165 a propos d’un cas de pneumopathie à coxiella burnetii (fièvre q) avec signe du halo au...

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163 Amibiase pleuro-pulmonaire. A propos de 3 cas F. Loudadsi, M. El Biaze, A. Bakhatar, H. Rachid, N. Yassine, A. El Meziane, A. Alaoui-Yazidi, A. Bahlaoui Service des Maladies Respiratoires, Hôpital Ibn Rochd, Casablanca, Maroc. Des localisations extra-intestinales, l’amibiase pleuro-pulmonaire est la localisation la plus fréquente après l’amibiase hépatique. Nous rapportons 3 observations d’amibiase pleuro-pulmonaire : une femme de 26 ans et deux hommes âgés respectivement de 32 et 58 ans, sans antécédents particuliers dans 2 cas. Un syndrome dysentérique est noté dans le troi- sième cas. Les formes cliniques se résument à une pleurésie purulente dans un cas, à un abcès pulmonaire dans un cas et un pyopneumothorax dans le cas restant. La ponction pleurale dans les deux localisations pleurales ramène du pus verdâtre dans un cas et un liquide pyohématique dans l’autre cas. L’échographie abdominale est normale dans les 3 cas. L’examen parasitologique des selles met en évidence des kystes d’Entamoeba histoly- tica chez un malade. La confirmation diagnostique est faite par la sérologie amibienne à l’immunofluorescence indirecte dans les 3 cas. Le traitement est à base de métronidazole à la dose de 1,5 g/j pendant une durée moyenne de 15 jours associé aux ponctions pleurales. L’évolution est marquée par une nette amélioration dans les 3 cas. A la lumière de ces 3 observations, nous rappelons la rareté des localisations pleuro-pulmonaires de l’ami- biase même en zone endémique. Elle doit être suspectée devant toute pathologie pleuro-pulmonaire basale surtout à droite. Les tests sérologi- ques de par leur grande spécificité constituent un moyen précieux de diagnostic et de surveillance. 164 Histoplasmose pulmonaire en normandie G. Beduneau, S. Dominique, A. Dujon, L. Favennec, A. Genevois, K. Benmessaoud, G. Nouvet, L. Thiberville Clinique Pneumologique, CHU de Rouen, France. Nous rapportons quatre nouveaux cas d’histoplasmose pulmonaire impor- tés, et récemment diagnostiqués à Rouen. Après un voyage au Mexique, Mmes C et P présentent un syndrome fébrile d’allure virale. Leurs radio- graphies pulmonaires montrent des nodules dont la majoration, malgré l’amélioration clinique, conduit à une biopsie pulmonaire chirurgicale chez Mme C. Le diagnostic histologique est celui d’histoplasmose pulmo- naire. De l’itraconazole est prescrit pendant 9 mois pour les deux patien- tes, avec une régression progressive des nodules parenchymateux. Mr R, Marocain, présente un tableau de polyadénopathies médiastinales nécro- sées, dont les analyses bactériologique et histologique après biopsie chi- rurgicale sont négatives. La sérologie histoplasmose est positive en auto- fluorescence. Les adénopathies disparaissent et la sérologie se négative après 9 mois d’itraconazole. Un nodule pulmonaire isolé est découvert chez Mme S, 75 ans, deux mois après un voyage au Brésil. Devant la positivité de la sérologie histoplasmose et la stabilité du nodule avec calcification, le diagnostic d’histoplasmose pulmonaire est retenu. Ces cas illustrent l’importance d’évoquer le diagnostic d’histoplasmose pulmo- naire devant des tableaux radio-cliniques divers, et de proposer un traite- ment par itraconazole afin de stériliser les lésions. 165 A propos d’un cas de pneumopathie à coxiella burnetii (fièvre Q) avec signe du halo au scanner thoracique J.P. Kraemer, P. Schinkewitch-Sorbier, C. Gut-Gobert, E. Weitzenblum, R. Kessler Service de Pneumologie, Hôpital de Hautepierre, Hôpitaux Universitaires, Strasbourg, France. Introduction : La fièvre Q est une zoonose ubiquitaire due à Coxiella burnetii, qui associe une fièvre, une pneumopathie et/ou une hépatite. Les caractéristiques tomodensitométriques de cette pneumonie ont très rare- ment été décrites. Nous rapportons un cas de fièvre Q avec une pneumopa- thie dont l’examen tomodensitométrique du thorax révèle de multiples nodules pulmonaires avec signe du halo, ce qui semble exceptionnel d’après les données de la littérature. Observation : Un homme de 32 ans est hospitalisé pour une pneumo- pathie. Il décrit la survenue depuis 12 jours d’une fièvre, de frissons, et d’une toux sèche. A l’examen, le patient est fébrile à 39,1, l’auscultation pulmonaire est normale. Les examens biologiques révèlent un syndrome inflammatoire ainsi qu’une cytolyse hépatique. La gazométrie artérielle est normale. La radiographie thoracique montre de multiples opacités rondes dans les deux champs pulmonaires. L’examen tomodensitométri- que du thorax confirme l’existence de nombreuses opacités alvéolaires nodulaires, entourées d’un flou en verre dépoli (signe du halo). Les sérolo- gies Coxiella burnetii (espacées de 14 jours) constatent une ascension signi- ficative des taux d’IgG signant le diagnostic de fièvre Q. La guérison est rapide sous antibiothérapie (télithromycine). Conclusion : La pneumonie à Coxiella burnetii est une cause très rare d’opacités pulmonaires nodulaires entourées d’un halo de verre dépoli au scanner thoracique. 166 Kyste hydatique multiviscéral avec localisation médiastinale. A propos d’un cas A. Mahmal 1 , A. Asriri 1 , K. Sidki 1 , A. Benosman 2 1 Service de Pneumologie, CHU Mohamed VI, Marrakech, 2 Service de Chirurgie Tho- racique, CHU Avicenne, Rabat, Maroc. L’hydatidose thoracique est dominée par l’atteinte pulmonaire. L’atteinte du médiastin est rare. Nous rapportons l’observation d’un patient de 33 ans, agriculteur, opéré il y a 8 ans pour un kyste hydatique pulmonaire remanié avec suites opératoires simples. En 2000 le patient a présenté des douleurs thoraciques avec une toux séche. La radiographie standard et la TDM thoracique avaient montré des kystes hydatiques médiastinaux avec atteinte myocardique probable des cavités gauches, et une atélectasie du lobe moyen. Le patient avait refusé toute intervention chirurgicale. Il est revenu 3 ans plus tard, pour des expectorations muco-purulentes et un fléchissement de l’état général. L’examen physique a objectivé un syn- drome d’épanchement liquidien au niveau des 2/3 inférieurs de l’hémitho- rax gauche. La radiographie thoracique de face du 10.07.2003 montrait une énorme image hydroaérique de l’hémithorax gauche, et une opacité paracardiaque droite, inhomogène. L’échographie abdominale montrait un kyste hydatique du foie de 32/25 mm. La fibroscopie bronchique retrouvait une obstruction complète de la bronche principale gauche par de multiples membranes hydatiques. La sérologie hydatique était posi- tive. Le malade a été adressé au service de chirurgie thoracique, puis a été, à nouveau perdu de vue. 8 e congrès de Pneumologie de Langue Française Rev Mal Respir 2004 ; 21 : 1S58–1S104 1S72

