2 15 1937 bulletin viticol - bnm.bnrm.ma:86bnm.bnrm.ma:86/clientbin/images/book32946/doc.pdf · je...
TRANSCRIPT
.....
e15 JANVIER 19372 FRANCSLE NUMERO
duREDACTION-ADMINISTRATION
Rue de Nantes MEKNE5
Bulletin Viticol- J"~":"JfIa'-"
Ma ~f~./ Té";h""' 11-35. Il,, "'~r~!'rl}I'.' Ch. Post. l J3-95 - R.C. Fès 3833
Paraissant le 1°' et le 15 de c'I'l'é~'~'~~...-'-------------,
JOURNAL BI-MÉNSUEL D'INFORMATIONS PROFESSIONNELLES ET DE DEFENSE DES INTERETS DE LA VITICULTURE
EDITORIAL
',;
'.:;; DU PRODUCTEUR AU CONSOMMATEUR( .
'Tai~xl'rimè \1 '. il quinze jours, l'appré
hensionque me causait le souci, un peu trop
exclusif, manifesté par le Gouvernement en
faveur des consommateurs dont il désire le
ravitaillement en vin à un prix normal et j'ai
demandé une égale sollicitude en faveur du
vigneron et du commerçant qui ont besoin de
vendre à un prix normal. Une discussion sur
cet argument « normal »même poussée fOl-t
loin.ne serait jamais susceptible de faire avan
cer la solution de la question, et cette vérité a
tellement bien été comprise en France, que la
législation viticole a cherché un équilibre non
sur des mots, mais sur des chiffres. Il est ad
mis dans la Métropole que quelques ~oient
les circonstances, le vin doit se valoriser àla propriété à au moins Il francs le degré ;
des moyens sont à la disposition de l'Etat
pour e'mpêcher la chute au-dessous de ce
cours. Il reste bien entendu que cette valorisa
tion à 11 francs le 4egré ~eprésente un mini
mum susceptible de dépassements importants
du fait du libre ajustement entre les disponi
bilMs à la propriété et la demande du com
merce. En cc moment par eXf'mple, le vin est
aux environs de 15 frs le degré.
Les frais dont le vin est grevé entre son
départ propriété et sa sortie des chaix du né
gociant en gros, y compris le légitime béné
fice de ce dernier, s'établissent à 100 francs
l'hecto avec un coût moyen de transp~rt de
15 fr. 50 par hecto.
Le coût moyen de distribution au détail e"t
estimé à 50 frs par hecto.
Ces chiffres n'ont évidemment pas une
rigidité absolue, ils varient légèrement d'une
place à l'autre, mais ils constituent une base
solide qui ne se retrouve pas dans le simple
terme « normal ».
Je ne m'étendrai pas aujourd'hui sur le
prix auquel le vin doit se valoriser chez le
'producteur marocain. Je retiens seulement que
.....
le prix ,Je flO frs l'Jwclo1itre que j'ni 1("Jjom~
indiqué comme étant le prix de revient moyen
à la propriété n'est pas contesté par person
ne et j'espère bien aussi que personne ne con
testera le droit à un légitime bénéfice pour
ceux qui ont transformé la brousse marocaine
en splendides vignobles, pour ceux qui ont
investi dans ce pays des capitaux énormes,
qui attendent encore une rémunération, pour
ceux qui ont à se couvrir de l'épouvantable
risque que constitue l'apparition du pby 1·loxera, contre lequel l'inertie administrative
marocaine n'a même pas esquissé un geste
de défense ou de protection.
La distribution du vin sur le marché inté
rieur marocain est sans nul doute l'une des
plus fantai.:;istes activités conlli1erciales dans
ce pays. Tant que le Maroc a été importateur,
ce commerce était exclusivement entre les
mains de firmes expéI;imentées, il y a eu àces époques des stocks visibles ou non, au
moins aussi importants que ceux qui ont ré
cemment pesé sur le marché du fait de la sur
production; mais il n'y a jamais eu de désor
dre, il n'y a jamais eu de panique parce que
ces stocks étaient contrôlés par des commer
çants, tr~uvant un facile warranlage de leurs
marchandises non dépréciées auprès des ban
ques, et réalisant cet échelonnement des offres,
au fur et à mesure des besoins; échelonne
ment auquel je voudrais voir astreindre la
production, en même temps qu'on lui donne
rail des possibilités de financement des
stocks.
Dès que la production intérieure à tendu
à s'équilibrer avec les besoins du marché le
désordre est venu ; les nécessités de tréso
rerie de l'agriculture ont conduit les vigne·
l'ons à faire des offres sans cesse à la baisse
et devant la chute progressive puis verticale
des cours là pluparl d'entre eux se sonl im·
provisés commen;ants détaillants.
L'dfondremenl sn!' Jo' nnrché de gro', était
grave, l'effondrement sur le marché de dé
tail fi été une catastrophe et c'est de cette ca
tastrophe qu'est née la formule du «. prix
normal ».
On m'a reproché de trop me manifester
comme défenseur du commerce des vins. Ce
que j'écris aujourd'hui va singulièrement
faciliter la tâche de mes détracteurs ; au fait
je préfère leur donner des arguments puis
que aussi bien, lorsqu'on est embarrassé de
son chien qui mord un peu, on n'bésite pas àdire qu'il est enragé.
En défendant le commerce, honnête et loyal,
je prétend bien défendre les intérêts des pro
ducteurs qui ont besoin de ce commerce. Ils
ne peuvent y suppléer par leurs seules acti·
vités persell1nelles, et exception faite pour les
domaines de grosse production qui peuvent
organiser parallèlement à leur exploitation
agricole, une exploitation commerciale, cha
que fois qu'un petit bU moyen viticulteur vou
dra jouer au commerçant, il se ruinera et
sera un è~l11ent de ruine pour toute la viti
culture. Ce qu,~ je préconise, c'esl d'armel bproducteur pour lui permettre éventuellement
de se défendre conlre~toutecoalitioncommer
ciale qui tendrait à l'exploiter ; cette arlne
est simple, elle a été forgée en France : c'est
la fixité relative des cours, obtenue par l'é
chelonnement des mises sur le marché et le
warranta!:,-,e.
J'ai parlé du commerce honnête et loyal;'
je dois quelques explications sur ces termes.
Le commerçant honnête, c'eBt d'abord celui
qui est en mesure de prendre des engagcùlenls
qu'il est sûr de pouvoir tenir. C'est celui qui
n'a jamais été convaincu d.e falsification,
c'est celui qui peut répondre aux sanctions
prévues par la législation de répression des
frandes. C'est celui qui disrJi.lse'("{esl1'tèNêns
..
2 BULLETIN VITICOLE DU MAROC
•
matériels suffisants pour conditionner les
vins suivant les prescriptions élémentaires de
l'hygiène. Ce devrait être enfin, celui qui a été
admis dans un syndicat professionnel qui ga
rantirait cette honnêteté et cette loyaùté. Mais
lorsqu'on voit journellement s'ouvrir de nou
velles échoppes ou, dans des bouteilles dou
teuses, Ee débitent des vins au moins aussi
douteux, il faut bien reconnaître que le com
merce sain n'est pas protégé et ne pas être
étonné si le prix normal n'est en fait appli.
qué qu'à des mixtures anormales.
Du commerçant je vais maintenant pa,.,ser
au consommateur, je dirai ce que j'en pense
aussi ,gentiment que possible ; les remarques
que je vais faire ne s'adressent sans doute
qu'à ceux qui ne me lisent pas.
Je précise d'abor~ que le consommateur
dont je parle ne peut être que le consomma
teur éuropéen ; la législation marocaine, avec
une rigueur que les plus sévères commenta·
teurs du Coran n'ont jamais atteinte, ayant
éliminé les consommateurs indigènes.
Le consommateur est très attaché à la for·
mule du prix normal et il est vraisemblable
qu'à l'échelle du pouvoir d'achat des con
sommateurs, doit correspondre une échelle de
la conception du prix normal.
Je crains beaucoup que le point de vue ad·
ministratif sur le prix normal soit plutôt ac
cordé avec le pouvoir d'achat du cantonnier
qu'avec celui, par exemple, d'un Directeur
Général. Je sortirai du cadre de mon sujet en
appuyant cette supposition par des chiffres
que mes lecteurs curieux sautont bien trouver
eux·mêmes.
