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Mission | Cecilia Bartoli | Mardi 13 novembre 2012 MARDI 13 NOVEMBRE 2012 – 20H Mission – Airs d’opéra d’Agostino Steffani Henrico Leone, ouverture (1689) « Schiere invitte », air d’Alaric extrait d’Alarico in Baltha (1687) « Sposa, mancar mi sento… Deh, non far colle tue lagrime », scène et air de Tassilon, extrait de Tassilone (1709) « Non prendo consiglio », air d’Ermolao extrait de La superbia d’Alessandro (1690) La libertà contentata, ouverture (1693) « Amami, e vederai », air de Niobé extrait de Niobe, regina di Tebe (1688) I trionfi del fato, ouverture (1695) « Sì, sì, riposa o caro… Palpitanti sfere belle », scène et air de Sabine, extrait d’Alarico in Baltha « Notte amica al cieco dio », air d’Alcibiade, extrait de La libertà contenta (1693) « Più non v’ascondo », air de Rotrude, extrait de Tassilone « A facile vittoria », air de Sigard, extrait de Tassilone entracte « Foschi crepuscoli », air d’Aspasie, extrait de La libertà contenta « Luci ingrate », air d’Alexandre, extrait de La superbia d’Alessandro « Morirò fra strazi e scempi », air d’Henri, extrait d’Henrico Leone « Dal tuo labbro, amor v’invita », air de Tassilon, extrait de Tassilone Orlando generoso, ouverture (1691) « Ove son?… Dal mio petto », scène et air d’Amphion, extrait de Niobe, regina di Tebe Aires pour les nymphes de la rivière (Lentement – Gigue – Sarabande), extraits de La lotta d’Hercole con Acheloo (1689) « Dell’alma stanca… Sfere amice », scène et air d’Amphion, extrait de Niobe, regina di Tebe « Mie fide schiere, all’armi », extrait d’I trionfi del fato « Suoni, tuoni, il suolo scuota », air d’Erta, extrait d’Arminio (1710) Cecilia Bartoli, mezzo-soprano kammerorchesterbasel Diego Fasolis, clavecin et direction Julia Schröder, premier violon Fin du concert vers 21h45.

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MARDI 13 NOVEMBRE 2012 – 20H

Mission – Airs d’opéra d’Agostino Steffani

Henrico Leone, ouverture (1689)« Schiere invitte », air d’Alaric extrait d’Alarico in Baltha (1687)« Sposa, mancar mi sento… Deh, non far colle tue lagrime », scène et air de Tassilon, extrait de Tassilone (1709)« Non prendo consiglio », air d’Ermolao extrait de La superbia d’Alessandro (1690)La libertà contentata, ouverture (1693)« Amami, e vederai », air de Niobé extrait de Niobe, regina di Tebe (1688)I trionfi del fato, ouverture (1695)« Sì, sì, riposa o caro… Palpitanti sfere belle », scène et air de Sabine, extrait d’Alarico in Baltha« Notte amica al cieco dio », air d’Alcibiade, extrait de La libertà contenta (1693)« Più non v’ascondo », air de Rotrude, extrait de Tassilone« A facile vittoria », air de Sigard, extrait de Tassilone

entracte

« Foschi crepuscoli », air d’Aspasie, extrait de La libertà contenta« Luci ingrate », air d’Alexandre, extrait de La superbia d’Alessandro« Morirò fra strazi e scempi », air d’Henri, extrait d’Henrico Leone« Dal tuo labbro, amor v’invita », air de Tassilon, extrait de TassiloneOrlando generoso, ouverture (1691)« Ove son?… Dal mio petto », scène et air d’Amphion, extrait de Niobe, regina di TebeAires pour les nymphes de la rivière (Lentement – Gigue – Sarabande), extraits de La lotta d’Hercole con Acheloo (1689)« Dell’alma stanca… Sfere amice », scène et air d’Amphion, extrait de Niobe, regina di Tebe« Mie fide schiere, all’armi », extrait d’I trionfi del fato « Suoni, tuoni, il suolo scuota », air d’Erta, extrait d’Arminio (1710)

Cecilia Bartoli, mezzo-sopranokammerorchesterbaselDiego Fasolis, clavecin et directionJulia Schröder, premier violon

Fin du concert vers 21h45.

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Agostino Steffani et l’opera seria

« Pour ce qui en est de sa personne, il était moins grand que les gens d’ordinaire, d’une constitution fragile qu’il n’avait pas peu affaibli par des études intensives et assidues. On dit que sa tenue était grave quoique tempérée par une douceur et une affabilité qui rendaient sa conversation très engageante ; il était parfaitement à l’aise avec toutes les manifestations du comportement poli et, chose inhabituelle, il continua de les pratiquer et de les observer jusqu’à l’âge de quatre-vingts ans. » Ainsi John Hawkins évoque la figure d’Agostino Steffani (1654-1728) dans la toute première biographie consacrée à ce compositeur (Memoirs of the life of Sig. Agostino Steffani, 1750 ca). Musicien célèbre et respecté en son époque, Steffani a connu une longue période de silence avant que les travaux des musicologues et l’intérêt des interprètes spécialisés de musique ancienne ne parviennent à le sortir d’un injuste oubli au cours des dernières décennies.

