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DIMANCHE 4 DÉCEMBRE – 16HMERCREDI 7 DÉCEMBRE – 20H
Georg Friedrich HaendelSemele
Première partie
entracte
Deuxième partie
English VoicesTimothy Brown, chef de chœurOrchestra La Scintilla an der Oper ZürichDiego Fasolis, directionCecilia Bartoli, SemeleCharles Workman, JupiterHilary Summers, JunoChristophe Dumaux, AthamasLiliana Nikiteanu, InoJaël Azzaretti, IrisBrindley Sherratt, Cadmus/Somnus
Ce concert est surtitré.
Fin du concert vers 19h le dimanche et vers 23h le mercredi.
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Synopsis
ACTE ILa princesse Semele, fille de Cadmus, roi de Thèbes, est fiancée au prince de Béotie, Athamas. Mais elle aime un autre homme récemment rencontré, et qui n’est autre que Jupiter déguisé, tandis que sa sœur, Ino, brûle en secret pour Athamas. Dans le temple de Junon, alors que tous la pressent d’accepter l’hymen, Semele retarde l’échéance. Après une altercation entre prince et princesses, le feu du temple s’éteint subitement, signe de l’irritation de la déesse. Rallumé, il s’éteint à nouveau, signalant le courroux de Jupiter. Le peuple est pris de panique, et un aigle enlève Semele. L’amour du Dieu suprême est révélé à tous, et Semele apparaît dans un nuage pour rassurer les siens.
ACTE IIJunon, instruite des projets de Jupiter par sa sœur Iris, veut se venger de Semele. Elle recourt à l’aide du dieu Somnus pour endormir les Dragons que Jupiter a postés pour défendre sa maîtresse. Celle-ci s’éveille et chante un des airs les plus fameux que Haendel ait composé (O sleep). Jupiter chante à son tour son amour, mais Semele s’inquiète de leur différence (une mortelle et un Dieu). Jupiter propose, pour la divertir, de lui rendre la compagnie d’Ino et de l’installer dans la paisible Arcadie. Les retrouvailles des deux sœurs, célébrées par le chœur, closent l’acte.
ACTE IIIAvec l’aide de Somnus (amadoué par la promesse de retrouver son amante Pasithae), Junon et Iris parviennent jusqu’à Semele tandis que Jupiter est éloigné. Ino est endormie à son tour, et Junon prend son apparence. Elle vient semer le trouble dans l’esprit de Semele, en lui montrant son reflet dans un miroir, et en évoquant son destin de mortelle. Elle lui conseille de repousser les avances de Jupiter tant qu’il ne se montre pas à elle sous son apparence divine et qu’il ne lui confère pas l’immortalité. Lorsque Jupiter revient, Semele adopte l’attitude conseillée par Ino-Junon, et impose ses conditions. Jupiter se lamente, Junon jubile. Le Dieu obtempère, et la malheureuse Semele expire, dévorée par le feu de la divinité révélée dans sa splendeur. À la cour de Thèbes, informée par Ino, tous se lamentent. Mais une prophétie proclame qu’Ino doit épouser Athanas, et Apollon apparaît pour annoncer qu’un phénix (Bacchus) naîtra des cendres de Semele. Le chœur célèbre avec allégresse cette naissance inespérée.
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Georg Friedrich Haendel (1685-1759)Semele, opéra en trois actes sur un livret de William Congreve (1670-1729)
Création à Covent Garden, Londres, le 10 février 1744
À partir des années 1730, le désintérêt du public londonien pour l’opéra italien, genre dont Haendel avait pourtant été le plus ardent promoteur depuis 1711, avait conduit le compositeur saxon à explorer de nouvelles voies pour tenter de renouer avec le succès. L’oratorio volgare, en langue vernaculaire, fut la réponse qui s’imposa rapidement à lui. Son tout premier oratorio anglais, Haman and Mordecai, date de 1718, mais cette composition de circonstance n’est pas à proprement parler le prototype du genre. Il faut attendre les insuccès des opéras italiens composés durant la décennie suivante, les déboires financiers et politiques de la Royal Academy of Music fondée par Haendel, pour voir en 1732 le public londonien faire un triomphe à Esther, qui n’est autre chose qu’une nouvelle mouture de l’oratorio cité plus haut. Dès lors, Haendel se consacrera principalement à ce genre nouveau en Angleterre. Deidamia, créée en 1741, serait son dernier opéra italien, tandis qu’une vingtaine d’oratorios se succède entre 1732 et 1752, parmi lesquels Israel in Egypt (1739) et le Messie (1742).
Un sujet inhabituel
Si la plupart de ces compositions en langue anglaise exploitent des sujets bibliques, quelques-uns s’inspirent de l’histoire antique (Alexander’s Feast, en 1736) voire de la mythologie païenne. C’est le cas de Semele, créée le 10 février 1744 au King’s Theater de Covent Garden. Le sujet mythologique de ce Musical Drama (le destin funeste de Semele, une mortelle aimée de Jupiter et mère de Dionysos) sert de prétexte pour construire une trame dramatique à l’ambition moralisatrice affirmée (une passion amoureuse adultère, la coquetterie et l’ambition causent la perte de Semele). Ce serait encore le cas pour Hercules (créé le 5 janvier 1745), autre oratorio moraliste d’apparence mythologique, avec lequel Semele entretient d’étroites parentés formelles et stylistiques. En effet, ces chefs-d’œuvre témoignent de la quête haendelienne d’une nouvelle forme de dramaturgie musicale adaptée tant à la langue anglaise qu’à la sensibilité théâtrale et littéraire du temps. Toutes deux usent d’un sujet profane pour produire une morale conforme à l’éthique chrétienne et à la conception sociétale de son époque. Hélas, ces deux compositions monumentales ont connu le même accueil et le même destin : un échec sans appel, qui se reproduirait à chacune des tentatives de reprise réalisées du vivant du compositeur.
Un oratorio in the manner of an opera
Pourtant, le choix du poème de Semele aurait dû paraître séduisant pour le public anglais de l’époque. En effet, Haendel a repris et aménagé le livret que le grand poète William Congreve avait écrit en 1707 pour le musicien John Eccles. Cet oratorio volgare n’est donc autre chose qu’un opéra anglais réaménagé, « in the manner of an oratorio » comme l’indique le frontispice de la partition.
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On ne s’étonnera donc pas que Semele soit composée en trois actes « à la manière d’un opéra » (les oratorios « classiques » sont plutôt en deux parties). L’œuvre se distingue aussi par sa richesse musicale et dramatique, et par sa construction formelle, qui la rapprochent plutôt des opéras postérieurs que des oratorios antérieurs. Ainsi, Haendel a particulièrement soigné la continuité du récitatif avec les airs, composant pas moins de dix récitatifs accompagnés, anticipant ainsi de vingt ans l’attitude de Gluck dans ses opéras « réformés » (Orfeo ed Euridice, Alceste). De même, l’on ne compte pas moins de vingt-quatre arie, dont dix sont confiés au seul rôle de Semele. Ces arie sont d’une fascinante diversité formelle. Si Junon et Adamas adoptent systématiquement la forme « classique » de l’aria da capo italien, Semele chante seulement trois airs relevant de cette forme à reprise (de type A -B- A), prétexte à variations improvisées. Jupiter et Semele se détournent tous deux de cette forme convenue aux connotations « italiennes » pour revêtir une stylisation musicale et formelle qui les distingue par leur modernité et leurs métamorphoses incessantes.
Autre héritage de l’opéra, ce Musical Drama ne compte que dix chœurs, tandis que les oratorios bibliques de Haendel en comptent généralement beaucoup plus. Enfin, chaque acte est introduit par sa propre ouverture instrumentale, au caractère renouvelé, conférant au discours orchestral une importance singulière.