Un caractère bien particulier du consom·
mateur marocain c'est que tout en désirant le
vin bon marché, il n'hésite pas à s'approvi
sionner dans les formes de présentation les
plus onéreuses. La bouteille, cachetée, capsu
lée, étiquetée livrée à domicile, est générale.
ment exigée ; même par la clientèle la plus
modeste. Je puis affirmer qu'avec une marge
de 0 fr. 4S par litre le commerçant détaillant
qui distribue du vin dans ces conditions ga
gne à peine sa vie. II faut que le consomma
teur marocain retourne à la vieille coutume
du vin livré en tonneau, mis en bouteille dans
la famille, ce qui permet de réaliser une
substantielle économie. Ce qu'il faut souhaiter
aussi c'est que le pouvoir d'achat des plus
modestes, qui sont généralement les plus gros
consommateurs de vin, soit suffisant pour
leur pern~ttre l'usage courant d'une boisson
hygiénique vendue non plus à un prix nor·
mal, mais à un prix qUI permette de vivre, à
ceux qui la produisent et à ceux que la con·
ditionnent et la distribuent.
Je renvoie le lecteur au tableau explicatif
ci-contre, du coût moyen de la distribution
du vin au Maroc. Les chiffres que j'énonce
ne résultent pas d'une inspiration ; ils ont été
relevés dans la comptabilité de commerçants
honnêtes et sincères et il faut remarquer que
le prix de 44, frs 20 peut s'augmenter encore
d'une plus.value sur le transport, qui a été
supposé de 2S à 3S kilomètres seulement ;
comme aussi de la rémunération dans certains
cas, d'un intermédiaire supplémentaire, l'é·
picier par exemple.
J'engage vivement mes collègues vignerons
à bien étudier ces chiffres, il leur apparaîtra
alors que contrairement à ce que pensent
beaucoup d'entre eux ils sont loin, en distri
buant eux-mêmes leur vin, de le valoriser
comme ils le supposent. Ils ont quelques avan·
tages sur le commerçant, ils ne payent J>as
de patente, mais cela est largement compen· .
sé par la seule augmentation du coût du trans·
port du vin en bouteilles au lieu de fûts. En
fin qu'ils songent aussi que pendant qu'ils
grimpent des escaliers pour livrer leur mar
chandise, ou encaisser des factures, l'œil du
maître n'est plus à la vigne et ces abandons
risquent de se payer fort cher.
Léon BORDET..
Coût moyen de la distribution du Vinau Maroc
du départ de la propriété à la livraisonau consommateur
FRAIS DE DEPART'l'I,WSP"I't plein '''1 vide... 5~00
Droits de portes ..... , .. , 1,50 (i,5O'FRAIS GENERAUX SPECIAUX
COll.-;igllO chez le nl;gocianl,U1liliage" 1,50
L"gell,pilt ,.... 2.00Camiounag' au dl"tclil .... 7.00r:Olllllljs"ioll du Goul'li,,!' dl"
dl"laii G,OO 15,50'CHARGES FINANCIERES
Love!'.., el Irnpùts 1,75Sa la i l'es, Assurances, frais
dadlll inis Irat ion. et l'.. ., 4,00Lumière. force et eau.... 0,90Fournitures, étiquettes,
houehons, t'te... 5.00Frais Je rt~préseJltatlOJl ., 1,00 12,65,
FRAIS GENi,ERAUX,\11101'1 i"st'ment. lilat 'iriel et
divers ,..... 2,00fnt .•;rêls l't agios il 8 % .. , 1.60Cr('ances inceouvrabies .. (00BI'lldic'es ,.... 5,00 9,6()'
44,25Ces frais ont été calculés pour les vins
eourants à la base de 115 à 125 frs l'hecto propriété.
Le transport a été calculé sur un pa:cours de 25 a 35 kilomètres, au ChaIXdu Négociant. , , . '
Le décompte de eeFi frais a éte eXI~l'u~e
pOUl' un négociant, fai"allt H.OOO IJecloll1J'es de vin par an.
La eonsigne chez le IJI'gociant romp~).r
te les frais normaux de ouillnge, filtrage et conservation pOUl' un approvi.sionnement de deux mois environ SOIt1.350 hectos.
Logeme11l : il imp(Jl·te que la vaisyllevinaire, t'fIls, cuves en ciment. ele .. KOJentamortis.
Camionnage [Hl délail el commission ducourtier .'le passénl dt, enmmenUlÏrcs.
Loyers, impôt s, s;J1air(','. aFisuriUlee s"frais d'adminiFit ration. lumii'l'e, ean,force, sont toujours "aleull;s sU!' 8.0n(}hef'lns.
l.es t'rais de repr('senfat ion compren-,nent la publieif(' If's fraiR perFinmw!R dull('gocian!. aulo, ete ...
VINS ImlLOQlUESLes EtablisselTlents OOMERC S.A. Pondés en 1911
Capital'; 4.000.000 de Pra entièrement versés
hauts prix les BLOQUES ROUGES,exportables ou non exportables
plus
ROSÉS,
Achètent aux
BL4NCS,
.-
•
BULLETIN VITICOLE DU MAROC - 3 -
Etablissements
DOMERC S.A.CASABLANCA
20. rw' àu Caporal Lug!l6rini'
EN FRANCE. - La publication de la déclaration de récolte,q'ui confirme les suppositions perssimistes de ces derniers mois aeu comme premier effet de déclancher une offensive des producteursde vins de cépages prohibés qui demandent à ce que leurs productions soient admises sur le marché. Il ne semble pas que cettereq,uête soit susceptible d'être retenue, et qu'on veuille comme auMaroc, essayer de compenser un déficit de la production par unabaissement de la qualité.
---
ABONNEMENTS
Les abonnements partentdu 1er de chaque mois
4
4
5
2
3
4
6
78
9..9
jO
•
Fès , tél. : 28.22
Mazagan tél.: 2.01
Meknès tél. : 10.38
Port-Lyautey tél.: 0.42
Raba~ . . . . . . . .. . :. tél. : 33.75
Casablanca .... . tél.: 42.91
Bois - Ciments.Fers
Matériaux divers
..Editorial. -- Du Produdeur ou
Consommateur ,.
Coüt moyen de la distribulÎl'1l duvin au Maroc .
Les YillS , .
Vérilé .
La vitieullure m('lropolilain€ neveul pas d'offil'e du vin .
Commission illterministéri~llede lavilicullure , .. ,.
j .'opinion des autres . .
Jus ck raisins régénérés de cc,n-l'entrés (suite) , .
Simple constatation ' .
Le preHsoir aux NOllvenfs , .
Dahir:;, el arrêtés .............•.
Chroniques RégIOnales .
Annonces elassées .
Combinaisons et prix spéciauxpour MM. les Vignerons
SOMMAIRE
70 Frs
45 })
45 })
--ETRANGER Un an
MAROC })
FRANCE })
Bulletin VititoleRue de Nantes MEKNES
Téléphon'e: 11-35
Chèques Padoux Rabat : 133-95
A tout changement d'adresse demandé en
cours d'abonnement joindre 1 fr. 50 en
timbres-poste
A Fès appel d'offres pour 1000 hectos sansrésultat; l'avis de réadjudication pour le 26courant porte la mention: il sera tenucompte de la hausse des vins.
La propriété continue à montrer la mêmefermeté et cela rend encore plus étonnantle flottement qui règne dans le commercede détail.
Les vins rouges à la propriété valent de100 à 120 frs l'hl.
Les rosés de 115 à 125 frs.
Les blancs de 125 à 145 frs.
Le commerce cherche à s'approvisionneren vin blanc, ce en quoi il fait preuve d'unegrande perspicacité, si on tient compte dela faible quantité récoltée: 37.000 hectolitreset si on tient compte aussi qu'il peut être misun frein à certaines pratiques largement utilisées l'année dernière.
En France les places de consoinmation etParis en particulier ont été victimes d'unegrève de l'alimentation dont les répercussions au moment des fêtes du nouvel an auraient pu être considérables. Le dépôt d'unprojet d'organisation agricole basée sur uneconvention coIIective entre les producteurset les distributeurs et susceptible d'être appliquée au vin cause quelques légitimes inquiétudes au commerce.
Dans le Midi la position est toujours lamême ; la propri'étè ne vend pas. II ne setraite que de petits lots à Frs. 14,50 le degréhecto pour enlèvement immédiat et Frs. 15pour retiraiso{ls différées. Dans l'Héraultquelques vins de moyenne qualité atteignentfacilement Frs. 14, certaines coopérativesexigent Frs. 144, pour des 10" ,2.
En Algérie. - Situation calme, les courtiers et commissionnaires s'inquiètent dumanque d'ordre. La propriété s'attend à subir une taxe intérieure nouvelle de Frs. 2,})ar hectolitre de vin exporté.
Malgré l'absence de demandes les coursn'ont pas fléchi et les cotations se maintiennent à ce que nous indiquions dans notre précédent numéro.
Au Maroc. - La note caractéristique dumarché des vins est sans contredit leséchecs répétés des appels d'offre de l'Intendance Militaire qui le 28 décembre, à Casablanca en particulier n'a reçu aucune soumission pour des demandes de 2.000 hectolitres de vin rouge 11 ° et 1.000 hectolitresde vin rouge 12° années 1935 ou 1936.
