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BURKINA FASO IVe REPUBLIQUE
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Unité - Progrès - Justice VIIe LEGISLATURE
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ASSEMBLEE NATIONALE
PREMIERE SESSION ORDINAIRE DE L’ANNEE 2018
--------------------
PROCES-VERBAL DE LA SEANCE PLENIERE
DU VENDREDI 09 MARS 2018
Président de séance :
Son Excellence Monsieur Alassane Bala SAKANDE Président de l’Assemblée nationale
Secrétaires de séance :
Monsieur Sangouan Léonce SANON Premier Secrétaire parlementaire
Madame Founiyama Elise ILBOUDO/THIOMBIANO Troisième Secrétaire parlementaire
Dossier en examen :
Projet de loi portant autorisation de ratification de l’Accord cadre de l’Alliance
solaire internationale (ASI), signé à Marrakech au Maroc, le 15 novembre 2016,
dossier n°03.
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
L’Assemblée nationale s’est réunie en séance plénière, le Vendredi 09 mars
2018 sous la présidence de Son Excellence Monsieur Alassane Bala SAKANDE,
Président de l’Assemblée nationale, assisté au présidium de monsieur Sangouan
Léonce SANON et de madame Founiyama Elise ILBOUDO/THIOMBIANO,
respectivement premier et troisième secrétaires parlementaires, assurant les
fonctions de secrétaires de séance.
Le gouvernement était représenté par monsieur Bachir Ismaël
OUEDRAOGO, Ministre de l’Energie, assisté de ses collaborateurs et des
représentants du ministère de la communication et des relations avec le parlement.
Le Président de l’Assemblée nationale fait son entrée dans l’hémicycle, le
public est debout pour l’accueillir, tandis qu’il gagne le fauteuil Présidentiel.
- Il est 09 heures 12 minutes -
Le Président
S’il vous plait, il faudrait vous asseoir parce que nous allons commencer.
Les salutations, vous les ferez après.
Chers invités, mesdames et messieurs les députés, bonjour.
La séance est ouverte !
Monsieur le Secrétaire parlementaire, veuillez procéder à l’appel nominatif
des députés.
M. Sangouan Léonce SANON Premier Secrétaire parlementaire
Bonjour honorables.
Votre attention s’il vous plait.
(Le député Sangouan Léonce SANON procède à l’appel nominal des députés)
Excellence monsieur le Président, nous avons :
▪ 24 députés absents excusés,
▪ 16 députés absents non excusés,
▪ 87 députés présents,
▪ 20 procurations,
▪ 107 votants.
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
Le Président
Merci monsieur le Secrétaire parlementaire.
L’Assemblée nationale est toujours en nombre pour délibérer et pour régler
son ordre du jour.
Mesdames et messieurs les députés sont informés qu’il a été mis à leur
disposition auprès des présidents des groupes parlementaires, les comptes rendus
analytiques des séances plénières des 20, 21 et 22 décembre 2017.
En application des dispositions de l’article 63, alinéa 4 de notre règlement,
ces comptes rendus analytiques sont considérés comme adoptés. Ils seront publiés
par voie d’affichage et mis en ligne sur le site web de l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, vous êtes informés qu’il a été mis à votre disposition auprès
des présidents des groupes parlementaires les procès-verbaux des séances des 23,
24 et 27 novembre et ceux des 05, 08, 14, 19, 20, 21 et 22 décembre 2017. A ce
jour, aucun amendement n’est parvenu à la présidence de l’Assemblée nationale.
En application des dispositions de l’article 64, alinéa 3 de notre règlement,
ces procès-verbaux sont considérés comme adoptés.
Mesdames et messieurs les députés, l’ordre du jour de la séance de ce matin
sera consacré à l’examen du projet de loi portant autorisation de ratification de
l’Accord cadre de l’Alliance solaire internationale (ASI), signé à Marrakech au
Maroc, le 15 novembre 2016, dossier n°03.
La Commission des affaires étrangères et des Burkinabè de l’étranger
(CAEBE) est affectataire de ce dossier pour le fond. La Commission du
développement économique, de l’environnement et des changements climatiques
(CODECC) est affectataire du même dossier pour avis.
A présent, j’appelle en discussion le projet de loi portant autorisation de
ratification de l’Accord cadre de l’Alliance solaire internationale (ASI), signé à
Marrakech au Maroc, le 15 novembre 2016.
Le gouvernement a-t-il des observations à faire sur ce dossier ?
(Monsieur Bachir Ismaël OUEDRAOGO, Ministre de l’Energie répond par la
négative)
Le Président
Je remercie le gouvernement.
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
Avant de passer la parole à la commission, je voudrais vous rappeler les
dispositions de l’article 107, alinéa 2 de notre règlement. « La discussion des
projets et propositions de loi porte en séance plénière sur le texte adopté par la
commission saisie au fond. A défaut sur le texte dont l’Assemblée nationale a été
saisie. »
Conformément aux dispositions ci-dessus citées, les amendements de la
commission sont directement intégrés dans le projet de texte ; donc la discussion
article par article portera sur le texte issu de la commission.
Je passe la parole au Président de la Commission des affaires étrangères et
des Burkinabè de l’étranger (CAEBE) pour présenter la synthèse du rapport de la
commission devant la plénière.
Monsieur le Président, s’il vous plait.
M. Bindi OUOBA Président de la CAEBE
Merci Excellence monsieur le Président.
La Commission des affaires étrangères et des Burkinabè de l’étranger
(CAEBE) a été affectataire du dossier n°03 relatif au projet de loi portant
autorisation de ratification de l’Accord cadre de l’Alliance solaire internationale
(ASI), signé à Marrakech au Maroc, le 15 novembre 2016.
Avec votre autorisation, je vais donner la parole au député Alpha
OUSMANE, rapporteur de la commission pour nous faire la synthèse du rapport.
M. Alpha OUSMANE Rapporteur de la CAEBE pour le dossier n°03
Honorables députés :
L’an deux mil dix-huit, le samedi 03 mars de 10 heures 15 minutes à 11
heures 55 minutes et le lundi 05 mars de 17 heures 10 minutes à 18 heures 27
minutes, la Commission des Affaires étrangères et des Burkinabè de l’étranger
(CAEBE) s’est réunie en séances de travail dans sa salle de réunion sous la
présidence du député Bindi OUOBA, Président de ladite commission, à l’effet
d’examiner le projet de loi portant autorisation de ratification de l'Accord cadre
de l’Alliance solaire internationale (ASI), signé à Marrakech au Maroc, le 15
novembre 2016.
Le gouvernement était représenté par monsieur Bachir Ismaël
OUEDRAOGO, ministre de l’Energie, assisté de ses collaborateurs.
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
La Commission du développement économique, de l’environnement et des
changements climatiques (CODECC), saisi pour avis a été représenté par le
député BARRY Boukary.
Le Président, après avoir souhaité la bienvenue à la délégation
gouvernementale, a proposé le plan de travail suivant qui a été adopté :
- audition du gouvernement,
- débat général,
- examen du projet de loi article par article.
I- AUDITION DU GOUVERNEMENT
Le gouvernement a axé son exposé sur les points suivants :
- contexte général et justification,
- présentation de l’Accord cadre,
- appel à la ratification.
I -1- CONTEXTE GENERAL ET JUSTIFICATION
L'Alliance solaire internationale (ASI) est une initiative lancée lors de la
21e Session de la Conférence des Etats Parties sur le Climat (COP 21), qui vise à
apporter une réponse collective aux principaux obstacles communs à un
déploiement optimal de l'énergie solaire à l'échelle des besoins des Etats. Elle
permettra d'augmenter de manière significative la production d'électricité solaire
dans les cent vingt et un (121) pays situés en totalité ou en partie entre les
tropiques du Cancer et du Capricorne.
L'ASI a la vocation de constituer une plate-forme de coopération entre les
pays en voie de développement à fort potentiel solaire et les pays développés,
disposant de technologies solaires avancées. Elle se fixe également pour ambition
de réduire les coûts desdites technologies et de développer l'innovation et les
financements en faveur des pays du Sud.
Elle permettra, en outre, de réduire le coût du solaire et de développer de
nouveaux marchés pour les membres, en créant des opportunités supplémentaires
de projets et d'applications pour les entreprises du secteur.
I-2- PRESENTATION DE L'ACCORD CADRE
L'Accord cadre portant création de l’Alliance solaire internationale (ASI)
comprend un (01) préambule et un dispositif de quatorze (14) articles.
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur
l’Alliance solaire internationale et la volonté des Parties de surmonter les
obstacles spécifiques et communs qui entravent le déploiement rapide et massif
de l'énergie solaire.
L'article 1 est consacré à l'objectif de l'Accord cadre et l'article 2 aux
Principes directeurs.
L'article 3 est relatif aux programmes et autres activités.
Les articles 4 et 5 portent sur les organes de l’Alliance, notamment
l’Assemblée des Etats parties et le Secrétariat, tandis que l’article 6 porte sur le
Budget et les ressources financières.
Les articles 7, 8 et 9 sont consacrés respectivement au statut de membre et
de pays partenaire, au statut d’organisation partenaire et au statut d’observateur.
L’article 10 est relatif au Statut, aux privilèges et aux immunités de l’ASI.
Les articles 11 à 14 sont consacrés aux dispositions finales.