Une troupe de créateurs exceptionnels
Pour la création de l’œuvre, Haendel réunit une troupe de chanteurs émérites. L’écrasant rôle-titre fut confié à la Signora Francesina, de son vrai nom Elisabeth Duparc (?-1778), une cantatrice d’origine française formée en Italie. Elle était arrivée en Angleterre en 1736 et fut d’abord engagée par l’Opéra de la noblesse (troupe concurrente de celle de Haendel). À partir de 1738, elle change de camp et devient l’une des interprètes principales du Caro Sassone pendant plus de dix ans. Elle accède au rang de Prima Donna avec Semele, Haendel taillant sur mesure ce rôle, mêlant vocalises virtuoses et intensité dramatique (cf. le sublime O Sleep de l’acte II, et le dernier monologue de l’acte III) pour sa voix agile et brillante, à la tessiture pourtant peu étendue.
Les rôles de Jupiter et Apollon furent créés par John Beard (c. 1717-1791), autre interprète favori de Haendel. Enfant du chœur de la Chapelle Royale, il a participé à la création londonienne d’Esther en 1732. Entamant très tôt une carrière remarquée de soliste, Beard se voit offrir par Haendel les rôles-titres de Samson (1743), Belshazzar, Judas Maccabaeus (1746) et Jephta (1752). Sa voix, plus remarquable pour son intelligence dramatique et sa précision technique que pour sa puissance et son étendue, fit merveille dans le rôle à la fois brillant et pathétique de Jupiter (cf. le sublime air de l’acte II Where’er you walk). Les rôles de Cadmus et Somnus furent chantés par Henry Theodore Reinhold (?-1751), une basse d’origine allemande. Emigré à Londres à la fin des années 1720, il devient, à partir de 1736, un chanteur régulier de la troupe d’opéra italien de Haendel, puis crée la plupart des rôles de basse des oratorios composés entre 1743 et 1750. Les deux airs de Somnus à l’acte III (Leave me et More sweet) révèlent une tessiture de basse profonde, avec une large palette expressive.
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Athamas, initialement envisagé pour un ténor, fut finalement réaménagé et attribué à un contre-ténor, Daniel Sullivan (il deviendrait, le 7 mars 1744, le créateur du rôle-titre de Joseph and his Brethren).
Les deux rôles d’Ino et Junon étaient incarnés par une seule contralto, Esther Young, qui quitte la troupe dès l’année suivante. Pour cette raison, lorsque Semele est reprise au King’s Theater, le 1er décembre 1744, Haendel dissocie et modifie profondément les deux rôles (alors que la Duparc, Beard et Reinhold reprennent leurs personnages). Une jeune soprano, « Miss Robinson », fille de l’organiste John Robinson et de la soprano Ann Turner, se voit attribuer une version plus aiguë de la partie d’Ino, tandis qu’une autre mezzo italienne, Caterina Galli, se voit confier les airs, transposés vers le grave, de Junon.
Une postérité complexe
L’accueil mitigé de la création de Semele (la musique fut louée mais le sujet désapprouvé en cette période de Carême) n’incita à produire que trois nouvelles exécutions jusqu’au 22 février 1744. Haendel remania donc sa partition pour la reprise de décembre, mais l’œuvre ne fut pas plus applaudie pour autant. Semele fut rejouée à Covent Garden après la mort du compositeur, le 19 mars 1762, avec de nombreuses coupures. Publiée dès 1744 par John Walsh sans ses récitatifs, puis de manière intégrale en 1788, et malgré sa parution dans l’édition monumentale de Chrysander en 1860, l’œuvre si souvent mutilée peinerait encore plus d’un siècle avant de connaître de véritables triomphes sur scène.
Denis Morrier
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Cecilia Bartoli
Depuis plus de deux décennies, Cecilia
Bartoli est sans conteste l’une des
artistes qui comptent le plus dans
le domaine de la musique classique.
Ses prises de rôle à l’opéra, ses
programmes de concerts et ses projets
d’enregistrements – en exclusivité pour
Decca – sont attendus avec autant
d’impatience que de curiosité. Plus de
cent semaines passées dans les listes
des meilleures ventes internationales, de
nombreux disques d’or, quatre Grammy
Awards (états-Unis), neuf Prix écho et un
Prix Bambi (Allemagne), deux Classical
Brit Awards (Royaume-Uni), une Victoire
de la musique (France) et bien d’autres
récompenses prestigieuses reflètent
l’immense succès de ses albums solo,
par exemple Opera proibita et ceux
dédiés à Vivaldi, Gluck et Salieri, et
confirment qu’elle s’est solidement
imposée. Cecilia Bartoli rapproche
ainsi la musique classique du cœur
de millions de personnes à travers le
monde. De plus, elle est fière de ce que,
à travers leur popularité, ses projets
invitent à redécouvrir et à réévaluer des
compositeurs négligés et un répertoire
oublié. Il n’est pas surprenant que
Herbert von Karajan, Daniel Barenboim
et nikolaus Harnoncourt aient été parmi
les premiers chefs avec lesquels Cecilia
Bartoli ait travaillé. Ils remarquèrent
son talent alors qu’elle avait à peine
terminé ses études vocales avec ses
parents dans sa ville natale de Rome.
Depuis lors, beaucoup d’autres chefs,
de pianistes et d’orchestres parmi les
plus renommés ont été ses partenaires
réguliers. Ces dernières années, son
travail a commencé à se concentrer
sur les collaborations avec les plus
importants orchestres d’instruments
anciens (Akademie für Alte Musik Berlin,
Les Arts Florissants, Concentus Musicus
de Vienne, Freiburger Barockorchester,
Il Giardino Armonico, Kammerorchester
de Bâle, Les Musiciens du Louvre,
Orchestra of the Age of Enlightenment,
Orchestra La Scintilla). Les projets avec
orchestre dont Cecilia Bartoli assume la
responsabilité artistique globale ont pris
une importance croissante et ont été
couronnés par des programmes élaborés
et interprétés conjointement avec
l’Orchestre Philharmonique de Vienne.
Cecilia Bartoli chante régulièrement
dans les plus grandes salles de concert
d’Europe, des états-Unis et du Japon.
Sur scène, elle s’est produite dans des
festivals et théâtres d’opéra prestigieux
comme le Metropolitan Opera de new
York, le Royal Opera House Covent
Garden de Londres, La Scala de Milan,
l’Opéra d’état de Bavière à Munich,
le Festival de Salzbourg et l’Opéra de
Zurich, où elle a présenté bon nombre
de ses rôles lyriques pour la première
fois. En septembre 2010, elle revient au
Theater an der Wien pour Semele de
Haendel avec William Christie, dans une
mise en scène de Robert Carsen parue
avec succès en DVD, et en janvier 2011 à
Zurich pour une nouvelle production du
Comte Ory. Récemment, Cecilia Bartoli
s’est consacrée au début du XIXe siècle –
l’époque du Romantisme italien et du bel
canto –, et en particulier à la légendaire
cantatrice Maria Malibran. Le 200e
anniversaire de sa naissance, le 24 mars
2008, a été marqué par une journée
historique dans sa ville natale de Paris :
Cecilia Bartoli a donné trois concerts en
une seule journée, figure de proue d’un
marathon Malibran à la Salle Pleyel –
avec la complicité de Lang Lang, Vadim
Repin, Adam Fischer et Myung-Whun
Chung –, tandis que la Ville de Paris
projetait son concert à Barcelone sur un
écran géant devant l’Hôtel de Ville ; c’est
également là que stationnait le Musée
Malibran ambulant de Cecilia Bartoli en
l’honneur de cette journée particulière.
