vêtements, toilette et parure á l'époque gallo-romaine

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VÊTEMENTS, TOILETTE ET PARURE Á L'ÉPOQUE GALLO-ROMAINE Tiphaine AUCLAIR Pascale LAURENT Saint-Moré - Arcy-sur-Cure Camp de Cora Site d'Alésia cl. F. Lechenet © Alésia Musée de l'Avallonnais cl. G. Deroude © Musée de l'Avallonnais Musée du Châtillonnais cl. J.-C. Liger © Musée du Châtillonnais Site d'Escolives-Sainte-Camille cl. J.-C. Liger Musées de Sens cl. J.-P. Élie © Musées de Sens Site des Fontaines Salées cl. commune de Saint-Père Musée d'Art et d'Histoire d'Auxerre cl. P. Amourette © Musées d'Auxerre

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VÊTEMENTS, TOILETTE ET PARUREÁ L'ÉPOQUE GALLO-ROMAINE

Tiphaine AUCLAIRPascale LAURENT

Saint-Moré - Arcy-sur-CureCamp de Cora

Site d'Alésiacl. F. Lechenet © Alésia

Musée de l'Avallonnaiscl. G. Deroude © Musée de l'Avallonnais

Musée du Châtillonnaiscl. J.-C. Liger © Musée du Châtillonnais

Site d'Escolives-Sainte-Camillecl. J.-C. Liger

Musées de Senscl. J.-P. Élie © Musées de Sens

Site des Fontaines Saléescl. commune de Saint-Père

Musée d'Art et d'Histoire d'Auxerre

cl. P. Amourette © Musées d'Auxerre

TOILETTE, VÊTEMENTS, PARURE CHEZ LES GALLO-ROMAINS

FICHE ENSEIGNANTIntroduction p. 1

TOILETTE Les thermes p. 2La toilette du matin p. 3La coiffure p. 3Le rasage p. 5Le maquillage et le parfum p. 5

VÊTEMENTS La fabrication des vêtements p. 7Les matières premières p. 7La teinture p. 8 Le filage p. 8Le tissage p. 9La finition p. 9La confection p. 9Les différents vêtementsLa tunique p. 10Ceinture et bretelles p. 10Les braies p. 11Les manteaux p. 11La toge p. 11Les accessoires p. 11Les chaussures p. 12

PARURE p. 14

Légendes des illustrations p. 16 Objets à manipuler p. 28

POUR EN SAVOIR PLUS p. 29

ANNEXESLe drapé de la toge

FICHE ACTIVITÉVêtements et bijoux p. IUn bijou gallo-romain p. II

TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE CHEZ LES GALLO-ROMAINS

C’est principalement l’archéologie qui nous fournit des renseignements sur la toilette, lesvêtements et la parure des Gaulois, puis des Gallo-romains. Nous possédons très peu detextes sur ce sujet. De plus, ils sont l’œuvre d’auteurs grecs (comme Diodore de Sicile,Ier siècle av. J.-C.) ou romains. Ces textes nous apprennent notamment que les Gauloisutilisaient le savon et se souciaient de leur apparence. Pour la période gallo-romaine, lepoète Ausone, vivant dans la région de Bordeaux, nous donne des renseignements sur lavie quotidienne, au IVe siècle.Les Gallo-romains ont rapidement adopté pour leur hygiène l’une des constructionscaractéristiques des Grecs et des Romains : les thermes. Certains textes latins,notamment de Vitruve (Ier siècle av. J.-C.), Martial ou Sénèque (Ier siècle), nousinstruisent sur l’architecture des thermes romains autant que sur les coutumes en usageà l’intérieur de ceux-ci.Les sculptures, peintures ou mosaïques complètent ce que nous savons par les textes oules découvertes archéologiques. Les représentations figurées et les textes sont lesprincipales sources de nos connaissances du vêtement. On sait ainsi grâce aux textesque certains vêtements gaulois étaient réputés dans le monde romain.La parure est quant à elle connue par l’archéologie, les textes antiques autant que par l’iconographie :elle est un sujet de préoccupation depuis longtemps !

Le poète romain Ovide (Ier siècle av. J.-C.-Ier siècle ap. J.-C.) consacre tout un livre,L’art d’aimer, à ces sujets, en donnant des conseils aux jeunes gens qui veulent séduire.Il est également l’auteur d’un livre sur le maquillage, Les Fards. Pline l’Ancien (Ier siècleav. J.-C.) décrit également la fabrication des parfums dans le livre XIII de son HistoireNaturelle. Le poète Juvénal (Ier siècle) parle quant à lui de la vie quotidienne dans laplupart de ses Satires.