Compositeur, religieux et diplomate, Steffani naît en 1654 à Castelfranco, près de Venise. Enfant de chœur entre 1664 et 1667 à la basilique de Saint-Antoine à Padoue, il prend aussi part à des représentations d’opéras à Venise, signe que sa musicalité et sa voix avaient des qualités assez remarquables. C’est probablement grâce à son talent précoce qu’en 1667, l’électeur Ferdinand-Marie de Bavière l’emmène à Munich. Le jeune musicien y passera onze années, employé d’abord comme chanteur puis comme organiste. Il y reçoit les leçons, entre autres, du célèbre Johann Kaspar Kerll. Ces premières étapes d’une formation musicale sont ponctuées par des rencontres marquantes : en 1672, Steffani se rend à Rome où il est l’élève d’Ercole Bernabei, maître de chapelle à Saint-Pierre. Après sa nomination en tant qu’organiste à la cour de Munich autour de 1675, Steffani se rend à Paris et à Turin. En France, le jeune musicien se produit devant Louis XIV et assiste très probablement aux représentations de Bellérophon de Jean-Baptiste Lully. L’avènement des années 1680 marque le début de sa carrière de compositeur d’opéras : en 1681, l’électeur de Bavière meurt ; lui succède son fils Maximilien-Emmanuel II, mécène éclairé et lui-même musicien. Il confie à Steffani la composition de son premier opéra, Marco Aurelio, qui voit le jour en 1681 et est suivi de quatre autres titres dans la même décennie. En 1688, le compositeur quitte la cour de Bavière pour assumer la charge de maître de chapelle du duc Ernest-Auguste de Hanovre. Son arrivée coïncide avec l’établissement de la première troupe stable d’opéra dans cette ville et avec la construction d’un somptueux théâtre, éléments fortement liés à la politique du duc pour assurer la fidélité de son électorat. Steffani reste à Hanovre jusqu’en 1703, et y compose huit opéras entre 1689 et 1697. Le premier d’entre eux, Henrico Leone (1689), a inauguré le nouveau théâtre en célébrant le cinquième centenaire de la bataille de Bardowick. Entre 1703 et 1709, Steffani entre au service de l’électeur du Palatinat Jean-Guillaume de Neubourg-Wittelsbach à Düsseldorf. Il écrit ses trois derniers opéras en cette période et se consacre davantage à sa carrière ecclésiastique qu’il avait menée en parallèle à celle de compositeur.

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MARDI 13 noveMbRe

À l’époque où Steffani entame sa carrière de compositeur d’opéra (1681), ce genre s’est désormais cristallisé autour du modèle d’opéra commercial vénitien. Plus de quarante ans se sont écoulés depuis l’ouverture du premier théâtre public de la Sérénissime, en 1637, et le goût du public n’a pas tardé à dicter ses lois : on délaisse au fur et à mesure les sujets mythologiques au profit de ceux qui abordent l’histoire romaine (le parallèle entre la Sérénissime et l’ancienne Rome républicaine est l’un des thèmes le plus chéris des librettistes) ; le comique côtoie le sérieux dans le déroulement de l’action ; décors, machines et plus largement les éléments visuels s’emparent de l’espace scénique ; en parallèle, on assiste à la progressive affirmation de la figure du chanteur virtuoso qui contribue au développement du style vocal. Du point de vue de l’écriture, la fluidité du récitatif arioso cultivé par la génération de l’époque de Monteverdi et de Cavalli laisse la place à une succession d’airs courts, qui atteignent dans quelques cas la non négligeable quantité de quatre-vingts par opéra. Néanmoins, au tournant du siècle a lieu une importante réforme à l’initiative de librettistes tels qu’Apostolo Zeno et plus généralement par les poètes de l’Arcadia. Cette réforme, qui par ailleurs n’est pas exemptée de l’influence du théâtre classique et de l’opéra français, prône une séparation nette entre le tragique et le comique (ce qui donnera lieu à l’opera seria et à l’opera buffa). Le déroulement de l’action est également soumis à une simplification, en réduisant le nombre des intrigues secondaires. Enfin, on surveille davantage le style poétique, désormais plus soutenu, et l’on distingue d’une manière précise le récitatif de l’air.

Les opéras de Steffani s’inscrivent pleinement dans ce nouveau contexte. La plupart des livrets ont été publiés avec une traduction ou un résumé en allemand ou en français (principale langue de société à la cour de Hanovre). Les subtilités de la langue et les références à l’histoire ou aux personnes de la cour contenues dans les textes pouvaient être ainsi saisies par le public. À la différence de l’opéra commercial, l’opéra de cour dépendait des souhaits du souverain, principal instigateur et mécène. Les trois princes servis par Steffani ont beaucoup investi dans les productions d’opéras, y voyant aussi un instrument de propagande politique. C’est pourquoi, au lieu de remanier les grands succès vénitiens, comme il était coutume de le faire, presque tous les opéras de Steffani ont été composés sur des livrets écrits ex novo. La plupart d’entre eux adhère au modèle courant : les sujets sont tirés de l’histoire grecque (La superbia d’Alessandro, 1690 ; La libertà contenta, 1693), romaine (Servio Tullio, 1686 ; Marco Aurelio, 1688), ou de la mythologie classique (Niobe, regina di Tebe, 1688 ; La lotta d’Hercole con Acheloo, 1689 ; Le rivali concordi, 1692 ; I trionfi del fato, 1695). Plus original apparaît le choix d’épisodes inspirés de l’histoire allemande (Alarico il Baltha, 1687 ; Henrico Leone, 1689 ; Arminio, 1707 ; Tassilone, 1709). Du point de vue formel, il s’agit d’opéras en trois actes, sauf Arminio et Tassilone qui en comportent cinq et témoignent de l’influence du théâtre musical français. D’autres éléments de la tragédie lyrique se retrouvent dans les danses à la fin des actes, ainsi que dans l’instrumentation aux timbres variés : les ouvertures des opéras composés pour Hanovre (1688-1703) montrent l’influence de la musique de Lully avec l’emploi des bois (flûtes, hautbois et basson) dans les passages en trio. En revanche, le modèle italien se reflète pleinement dans l’écriture pour voix : les opéras composés avant Niobe, regina di Tebe (1688) ne contiennent pas moins de soixante airs et, dans