La ratification de l’Accord cadre portant création de l’Alliance solaire
internationale n’implique aucune contrainte financière particulière pour notre
pays.
I-3- APPEL A LA RATIFICATION
Le Burkina Faso a, dès l’ouverture à la signature de l’Accord cadre portant
création de l’Alliance solaire internationale à Marrakech, procédé à sa signature
le 15 novembre 2016.
Conformément à l’article 13 de l’Accord cadre, celui-ci n’entrera en
vigueur qu’après le dépôt du 15e instrument de ratification. Les quinze (15)
premiers pays ayant ratifié l’Accord auront de droit la qualité de membres
fondateurs de l’ASI.
Cette ratification qui entre en droite ligne avec la volonté de notre pays de
s’orienter vers les énergies renouvelables renforcera les efforts nationaux dans le
domaine de l’énergie solaire.
II- DEBAT GENERAL
Au terme de l’exposé du ministre, les commissaires ont exprimé de
nombreuses préoccupations au nombre de 15, qui du reste, ont toutes eu des
réponses. Je vous fais l’économie de cela, je pense que les documents que vous
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
avez reçus comportent les 15 questions, et nous allons directement à l’examen du
projet de loi article par article.
III- EXAMEN DU PROJET DE LOI ARTICLE PAR ARTICLE
A l’issue du débat général, les commissaires ont procédé à l’examen du
projet de loi article par article et y ont apporté quelques amendements.
La Commission des Affaires étrangères et des Burkinabè de l’étranger
(CAEBE), est convaincue que l’adoption du présent projet de loi d’autorisation
de ratification, qui n’implique aucune contrainte financière particulière pour le
pays, permettra à l’Etat burkinabè de renforcer les efforts nationaux en matière de
développement de l’énergie solaire.
Par conséquent, elle recommande à la séance plénière l’adoption du présent
projet de loi avec les amendements faits au texte initial.
Cependant les commissaires de la CAEBE ;
Considérant le caractère stratégique de l’Alliance solaire internationale ;
Considérant la place essentielle qu’occupent les énergies renouvelables
dans la politique énergétiques du Burkina Faso ;
Considérant la nécessité pour le Burkina Faso d’occuper une place de choix,
au plan international, dans le domaine des énergies solaires à travers une expertise
confirmée ;
Recommandent au gouvernement l’adoption et la mise en œuvre d’une stratégie de valorisation des compétences des ressources humaines nationales au sein de l’ASI.
Ouagadougou, le 05 mars 2018
Merci.
Le Président
Merci monsieur le rapporteur.
A présent, je passe la parole à la commission du développement
économique, de l’environnement et des changements climatiques (CODECC)
pour présenter son rapport pour avis.
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
M. BAZIE Anicet Deuxième Secrétaire de la CODECC
Merci bien, Excellence monsieur le Président.
Avec votre autorisation, je vais passer la parole au député BARRY Boukary
pour nous livrer le rapport de la CODECC.
Je vous remercie.
M. Boukary BARRY Rapporteur de la CODECC pour le dossier n°03
Merci monsieur le Président.
Avec vos vacances prolongées à l’étranger, nous les peulhs, nous avions
déjà préparé nos galettes et on attendait l’ouverture de la session pour confirmer
ce que les réseaux sociaux ont dit. -Rires de la salle- Dieu merci, vous êtes revenu
très luisant et bien en forme. -Rires et commentaires dans la salle-
Excellence monsieur le Président, la CODECC a été convoquée en
intersession pour une séance de travail du 1er au 07 mars conformément à l’article
48 du règlement de l’Assemblée. Vous pouvez le lire, il s’agissait de travailler sur
un dossier relatif au projet de loi portant autorisation de ratification de l'Accord
cadre de l’Alliance solaire internationale (ASI), signé à Marrakech au Maroc, le
15 novembre 2016.
J’ai l’honneur de vous présenter le contenu de notre rapport pour avis.
L’an deux mil dix-huit, le vendredi 02 mars de 09 heures 15 minutes à 10
heures 02 minutes et le mardi 06 mars de 09 heures 40 minutes à 10 heures 10
minutes, la Commission du développement économique, de l’environnement et
des changements climatiques (CODECC), s’est réunie en séances de travail dans
sa salle de réunion sous la présidence des députés Salimata
KONATE/OUATTARA, Vice-président de notre commission et moi-même, à
l’effet de donner son avis sur le projet de loi portant autorisation de ratification de
l'Accord cadre de l’Alliance solaire internationale (ASI), signé à Marrakech au
Maroc, le 15 novembre 2016.
L’ordre du jour a porté sur les points suivants :
- compte rendu des travaux de la Commission des Affaires étrangères, et
des Burkinabè de l’étranger (CAEBE) ;
- appréciation et avis de la Commission.
Je m’en vais vous donner l’appréciation et l’avis de la Commission.
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
APPRECIATION ET AVIS DE LA COMMISSION
Après examen du projet de loi et analyse du compte rendu, la Commission
du développement économique, de l’environnement et des changements
climatiques (CODECC) estime que l’adoption du présent projet de loi
d’autorisation de ratification, qui n’implique aucune contrainte financière
particulière pour le pays, permettra à l’Etat burkinabè de renforcer les efforts
nationaux en matière de développement de l’énergie solaire.
Par conséquent, elle émet un avis favorable à l’adoption du présent projet
de loi.
Ouagadougou, le 06 mars 2018
Merci.
Le Président
Merci quand même, monsieur le rapporteur. -Rires des députés-
A présent, le débat général est ouvert ; les députés qui souhaitent intervenir
dans le débat sont priés de se faire inscrire sur les listes.
La liste est ouverte.
(Inscription des députés sur la liste des intervenants)
J’espère que personne n’a été oublié !
Nous passons donc au premier intervenant, le député PALENFO s’il vous
plait.
TINDANO se prépare.
M. Kodjo Jacques PALENFO (UPC-RD)
Merci Excellence.
Je voudrais féliciter la commission pour le travail que je juge vraiment très
bien fait et poser une et une seule question.
Dans le développement, il est dit que les 15 premiers pays qui auront ratifié
l’Accord seront considérés comme membres fondateurs, si j’ai bien entendu.
J’aimerais savoir, combien de pays à ce jour ont ratifié l’Accord et qu’est-
ce qu’il y a comme avantages à être membre fondateur ?
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
Merci.
Le Président
Merci.
Député TINDANO, Alfred SANOU se prépare.
M. Moussa TINDANO (UPC)
Merci monsieur le Président.
Ma question s’adresse essentiellement à la CAEBE.
J'ai lu dans le rapport qu'ils ont apporté quelques amendements dans le
projet de loi. J’ai regardé dans le projet de loi, mais je n’ai pas vu d’amendements.
Est-ce que vous avez oublié de les mettre en gras ou bien il y a un écart entre le
rapport et le projet de loi que nous devons voter ?
La deuxième préoccupation s’adresse à la CODECC. On dirait que leur
motivation, c'est l'absence de contraintes financières.
Est-ce que c’est cela seulement qui a motivé la commission à demander à
ce que nous votons la loi ?
Merci.
Le Président
Merci, député TINDANO.
Député SANOU Alfred, Alexandre SANKARA se prépare.
M. Alfred SANOU (CDP)
Merci monsieur le Président.
Je me joins à ceux qui m’ont précédé pour les félicitations au ministère et à
la Commission.
J'ai trois petites questions. A l'article 2 du cadre, il est dit que chaque pays
membre désigne un point focal pour l’ASI. Peut-on connaître le point focal du
Burkina Faso ? C’est ma première question.
Deuxièmement, peut-on avoir une idée du programme que le Burkina Faso
a soumis à l’ASI ?
Ma troisième question a un lien avec la question n°2 du document. Le
gouvernement a adopté une mesure d’exonération des équipements solaires
depuis 2013 ; mais cela ne se ressent pas au niveau du citoyen qui désire faire une
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
installation solaire à son domicile. Les batteries, les plaques solaires, les
convertisseurs, les onduleurs restent coûteux sur les marchés. Est-ce qu’il n'est
pas possible de faire des boutiques témoins ?
Merci.
Le Président
Merci député Alfred SANOU.
Le député Alexandre SANKARA a la parole, le député BACYE Zilma se
prépare.
M. G. Alexandre SANKARA (BURKINDLIM)
Merci monsieur le Président.
J'ai un commentaire, une question à la commission et six autres au
gouvernement. Mais certains de mes prédécesseurs ont déjà marché sur ma
langue, donc je vais réduire mes questions au gouvernement.
D’abord le commentaire. Je crois que notre pays a adopté le mix
énergétique combinant je pense le thermique, l’hydraulique et le solaire.
Je constate qu'au niveau de l'hydraulique, nous avons deux ou trois
centrales qui peinent à couvrir les besoins du pays malgré les annonces faites. Est-
ce qu’il ne serait pas mieux de penser à installer ces centrales hydroélectriques
par région et les rendre autonomes ? On me dira peut-être que toutes les régions
n’ont pas suffisamment d’eau, mais je crois que cette question peut trouver des
solutions si la volonté y est. On installe des centrales hydroélectriques par région
et chaque central sera autonome et alimentera sa région parce que la capacité de
production de nos centrales est limitée. Par exemple, si on prend une centrale
comme celle de la Kompienga, elle tourne autour de 10 à 15 mégawatts. Ces 15
mégawatts sont suffisantes pour alimenter la région de l'Est. Si on installait une
autre à Bobo-Dioulasso, une autre à Kaya, une autre à Ouahigouya, etc.