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

TOILETTE

L’hygiène tenait une place importante chezles Gallo-romains. Dès le Ier siècle, lesRomains ont introduit leur architecture enGaule. Les thermes ont ainsi fait leurapparition dans les villes, grandes oupetites, et dans les villae de moyenne ougrande taille.

Les thermesCes bains, qu’ils aient été publics ou privés,étaient conçus selon un même modèle. Ilsétaient fréquentés non seulement pour selaver, mais aussi pour se distraire ou secultiver. Les thermes étaient des endroitsprivilégiés pour se rencontrer et parler.Dans les thermes publics, une palestrepermettait de faire du sport (lutte, jeuxde balle, etc.) avant le bain. On pouvaitaussi y écouter de la musique, des lecturespubliques ou se faire masser. Certains soinsdu corps pouvaient être prodigués, en sefaisant enduire d’huiles ou d’onguents parexemple. On peut voir une partie desthermes publics de Sens dans le Musée, quia été construit ensuite.Les bains publics étaient accessibles à tous.Toutefois, les services annexes à latoilette étant payants, les catégoriessociales les plus modestes devaientrarement en profiter.Seuls les domaines ruraux de moyenne etgrande taille ou les maisons urbaines lesplus riches comportaient des bains privés.Le circuit emprunté pour se laver était lemême pour tous. Les Gallo-romains sefaisaient d’abord transpirer dans l’étuve(laconicum ou sudatorium). Un strigile enbois ou en métal leur permettait ensuite dese gratter la peau pour enlever la sueur etla saleté. Le savon, bien que déjà utilisé parles Gaulois, n’est devenu courant qu’à partirdu IVe siècle. Ensuite, ils se rinçaient dans le bain chaud(caldarium), le bain tiède (tepidarium) pourfinir dans le bain froid (frigidarium).

Villa : exploitation agricole composée de bâtimentscomprenant un secteur d’habitation (pars urbana) etun secteur d’exploitation (pars rustica), ainsi qu’unterritoire.

1 - Thermes des Fontaines Salées à Saint-Père

Palestre : partie du gymnase grec ou des thermesromains où se pratiquaient les exercices physiques.

2 - Boîte à onguentSaint-Père

3 : Vases à huileMusée Alésia

4 - Plan des thermes d’Escolives

5 – StrigileMusée du Châtillonnais

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

Les enfants les plus jeunes fréquentaientles bains en même temps que les femmes.

La toilette du matinToutefois, si les thermes étaientfréquentés par une majorité en milieuurbain, il en allait sans doute autrementdans les campagnes. Dans les petitesfermes et pour les ouvriers et serviteurstravaillant dans les villae, une toiletterapide dans un seau ou un autre récipientdevait constituer le quotidien.Cette toilette rapide, avec une éponge,était également celle du matin, pour tous,avant l’éventuelle fréquentation des bains.Pour le reste de la toilette, les Gallo-romains utilisaient des objets qui existentencore aujourd’hui comme les miroirs ou lespinces à épiler. Des petits nécessaires detoilette en bronze, parfois découverts lorsde fouilles (comme à Alésia), comprenaientpince à épiler, spatule et cure-dents oucure-oreilles.Le peigne était un accessoire quotidien,utilisé par tous. Il servait non seulement àse coiffer mais aussi à l’élimination despoux, qui étaient fréquents à cette époque.La plupart des peignes retrouvés sontdoubles, avec un côté comportant des dentsfines et très serrées et un second côté,plus large, servant à se coiffer.Un dentifrice était parfois utilisé. Sonmode de fabrication variait. On pouvaitutiliser de la cendre de rat avec du miel etde la racine de fenouil ou de l’urine dejeune garçon mêlée à de la pierre poncepilée. Les deux s’appliquaient avec lesdoigts, la brosse à dents n’existant pas.

La coiffureLes coiffures tant masculines queféminines étaient variées. Si les hommessuivaient la mode romaine, les cheveuxétaient portés très courts. En revanche, lamode gauloise permettait de porter descheveux un peu plus longs, ce qui a perduréaprès la conquête.

SÉNÈQUE, Lettre à Lucilius, 86,12« On se lavait chaque jour les bras et les jambes,… on ne prenait un bain complet que les jours demarché. »

AUSONE, Ephém., II, 1-5« Esclave, allons, debout, et donne-moi messouliers et mon vêtement de lin. Apporte-moi tousles habi ts préparés par toi, car je sors. Donne-moide l’eau courante, que je me lave les mains, labouche et les yeux … »