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l’ensemble, leur succès était aussi lié à la renommée des chanteurs. Dans Niobe, le personnage d’Amphion, l’un des rôles princiers majeurs de Steffani, fut interprété par le fameux castrat Clementin Hader qui créa aussi celui d’Alcibiade dans La libertà contenta (1693). Par ailleurs, la figure d’Amphion, roi et musicien, représente un hommage au mécène de Steffani, l’électeur Maximilien II Emmanuel de Bavière, lui-même chanteur et musicien.

Aujourd’hui, Steffani est considéré comme une figure emblématique pour l’établissement de l’opéra italien dans les pays germaniques. Si, d’un point de vue quantitatif, sa production n’atteint pas les chiffres d’un Scarlatti ou d’un Vivaldi, elle s’illustre néanmoins par son originalité tant sur le plan de l’instrumentation que sur celui de l’écriture vocale. Ayant été lui-même chanteur au tout début de sa carrière, Steffani pouvait compter sur ses acquis au moment de revêtir un texte de musique : son écriture se démarque par une extrême virtuosité mais aussi par la finesse avec laquelle la musique reflète le sens des paroles. En conciliant la brillante vocalité vénitienne avec l’élocution propre à la tragédie lyrique, la musique de Steffani ouvre la voie aux grandes heures de l’opera seria de la génération de Haendel.

Barbara Nestola, Centre de musique baroque de Versailles - CNRS

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mardi 13 novembre

Pour le confort des artistes et du public, merci de manipuler ce document avec précaution et d’attendre la fin de la pièce avant de tourner la page.

Alarico in Baltha (Acte II, scène 6)

Alarico

Schiere invitte

non tardate,

su volate

a’ le rapine.

Dispogliate

l’alta Roma

ch’è già doma,

fra le stragi

e le ruine.

Alaric

Armées vaincues

ne tardez pas,

hâtez-vous

de faire vos ravages.

Dépouillez

la fière Rome

qui est déjà vaincue

dans le carnage

et dans les ruines.

Tassilone (Acte V, scène 5)

Tassilone

Sposa, mancar mi sento ;

guidami in parte, ove mi chiuda gli occhi tua destra pia.

Or che onorato, e certo moro della tua fede, moro

contento.

Deh non far colle tue lagrime

al mio cor la morte amara.

Perché liet’io spirerò,

a un pensier che t’oltraggiò,

se pietade impetro, o cara.

Tassilon

Mon épouse, je me sens défaillir ;

mène-moi là où ta main dévouée me fermera les yeux.

À présent que je meurs dans l’honneur, assuré de ta

constance, je meurs content.

Ah, ne rends pas par des larmes

la mort amère à mon cœur.

Car je mourrai volontiers

d’une pensée qui t’a outragée,

si j’obtiens ta pitié, ô ma chérie.

La superbia d’Alessandro (Acte I, scène 15)

Ermolao

Non prendo consiglio,

se non dal furor.

Non cura periglio

desio di vendetta

e zelo d’onor.

Ermolao

Je n’écoute aucun conseil

si ce n’est celui de la fureur.

Le désir de vengeance

et la soif d’honneur

se moquent du danger.

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Niobe, regina di Tebe (Acte III, scène 1)

Niobe

Amami, e vederai

ch’Amor non ha più stral,

vibrolli tutti al seno mio per te.

In quei tuoi vaghi rai

è l’ardor mio fatal,

né v’è fede, che sia pari a mia fé.

Niobé

Aime-moi, et tu verras

que l’amour n’a plus de flèches,

car il les a toutes fichées dans mon cœur pour toi.

Tes beaux yeux

reflètent ma fatale passion

et aucune fidélité n’égale la mienne.

Alarico in Baltha (Acte II, scène 14)

Sabina

Sì, sì, riposa ò caro

acciò che dorma la pena agitatrice a’ tuoi bei lumi

che a’ quei del Ciel recar invidia ponno,

novella Pasitea richiamo il sonno.

Palpitanti sfere belle

del mio sol, hor v’addormento.

Riposate, e cessate

per rigor d’irate stelle

d’agitarvi nel tormento.

Ma di vapor soave il ciglio intorno

anch’io sento gravarmi.

Palpitanti sfere belle del mio sol…

Inebriati i sensi cedono

à dolce oblio del mio sol,

hor v’addormento, hor v’addormen…

Sabine

Oui, oui, repose, mon bien-aimé, et pour que s’endorme

la peine qui trouble tes beaux yeux,

que pourraient jalouser les étoiles,

telle une nouvelle Pasithée, je demande le sommeil.

Belles sphères palpitantes

de mon soleil, je vous berce à présent.

