1 antiseptiques & désinfectants cours 1° année, i f s i 2005-06 9 février 2007 paule tissot...
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Antiseptiques & désinfectants
Cours 1° Année, I F S I 2005-069 février 2007Paule TISSOT
Pharmacien Hygiéniste
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Plan proposé
question de vocabulaire ? législation ou statut et mode d’action famille d’antiseptiques et
désinfectants contrôles des antiseptiques et
désinfectants applications pratiques
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Plan proposé
tableaux récapitulatifs bien se laver les mains en milieu
hospitalier ce qu’il faut retenir conduite à tenir en cas d’A.E.S
( la partie « désinfection » ): cas particulier
questions diverses : Enquête Nationale en 2006 ?
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1 - Question de vocabulaire
1 - méli-mélo de motsDésinfectants, antiseptiques et
détergents ne sont pas synonymes Connaître les différences entre ces
termes peut aider à mieux utiliser ces produits
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définitions
les Désinfectants et les Antiseptiques sont des produits ou procédés qui ont en commun la capacité d’inactiver ou de tuer les micro-organismes de façon momentanée
une norme AFNOR distingue : les Antiseptiques destinés aux
tissus vivants les Désinfectants destinés aux
milieux inertes
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définitions
du fait de l’harmonisation européenne de la réglementation et des normes, la différenciation évolue vers la prise en compte du statut de ces produits et/ou de leur destination :
pour les Antiseptiques, destinés à l’antisepsie de la peau saine, des muqueuses, des plaies etc. le statut est celui du médicament
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2 - Le statut
pour les Désinfectants de dispositifs médicaux, statut des dispositifs médicaux
pour les autres Désinfectants ( produit pour la désinfection des sols et des surfaces inertes, produits d’hygiène corporelle pour l’Homme destinés à être appliqués sur la peau saine …progressivement statut de biocides
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2 - le statut
• Ceci nous amène à considérer 3 groupes :
« les antiseptiques » : désignent les médicaments destinés à l’antisepsie des tissus vivants ( peau saine,muqueuses )
« les désinfectants » : pour les produits destinés aux surfaces inertes ( désinfectants pour dispositifs médicaux et sols et surfaces)
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2 - le statut
« produits pour l’antisepsie des mains » pour ceux spécifiquement destinés à cet usage
« la décontamination » : doit être supprimé dans le domaine de la lutte infectieuse et réservé à des opérations visant à diminuer un risque de contamination radioactive ou chimique on parlera de « détergent désinfectant » ou de « détergent pré désinfectant »
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Tableau récapitulatif
Produit ou
procédé
antiseptique
Produit pour les
mains
désinfectant
objectif Inhibe ou tue mê virus
idem idem
destination
Peau saine,muq
ueuse, plaies
Peau saine
Surfaces inertes
résultat momentané
idem momentané
statut médicament
ou biocide
D.M. ou biocide
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Autre terminologie
désinfecter n’est pas stériliser la stérilisation se distingue de la
désinfection par 2 caractéristiques :
1 - le niveau d’exigence microbiologique à obtenir grâce à la stérilisation est supérieur à celui d’une désinfection de « haut niveau »; les désinfectants ne sont pas des agents stérilisants
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Autre terminologie
2 – l’état stérile peut durer un certain temps, grâce à un conditionnement adapté , présent dès l’étape de stérilisation et qui permet d’éviter la recontamination .
