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WORLD MUSIQUE Quelle discographie ? Conférences de François Bensignor - 2010 & 2015

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Discographie et Bibliographie de François Bensignor, journaliste spécialisé dans les musiques du monde. Ariam Ile-de-France

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Page 1: World Music - Discographie et Bibliographie

WORLD MUSIQUEQuelle discographie ?

Conférences de François Bensignor - 2010 & 2015

Page 2: World Music - Discographie et Bibliographie

LES GRANDES COLLECTIONS DE MUSIQUES TRADITIONNELLESAVANT LA WORLD MUSIC

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L E S C O L L EC T I O N S N É E S D E S I N ST I T U T I O N S

Dès l’après-guerre, dans les années 1950 et surtout 1960, deux phénomènes principaux

concourent à favoriser la diffusion des musiques d’ailleurs : les avancées technologiques

et la décolonisation.

L’année 1947 marque un progrès décisif dans la technologie de l’enregistrement et de la

reproduction sonore avec l’invention du microsillon par Peter Goldenmark, un ingénieur

travaillant pour CBS. En 1949 sont commercialisés les premiers disques 45 tours. En

1958 paraissent les premiers enregistrement en stéréophonie.

Dans les années 1960, le marché de la musique prend une dimension considérable,

stimulé par les progrès de la radio. Une véritable industrie de la musique se met en place,

alimentant les loisirs de masse. Dans ce domaine, les maisons de disques américaines et

anglaises commencent à développer une stratégie d’hégémonie culturelle, notamment

en Europe.

Au stade de ce courant de masse, les musiques du monde sont encore quasiment

inexistantes. En revanche, le grand mouvement de décolonisation qui anime les politiques

des puissances coloniales, peu après la sortie de la guerre, va favoriser l’intérêt porté

aux cultures des peuples colonisés.

Contrairement au pouvoir colonial français qui les considère juste comme une main

d’oeuvre à exploiter au meilleur marché, les tenants de la décolonisation s’intéressent à

leurs cultures, leurs langues, leurs organisations sociales, leurs moeurs, leurs rites, leurs

danses, leurs musiques. De ce courant de pensée naît le travail de grands collecteurs,

musicologues, ethnomusicologues.

Page 4: World Music - Discographie et Bibliographie

OCORA R AD I O F R AN C E

En 1960, Charles Duvelle, jeune musicien sortant du Conservatoire, est chargé de

faire une musique pour un film qui se passe en Afrique. Cherchant à se documenter,

il parvient rue Beaujon à Paris, dans les locaux de la Société de Radiodiffusion de la

France d’Outre-Mer (Sorafom), qui est un petit service du ministère de la France d’Outre

Mer, ex-ministère des Colonies devenu aujourd’hui le ministère de la Coopération.

Sorafom

Charles Duvelle raconte : « Les circonstances de la naissance de la Sorafom sont assez étranges. Jacques Soustelle [gouverneur général de l’Algérie en 1955-56] s’était inquiété de la puissance de Radio Le Caire qui arrosait toute l’Afrique francophone. Il aurait alors convoqué Pierre Schaeffer, polytechnicien ingénieur des télécommunications [mais aussi musicien], lui attribuant un budget afin de mettre au point le brouillage de Radio Le Caire. Après réflexion, Schaeffer propose d’utiliser ce budget non pas pour brouiller mais pour installer des radios en langues locales en mesure de détourner les populations africaines des émissions du Caire. Ainsi est née le service de la Radio de la France d’Outre-Mer, rapidement transformé en Sorafom, dirigée par Pierre Schaeffer. »

« Ce service avait pour vocation de créer des unités de radio en Afrique francophone, d’en réaliser les infrastructures et les locaux, d’envoyer de France le matériel technique. La formation des techniciens, hommes de programme et journalistes africains était assurée par le studio école de Maison Laffitte, dirigé à l’époque par André Clavé. À Paris, une unité fabriquait des programmes à partir d’enregistrements envoyés par les radios africaines et les leur fournissait en retour. »

« Schaeffer a été “limogé” quelques jours avant la chute du gouvernement Guy Mollet [en mai 1957], qui a fait nommer l’un des siens, le socialiste Robert Pontillon, à la tête de la Sorafom. Durant son mandat, la seule publication discographique financée par Pierre Schaeffer a été l’enregistrement de la cérémonie des obsèques de l’ethnologue Marcel Griaule chez les Dogons du Mali, réalisé par François Di Dio au début de l’année 1956, un double 25 cm envoyé seulement à quelques ministres et chefs d’États africains, que j’ai réédité en 33 cm vers 1967. »

Charles Duvelle découvre un trésor de témoignages sonores à la Sorafom. En 1961, il

obtient de créer une phonothèque d’archives historiques à la Sorafom. Elle constituera

l’amorce de la future phonothèque centrale de l’Office de coopération radiophonique

(Ocora), qui remplacera la Sorafom.

Ocora

Comme les enregistrements musicaux, qui provenaient des radios africaines, étaient

souvent de très mauvaise qualité, il propose d’en réaliser. Il profite alors de ses missions

de coopération auprès des phonothèques des radios africaines pour réaliser ses premiers

enregistrements de musiques traditionnelles. Les responsables locaux le guident vers

les musiques intéressantes. Et une copie de ses enregistrements est fournie à la radio

pour qu’elle les diffuse.