Reposez-vous et cessez,

à cause de la rigueur d’astres courroucés,

de vous débattre dans les affres.

Mais je sens que mes yeux aussi

se chargent d’une douce vapeur.

Belles sphères palpitantes de mon soleil…

Mes sens enivrés cèdent

à un doux oubli… de mon soleil,

je vous berce à présent, je vous ber…

La libertà contenta (Acte II, scène 13)

Alcibiade

Notte amica al cieco Dio,

il mio bene a me conduci.

Guidin l’ombre quelle luci

che son gli Astri del cor mio.

Alcibiade

Nuit amie du dieu aveugle,

conduis mon trésor jusqu’à moi.

Que l’obscurité guide ces yeux lumineux

qui sont les astres de mon cœur.

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mardi 13 novembre

Pour le confort des artistes et du public, merci de manipuler ce document avec précaution et d’attendre la fin de la pièce avant de tourner la page.

Tassilone (Acte II, scène 6)

Rotrude

Più non v’ascondo,

affetti miei :

vi sappia il mondo,

e son contenta.

Splenda vivace

la cara face;

quella che aborro,

quella sia spenta.

Rotrude

Je ne vous cèle plus,

mes sentiments :

que le monde entier vous connaisse,

j’en serai heureuse.

Que cette chère flamme

brûle et resplendisse ;

et que s’éteigne

celle que j’abhorre.

Tassilone (Acte IV, scène 8)

Sigardo

A facile vittoria

la tromba qui m’invita.

E solo amor audace,

armato di sua face,

la furia è che m’irrita.

Sigard

La trompette m’invite ici

à une facile victoire.

Et la seule furie qui me courrouce

est l’amour impudent,

armé de son flambeau.

La libertà contenta (Acte II, scène 11)

Aspasia

Foschi crepuscoli,

che preparate

l’esequie al dì ;

atre caligini,

deh v’affrettate

per celar qui

il volto amabile

che m’invaghì.

Aspasie

Sombre crépuscule

qui prépare

les obsèques du jour ;

noires brumes,

hâtez-vous

de cacher

le visage aimable

qui a pris mon cœur.

La superbia d’Alessandro (Acte III, scène 8)

Alessandro

Luci ingrate,

sol tempeste di martiro

voi destate in questo sen.

E pur quando non vi miro,

luci ingrate,

nulla veggo di seren.

Alexandre

Yeux ingrats,

vous n’éveillez en mon sein

que des orages de souffrance.

Pourtant, quand je ne vous vois pas,

yeux ingrats,

je ne vois rien de serein.

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Henrico Leone (Acte II, scène 10)

Henrico

Morirò fra strazi e scempi

e dirassi ingiusti dei

che salvando i vostri tempi

io per voi tutto perdei.

Henri

Je mourrai dans le carnage et les ruines

et l’on racontera, dieux injustes,

qu’en sauvant vos temples

j’ai tout perdu à cause de vous.

Tassilone (Acte I, scène 2)

Tassilone

Dal tuo labbro amor m’invita

a prezzar ancor la vita,

ma non so ciò che sarà.

Se la rabbia del mio fato,

implacabile, ostinato,

o se amor trionferà.

Tassilon

Par tes lèvres, l’amour m’invite

à donner encore du prix à la vie,

mais j’ignore ce qu’il adviendra.

Qui, du courroux de mon destin,

implacable, obstiné,

ou de l’amour triomphera.

Niobe, regina di Tebe (Acte II, scène 5)

Anfione

Ove son? Chi m’aita?

In mezzo all’ombre solo m’aggiro

e abbandonato, ahi lasso

in abisso d’orror confondo il passo.

Niobe, ahi doglia infinita !

Perduta ho l’alma, e ancor rimango,

e ancor rimango in vita.

Dal mio petto, o pianti,

uscite in tributo al mio dolor.

E in virtù de’ miei tormenti,

disciogliendovi in torrenti,

in voi naufraghi ’l mio cor.

Amphion

Où suis-je ? Qui me viendra en aide ?

J’erre, seul et abandonné,

parmi les ombres ; hélas, épuisé

j’égare mes pas dans d’horribles abîmes.

Niobé, ah, douleur infinie !

J’ai perdu mon âme, et pourtant je suis

encore en vie, encore en vie.

Sortez de ma poitrine, ô pleurs,

tribut de ma douleur.

Et témoins de mes tourments

répandez-vous en torrents

et faites faire naufrage à mon cœur.

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mardi 13 novembre

Pour le confort des artistes et du public, merci de manipuler ce document avec précaution et d’attendre la fin de la pièce avant de tourner la page.

Niobe, regina di Tebe (Acte I, scèna 13)

Anfione

Dell’alma stanca a raddolcir le tempre,

cari asili di pace a voi ritorno :

fuggite, omai fuggite

da questo seno o de’ regali fasti

cure troppo moleste, egri pensieri :

che val più degli imperi

in solitaria soglia, ed umil manto

scioglier dal cor non agitato il canto.

Sfere amiche, or date al labbro

l’armonia de’ vostri giri.

E posando il fianco lasso,

abbia moto il tronco, il sasso

da miei placidi respiri.

Amphion

Cher asile paisible, je reviens à toi

pour calmer les tracas de mon âme lasse.

Quittez, ah quittez ce cœur,

pensées inquiètes,

accablants soucis de la pompe royale :

le chant qui sort d’un cœur apaisé

en un lieu solitaire et sous une humble vêture

est plus précieux que tous les empires.

