~ a nse · 2020. 8. 30. · parlant de ce que le sida a accusé dans le rapport entre le sexe et la...
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THEATRECONTEMPORAINDE LA
~ A NS Ele Théâtre contemporain de la danse
le Centre Georges Pompidouet la compagnie Thor
présentent
Eros délétère
Chorégraphie Thierry Smits
les 18, 19 et 21 octobre 1991 à 20h30le 20 octobre à 16h
ou Centre Georges Pompidou(grande salle)
Presse
Isabelle Galloni d'Istria
Anne-Marie PereiraThéâtre contemporain de la danse
Centre Georges Pompidou9, rue Geoffroy-I'Asnier 75004 Paris
75191 Paris cedex 04Tél . 42 .74 .44 .22
Tél . 42 .77.12 .33 poste 40 .69
Réservations.
42 .74 .42 .19
tarifs
Plein tarif 85 francsMoins de 25 ans, plus de 60 ans, collectivités 70 francs
Adhérents du Centre Georges Pompidou 65 francs
Théôtre contemporain de la danseabonnement 3 spectacles 200 francs
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Faiseurs
Chorégraphie
Thierry Smits
Scénographie, dramaturgie etmise en scène
Antoine Pickels
d ' après un argument de
Johan Heestermans
Musique originale
Nikolas Klau et Drem Bruinsmaautour du Boléro de Ravel
Costumes
Nadine Lannoux
Lumières
Nina Shaw
Interprètes
Francisco Rijken
Lucius Romeo-Fromm
Michael Sears
Entraînement danse du ventre
Latifa JarminNadia Al Boukhari
Coproduction : Compagnie Thor avec l'aide du ministère de la Culture etdes Affaires sociales (service de la musique et de la danse) et duCommissariat général aux relations internationales de la Communauté fran-
çaise de Belgique . Festival Montpellier-Danse 91 . Théâtre contemporain
de la danse . En coréalisation avec le Centre Georges Pompidou.
Remerciements ô la S .A.C.D. (Société des auteurs et compositeurs drama-tiques) qui, pour ce spectacle, a pris en charge la location des studios duThéâtre contemporain de la danse.
Contact : Martine Jawerbaum . Tél. 19.32.2.347.24.94
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Dont acte
Envisager à nouveau les liens éternels entre le sexe et la mort, à la lumièreparticulière de la pandémie contemporaine . Revoir, avec ce Sida comme
paramètre, les jeux de Io séduction, les ivresses du sexe, la peur de la
grande inconnue, les tergiversations de l 'agonie.
Danser la maladie pour tous ceux qui en sont morts, pour tous ceux qui enmeurent, pour tous ceux qui luttent encore. Avec, comme donnes formelles,les transes de la danse du ventre, tous les parfums de l'Arabie, toutel'esthétique orientale du plein . Car l'esthétique du vide est passée et nousfatigue . Car les parfums de l'Arabie, même quand on la foule ou pied, sont
plus capiteux que ceux du post-modernisme . Car la danse du ventre est unedanse qui a du sens, et des sens, comme la danse que nous cherchons . Y
confronter notre langage nous permet de nous relire.
Sous un ciel de dentelle, sur des tapis de Turquie, sur un air connu, tenterd'esquisser en mouvement l'indicible nouveau rapport à nos plus grandstabous.
La musique originaledu spectacle "Erosdélétère" est disponible sur disquecompact . Bodv & soul . MSI .
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Eléments de dramaturgie
La structureUn nouveau rapport entre le sexe et la mort
Parlant de ce que le Sida a accusé dans le rapport entre le sexe et la mort, de cequ'il a modifié dans le rapport du malade à la mort, le spectacle s'articule en deuxgrandes parties. la première, après avoir joué sur la répulsion liée à ce nouveaurapport au sexe, se prolonge par une bacchanale en l'honneur d 'Eros et culminedans une orgie sacrificielle . la seconde traite du vécu de la séro sitivité, qu'el-le met en parallèle avec les sept stades de l'agonie définis par Elisabeth Kubler-Ross . Un prologue plaçant l'action sous le signe du chaos et un épilogue qui mani-feste la persistance d'Eros encadrent le tout.