C’est le commentaire que je voudrais faire.
Maintenant, ma question à la commission, à la dernière page vous avez fait
une recommandation au gouvernement à savoir favoriser l’expertise burkinabè au
niveau de l’ASI. Je voudrais qu'on nous explique davantage. Est-ce que l'ASI est
une structure qui doit recruter du personnel et par conséquent il faudrait que des
Burkinabè s’y insèrent ou quoi ? Je n'ai pas très bien compris cette préoccupation.
Mes autres questions s'adressent au gouvernement. Je voudrais globalement
savoir quelles sont les besoins du pays en énergie à l’heure où nous parlons ? Et
la part de chaque type d'énergie dans la couverture de ces besoins. Combien le
thermique apporte, combien le solaire apporte, combien l'hydraulique apporte.
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
Une autre question, c’est par rapport au WAPP. On a parlé du WAPP (West
African Power Pool) qui compte installer une centrale solaire à vocation régionale
de 150 mégawatts au Burkina Faso. Je voudrais qu’on nous en dise plus sur ce
WAPP et le projet d’installation de cette centrale solaire.
Une autre question, on a dit que l'ASI compte déployer dans les 120 pays
situés totalement ou partiellement dans les tropiques, une production solaire de
l’ordre de 100 gigawatts d’ici à 2022. Qu’en est-il pour le Burkina Faso ? Quelle
quantité reviendra-t-il au Burkina Faso parmi ces 100 gigawatts.
Une autre question : quelles sont les modes de financement des projets ?
Par exemple si le Burkina Faso dépose des projets au niveau de l’ASI. Quels sont
les modes de financement ? S’agit-il des prêts, des dons, etc. Je voudrais avoir
une idée.
Je m'excuse parce que nous n'avons pas eu l'Accord. Peut-être que ces
questions y trouvent des réponses, mais nous ne l’avons pas pour nous permettre
de mieux comprendre.
Merci monsieur le Président.
Le Président
Merci honorable député.
La parole est au député BACYE Zilma. Sa voisine madame SAWADOGO
se prépare.
M. Zilma François BACYE (PJRN)
Merci Excellence.
Je voudrais poser deux questions essentielles.
La première est la suivante : il est dit que la signature de cet Accord
n’occasionnera pas des dépenses. Je voudrais savoir si on est membre d’une
association comme l’ASI, on doit payer des cotisations. Quelle somme le Burkina
Faso payera-t-il chaque année par rapport à son appartenance à l’ASI, ou bien une
fois membre il n’y a plus rien à payer ?
Ensuite, il est dit également dans ce programme que nous allons avoir d'ici
2030, mille milliards de financements. Quels sont les projets que le ministère est
en train de concevoir pour obtenir ces financements ? Parce que quand même, il
faudrait que ce soit des projets d’envergure.
A cela, j'ajoute que Zagtouli était un espoir, mais aux dires des techniciens
de la SONABEL, la puissance qui a été donnée de façon officielle dans la pratique
est réduite à presque 10 mégawatts. Qu'est-ce qui explique cela ? Parce qu’il faut
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
quand même qu'on explique à la population que tout ce qu’on a installé, la
puissance exprimée ne vaut pas ce qui sort réellement ; c’est quand même un des
aspects importants.
Notre adhésion à l'ASI, est-ce que cela va jouer sur les coûts payés par le
consommateur ? Ce n’est pas seulement la réduction des équipements solaires,
mais c’est le coût de l'électricité pour les populations.
Merci.
Le Président
Merci député BACYE Zilma. L'honorable SAWADOGO a la parole.
Yaya ZOUNGRANA se prépare.
Mme SAWADOGO/OUEDRAOGO Marie Rose Romée (PJRN)
Merci monsieur le Président.
Je voudrais savoir, puisque c’est une alliance qui est chargée justement de
mettre à la disposition des pays, le solaire, quelle est la technicité de cette alliance
et quelles sont les garanties que nous avons lorsqu’on coopère avec elle. Est-ce
qu’ils vont se prononcer sur la qualité des installations, comment la collaboration
se passera-t-elle en fin de compte ?
On parle également d’un quinzième instrument de ratification, qu’est-ce
que cela signifie ?
Je vous remercie.
Le Président
Merci honorable SAWADOGO.
Député Yaya ZOUNGRANA a la parole. Hama DICKO se prépare.
M. Yaya ZOUNGRANA (CDP)
Merci monsieur le Président.
J'ai lu les documents mais je reste perplexe parce je sens que c'est un
lobbying qui est fait par certainement le secteur privé dans le domaine maîtrisant
la technologie. Est-ce qu’en ratifiant cet Accord, on ne va pas rendre captif le
marché de l’énergie solaire dans notre zone à des entreprises qui sont
effectivement derrière ce lobbying ?
![Page 14: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/14.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
C'est pour cela que je voudrais savoir, quels sont les pays qui sont derrière
cette ASI, parce que c’est en ratifiant qu’on devient membre. Mais en réalité, il y
a des animateurs ! Avant même que les pays ne soient membres, quels sont ceux
qui sont derrière ? Est-ce qu’en ratifiant cela, un jour nous aurons la latitude de
signer des projets de financement avec d’autres pays qui seraient nettement mieux
qualifiés par exemple ou moins chers ? En clair, est-ce qu’un pays comme la
Chine fait partie de l’ASI ?
Deuxièmement, comme nous avons avec nous le ministre de l'énergie, je
voudrais savoir si la politique sectorielle de l’énergie du Burkina Faso est finalisée
dans le cadre du PNDES ? Est-ce que nous avons une politique en matière
d’énergie ? Et si on a une politique déjà établie, quel est l'arrimage entre cette
politique et l’ASI que nous sommes en train d’examiner ?
Très souvent, on saute sur des opportunités de financement et on oublie la
politique qu'on avait établie de façon réfléchie. En résumé, j'ai souvent dit que
lorsque le paysan a besoin d’une brouette pour transporter ses produits et qu’on
vienne lui déposer une limousine, manifestement, ce n’est pas adapté.
Voilà un peu les inquiétudes que je voulais exprimer.
Merci.
Le Président
Merci député Yaya ZOUNGRANA.
DICKO a la parole. L’honorable TAMBOURA se prépare.
M. Hama Moussa DICKO (MPP)
Merci monsieur le Président.
Monsieur le Président, j'ai juste deux petites préoccupations, l'une est
relative à la réponse à la question n°1 faisant apparaitre l’avantage que nous allons
avoir qui est de pouvoir, à un moment donné, exporter l’électricité mais aussi de
l’importer à des moments ou à des périodes non ensoleillées. Est-ce qu’on a fait
une comparaison par rapport aux coûts que cela va engendrer ? Est-ce que le
Burkina Faso pourra gagner en se mettant dans une position d’exporter et de celui
de l’importer.
La deuxième préoccupation est relative à la réponse donnée à la question
n°5. Le gouvernement manifestement a un souci de satisfaire le monde rural. C’est
ainsi que dans le projet il sera développé ou mis à la disposition des gens, certains
éléments pour permettre au monde rural d’en bénéficier.
![Page 15: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/15.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
Est-ce que dans la même logique, on ne pourra pas essayer de satisfaire ces
communes rurales à travers effectivement les lignes thermiques qui traversent le
pays jusqu’au Niger par exemple. Est-ce que les villages traversés par ces lignes
ne peuvent pas en bénéficier pour le bonheur des populations?
La troisième question, monsieur le Président, c'est une sujétion. Je me
demande, par rapport aux centrales solaires, s’il n'est pas mieux de voir les zones
plus ensoleillées pour les installer afin de capter davantage l’énergie. -Rires de la
salle -
Je vous remercie.
Le Président.
Merci, député DICKO.
Le député TAMBOURA a la parole. Le dernier intervenant,
OUEDRAOGO Rasmané se prépare.
M. Ousséni TAMBOURA (MPP)
Merci, monsieur le Président.
Je voudrais d’abord féliciter le gouvernement pour avoir acté la procédure
de ratification puisque l’Accord a été signé en 2016. C’est déjà bon de respecter
ses engagements, mais je pense aussi qu’il ressort aussi une volonté du
gouvernement de résoudre la problématique d’accès à l’énergie ; cela transparait
dans cette détermination à s’offrir cette opportunité que crée l’ASI. Je voudrais
véritablement vous féliciter à ce niveau.
La commission aussi mérite des félicitations parce qu’elle aurait travaillé
par anticipation, mais aussi, elle aura fait une recommandation qui va attirer mes
commentaires. Elle demande en effet au gouvernement de travailler à promouvoir
l’expertise. Une des questions demande d’ailleurs de préciser ce que c’est.
Monsieur le Ministre je vous sais très ouvert sur ces questions, très
innovateur aussi. Mais je voudrais faire le commentaire suivant.
L'ASI offre une opportunité de financement d’un certain nombre de projets.
On se rend compte effectivement que les mille milliards qui ont été prévus vont
servir à acheter des plaques, des batteries que nous ne fabriquons pas en réalité.