Sphères amies, livrez à mes lèvres

l’harmonie de vos révolutions.

Que pendant que je repose mon corps las,

les arbres et les pierres s’émeuvent

de mon souffle paisible.

Arminio (Acte V, scène 6)

Erta

Suoni, tuoni, il suolo scuota

d’oricalchi un lieto fragore.

Ed a voi amiche genti

sian gl’insoliti portenti

di diletto e non d’orrore.

Erta

Que le son joyeux des trompettes

résonne, retentisse et fasse trembler la terre !

Et que pour toi, cher peuple,

il soit le messager inattendu

du plaisir et non de l’horreur.

Traduction : David Ylla-Somers

Sources : British Library, Londres ; Musiksammlung der Österreichischen Nationalbibliothek, Vienne.

Performing Editions : © I Barocchisti 2011-2012

Éditeur : Alberto Stevanin

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Cecilia Bartoli

Depuis plus de vingt ans, Cecilia

Bartoli est incontestablement l’une

des artistes les plus en vue dans le

domaine de la musique classique. Dans

le monde entier, ses nouveaux rôles

lyriques, ses programmes de concert

et ses projets d’enregistrement – en

exclusivité pour Decca – sont attendus

avec autant d’impatience que de

curiosité. Le chiffre exceptionnel de

dix millions de CD vendus, plus de cent

semaines de présence au hit-parade

international, de nombreux disques d’or,

cinq Grammys (USA), dix Echos et un

Bambi (Allemagne), deux Classical Brit

Awards (Royaume-Uni), une Victoire de

la musique (France), et bien d’autres

récompenses prestigieuses reflètent

l’immense succès d’enregistrements

comme Opera proibita et ses autres

albums en solo consacrés à Vivaldi,

Gluck et Salieri, ainsi que sa position

solide d’artiste classique vendant le

plus de disques à l’heure actuelle. Mais

sa plus grande fierté est de constater

que grâce à leur popularité, ses projets

ont provoqué une vaste réévaluation

et redécouverte de compositeurs

négligés et d’un répertoire oublié. Il

n’est pas surprenant qu’Herbert von

Karajan, Daniel Barenboim et Nikolaus

Harnoncourt aient été parmi les

premiers chefs d’orchestre avec qui

elle travailla. Ils remarquèrent très tôt

le talent de Cecilia Bartoli, alors qu’elle

avait à peine achevé ses études de chant

avec ses parents dans sa ville natale

de Rome. Depuis lors, bien d’autres

chefs, pianistes et orchestres de grand

renom ont été ses partenaires réguliers.

Ces dernières années, son travail

s’est concentré sur des collaborations

avec les plus importants ensembles

d’instruments anciens (Akademie

für Alte Musik, Les Arts Florissants,

I Barocchisti, Concentus Musicus

Wien, Ensemble Matheus, Freiburger

Barockorchester, Il Giardino Armonico,

kammerorchesterbasel, Les Musiciens du

Louvre, Orchestra La Scintilla… ). Cecilia

chante dans les plus importantes salles

de concert en Europe, aux États-Unis

et au Japon, et a récemment fait ses

débuts à Hong Kong et en Australie. Elle

est apparue sur scène dans des théâtres

et des festivals aussi prestigieux que

le Metropolitan Opera de New York,

le Royal Opera House Covent Garden

de Londres, La Scala de Milan, l’Opéra

d’État de Bavière à Munich, le Festival

de Salzbourg, le Theater an der Wien

et l’Opéra de Zurich, où elle a présenté

bon nombre de ses rôles lyriques pour

la première fois. Récemment, son travail

s’est concentré d’une part sur la période

baroque, de l’autre sur le romantisme

italien et le bel canto. En 2008, elle a

lancé un projet consacré à la légendaire

cantatrice Maria Malibran, dont le deux

centième anniversaire, le 24 mars 2008,

a été marqué par une journée historique

à Paris, sa ville natale : trois concerts

en une seule journée formaient le cœur

du marathon Malibran de Cecilia Bartoli

à la Salle Pleyel – en collaboration avec

Lang Lang, Vadim Repin, Adam Fischer

et Myung-Whun Chung. Dans le même

temps, la ville de Paris a projeté son film

sur Malibran sur grand écran devant

l’Hôtel de Ville, où le « Musée Malibran

sur roues » de Cecilia Bartoli était

stationné pour honorer cette journée

spéciale. D’autres événements ont

marqué ce bicentenaire : le CD Maria,

le DVD The Barcelona Concert/Malibran

Rediscovered, d’importantes tournées de

concerts ainsi que des apparitions sur

scène en Cenerentola, Sonnambula et

Clari (rôle-titre d’un opéra de Halévy qui

n’avait pas été représenté depuis 1829).