Les premiers disques de la collection paraissent en 1961 : Musiques Baoulé, Musiques de Haute-Volta, Musiques du Niger, aujourd’hui introuvables. Quand les activités de

Charles Duvelle s’étendent dans le cadre de l’Ocora, il s’entoure de collaborateurs :

Benoît Quersin pour le Nigeria, Bernard Mauguin pour la Turquie, Correa de Azevedo

pour le Brésil, Trân Van Khê pour l’Asie, etc. Il diversifie le catalogue, l’ouvre sur d’autres

continents et commence à publier des documents d’autres collecteurs, sans pour autant

cesser d’enregistrer pour son propre compte.

Après 1968, l’Ocora fusionne avec l’ORTF. Affecté au service des relations extérieures

de l’ORTF (l’équivalent de l’actuel RFI/RFO), Charles Duvelle s’occupe des programmes

musicaux radio et télévision. Mais la collection des disques Ocora reste sa “danseuse” et

il la fait prospérer. Après l’éclatement de l’ORTF en 1974, il quitte Radio France, afin de

se concentrer sur ses activités de pianiste et de compositeur de musiques de film. Dans

ce domaine, il s’intéresse beaucoup aux premiers synthétiseurs, assistant notamment

aux premiers essais du célèbre Prophet, conçu par la société Sequential Circuits en

1978, mais qui ne sera commercialisé dans sa version 5 qu’en 1984.

D I S C O G R A P H I E E N L I G N E - http://editions.radiofrance.fr/category/collections/ocora

Prophet

Lorsqu’il crée sa collection de disques en 1999, pour publier ses très nombreux

enregistrements de terrain restés inédits, il la baptise Prophet, clin d’oeil à cette

expérience.

Charles Duvelle signe les enregistrements et les photos des livrets de sa collection

Prophet. Ils nous projettent au milieu des scènes musicales sans jamais donner

l’impression de voyeurisme. Rien n’est plaqué. La perception de perspectives sonores

est dû aux prises de son, qui sont exécutées à la manière de films, avec un micro très

mobile, qui ménage des gros plans, puis des plans plus larges. « Ce que j’ai essayé

de faire avec cette collection, c’est de situer ces musiques traditionnelles dans leur

durée, ce qui me semble indispensable pour entrer dans leur vie même et restituer leurs

dimensions, » explique Charles Duvelle.

Page 5: World Music - Discographie et Bibliographie

UNESCO

C’est le chercheur et musicologue Alain Daniélou (1907-1994), grand spécialiste de

l’Inde que l’on nommait aussi Shiva Sharan, le protégé de Shiva, qui a créé la collection

en 1961. Consacrée aux musiques traditionnelles du monde, la collection Unesco

devait avant tout valoriser aux yeux des élites locales des musiques patrimoniales qui

disparaissaient au profit des arts occidentaux.

Après avoir vécu plus de 20 ans en Inde, où il enregistre la matière de sa première

anthologie de la musique classique indienne, il revient en Europe dans les années 1960

et y diffuse son savoir. Il fait découvrir à l’intelligentsia Ravi Shankar. Rappelons que

celui-ci enregistrera en 1966 l’un des disques précurseurs des musiques du monde : le

fameux West Meets East avec Yehudi Menuhin.

Voici ce que Alain Daniélou écrivait sur la musique indienne :

« La musique de l’Inde est une musique qui parle, qui élabore une idée, qui analyse une émotion. Elle se développe comme l’art oratoire et demande un entraînement spécial de la mémoire, car c’est mentalement que les sons, les mots musicaux successifs vont former une structure intelligible. »

Parmi les collecteurs inspirés qui ont travaillé pour la collection Unesco, l’ethnomusicologue

Simha Arom a apporté une contribution sans pareil à la connaissance de la richesse des

traditions musicales des peuples de l’Afrique centrale et de l’Ouest.

Il nous conduit au coeur de la forêt équatoriale, à la découverte des polyphonies des

Pygmées Aka de Centrafrique et Baka du Cameroun. Il révèle le pont qui lie la musique

des big bands de jazz aux traditions séculaires des orchestres de trompes de Centrafrique

(Polyphonie Banda).

D’autres chercheurs éminents, comme Hugo Zemp, ont fourni de très beaux enregistrements

pour cette collection. Directeur de recherche au CNRS, il a dirigé également la Collection

CNRS/Musée de l’Homme, regorgeant de trésors qui ne demandent qu’à être réédités.

Dans la Collection UNESCO ont été publiés 115 références jusqu’en 2003.

Parues en vinyle, puis rééditées en CD, notamment :

- une anthologie de la Musique Classique d’Inde du Nord

- une anthologie des musiques d’Orient

- une anthologie de la Musique africaine

Ces références ont d’abord été distribuées par la maison de disques Auvidis, puis par

Naïve.

Depuis la fin de la collaboration avec Naïve en 2005, l’UNESCO a établi, en 2009, un

nouveau partenariat avec Smithsonian Institution pour rendre accessible au public

plus de 100 volumes de la collection provenant de plus de 70 pays de tous les

continents. De nouveaux titres jamais publiés y sont téléchargeables.

D I S C O G R A P H I E E N L I G N E - http://www.folkways.si.edu/unesco

Page 6: World Music - Discographie et Bibliographie

CNRS /MU S É E D E L’ H O MMEComme l’écrit Etienne Bours : « En 1946, se créent les Éditions du Musée de l’Homme.