Pas plus que dans "la grâce du tombeur", (notre précédente création), il ne s'agitici de danse-théâtre car, si la danse exprime des idées, voire des opinions, elle estle seul langage utilisé . Ainsi les danseurs ne sont-ils à aucun moment des "person-nages" : ils participent d'idées perceptibles dans l'ensemble de la chorégraphieexprimées avec le vocabulaire du corps . l'important travail sur les intentions quisoutient leur danse intérieure ne vire donc jamais au jeu théâtral.
L'espaceVie, mort, sensualité et repos
l'espace circulaire de la représentation, qu'entoure le public, joue un rôleévident . Défini au sol par un cercle de tapis aux couleurs vives, il est espace devie qui ne s'ouvre vraiment qu'avec l'entrée en scène d'Eros, lorsqu'un derniertapis est déroulé pour compléter le cercle . Mais il est menacé par un espace demort, cercle de même taille en tulle noir brodé de figures célestes, espace d'incon-nu sur lequel l'homme tente de poser une grille. Et la mort, inconnaissable, estsuspendue au temps : sept sacs de sable bordant le pourtour de la scène seront ou-verts tour à tour et, tandis que le sable s'écoulera, le ciel peu à peu descendra.Enfin, entre la scène et le public, l'espace est repos : un plateau de fruits, descoussins où viennent s'installer les danseurs dont les costumes et les bijoux accen-tuent la sensualité.
Le prologueUn chaos générateur
Par la multiplicité des références, le solo du prologue est une déclaration d'inten-tion chorégraphique, mais c'est aussi une danse d'invocation qui installe sur scèneun climat sacré et place le spectacle au niveau du cérémonial . Travaillé autour dela notion d'un chaos générateur dont surgit toute la chorégraphie et, en particulier,la danse du ventre qui est le signe d'Eros, ce solo est dansé par un garçon que ledieu rend androgyne et dont la danse du ventre pervertie, non musicale, brisée, in-terrompue par des chutes, exprime dès le départ le rapport de l'Eros à la mort, lamaladie d'Eros.
Première partie : l'orgieC'est tout le corps qui est un sexe, qui jouit des autres et les fait jouirEros possède un attribut, une ceinture frangée, pailletée qui le désigne ét feral'objet d'un échange entre les danseurs, leur conférant ainsi tour à tour le rôle.Maintenant, la ceinture est objet de convoitise ; elle deviendra objet de répulsiondans la deuxième partie . le jeu enfantin de cette passation de . pouvoirs explose en
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une bacchanale célébrant le sexe, carnavalesque et religieuse à la fois, qui sou-ligne la jeunesse et l'insouciance des danseurs dont la gestuelle obscène pousseson érotisme ostentatoire jusqu'à la lambada.
La bacchanale prélude à une orgie dansée sur le Boléro de Ravel . Outre le défique constitue l'utilisation d'un thème aussi rebattu, cette musique s'est imposéeparce qu'elle rassemble de nombreux éléments du spectacle : orientalisme de lamélodie arabo-andalouse, connotations érotiques, poids funèbre du rythme ralentiet, surtout, musique archétype qui n'est plus musique . Le Boléro est d'ailleurs uti-lisé de différentes manières . Le rythme seul avait servi de point de départ au mor-ceau oriental de la bacchanale . Ici, pour l'or ie, il est le point de départ d'uneautre mélodie, composée par Nikolas Klau et Steven Brown. Mais il reviendra éga-lement en leitmotiv, comme le fil rouge reliant tous les stades de l'agonie, commeun écho d'Eros aux moments où s'ouvrent les sacs de sable, quand s'accentue laconscience du temps qui passe et rapproche de la mort.