Les détergents ou « nettoyants », sont destinés au nettoyage, se cachent sous des appellations familières : savons, lessives, nettoyants pour les sols, les surfaces ou les dispositifs médicaux
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Autre terminologie
la composition des détergents est spécialement étudiée :
pour détacher les salissures ou ( souillures ) de leur substrat
et les mettre en solution ou les disperser dans la
phase liquide les détergents contiennent des
agents de surface ou » tensio - actifs »
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Autre terminologie
2 en 1 : les détergents –désinfectants sont des produits dont la composition conduit à la double propriété : détergent + désinfectant
leur pouvoir nettoyant est en général inférieur à celui d’un produit détergent seul
il existe des détergents -désinfectants destinés au trempage pré désinfectant
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2 - le statut
1 – réglementation :A : les antiseptiques les « préparations antiseptiques »
font l’objet d’une monographie à la pharmacopée française ex : solution de fluorescéine
les antiseptiques avec A.M.M sont de véritables médicaments et répondent aux exigences de la Pharmacopée Française : étiquetage…
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2 - le statut
les préparations d’antiseptiques sans A.M.M , relèvent de la législation sur les produits d’hygiène corporelle et rentreront dans le cadre de la législation européenne « biocides », leur activité doit être établie selon les normes AFNOR ou EN
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2 - le statut
B : les produits désinfectants ( on en distingue 3 en fonction du domaine d’utilisation )
les procédés et produits destinés à les procédés et produits destinés à la désinfection par voie aériennela désinfection par voie aérienne en cas de maladie à déclaration obligatoire sont soumis à l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire et de produits de santé )
Les produits désinfectants de DM sont soumis à la législation européenne des DM
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2 – le statut
cette législation impose le marquage CE , ce marquage CE des désinfectants de DM ne dispense donc pas l’acheteur de vérifier la conformité aux normes d’activité anti- microbienne exigées en fonction du domaine d’utilisation
les autres produits désinfectants ( ceux destinés aux sols et surfaces ) relèvent de la réglementation européenne aux biocides .
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3 - Mode d’action
le mécanisme d’action est complexe : toutes les structures cellulaires de la bactérie vont être atteintes :
La membrane ses constituants cytoplasmiques le matériel enzymatique de la
cellule son patrimoine génétique sa paroi
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3 - Mode d’action
plusieurs sites d’action sont possibles
2 étapes sont nécessaires : 1) adsorption sur la surface
cellulaire par antagonisme des charges ( rapide )
2 ) altération de la cellule cible provoquant l’effet bactéricide
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3 - Mode d’action
10 critères de sélection peuvent être retenus
1 ) le spectre doit être le plus large
2 ) l’activité bactéricide 3 ) la rapidité d’action 4 ) la rémanence et effet
cumulatif de l’antiseptique 5 ) la faible inhibition par les
matières organiques
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3 - Critères de choix
6 ) la bonne tolérance locale et une toxicité réduite
7 ) l’existence d’une gamme 8 ) le conditionnement 9 ) l’innocuité vis-à-vis de la
peau et des muqueuses 10 ) le prix
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4 - familles d’antiseptiques & désinfectants
Beaucoup de molécules sont utilisées aussi bien comme antiseptiques ou comme désinfectants seules changent les concentrations et la formulation :Exemple : hypochlorite de sodium
à 48° chlorométrieques :Javel ( désinfectant )
à 1,5° chlorométriques et neutralisé: soluté de Dakin ( antiseptique )
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4 – familles d’ A & D
1 ) les agents oxydants : les oxydants chlorés ( soluté de
Dakin , Eau de Javel ) les oxydants iodés ( alcool iodé
et polyvidone iodée ) les autres oxydants ( Eau
Oxygénée , KMnO4 , peroxyde de zinc )
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4 – familles d’A & D
4 - 1 Les chlorés :Jusqu’à 5 ° chloro , ils peuvent être utilisés
comme antiseptiques au-delà ils sont irritants et sont utilisés comme désinfectants
Le degré chlorométrique de Gay Lussac correspond au nombre de litres de chlore gazeux qu’un litre de solution ou d’extrait est capable de dégager en présence d’un acide dans des conditions normales de température et de pression
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4 – familles d’A & D
Un degré chlorométrique équivaut à 3,17 g de chlore actif par litre .