En 1953, le premier microsillon 33 tours voit le jour chez Boîte à Musique. Il s’agit

d’enregistrements de Gilbert Rouget en Afrique Occidentale. En 1967, se crée l’Unité de

Recherches du CNRS consacrée à l’ethnomusicologie et dont les activités s’exercent au

Musée de l’Homme. Fin des années 60, Vogue publie les enregistrements de la collection

du Musée de l’Homme.

En aparté, rappelons que le label des disques Vogue a été créé par Charles Delaunay,

fils de Sonia et Robert, pour publier les grands musiciens de jazz, notamment Django

Reinhardt, dont il était l’ami et producteur.

Dans les années 70, cette collaboration s’étant arrêtée, un nouveau partenariat est

décidé entre Le Chant du Monde, le CNRS et le Musée de l’Homme. Ce travail en commun

a duré des années et ne semble être en veilleuse que depuis peu. La série produite

ensemble est riche de plus de trente CD ou coffrets abondamment documentés. »

D I S C O G R A P H I E

Le site du Centre de Recherche en Ethnomusicologie (CREM), initié par des chercheurs du CNRS enseignant à l’Université Paris Ouest - Nanterre La Défense, présente les archives sonores du CNRS-Musée de l’Homme : http://crem-cnrs.fr/archives-sonores

ÉD I T I ONS L E C H ANT DU MONDEInstruments de musique du monde [Dournon, Geneviève & Schwarz, Jean] 1990 - CNR-

274675

Les Voix du monde (livre-disque, 3 CD) [Zemp, Hugo et autres] 1996 - CNR-3741010/12

Les Danses du monde (livre-disque, 2 CD) [Zemp, Hugo et autres] 1998 - CNR-5741106/07

A FR I Q U EBurkina Faso. La voix des Peuls [Loncke, Sandrine] 1997 - CNR-2740079

Côte d’ivoire. Sénoufo. Musiques des funérailles Fodonon [Lannoy, Michel de] 1994 - CNR-274838

Côte d’Ivoire. Musiques des Wé (Guéré) [Zemp, Hugo] 1998 - CNR-2741105

Ethiopie. Polyphonies des Dorzé [Lortat-Jacob, Bernard] 1994 - CNR-274646

Guinée. Musique des Malinké [Rouget, Gilbert] 1999 - CNR-2741112

Maroc. Musique berbère du Haut-Atlas et de l’anti-Atlas [Olsen, Miriam] 1994 - CNR-274991

République centrafricaine. Musique de xylophones [Dehoux, Vincent] 1992 - CNR-274932

République centrafricaine. Mus. des anciennes cours Bandia [Chemillier,Marc&Dampierre, Éric de] 1996 - CNR-2741009

Tchad. Musique du Tibesti [Brandily, Monique] 1990 - CNR-274722

AMÉR I QU EBolivie. Musique calendaire des vallées centrales [Martinez, Rosalia] 1992 - CNR-274938

Guyane. Wayampi de Guyane. Un visage sonore d’Amazonie [Beaudet, Jean-Michel] 1998 -CNR-2741102

AS I EAfghanistan. Chants des Pashai [Pitoëff, Pribislav] 1990 - CNR-274752

Azerbayjan. Musique traditionnelle [During, Jean] 1989 - CNR-274901

Bengale. Chants des “fous” [Luneau, Georges] 1990 - CNR-274715

Inde du Sud. Musiques rituelles et théâtre du Kerala [Pitoëff, Pribislav] 1990 - CNR-274910

Indonésie. Toraja. Funérailles et fêtes de fécondité [Rappoport, Dana] 1995 - CNR-2741004

Ladakh. Musique de monastère et de village [Helffer, Mireille] 1989 - CNR-274662

Népal/Inde. Bardes de l’Himalaya. Épopées et mus. de transe [Bernède, Franck] 1997 - CNR-2741080

Philippines. Musique des Hautes-Terres Palawan [Revel-Macdonald, N. et Maceda,Jose] 1992 -CNR-274865

Rajasthan. Flûtes du Rajasthan [Dournon, Geneviève] 1989 - CNR-274645

Vietnam. Musiques des Montagnards [Condominas;Hemmet;Pitoëff;Tran;Zemp] 1997 - CNR-2741085/86

EUR OP EAlbanie. Polyphonies vocales et instrumentales [Lortat-Jacob, Bernard] 1988 - CNR-274877

Géorgie. Polyphonies de Svanétie [Bolle-Zemp, Sylvie] 1994 - CNR-274990

Roumanie. Musique pour cordes de Transylvanie [Lortat-Jacob, Bernard] 1992 - CNR-274937

Roumanie. Polyphonie vocale des Aroumains [Lortat-Jacob, B. & Bouët, Jacques] 1990 -CNR-274803

Sardaigne. Polyphonies de Sardaigne [Lortat-Jacob, Bernard] 1992 - CNR-274760

Sardaigne. Polyphonie de la Semaine Sainte [Lortat-Jacob, Bernard] 1992 - CNR-274936

Suisse. Juuzli. Jodel du Muotatal. [Zemp, Hugo] 1990 - CNR-274716

OC É AN I EIles Salomon. Ensembles de flûtes de pan ‘Are ‘are (2 CD) [Zemp, Hugo] 1994 - CNR-274961/62

Iles Salomon. Musiques intimes et rituelles ‘Aré’ are [Zemp, Hugo] 1990 - CNR-274963

Iles Salomon.Polyphonies de Guadalcanal et Savo [Zemp, Hugo] 1990 - CNR-274663

Nouvelle-Calédonie. Chants kanaks.Cérémonies et berceuses [Beaudet, Jean-Michel] 1990 -CNR-274909

Page 7: World Music - Discographie et Bibliographie

I N É D I T, M A I S O N D E S C U LTUR ES DU MONDEEn 1974, Chérif Kahznadar fonde le premier Festival des Arts Traditionnels alors

qu’il dirige la Maison de la culture de Rennes. Jusqu’alors on désignait ces musiques

comme musiques populaires, musiques folkloriques, musiques ethniques. Personnalité

incontournable dans ce domaine, Chérif Kahznadar prend ensuite la direction de la

Maison des Cultures du Monde à Paris.