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163Amibiase pleuro-pulmonaire. A propos de 3 cas

F. Loudadsi, M. El Biaze, A. Bakhatar, H. Rachid, N. Yassine,A. El Meziane, A. Alaoui-Yazidi, A. BahlaouiService des Maladies Respiratoires, Hôpital Ibn Rochd, Casablanca, Maroc.

Des localisations extra-intestinales, l’amibiase pleuro-pulmonaire est lalocalisation la plus fréquente après l’amibiase hépatique. Nous rapportons3 observations d’amibiase pleuro-pulmonaire : une femme de 26 ans etdeux hommes âgés respectivement de 32 et 58 ans, sans antécédentsparticuliers dans 2 cas. Un syndrome dysentérique est noté dans le troi-sième cas. Les formes cliniques se résument à une pleurésie purulente dansun cas, à un abcès pulmonaire dans un cas et un pyopneumothorax dans lecas restant. La ponction pleurale dans les deux localisations pleuralesramène du pus verdâtre dans un cas et un liquide pyohématique dansl’autre cas. L’échographie abdominale est normale dans les 3 cas. L’examenparasitologique des selles met en évidence des kystes d’Entamoeba histoly-tica chez un malade. La confirmation diagnostique est faite par la sérologieamibienne à l’immunofluorescence indirecte dans les 3 cas. Le traitementest à base de métronidazole à la dose de 1,5 g/j pendant une durée moyennede 15 jours associé aux ponctions pleurales. L’évolution est marquée parune nette amélioration dans les 3 cas. A la lumière de ces 3 observations,nous rappelons la rareté des localisations pleuro-pulmonaires de l’ami-biase même en zone endémique. Elle doit être suspectée devant toutepathologie pleuro-pulmonaire basale surtout à droite. Les tests sérologi-ques de par leur grande spécificité constituent un moyen précieux dediagnostic et de surveillance.

164Histoplasmose pulmonaire en normandie

G. Beduneau, S. Dominique, A. Dujon, L. Favennec, A. Genevois,K. Benmessaoud, G. Nouvet, L. ThibervilleClinique Pneumologique, CHU de Rouen, France.