spectre d’activité :Étendu : Bactéries ( formes
végétatives et sporulées ) champignons, virus, spores
mode d’action :Le délai d’action est rapide , dès la 1°
minute de contact
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Les chlorés
les facteurs influençant l’activité et la stabilité :
le pH : • à pH < 5,la solution perd de son activité• à pH = 5 , l’activité est maximale la température : si elle augmente , la
stabilité des solutions diminue mais l’action antimicrobienne est + rapide à 37 ° qu’à 22°
Les rayons UV : accélèrent la dégradation des produits chlorés
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Les chlorés
indications : peau saine et muqueuse Précautions d’emploi : conserver les solutions dans les
récipients d’origine qui doivent être fermés et gardés à l’abri de la lumière et de la chaleur
en cas d’ingestion , l’antidote est le bicarbonate de sodium
tenir compte des courts délais de péremption du Dakin Officinal
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Les iodés
4 – 1’ les produits iodés 1 -l’iode et ses dérivés: peu
utilisés les solutions alcooliques :• alcool iodé à 1%• teinture d’iode à 5 % Les solutions aqueuses :• la solution de Lugol à 1%• la solution de Tarnier à 5 %
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Les iodés
les iodophores : ou • polyvidone iodée
polyvinylpyrrolidone iodée ( PVPI )• les produits iodophores sont : moins irritants moins allergisants que l’iode sont actuellement largement
utilisés sous la gamme bétadine *
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Les iodés
présentation de la gamme »bétadine »:
« scrub » = solution moussante dermique 1% en iode libre ou 10%PVPI solution dermique alcoolique 5% compresse imprégnée à 370 mg de
PVPI tulle 10 % , 10 cm X 10 cm étui de 10 10 % pommade , 30 ou 100 g
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Les iodés
gargarisme , bain de bouche 10% PVPI
5 % solution pour irrigation oculaire
solution gynécologique 1 % en iode , ou 10 % PVPI
ovule ou comprimé gynécologique à 250 mg boîte de 8
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Les iodés
spectre d’activité : bactéricides, virucides, fongicides et sporicides
mode d’action : traverse rapidement la membrane cellulaire , actifs sur les protéines enzymatiques et membranaires
facteurs influençant l’activité : le pH• les produits iodés sont stables entre pH1
et Ph6• Les iodophores sont stables à Ph alcalin
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Les iodés
le délai d’action• in vitro : 5 minutes ( normes
AFNOR )• en pratique : le temps de
contact est de 1 minute • en réalité : l’action se manifeste
dès 30 secondes, mais il est recommandé d’attendre un temps de contact de 1 minute pour obtenir l’activité bactéricide
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Les iodés
indications : détersion , antisepsie de la peau saine et lésée des muqueuses buccales, génitales et oculaires, du champ opératoire et le traitement d’appoint des affections dermatologiques
précautions d’emploi : antécédents de problème thyroïdien précautions d’emploi chez l’enfant de 1
à 3O mois ( sinon application brève et peu étendue suivie d’un lavage à l’eau stérile )
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Les iodés
contre indications : intolérance à l’iode ( risque de
dermatite allergique ) grossesse au cours des 2° et 3°
trimestres allaitement : risque de
dysfonctionnement thyroïdien nouveau né de 0 à 30 mois ( en
raison de maturation thyroïdienne )
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Les autres oxydants
4 – 1 ‘’ les autres oxydants :o l’eau oxygénée ( peroxyde
d’hydrogène ) La concentration usuelle pour l’usage
antiseptique est de 3 %, la concentration s’exprime également en volume d’oxygène dégagé par le volume de solution
La solution à 3% est dite à 10 volumes
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Les autres oxydants
spectre d’activité :• + actif sur les Bactéries Gram –
que sur les Bactéries Gram +• à température ambiante, il est
lentement sporicide• possède une activité lente sur les
levures et les virus
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Les autres oxydants
mode d’action :Son mécanisme d’action est mal connu facteurs influençant l’activité : Son activité s’accroît à pH acide Son activité est limitée en présence de
matières organiques indications : En chirurgie dentaire pour ses
propriétés antiseptique et hémostatique antiseptie des peaux gangrénées
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Les biguanides4 - 2 les biguanides Ils sont utilisés sous forme de digluconate
ou de diacetate de chlorhexidine principaux produits : les solutions moussantes contenant
un tensio actif : Hibiscrub 4%*,plurexid 1,5%*,
les solutions aqueuses: Hibitane 5%*,Biseptine 0,25%*, Chlorhexidine 0,0025%
les solutions alcooliques: Hibitane Champ 0, 5%*,Hibisprint O,5%* et Septeal 0,5%*
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Les biguanides
spectre d’activité : bactéricide sur Gram + et Gram – seules les solutions alcooliques
sont actives sur les mycobactéries non sporicide non virucide de plus une résistance acquise a
été décrite