Le premier enregistrement intégral de

La Sonnambula avec instruments

d’époque et une mezzo-soprano

(historiquement appropriée) dans le

rôle-titre (et avec Juan Diego Flórez en

Elvino) complétait ce grand hommage

à Maria Malibran. La « révolution

romantique » s’est poursuivie de

manière sensationnelle au Konzerthaus

de Dortmund en juin 2010, avec une

production de Norma sur des bases

historiques. Cecilia Bartoli, dans le

rôle-titre, était associée à Thomas

Hengelbrock, qui dirigeait l’Ensemble

Balthasar Neumann sur instruments

anciens, et à une distribution qui

reflétait le caractère vocal original de

l’époque de Bellini. Plus récemment,

cette aspiration à recréer les timbres

et les voix de cette période a donné

naissance à deux productions Rossini

sur scène à Zurich : Le Comte Ory (dans

une nouvelle édition critique révisée

de la partition) et Otello – avec les

débuts sensationnels de Cecilia Bartoli

en Desdemona. Les deux productions

étaient accompagnées par l’Orchestra

La Scintilla sur instruments d’époque

et dirigées par Muhai Tang. La dernière

incursion de Cecilia Bartoli dans la

période baroque a débuté en 2009,

avec un voyage à couper le souffle

dans la Naples du XVIIIe siècle et de

ses castrats étoiles. Conjointement à

la sortie de l’album en solo qui a battu

tous les records, Sacrificium, elle a

donné des concerts dans toutes les

grandes capitales européennes, avec un

répertoire de castrat jusqu’ici inconnu.

Autre temps fort : Giulio Cesare de

Haendel en version de concert sous la

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11

biographies

direction de William Christie à la Salle

Pleyel, avec Andreas Scholl et Philippe

Jaroussky. Sacrificium lui a valu de

recevoir son cinquième Grammy pour

la « meilleure interprétation vocale

classique ». Parmi les nombreux prix

et distinctions de Cecilia Bartoli, elle a

reçu le titre de chevalier en Italie et été

nommée à l’Accademico effettivo de

Santa Cecilia, Rome ; elle est chevalier

des Arts et des Lettres et officier de

l’ordre du Mérite en France, ainsi que

membre de la Royal Academy of Music

de Londres et de l’Académie royale de

musique de Suède. Plus récemment, elle

s’est vu décerner le prestigieux Bellini

d’Oro en Italie, une Medalla de Oro al

Mérito en las Bellas Artes, l’une des

plus hautes distinctions du ministère

de la Culture espagnol, et la médaille

Grand Vermeil de la Ville de Paris. À

l’occasion du jubilé Haendel de 2009,

elle a été faite membre honoraire du

comité consultatif de la Fondation

de la maison Haendel à Halle, avant

de recevoir l’année suivante le prix

Haendel de Halle. Toujours en 2010,

à Copenhague, Cecilia Bartoli s’est vu

décerner le célèbre Prix musical Léonie

Sonning au Danemark, en présence de

Sa Majesté la reine Marguerite II ; et le

vénérable University College de Dublin

l’a faite docteur en musique honoris

causa. Fin 2012, à Baden-Baden, elle

recevra le prestigieux prix Herbert von

Karajan, en hommage à son travail

de diffusion de la musique auprès

des jeunes. En 2012, Cecilia Bartoli a

été nommée directeur artistique du

Festival de Pentecôte de Salzbourg.

La première édition, consacrée aux

mille visages de Cléopâtre, a suscité

l’enthousiasme du public et des médias.

La deuxième édition, en 2013, est

intitulée Sacrifice – Opfer – Victim, et

voit les fascinants débuts scéniques de

Cecilia Bartoli en Norma, entre autres.

Cecilia Bartoli est une artiste

exclusive de Decca Music Group.

Diego Fasolis

Diego Fasolis est considéré comme l’un

des interprètes les plus originaux de

sa génération, en raison tant de son

éclectisme et de sa vituosité que de sa

rigueur stylistique, très appréciée du

public et de la critique internationale.

Son intense activité se manifeste par sa

contribution à de nombreux événements

musicaux en Europe et aux Amériques,

mais aussi par sa participation fréquente

à des programmes radiophoniques

ou télévisuels et son important legs

discographique (plus de cinquante

enregistrements pour les plus grands

labels, souvent récompensés par

la presse internationale). Diego

Fasolis collabore depuis 1986 avec

la Radiotélévision Suisse Italienne

(RSI) comme musicien et directeur

d’orchestre ; en 1993, il est nommé chef

principal du Chœur et de l’Orchestre

de la RSI (aujourd’hui Orchestre de la

Suisse Italienne) à Lugano. Il prend la

tête en 1998 de l’ensemble I Barocchisti,

spécialisé dans l’interprétation de

musique ancienne sur instruments

d’époque. Il poursuit en parallèle

ses activités de chef d’orchestre

invité auprès des formations les plus

renommées parmi lesquelles le RIAS

Kammerchor (Berlin), l’Orchestre

Baroque de Séville, I Sonatori de la

Gioiosa Marca, le Concerto Palatino,

le kammerorchesterbasel, l’Orchestre

Royal Symphonique de Séville, les

chœurs et orchestres de l’Opéra de

Rome, de la Scala de Milan, du Théâtre

Carlo Felice (Gênes), des Arènes de

Vérone, du Teatro Comunale de Bologne

et des principales phalanges suisses.