Même abstention du commerce et de laproduction à un appel d'offres du 5 janvierportant sur 3.000 hectolitres de 11" et 1.000hectolitres de 12°. La viticulture marocainecompte sur la vigilance' des pouvoirs publics pour empêcher toute importation devins étrangers par l'Intendance, étant bien'entendu que la situation exceptionnelle dumarché intérieur ne permettrait pas deprendre ombrage d'importation de vinsfrançais, algériens ou tunisiens, pour lesbesoins du corps d'occupation.
A Meknès l'Intendance a passé un marché de gré à gré pour 500 hectos à Frs,. 110.
-4-
Vérité 1LES Vll\S BLOQUES
.Je l'omps SUI' cette question, un silencequ'IÎ aurait surtout appartenu à l'Administration de faire cesser. Apres avoir indiquél'éventualité du débloquage des vins 1!)3ü,comme moyen susceptible de rL-tablirl'équilibre entre les disponibilités de laprodUc!lOn en vins libres et les besoinsdu marché intérieur, il eut été indüipensable de bien éclairer l'opinion et de luifaire connaitre quelle était la quantité disponible des vins bloqués, Cette menace dudébloquage a joué comme argument psy-"chologique, elle a empêché un ratfermissement des cours, légitimé par de nombreux arguments, que le « Bullelin Viticole » a déjà développés.
Or, je crois pouvoir dire à la Viticultureet au Commerce des vins que cette menacedu débloquagc est quelque chose comme nllépouvantail à moineaux et que si même, leGouvernement s'appuyant sur une consultation fantaisiste du Comité de DéfenseEconomique (eomille celà s'est déjà produitpour la même question cles vins bloqués),ou sur des points de vue très personnelsde quelque personnalité agricole (commecela se produit 'chaque jour) décidait dudébloquage cela Ile devrai! avoir allC/llleré perclIssioIl SlIr Il' COl/rs des vins.
CKH. :
La quantité disponible (libre de tonsengagements) de VIl1 bloqués 1935 doit êtresuivant mes calculs de 20' à 25,000 hectosseulement. Une statistique officielle quenous aUendons tous ne me contredir'a ccrtai nement pas,
Or : 25,000 hectos cela représente moinsde 1/10 de la récolte 193G, celà ne représente que le 1/2ll environ de la consommation annuelle du '\laroc. Les plus pessimistes voudront bien admettre avec moiqu'une modifiealion du stock cles 'vins libres, dans une aussi faible proportion. /1('
doit et Ile pent apporter aU('II/1 troubledans le murché des vins.
Le commerce d'exportation lui est trèsgêné par cette menace de débloquage, alorsqu'il aurait du ètre aidé pour maintenirautant que possible les courants commerciaux amorcés.
::\"ons risquons de perdre des m;1l'chl's,dont 110US aurons le plus grand besoin dèsles vendanges prochaines, dan.~ 7 Illois seule/!lenl. A moins que d'ici là les vrais devrais défenseurs de la Viticultun' maro.caine n'aient réussi, comme ils <'Il poursuivent le but, aussi démagogique que chim('ri que, il l'inlégrer en « enfant assistl' :i'
dans la Viticullure métropolitaine.
ri!icullel/rs, 7Végociullls en vin, maintenant que je vous ai révélé l'ineonsistancC'de l'épouvantail qu'on agi te devant vous([<'puis plu'6ieurs sl'maines, ne \'OUS laissezpas bluffer plus longkmps et val()rise:: /lOS
'[Jror!uclions li des prix fl!Jllnéles (flle VOliS
~tes encore loin d'uVlJÏr atteinls.
Léon BORnET,
BULLETIN VITICOLE DU MAROC
\ Etablissements CHABERT et AUGIER
1 UP Heche~,:~~RI~~~:~liCatiOUSAg'l'ieoles, Yjf.jl'oles el (Enologiqul's
dirigl:~ pal' 1\1. F, CHABEHT
Tugt"nieut' Agricole' - AueienDirecteul' d,~ 8laLio'll (Enologiqul'
Analyse de vins et produits agricoles
Vinification
ru:, CaSH :\" '2225, - Tl'Il"plt. A. 18-!)::l
11. Bd, SOll!' Djl'diti - CASABLAXCA
la Viticulture métropolitainene veut pas d'Office du Vin
C'est M. Barthe, Député, Président de laCommission des Boissons de la Chambre" quile déclare avec force dans un article parudans le Journal du Commerce, le 10 décembre,
La position des représentants de la viticulture est à retenir.
Partisans de l'organisation professionnelleet de la collaboration entre viticult~urs betteraviers et cidriculteurs, ils repoussent uneorganisation étatiste calquée sur l'Office duBlé.
Plus heureux que les producteurs de bléils ont pu obtenir du Gouvernement La'val,à r l'poque des décrets-lois, la mise au pointde leur statut professionnel.
Ce statut est exactement l'opposé de !.'organisation du marché du blé.
Pour le blé tout, est basé sur une taxationque l'on cherche à faire respecter par une réglementation étatiste.
Pour le vin, au contrai,re, c'est par l'éouilibre entre disponibilités et besoins que l'oncherche à obtenir les cours suffisants ,- c'estce qlk nous avions proposé pour le blé.
L'organ isation professionnelle du marchédu vin il donné satisfaction aux producteurs,Elle leur El permis de redresser le marché depuis le mois de septembre 19:35, époque àlaquelb les cours du vin élaient, comme lescours du blé, complètement effondrés.
Ils ne sont pas victimes d'une taxation quia empêché une hausse des cours depuis la dévaluation.
Le témoignage des défenseurs de la viticulture n'est-il pas la condamnation de l'Officedu Blé '? Qu'en pense le Ministre de l'Agriculture et le Gouvernement qui avaient promis la création d'Offices pour toutes les productions agricoles ?
,Association générale des
Producteurs de Blé.
,CommiSsion 1nterministériellede la Viticulture ..
Le lIlai'di 22 Dl'C(!lIlilt'c la COIJJI)lissionTllil'I'l1iinisll';'ielle s'csl ]'I;Ullil' : ;';Il' adl III 11 1:' SOlt ,ulht"sioll ;-1 la Il;gi,,;Jal i011 vil il'nie Cil volanl la molion suivanll' :
« La Ctllllillissioll inll'lïllmislt"I'il'lk dela vif Il'uillU l', ,lpn:'s ;l\Oil' pris ;(1'11' desctl1ldilil)lts dalls IC'squclles l'adminisll'alion cOIllIlie lJouvnir t'.couler la J't'.collt' def9;-iG d assurer' le l'avilailtelJlell! du pays,pendant les eatllpaglll'S 1!J3ü-I!137. l'UHsicli'I'(~ qne les puuvoü's publics doiventlH'ufilet' du l',our! répit qUi' IH'uCllre unel'l'I'oltc exeepliullnellelll('lli défieitairepUllr ol'galliser la defens8 du marchél't"tfornH~ment il ia poli! ique ddïnie dansle 'Jénel-lui du 30 JuilleL 1\135. La C.I.V.considère que, pour maintenir la confiance retrouvée, il convient que le payssoit persuadé que les mesures appliquéesau cours de la dernière campagne demeureront la base de l'action du Gouvernement et que la viticulture ne ser'a enaucune façon lancée à l'aventure dans denouvelles expériences qui, à la faveur depolémiques, jetteraient à nouveau le doute chez les viticulteurs et les commerçants.
La C,LV, alIirJlJe après l'exposé de M.BarllJ(~ que, pal' l'aelion combinée del'a'O"<aini"s('lnl'lll pt cie J'éelwlolmement1'1 tlu fin<nl,'elnl~,ll,'les rUllVn;rl" pl'hliestJllI le 1I11IVPl1 cpl'Iain d"assurer, qtwlleque soit l'imporiallt'e th (;1 r,;("t111' 1',',(luili!>t,1' entre les f(ll'ces de' ia DI'I,du,'1 iulld l.~s lll'soi'!s dl' la COIlStlillnHlI iUIL La e,l,V, dUII:iIlUI' au ,iOllVU!'Il('I1WllL d'as,,,,uit,t'jllllll' les l'ampagnC's Ù venir la st"l'uril,'.i1,'s ViQllnl'illlS pal' 1';llJIllical inn des 1111'SUI I"S l-11't~\\]("" dans le llt"t'l'el .. loi par l'al'''lil'il' 8 "pri'8 ,l:':,;aillis'-"llIctil r)('rnH~llaIlt
duhl';llil' ('omit\(' 1',1 II1OU\\', dl'j:\ sa tIli,;('
l'II vigLH'lll', qllt' I.,s prix d(~ venl .. des vins:,ulll sup('t'il'lHS aux prix de l'I'\i('111
II l'si hien ("\'ident, que lt' Marut' IJI'ut"(~j[li[Ult'l' ~\ ~I' .siTigul~n~i.c;(-\r (-'ll j{li~·,~(lllt
Illal""I"'1' SOIl ';'('IIJWl\Iif' \'iliellll'dans 1<'d("~III'dj'(l t'I la pagtlïC'.l,l1:,is il (':--il \,l'ili
,11t'1l1 IIt;JlihlP df' l'lIllstall'l' lil]!' Il':l;,;ll)(j'il'lI Sll t'ail'I' ]lUlU' prt'vt'lIii' 1" ,':ti":,II"I
plI<' qui dql\lis deux rms l'llil!/' If' vigllÜ"l'IIli l'I Il' t'timnH'I'('1' dl":' vjns, ti)1 s"I)liJiegl isst'I' dan" Ullt' dU\lI't' 1('1 iJ:II').!it" aujll{)J'(iillli quI' la "Unal ion ,s'l'si 1111 ppn('l;ll'ifi.'0 pal' snitn de la l""t'lIllt' ,Jt"fieilai"L't'.