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Les biguanides
mode d’actionÀ faible dose : destruction de la membrane
cytoplasmiqueÀ forte dose : précipitation des protéines et
acides nucléiques facteurs influençant l’activité :Les protéines et les matières organiques
diminuent l’activitéLes minéraux , l’eau dure et un pH >8,
provoquent une précipitation de la chlorhexidine
L’association avec les ammoniums quaternaires et l’alcool potentialise l’activité
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Les biguanides
incompatibilités avec : Les halogènes Les aldéhydes Les mercuriels Les tensio actifs anioniques et non
ioniques Les savons Le tannin ( contenu dans les
bouchons de liège ) et certains colorants
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Les biguanides
indications : nettoyage et antisepsie des plaies
et balnéothérapie des brûlés lavage des mains : hygiénique,
antiseptique et chirurgical préparation du champ opératoire hygiène bucco-dentaire
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Les biguanides
contre indication :La chlorhexidine ne doit pas être
mise en contact avec l’oreille interne
(Risque de surdité neuro-sensorielle) La chlorhexidine ne doit pas être
mise en contact avec le cerveau et les méninges
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Les alcools
4 - 3 les alcools les produits alcool éthylique à 60° et 70° les solutions hydro alcooliques
( pour les mains ) contiennent du propanolol-2 ou de l’isopropanolol
comme solvant avec d’autres antiseptiques qu’il potentialise ( alcool iodé, hexamidine, chlorhexidine )
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Les alcools
spectre d’activité bactéricide et actif sur
mycobactérium tuberculosis fongicide faiblement virucide de façon variable non sporicide
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Les alcools
facteurs influençant l’activité son efficacité est réduite en
présence de matières organiques il coagule les protéines le délai d’action : 2 minutes à
condition que la peau soit maintenue humide
la durée d’action : activité antimicrobienne brève car l’alcool est très volatil
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Les alcools
indications antisepsie de la peau saine, des sites
d’injection et des prélèvements sanguins sauf :• hémoculture• cathétérisme• ponction artérielle• et les actes nécessitant une asepsie
chirurgicale
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Les alcools
contre indications : ne pas appliquer sur les
muqueuses et les plaies ne pas utiliser comme
antiseptique pour le dosage de l’alcoolémie
ne pas utiliser sur des surfaces étendues des nourrissons de moins de 30 mois
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Les ammoniums quaternaires
4-4 les ammoniums quaternairesles produits : Biseptine* (benzalkonium
Chlorure+Chlorhexidine+Alcool benzylique )
Cetavlon*(alcoolique, concentré et crème)
Sterlane*(mélange d’ammoniums quaternaires+Alcool propylique)
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Les ammoniums quaternaires
spectre d’activité bactéricide ou bactériostatique
(Gram+) selon les concentrations non sporicide inactif sur les mycobactéries inactif sur les Virus nus et faible
activité sur les Virus enveloppés
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Les ammoniums quaternaires
facteurs influençant l’activitéL’efficacité est réduite en présence de : matières organiques substances anioniques (savons) d’eau dure indications Traitement d’appoint des affections
dermatologiques Antisepsie et nettoyage de la peau
saine et des muqueuses
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Les ammoniums quaternaires
contre indications ne doit pas être mis en contact
avec le cerveau et les méninges ni pénétrer dans le conduit auditif pas de contact avec les
muqueuses génitales ( risque de vaginite )
pas de contact avec l’oeil
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Les ammoniums quaternaires
précautions d’emploi ne pas utiliser sous pansement
occlusif ne pas avaler : hémolytiques et
curarisants par voie orale les solutions aqueuses se
contaminent très facilement elles doivent être conservées dans
le flacon d’origine au maximum 8 jours après ouverture
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Les carbanilides
4 - 5 les carbanilides les produits Septivon*(contient un ammonium
quaternaire ) Solubacter* spectre d’activité bactériostatique sur les bactéries
Gram+ bactéricide pour septivon
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Les carbanilides
précautions d’emploi • incompatibilités avec les dérivés
cationiques : ammoniums quaternaires chlorhexidine• rincer abondamment car une trop
concentration favorise les dermites irritatives et le desséchement cutané
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4 – 6 Les colorants
Ce ne sont pas des antiseptiques , cependant certains groupes de colorants sont connus pour leur faible propriétés antiseptiques :
les produits : éosine ( alcoolique ou aqueuse
à 2% ) en flacon de 45, 100 ml ou mono dose de 5 ou 2 ml
solution de Milian : solution aqueuse
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Les colorants
Spectre d’activité :• les colorants sont