Le bicentenaire a été marqué par
d’autres manifestations, comme la sortie
du CD Maria et du DVD The Barcelona
Concert/Malibran Rediscovered, de
vastes tournées de concerts ainsi que
des apparitions à l’opéra dans les rôles-
titres de Cenerentola, La Sonnambula et
Clari de Halévy – un opéra écrit pour la
Malibran qui n’avait plus été interprété
depuis 1829. La première intégrale de La
Sonnambula sur instruments anciens et
avec une mezzo-soprano dans le rôle-
titre (et Juan Diego Flórez en Elvino)
est venue couronner ce remarquable
hommage à Maria Malibran. Ce travail
sur le répertoire romantique s’est
poursuivi avec une interprétation sur
des bases historiques de Norma au
Konzerthaus de Dortmund en juin 2010.
Cecilia Bartoli dans le rôle-titre avait
pour partenaires Thomas Hengelbrock,
qui dirigeait l’Ensemble Balthasar-
neumann sur instruments anciens,
et une distribution qui reflétait les
voix originales de l’époque de Bellini
lui-même. Cecilia Bartoli consacre
cependant l’essentiel de la saison
2009/2010 à un passionnant voyage vers
la naples du XVIIIe siècle et des castrats.
Outre la parution de son album soliste,
Sacrificium, des concerts présentant
un répertoire de castrat inconnu
jusqu’à maintenant ont eu lieu dans
toutes les grandes capitales d’Europe.
Autre événement phare, la série de
versions de concert de Giulio Cesare de
Haendel dirigées par William Christie à
la Salle Pleyel avec Andreas Scholl et
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Philippe Jaroussky. Cecilia Bartoli a été
faite chevalier en Italie et Accademico
effettivo di Santa Cecilia à Rome ; la
France l’a faite chevalier dans l’ordre des
Arts et des Lettres et officier dans l’ordre
du Mérite ; elle est membre honoraire de
la Royal Academy of Music de Londres.
Récemment, elle a reçu le prestigieux
prix italien Bellini d’oro, ainsi qu’une
Medalla de Oro al Mérito en las Bellas
Artes, l’une des plus hautes récompenses
attribuées par le ministère de la Culture
espagnol, et la Médaille Grand Vermeil
de la Ville de Paris. À l’occasion du
jubilé Haendel en 2009, Cecilia Bartoli
a été faite membre honoraire du conseil
consultatif de la Fondation Handel
House de Halle. L’année suivante, elle
a obtenu le Prix Haendel de Halle. En
juin 2010, elle a reçu à Copenhague le
prestigieux prix musical danois Léonie-
Sonning en présence de Margrethe II.
Pour couronner cette année riche en
événements, le vénérable University
College de Dublin a décidé de rendre
hommage à Cecilia Bartoli et à son
travail en la faisant docteur en musique
honoris causa. Elle a récemment
été récompensée par un cinquième
Grammy dans la catégorie « meilleure
performance vocale classique » pour
son album Sacrificium, qui regroupe
des airs composés pour de célèbres
castrats. À partir de 2012, Cecilia Bartoli
sera directrice artistique du Festival de
Pentecôte de Salzbourg. Cecilia Bartoli
est une artiste exclusive de Decca Music
Group.
Charles Workman
Charles Workman est né dans l’Arkansas,
il est diplômé de la Juilliard School.
Très apprécié comme interprète de
Mozart, Haendel et de l’opéra français,
son ample répertoire comprend la
musique de l’époque de Monteverdi et du
baroque jusqu’à la musique romantique
allemande et à l’opéra contemporain.
Après ses débuts au Metropolitan
Opera et dans d’autres maisons d’opéra
américaines, il se déplace vers l’Europe
en 1995 pour s’y produire sur les plus
grandes scènes avec les plus grands
orchestres (Opéra national de Paris,
Royal Opera House Covent Garden,
Scala de Milan, Opernhaus de Zurich,
Staatsoper Unter den Linden de Berlin,
English national Opera, Festival Rossini,
Deutsche Oper de Berlin, Teatro Real de
Madrid, La Monnaie de Bruxelles, Grand
Théâtre de Genève, Fenice de Venise,
Opéra de Francfort, etc.). En 1999, il
fait des débuts salués par la critique
au Festival de Salzbourg dans le rôle
d’Abaris (Les Boréades de Rameau)
sous la direction de Simon Rattle, puis
dans la Messe en si mineur de Bach
sous la direction de Claudio Abbado à
Berlin et toujours au Festival de Pâques
de Salzbourg. Depuis, il s’est produit
dans les rôles-titres de Palestrina de
Pfitzner (Munich Bavarian State Opera),
Tempo dans Il Trionfo del Tempo e del
Disinganno (Staatsoper Stuttgart),
Idomeneo (Opéra de Paris) ou encore
Marco Polo de Tan Dun (netherlands
Opera). Il chante également Jupiter
dans Semele aux côtés de Cecilia Bartoli
(Theater an der Wien et Opernhaus
Zurich), Acis dans Acis et Galatée (Royal
Opera Covent Garden). Récemment,
il a incarné Flamand dans Capriccio,
Albert Gregor (L’Affaire Makropoulos),
et Le Prince (L’Amour des trois oranges)
dans les dernières productions de
l’Opéra de Paris. Il vient de tenir les
rôles de Bayan et Finn dans Ruslan et
Lyudmila de Glinka pour la réouverture
du Théâtre du Bolchoï à Moscou.
Parmi ses enregistrements, on trouve
Armide de Gluck, Il sogno di Scipione
de Mozart, La Jolie Fille de Perth de
Bizet, et Moïse et Pharaon de Rossini,
ainsi que les DVDs de L’Arbore Diana di
(Liceu de Barcelone), Acis et Galatée
(Royal Opera Covent Garden), Semele
(Opernhaus Zurich), L’Amour des trois
oranges et Cardillac (Opéra de Paris),
Marco Polo (nederland Opéra), Arabella
(Metropolitan Opera), La Gazzetta (Liceu
de Barcelone) et Tancredi (Teatro Verdi
de Trieste). Ses futurs engagements
comprennent les rôles de Tempo dans
Il Trionfo del Tempo e del Disinganno de
Haendel (Staatsoper de Berlin), Erik dans
Der Fliegende Holländer (Opéra national
de Pologne), Le Prince dans L’Amour
des trois oranges (Opéra de Paris), Alwa
dans Lulu (La Monnaie de Bruxelles), les
rôles-titres de Der Zwerg de Zemlinsky
(Opéra de Paris) et La Clemenza di Tito
(La Monnaie de Bruxelles), Le Prêtre
dans Le Messie de Haendel (Theater
an der Wien), ainsi qu’une participation
au concert de Der Rose Pilgerfahrt de
Schumann à la Cité de la musique à Paris.
Hilary Summers
Hilary Summers est née à newport, dans
le sud du Pays de Galles. Elle obtient
une licence de musique à la Reading
University avant de poursuivre ses
études de chant à la Royal Academy
of Music et au national Opera Studio
de Londres. Depuis ses débuts en 1992
au Scottish Opera dans le rôle d’une
Walkyrie sur échasses, elle mène une
carrière riche et diversifiée, avec un
répertoire allant du XIIe au XXIe siècle.