Dans l'orgie, le Boléro est donc support à une danse érotique, toute en contacts,en caresses et en accouplements, où les zones érogènes ne se limitent pas aux or-ganes sexuels : c'est tout le corps qui est un sexe, jouit des autres et les faitjouir. La séquence monte ainsi en crescendo jusqu'à l'orgasme, au sacrifice . Post-coïtem est alors le moment-charnière du spectacle . Le danseur porteur d'Eros se re-lève, dépouille les autres de leurs bijoux, découvre un crâne sur le plateau defruits : la nature morte devient une vanité.
Deuxième partie : les sept stadesEros est maintenant bourreau, souvenir et victime
Les sept stades de l'agonie sont une succession d'états par lesquels passe touteersonne qui prend conscience de l'issue fatale de la maladie . Le rapport particu-
Per du séropositif au temps est évoqué entre ces stades lorsqu'à chaque fois, Erosouvre un sac de sable . Son rôle se transforme : il est maintenant à la fois bourreauet souvenir coupable de l'acte originel qui a mené à la mort . Mais il est aussi vic-time : quand la danse du ventre réapparaît . dans l'agonie, elle est meurtrie, honteu-se ou furieuse.
Le premier stade, celui du choc, nous fait entrer dans le labyrinthe des patholo-gies psychologiques . Une gestuelle du corps malade anime la scène, tics, vomisse-ments, absences quasi-catatoniques, déséquilibres et soubresauts ponctuent laséquence, qui se termine par une course sans but ni résultat.
Le stade de la dénégation est axé sur le leurre, sur la dissociation entre uneimage de façade faussement joyeuse, légèrement hystérique, et de brusques re-tours à la conscience de la réalité de la mort - schizophrénie qu'accentuent encorele décalage du mouvement "en canon" des deux couples qui dansent les mêmes va-riations et le décalage de la musique qui mêle des mélodies primesautières, mu-sique concrète et extraits d'actualités de la guerre du Golfe.
Pour parler ensuite de la colère qui saisit le malade confronté à son sort, recoursest fait aux phénomènes par lesquels la révolte s'exprime aujourd'hui : le réveildes banlieues, la violence de cette haine indéfinissable, le pouvoir subversif destravestis, l'esthétique "camp", le tout dans une ambiance de manège d'autos-tam-ponneuses, de rixes adolescentes, de .duel femme/travesti, avec une musique etdes éclairages de boite de nuit.
A la colère succède la dépression . Eros, en l'occurence la danseuse, est exclu ducercle à la limite duquel il se livre à une danse du ventre honteuse et rentrée .
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Dans le cercle, les partenaires d'une série de portés expriment chacun un aspectde la dépression : les deux porteurs assument le poids de la dépression, le portélaissant toute latitude à sa faiblesse et à son découragement . La séquence se clôtsur un court solo tout en esquisses . L'imagerie flotte entre Genêt et les descentesde croix.
Le stade du marchandage est construit sur un tango synthétisant l'idée d'échange,prendre et donner . Chaque danseur développe d'abord ses propres petites mani-gances paranoïaques et tractations égoïstes avec l'idée de mort; un ensembleévoque ensuite les idées de pèlerinage, de prière collective et de mouvement cha-rismatique . Mais toutes ces tractations s'éteignent dans une danse macabre, faran-dole ou la peur de la mort prend le dessus et où les danseurs, entravés par lesmouvements des autres, se crispent de plus en plus.
Cette danse mène au stade de l'acceptation de la mort, à la fois par le malade etles proches . Ici, la mère dont le deuil est préparatoire et la libération des larmesdonnent lieu à un solo de la danseuse . Alors que se fait le deuil, les trois dan-seurs deviennent scribes, éxécuteurs testamentaires aux gestes de clercs.