bactériostatiques vis-à-vis des germes à Gram +
• la solution de Milian est fongicide indications : • les colorants tannent et assèchent
la peau• la solution de Milian est fongicide
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Les colorants
précautions d’emploi :• l’éosine provoque une
photosensibilisation des régions découvertes
• le conditionnement « mono dose » est préconisé car les colorants en solution aqueuse se contaminent très rapidement
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LES DESINFECTANTS
• 1 – les domaines d’utilisation des désinfectants :
désinfection des surfaces pré - désinfection des instruments et
du matériel désinfection par trempage et en
machine des systèmes optiques désinfection des circuits de dialyse désinfections des bassins et des
excrétas désinfection des containers ou des
bennes pour les déchets hospitaliers
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Les désinfectants
• 2 – critères d’un « désinfectant idéal » : avoir un spectre d’activité adapté aux
objectifs fixés avoir une action rapide être actif en présence de substances
interférentes ( sang, pus, eau dure ) avoir un effet prolongé dans le temps être compatible et dénué
d’inconvénient pour le matériel
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Les désinfectants
• 2 -critères d’un désinfectant « idéal » : ( suite )
être peu ou pas toxique pour le personnel
être facile à doser ne pas avoir d’odeur
désagréable avoir une certaine stabilité
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Les désinfectants
• 3 – règles d’utilisation :Pour être efficace, l’étape de
décontamination – nettoyage doit respecter les 4 éléments du cercle de Sinner qui sont :
l’action physico- chimique entre le produit et la salissure
l’action mécanique : les brossages et les frottements permettent de décoller les salissures
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Les désinfectants
• Les règles d’utilisation ( suite ) :
la température le temps d’action du produit
c’est-à-dire la durée du temps de contact nécessaire pour que le produit soit efficace
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Les désinfectants
• 4 – conservation :La durée et le mode de conservation des
désinfectants a pour but d’éviter 2 risques majeurs :
l’inactivation du produit due à : l’exposition à la lumière une température trop élevée la conservation dans des récipients
inadaptés la contamination microbienne
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Les aldéhydes
Prés de 80 % des désinfectants à base d’aldéhyde sont en association avec des ammoniums quaternaires :
principaux produits : formaldéhyde glutaraldéhyde
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Les aldéhydes
domaines d’utilisation : désinfection des surfaces désinfection des équipements
et dispositifs médicaux fixation des pièces
anatomiques dans les laboratoires
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Les aldéhydes
comment son-ils utilisés ? seuls comme la désinfection des
voies aériennes ) en association à d’autres
principes actifs : tensio actifs, solvant, colorant, inhibiteur de corrosion, modificateur de Ph, parfum pour pallier les inconvénients( instabilité en solution alcaline, absence de pouvoir détergent )
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Les aldéhydes
mécanismes d’action :Ils provoquent une dénaturation des
acides nucléiques et des protéines des microorganismes
recommandations : rinçage abondant respect des règles de protection
du personnel : précautions « standard »
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Les aldéhydes
formaldéhyde ou « formol » : inefficace sur les prions toxique : larmoiement, irritation
des yeux, des voies aériennes, œdème du poumon
glutaraldéhyde ( idem ) aldéhyde succinique
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Les oxydants
• L’acide peracétique les produits : acide peracétique en solution
à 2,5%, 3,5%, 15 %; Dialox* peroxyde d’hydrogène
+ acide peracétique : en bidons de 5, 30 Litres concentration d’utilisation : 5
litres/ 1OO litres
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L’acide peracétique
domaines d’utilisation :o désinfectant des
isolateurs(« bulles »)o des appareils respiratoires o des dispositifs médicauxo dans l’industrie alimentaireo dans l’industrie cosmétiqueo en hémodialyse
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L’acide peracétique
spectre d’activité : bactéricide à faible concentration fongicide ( sur les levures et les
aspergillus ) virucide sporicide à pH acide : l’activité est meilleure
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L’acide peracétique
précautions d’emploi : oxydant très puissant dangereux à forte concentration
pour la peau et les muqueuses ( oculaires )
doit être manipulé avec des gants et des lunettes de protection
corrosif pour les métaux
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5 - Les contrôles
quels contrôles ? physico-chimiques : conformité
de la formule, propriétés physiques, test de corrosion vis-à-vis des surfaces , stabilité
toxicologiques : sur le rat d’irritation cutanée et toxicité par inhalation
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5 - Les contrôles