Avec sa compagne l’ethnomusicologue Françoise Grund, il va faire venir des musiciens

traditionnels de tous les horizons.

En 1985, ils initient le label Inédit. Puis en 1997 le premier Festival de l’Imaginaire.

Dans les années 2000, il met toute son énergie dans les programmes de l’Unesco pour la

Reconnaissance et la Sauvegarde du Patrimoine Immatériel. Il est l’une des personnalités

françaises — d’origine syrienne — qui a oeuvré activement en faveur de la ratification de

la Convention par la France.

Le fonds du catalogue Inédit présente une majorité d’enregistrements de concerts

produits par la Maison des Cultures du Monde. Plusieurs Anthologies particulièrement

intéressantes figurent au catalogue d’Inédit :

— Anthologie du Mugam d’Azerbaïdjan (5 CDs).

— Anthologie Al-Âla, musique andaluci-marocaine (9 coffrets de 6 ou 7 CDs).

— Anthologie d’Al-Melhûn (coffret 3 CDs).

— Anthologie du Malouf (7 CDs), Maroc, musique Gharnâti.

Anthologie Al-Âla

Au Maghreb, une dizaine d’écoles se partagent les mêmes textes poétiques arabes, qui

sont le fondement de la musique arabo-andalouse.

Celle-ci est constituée de noubas, suites vocales et instrumentales dont la durée complète

s’étend sur sept à neuf heures. Le musicien algérien Taoufik Bestandji explique que la

notion d’école implique « l’existence d’une filiation ou d’un maître, l’exercice de la nouba

et la revendication d’une tradition et d’une couleur locale. Les plus connues sont la Âla

et le Gharnâtî (“instrument” et “grenadin”) du Maroc, le Gharnâtî de Tlemçen en Algérie,

la Çanaa (“oeuvre élaborée”) d’Alger, le Malouf (“la composition”) de Constantine en

Algérie, de Tunisie et de Libye ».

À la fin des années 80, Mohamed Benaïssa alors ministre de la Culture du Maroc, lance la

publication de l’ensemble du répertoire Al-Âla, en concertation avec Chérif Khaznadar,

directeur de la Maison des cultures du monde.

De grands musicologues marocains sont réunis pour travailler avec cinq chefs

d’orchestres réputés afin de reconstituer l’ensemble des nûbâs du répertoire Al-Âla.

Dans chacune d’elles, certains airs populaires qu’on entend à la radio sont repris dans

les mariages et les cérémonies officielles. Mais jamais elles ne sont jouées dans leur

intégralité… Le travail d’enregistrement se poursuit sur cinq ans.

En 1992, l’intégralité des nûbâs, sous la forme d’un grand coffret regroupant 73 CDs pour

80 heures d’écoute et les livrets des poèmes en arabe, est publiée à mille exemplaires,

uniquement au Maroc. Coût de l’opération enregistrement et fabrication : 5 millions de

francs, financés par l’État marocain.

Le ministre fait aussi diffuser l’ensemble des nûbâs à la radio, en prenant soin de publier

les textes dans la presse et d’annoncer les retransmissions afin que tout un chacun

puisse réaliser sa copie pirate autorisée…

Pour le marché international, la Maison des cultures du monde publie un coffret par

nûbâ.

D I S C O G R A P H I E E N L I G N E - Site du label Inédit, Maison des Cultures du Monde

http://www.maisondesculturesdumonde.org/activites/label-inedit

Page 8: World Music - Discographie et Bibliographie

MUSIQUES DU MONDE EN EUROPE

Page 9: World Music - Discographie et Bibliographie

CONST I T U T I O N D ’ U N MARC HÉ

Les musiques du monde constituent aujourd’hui un marché identifié. Ce qui n’a pas

toujours été le cas. En effet, on n’a commencé à envisager un marché pour les musiques

du monde qu’au début des années 1990. Et il a fallu environ 10 ans pour voir ce marché

prendre la place qu’il occupe aujourd’hui.

L A T R ANS I T I O N D E S AN NÉ E S 1 9 60 -7 0

Le folk américain

Les préoccupations politiques et les prises de positions tiers-mondistes du premier

courant folk américain vont faire naître l’intérêt pour les traditions vivantes.

Blues, chants de travail, chants de luttes sont à l’honneur (notamment à travers la série

American Folk Blues festival, de 1962 à 1967).