Donc qui finance de l'importation essentiellement. Je pense qu’il faudrait aller au-
delà pour développer les segments de fabrication de tous ces éléments sur place
au Burkina Faso. Je pense qu’il faut peut-être orienter les projets à soumettre à
cette plateforme dans ce sens. Cela me parait plus utile pour notre économie et
nous rend plus autonomes puisque si on achète des batteries en Chine, en Espagne,
au Maroc, ce sont des pays en tout cas moins ensoleillés que le Burkina Faso, on
![Page 16: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/16.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
est toujours surpris que les solutions techniques viennent de là. Donc ce serait bon
de privilégier des projets à vocation de solutions techniques sur place.
Les mille milliards, ce n'est pas pour financer le Burkina Faso, mais pour
acheter les produits qu’ils auront fabriqués, c’est évident.
L’autre commentaire qui me parait important, c’est que depuis dix ans
j’observe le secteur de l’énergie, on attaque la problématique, on veut solutionner
en développant l’offre. Les centrales mettent 2, 3 ou 4 ans avant d’être construites,
malheureusement la demande augmente en même temps. Donc, la centrale est
ouverte, on n’a pas solutionné les problématiques, les délestages continuent c'est
comme si on n’a pas fait des efforts, alors que des efforts ont été faits. C’est parce
que les solutions sont toujours à moyen et long termes.
Est-ce que vous n'allez pas ajouter à votre mix énergétique, une autre
approche ? L’approche de la demande. Pour moi, les millions d’artisans qui sont
dans nos grandes villes, qui sont des tailleurs, qui vendent de la glace, ils n’ont
pas besoin d'être sur la ligne de la SONABEL ! Pourquoi ne pas développer des
solutions de kits à délivrer à ces millions de personnes, les dégager de l’offre
globale et laisser les industries et les petites unités industrielles sur les lignes de
la SONABEL. Je pense qu’il faut aller dans ce sens et on aura un impact immédiat
sur le quotidien et sur l’économie. En fait, ce qu'on ne dit pas, c’est que les
délestages nous font perdre beaucoup d'argent à l’économie. Je pense qu’il faut
profiter de cette ASI pour dire oui, on va y aller puisque la communauté
internationale a dit les choses, il faut être malin aussi dans cette dynamique.
Voilà monsieur le Président, les commentaires que j’avais à faire tout en
vous félicitant pour votre conviction que les choses iront mieux.
Merci.
Le Président
Merci, député TAMBOURA.
Le député Rasmané OUEDRAOGO a la parole.
M. Abdou Rasmané OUEDRAOGO (MPP)
Merci, monsieur le Président.
Je pense que pour moi ce sera sans objet parce que mon voisin a pris toutes
mes préoccupations en compte.
Le Président
Vous êtes sûr qu’il n’a pas regardé sur votre feuille. Les peulhs sont des
« meneurs ».
![Page 17: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/17.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
M. Abdou Rasmané OUEDRAOGO (MPP)
Je voudrais juste comprendre pourquoi le Burkina n’exploite pas aussi le
volet électricité « éloienne » ? -Murmures dans la salle-
« éloiette » plutôt Voilà. -Rires-
C’est de l’électricité produit par le vent. « Éolienne ? » -Rires des députés-
Le Président
Je comprends parce que le voisinage avec un peulh détruit l’intelligence. -
Rires des députés-
D’accord. Nous sommes au terme des interventions, nous allons à présent
passer la parole à la commission pour donner des réponses. Et dans un deuxième
temps, nous allons passer la parole au gouvernement pour apporter des réponses
qui lui ont été adressées.
La commission s’il vous plait.
M. Bindi OUOBA Président de la CAEBE
Merci monsieur le Président.
Nous avons essentiellement deux questions, mais à la suite, nous allons
faire des commentaires.
On a parlé d'amendement, oui. Ils portent sur le projet de loi. Ce sont des
petits amendements, ils sont en gras.
Il y a une question par rapport à notre recommandation. Il faut dire que
notre recommandation, c’est par rapport à une certaine vision. C'est-à-dire que
lorsqu’on crée des organes internationaux, il n’est pas bon que notre pays y soit
comme un pays suiviste. Il faut que nous y soyons pour la construction de la
stratégie de l’organe. C'est pour cela que nous avons fait la recommandation qu’en
termes de personnel, même si c'est une secrétaire, qu'on puisse l'avoir en son sein.
Là, c’est en termes de ressources humaines.
Maintenant vous avez parlé de visions, de stratégies, les kits, etc. mais il
faut développer l’expertise au niveau des possibilités qui sont offertes à l’alliance.
TAMBOURA a parlé par exemple de la fabrication sur place. Si on ne
forme pas des ressources humaines, or l’alliance nous offre la possibilité de le
faire. C'est pour tout cela que nous avons fait la recommandation afin qu’on ne
soit pas simplement présent, juste pour répondre présent lors des réunions de
l’Alliance, mais que nous soyons dans le noyau dirigeant de l’ASI, parce que c’est
![Page 18: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/18.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
un organe stratégique pour aujourd’hui et pour demain comme le sont par
exemple, les producteurs de pétrole. Le Burkina Faso a une richesse, c'est le soleil.
Et on nous donne l’opportunité de développer cette richesse. Aussi bien en amont
qu’en aval, le Burkina Faso doit être présent dans toute la vision, dans toutes les
démarches qui concernent l’ASI. En fait, c'est cette recommandation qui a été
faite.
Monsieur le Président, nous avons fini.
Le Président
Merci à la commission.
A présent, je passe la parole au gouvernement.
Monsieur le député Ministre, –Rires suivis de commentaires-
Ah ! Il n’est plus député ! D’accord. Monsieur le Ministre alors.
M. Bachir Ismaël OUEDRAOGO
Ministre de l’Energie
Bonjour Excellence monsieur le Président, bonjour honorables députés.
Vous imaginez c'est avec beaucoup d’émotion que je prends la parole ce
matin non pas pour faire la lecture comme je le faisais, -Rires- mais pour répondre
à vos questions. Mais avant de le faire, je voudrais remercier tout un chacun
individuellement pour les excellents rapports que nous avons eus ensemble et
vous remercier d’avoir contribué à faire de moi ce que je suis aujourd'hui. Ce sont
des sentiments de reconnaissance et de remerciement à l’ensemble des camarades
et des honorables députés pour l’excellence des relations que nous avons pu
développer et que nous allons continuer de développer dans les années à venir.
Merci infiniment.
-Applaudissements-
Je vois que la question de l'énergie et de l'énergie solaire est éminemment
importante vu la pertinence et le nombre de questions. Je vais, avec l’ensemble de
mes techniciens ici, vous donner des réponses à vos préoccupations.
Je commencerai avec la question de l'honorable PALENFO par rapport aux
15 pays. Effectivement, les 15 pays qui ont été les premiers à ratifier l'Accord ont
bénéficié d’être membres fondateurs ; ce sont eux qui ont initié, tout le monde ne
peut pas être membres fondateurs, donc ils ont limité cela à 15. Malheureusement,
nous n'avons pas pu être dans la célérité pour être parmi les 15 parce qu’à ce jour,
nous avons près de 121 pays qui ont déjà ratifié l’Accord. C’est vous dire
l’engouement qu’il y a autour de l’ASI.
![Page 19: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/19.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
Mais qu'est-ce que le Burkina Faso gagne ? Je voudrais vous faire un résumé
rapide de la situation au niveau du Burkina Faso et profiter répondre à certaines
questions aussi en amont.
Vous savez, nous importons près de 45 % de l’électricité au niveau du
Burkina Faso. Nous avons à peu près 90 mégawatts en ce moment avec la Côte
d'Ivoire et cela va aller crescendo jusqu’à 110-120 mégawatts.
On a fait une interconnexion avec le Ghana et à moyen terme, on va avoir 50
mégawatt avec ce pays et au bout de deux ans, on va avoir 150 mégawatts. Ce qui
fera peut-être un total autour de 260 à 270 mégawatts que nous importerons. Et
cela dépassera plus de 50 % de notre consommation en matière d’électricité.
Vous savez, l'électricité est un facteur important dans un pays et
l’indépendance énergétique est éminemment importante.
Dès qu’il y a un problème avec Ferkessédougou… récemment vous avez vu
que nous avons expérimenté beaucoup de coupures parce qu’au niveau de la Côte
d’Ivoire il y avait des travaux qui étaient en train de se réaliser. Et dès que vous
avez une petite coupure au niveau de la Côte d’Ivoire, cela veut dire que nous
sommes délestés de 90 mégawatts. Cela nous pousse donc à ce que nous puissions
trouver des solutions sur le plan national et c’est en cela que la seule ressource qui
est stable et abondante pour le Burkina Faso, c’est le solaire. Et c’est en cela qu’il
est important que nous puissions rentrer dans des mécanismes qui puissent nous
accompagner car non seulement nous allons pouvoir avancer sur le plan
technique, nous allons avoir aussi des relations avec des investisseurs, et dans mon
développement, vous comprendrez que les mille milliards ne sont pas juste pour
des dons ou des mécanismes, juste pour le Burkina Faso, mais c’est pour
l’entièreté de l’ASI.
Donc le Burkina Faso gagne parce que nous allons avoir la possibilité
d’échanger avec le monde du solaire, le top du top, puisqu’en réalité, c’est une
technologie qui avance rapidement. Et quand vous n’êtes pas au contact avec un
certain nombre de partenaires, et quand vous n’êtes pas dans un certain nombre
de cercles, vous perdez souvent parce que vous n’avez juste pas l’information et
parce que vous n’avez pas les mécanismes nécessaires pour aller vers
l’innovation.