Possédant une vraie voix de contralto
doublée d’une large étendue vocale,
elle attire l’attention de nombreux
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compositeurs contemporains. C’est ainsi
qu’elle crée, en 1999, le rôle de Stella
dans l’opéra What Next d’Elliott Carter à
la Staatsoper de Berlin sous la direction
de Daniel Barenboïm, rôle qu’elle reprend
au Carnegie Hall et à Chicago avec
le Chicago Symphony Orchestra. Elle
chante également cette œuvre avec le
nederlands Kamerorkest et l’Orchestre
Philharmonique Royal de Flandre,
tous deux dirigés par Peter Eötvös, le
London Sinfonietta par Oliver Knussen,
et l’Ensemble intercontemporain par
Kent nagano. En 2002, elle incarne Irma
dans l’opéra d’Eötvös Le Balcon, donné
en création mondiale au Festival d’Aix-
en-Provence et repris dans une tournée
européenne au cours de la saison
2003-2004. Depuis 2002, elle sillonne
le vieux continent en interprétant Le
Marteau sans maître avec l’Ensemble
intercontemporain sous la direction de
Pierre Boulez. La sortie discographique
qui en résulte (chez Deutsche
Grammophon) a été vivement acclamée
par la critique et l’enregistrement a reçu
le Grammy Award dans la catégorie
« Best Small Ensemble Performance ». À
Chicago, dans le cadre de la célébration
des 80 ans de Pierre Boulez, elle a
chanté Le Visage nuptial avec le Chicago
Symphony Orchestra sous la direction
du compositeur. En Grande-Bretagne,
elle nourrit une relation privilégiée
avec Michael nyman. Elle a gravé ses
musiques de film pour Le Journal d’Anne
Frank, The Claim et The Libertine ainsi
que ses opéras Noises, Sounds and
Sweet Airs et Facing Goya dont le rôle
principal a été écrit pour elle. Elle s’est
produite en tournée dans le monde
entier avec le Michael nyman Band dans
des œuvres du compositeur, telles ses
Six Celan Songs, Prospero’s Books et
son Cycle of Disquietude. Elle travaille
fréquemment avec le compositeur Joby
Talbot et a notamment chanté dans la
bande sonore du film Hitchhiker’s Guide
to the Galaxy et dans la série télévisée
The League of Gentlemen. En ce qui
concerne le répertoire baroque, Hilary
Summers collabore régulièrement avec
les meilleures formations orchestrales
sur instruments anciens et leurs chefs,
parmi lesquels Christopher Hogwood
et l’Academy of Ancient Music, Paul
McCreesh et le Gabrieli Consort,
Christophe Rousset et Les Talens
Lyriques, Thomas Hengelbrock et le
Balthasar neumann Ensemble ainsi
qu’Andrew Manze et The English Concert.
Un lien particulièrement chaleureux avec
William Christie et Les Arts Florissants
a permis l’enregistrement d’Orlando de
Haendel chez Erato (rôle de Medoro).
Elle a aussi chanté la Sorcière dans Dido
and Aeneas de Purcell mis en scène par
Deborah Warner. Elle a enregistré deux
CD dans la collection consacrée par le
label Hyperion à la musique religieuse
de Vivaldi. Elle travaille régulièrement
avec Robert King et The King’s Consort
(elle s’est produite dans le Requiem et
la Missa in honorem Sanctae Ursulae de
Michael Haydn aux BBC Proms en 2006)
ou encore avec Christian Curnyn et la
Early Opera Company avec qui elle a
récemment enregistré le rôle de Rosmira
dans Partenope de Haendel (pour
Chandos). Elle a participé à la première
représentation du Messie de Haendel sur
instruments d’époque en Russie. Dans le
domaine lyrique, Hilary Summers, tout
en ayant la stature pour interpréter les
grands héros haendéliens tels Giulio
Cesare ou le dieu Mars dans Il Divisione
del mondo de Legrenzi, sait, à l’occasion,
aborder avec humour des personnages
comme la dominatrice Mescalina (Le
Grand Macabre de Ligeti), l’amazone
Hippolyta (A Midsummer Night’s Dream
de Britten) ou encore la femme à barbe
Baba la Turque (The Rake’s Progress de
Stravinski). Ses incarnations de femmes
d’âge mûr comprennent la Terre mère
Gaea dans Daphné de Strauss et Mrs.
Sedley dans Peter Grimes de Britten
(Festival de Glyndebourne). Elle a joué
le rôle de la Blanchisseuse dans l’opéra
Rage d’amours de Rob Zuidam au
nederlandse Opera d’Amsterdam ainsi
qu’Hippolyta au Teatro Real de Madrid.
En 2006, elle fait partie de la dernière
création de George Benjamin Into the
Little Hill qui a vu le jour à l’Opéra
Bastille avant new York, Amsterdam,
Francfort, Liverpool et Lucerne.
C’est à cette occasion qu’elle fait ses
débuts à l’Opéra de Paris. En 2009,
elle interprète la Comtesse Geschwitz
dans Lulu à l’Opéra de Kokkola.
Hilary Summers a une dévotion toute
particulière pour les œuvres d’Elgar.
Elle a eu le privilège d’interpréter
à plusieurs reprises The Dream of
Gerontius sous la direction de Vernon
Handley, avec qui elle a également
chanté Sea Pictures. Dernièrement,
elle s’est produite en concert avec le
Los Angeles Philharmonic (Aldeburgh
et Hollande). Pour la saison 2011-2012,
elle joue Geneviève dans Pelléas et
Mélisande au Teatro Real de Madrid
et au Liceu de Barcelone avant de
retrouver Dido and Aeneas pour la
Early Opera Compagny. Elle se produira
également avec the King’s Consort,
nDR Symphony Orchestra, l’Ensemble
Modern and BBC national Orchestra
of Wales. Ses nombreuses productions
discographiques comprennent entre
autres des œuvres de Haendel : Messiah
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avec le King’s College de Cambridge et
Lotario (Idelberto) avec Alan Curtis et
Il Complesso Barocco, A Midsummer
Night’s Dream (Hippolyta) avec le
London Symphony Orchestra sous la
direction de Sir Colin Davis, la Petite
Messe solennelle de Rossini avec The
King’s Consort et les Six Celan Songs de
Michael nyman.
Christophe Dumaux
né en France, Christophe Dumaux
participe aux master classes de noëlle
Barker et James Bowman. Après ses
études au Conservatoire national
Supérieur de Musique de Paris, il fait ses
débuts, à 23 ans, dans le rôle d’Eustazio
(Rinaldo) dirigé par René Jacobs et
enregistré par Harmonia Mundi. Depuis,
il est invité à se produire partout dans
le monde, au Metropolitan de new
York, à Glyndebourne, Paris, Vienne
et fera bientôt ses débuts à Munich
et Zurich. Il interprète les rôles-titres
dans Tamerlano (Spoleto Festival USA),
La Calisto (Luxembourg), Eliogabalo
(La Monnaie), Sosarme (Saint Gallen),
Orlando (Champs-élysées Paris), ainsi
que Ottone dans L’incoronazione di
Poppea (Glyndebourne, Paris, Genève)
et dans Agrippina (Santa Fe); Unulfo dans
Rodelinda (Metropolitan Opera, Dallas),
Tolomeo dans Giulio Cesare (Paris,
Glyndebourne, Pittsburg, Barbican,
Vienne, Chicago, Madrid…), Armindo
dans Agrippina (Copenhague). En 2009,
Christophe Dumaux se produit dans
une nouvelle production de Jephtha
ainsi qu’au Theater an der Wien dans
Death in Venice de Britten. En 2010, il
chante le rôle-titre de Giasone à Anvers
et dans Don Quichotte in Sierra Morena
de Conti à Amsterdam. En 2011, il est de
nouveau à Paris pour deux nouvelles
productions : Giulio Cesare et Akhmatova
de Bruno Mantovani. Il fait également
ses débuts dans le rôle-titre de Giulio
Cesare à l’Opéra de Versailles et chante
le rôle de Rinaldo pour la première fois
à Glyndebourne. L’année 2012 marquera
ses débuts au festival de Salzbourg
dans une nouvelle production de Giulio
Cesare puis ses débuts à l’Opéra de
Zurich. En 2013 il sera de nouveau au
Metropolitan. Récemment en concert,
il a chanté à Moscou avec The Moscow
Soloists, à Athènes avec le Freiburger
Barockorchester ainsi qu’au célèbre
Concertegebouw d’Amsterdam.
