127466755 sophocle 2 les trachiniennes philoctete oedipe a colone les limiers 86 87
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127466755 Sophocle 2 Les Trachiniennes Philoctete Oedipe a Colone Les Limiers 86 87TRANSCRIPT
TPAXINIAI 5o
XO. Tiç î|v ; ttSç ; <J)Ép'etné. 890
TP. AOt^i Ttpôc; aÛTf]ç j^EipoTioieÎTai tocSe.
XO. Ti <()oveî<; ;
TP. Zac^Ji^vf^.
XO. ^Etekev etekev ^Eyt^Xav
à vÉopxoç &5e v\3^<|>a
Sô^oiai ToîaS' 'Epivùv, 895
TP. ""Ayav ys' li&XXov S' eÎ TtapoOoaTtXr)ofa
IXEuaoEÇ oî' ISpacE, KdtpT' Sv axiiacaq.
XO. Kal xaÛT* ItXi] tiç X^^P Y"^°"-'^^^°'KTCaai ;
TP. AELVcâç yE" TTEÛaî] S', ooTE napxupEÎv k\ioL.
'EnElTxapfjXBE Sco^dcTuv EÏaa> \i6vr\, 900
Kal TiatS' EV aôXatç eÎSe KotXa Se ^via
aTopv\jv9', oTtoç âijjoppov àvT(âr| Traxpl,
Kpûipaa' iauTi^v IvSa ^r\ tiç EÎalSoi,
BpUX"'^® t^^^' (iGJtiOÎOt TtpOOTl^TlTOUo', OTl
yâvoiT* Ip^niT], "«XaiE S' opyàvcùv bxou goS
t|^ai!ioEiEV otç EXpf^TO SEiXaia Ttâpoç*
aXXr| Se KaXXr) So^dcTcov aTpcoc{)co^iÉvr|,
El TOI) (|>(Xqv fiXÉijJEiEV oÎketGv Sé^aç,
EKXaiEv 1^ S\jaTr|voç ELOopo^Évr|,
auTif) Tèv aÛTf^ç 5a(^ov' àvaKaXou^Évr) 910
Kal Tdç ânaiSaç êç t6 Xoittov oôo(aç.
891 oÙT^J) LII894 à vëopioç (cf. schol.) edd. : àv ê'opToç (sic) L, dvÉcp-
Toç AII895 êd(jioK7t LA, -otç Nauck
||896 [xâXXov ô' d AL* : [xSXXov ^ L
Il897 'ù.ivaaeç A : àlEuaeç L
||898 sq. spurios notât Herm.
||898 £tXï)
Tiç edd. : 'ézlri xi; L, xiç om. TricL, àvirXT] éd. Lond. 1722 ||900 Trapri>.68
(cf. O. n. i2ii, El. 1337) LA, yàp ^XGs Schaefer||901 xoîXa ê£(jivia LA,
Yp. xoivà in mg L', xoijxaTT^pux Hense||902 ivTwr) Tricl.: -oît) LA
||
Post 9o3 lacunam ind. Radermacherj|gOByivoiT' épr^ptY) (x'^P* superscr.
L') LA, Tournier, ydvoivT' lp7)p,oi Nauck||"xlait (cf. 767) Tournier :
xXoTe laII906 ôeilaîa A : -a"a L
||908 a tou L : eï uou A
|i910 aÙTTiç
A : au- L, cf. l>bi||àvaxaXoujxdvT) (cf. Soph. EL 693) LA, à^xal-Herm.
Il911 del. Dind.
Ilîàç Sitaiôaç... oûai'aç LA, tî^ç étt' iSXXotç... ovaîaç
Jebb. Alii alia.
5i LES TRACHLXÏEANES
dain je la vois qui se précipite dans la chambre d'Iléra-
clès. Et moi, me cachant, dans l'ombre, j'épiais ce qu'elle
9'5 allait faire : je la vois étendre des couvertures sur la couche
de son époux. Quand elle eut fini, elle s'élance sur le lit,
elle s'asseoit au milieu, elle pleurait, elle versait des
larmes brûlantes : « O lit conjugal, disait-elle, et toi, ma9^<^ chambre nuptiale, aujourd'hui je vous dis un adieu éter-
nel : jamais vous ne me recevrez plus sur cette couche
pour y reposer. » Sans en dire plus, d'un geste violent elle
ouvre son péplos à l'endroit où une agrafe d'or le lui rete-
925 nait au-dessus des seins ; elle met à nu tout son flanc et
son bras gauche. Je me sauve alors, je cours de toutes
mes forces, je raconte à son fils ce qu'elle préparait et, le
temps de la quitter et d'accourir ici l'un et l'autre, nous
gSo l'apercevons : sous le foie et le diaphragme elle avait un
glaive à double tranchant enfoxcé dans le côté*. A cette
vue, son fils poussa un grand cri ; il reconnut, hélas ! qu'il
était la cause, par son emportement, de cette mort; il
apprit trop tard, par les gens du palais, qu'elle avait agi,
9-^5 sans rien savoir, sur l'inspiration du Centaure. Et mainte-
nant, dans sa douleur le jeune homme se lamente passion-
nément et pleure sur elle, il s'agenouille, il lui baise les
lèvres, il s'étend à ses côtés, il ne cesse de déplorer de
O^f l'avoir injustement accusée, il pleure d'avoir, d'un seul
* Cette description pathétique de la mort de Déjanire n'est pas
originale en tous ses détails : inconvénient inévitable cpiand la tra-
g<''die eut multiplié sur la scène ces sortes de récits. On pense sur-
t!)Ut, en cette occasion, à Alceste qui, dans Euripide, maîtresse com-
patissante et bonne, comme l'épouse d'Héraclès, ne quitte pas la vie
sans tendre la main droite à chacun de ses serviteurs, même au plus
humble, et qui, de jilus, épouse passionnée, comme la malheureuse
Déjanire, — ce qui ne va pas, comme ici, sans quelques difficultés,
puisque l'époux qu'elle aime avec tant de ferveur a accejjté, sans
aucun excès d'amour jiour sa femme, qu'elle nieure à sa place, — se
précipite sur la couche nuptiale, qu'elle mouille, en lui disant
adieu, de la rosée de ses larmes. Il n'est pas jusqu'au temps d'arrêt
marqué jiar le poète avant que Déjanire se tue, qui n'ait ailleurs son
double : c'est par des gestes parallèles, après avoir arraché les
agrafes d'or du péplos de Jocaste, qu'Œdipe avive l'attente des