Mouvement hippy

Quand déferle la vague hippie, la “politique de l’expérience” met en avant le voyage comme

initiation. Non seulement le voyage psychédélique intérieur vers la connaissance de soi,

mais le voyage terrestre à la découverte d’autres civilisations du monde. L’approche

naturaliste qui accompagne ce mouvement de pensée débouche sur la valorisation de

toute expression authentique des cultures originales des peuples. De leurs voyages vers

l’Orient, les hippies rapporteront une sorte de vénération pour les musiques indiennes,

indonésiennes, persanes… Mieux, ils ramèneront aussi des musiciens, des instruments,

des techniques et des enregistrements. Ross Daly en est un bon exemple. Musicien

d’origine irlandaise, il va s’initier aux musiques afghanes, indiennes, persanes, puis

trouver son véritable maître, Kostas Mountakis, en Crète, où il s’installe. Virtuose de

la lyra crétoise, il y monte son “école de musique traditionnelle” : musical Labyrinthe

workshop.

Le mouvement folk en France

Dans le prolongement de ces premières démarches, le grand courant folk des années

1970 s’efforce surtout de maintenir vivantes les traditions musicales orales de cultures

menacées.

Un important mouvement de collectage des musiques traditionnelles de terroirs

régionaux en France se met en place. Il va déboucher sur la création de labels spécialisés

sur les cultures régionales. Coop Breizh entièrement consacré aux musiques de Bretagne

en est resté l’un des principaux fleurons. Dans les années 1990, Silex a mené un travail

extrêmement intéressant autour des jeunes artistes issus des musiques traditionnelles

mais lancés dans une dynamique de création : Érik Marchand, Patrick Vaillant, Jean-

François Vrod, Valentin Clastrier, etc.

Les collections Modal de livres et de disques, éditées par de la Fédération des

associations de musiques et danses traditionnelles (FAMDT), ont produit une importante

documentation sur ce mouvement des Musiques traditionnelles et des Nouvelles

musiques traditionnelles. Les adhérents de la FAMDT ont largement contribué à

l’Anthologie France éditée chez Frémeaux, hautement recommandée. Malheureusement,

par manque de moyen (et de soutien), la FAMDT a du fermer son service d’édition et son

label de disques.

APPAR I T I ON D E L A WOR LD MUS I C DANS L E MARCHÉ

Pour comprendre comment va se constituer le marché des musiques du monde, il est

important de revenir sur la façon dont s’est établi le marché du disque dans le monde

occidental. Comment la stratégie commerciale des multinationales du disque, les majors,

a permis progressivement à la fois de le sectoriser et de le globaliser. Le marché du

disque s’est développé essentiellement entre les Etats-Unis et l’Angleterre. Et l’on peut

constater que vers le milieu des années 1970, le marché entre les 2 pays est quasiment

unifié dans le domaine du show business.

Mais ce n’est pas le cas avec les autres pays occidentaux et encore moins avec les pays du

Tiersmonde, notamment en Afrique comme nous le verrons. La stratégie des majors du

disque consiste à morceler les marchés par territoire. Des filiales de chacune d’entre elles

sont implantées dans chaque pays. Mais le champ de compétences de la filiale est limité

au territoire national sur lequel elle est implantée. Il n’y a pas de politique favorisant

les passerelles entre filiales. Chaque filiale nationale reporte au bureau des dirigeants

— le plus souvent aux Etats-Unis — qui donne ses ordres sur la commercialisation de

“blockbusters”, généralement anglais ou américains. Et chaque filiale a pour consigne de

réaliser les meilleurs résultats de ventes possibles sur ces produits privilégiés. C’est ainsi

que l’on fabrique des super stars et surtout des super profits pour les multinationales

et leurs dirigeants. Bien entendu, les auteurs, compositeurs, éditeurs et producteurs de

ce type de produits discographiques y trouvent aussi d’importants avantages financiers.

Page 10: World Music - Discographie et Bibliographie

Ainsi, chaque filiale applique les mêmes principes de marketing et de commercialisation

à ses propres productions nationales, qu’elle diffuse sur son territoire national et sur

les territoires sous son influence (les pays francophones pour les filiales françaises

par exemple). Ce qui constitue la force principale des majors, c’est qu’elle maîtrisent le

plus souvent toute la chaîne : l’édition musicale, la production des disques — certaines,

comme EMI, des années 1960 à 1980, possèdent d’ailleurs leurs propres studios

d’enregistrement —, la fabrication, la promotion et la distribution, qui est la clé du marché.

Leur force commerciale est telle, qu’elles possèdent un véritable pouvoir de prescription

sur la mise en place des disques dans les magasins. Même si la vente de disques a connu

une véritable descente aux enfers au cours des 10 dernières années, avec un recul qui

frise les 70%, la structure du marché a gardé en gros la même configuration jusqu’à

aujourd’hui.

C’est contre cette main mise envahissante des majors et des gros labels sur la mise

en place des disques dans les bacs des disquaires que réagissent en 1987 les labels

anglais de Musiques du Monde. Parce qu’ils ne parviennent pas à mettre en place

leurs productions dans les magasins de disques, ils décident de se réunir pour trouver

ensemble une solution. De leur réunion à Londres, va éclore le concept marketing de

World Music. Il s’agit simplement de créer un fonds commun, auquel chacun abonde,

pour lancer une grande campagne de promotion dans les magasins.

Sous l’étiquette World Music, un bac bien identifié présente les productions de l’ensemble

des labels participants. L’initiative a été lancée par Ben Mandelson, musicien anglais,

alors directeur artistique du label Globe Style, et qui sera ensuite l’un des grands

artisans du futur Womex. Et se sont rassemblés les labels Cooking Vinyl, Earthworks,

GlobeStyle, Oval, Rogue, Sterns, Triple Earth, Topic, Womad (qui deviendra Real World

l’année suivante) et World Circuit.