Liliana Nikiteanu
Liliana nikiteanu est née à Bucarest. Elle
étudie le chant avec Georgeta Stoleriu
à l’Académie de Bucarest. Elle est
lauréate de plusieurs Concours, dont le
Concours Francisco-Viñas de Barcelone,
le Concours des Jeunesses Musicales
de Belgrade, le Concours Hans-Gabor-
Belvedere de Vienne et le Concours
international d’exécution musicale de
Genève. Elle a fait ses débuts à l’Opéra
de Galati en Roumanie. Elle est membre
de l’Opéra de Zurich depuis 1991. Liliana
nikiteanu s’est produite sous la direction
de Claudio Abbado et Valery Gergiev
au Festival de Salzbourg, avec René
Jakobs au Festival d’Aix-en-Provence,
au Klangbogen de Vienne, aux festivals
de Brégence, d’édimbourg, La Corogne
et Montpellier, ainsi qu’avec William
Christie au Royal Festival Hall de
Londres. Elle a chanté le rôle de
La Muse/nicklausse dans Les Contes
d’Hoffmann et celui d’Octavian
dans Le Chevalier à la rose à l’Opéra
Bastille ; Octavian à Hambourg (dans
la production de Peter Konwitschny),
à Francfort, à la Staatsoper de Vienne
et, sous la baguette d’Adam Fischer,
à Mannheim ; Marguerite dans La
Damnation de Faust avec Antonio
Pappano à Bruxelles. Elle a été invitée
à chanter à la Staatsoper de Berlin, à la
Staatsoper de Bavière, à la Semperoper
de Dresde, au Teatro de la Zarzuela
de Madrid et au Grand Théâtre de
Genève. En 2008, à Zurich, elle incarne
Fricka dans L’Or du Rhin, son premier
rôle wagnérien, sous la direction de
Philippe Jordan, avec qui elle chante
également La Deuxième norne dans
Le Crépuscule des dieux et Rossweisse
dans La Walkyrie. Au cours de la saison
2009/2010, elle chante des rôles aussi
divers que Hexe (Königskinder de
Humperdinck), Federica (Luisa Miller),
Jezibaba (Rusalka sous la direction
de Vladimir Fedosseyev à Zurich) et
Marcellina (Les Noces de Figaro avec Jan
Schultsz à Saint-Moritz). En 2010/2011,
elle interprète Eleonora dans la création
de Gesualdo de Marc-André Dalbavie,
Radegonde dans Le Comte Ory et Das
Lied von der Erde de Mahler. La mezzo-
soprano se produit régulièrement
avec de prestigieux directeurs tel que
Zubin Mehta (Neuvième Symphonie
de Beethoven à Zurich), Heinz Holliger
(Les Nuits d’été de Berlioz à la Cité de
la musique), John neshling (Requiem
de Mozart à São Paulo), Aldo Ceccato
(Requiem de Verdi à Copenhague), nelo
Santi (Stabat Mater de Rossini à Zurich
et Petite Messe solennelle au Grand
Théâtre de Genève), Adam Fischer et
l’Orchestre Symphonique de Bamberg
(Berenice, che fai ? de Haydn). Elle
chante également Das Lied von der Erde
de Mahler à Interlaken, le Te Deum de
Bruckner pour l’ouverture du nouvel
auditorium de Tenerife, la Rhapsodie
pour contralto de Brahms à Galati.
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En 2005, elle a l’honneur de chanter à
la basilique Saint-Pierre à Rome pour
le 500e anniversaire de la garde suisse
pontificale. Son répertoire s’étend de
Johann Sebastian Bach (Messe en si,
Magnificat, Passion selon saint Jean et
Passion selon saint Matthieu, Oratorio
de Noël) à Luciano Berio. Avec la troupe
de l’Opéra de Zurich, elle a enregistré
des DVD, entre autres dans les rôles de
Cherubino, Zerlina et Dorabella de la
trilogie Mozart-Da Ponte (mise en scène
de Jürgen Flimm et direction d’orchestre
de nikolaus Harnoncourt), et de Auntie
dans Peter Grimes dirigé par Franz
Welser-Möst. Cette saison, elle interprète
Madame Podtochina dans Le Nez ;
Radegonde dans Le Comte Ory ; Emilia
dans Otello de Rossini et Maddalena
dans Rigoletto à Zurich ; Jezibaba
dans Rusalka à Montréal. Elle participe
également au Concert de noël de Vienne
et chante le Te Deum de Bruckner avec
Zubin Mehta à Tel-Aviv et Salzbourg.
Jaël Azzaretti
Violoniste, pianiste et ancienne membre
de la Maîtrise de Radio-France, Jaël
Azzaretti s’aguerrit aux planches dès
1996, au sein de la troupe de l’Opéra-
Comique, où elle chante Monsieur
Choufleuri, La Cantatrice chauve, Il
Matrimonio Segreto, La Finta Semplice,
Carmen, La Dame blanche ou Les
Mamelles de Tirésias. Depuis, elle s’est
produite sur les scènes de l’Opéra
de Zürich dans les rôles de Sophie
(Werther), l’Amour (Orphée et Eurydice),
Inès (La Favorite), de l’Opéra de Paris
(Don Quichotte, Parsifal, Manon, Carmen,
L’Incoronazione di Poppea, Ariane
et Barbe Bleue de Dukas, Orphée et
Eurydice), de Genève (Lady Macbeth de
Mzensk), du Châtelet (Jenufa, Hänsel et
Gretel), d’Angers (Ismène dans Mitridate),
de Tours et de Rennes (Orphée et
Eurydice), de Montpellier (Frasquita
dans Carmen, Elvira dans L’Italienne
à Alger) de Toulouse (Un Chapeau de
Paille, Adèle dans La Chauve-Souris)
ou encore de Saint-Etienne (Suzanne
dans Le Nozze di Figaro). Curieuse de
tous les styles, elle s’est déjà distinguée
dans des répertoires aussi différents
que Mozart (dans le rôle-titre de Zaïde
avec Jacques Mercier), Massenet (Sophie
dans l’enregistrement de Werther par
Jean-Claude Casadesus) ou Messiaen,
auquel elle a consacré un disque aux
côtés de l’ensemble ADER. également
passionnée de musique baroque, elle
se produit avec les plus grandes figures
dans ce domaine : elle a notamment
chanté avec Christophe Rousset (La
Didone de Cavalli à Lausanne, le rôle de
Dalinda dans Ariodante au Théâtre des
Champs-élysées), René Jacobs (Dorisbe
dans L’Argia de Cesti au Théâtre des
Champs-élysées), Gérard Lesne, William
Christie dans Il Tito de Cesti à l’Opéra
du Rhin et Les Boréades et Les Indes
Galantes à l’Opéra de Paris, Gabriel
(Schöpfung) au Festival de Beaune. Avec
Emmanuelle Haïm enfin, avec qui, après
Il Trionfo del Tempo et un programme
de cantates italiennes, elle interprète
le Dixit Dominus de Haendel, David et
Jonathan de Charpentier et le rôle de
Cléone (Thésée de Lully) au Théâtre des
Champs-élysées et à l’Opéra de Lille.
Plus récemment, elle interprète le rôle
de Zerline (Don Giovanni) à Moscou,
Adèle (La Chauve-Souris) à l’Opéra de
Monte Carlo, Frasquita (Carmen) au
Festival de Glyndebourne, Despina (Cosi
fan Tutte) au Théâtre des Champs-
élysées, le rôle de Camille (Zampa) à
l’Opéra Comique et au Théâtre de Caen,
l’Amour (Hippolyte et Aricie de Rameau)
au Capitole de Toulouse, Drusilla
(Couronnement de Poppée) à l’Opéra
de Bordeaux, Gianetta (L’Elisir d’Amore)
à l’Opéra de Paris, Cinna (Lucio Silla)
à Angers-nantes Opéra et à l’Opéra de
Rennes, Iris (Semele) au Théâtre des
Champs-élysées, Elvira (L’Italienne à
Alger) à l’Opéra national de Paris. Elle
vient de faire ses débuts dans le rôle de
Juliette (Roméo et Juliette de Gounod) à
la Staatsoper de Vienne, ainsi que dans
Mélisse (Atys) à l’Opéra Comique, au
Théâtre de Caen, à l’Opéra de Bordeaux
et à Versailles.