C’est en cela que le Burkina Faso gagne dans plusieurs domaines. Dans les
projets que nous avons soumis, vous verrez très clairement qu’il y a certains
domaines dans lesquels le Burkina Faso devrait exceller non seulement dans la
sous-région, mais en Afrique de l’Ouest de façon générale.
![Page 20: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/20.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
Je reviendrai aussi sur la question de l’honorable SANOU Alfred qui est que
chaque pays membre devrait disposer d’un point focal. Effectivement au Burkina
Faso, nous avons au niveau du ministère un point focal en la personne de KORGO
Bruno qui n’est pas présent, parce qu’il a déjà devancé depuis ce matin. C’est le
11 mars que la ratification va se faire. C'est lui qui a suivi les travaux depuis la
COP 21 à Paris jusqu’à maintenant et qui est en phase, qui est le point focal, et
lors des échanges avec la commission il était présent et la commission a pu lui
poser un certain nombre de questions par rapport à cela. C'est lui qui nous
représente pour le moment.
Pour vous dire, la mission que je devrais personnellement conduire sera
conduite par le Président du Faso Son Excellence Roch Marc Christian KABORE
vu le potentiel que nous avons en matière d’énergie solaire, et là où nous voulons
aller par rapport au Burkina Faso, le Président a jugé opportun qu’il puisse
accompagner la délégation et peser de tout son poids pour que nous puissions être
bien lotis dans les instances et aussi pouvoir engranger le maximum possible et je
pense que c'est à saluer car malgré son programme chargé et malgré que cela
n’était pas prévu, il a tenu à nous accompagner pour pouvoir marquer la volonté
du Burkina Faso de résolument aller vers le solaire.
Les projets du Burkina Faso, il faut comprendre que c'est en fonction du
dynamisme du pays et de notre capacité aussi à développer des projets qui soient
soutenables et financièrement rentables ; ce sont ces caractéristiques qui font que
nos projets pourront être sélectionnés ou que nous allons pouvoir attirer des
investisseurs.
Le secteur de l’énergie, ce n’est pas seulement l’apanage de l’Etat. Et je
voudrais remercier l’ensemble des députés pour la loi qui a été votée afin de
libéraliser le secteur de l'électricité. Si nous n’attirons pas suffisamment
d’investisseurs pour l’offre, nous allons avoir un problème parce que chaque
année, je puis vous dire que nous sommes à une phase ou la demande croit à
pratiquement 13 à 15 %.
L’honorable TAMBOURA l'a si bien dit, parce qu’une fois que vous faites
les investissements, vous avez juste peut-être le temps de rattraper pour une ou
deux ans et vous êtes déjà en retard. Une centrale qui prend peut-être une à deux
ans, à la fin de la centrale, vous avez une augmentation de la demande de près de
20 % ce qui fait que vous êtes en retard. Donc comme on le dit, il nous faut un
plan Marshall pour le secteur de l’énergie.
Je le dis pourquoi ? Parce que l'énergie est à la base de tout. L’énergie touche
l’éducation, la santé, l’agriculture, l’élevage, les PME et PMI ; tous les secteurs
de l'économie sont touchés par l'énergie. Il faut donc nécessairement un
investissement massif pour permettre à ce que l’ensemble du pays puisse arriver
![Page 21: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/21.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
au niveau où nous avons la possibilité de répondre à la demande sur le plan local
et d’être à mesure d’exporter et vous allez voir que le Burkina Faso a un potentiel
énorme en matière d’exportation.
Des mesures d’exonérations, mais on ne le sent pas.
Effectivement dans le secteur de l'énergie solaire, il y a une exonération qui
date de plus de cinq ans, mais le problème que vous avez si bien souligné, c’est le
fait que de fois, le consommateur est perdu, il ne sait pas où est-ce qu’il peut avoir
des panneaux de qualité, des batteries de qualité, et finalement, nous avons vu des
gens qui ont mis des millions dans le solaire et finalement, cela n’a pas marché,
parce qu’au bout de quelques mois, c’est tombé en panne.
Au niveau donc du ministère nous avons résolument décidé de mettre de
l’ordre dans cela. Nous avons l'Agence nationale pour la promotion des énergies
renouvelables et l’efficacité énergétique (ANEREE) qui a été créée. Nous allons
les spécialiser dans ce sens de sorte qu’elle puisse donner le label de qualité à un
certain nombre d'entreprises puisque nous allons contrôler la qualité du matériel
constamment et faire en sorte que tu sois dans le mécanisme peut-être pour un an.
Et une fois que tu n'es pas en mesure de répondre aux normes on te sort de la liste.
Ces entreprises seront mises sur le site web du ministère, pour que celui qui veut
avoir un travail de qualité puisse avoir les adresses nécessaires afin d’avoir un
travail de qualité.
Nous allons aussi exiger un certain nombre de normes par rapport à la
garantie pour permettre à ce que les batteries… parce que nous connaissons la
durée de vie d'une batterie, même dans les conditions du Burkina Faso, il n’y a
pas de raison qu’on nous envoie comme on le dit communément, des… -Rires- je
ne dirais pas cela, sinon diplomatiquement, on va me créer des problèmes ; -Rires-
mais de faire de telles sortes que nous puissions avoir du matériel de qualité qu’il
faut, et que vous sachiez là où vous pouvez vous adresser pour cela. Et vous l’avez
dit, c'est un peu dans la logique des boutiques témoins mais le gouvernement va
mettre les normes en place, on va vérifier avec l’IRSAT, les TDR sont déjà
élaborés et dès mon retour, je pense que nous allons signer la convention avec
l’IRSAT qui va nous accompagner dans ce domaine.
L’honorable SANKARA a effectivement parlé du mix énergétique qui est
revenu dans plusieurs interventions.
Comme je l'ai dit, pour le moment, nous sommes à pratiquement 6 % d’hydro
électricité dans notre consommation, nous sommes autour de 45 % pour
l’importation, de 2 % pour le solaire et le reste est comblé par la production locale
avec le DDO et le HCFO.
![Page 22: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/22.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
Effectivement, vous avez parlé de la possibilité de mettre en place des
centrales hydro électriques à côté des villes. Il faut le dire, au Burkina Faso, nous
n’avons pas un potentiel énorme en matière d’hydro électricité. Malheureusement,
nous avons aussi signé des conventions avec des pays comme le Ghana qui font
que nous ne sommes pas à mesure de faire de grands barrages sur certains cours
d’eau au niveau du Burkina Faso. Parce que le barrage d’Akosombo qui est là et
qui produit de l’électricité, déjà nous sommes en interconnexion avec le Ghana,
et ces conventions font que notre pays sur le plan hydro électrique n’a pas un
grand potentiel. Mais ce qui est intéressant dans ce que vous avez dit, c’est que de
la même manière que nous avons fait avec la téléphonie, au moment où la
téléphonie était filaire, avoir un téléphone chez-soi était pratiquement un luxe.
Mais aujourd’hui avec la téléphonie mobile, vous avez pratiquement tout le
monde qui a accès au téléphone. C'est le même mécanisme qu’il faut utiliser par
rapport à l’énergie solaire qui est, d’après les études qui ont été menées au niveau
du Burkina Faso, là où nous avons le potentiel.
Et ce que le gouvernement va faire, c’est d’avoir des centrales solaires pour
la majorité des grandes villes. Il y a déjà eu et je vous le dis le financement acquis
avec la Banque mondiale, on en a déjà au niveau de Koudougou, Kaya,
Ouahigouya, Gaoua, Dori, etc. Tout cela constitue des acquis qui vont être
déployés rapidement pour permettre à ce que nous puissions déjà avoir la
décentralisation et cela va permettre d'économiser en matière de transport ; parce
que quand vous transportez l’énergie d’une ville à l’autre, il faut élever la tension,
la transporter, cela coûte cher, et vous perdez de l'énergie d’une ville à une autre.
Si par exemple vous produisez 100 mégawatts à Ouagadougou pour le transporter
jusqu’à Dori, arriver à Dori vous avez des pertes de l’ordre de 10 à 15 %. Et le
Burkina Faso fait un effort dans ce domaine parce qu’il y a des pays comme le
Ghana qui vont jusqu’à des pertes allant de 25 à 30 %.
C'est pour vous dire donc que le transport constitue un véritable problème et
cela fait qu’avec le solaire, nous avons la possibilité de décentraliser et faire en
sorte que nous puissions produire de façon continue. Il y a la technologie aussi
qui est en train d'avancer en matière de stockage, parce qu’aujourd’hui avec
TESLA, Samsung et LG aussi sont en train de développer les batteries, nous
sommes à mesure de stocker près de 20 mégawatts pour 08 ou 10 heures. Ceci,
c’est vraiment une très bonne nouvelle pour le Burkina Faso puisque notre
ambition, c’est d’investir résolument dans le solaire, et avec la technologie qui
avance en matière de stockage, cela va nous permettre d’aller vers l’indépendance
énergétique que nous devons résolument rechercher et nous montrerons les idées
que nous avons par rapport à cela.
Les besoins actuels du pays.