Nous rapportons quatre nouveaux cas d’histoplasmose pulmonaire impor-tés, et récemment diagnostiqués à Rouen. Après un voyage au Mexique,Mmes C et P présentent un syndrome fébrile d’allure virale. Leurs radio-graphies pulmonaires montrent des nodules dont la majoration, malgrél’amélioration clinique, conduit à une biopsie pulmonaire chirurgicalechez Mme C. Le diagnostic histologique est celui d’histoplasmose pulmo-naire. De l’itraconazole est prescrit pendant 9 mois pour les deux patien-tes, avec une régression progressive des nodules parenchymateux. Mr R,Marocain, présente un tableau de polyadénopathies médiastinales nécro-sées, dont les analyses bactériologique et histologique après biopsie chi-rurgicale sont négatives. La sérologie histoplasmose est positive en auto-fluorescence. Les adénopathies disparaissent et la sérologie se négativeaprès 9 mois d’itraconazole. Un nodule pulmonaire isolé est découvertchez Mme S, 75 ans, deux mois après un voyage au Brésil. Devant lapositivité de la sérologie histoplasmose et la stabilité du nodule aveccalcification, le diagnostic d’histoplasmose pulmonaire est retenu. Ces casillustrent l’importance d’évoquer le diagnostic d’histoplasmose pulmo-naire devant des tableaux radio-cliniques divers, et de proposer un traite-ment par itraconazole afin de stériliser les lésions.

165A propos d’un cas de pneumopathie à coxiella burnetii

(fièvre Q) avec signe du halo au scanner thoracique

J.P. Kraemer, P. Schinkewitch-Sorbier, C. Gut-Gobert, E. Weitzenblum,R. KesslerService de Pneumologie, Hôpital de Hautepierre, Hôpitaux Universitaires, Strasbourg,France.

Introduction : La fièvre Q est une zoonose ubiquitaire due à Coxiellaburnetii, qui associe une fièvre, une pneumopathie et/ou une hépatite. Lescaractéristiques tomodensitométriques de cette pneumonie ont très rare-ment été décrites. Nous rapportons un cas de fièvre Q avec une pneumopa-thie dont l’examen tomodensitométrique du thorax révèle de multiplesnodules pulmonaires avec signe du halo, ce qui semble exceptionneld’après les données de la littérature.Observation : Un homme de 32 ans est hospitalisé pour une pneumo-pathie. Il décrit la survenue depuis 12 jours d’une fièvre, de frissons, etd’une toux sèche. A l’examen, le patient est fébrile à 39,1, l’auscultationpulmonaire est normale. Les examens biologiques révèlent un syndromeinflammatoire ainsi qu’une cytolyse hépatique. La gazométrie artérielleest normale. La radiographie thoracique montre de multiples opacitésrondes dans les deux champs pulmonaires. L’examen tomodensitométri-que du thorax confirme l’existence de nombreuses opacités alvéolairesnodulaires, entourées d’un flou en verre dépoli (signe du halo). Les sérolo-gies Coxiella burnetii (espacées de 14 jours) constatent une ascension signi-ficative des taux d’IgG signant le diagnostic de fièvre Q. La guérison estrapide sous antibiothérapie (télithromycine).Conclusion : La pneumonie à Coxiella burnetii est une cause très rared’opacités pulmonaires nodulaires entourées d’un halo de verre dépoli auscanner thoracique.

166Kyste hydatique multiviscéral avec localisation

médiastinale. A propos d’un cas

A. Mahmal1, A. Asriri1, K. Sidki1, A. Benosman2

1Service de Pneumologie, CHU Mohamed VI, Marrakech, 2Service de Chirurgie Tho-racique, CHU Avicenne, Rabat, Maroc.

L’hydatidose thoracique est dominée par l’atteinte pulmonaire. L’atteintedu médiastin est rare. Nous rapportons l’observation d’un patient de 33ans, agriculteur, opéré il y a 8 ans pour un kyste hydatique pulmonaireremanié avec suites opératoires simples. En 2000 le patient a présenté desdouleurs thoraciques avec une toux séche. La radiographie standard et laTDM thoracique avaient montré des kystes hydatiques médiastinaux avecatteinte myocardique probable des cavités gauches, et une atélectasie dulobe moyen. Le patient avait refusé toute intervention chirurgicale. Il estrevenu 3 ans plus tard, pour des expectorations muco-purulentes et unfléchissement de l’état général. L’examen physique a objectivé un syn-drome d’épanchement liquidien au niveau des 2/3 inférieurs de l’hémitho-rax gauche. La radiographie thoracique de face du 10.07.2003 montraitune énorme image hydroaérique de l’hémithorax gauche, et une opacitéparacardiaque droite, inhomogène. L’échographie abdominale montraitun kyste hydatique du foie de 32/25 mm. La fibroscopie bronchiqueretrouvait une obstruction complète de la bronche principale gauche parde multiples membranes hydatiques. La sérologie hydatique était posi-tive. Le malade a été adressé au service de chirurgie thoracique, puis a été, ànouveau perdu de vue.

8e congrès de Pneumologie de Langue Française

Rev Mal Respir 2004 ; 21 : 1S58–1S1041S72