Diego Fasolis a suivi sa formation à

l’École Supérieure de Musique de Zurich,

au sein des classes d’orgue (avec Eric

Vollenwyder), de piano (Jürg von

Vintschger), de chant (Carol Smith)

et de direction d’orchestre (Klaus

Knall), en sortant diplômé avec les plus

hautes distinctions. Il s’est perfectionné

auprès de grands maîtres de renommée

mondiale, tels Gaston Litaize avec lequel

il a travaillé l’orgue et l’improvisation

à Paris, et Michael Radulescu dont il a

suivi l’enseignement en pratique de la

musique ancienne à Crémone. Diego

Fasolis a été primé lors de grands

concours internationaux : Premier Prix

au Concours de Stresa, Premier Prix et

obtention d’une bourse d’études par

la Fondation Migros-Göhner, « Hegar

Preis » au Concours de Zurich, finaliste

du Concours de Genève… Diego Fasolis

se consacre également à la composition,

en particulier pour la télévision et le

cinéma, et a signé des pièces pour

orgue, soliste, chœur et orchestre. En

tant qu’organiste, il a interprété les

œuvres complètes de Jean-Sébastien

Bach, Dietrich Buxtehude, Wolfgang

Amadeus Mozart, Felix Mendelssohn,

César Franck et Franz Liszt. Ses vastes

connaissances en matière de pratique

vocale et instrumentale lui valent d’être

invité auprès de divers ensembles

musicaux en qualité de directeur ou de

formateur, et il est régulièrement appelé

à faire partie du jury lors de grands

concours internationaux.En 2011, le

Pape Benoît XVI lui a conféré le titre de

Docteur Honoris Causa pour

la musique sacrée.

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12

Julia Schröder

La violoniste Julia Schröder est une

soliste et chambriste à la renommée

croissante. Elle est depuis 2004 premier

violon, « Konzertmeisterin » et directrice

musicale du kammerorchesterbasel.

Sous sa direction, l’ensemble a joué

dans les salles de concert les plus

prestigieuses d’Europe. Julia Schröder,

versée à la fois dans la musique

moderne et le baroque, s’est produite

comme soliste au Musikverein de

Vienne, à la Philharmonie de Berlin,

au Concertgebouw d’Amsterdam, à

la Cité de la musique à Paris et au

Barbican Centre à Londres. Sous la

direction de chefs tels que Christopher

Hogwood, Reinhard Goebel, Giovanni

Antonini ou Christian Zacharias, elle a

tenu le rôle de soliste avec l’Orchestre

Symphonique de la Radio de Francfort

ou l’Orchestre Symphonique de

Barcelone. En 2010, elle est nommée

professeur de violon à l’Université

de Musique de Fribourg. Depuis 2012,

elle est violoniste au sein du Quatuor

Merel. Elle s’est produite en tant que

chambriste ou accompagnatrice avec

d’aussi grands noms que Sol Gabetta,

Andreas Scholl, Matthias Goerne, Nuria

Rial, Cecilia Bartoli, le Trio Parnassus,

Werner Güra, Dorothee Oberlinger,

Gérard Wyss, Christian Zacharias…

En 2012 paraît son enregistrement

des sonates pour violon de Haendel

chez Deutsche Harmonia Mundi, qui a

remporté l’« Étoile du mois d’août » de

FonoForum. Julia Schröder a collaboré

avec l’ensemble Il Giardino Armonico et a

été l’invitée de l’Orchestre Symphonique

de Barcelone. D’autres engagements la

lient au Freiburger Barockorchester, à

la Meininger Hofkapelle, à l’ensemble

Chaarts et au Concerto Copenhagen.

kammerorchesterbasel

Le kammerorchesterbasel s’est fixé

comme ligne artistique la recherche

et la découverte de nouvelles voies

d’interprétation pour des programmes

qui associent musique ancienne et

moderne. L’orchestre perpétue ainsi

une tradition établie par le Basler

Kammerorchester de Paul Sacher. Il a

été fondé en 1984 par les diplômés de

diverses académies musicales suisses.

En parallèle à ses séries de concerts

dans sa ville de résidence, l’orchestre est

régulièrement invité à se produire dans

des salles et des festivals européens

d’envergure. L’orchestre joue volontiers

sous la direction musicale de ses

propres premiers violons et apprécie,

en alternance, la collaboration avec des

chefs d’orchestre tels que Paul Goodwin,

Kristjan Järvi, Paul McCreesh et Giovanni

Antonini. Avec ce dernier, les musiciens

ont entamé l’enregistrement du cycle

complet des symphonies de Beethoven.

Les Symphonies n° 1 à 6 sont déjà parues

chez Sony. L’orchestre a été lauréat du

prestigieux prix ECHO Klassik dans la

catégorie « Ensemble de l’année 2008 »

pour l’enregistrement des Symphonies

n° 3 et 4. La collection « Klassizistische

Moderne » (Stravinski, Tippett, Casella…)

sous la direction de Christopher

Hogwood, ainsi que les enregistrements

d’opéras et d’oratorios de Haendel

selon l’édition critique Neue Hallische

Händelausgabe, sous la direction de

Paul Goodwin, lui valent des critiques

très élogieuses. Le film documentaire

Bartóks Quinten (2010, régie Christine

Burlet), qui pose un regard décalé sur les

coulisses du kammerorchesterbasel, a

été diffusé sur les ondes de SF1 et 3sat.

Des solistes de renommée internationale

se produisent régulièrement avec la

formation : Cecilia Bartoli, Sol Gabetta,

Andreas Scholl, Angelika Kirchschlager,

Matthias Goerne, Sabine Meyer,

Vesselina Kasarova, Angela Hewitt,

Renaud Capuçon, Victoria Mullova,

Nuria Rial… La saison 2011-2012 a vu le

kammerorchesterbasel se produire pour

la première fois en Asie (Chine et Corée

du Sud). Laura Aikin, Veronica Cangemi,

Isabelle Faust, Matthias Goerne,

Emmanuel Pahud, Mark Padmore ou

encore Miklós Perényi collaborent cette

saison avec l’orchestre. Parallèlement à

un Portrait-CD, l’orchestre poursuit son

travail avec Giovanni Antonini en vue

de l’enregistrement du cycle complet

des symphonies de Beethoven. Le

Crédit Suisse est le sponsor principal et

partenaire du kammerorchesterbasel

depuis juillet 2007.