![Page 23: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/23.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
Il faut dire que nous sommes à près de 50 mégawatts de déficit. Et pendant
les heures de pointes, nous sommes à près de 70 mégawatts de déficit. C’est pour
vous dire que le gap est énorme et nous devons résolument attirer le maximum
d’investissements possible. Le gouvernement est en train de faire des efforts, c’est
certain, que ce soit en matière d’offre, mais aussi pour le transport parce que nous
devions investir dans nos lignes. Nous avons beaucoup de lignes de 33 et de 90
alors qu’il faut élever certaines lignes jusqu’à 225 ; et le gouvernement est en train
d’investir dans cela. Pour même la capacité d’exporter, nous devons investir dans
les lignes et cela coûte excessivement cher. Pour ce faire, il faut nécessairement
que nous ayons des mécanismes d’investissement assez SMART pour qu’il y ait
des gens qui puissent venir nous accompagner dans ce sens et nous reviendrons
là-dessus.
La Banque mondiale est en train de nous accompagner pour déjà élever la
ligne entre Ouagadougou-Kaya-Dori, nous avons aussi la dorsale nord qui va
quitter le Nigeria, passer par le Niger, le Bénin et le Togo et venir au Burkina
Faso, c’est déjà acquis car nous avons échangé avec la Banque mondiale la
semaine passée par rapport à cela. C’est pour vous dire que vraiment les choses
sont en train de se passer et on verra les résultats très bientôt.
Par rapport au WAPP, tous les pays croient au potentiel du Burkina Faso. Et
au niveau de la CEDEAO, on a jugé que vu l’ensoleillement que nous avons au
niveau du Burkina Faso qui est un des meilleurs ensoleillements au monde, nous
avons la capacité d'aller vers l'énergie solaire et d’être un potentiel d’exportation.
Il y a certains pays comme la Guinée qui ont été identifiés comme ayant un
potentiel hydroélectrique. Des pays comme la Cote d’Ivoire ont un potentiel
gazeux et ainsi de suite. Nous, nous avons la chance d'avoir ce potentiel.
Pour une fois, le soleil qui nous fatigue, est devenu une richesse pour nous.
Aussi, notre position géographique de pays enclavé, fait que tous les pays sont à
équidistance du Burkina Faso, ce qui fait que nous avons un potentiel énorme
parce que quand nous produisons, en matière de transport, cela devient facile.
Donc le Burkina Faso a ces deux potentiels et la CEDEAO a déjà dit que dans
cette logique, elle donne un investissement de 150 mégawatts au Burkina Faso
avec pour objectif de l’exporter dans la sous-région. Et je pense que c’est déjà un
signal fort que la sous-région nous donne en disant, vous avez le potentiel, mais
nous vous accompagnons dans ce sens.
Il y a quelqu’un qui a demandé, au niveau de l'ASI, je pense que c’est
toujours l’honorable SANKARA, on est à 100 gigawatts qu’on voudrait à
l’horizon 2022 pour tous ces pays qui entrent dans l’Accord. Le Burkina Faso a
pour objectif de résolument exporter l'énergie à l'horizon 2020-2025. Déjà nous
sommes à 150 mégawatts. Nous avons des investisseurs qui ont le potentiel de
![Page 24: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/24.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
près de 500 à 1000 mégawatts. L’idée est que, à l’image de ce qui se fait à Mazène
, au niveau du Maroc, nous puissions avoir une zone que nous allons délimiter,
qui permettra à tous les grands investissements de passer là-bas. J’ai vu les études
et je pense que c’est dans la zone de Koupéla-Kaya. C’est cette zone qui a un
potentiel et je pense que facilement, on verra avec la CEDEAO, comment la
délimiter.
Il faut aussi que ce soient des terrains qui ne soient pas trop en compétition
avec la culture ! Parce que nous sommes un pays à vocation d'agriculture, il ne
faudrait pas qu'il y ait une compétition entre les champs solaires et les cultures.
Donc ce sont des zones semi-arides qui seront délimitées, c’est vraiment notre
ambition.
Avec la dorsale nord qui est en train d’arriver et qui va être sous haute
tension, 330 kilovolts, je crois, cela nous permettra vraiment d'exporter dans la
sous-région. Aussi, du fait que nous sommes en train d’élever le niveau de la ligne
pour rejoindre Dori, nous sommes à mesure, à partir de ce champ solaire,
d’injecter pour revenir à Ouagadougou et à partir de Ouagadougou, faire le
dispatching dans les différentes villes.
C’est vous dire vraiment que le potentiel y est, et c’est à nous maintenant de
nous organiser pour avoir les investissements nécessaires.
Les modes de financement : ce sont des prêts ou des dons ?
Il faut dire qu'il y aura des investisseurs qui seront dans l'ASI et il y a des
pays qui ont pour vocation d’accompagner d’une manière ou d’une autre, les
investissements dans le solaire, il faut le dire. Soit qu'ils ont des entreprises qui
ont le potentiel d’exporter, soit qu’ils ont un certain nombre de choses, mais c’est
à nous aussi en tant que pays souverain, de regarder ce qui nous arrange, et ce qui
ne nous arrange pas. On n’a pas les mains et les pieds liés dans cet Accord, cela
ne nous oblige pas, c'est à nous de nous défendre de sorte que les intérêts du
Burkina Faso puissent être préservés.
Pas plus tard qu’hier, j'étais en échange avec madame le Ministre des
finances et on a convenu qu’il faut que la mise en place de ces centrales
s’accompagne d’un transfert de technologie. Cela veut dire que les assemblages
locaux, si nous avons une centrale de 100 ou 200 mégawatts, la moindre des
choses c'est que nous puissions avoir l’assemblage local qui va nous permettre
non seulement de créer de l’emploi, mais faire en sorte que nous puissions avoir
le transfert de technologie. C’est une préoccupation qui a été prise en compte.
L'honorable BACYE Zilma a parlé des mille milliards de financement :
Le Burkina Faso ne cotise pas. C’est une alliance qui va permettre, comme
je le dis, de réunir les gens qui ont la même vision et qui ont les mêmes objectifs.
![Page 25: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/25.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
Donc, c'est en cela qu’il faut évaluer le gain que nous avons en plus. Parce que
très souvent, c’est comme les enseignants qui vont à des conférences ou à des
séminaires. Ce n'est pas nécessairement qu'il a quelque chose directement, mais il
y a des informations et le networking qu’ils peuvent y faire qui vont permettre à
ce qu’ils puissent développer un certain nombre d’idées et les collaborations
peuvent être très intéressantes. Je pense qu’il faut voir cela dans ce sens. Et les
mille milliards de dollars, ce n'est pas uniquement pour le Burkina Faso. C'est un
fonds qui sera là, et c’est tous les pays qui sont membres de l’ASI qui pourront
d’une manière ou d’une autre compétir pour ces fonds. C’est ce que je dis, c’est
notre dynamisme et notre capacité à développer un certain nombre d’initiatives
qui vont nous permettre d’avoir satisfaction.
Vous l'avez si bien dit. Qu’est-ce qui se passe avec Zagtouli ? On a une
centrale de 33 mégawatts, mais nous n'avons pas 33 mégawatts qui sortent de la
centrale. Il faut reconnaitre que les centrales solaires sont ainsi. Les panneaux
solaires sont à leur maximum quand il fait 25 degrés. Alors que dans nos contrées,
une même plaque solaire peut avoir un rendement plus élevé au Burkina Faso
qu’au Niger, où un rendement plus élevé par exemple en Allemagne qu’au
Burkina Faso.
Vous allez donc faire le même dimensionnement avec des panneaux de 250
watts par exemple, mais au rendement, c’est en fonction des conditions
climatiques que vous avez les outputs à la sortie de la centrale. En plus de cela,
quand vous avez des nuages qui passent, votre production baisse. Il y a des images
qu’on pourrait vous montrer, parce que quand vous regardez au niveau de la
centrale, ce sont des zigzags. Ça monte, ça descend. Et même la production
journalière. Le matin, vous avez une courbe qui commence, qui monte et qui
atteint le pic vers 11 heures-12 heures. Et à partir du pic, la courbe redescend.
Cela veut dire que si vous avez un ensoleillement qui est moyen, la production
qui sort de la centrale va être moyenne et ainsi de suite. Mais le dimensionnement
est fait avec une capacité de 33 mégawatts. C'est effectif, ce n'est pas comme la
centrale au diesel ; même la centrale au diesel, il y a aussi des fluctuations qui font
que des fois, le niveau n’est pas atteint.
Voilà pourquoi il y a autour de 29 mégawatts qui sortent de la centrale.
Est-ce que notre entrée à l'ASI va jouer sur le kilowattheure ? Je dis oui, cela
va jouer sur le kilowattheure.
Vous regardez déjà les centrales solaires que nous avons, cela nous a permis
de réduire les coûts de près de 50 %. Aujourd’hui, si nous investissons
massivement, ce qui fait que le prix du kilowattheure est cher au Burkina Faso,
c'est parce que nous produisons avec le DDO et le HCFO que nous importons et
qui, en plus n’est pas rentable sur le plan de la productivité.
![Page 26: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/26.jpg)
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Donc aujourd'hui, nous avons dépassé la parité entre l'énergie solaire et
l’énergie fossile, ce qui veut dire qu’économiquement maintenant, c'est plus
rentable d'investir dans l'énergie solaire que dans l’énergie thermique.