Il 11\' il pas frop dt' IC'lllPS ptlUl' t"ludi('I' t't -lIIplll'f' SUi' Ilil'd Uli ,,!alnl d" ln \ilit'uII1U'f' avant qn'" l'pill'a ISS\' la l't"I,tlil ..ID;37 qll'CIlI a Ioules rai"I)]IS de HIPIIUII'l'"I1IIII1l(' In~s ('xt't"dentair,,_
\'('ul-oll 'sorti]' l'lIJïn d.' '" 1'1I1'[1111!" de"SOl11liolls nn j\Hi!' k jtllll' 1','lgnlil'rt'lllPn!nprlili\l,"n; :tsec ;'elal'dt'III('I1i '! Yl'IlI-lInl'JIlin t,tlilsulll'l' I,·s r('llt',;sl'lIlanls dl'SIl!'g:\Ili'';lIH'S l'tIJ'p,;ral ifs dl' 1,1 pl'lIdnl'l ioncl du ('.dlllli('['l'e ou CCllt il!UI'l il tH' ('lInnaitre que 1,1 Cfllllp(lp]u'f' Olll'list'it'ill" d.'('eux qni Sll111 pOlll'VIlS cl 'li Il IIJnllda t (oleetif
Albertin MARCEL
BULLETIN VITICOLE DU MAROC 5 -
L'Opinion des autresNous reproduisons la très curieuse lettre
adressée par M. le Président de la ChambreSyndicale Corporative des Cafetiers et Restaurateurs de Casablanca et de la Chaouïaparue dans le numéro du 15 octobre du jcur11al Le Tavernier.
LETTRE OUVERTE
Monsieur le Directeur des Afjaires
Economiques,
Parmi les nombreuses élévat.ions de prixplus ou moins justifiées, que nous pourrionsvous signaler, il en est une qui touche particulièrement notre Cor-poration.
, C'est la hausse successive sur les vins. Lesvins marocains ont déjà subis une- forte auggentation de, prix depuis trois semaines enmron.
Malgré cela, le 7 courant, les propriétaireset concessionnaires de vignobles ont tenu /lneréunion à laquelle ils ont convoqué les marchands de vins en gros.
Au cours de ceit,e réunion, une hausse de30 francs par hecto a été approuvée.
Nous payons donc depuis le 8 courant, lesvins que nous achetons 0,30 de plus le litre;prix de demi-gros.
Tl est facile de prouver que le vin qui il ya six mois, se vendait au détail chez les épiciers et dans les dépôts de vins, 0,60 à 0,70centimes la bouteille, valent act.ueüement chezles mêmes marchands l fr. 90 et 2 francs.
Il y a donc eu une augmentation de 250 %dans une période de six mois.
Le Gouvernement du Protectorat a employéune partie de nos impôts et patentes pour faire arracher des plants de vignes ; et indemniser les propriétaires.
il est en outre interdit, d'en planter.
Le vin étant un produit d'alimentation depl-emière nécessité, l'ouvrier et le petit tra·vailleur ou commerçant, s'en verront privés,par suite de son élévation de prix.
------------------
Nous prétendons que tout habitant du Maroc devrait avoir le droit d'avoir une bou·tâlle de vin sur sa table.
Chose, qui pour beaucoup, devient impossible, au tarif actuel.
Cependant, il doit encore exister des stocksde vins bloqués.
Il est anormal que seuls quelques gros profiteurs puissent bénéfit.:ier d'un pareil état dechoses.
Au point de vue corporatif, il nous est àpeu près impossible de jaire subir une sem·blable augmentation à notre clientèle' de détail.
Les consommateurs nous rendront responsables de la hausse et déserteront complètement nos établissement déjà si peu fréquentés.
Le Gouvernement nous promet encore, cha·que jour, de s'opposer avec la dernière énergie contre toute élévation de prix injustifiéè.
Nous venons donc, Monsieur le Directeurvous, rappeler cette promesse, et vous demander, au nom de la Chambre Syndicale des Cafetiers, et de la population pauvre et, laborieu·se du Maroc, une solution logique, qui mettra fin à cette situation insupportable.
Faisant appel à voire esprit de justice, nousvous prions, Monsieur le Directeur, de bienvou(oir agréer nos salutations les plus distinguées.
La Chambre Syndicale Corporatives desCafetiers et Restaurateurs de Casablqnca etde la Chaouïa.
LE PRESIDENT.
Je ne suis pas d'accord avec le distinguéPrésident:
10 sur une question d'arithmétique. - LeLe vin valait à la propriété il y a six mois60 à 70 frs.
n vaut aujourd'hui 110 frs environ (etj'espère qu'il n'en restera pas là). Même enrefaisant l'opération plusieurs fois je trouve.un résultat très éloigné de 250 'lé,
2° sur une question intéressant les finances
publiques. - Le Budget du Protectorat, qui,s'il est alimenté par vos patentes, l'est beaucoup plus par notre tertib et par celui de Bouchaïb, n'a pas subi un centime de charge pourfaire arracher des plants de vignes ainsi quevous le prétendez inexactement.
g" sur un point de la législation viticole. -La législation d'interdiction de plantation estde même essence que celle que vous préconisez, très judicieusement du reste, tendant à lalimitation du nombre des licences de débitsde boissons.
4" sur un point d'hygiène sociale. - Levin est effectivement un produit alimentairede première nécessité, c'est pourquoi je ,misconvaincu qu'en accord avec la très heureusepréoccupation que vous manifestez, vos collè·gues et vous-même n'hésiterez pas à intensifier la consommation du vin (marocain depréférence); le débit de quelques autresboissons, auxquelles vous ne reconnaissezsans doute pas les mêmes vertus, dût-il cnsouffrir.
5° sur les possibilités de satisfaire aux trèshumaines préoccupations du paragraphe pré.cédent. - Je n'ai pas encore vu le vin au détail à 2 frs, je l'espère et j'y compte ferme·ment. Lorsqu'il aura atteint ce prix, mêmeun peu supérieur, fixons si vous voulez Frs :2,50; les six verres au détail que contient lelitre et que vous vendez déjà Fr. l ou Fr.1,25 valoriseront votre litre de vin à 6 frsou 7 fr. 50 - il y aura donc encore une mal"ge de Fr. 3.50 ou Fr. 5 par litre que je sou·haite suffisante pour vous dédommager' devos peines et soins et vous assurer le légitimebénéfice qu'aucune personne sérieuse ne son·ge à vous contester.
En conclusion, cher Président Tavernier,j'espère avoir l'occasion de poursuivre cetexamen avec vous devant quelque bon pot etsuivant l'heureuse formule de votre journal,« nous nous rapprocherons en apaisant notresoif ».
L.B.
EtablisseDlents BERGOUGNAN (Sté Gle des)
(Etabl. DOMERC S. A. agents pour le .Maroc)13, Rue Bascunana CASABLANCA Tél. A. 22-84
Tuyaux.pour passage du Vin, 'arrosage, sulfatageaspiration, Joints, Courroies, etc.