Plusieurs d’entre eux sont aujourd’hui en sommeil, toutefois leurs disques sont toujours

disponibles à la vente, comme Globe Style ou Earthworks. D’autres ont disparu depuis

ou ont été absorbés dans d’autres structures. Mais certains sont devenus les géants des

musiques du monde : World Circuit, Real World, Sterns pour les musiques africaines.

L E MARCHÉ DU D I S QU E EN A F R I Q U E : UN E X EMP L E F R APPANTDans les pays du Tiers-monde, et notamment d’Afrique, comme le Nigeria ou la Côte

d’Ivoire, le schéma est bien différent. Après les indépendances, dans les années 1960-

70, les artistes qui veulent enregistrer des disques ne disposent que de moyens de

production relativement réduits dans leurs pays. Les studios d’enregistrement sont assez

rares et peu équipés. Et à défaut de studios dédiés à la musique, les radios nationales

peuvent mettre leur matériel à la disposition des artistes. Certains d’entre eux, comme

Fela ou Ali Farka Touré, ont d’ailleurs travaillé pendant un temps à la radio nationale de

leurs pays respectifs (Nigeria et Mali).

Quand ils atteignent une certaine notoriété, les artistes vont en Europe pour réaliser leurs

productions, généralement dans l’ancien pays colonisateur. Ils y trouvent les studios, les

moyens de production et les savoir-faire appropriés. Beaucoup de maisons de disques

ont ainsi leur département spécialisé pour les productions destinées à l’Afrique.

Manu Dibango raconte bien dans son livre Trois Kilos de Café comment les albums sont

enregistrés à Paris et expédiés directement sur le marché africain, où les maisons de

disques ont soit des filiales, soit des partenaires commerciaux. Warner, EMI, Decca sont

implantés au Nigeria et dans certains pays francophones pour les deux derniers, ainsi

que des labels indépendants comme Fonior ou Sonodisc.

Mais à la suite du second choc pétrolier de 1979, la plupart des majors ferment leurs

filiales, qui fournissaient les marchés africains en disques vinyle. La demande des

publics n’étant plus satisfaite, les producteurs pirates prennent possession du marché,

profitant de l’apparition d’un nouveau support bon marché, la cassette audio.

Page 11: World Music - Discographie et Bibliographie

L E MARCHÉ F R ANÇA I S D E S MUS I QU E S DU MONDE EN 2 0 10

Le Disque

Données fournies par l’Observatoire de la Musique pour le 1er semestre 2009

Part de marché : 4,7% en volume et en valeur

Nombre de références = environ 25 300 = 10,5% de l’ensemble des CD audio

— 50% de ventes en volume depuis 2003

— 58% de ventes en valeur depuis 2003

[c’est seulement — 36% pour le jazz et — 16% pour le classique]

Plus de 60% des CD de Musiques du Monde sont produits par des labels indépendants :

une tendance toujours en hausse depuis 2003.

La base de données de l’Irma répertorie 178 labels produisant des MdM sur 1250

(l’Officiel 98 en repérait 70).

Le Spectacle

Données fournies par le Centre National des Variétés (CNV) pour l’année 2008

Nombre de représentations de Musiques du Monde :

- environ 2700 sur 34 000 recensées par le CNV

- environ 8% des représentations de Variétés

- environ 17, 45 M €

Festivals répertoriés par l’Irma

Sur 1600 répertoriés :

- environ 400 programment des Musiques du Monde (l’Officiel 98 en repérait 30) dont

près de 200 programment exclusivement des Musiques du Monde l’Officiel 98 en

repérait 12)

Producteurs de spectacles répertoriés par l’Irma

- Plus de 250 sur 1000 (l’Officiel 98 en repérait 80)

SY L L ART : P RO D U CT EU R A F R I C A I N É C L A I R ÉIbrahima Sylla, Sénégalais passionné de musique, est l’un des rares producteurs africains

qui ait su écouter et conseiller les artistes afin que leurs productions puissent être

comprises et appréciées de leur public naturel et du public international.

Étudiant en France, il collectionne les disques de musique cubaine. À partir de ses

collections, il commence à faire des compilations avec un autre passionné et c’est ainsi

qu’il prend goût à la fabrication de disques. À son retour au Sénégal en 1979, il décide

de faire de la production musicale.

Il produit quelques albums à Dakar, dont un d’Orchestra Baobab, puis s’installe à Paris,

où il fonde Syllart en 1981. Il produit un autre Baobab et son ami Ismaël Lô, puis

des artistes zaïrois (Bopol Mansiamina, Empire Bakuba, Quatre Étoiles, Nyboma),

capverdiens (Cabo Verde Show), béninois (Gnonas Pedro). En 1986, l’album de Salif

Keïta Soro, dont il a confié la réalisation à Jean-Philippe Rykiel et François Bréant, va

faire connaître l’artiste et le producteur dans le monde entier. Ibrahima Sylla explique

: « Soro m’a ouvert de nombreuses portes. J’ai commencé à produire intensément au

Mali. Il a permis la reconnaissance des musiques africaines par de grands noms comme

Carlos Santana, Miles Davis ou Quincy Jones. »

Syllart s’est attelé à valoriser et à faire connaître le patrimoine musical africain du XXe

siècle. Avec un important travail de réédition des trésors des fonds nationaux du Mali et

de la Guinée. Mais aussi en rassemblant des artistes autour de projets concepts, comme

Africando, afin de retrouver, au-delà des phénomènes de mode, la quintessence des

formes qui ont marqué les musiques africaines au siècle passé.