Le septième stade, appelé décathéxis, revient à l'opposition initiale de l'ordre etdu chaos . La mort, ici, c'est l'ordre - celui des champs électro-magnétiques ducorps mort, mais aussi l'ordre politique mondial ou le nivellement artistique post-moderne . La discipline quasi militaire faisant notamment référence à certainscodes de la danse contemporaine imprègne toute la séquence . A contrario, la mu-sique annonce déjà l'épilogue : les "Rubayat" d 'Omar Khayyâm prônent une sortede désespoir positif qui accepte la mort tout en exaltant la vie . Ce désespoir moti-ve la rébellion d'un des quatre danseurs, qui échappe à la discipline et sort ducercle avant d'être recouvert par le tulle noir qui est descendu pendant cetteséquence.
L'épilogueUne attitude d'action face ô la mortPersistance du sexe face au discours puritainL'épilogue est un retour à la danse du ventre, pure, désespérée et joyeuse, quiconclut sur une attitude d'action face à la mort et sur la persistance du sexe faceau discours puritain .
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Notes biographiques
Thierry Smits est né en 1963 à Koersel en Belgique. II a suivi une formation dedanse classique et moderne et a collaboré avec différentes compagnies (dont lePlan K) . Sa première chorégraphie, "La grâce du tombeur", a jusqu'ici été représen-té à Bruxelles, Anvers, Budapest, Zagreb et Montpellier.
Drem Bruinsma est né en 1960 à Tilburg aux Pays-Bas. Il a étudié les arts, le sonet la musique électronique . Il a, aux titres d'ingénieur ou de musicien, collaboré àde nombreux enregistrements pour la radio, le film (Koen Theys), le spectacle(Marc Vanrunxt, "La grâce du tombeur") ou le disque (Steven Brown) . Un albumsolo, " Six reels of joy', paraîtra prochainement.
Nikolas Klau est né en 1964 à Hambourg . Autodidacte, il a collaboré au son ou àla musique de nombreux spectacles (dont "La grâce du tombeur"), films (avecPatrick de Geetere), concerts et disques (avec Steven Brown et Benjamin Lew).
Johan Heestermans est né en 1957 à Bruxelles . lauréat de l'institut d'art drama-tique d'Anvers, il a été acteur (Groupov, Marcel Delval), assistant de mise enscène pour l'opéra (Georges Lavaudant, Peter Strosser), metteur en scène ("Lijn9"-Klapstuk) et professeur au conservatoire de Louvain.
Antoine Pickels est né en 1963 à Bruxelles . Autodidacte, il a écrit et monté plu-sieurs spectacles (dont "La grâce du tombeur") . Il a fait les décors de la plupart deces spectacles ainsi que pour des défilés de mode, des films et des pièces dethéâtre.
Nadia AI Boukhari est né en 1970 à Bruxelles . Depuis deux ans, elle participeen tant que danseuse du ventre à un groupe de musique classique et de dansearabes, "Les djinns", qui se produit régulièrement en Belgique.
Francisco Rijken est née en 1968 à Castricum aux Pays-Bas . Elle a suivi une for-mation de danse classique et contemporaine à la Scapino dansacademied'Amsterdam . Elle a dansé dans "Dos Glas im Kopf wird vom Glas" de Jan Fabreet dans le "Benvenuto Cellini", chorégraphie de Franck Mc Conhell, produite parle Nederlandse Opera.
Lucius Romeo-Fromm est né en 1970 à Milwaukee aux Etats-Unis . Il a été formé àla North Carolina School of the Arts, au théâtre The Place à Londres et à l'écolenationale de ballet de Hongrie . Il a dansé des rôles de solistes dans des chorégra-phies de Balanchine et de Fokine, est apparu dans le film de Patrick de Geetere"Fly me to a star", a dansé dans des spectacles d'Eric Roeves à Anvers et, en col-laboration avec Terence Troy Steiner, a chorégraphié une pièce de danse pour lesconcerts de Steven Brown et Blaine Reininger.