Combinaisons spéciales pour MM. les Vignerons
lIl.ien--------------------------------d
6 BULLETIN VITICOLE DU MAROC
JUS DE RAISINS REGENERES DE CONCENTRES-------'.._-------
(Voir N" du 1"" Janvier)
Le logement et la conservation tle C('Sconcentrés ont ,~[,~ jusqu'ici peu pedectionnés, ct ce fut un tort qui nuisit gravement pent être tléjà à l'extension normale de la concentration. Ce logement exigerait cependant quelques précautions, car,c1Iose curicuse, l'étanchéité du bois estmauvaise ù l'égard des concentrés, et leciment peut être souvent attaqué du faitque les concé'ntrés sont forcément plusacides que les moùts originels (l). Il laulirait donc soit des rl~ciplel1ts de stockag(~
spéciaux, tels que tanks métalliques vitrifies comme on en emploie déjà en brasserieet même en œnologie, soit des cuves atl'ranchies aux fluates ou revêtues de certainsvernis résistants aux moùts concentrés. Ladépense de cc chef ne serait pas très con·sidérable puisque la matière première n'oc'Cuperait plus qu'un volume rédui.t . ~~~lsixième environ de son volume prl11utI1,et qu'il n'y aura plus à loger le ma~c pendant ta vl11ification puisque le trailementdu raisin en dégage immediatement ici lapartie liquide. \
Mais il faudra probablement plus, car lemotH concentré est visqueux, et le devientd'autant plus qu'il fait plus froid. Sousl'influence de la basse température en hi ..ver, le tartre (2), dont le moùt naturel cil?raisin est toujours saturé à maturité, sedépose plus ou moins abondamment surles flancs et fonds des récipients, absolument comme il le fait déjà dans nos vinsfermentés. La viscosité des concentrés ralentit cette cristallisation lente, mais nepeut l'annuler et ce ralentissement faitque les cristaux sont trés souvent plus dursdans les concentrés que de coutume, ~ormant cles croùtes ct cles couches partlcu-,lièrement résistantes, beaucoup plus souvent encore que dans les vins. La reclissolution de ces dépôts acides n'est pas sou-.haitable en général, car leur éliminationrend les concentrés plus doux, plus exactement apprélciables aux densimètres, p.lm;limpides et plus agréables ; leur formatIonspontanée est clone un véritable avantage.
Malheureusement, pour peu que la caveou le climat soient froids en hiver, dèsqu'on descend à + 8° environ, ces dépôt~
(1) D'où excès nuisibles possibles de fer etde chaux dans quelques concentrés.
(2) Tartrates acide de potasse et tartrates dechaux.
tartriques sont bientôt surmontés de cristaux de glucose, celui-ci ayant la fâcheusepropriété de cristalliser lentement aussipar le froid, tandis que l'aulre constituantdu sucre de 'raisin, le lévulose, reste dissoUsà nos température~; d'hiver. Les cristaux deglucose sont plats et plus ou moins mous,relativement aisés à rèdissoudre dès qu'onremonte la température du concentré, maisils font cependant qu'il est pénible de vidanger jusqu'aù bout cette masse visqueu:>ebaignée de sirop si la cristallisation du glucose s'est produite aussi, ce qui arrive généralement avec le lemps. C'est là un inconvénient pratiquement grave dans la manipulation Ites moC!ts concentres si al/ClIlI1'
précautioll contraire n'est pas prise il l'avance. La plus efficace serait d'utiliser àce stockage des récipients aisément rechautIables comme en tant d'autres industries, par exemple des tanks émaillés, oùconvenablement vernis il l'intérieur, mais ildoubles parois sur une grande partie deleur hauteur, ou bien munis à t'intéricurd'un serpentin, chemise ou serpentin clanslesquels on puisse envoyer ou faire circuler soit de la vapeur à faible pression, soitcie l'eau chaude. Dès que le réchauffementde la masse à 40-50° est total, les cristauxde glucosc ont disparu (1) et la fluidité duconcentré en permet aisément la manipulation par les moyens ordi naires : siphonnage, pompage, refoulement, etc... L'inconvénient serait donc bien facile à tournersi nous étions installés' pour cela ; l'indus..trie a déjà résolu des problèmes autrementdélicats à résoudre que celui-ci, notammcntdans les gtucoseries, sucreries, raffineries.mélàsseries, industries des miels, sirops ctmatières visqueuses, etc..., c'est-à-dire partout où cet ennui de la prise partielle enmasse est possible,
Le serpentin offre l'inconvénient cie compliquer beaucoup la construction et le nettovage des récipients - et celui de la double ènveloppe cI'être cI'une action plus lentes'il n'y a pas addition d'agitateur mécanique intéI'Ïeur . .Te donnerais toutefois la préférence à la culotte de vapeur, même sansagitateur, vu son extrême simplicité, sij'avais à choisir entre elle et le serpentin.
Si l'on n'est pas à court de cuves cielogement on pourra, ce me semble, tourner
(1) Sans redis-solution des dépôts tartriques;ceux-ci peuvent toutefois entrer en solution,au moins partiellement, 8i la température et ladurée d'ap'plication de la chaleu; sont suffisants.
aisément l'inconvénient de cc dépôl gènanide glucose en ne concentrant les moùtsqu'au fur et à mesurc des demandes el expéditions, de façon il éviter que le concentré ne stagne longuement en hiver chez leproducteur ou les intermécliait'es prèala-"blement à son emploi. On perclrait peutêtre ainsi l'avantage de la réduction cone
siclérable de volumc au départ pal' la concentration, mais on gagnerait aussi quant illa conservation, comme nous l'allons VOl,bientôt. Et les dépôts en récipients detransports ne seraient nullement nuisi blt':iau cas où ces récipients passeraient d'uuehl'misphère chaude dans une hémisphèn'froide, puisqu'il suffirait à destinationd'lIne simple injeetion minime de vapeursous pression pour tout dissoudre au moment de l'emploi (comporlanl évidemmentdilution) cie la marchandise.
Il suffirait évidemment pour cela Ireconserver le moût naturel à l'état de mùtéau soufre mainten/l il 50 gr. environ d'anhydride sulfureux par hl., dans des cuvesen ciment orclinaire simplement alfranchil',';au fluosilicate de magnésie (fluate Kesslerl.
.Te connais même des producteurs qu iopèrent déjà leur concentration en deuxphases, pour hâter le gros des dépôts tar-
,triques, la première jusqu'à 25-30" Bé et,la 2" jusqu'à 36-38°, le Illoùt étant laissé ~urepos entre les deux phases sous atmosphere fortement sulfureuse pendant quelquesjours dans cles cuves Huatées : les cristal1isations tartriques se font ainsi rapi.f\t'ment, sans dépôts de glucose ni fermentation, même de surface, entre les deuxphases, cie sorte que le moût, ainsi colléen quelque sorte physiquement pendantson premier refroidissement, est finalcll1en tbeaucoup plus limpide, beaucoup plus douxet qu'il dépose ensuite bien moins faeilL'ment au froid, sauf quelques ct'oîttes trèsadhérentes de tartre si cc froid est trèsmarqué ou prolongé;
On est encore peu fixé sur les meilleursrécipients de transport au loin des concentrés, sauf sur le fait que le bois le plusserré expose encore à des coulages onéreuxet désagréables. Mais il existe cependantdes enduits ou vernis déJà employés pourrevêtir les sceaux métalliques dans lesquels'on exporte cI'autres jus de fruits acides,tels que. ceux de tomates (1), concentrés ounon, qui conviennent paraît-il très bienaussi pour les concentrés de raisin - bien
(1) Le cc vernis or » notamment.
Béneeb elPétillot5, Avenue du :Zerhoun - MEKNiES
Téléphone 0-34 R. C. Fès 3573-3574
L
•Seule Maison au Maroc strictement spécialisée
dans l'exportation des Vins Marocains
BULLETIN VITICOLE DU MAROC - 7 ---
SONT LE FONDEMENT DU REDRESSE,:
MENT DE LA VITICULTURE.
L'EICiHELONHEMENT dans la mise des
vins libres sur le marché intérieur ;
Le WARRANTAGE des vins. assurés
d'un cour.s minimum ;
1 Georges DUCHEMIN 1
Reprtsentations Vinicoles et Viticoles
COMMERCANTS,NEGOCIANTS EN VINS,
TRANSITAI RES,EXPORTATEURS.. '
Vous ne trouverez l'équilibrede vos affaires qu'avec une viti-culture saine et prospère. •
En nous aidant à défendre laViticulture vous défendez aussivos légitimes intérêts.
L'activité d'u procluct<eur nesaurait et ne peut se substitueraux votres.
CONFIEZ NOUS VOTRE PUBLICITE, ABONNEZ-VOUS, AIDEZ-NOUS.
(L'information Marocaine)
Simple constatationLps 11lill',Î],oilt'1',-' dl' ln l't''gil i li }I1U'ISlt'll
1I0 S(' ;';11111 mi:-' ,'Il gl'he PtlUi' lu deuxi (' 11 Il' fil i ;.; .
.\l'\[;'; IH' jllgel l ll;'; l''';'; 1('111';'; /'t'Yt'Ildi.1',11 iUII::' l'''I'l'(' qLH' IWU;.; Il\' 1(';'; 11I1Jll<lis~[lfl~ l'IlS ~nlli8aldlllel):,.