Syllart a licencié ses titres à de nombreux labels : Cantos, Stern’s, Discograph, etc. En

2010, alors qu’il se savait déjà condamné, Ibrahima Sylla publiait un coffret de 18

CD élaboré par ses soins pour le cinquantenaire des indépendances africaines, Africa,

50 Years of Music, 1960-2010. Ce producteur africain éclairé disparu le 30 décembre

2013, laissait ainsi un lègue magnifique pour les générations futures.

Page 12: World Music - Discographie et Bibliographie

QUELQUES DATES CLÉS POUR LES MUSIQUES DU MONDE

Années 1980 : Paris capitale de la Sono Mondiale

— Sono mondiale, un concept développé par Actuel dans le contexte de la victoire

des socialistes aux élections de 1981.

— Émergence des musiques africaines, jusqu’alors quasi inexistantes sur la scène

française.

— 1981/83 : premiers concerts de Fela en France

— 1983, Hervé Bourges, qui prend la présidence de TF1 — après avoir été porte-

parole du DG de l’Unesco en 1980, puis DG de RFI en 1981 — permet aux artistes

africains d’être diffusé en prime time sur la première chaîne de télévision

publique.

— 1983/85 : succès fulgurant du groupe Touré Kunda

— 1983 : la Marche des Beurs

— 15 juin 1985 : Fête de SOS Racisme à La Concorde. Un mois plus tard, c’est le

Live Aid au stade de Wembley en simultané avec Philadelphie.

— 1986 : Festival de raï de Bobigny, avec Cheb Khaled en super star inconnue

du public français. Sa K7 Raykoum s’est vendue à 3M d’exemplaires en Algérie.

— 1987 : année charnière avec le premier grand tube international pour un

artiste africain, Mory Kanté. L’Europe réagit d’abord à partir de la Hollande et le

succès de Yéké Yéké se propage à tous les pays puis à l’international.

— 1989 : La mobilisation contre l’Apartheid en Afrique du Sud grandit. La tournée

Franchement Zoulou fait découvrir le phénomène Johnny Clegg. En 1990, il

remplit 5 fois le Zénith de Paris, un mois après la libération de Nelson Mandela.

Années 1990 : Naissance des grands réseaux

L’événement qui aura le plus de retentissement pour l’avenir des musiques du

monde sera la chute du mur de Berlin en 1990.

• Berlin Independance Days

Ville enclavée pendant une trentaine d’années, Berlin développe une politique

délibérée d’ouverture à l’autre. Cristoph Borkowski dit “Akbar”, directeur du

Festival d’été de Berlin HeimatKlänge de 1988 à 2001, également fondateur du

label Piranha Records, va faire de Berlin le lieu de rencontre européen pour les

opérateurs des musiques du monde.

De 1991 à 1993, le festival HeimatKlänge accueille trois éditions successives des Berlin

Independance Days (BID), au sein desquelles les Worldwide Music Days sont des journées

consacrées aux musiques du monde. Dans ce contexte se développent deux grandes

initiatives de réseaux.

• World Music Charts Europe - http://www.wmce.de/

Un réseau de programmateurs radios de musiques du monde, qui va créer les World Music

Charts Europe, classement mensuel des meilleurs albums. En quelques années, le réseau

va couvrir quasiment tout l’espace européen, publiant un classement discographique

mensuel.

• EFWMF - http://www.efwmf.org/

L’European Forum of Worldwide Music Festivals (EFWMF), qui va progressivement réunir

près d’une trentaine de festivals européens de musiques du monde. À son initiative est

fondé le premier marché européen des musiques du monde : World Music Expo, Womex.

• Womex - http://www.womex.com

La première édition du Womex a lieu à Berlin en 1994, la seconde au sein du Parlement

européen de Bruxelles, qui l’accueille. Après une édition avortée à Copenhague en 1996, il

est accueilli à Marseille en 1997, puis à Stockholm en 1998. Il revient à Berlin en 1999 et

2000. Puis il reprend son itinérance : Rotterdam (2001), Essen (2002 & 2004), Newcastle

(2005), Séville (2003, 2006, 2007, 2008), Copenhague (2009, 2010, 2011), Thessalonique

(2012), Cardiff (2013), Saint-Jacques de Compostelle (2014 & 2016), Budapest (2015).

Aujourd’hui, le réseau s’étend au Brésil et en Australie.

• Zone Franche - http://www.zonefranche.com/

En France, le réseau des musiques du monde Zone Franche, créé en 1990, a contribué

à rassembler les opérateurs français et étrangers. Sa contribution dans le cadre des

rencontres professionnelles des éditions de 1993 et 1995 du Marché des Arts du Spectacle

Africain (Masa) a permis de fédérer les énergies des opérateurs francophones. Son Guide

répertoire Sans Visa, publié en 1991 et 1995 en collaboration avec l’Irma, a fourni une

information inédite, tout en facilitant la structuration des réseaux de musiques du monde,

notamment dans les pays africains.

• Babel Med Music - http://www.babelmedmusic.com/

Depuis 2005, Babel Med Music, le Forum des musiques du monde offre une plateforme

de rencontre chaque printemps à Marseille, où convergent des artistes et des opérateurs

du monde entier.