Brindley Sherratt
né dans le Lancashire, Brindley Sherratt
a étudié le chant à la Royal Academy
of Music. Il a fait ses débuts à l’Opéra
national du Pays de Galles dans le rôle
de Leporello (Don Giovanni) avant d’y
revenir pour chanter Le Trouvère (rôle
de Fernando) et Eugène Onéguine
(rôle du Prince Grémine), un rôle qu’il
donne également au Royal Opera
House de Covent Garden où il a chanté
aussi Sparafucile (Rigoletto) et Ramfis
(Aida). Brindley Sherratt a interprété
Balducci (Benvenuto Cellini) sous la
direction de Valery Gergiev et Hobson
dans un Peter Grimes mis en scène
par Trevor nunn et dirigé par Simon
Rattle à Salzbourg ainsi que Bartolo
(Les Noces de Figaro) en tournée au
Japon. Au Festival de Glyndebourne,
il a remporté un franc succès dans le
rôle de Rocco (Fidelio), ainsi que dans
le Commandeur (Don Giovanni) et le
Superintendant Budd (Albert Herring).
Il chante de nombreux rôles dont Publio
(La Clémence de Titus), le Marquis de
Calatrava (La Force du destin) et le
Prêtre dans Le Mariage de la Saint-
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DIMAnCHE 4 ET MERCREDI 7 DéCEMBRE
Jean à Covent Garden, et l’Agent
d’immigration dans Flight de Jonathan
Dove à Glyndebourne, Sarastro (La Flûte
enchantée) à l’Opéra de Hambourg et
à l’Opéra de Bordeaux, Pimène (Boris
Godounov) à l’Opéra de nice, Wurm
(Luisa Miller) à l’Opéra de Lausanne et
Melisso (Alcina) à l’Opéra de Montpellier.
Il a fait ses débuts américains à l’Opéra
de Santa Fe avec Don Giovanni (Il
Commandatore) et Agrippine (Claudio),
et à La Monnaie de Bruxelles avec Le
Songe d’une nuit d’été (rôle de Thésée).
Il interprète également Pogner (Les
Maîtres chanteurs) au Welsh national
Opera et Fasolt (L’Or du Rhin) et Filippo
(Don Carlo) à Opera north. Ses futurs
engagements comprennent narbal
(Les Troyens), Sarastro et Sparafucile
au Covent Garden, Banco (Macbeth) à
l’Opéra de Bordeaux, Sarastro aux Pays-
Bas, Pogner à Zurich, Pimen à Munich
et Claggart (Billy Budd) au Festival de
Glyndebourne. En concert, Brindley
Sherratt s’est produit à Salzbourg dans
Le Messie de Haendel avec l’Orchestre
du Mozarteum et Ivor Bolton, à Bregenz,
édinbourg, Lucerne pour La Création de
Haydn avec Trevor Pinnock, à Salzbourg,
au Three Choirs Festival et a présenté
la Passion selon saint Matthieu, Judas
Maccabeus, Les Noces et la Passion
selon saint Jean aux BBC Proms. Il
travaille régulièrement avec de grands
orchestres et chefs d’orchestre tels
que l’Orchestre du Royal Opera House
et Antonio Pappano, le Philharmonic
avec Sir Andrew Davis et Lorin Maazel,
le Mahler Chamber Orchestra et Daniel
Harding, le Rotterdam Philharmonic
Orchestra et Harry Bicket; le Monteverdi
Choir et Sir John Eliot Gardiner,
l’Ensemble Intercontemporain de Pierre
Boulez avec lequel il donne Les Noces
de Stravinski; le Scottish Chamber
Orchestra avec Yannick nézet-Séguin
et l’Orchestre des Champs-élysées et la
Deutsche Kammerphilharmonie Bremen
sous la conduite de Louis Langrée.
Brindley Sherratt a enregistré les
rôles de Somnus et Cadmus (Semele)
pour Chandos, Ubaldo (Imelda de
Lambertazzi de Donizetti) pour Opera
Rara, Rocco (Fidelio) à Glyndebourne
ainsi que la Missa Solemnis de
Beethoven avec le Chamber Orchestra
of Europe et John nelson parue en DVD,
les Messes de Haydn et les Cantatas de
Bach avec le Monteverdi Choir et
Sir John Eliot Gardiner.
Diego Fasolis
Diego Fasolis est reconnu comme un
des interprètes les plus intéressants de
sa génération. Ses talents multiples et
sa virtuosité s’associent à une grande
rigueur de style et d’interprétation.
Il est très apprécié de la critique et
du grand public international, qui le
suivent lors des principaux festivals
européens et américains, ou grâce
aux enregistrements radiophoniques,
télévisuels et discographiques (plus de
90 productions pour les labels Arts,
Chandos, Claves, BBC, EMI-Virgin,
Amadeus, Divox, naxos, Sony-BMG,
naïve, qui ont reçu de nombreuses
distinctions). Depuis 1986, il collabore au
sein de la RSI - Radiotélévision Suisse de
langue Italienne - en qualité de musicien
et chef d’orchestre. Depuis 1993, il est
chef titulaire des ensembles vocaux
et instrumentaux de la RSI. En 1998,
il fonde « I Barocchisti », un orchestre
qui se consacre au répertoire baroque
sur des instruments d’époque et dont il
est toujours le chef titulaire. Il est chef
invité d’un grand nombre d’ensembles :
RIAS Kammerchor de Berlin, Sonatori
de la Gioiosa Marca, Concerto Palatino,
Orchestre symphonique et Orchestre
Baroque de Séville, Orchestres et
Choeurs de La Scala de Milan, de l’Opéra
de Rome, du Carlo Felice de Gênes,
des Arènes de Vérone, du Comunale
de Bologne, ainsi que les meilleurs
orchestres suisses. Diego Fasolis a étudié
au Conservatoire et à la Musikhochschule
de Zurich. Il y a travaillé l’orgue, le piano,
le chant et la direction d’orchestre,
et a obtenu quatre diplômes avec
mentions spéciales. Il a suivi les master
classes d’orgue et d’improvisation à
Paris avec Gaston Litaize et les cours
d’interprétation de la musique ancienne
avec Michael Radulescu à Crémone. Il a
obtenu différents prix : le Premier Prix
Stresa, le Premier Prix et les bourses
d’études « Migros-Gohner », « Hegar
Preis », et a été finaliste au concours
de Genève. En qualité d’organiste, il a
interprété plusieurs fois l’intégrale des
oeuvres de Bach, Buxtehude, Mozart,
Mendelssohn, Franck et Liszt. Grâce à
ses compétences dans le domaine vocal
et instrumental, il est souvent l’invité
d’associations musicales en qualité de
chef, de professeur ou de membre de
jurys internationaux. En 2011 le Pape
Benoît XVI lui confère un Doctorat
Honoris Causa pour la Musique Sacrée.
Timothy Brown
Timothy Brown vient d’une famille de
musiciens passionnés. Son grand-père
était chanteur professionnel, et le chant
a toujours fait partie de la vie familiale.
Sur les traces de son frère, il a intégré le
chœur de l’Abbaye de Westminster, où il
a été initié à la musique de Monteverdi
et Bach, ainsi qu’à cinq siècles de
tradition anglaise de musique d’église.