A h'l1!' p!'\'lllii'l'\' gl'l'\('. 1\1, thll'giTe"" il'Inad,'!' paY;';Olli. ,1 1"1," a['I'I~I,I",
"\ la d,'uxi"'Ill(' gl'l'\ l', ,\J. Dlll'giTl';'; al'HI'U!';' t"ll' ,11'L'01,",
SIIU,,; 11(' ('('Jlll,II;';;';I'W, ill. DUl'gèr(':-; qlW
dl' nllili. pl IIUU"; Ill' ,,:1\,11]1;'; pa;.; (',' qu'ila l'aIl. \UU::' t'UlI"laluliS ;.;illlplc'JlIPIIi. qu'onJI(' signale J<llll,\i::, dnll;'; lt';'; grL'oYes qui,.. 1J'lqLH: jonl', ('lll 1'1 i;,;:-;ulI 1 les l'olunnes desjUil l'Haux, [';)l'l'!';.;ia 1jl)1I 1Î1';'; ('1]('1';.; lin lit'::'
IIll']ll'IU'::',
'l Ulll'~lil-i1 dl 'iii' l'II, }'I,lIl1'l' 1111 Il',lill'ment spt"l'ial PI'til' l'agl'iC'ulture ??'?
S,'rnil-ce nll ;.;iglH' riC's lelll}!;':; llouvpauxoù lions yÎ\'IIJ1;'; .!
L(';.; gllL1\"'["III'll1l'lI!;'; Ulli. pen)' des l'c'al'i.iUIlR dr's i'n\Tit'l;'; p:Hee qlw l'eux-ei sonl('II)1I'r'lill'I;". '"'galli,.;,'s, dUil'jplinés.
Il;.; ,l'l'nI \,a::, 1'111'llre pen!' de;.; paysans.
(:0 III li;';. I,l"ldlll'z l'l'Ill' leçon!
Verrerie de laboratoire
Etablissement R. D'U PRATPulvérisation à traction
Pressoirs - Motopressoirs
Produits Œnologiques
Impressions lithographiquesSpécialité d'étiquettes
LA GIRONDINETout ce qui concerne le matériel
de cave
Etablissements TOTTEREAUFiltres -,- Rince-fûts
1nstallations frigorifiques
Brevet GeOTges LAMBERTDispositif de décantation
Bureaux et dépôts: 296, Bd de la Gare
CASABLANCA
III
(1) Le silicatage (au silicate de potasse) intérieur du bois est déjà pratiqué pour en obstruerles pores, avec, plus ou moins de succèsd'ailleurs,
tlue chaque expérimentateur ait cru devoirse montrer jusqu'id avare de renseignements précis à cc sujet, comme si le monopole (le tels résultats pou vait leur assurer longtemps la moindre supériorité surleurs concurrents. On .peut même s'étonnerque les con~tructeurs de récip~ents m?ta!tiques molnles de cc gcnre ment refL~s<:,
commc ils l'ont fait tacitement JUSqU'ICI,de s'intéresser à cette question, cependantprimordiale pour notre cxportation.
Il y aurait, semhle-t-i1 d'abord à exp('ri'menter Je bois bien ratriné (1) à l'aided'une paraffine ne fondant qu'à haute température, ou des mélanges classiques deparaffines et cire (Carnonba), soufre, etc...quoique le bois soit déjà ulle solution chêrl'ct lourde, à cause de l'épaisscur_ ici néces,sairc - parallèlement au mNal (fer Jl:acier) convenablement protégé - par c~",
pacités encore maniables, car ici le volumedu demi-muid ne serait plus pratique, rapport à la densité, autrement élevée quelorsqu'il s'agit du vin (D = 1,34 à 1,36 environ). Il faut donc envisager des unitésde transport à tares aussi réduites quepossihle, correspondant par exemple à 400litres tout au plus de contenance utik,étant entendu que 400 litres de ce conCen,tré il 36-38" Bé représentant tout de mêmela matière utile de 2.400 litres environ demoùt naturel, soit 24 hl. Une tare de 150 à200 kg., correspond donc ici il près de25 hl. de jus de raisin, et avec 4.000 kg.au plus de récipients contenant tl.OOO kgs.de marchandise nous pouvons id fairevoyager le contenu entier d'une cuve de500 hl. de jus de raisin, qui, ,sous formede jus dilué CIl bOllteilles stérilisées, péserait environ 108.000 kgs.Autrement dit :une, tonne de tares correspond avec le concentré il 2,75 tonnes de matière utile seulement, au licu de 13 t. 50 environ sous leforme diluée voyageant en bouteilles. Ladifférence devient plus qu'appréciable pé,cuni,J,lÏrement comme frais de main d'œuvre, durées de manipulations, ports etfrêts kilométriques, etc... , tellement qu'onest finalcment stupéfait quand on y réfléchit de constater aujourd'hui la sottise humaine encore en cours dans le commerceil ce sujet, eu égard surtout au progrèsgénéral qui nous entoure. Il y a beau tempsdéjù pourtant que les 'laitiers et betteraviers se sont débarrassés en pareil cas del'eau qui alourdissait leurs produits ,- etles américains, leurs fruits, etc... Mais lasainte routine n'est pas hélàs vaincue l'n-
'core en toutes choses, surtout en viticul-ture et œnologie. Henri ASTHUC,
[Jirecteur de la StatioIl ([ülOlogiql1e(.'1 sllivre) du Gard
!
Ets OOMERCS. A. C'ASABLANCA -:- 55, rue La Pérouse Tél. A. 44.07
1
-
MODERNEAchat et Vente de toutes futailles
l'Exportation-Fabrication, Réparation,
Bordelaises chêne et châtaignier pour(en admission temporaire)
TONNELLERIEt
t
t
4
1
MERRAINSTravail soigné
fPrix avantageux - Combinaisons particulières pour MM. les Viticulteurs '_ J
- -
8 -
DE CHARYBDE EN SCYLLA
En 1936, l'Association Générale des Vignerons du Maroc faisait distribuer dans toutesles villes du Maroc, une publicité illustrée,sur laquelle beaucoup de personnes crurentdevoir reconnaître Monsieur le Résident Général Ponsot, s'~mbarquant sur un cargopour une destination inconnue. Les colporteurs de cette publicité furent quelque peumalmenés par la police, qui, reconnaissons·le, exécuta avec toute l'aménité possible, lesordres qui lui avaient été donnés.
Peu de temps après ces événement M. Pon·sot, après trois années d'un lent labeur consacré à l'essor économique du Maroc, a étéappelé à représenter la République françaiseauprès du Gouvernement d'Ankara.
Les dernièr~s nouvelles nous apprennentque ses Éminentes qualités vont encore avoirà s'employer. Oui mais ! Cette fois suffirat-il comme au 5 février 1935 des quelquesgardes noirs ou soldats sénégalais qu'il opposa au flot des colons excédés.
••OFFICE INTERNATIONAL DU VIN
Dans sa réunion du 17 décembre l'OfficeInternational du Vin a décerné les récompenses suivantes :
BULLETIN VITICOLE 'DU MAROC
Pour les ouvrages d'œnologie et de chimie:
1" Un prix de 1.000 frs à M. R. Geza'(Hongrie) pour son ouvrage : La fermentation du mout et la bactériologie du vin.
2" Un prix de 1.000 frs àM. H. Favre (Algérie), pour son volume sur : L'Analyse desvins et int.erprétation des résultats analytiques ;
3° Un prix de 1.000 francs à M. le Profes·seur Doleris, à Lembeye pour ses ouvrages :Le Vin et le Médecin et Les Vins de Béarn;
4° Un prix de 2.000 francs à M. le DocteurKosto (Bulgarie) pour son étu·de sur les qua
. lités nutritives et curatives du raisin et duj us de raisin.
En ce qui concerne la technique vinicole :
1° Sont placées hors concours les volumesdes annales de l'Institut central ampéologique royal hongrois. Une médaille est remise àl'institut et un diplôme est décerné à son directeur M. Dicenty.
Sont attribués ;
2° Un prix de 1.000 francs à M. L..J.Braamcamp Cardoso de Menezez, PQ.ur son{~ Etude du problème viti-vinicole » ;
3 0 Un prix de 500 francs à M. de Boixo deMeritens pour son travail : « Un projet decartel des vins » ;
4" Un prix de 500 francs à M. Palieri, pours·es études : Quvrage La teneur en arsenic desproduits de vignes traitées aux sels arsenicaux;
5° Un prix de 500 francs à M. Milhau pourson Etude économique du prix du vin enFrance.
6° Un prix de 500 francs à M. MaIieri pourses études : La fermentation alcoolique à
basse température, un Système biochùiliquepour l'espacement du raisin de table.
En ce qui concerne les ouvrages de propagande, sont décernés :
10 Un prix de L~OO frs à M. RaymondBrunet, directeur du Moniteur Vinicole, pré·sident de l'Association des gastronomes régionalistes, avec la plaquette de l'Office comme récompense de l'ensemble de ses travauxremarquables et. de la publication de ses livres, constituant une véritable mine de renseignements et de documents en faveur de ladéfense du vin en général et des vins deFrance en particulier ;
2° Un prix de 1.000 francs à la confrériedes chevaliers du Tastevin, à Nuits-SaintGeorges, représentée par son grand maître,M. Faiveley, pour l'excellente et originalepropagande organisée par cette associationqui, en faisant prospérer, en des époquestroublées une Société de joie et d'optimisme,et des réUnions dédiées à la gloire des grandsvins de Bourgogne, a bien mérité la reconnaisce de tous ceux qui vivent de la vigne et duvin;
3° Un prix de 1.000 francs à M. le DocteurEmile Boudié, pour le manuscrit de sa piècelyrique Bacchus, afin que ce manuscrit soitimprimé aveè l'espoir que la représentationde cette pièce puisse servir dans toutes lesmanifestations nationales et internationales,la cause du vin ; .