contrôle microbiologique stérilité en général, le risque de
contamination est maximum avec les solutions antiseptiques aqueuses diluées :les unidoses seront préférées
selon les normes AFNOR Par des organismes agréés (Agence
du Médicament 34 070 Vendargues)
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Tableau récapitulatif incompatibilités
produits incompatibilités
chlorhexidine Savons et Tensio A anioniques
Dérivés chlorés savons
Dérivés iodés mercuriels
Alcool éthylique à 70°
hexachlorophènes
Ammonium quaternaire
Savons et tensio A anio
mercuriels Dérivés iodés
hexachlorophènes alcool
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6 - Applications pratiques
• Hors hôpital : industrie pharmaceutique, alimentaire, agriculture, laboratoires, dentistes,coiffeurs…
• À l’hôpital : antiseptiques désinfectants• Utilité de la désinfection :La désinfection reste une mesure de
sécurité
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7Lavage des mains, port de gants
Les mains ( infection manu portée) jouent un rôle essentiel dans l’infection nosocomiale
Le lavage des mains est l’élément de base dans la lutte contre les infections nosocomiales
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3 types de « lavages de mains »
SimpleSavon Simple
1 temps
Réduction de la flore
transitoire
Antiseptique
Savon Antiseptique
1temps
Réduction flore
transitoireRéduction
flore résidente
ChirurgicalSavon
Antiseptique3 temps
(5minutes)Élimination
flore transitoireRéduction
flore résidente
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Lavage simple des mains
Avant
la prise
de service
Avant et
Après chaque geste
propre:Soins
Examen médical
Distribution médicamen
ts
Après
Les repasÊtre allé aux
toilettesS’être mouché ou
coiffé
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Lavage antiseptique des mains
Avant
Pratique des actes aseptiques :
pose cathéter court pose sonde urinaire
Après
Contact avec
malade infecté ou colonisé avec germe
multi R
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Lavage chirurgical des mains
intervention chirurgicale pose de cathéters centraux,
drains exploration hémodynamique circulation extra corporelle
(hémodialyse)
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Une solution : les solutions hydro-alcooliques
traitement hygiénique des mains par friction
( EN 1500 )
Produit à base d’alcoolEn gel
Ou en solutionQue l’on ne rince pas
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Quand doit-on les utiliser ?
En plus des lavages des mains effectivement réalisés aujourd’hui, pour
améliorer l’observance
En aucun cas, ces solutions hydro alcooliques ne doivent remplacer un
lavage des mains ( simple ou hygiénique )
Il faut tendre à améliorer l’observance de l’hygiène des mains
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indications
• Quand les points d’eau sont inexistants, peu nombreux et/ou sans savon, ni papier
• Lors des gestes en chaîne• Lors des gestes de nursing• Au cours de la visite• Dans les ambulances• En situation d’urgence
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équation
Lavage des mains « simple » ou « hygiénique »
+Traitement ou désinfection des
mains par frictions
=Amélioration de l’observance de
l’hygiène des mains
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10 - Les A E S OU A E V
Les A.E.S sont représentés essentiellement par :
les piqûres ( 70 %) les coupures les projections de sangLe risque de contracter le VIH
lorsqu’on a un AES, avec un malade contaminé est évalué à 25 %, une hépatite B à 20%, une hépatite C à 15 %
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Conduite à tenir
en cas de piqûre ou de coupure :
se laver les mains tremper immédiatement la zone
piquée ou coupée durant 10 minutes dans une solution antiseptique : Bétadine* dermique, Hibitane* Champ 0,5%, alcool à70 %, dakin*Cooper ou eau javellisée à 1,2° Chl (attention à la dilution )
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Conduite à tenir
en cas de projection sur l’œil :
se laver les mains rincer à grande eau ( eau du
robinet ou eau stérile en flacon serti )
consultation d’ophtalmologie par la suite
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Conduite à tenir
en cas de projection sur les autres muqueuses :
se laver les mains lavage abondant de la zone
éclaboussée
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Conduite à tenir
dans tous les cas :Déclarer l’accident du travail et suivre les
recommandations du médecin du personnel :
sérologie à J 0 sérologie à 3 mois sérologie à 6 moisVérification du statut immunitaire vis-à-visde l’hépatite B et du tétanosExamen sérologique du patient à l’origine
de l’accident, en le prévenant et éventuel traitement anti VIH si accord
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Ce qu’il faut retenir
• Choisir le bon produit pour la bonne cible• Existence d’une gamme• Bonne tolérance locale et toxicité réduite• Lavage des mains ++++• Penser à indiquer date d’ouverture sur
chaque flacon• Une grande enquête 2006 NATIONALE
portera sur le lavages des mains entre 35 et 50 heures par établissement( selon la taille ) par binôme ( médecins, infirmiers, agents hospitaliers )