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12
Recruté comme alto au chœur du King’s
College de Cambridge sous la direction
du légendaire Sir David Willcocks et
comme chantre au chœur du new
College d’Oxford, il a ensuite participé
à la fondation de l’ensemble vocal The
Scholars dont il est resté membre durant
de nombreuses années. Après quelques
mois d’enseignement, il a été nommé en
1979 Directeur de la Musique au Clare
College de la Cambridge University, où il a
été professeur affilié au sein de la Faculté
de Musique. Il a régulièrement dirigé le
chœur de Clare College lors de tournées
de concerts à l’étranger, ainsi que pour
de nombreux disques et programmes
radiophoniques autour d’un répertoire
incluant John Rutter, John Tavener et
Ralph Vaughan Williams. Sous sa houlette,
le chœur du Clare College a participé
à divers projets couronnés de succès
avec de prestigieux chefs internationaux
dont Sir John Eliot Gardiner, Sir Roger
norrington, Ivor Bolton et René Jacobs
(avec lequel le chœur a enregistré Le
Messie de Haendel). Durant son mandat
au Clare College, Timothy Brown a
également refondé le chœur de chambre
de la Cambridge University, à la tête
duquel il a donné de nombreux concerts
très applaudis d’oratorios de Bach et
Haendel, et enregistré par ailleurs des
compositions de Christopher Tye et
Samuel Barber. C’est en 1986 qu’il a fondé
les English Voices, avec l’intention de
créer un chœur professionnel constitué
de jeunes chanteurs issus pour la
majorité des prestigieuses structures
chorales d’Oxford et de Cambridge.
Depuis lors, le chœur s’est produit avec
lui dans des festivals internationaux de
premier plan, et sous la direction de
nombreux autres chefs comme René
Jacobs (pour une tournée de concerts
de Tancrède de Rossini), Ivor Bolton
(Alceste de Gluck au Festival d’Aix-en-
Provence en 2010) ou Louis Langrée
(Don Giovanni de Mozart, également à
Aix). Grâce à son travail avec le chœur
du Clare College, le chœur de chambre
de la Cambridge University et les English
Voices, Timothy Brown s’est forgé une
solide réputation internationale en tant
que répétiteur et chef de chœur ; il est
partout demandé comme chef invité et
expert. Il a également préparé les chœurs
lors de nombreux projets d’opéra avec
René Jacobs et Ivor Bolton, que ce soit
en Allemagne, Autriche, Hollande ou en
Belgique. En 2008, il a ainsi participé
à une production de Belshazzar de
Haendel à Berlin, Aix-en-Provence et
Innsbruck en tant qu’assistant de René
Jacobs, puis de Ercole Amante de Cavalli
à Amsterdam sous la direction d’Ivor
Bolton. En 2010, il a préparé les chœurs
pour deux projets au Festival d’Aix, à
savoir Alceste de Gluck et Don Giovanni
de Mozart. Cette saison comprend pour
lui des concerts en Finlande, Israël,
Allemagne et aux états-Unis, ainsi qu’une
reprise de Belshazzar à Toulouse. En
2010, Timothy Brown a quitté son poste
de Directeur de la Musique du Clare
College afin de poursuivre sa carrière de
chef indépendant, mais demeure impliqué
dans la pratique musicale universitaire
en tant que co-directeur du tout jeune
ensemble Cambridge University Consort
of Voices et directeur invité chargé de
la musique à la chapelle du Robinson
College. En 2011, il a été engagé comme
directeur artistique fondateur de la
Zürcher Sing-Akademie. Timothy Brown a
participé à l’édition complète des œuvres
de William Walton (chez Oxford University
Press) ainsi qu’à de nombreuses autres
éditions chorales.
English Voices
Depuis que l’ensemble s’est reformé en
2006, les English Voices ont rapidement
acquis une solide réputation en tant
qu’ensemble vocal d’exception. Son
fondateur et directeur artistique,
Timothy Brown, est l’un des chefs de
chœur les plus recherchés au monde, sa
précision passionnée se reflétant dans
le talent des chanteurs dont il s’entoure
– tous de jeunes solistes en herbe qui
prennent également plaisir à chanter
en ensemble. La variété des prestations
de ces dernières années atteste de la
flexibilité du groupe ; il parvient à donner
une couleur distincte à chaque volet de
son travail, que ce soit pour une version
concert, sur la scène d’opéra ou dans un
contexte liturgique. Un suivi particulier
le lie à des ensembles se consacrant aux
techniques fondées sur des recherches
historiques ; le chœur a travaillé entre
autres avec l’Orchestra of the Age of
Enlightenment, l’Akademie für Alte Musik
Berlin, Concerto Vocale, et développe
actuellement un partenariat artistique
avec l’un des ensembles jouant sur
instruments d’époque les plus actifs
du Royaume-Uni. En plus des concerts
donnés avec son directeur artistique
(parmi lesquels Solomon de Haendel
au Festival Lufthansa de Londres avec
l’Akademie für Alte Musik Berlin), il s’est
produit sous la direction de divers chefs
dont Ivor Bolton, Laurence Cummings,
René Jacobs et Gustav Leonhardt. Au
nombre de ses engagements récents,
on citera Tancrède de Rossini en version
concert avec l’Orchestre des Champs-
élysées (sous la direction de René
Jacobs), le concert d’ouverture de la
Mozartwoche de Salzbourg en 2008 avec
l’Orchestre du Mozarteum (Ivor Bolton),
ou encore Le Messie avec l’Orchestra
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DIMAnCHE 4 ET MERCREDI 7 DéCEMBRE
of the Age of Enlightenment (Laurence
Cummings) et l’English Concert (Harry
Bicket). Durant l’été 2007, les English
Voices ont fait leurs débuts opératiques
au prestigieux Festival d’Aix-en-Provence
pour une version mise en scène de
L’Orfeo de Monteverdi, collaborant
avec de nombreux artistes de premier
plan dans la réalisation de l’ambitieuse
chorégraphie de Trisha Brown au sein de
la production extraordinaire de 1999. Le
groupe est retourné à Aix en 2010 pour
participer à la production de Christof
Loy d’Alceste de Gluck (avec Ivor Bolton
et le Freiburger Barockorchester) ainsi
qu’à Don Giovanni (avec Louis Langrée
et le Freiburger Barockorchester),
et interprété récemment Semele de
Haendel au Festival de Musique de Pékin
(avec Piers Maxim).
Chef de chœur
Timothy Brown
Chef de chœur associé
Piers Maxim
Sopranos
Christina Birchall-Sampson
Philippa Boyle
Claire Buckley
Gia Coppolo
Miranda Heldt
Altos
Elisabeth Fleming
Lucy Taylor
Philip Jones
Simon Ponsford
Anne Jones
Tenors
Gerald Beatty
Edmund Hastings
John McMunn
Richard Pratt
Jake White
Basses
Gareth Jones
Ed Ballard
Edmund Connolly
Samuel Pantcheff
Wen-Hao Tsai
Ada Pesch
La violoniste Ada Pesch est
Konzertmeisterin (premier violon solo)
de l’Orchestre de l’Opéra de Zurich
depuis 1990. née à Cleveland, Ohio,
elle débute le violon à l’âge de 6 ans
et poursuit sa formation avec le grand
pédagogue Josef Gingold à l’Université
d’Indiana. Parallèlement, elle participe
à des masterclasses de Arthur
Grumiaux et György Sebök. En 1984,
Ada Pesch s’installe en Europe pour
devenir Konzertmeisterin de l’Orchestre
Symphonique de Hof. En 1990,
elle est nommée Konzertmeisterin
de l’Orchestre de l’Opéra de Zurich,
où elle collabore avec des chefs
d’orchestre comme Riccardo Chailly,
Christoph von Dohnányi, John Eliot
Gardiner, Bernard Haitink, nikolaus
Harnoncourt et Franz Welser-Möst.