4° Un prix de 500 frs à M. P. Rispal, pourson livre de poésies à la Gloire de la Vigne ;
5° Un prix de 250 frs à M. P. Andrieu,pour son livre : Sachons Boire ; à M. G: Icartpour son manuscrit·Vinaire ; à M. E. Mous·sat, pour son poème; Le Vins des Tranchées;
BULLETIN D'ABONNEMENTA ADRESSER AU 'Bulletin Viticole. du Moroc" RUE DE NANTES à MEKNES
JOURNAL BI-MENSUEL D'INFORMATIONS PROFESSIONNELLES
_ ET DE DEFENSE DES INTÉRÊTS DE LA VITICULTURER. C. Fès 3833 -:- C. P. RABAT 133-95
NOM OU R.AISON SOCIALE
ADRESSE .\
MODE DE R.EGLEMENT ..(Chèques, Mandats, Virements Comptes Chèques Postaux)
9BSERVATIONS
SIGNATURE ...
Conditions d'abonnement:' Maroc, France et Colonies: 45 francs - Etranger: 70 francs
soit 24 numéros y compris les numéros spéciaux
•
à M.' A. Willemet, pour son recueil de poé·sies sur le vin ;
6" Un diplôme à M. A. Bosc pour sa chan·son : Chantons le V in...
COMMISSION CONSULTATIVEDE LA VITICULTURE
Par arrêté du 19 décembre 1936, ont étédésio-nés pour faire partie de la commissioncon:ultative interministérielle de la viticul.ture, en remplacement de MM. Carrère, JeanDurand, sénateurs décédés, de MM. Dalbiez,Marrou, Pflger, Serre, sénateurs non réélus,de M. Payra, député élu sénateur, et de M.Jules Gautier décédé.:
M. André Fallières, sénateur de Lot.·et·Garonne;
M. Albert Sarraut., sénat.eur de l'Aude, ancien président du conseil.
M. Payra, sénateur des Pyrénées Orientales.
M. Naudin, sénateur de la Nièvre.M. d'Andlau Hombourg, sénateur du Bas·
Rhin.M.Gros, sénateur du .vaucluse.M. Parayre, député des Pyrénées Orienta
les.M. Rozé Pierre, secrétaire général de la
Fédération des syndicats viticoles de l'Aujouà Brissac (Maine·et·Loire)...
Les Chambres d'Agriculture, de Commerceet les Chambres mixtes, vont procéder au re·nouvellement de leurs bureaux' au cours 'dece mois. On estime généralement qu'on garde·ra les mêmes pour recommencer. Recommen·cel' quoi? A glisser vers l'ultime catastrophe?acheminement inéluctable pour un pays, qUIne produit pas assez, qui est dans l'impO:'si.bilité de suffisamment valoriser ce qu'il produit et dont l'équilibre financier est rompupar les charges écrasante d'une machine administrative somptuaire et démesurément en·flée.
DA'HIRS ET ARRÊTÉSDAHIR DU 24 DECEMBRE 1936 (9
chaoual 1355) ,.,lI!' Ic':-; ";YllIlinll.s pl'!If..s"i "/111 1.' 1".
(Bull,'lill ()llï"iel du PI'"II'I'i"I',ll du 1er.Jami(\l') .
ARRETE VIZIRIEL DU 20 NOVEMBRE1936 (5 ramadan 1355) 11)1 1I1ilïanl Je daIlil' du 2 .Juill 1Dl(j (30 rejeb 133~)sur lel'1"gilllC' c:e l';t!CliOI.
(BnlJplill 01lï(··iIJ] du Pl'otecl.oral. du 8
.la ll\i ,,)" 1D3'!) .
ARRETE VIZIRIEL DU 28 DECEMBRE1S36 (13 Chaoual 1355) suspendant jus~
qtÙI !lou\el oI'dr,,('.ertaillOs disposilions,!l' l'al'l'I~il; \'iziriel du 23 Septembre IH36(G -l'pjl'fl 1355) réglf'lIlenlalit p!'ovisoire11I('nl les i"Jllpnrl.a lions cI'alcools desl inésà la (\l'naturatioll.
(Bulletin OflicieJ) du Proler·\.ol'at dn 8
.Janvil'I' \93-').
BULLETIN VITICOLE DU MAROC
~hroniques
CASABLANCA.Un seul restaurant. s'impose : LE PETIT
POUCET, où vous pourrez déguster toute lagamme des bons vins marocains.
Vi{Jlluble. - Le beau temps aidant, tousles travaux sont poussés avec activité.
En général la taille est assez avancée dansla plupart des vignobles. Dans les grandesexploitations ce travail est exécuté le plussouvent par des équipes de tailleurs européens. Par contre les petites et moyennespropriétés utilisent des tailleurs indigènesplus ou moins expérimentés.
A ce su,jet, à l'instar de ce qui se fait enAlgérie, des cours et des concours annuelsde taille devraient êLre institués au :\laroc.Cette innovation ne pourrait que l'encire deJudicieux services à la viticulture marocaine.
D'autre part l'intensification sans cessegrandissante du maraichage, qui absorbeune main-d'œuvre indigène très importante,raréfie celle-ci d'une façon inquiétante. Dece fait les travaux de la vigne ne sont pastouJours exécutés en temps opportun et levignoble s'en ressent fatalement.
11 serait donc souhaitable, pour y pallier,qu'un certain contingelÜ de familles nécessiteuses mais travailleuses. habitant des régions pauvres puissent émigrer et se fix~r
dans les régions viticoles des Chaouïa oùelles trouveraient à vivre plus facilement.
Caue. - Cne eertaine activité règne dansles chais où à la faveur du beau Lemps, soulirages, filtrages ou collage des vins de larécolle 1!)3(j se multiplient en vue des prochai nl'S rel [raisons.
Marché des uins, - Peu d'aff.aires traitéescette dernière quinzaine, Les prix demandés par les viticulteurs, à la propriété pour],'S vi ns 1B3(î de Il'' sont, pour les vins rouges 100 il 110 francs, liour les rosés 115 frs'l 120 francs et pour les vins blancs 120 à130 francs.
Le prix (le la vente au détail des vins or·dinain's de Il'' pour les rouges - 1,30 lelitre, pour le rosl" 1,40 et le blanc 1 fr. 50.
Il est i>"vident ([u'on ne puisse que difficilement traiter (les all"aires avec le pel! dediffôreilce de pri,x enlJ'c-' la vente en gros ctle prix du dôtai1.
L'Intendance :\li1itaire dC" Casablanea afait un appel d'o!l"res le 28 dôcC'mbl"l' pour2.000 beC'lolilrcs dc' vin rougC' il Il'' et !.OOOheclo\itres de vin rouge 12", ann(o(' HJ35 ou1D3li.
Cl'! ;1JlJll'1 d'otrrC's l'si resIé sans rôsultat.l'Intendance :\lilitaire n'ayant rel,'u aucunesoumission.
n en l'st de même ponr l'appel d'offres du5 ianvier où l'Intendance :\IiIitaire demanda"i1 :·LOOO hectolitres' (le vin à 11" et 1000hectolitres de vin à 12".
••RABAT et GHARB.
A Rabat déjeunez et dînez aux AMBASSADEURS en face de la Banque d'Etat.
-9-
.RégionalesA Port-Lyautey pour bien déjeuner des
cendez au PALACE - Service fixe 12 frsvin compris. Service carte prix raisonnables.
VirJlloble. - La laille de la vigne est à peuprès terminée partout --:- les labours trèsavancés dans la région de Rabat, ont étéquelque peu retanlés dans le Gharb, maisse poursuivent activement.
II semble bien que de nombreux viticulteurs onl' exagérément chargé la vigne, avecl'espoir sans doute, d'augmenter une prochaine récolte et récupérer un peu du défil'il. de la dernière. .1\ous pensons bien quecette pratique est d'un mauvais calcul surtout pour des vignes qui ont été généralement négligées et auxquelles on ne restitueque 'peu ou pas d'éléments fertilisants.
A ta cave. - Les soutirages sont généralement terminés et ont pu se faire dans d'excellentes conditions, le temps étant particulièrement favorable.
klarché des vills . ._- Peu ou pas de transaction à la propriété. SC'uls les propriétaires distribuant eux-mêmes leur production font des sorties régulières. Le marchéde détail, continue il être dans le désarroi,avec des vadations fréquentes de prix quijettent non seulement le trouble mais aussile dOllte dans l'esprit dn consommateur...MEKNES.