Page 13: World Music - Discographie et Bibliographie

PARCOURS D’ÉCOUTE

Page 14: World Music - Discographie et Bibliographie
Page 15: World Music - Discographie et Bibliographie

PAC I F I Q U E

Hawaï

Kalama’s Quartet, Hawaiian Music

– Honolulu – Hollywood – Nashville

1927-1944, Frémeaux & Associés

Nouvelle Calédonie

Wetr, Nouvelle-Calédonie : Chants

Kanak de Lifou, Buda Records

Hawaï

Kekuhi Kanahele, Ancestral Songs,

Oceania Records

Nouvelle Calédonie

Dick & Hnatr, Live au New

Morning, Mangrove

Polynésie Française

Marie Mariteragi, Écho des Iles

Tuamotu et de Bora Bora, Manuiti

Nouvelle Zélande

Te Runga Rawa, Chants Maoris,

Playa Sound

Polynésie Française

Heikura Nui, Ancestral Songs,

Oceania Records

Iles Salomon

Wasi Ka Nanara Pan Pippers, Iles

Salomon, Mangrove

Fidji

Black Rose, Rosiloa Hits and

remixes, Mangrove

Papouasie Nouvelle Guinée

Pinolasa Bamboo Band, Ancestral

Songs, Oceania Records

Papouasie Nouvelle Guinée Telek, Serious Tam, Real World

Australie Australia, Musique Aborigène, Unesco Collection

Australie

Yothu Yindi, Freedom, Mushroom Records

Page 16: World Music - Discographie et Bibliographie
Page 17: World Music - Discographie et Bibliographie

Philippines

Fingguy Flang & Luming Tuan,

Philippines : Musique de Luth en Pays

T’Boli, Buda Records

Birmanie

Orchestre Hsaing Waing, Myanmar :

la Harpe Birmane, Unesco Collection

Philippines Ledungan Simfal, Utom :

Simmoning the Spirit, Rykodisc

Laos - Orgue à bouche khène,

Musiques du Laos Tradition des Khmou’, Oï, Brao, Lao, Phou-noï, Kui, Lolo, Akha, Hmong et Lantene - Inédit Maison des Cultures du Monde

Malaisie

Michael Arang Jalong & Salomon

Gau, Kenyah Sampe Music, AP

Chine Liu Fang, Le Son de Soie, Accords Croisés

Bali

Gamelan Selonding, Anthologie des

Musiques de Bali Vol.3 Musiques

Rituelles, Buda Records

Chine

Wu Suhua, Chine : L’art de la Vièle

Erhu, Auvidis

Vietnam

Huong Thanh, Musique du Caï

Luong, Ocora Radio France

Corée

Lee Jae-Hwa, Corée : L’art du Sanjo

de Geomungo, Inédit Maison des Cultures du Monde

Corée

Singing Gayageum of Kim Ilryun,

Korean Traditional Music, YBM

Japon

Ensemble Hijiri Kaï, Japon : Musique

citadine de l’ère Edo, Ocora Radio France

Japon

Oedo Sukeroku Taiko, Les

Tambours de Tokyo en concert,

Playa Sound

E X TR ÊME - O R I EN T

Tibet

Yamantaka Trochu rite of

Khampagar Monastery, The

Diamond Path : Rituals of Tibetan

Buddhism, Shanachie

Chine, Xinjiang

The Uyghur Musicians From

Xinjiang, Music from the Oasis

Towns of Central Asia, Globe Style

Page 18: World Music - Discographie et Bibliographie
Page 19: World Music - Discographie et Bibliographie

Inde

Lata Mangeshkar, Classic Titles,

Cantos

Iran

R. & R. Zangeshahi, F. Sajedi & A.

Surizehi, Baloutchistan : la tradition

instrumentale – Sorud - Benju -Doneli,

Ocora Radio France

Iran

Sharam Nazeri et l’Ensemble

Dastan, Long Distance

Inde

Hariprasad Chaurasia et l’Art de

l’Improvisation, Henri Tournier :

Musique de l’Inde du Nord, Accords Croisés

Irak

Munir Bachir, Irak : Maître du luth

Pakistan Nusrat Fateh Ali Khan, En concert à

Paris Vol.3-4-5, Ocora Radio France

Turquie

Ismail Dede Efendi, Huzzam Mevlevi

Ayin-i Serifi, Cemre Muzik

Arménie

Djivan Gasparyan, The Soul of

Armenia, Network Medien

Afghanistan

Mahwash, Radio Kaboul, Accords Croisés

Ouzbekistan

Alim Qasimov, Love’s Deep Ocean,

Network Medien

Azerbaïdjan

Monâjât Yultchieva, Ouzbekistan,

Ocora Radio France

Kazakhstan

Aygul Ulkenbaeva, Edil Huseinov,

The Silk Road : A Musical Caravan,

Smithsonian Folkways Recordings

Inde

Ravi Shankar, India’s Master

Musician, Angel Records

I N D E E T O R I EN T

Page 20: World Music - Discographie et Bibliographie

BIBLIOGRAPHIE

Page 21: World Music - Discographie et Bibliographie

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Conception éditoriale : François Bensignor

Extraits de cartes publiées avec l’aimable autorisation de Zebrock

Illustration et graphisme des cartes : Anaïs Bellot

Graphisme : Ariam Ile-de-France

www.ariam-idf.com