Elle est membre fondateur et
Konzertmeisterin de l’Orchestra
La Scintilla, l’ensemble sur instruments
d’époque de l’Opéra de Zurich, avec
lequel elle joue et enregistre avec
des pionniers de la musique ancienne
comme nikolaus Harnoncourt, William
Christie et Marc Minkowski. Elle a mené
l’Orchestra La Scintilla en tournée à
travers l’Amérique du nord et l’Europe
avec Cecilia Bartoli en 2005/2007, puis
sur la tournée Maria de Cecilia Bartoli
en 2007/2008. Ada Pesch s’est produite
en tant que Konzertmeisterin invitée
avec Les Arts Florissants (William
Christie) et Les Musiciens du Louvre
(Marc Minkowski) lors de concerts,
de retransmissions radiophoniques et
d’enregistrements. Ses collaborations
en musique de chambre, nombreuses
et variées, comprennent notamment
des projets avec Cecilia Bartoli aux
festivals de Lucerne et Salzbourg.
Elle est également directrice du Festival
de Musique Baroque de Ernen, en Suisse,
qu’elle a fondé en 2004. En 2008, elle
a collaboré avec William Christie lors
d’un cours sur le jeu sur instruments
d’époque à la Juilliard School de new
York. Elle dirige l’Orchestra La Scintilla
sur le CD Maria, paru en septembre
2007, et le DVD Maria, the Barcelona
Concert, paru en 2008, de Cecilia Bartoli.
Orchestra La Scintilla an der Oper Zürich
L’interprétation sur instruments
d’époque est une tradition à l’Opéra
de Zurich depuis les années 1970,
où la trilogie Monteverdi y a été
présentée sous la direction de
nikolaus Harnoncourt. Les musiciens
de l’orchestre se passionnèrent pour
ce type d’interprétation à mesure
que l’intérêt pour le jeu historique
grandissait à travers le monde. En
1998, une formation indépendante
est constituée au sein de l’Orchestre
de l’Opéra de Zurich dans le but
d’interpréter régulièrement des opéras
des XVIIe et XVIIIe siècles sur instruments
d’époque. Ce qui avait enflammé les
musiciens et le public inspira également
le nom de cette nouvelle formation,
La Scintilla (l’étincelle, en italien). Au
cours des années suivantes, l’Orchestra
La Scintilla joue et enregistre sous la
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14
Exposition au Musée de la musique du 18 octobre 2011 au 15 janvier 2012
www.citedelamusique.fr | 01 44 84 44 84
Cité de la musique
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direction de pionniers du mouvement
baroque comme nikolaus Harnoncourt
(Lucio Silla, Il Ritorno d’Ulisse in Patria,
L’Incoronazione di Poppea, La Finta
Giardiniera), William Christie (Orphée
et Euridice, Iphigénie en Tauride, Les
Indes galantes, Radamisto, Orlando,
Semele, Rinaldo), Marc Minkowski (Les
Boréades, Il Trionfo del Tempo et del
Disinganno, Giulio Cesare), ainsi que
des chefs d’orchestre comme Reinhard
Goebel, Giugliano Carmignola ou Franz
Welser-Möst. Le succès de La Scintilla
a été tel que cette formation interprète
désormais tous les opéras baroques
et classiques à l’Opéra de Zurich.
Parmi ses projets récents et à venir,
mentionnons des représentations et un
enregistrement en DVD de Clari d’Halévy
avec Cecilia Bartoli, un enregistrement
de La Sonnambula de Bellini avec
Juan Diego Flórez et Cecilia Bartoli,
et l’Oratorio de Noël de Bach avec
Riccardo Chailly. Sous la direction de sa
Konzertmeisterin Ada Pesch, l’Orchestre
La Scintilla se produit également
régulièrement avec Cecilia Bartoli à
travers l’Amérique du nord et l’Europe.
Cette collaboration a donné naissance
au disque Maria (2007) et au DVD Maria,
the Barcelona Concert de Cecilia Bartoli
(2008). L’orchestre est fier de compter
Alice et nikolaus Harnoncourt parmi ses
membres d’honneur.
Violons I
Ada Pesch, konzertmeisterin
Juliana Georgieva
Vincent Durand
Franziska Eichenberger
Susanne von Baussnern
Vera Kardos
Violons II
Daniel Kagerer
Pascal Druey
Meesun Hong
Muriel Kieffer
Martin Lehmann
Uschi Meienberg
Altos
Florian Mohr
Margrit Hasler
Stella Mahrenholz
Violoncelles et continuo
Daniel Pezzotti
Andreas Plattner
Bettina Messerschmidt
Contrebasses et continuo
Dieter Lange
Hautbois
Philipp Mahrenholz
Astrid Knöchlein
Basson
Urs Dengler
Artan Hürsever
Cors
Glen Borling
Andrea Siri
Trompettes
Thibaud Robinne
Marion Kutscher
Timbales
Hans Peter Achberger
Luth
Brian Feehan
Clavecin
Benoît Hartoin
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Exposition au Musée de la musique du 18 octobre 2011 au 15 janvier 2012
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Cité de la musique
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Les partenaires média de la Salle Pleyel
SAMEDI 17 DÉCEMBRE, 20H
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Roméo et Juliette (Ouverture)
Modeste Moussorgski
Chants et danses de la mort
Johannes Brahms
Symphonie n° 1
Orchestre National du Capitole de
Toulouse
Tugan Sokhiev, direction
Olga Borodina, mezzo-soprano
Coproduction Orchestre national du Capitole de
Toulouse, Salle Pleyel.
SAMEDI 4 FÉVRIER, 20H
Giuseppe Verdi
Les Vêpres siciliennes (Ouverture)
Don Carlo, « Tu che le vanità »
Aïda, « Ritorna vincitor »
La Force du destin (Ouverture)
La Force du destin, « Pace, pace, mio Dio ! »
Francesco Cilea
Adrienne Lecouvreur, « Io son l’Umil… »
Giacomo Puccini
Manon Lescaut (Intermezzo)
Manon Lescaut, « Sola, perduta,
abbandonata »
Amilcare Ponchielli
La Gioconda (Ballet)
La Gioconda, « «Suicidio ! »
Orchestre National de Lille
Evelino Pido, direction
Eva-Maria Westbroek, soprano
Coproduction Orchestre national de Lille, Salle
Pleyel.
MARDI 6 MARS, 20H
Anton Webern
Six Pièces op° 6
Richard Wagner
Wesendonck Lieder
Richard Wagner
Tristan et Isolde (Prélude et Mort d’Isolde)
Richard Strauss
Mort et Transfiguration
Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin
Marek Janowski, direction
Nina Stemme, soprano
MARDI 20 MARS, 20H
Alban Berg
Sieben frühe Lieder
Johannes Brahms
Meine Liebe ist grün
Wiegenlied op 49 n° 4
Von ewiger Liebe
Vergebliches Ständchen
Claude Debussy
Harmonie du soir
Le Jet d’eau
Recueillement
Richard Strauss
Der Stern
Wiegenlied
Allerseelen
Frühlingsfeier
Karita Mattila, soprano
Coproduction Céleste Productions - Les Grandes
Voix, Salle Pleyel.
LUNDI 2 AVRIL, 20H
Accentus a 20 ans ! Concert anniversaire
Joseph Haydn
La Création
Akademie für Alte Musik Berlin
Accentus
Laurence Equilbey, direction
Sandrine Piau, soprano
Topi Lehtipuu, ténor
Johannes Weisser, baryton
VENDREDI 4 MAI, 20H
Airs d’opéras français et italiens
Angela Gheorghiu, soprano
Stefan Pop, ténor
Orchestre National d’Île-de-France
Tiberiu Soare, direction
Coproduction Céleste Productions - Les Grandes
Voix, Salle Pleyel.
Salle Pleyel | et aussi…
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Salle Pleyel
Président : Laurent Bayle
Notes de programme
éditeur : Hugues de Saint Simon
Rédacteur en chef : Pascal Huynh
Rédactrice : Gaëlle Plasseraud
Graphiste : Ariane Fermont
Stagiaires : Christophe Candoni,
Carolina Guevara de la Reza.
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