Cn bon hôtel, le VOLl'BILIS, av~'c sonrestaurant appréciô.
Pour vos installations de Cave, el.V.A.,ruC' dl' l'Yser. Ti'lôphone : 11-2:~.
Vi(ll/()bles. - Le beau temps lwrsistantpel'lllC't d'a\'ancC'r les Lravaux des champs.
Le travail dl' la vigne bônéfieie de la findes sen!<lil!t's des l'l'rènles ct des légumine\[-ses.
Les labours et dèchaussages se poursuil'l'nt. On continue il tailler. Les labours enl'ours (['exéculion pal';liss~-'n! un peu légers,il v aurait intl'rét il faire un labour plnsl))'~f()nd. Lv déchaussage ne pourrait qu'enbénéficier. Ces opérations il l'envers d'une
. culture bkn eomprise, suivent dans beaucoujl dl' l'as, la taille. au lieu de la pl'èei·der.
Celle-ci l'st aeti\'ée le plus possible, afin(Il' pl'I'mdlt'e le dl'gagemcnl des rangs et lestravaux aratoires.
Cesl main[cnant qu'on s'aperçoit que lctaillassage n'l'st pas une opération inuLile.EJrpctuée l'n son Lemps, il aurait permis àbeaucoup de propriétaires de voir laboursct déchaussage plus avancés.
Cave. - D'une façon générale les vins de'1!J3(j paraissent de densitô plutôt élevée, ceei' du probablcment aux conditions pénihIes de maturation (les raisins.
Marché des vins. - Sur la place de :\'leknès situation toujours irrégulière - La fermeté du marché se dessine malgré tout, parsuite de l'écoulement des stocks antérieurs.
- 10-
Le réappl'ovisionnement des COlllmerçants de la place se fait sur la base de iOO.il 110 frs l'HI.
Pas de grosses affaires traitées.ene adjudication de l'Intendance n'a pu
être satisfaite.Cn marché de gré à gré a été passé sur
les bases de Frs. 110, l'hectolitre...FES.
Le GRAl\'D ROTEL vous offre le meillelll'confort et une table réputée.
Marché des vins. - Le marché des vinsparaît devoir se stabiliser. Quelques affaires peu importantes se sont traitées sur labase de 100 frs.
On s'attend à une reprise ces jours-ci.L'Intendance Militaire qui n'avait pas re
çu d'offres pour une adjudication de 1.000hectos, indique dans sa demande de réadjudication qu'il .sera tenu compte de la haussedes vins.. ..OUJDA-BERKANE.
Les vins et les spécialités de la Cave Coopérative de Berkane sont connus et appréciés dans tout le M.aroc. Représentants danstoutes les villes.
Vignobles. - Les travaux sont très aV'lncés, les premiers labours généralement terminés.
Comme dans beaucoup à'~"üres régionsles vignes ont pent-être l'l.é un peu chal'géesà la taille. Mauvaise pratitlue à déconseiller.
."1 la Cave. - Tous les vins de la récolte1936 sont maintenant homogéneisés, lessoutirages se sont effectués dans d'excellenles conditions. La bonne qualité de la dernière récolte parait se confirmer.
Marché des viIlS. - Quelques sorties àJ'exportation. Peu ou pas de transactionsen vin libre. Il semble que la propriété atout intérêt à réserver ses ventes. Le menace du débloquage des vins 1935 a fait naîtredes craintes qui n'existent pas et il faut trèsnormalement s'attendre à un raffermissement très net des cours.
BULLETIN VITICOLE DU MAROC
-------
SI CE JOURNAL VOUSEST PARVENU AVEC UNEADRESSE INEXACTE OUINCOMPLETE, FAITES-LENOUS SAVOIR (BULLETINVITICOLE, RUE DE NANTES, MEKNES) CECI NECONSTITUE POUR VOUSAUCUN ENGAGEMENT.
FACILITONS LE TRA·VAIL DES POSTIERS QUIACHEMINENT NOS CORRESPONDANCES.
LES VITICULTEURS français,algériens, tunisiens qui ont traversé des périodes aussi angoissantes que nous, renaissent à lavie, dans le cadre d'un statut quiplace chacun en face de possi- \bilités certaines.
Comment, sans certitude dulendemain, peut-on honnêtementprendre les engagements formels, souvent draconiens, quisont à la base de tous les ajustements finantiers.
-----------------
ANNONCES CLASSEES
Prix 3 fr. la ligne - Minimum 6 fr.i Tous nos abonnés, pendant ladurée de leur abonnement, bénéficient sur ce tarif d'une remisede 20 %.
A toute demande de renseignement sur des annonces n'indiquant pas d'adresse, joindre untimbre de 0 fr. 50 pour la Franceet de 1,50 poU'r l'étranger.
PROPRIETES
501 - A VENDRE. - Propriété d'élevage,270 hectares, 2 kilomètres bordure oued. 30kilomètres de Meknès. Société anonyme Commerciale et Agricole, Meknès .
MATERIEL
504 - DEMANDE : Echaudeuse-étuveuseoccasion pour nettoyage futaille, BulletinViticole.
505 - Exportateur cherche fûts en location,Bulletin Viticole.
VINS
507 - Désire entrer en relations avec viticulteurs marocains susceptibles de vendreleurs produits en France. Lobin, Acquigny(Eure). ,
DIVERS
508 - Après arrachage désire céder droitau débloquage, pour une production de 250hectolitres (Pierre Morael, viticulteur, CampMonod).
509 - Colon du Gharb céderait crédit blocage 600 hectos environ : écrire Lay, OuledAmeur, Port-Lyautey.
Maison Frédéric FOU~HÉMaison Fondée en 1790 8, Rue Eugène-Varlin, PARIS (10e )
Adr. T~légraphique : Fréfouché - Paris 93
~~
Ateliers de constructions à La Couveuse (Seine) et Angoulème (Charente)
Appareils de concentration de Jus de Raisins - Continus
Automatiques - Désulfiteurs
BULLETIN VITICOLE DU MAROC -11-
le Domaine de
Beni-Amar
La réputation deses vins est confirméeau Marac et s'affirmeà l'étranger.
Tout commerçant
LE "SOUFRE GRE JI
Il
Il
I(
'1
SOUCIEUX DE SES INTERETSdevrait veiller à ce que son
assurance - transport soit aussibonne que la marchandise qu'il
•reçoit ou expédie, puisqu'en casde perte, c'est l'assurance quidoit lui tenir lieu de marchandise. Votre maison a donc tout~vantage à ne traiter qu'avecune Compagnie disposant de
forts capitaux comme
est le moins cher,le plus efficace,le plus actifet le plus réputé
en Afrique du Nord
La B~lois8J Compagnie d'Assurancescontre les risques de transports à Bâle,
fondée en 1864, dont la réputation est établ ie pour la 1ibéralité .de ses règlements de dommages.
MIFFRE et SOLLIER, Directeurs pour le Maroc
117, Bd. de Paris - CASABLANCA - Téléph. 01-24
--0--
Un demi siècle de Succès
Agent pour Casablanca :
J. BEAUPERE, 12, rue Pellé - Tél. 24-71
Agent pour Meknès et le Nord du Maroc :
C.I.V.A., rue de l'Yser - MEKNES - Tél. 11-23 •
Les Vins de la Société Coopérative VinicoleDE LA RÉGION DE MEKNÈS
Ses tuvées rés~rvéesROYAL-MEKNESREGENT-MEKNESIMPERIAL-MEKNES
Son··grand ~ousseu:x I::hI.[PÉRATOR
-12- BULLETIN VITICOLE DU MAROC
RAPIDE -- NERVEUSE'--.." ~CONOMIQ'·UE
voici LA PRIMAQUATRB
1937
RAPIDITE120 kms à l'heure
CONFORT5 places
Excellente suspension
ECONOMIEIl à 12 1. aux 100 kms
Assurance 10 C.V.
1937
SECURITEMerveilleuse tenue de
route. Freins puissants.
ELEGANCENouvelle ligne très pure
RENAULT ~'AutomobilePrésentation chez tous les agents du Maroc
de France
TONNELLERIEF. Rouan.e « Fils
·Rue des Alpes, St Eugène à ORAN
VJErwTE = LO<DATI({J)N
GRANDE CAVE. COOPÉRATIVE
AïT-SOUALA • MEKNÈS> '
.'
SES VINS RÉPUTÉS: ROUGE, ROSE, BLANC
SES MOUSSEUX DELl CIEUX AIT-SOUALA
SON VIN VERMOUTH AIT-SOUALA
Imp, Réunies, Casa.
SON VIN AU QUINQUINA ·AIT-SOUALA
SA CUVEE RESERVEE AIT-SOUALA
Le Propriétaire-Gérant : Léon BORDET [!~