Michael Sears est né en 1969 à Raleigh aux Etats-Unis . Il a été formé à la NorthCarolina School of Arts et a poursuivi sa formation à l'école de l'American Balletà New York .
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E R O S
DÉLÉTÈRE
Dont acte
Envisager à nouveau les lienséternels entre le sexe et la mort, à lalumière particulière de la pandémiecontemporaine. Revoir, avec ce sidacomme paramètre, les jeux dela séduction, les ivresses du sexe,la peur de la grande inconnue,les tergiversations de l'agonie.
Danser la maladie pour tous ceux quien sont morts, pour tous ceux qui enmeurent, pour tous ceux qui luttentencore . Avec, comme donnéesformelles, les transes de la danse duventre, tous les parfums de l'Arabie,toute l'esthétique orientale du plein.Car l ' esthétique du vide est passée etnous fatigue . Car les parfums del'Arabie, même quand on la foule aupied, sont plus capiteux que ceux dupostmodernisme. Car la danse duventre est une danse qui a du sens, etdes sens, comme la danse que nouscherchons. Y confronter notrelangage nous permet de nous relire.
Sous un ciel de dentelle, sur des tapisde Turquie, sur un air connu, tenterd'esquisser en mouvement l'indiciblenouveau rapport à nos plus grandstabous.
chorégraphie durée avec le soutien réservation
scénographiedramaturgiemise en scène
un argument deJohan Heestermans
musique originale
Nikolas Klau etDrem Bruinsmaautour duBoléro de Ravel
costumes
éclairages
Nina Shaw
Thierry Smits
Antoine Pickels
Nadine Lannaux
d'après
coproduction
Théâtrecontemporainde la danse
festivalde MontpellierDanse 91
coréalisation
CentreGeorges Pompidou
50'
A la SACD(Société des auteurset compositeursdramatiques) qui,pour ce spectacle, apris en charge lalocation des studiosdu Théâtrecontemporain de ladanse
du CommissariatGénéralaux RelationsInternationales
de la Communautéfrançaisede Belgique
remerciements
du Servicede la Musiqueet de la Dansedu Ministèrede la Cultureet des AffairesSociales
42 74 42 19
tarifs
65 F : Adhérentsdu CentreGeorges PompidouAbonnésdu Théâtrecontemporainde la danse
70F : - 25 ans,+ 60 ans etcollectivités
85F : Plein tarif
interprètes
Francisca Rijken
LuciusRomeo-Fromm
Michael Sears
entraînementdanse du ventre
Latifa Jarmin
Nadia Al Boukhari
programme
vendredi18 octobre 1991à 20h30
samedi19 octobreà 20h30
dimanche20 octobreà 16h
lundi21 octobreà 20h30
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Spectacles
Dominique BozoPrésident du Centre nationald'art et de cultureGeorges Pompidou
André LarquiéPrésident du Théâtre contemporainde la danse
Compagnie Thor
vous prientde leur faire le plaisir d'assisterà l'une des représentations de
Eros Délétère
chorégraphie : Thierry Smits
du 18 au 21 octobre 1991Grande salle/ ler sous-sol
Invitation valable pour deux personnes eà présenter au contrôle le jour de votre'choix.Les places ne sont pas numérotées,prière de confirmerau 42 77 12 33 poste 40 69avant le 17 octobre 1991
voir calendrier au verso
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Eros Délétère
vendredi 18 octobre 1991à 20h30
samedi 19 octobreà 20 h 30
dimanche 20 octobreà 16h
lundi 21 octobreà 20h30
Vidéodanse
Dead dreams of Monochrome Men . 60'
réalisation : David Hintonchorégraphie : DV8 Physical Theatre
samedi 19 octobre à 18h30
Petite salle/1er sous-sol
entrée libre dans la mesuredes places disponibles
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