Violons I

Julia Schröder

Fanny Tschanz

Valentina Giusti

Betina Pasteknik

Nina Candik

Violons II

Anna Faber

Mirjam Steymans-Brenner

Tamás Vásárhelyi

Elisabeth Kohler

Altos

Bodo Friedrich

Renée Straub

Violoncelles

Martin Zeller

Georg Dettweiler

Contrebasse

Stefan Preyer

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biographies

Flûtes

Shai Kribus

Kerstin Kramp

Hautbois

Kerstin Kramp

Francesco Capraro

Basson

Rhoda Patrick

Trompette

Simon Lilly

Percussions

Alex Wäber

Clavecin

Davide Pozzi

Théorbe

Daniele Caminiti

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L’Association est soucieuse de soutenir les actions favorisant l’accès à la musique à de nouveaux publics

et, notamment, à des activités pédagogiques consacrées au développement de la vie musicale.

Les Amis de la Cité de la Musique/Salle Pleyel bénéficient d’avantages exclusifs pour assister

dans les meilleures conditions aux concerts dans deux cadres culturels prestigieux.

Les Amis de la Cité de la musique et de la Salle Pleyel

DEVENEZ MÉCÈNES DE LA VIE MUSICALE !

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CONTACTS

Patricia Barbizet, Présidente

Marie-Amélie Dupont, Responsable 

252, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 [email protected]

Tél. : 01 53 38 38 31 Fax : 01 53 38 38 01

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Les partenaires média de la Salle Pleyel

JEUDI 22 NOVEMBRE, 20HSAMEDI 1er DÉCEMBRE, 20H

Jacques OffenbachLes Contes d’Hoffmann (version de concert)

Les Musiciens du Louvre-GrenobleChœur AedesMarc Minkowski,directionSonya Yoncheva, les quatre héroïnesJohn Osborn, HoffmannLaurent Naouri, les quatre diablesMichèle Losier, Nicklausse, la museJean-Paul Fouchécourt, les quatre valetsÉric Huchet, SpalanzaniLaurent Alvaro, Crespel, maître LutherSylvie Brunet, la voix de la tombeMarc Mauillon, Peter Schlémil, HermannJulien Behr, NathanaëlMathieu Romano, chef de chœur

Avec le soutien du Palazzetto Bru Zane – Centre de

musique romantique française.

Dans le cadre du Domaine privé Marc Minkowski

du 23 octobre au 1er décembre à la Cité de la musique.

DIMANCHE 2 DÉCEMBRE, 16H

Hugo WolfGoethe Lieder (extraits)Gustav MahlerRückert-Lieder (extraits)Arnold SchönbergErwartung op. 2 n° 1Jane Grey op. 12 n° 1Alexander von ZemlinskyCinq Lieder op. 39Erich KorngoldSterbelied op. 14 n° 1Das Heldengrab am Pruth op. 9 n° 5Was Du mir bist op. 22 n° 1Das eilende Bächlein op. 27 n° 2Johann Strauss IIFrag mich oft, extrait des Walzer aus Wien (arr. Korngold)

Renée Fleming, sopranoMaciej Pikulski, piano

Coproduction Productions Internationales Albert

Sarfati, Salle Pleyel.

MARDI 11 DÉCEMBRE, 20H

Love, Hope and Destiny

Swedish Chamber OrchestraThomas Dausgaard, directionNina Stemme, soprano

Ludwig van BeethovenCoriolan (ouverture)Edvard GriegJeg elsker digJean SibeliusFlickan kom fran sin älsklings möteValse triste (extrait de la musique de scène Kuolema)Kurt WeillThe Saga of JennyEdward ElgarNimrod (extrait des Variations Enigma op. 36)Richard WagnerStehe still ! (extrait des Wesendonck-Lieder)Maurice RavelPavane pour une infante défunteHector BerliozLe Spectre de la rose (extrait des Nuits d’été)Franz SchubertDer Tod und das Mädchen D.531Johannes BrahmsNein, es ist nicht auszukommen (extrait des Liebesliederwalzer)Richard StraussMorgen !Ludwig van BeethovenSymphonie n° 5

LUNDI 11 FÉVRIER, 20H

Hector BerliozLa Damnation de Faust (version de concert)

Orchestre National du Capitole de ToulouseChœur Orfeon DonostiarraTugan Sokhiev, directionOlga Borodina, MargueritePaul Groves, FaustJohn Relyea, MéphistophélèsRené Schirrer, Brander Coproduction Orchestre National du Capitole de

Toulouse, Salle Pleyel.

Avec le soutien du Palazzetto Bru Zane – Centre de

musique romantique française.

DIMANCHE 17 FÉVRIER, 16H

Georges BizetLes Pêcheurs de perles (version de concert)

Roberto Alagna, NadirNino Machaidze, LeilaAlexandre Duhamel, ZurgaNicolas Courjal, NourabadOrchestre de Chambre de ParisChœur Opella NovaBéatrice Warcollier, chef de choeurJacques Lacombe, direction

Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix,

Salle Pleyel.

Salle Pleyel | et aussi