Je pense que vous avez la réponse à votre question qui est que si nous
arrivons à avoir 20 ou 30 % de notre consommation qui est basée sur le solaire,
nécessairement, cela va radicalement jouer sur le prix du kilowattheure et je pense
que ce serait intéressant non seulement pour les ménages, mais aussi pour nos
industries qui ne sont pas compétitives dans la sous-région parce que le
kilowattheure est élevé au Burkina Faso et joue sur le coût final des produits.
L'honorable SAWADOGO est intervenu par rapport à la technicité et la
qualité de l’Alliance. Je pense que comme je le disais, au niveau de l’alliance,
vous allez avoir les gouvernements, le secteur privé, les OSC, c’est donc une
combinaison d’acteurs du domaine qui va nous permettre de bénéficier de
l’expertise. Vous savez, au niveau du Burkina Faso, nous avons 2IE, et un certain
nombre d’écoles et au niveau de l’Université de Ouagadougou, nous avons des
facultés qui sont à la pointe en matière d’énergie solaire, mais la technologie
avance tellement vite que si nous restons seulement entre nous ici, on risque de se
faire dépasser parce que le prix des panneaux solaires et des batteries est en train
de descendre à des prix jamais égalés. Il faut que dès maintenant nous puisons
avoir les mécanismes nécessaires pour bénéficier au maximum de cette innovation
technologique qui est en train de se faire dans le monde entier.
Je pense que cela va jouer sur la qualité des installations. Parce que si nous
n'avons pas de bons techniciens, si nous n’avons pas des gens qui sont bien
formés, ce sera un problème. Malheureusement, nous voyons beaucoup de cas
similaires parce qu’il ne suffit pas d'être technicien ou d’être électricien, pour dire
que je suis un électricien du solaire ! Parce qu’il y a le dimensionnement, les types
de batteries que vous allez utiliser, On voit des gens qui utilisent les batteries des
véhicules pour stocker, cela ne marchera pas. Avec l’Alliance, ça va nous aider à
aller dans ce sens.
L'honorable Yahaya, égal à lui-même est perplexe, -Rires- il pense qu’il y a
le lobbying derrière, non.
Je pense qu’il faut être relaxe, -Rires de l’assistance- Le Burkina Faso
aujourd’hui ne peut pas se développer en autarcie. On doit s’ouvrir parce qu’on
doit prendre ce qui est bien dehors et laisser ce qui est moins bien. Tant que vous
ne vous frotter pas aux autres, vous n’allez pas comprendre un certain nombre de
choses et vous n’allez pas améliorer. Mais comme je le dis, nous sommes un pays
souverain et nous savons ce qui est bien pour nous et ce qui est moins bien. C’est
pour cela que nous sommes devant l'Assemblée nationale pour qu’ensemble nous
![Page 27: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/27.jpg)
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voyions comment nous allons pouvoir mettre les garde-fous nécessaires pour
éviter de tomber dans les pièges.
Evidemment les gens qui produisent et qui ont la capacité de produire des
panneaux solaires, ils veulent vendre ! Ils cherchent donc des débouchés. C’est à
nous au Burkina Faso, comme on l’a dit, de développer l’assemblage locale.
Pour le moment, nous ne pouvons pas avoir les WAFFER c’est-à-dire la
petite cellule parce que c'est une technologie très avancée ; mais nous pouvons
déjà importer les cellules et tout le matériel qu’il y a autour et commencer déjà à
faire l’assemblage. Et c’est ce que nous sommes en train de pousser à travers cette
Alliance afin que nous puissions avoir le transfert de technologie.
Vous demandez quels sont ceux qui sont derrière cette affaire… Non,
l’Alliance est née de la COP 21 avec la France et l’Inde. C’était les deux premiers
initiateurs de ce projet. Je pense que c’est madame Ségolène ROYAL qui était à
l’époque ministre, qui est au niveau de l’Alliance et qui pousse, je pense que
BORLOO (Jean-Louis) aussi avait une initiative similaire. Mais comme je dis, il
faut que nous regardions ce qui est intéressant pour le Burkina Faso et je pense
qu’il y a des choses à gagner, il y a du potentiel dedans, et nous allons avec vos
recommandations être assez prudents pour ne pas créer une situation qui n'est pas
intéressante.
Est-ce qu’on peut faire du business avec la Chine ? Oui, il n’y a pas de
problème ! Je puis vous dire que beaucoup de nos entrepreneurs sont en
collaboration avec des entreprises chinoises. La Chine fait tout. Elle fait de la très
bonne qualité, elle fait de la moyenne qualité, et de la… -Rires de la salle- C’est
à nous de prendre ce qu’on peut.
L’honorable DICKO. Est-ce qu’on a le potentiel d’exporter par rapport au
coût ?
Effectivement, il ne faut pas en douter. Aujourd’hui, les gens de dehors
pensent que nous pouvons exporter et les études nous montrent que nous pouvons
exporter. Pourquoi le Burkina Faso ne peut pas une fois voir grand dans cette
affaire ? Je pense qu’on doit être fier quand même d’avoir le potentiel et la
possibilité d’exporter. Pourquoi remettre en doute, un potentiel qui va nous donner
de l’agent et qui va nous permettre d’aller de l’avant ? Je pense qu’il faut
résolument qu’on s’y engage, n’attendons pas que les gens nous dépassent, parce
que le Burkina Faso, il faut le dire a été un pionnier dans le solaire. Tout le monde
le dit, mais je suis désolé de dire qu’il y a beaucoup de pays qui sont en train de
pousser beaucoup et il faut que nous puissions réveiller le dynamisme qui est en
nous pour pouvoir aller chercher un certain nombre de choses et occuper le
leadership. Nous avons besoin de votre accompagnement pour être le leader dans
la sous-région en matière d’énergie solaire, puisque non seulement sur le plan
![Page 28: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/28.jpg)
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géographique nous sommes bien positionnés, mais sur le plan du potentiel aussi,
nous avons le meilleur ensoleillement.
Donc résolument, c'est l'objectif que nous devons avoir et cela va nous
permettre aussi avec les capacités de stockage que nous avons, de pouvoir être à
mesure non seulement de stocker et d’avoir l'indépendance économique. Ceci est
très important.
Deuxièmement, vous savez que le prix du kilowattheure est plus cher dans
la journée et moins cher la nuit. Nous, nous avons le potentiel et nous avons étudié
les prix éventuels de vente de l’énergie solaire dans la sous-région. Ainsi, la
journée nous pourrons vendre à un prix élevé et la nuit, quand les champs solaires
sont en stockage, nous allons donc importer à moindre coût et quand vous allez
faire le net global, on va se retrouver à des moments où nous allons avoir un net
qui est un bénéfice. Nous allons exporter plus que nous n’allons importer. Cela va
donc aider le pays à pouvoir investir après ce surplus que ce soit dans l’éducation,
dans la santé, les routes, ainsi de suite.
Je pense que ce n'est pas seulement l'apanage de l'Etat, mais c'est le secteur
privé aussi. C’est eux que nous devons attirer. Donc il y a des gens qui ont de
l’argent, qui veulent investir, et c’est à nous de nous organiser parce que quand
ils viennent investir, nous taxerons leurs investissements comme un business
normal. Donc l'Etat va gagner pendant qu’ils nous aident à exporter. Donc le
bénéfice est vraiment grand. Et la parenthèse que je fais, c’est que l’Etat
subventionne la consommation des ménages en matière de DDO et de HCFO.
Cela veut dire que si nous avons la possibilité d’enlever ce beau monde de la
consommation du DDO et du HCFO, c'est aussi une réduction en matière de
subvention de l'Etat. Je pense donc que c'est une très bonne chose et nous avons
besoin de l'accompagnement de tout le monde pour y arriver.
L’honorable DICKO a demandé pourquoi ne pas envoyer cela dans les zones
ensoleillées. J’imagine que c’est au Sahel ! -Rires et commentaires- Mais c’est
comme je l’avais dit, ce n’est pas parce que la température est haute que vous
allez avoir le maximum en matière de productivité, parce qu’il y a des limites. Et
à partir de cette limite, votre panneau ne donnera pas suffisamment. Donc, c'est
pour cela qu'il y a la bande qui a été identifiée qui donne un meilleur
ensoleillement.
L’honorable TAMBOURA a mis le doigt sur un certain nombre de choses.
Vous avez parlé de l’assemblage local, évidemment c’est très vrai, parce que si
nous n’allons pas vers cela, ce sera difficile car nous allons tout importer et au
finish, cela ne donne pas une plus-value et il y a la volonté d’aller dans ce sens.
Cela a déjà commencé et je puis vous dire qu’il y a des investisseurs qui sont en
train de préparer, j’ai même récemment visité une entreprise burkinabè qui est en
![Page 29: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/29.jpg)
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train de mettre en place une usine d’assemblage de panneaux, qui va bientôt voir
le jour et il y a d’autres aussi qui sont en train de venir. Donc cet aspect sera pris
en compte. Effectivement, vous l’avez dit, l'offre augmente mais la demande
augmente plus vite que l'offre. Donc à ce niveau il faut faire quelque chose. C'est
comme si vous avez eu le pétrole, j’allais dire…. de ce que nous allons faire
bientôt par rapport aux PME/PMI, ce qu’on appelle les back up solaire.
Aujourd'hui la difficulté c'est l'investissement initial qui est élevé. Le
gouvernement est en train de dégager de l’argent pour pouvoir permettre
l’investissement initial et permettre aux gens de rentrer dans ce mécanisme et
d’avoir un remboursement de deux ou trois ans de façon assez souple et cela
pourra permettre de déconnecter certains ménages qui consomment beaucoup ou
les PME/PMI, et permettre de gagner sur le réseau. Je pense que c’est quelque
chose qui va se faire très bientôt et nous croyons que nous avons le potentiel. 50
mégawatts de déficit, nous pouvons le rattraper. Pour peu qu’ensemble, nous
puissions avoir un certain nombre de mécanismes, nous pouvons rapidement
rattraper ce retard et sereinement commencer maintenant à investir pour permettre
à l'économie de prendre son envol.
Je voulais rapidement revenir sur les projets que nous allons soumettre. Ce
sont les projets d’installation de stations de pompage solaire pour l'irrigation dans
les petits périmètres d’agriculture et d’approvisionnement en eau potable.
Aujourd'hui, nous avons 80 % de notre population qui est en milieu rural et qui
vit de l’agriculture et de l’élevage, donc l'un des projets phares que nous allons
soumettre à l'ASI, c'est le pompage solaire de telle sorte que pendant la saison
sèche et même à l'intersaison, nous puissions avoir de l’eau potable et facilement
faire l’irrigation et permettre que l’économie locale puisse se développer.
Nous avons aussi les systèmes solaires pour la conservation frigorifique des
produits dans les zones de production. Vous savez que dans la maraichéculture, il
y a beaucoup de légumes et de produits qui pourrissent au bord de l’eau parce que
nous n’avons pas la possibilité de conserver ou de transformer. Cela va permettre
donc aux femmes et aux cultivateurs qui font des efforts de pouvoir stocker leurs
productions et de pouvoir les revendre à un prix élevé. Cela va leur permettre de
vivre de leur travail. C'est un des projets phares également que nous allons
transmettre à l’ASI.
Nous avons l'électrification rurale surtout au niveau des villages et des
départements à système solaire. Que ce soit dans les écoles, les CSPS, les places
publiques, les lampadaires solaires pour permettre que nous puissions
sensiblement augmenter le niveau de l’éducation avec l'accès à l'électricité, nous
puissions améliorer au niveau des CSPS et des maternités, l’accessibilité à la
lumière pour que les femmes puissent être dans de bonnes conditions.
![Page 30: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/30.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
Nous avons aussi pour objectifs, l’installation de plus de 5000 lampadaires
solaires pour l’éclairage et cela c'est pour permettre que dans les départements,
nous puissions avoir l’éclairage avec les lampadaires. Nous allons transmettre
cela.
Il y a aussi le projet d’installation de systèmes solaires avec stockage dans
les CMA, les CHR et CHU. Là vraiment, c’est pour permettre d’avoir une
autonomie complète à ces niveaux parce que les coupures d'électricité au sein de
ces structures sont difficiles car il y a des vies qui sont en danger et nous pensons
que cela peut être très utile.
Nous avons aussi l’installation des systèmes solaires photovoltaïques au
niveau des bâtiments publics parce que vous savez, les bâtiments publics sont
énergétivores. Et à ce niveau, plus de 60 à 65 % de la consommation en électricité
est basée sur la climatisation. Et donc, si nous avons la possibilité d’avoir des
mécanismes solaires au niveau de ces bâtiments publics, surtout que la majeure
partie du temps fonctionnent dans la journée, cela nous permettra d’économiser
en matière de climatisation et c’est vraiment le budget de l’Etat qui gagne et on
pourra investir cela dans d’autres domaines.
Enfin, il y a au niveau des universités comme je le disais, des facultés qui
sont en train de faire un travail formidable, mais il faut que nous puissions
accompagner cela par des champs solaires au niveau de nos Universités et des
grandes écoles, des lycées et collègues pour que dès la base déjà, les jeunes
puissent déjà prendre cela comme un mécanisme normal, ce qui va nous permettre
non seulement le transfert de technologie, mais les prises de conscience des
meilleures méthodes et mécanismes pour l'accès à l'électricité.
Il y a la dernière question qui est le potentiel en énergie éolienne.
Effectivement, c’est une opportunité mais quand on fait le ratio-
coût/production, on se rend compte que le prix du kilowattheure va être
suffisamment élevé. La difficulté, c’est qu’il y a quelques régions qui ont un
potentiel, mais quand vous allez mettre la ligne pour l’amener en ville, quand on
a fait les estimations le mât doit avoir au minimum 60 à 70 mètres. Si vous faites
le ratio-coût/productivité, vous vous rendez compte que le prix du kilowattheure
devient très élevé. Ce n’est donc pas quelque chose qui va être intéressant si nous
voulons réduire le coût du kilowattheure et permettre à la majorité des Burkinabè
d’avoir accès à l’électricité.
Voilà, honorables députés, ce que j'avais à dire.
Merci pour votre attention.
Merci beaucoup Excellence monsieur le Président.
![Page 31: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/31.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
-Applaudissements-
Le Président
Nous allons dire merci au gouvernement par l'entremise du ministre présent.
Je voudrais en tout cas vous féliciter parce qu’on sent que vous maîtrisez le
sujet et c'est en l'honneur de l'Assemblée nationale parce que vous êtes issu de nos
rangs.
Je voudrais dire au Président du Faso qu'il ne s'est pas trompé en venant
puiser à l’Assemblée nationale. Nous allons vous inviter à continuer dans ce sens,
à travailler davantage, travailler encore et travailler de façon à ce qu’on puisse
dire qu'à l'Assemblée nationale, nous produisons aussi des têtes pensantes. Et cela
est important. Tout en espérant qu’au prochain remaniement, vous allez rester et
on puisera encore à l’Assemblée.
Merci beaucoup, et surtout, restez ce que vous êtes, restez disponible et faites
en sorte que la bonne gouvernance soit quelque chose d’essentiel au niveau de
votre département.
Félicitations monsieur le Ministre, tout ce que nous pouvons faire au niveau
de l'Assemblée nationale pour vous accompagner, nous n’allons pas hésiter. Mais
mettez-vous à la disposition du peuple burkinabè, c’est pour cela que vous avez
été nommé et allez toujours dans ce sens.
Merci monsieur le Ministre.
Je voudrais profiter de l’occasion pour féliciter les deux commissions à
savoir la CAEBE et la CODECC pour le travail qui a été fait parce que ce n'est
pas de coutume. Je voudrais au nom de tous, féliciter les deux commissions et
inviter les deux présidents à passer me voir après la plénière pour affaire les
concernant. -Brouhaha dans la salle-
J'ai dit, les deux présidents. C’est pour signer des documents. -Rires dans la
salle-
Avant de passer en discussion les articles, je voudrais tout simplement vous
rappeler que j'ai décidé d'organiser une purge des peulhs à l'Assemblée nationale.
Il y a une liste qui est ouverte. S’il y en a qui veulent combattre avec moi, ils sont
priés d’aller s’inscrire auprès de l’Imam SANA. -Rires dans la salle-
A présent j’appelle en discussion, les articles du projet de loi, objet du
dossier n°03.
Je passe la parole à la Commission.
![Page 32: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/32.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
M. Bindi OUOBA Président de la CAEBE
Merci monsieur le Président.
Le Président
Intitulé du projet de loi.
M. Bindi OUOBA Président de la CAEBE
Les amendements sont en gras.
Le Président
Les visas. Y a-t-il des observations ?
M. Bindi OUOBA Président de la CAEBE
Au niveau des visas, les amendements sont en gras.
Le Président
Monsieur le Secrétaire parlementaire, veuillez me rappeler le nombre de
votants s’il vous plaît.
(Monsieur Sangouan Léonce SANON, Premier Secrétaire parlementaire, annonce
112 votants avec l’arrivée après l’appel de cinq députés).
Le Président
112 votants, merci.
Merci monsieur le Secrétaire parlementaire.
Article 1. La Commission.
M. Bindi OUOBA Président de la CAEBE
Article 1, les amendements sont en gras.
Le Président
C’est bon ? L’article 1 est mis aux voix.
Contre : 00
![Page 33: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/33.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03
Abstention : 00
Pour : 112
L’article 1 est adopté.
Article 2. Y a-t-il des observations ?
M. Bindi OUOBA Président de la CAEBE
Il n’y a pas d’observation.
Le Président
L’article 2 est mis aux voix.
Contre : 00
Abstention : 00
Pour : 112
L’article 2 est adopté.
Je passe aux voix, l’ensemble du projet de loi, objet du dossier n°03.
Contre : 00
Abstention :
Vous voyez ? Député ODAGOU ! (Celui-ci ayant levé le doigt et le baisser
rapidement) -Rires des députés-
Un intervenant
Il est pressé.
Le Président
Vous êtes pressé. On vous a dit d’accompagner un de mes oncles, vous
n’avez pas voulu et vous êtes là. -Rires-
Abstention : 00
Pour : 112
Adopté à l’unanimité.
L’Assemblée nationale a adopté.
![Page 34: · 2019. 2. 7. · 6 PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03 Le préambule rappelle la Déclaration de Paris du 30 novembre 2015 sur l’Alliance solaire internationale et la](https://reader035.vdocuments.site/reader035/viewer/2022062508/5fe7ae52c68a08209a432524/html5/thumbnails/34.jpg)
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PV du 09-03-2018 : Examen du dossier n°03