6 - Pince à épiler 7 - Miroir en bronzeMusée du Châtillonnais Musées de Sens

8 - Vénus à sa toiletteEscolives-Ste-Camille

9 - Nécessaire à toiletteMusée Alésia

10 - Peigne en os 11 - Peigne en buis

Escolives-Ste-Camille Escolives-Ste-Camille

12 - Peigne en os triangulaireMusées de Sens

13 - Femme à sa toilette Musées de Sens

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

Les femmes portaient les cheveux longs etdevaient avoir des coiffures encore plusdiversifiées, comme le montrent lesnombreuses statuettes en terre cuiteblanche découvertes lors des fouillesarchéologiques. Les épingles à cheveux, en osou en métal, font également partie desobjets courants mis au jour sur les sitesgallo-romains. Ces épingles devaient servirpour la partie visible des coiffures. La partieinterne des coiffures les plus sophistiquéesdevait tenir grâce à une multitude d’épingles,probablement en bois, dont nous n’avons pasde traces archéologiques. Il existait aussides perruques ou des nattes postiches.On sait aussi que les Gaulois et les Germainsse décoloraient parfois les cheveux.Certaines Romaines adoptaient également lateinture, pour masquer les cheveux blancs.Les Gallo-romaines n’ont pas manquéd’utiliser, elles aussi, la teinture.Les coiffures étaient plus ou moinscompliquées selon le statut social desfemmes. La coiffure de la plupart desfemmes de milieu modeste ou de classemoyenne était simple. Souvent, les cheveuxétaient ramenés en arrière, séparés en deuxpar une raie au milieu et réunis sur le cou enchignon ou en rouleau. Les cheveux pouvaientaussi être nattés. Dans les classes socialesélevées, les coiffures féminines imitaientcelles de la cour impériale romaine. Commeaujourd’hui, les coiffures variaient doncselon des modes, souvent lancées par la courimpériale. En raison de la distance, les modesromaines et celles des provinciales étaient,en général, décalées chronologiquement. Les enfants suivaient les modes des adultes.Toutefois, si les petites filles portaient lescheveux longs, leurs coiffures étaient plussimples que celles des femmes. Quant auxcheveux des garçons, ils pouvaient être longsdans leur petite enfance, comme nous lemontre une stèle funéraire conservée aumusée de funéraire conservée au musée deBourges. Plus tard, ils pouvaient porter lescheveux courts ou mi-longs.

14 - Coiffure de JunonEscolives-Ste-Camille

15 et 16 - Détails d’épingles à cheveux (pomme de pin et

buste de femme)Musée du Châtillonnais et Escolives-Ste-Camille

17 - Épingles à cheveux en bronzeEscolives-Ste-Camille

18 et 19 - Épingles à cheveux et détail d’une épingle àcheveux (coq)

Musée de l’AvallonnaisDIODORE DE SICILE, V, 28, 1-2 « Les Gaulois ont … les cheveux blonds par nature :mais ils s’appliquent à accroître artificiellement lecaractère spécifique de leur couleur naturelle : selavant sans cesse les cheveux avec un lait de chaux… »

OVIDE, L’art d’aimer, III, 163-164« La femme, [elle], teint ses cheveux blancs aux

herbes de Germanie. »

20 et 21 - Coiffures de femmeMusées d’Auxerre et

Musée Alésia

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

Le rasageLes hommes portaient le plus souvent lamoustache et la barbe. Certains restaientglabres. Comme pour les coiffures, ilexistait des modes évoluant avec lessiècles. Les représentations d’hommesbarbus sont toutefois plus nombreuses quecelles d’hommes rasés, surtout dans le nordde la Gaule. Les découvertes de rasoirs enmétal sont peu nombreuses, en raison deleur fragilité. La barbe était égalisée avecdes petites forces en fer, l’équivalent denos ciseaux.Les Romains, quant à eux, se rasaient plusvolontiers. Le premier rasage n’intervenaitpas avant l’âge de dix-sept ans.

Le maquillage et le parfumEn plus de la toilette, les Gallo-romaines lesplus riches se maquillaient et separfumaient. La mode était d’avoir le teinttrès pâle, voire blanc. On obtenait cettecouleur avec l’application de craie oud’onguents. Le produit le plus efficace étaitla céruse, oxyde de plomb préparé en pâteet appliqué sur le visage pour lui donner uneblancheur parfaite. On se fardait ensuitede manière très criarde. Les lèvres étaientpeintes en rouge avec du vermillon, lessourcils noircis et les paupières fardées dedifférentes couleurs. On pouvait choisirpar exemple le jaune, avec une teinture àbase de safran.Les parfums étaient en général coûteux, les

plus chers venant d’Asie (Inde, Ceylan) oud’Arabie. Seule une infime partie des femmes

pouvait s’en procurer. Il existait égalementdes parfums plus accessibles, préparés à basede plantes plus courantes, comme l’iris, la

marjolaine ou la citronnelle et enfin, desparfums bon marché.

La maîtrise de la fabrication des parfums,fards et onguents allait de pair avec laconnaissance des propriétés médicinalesdes plantes dont ils étaient issus.

22 - Coiffure de femmeMusée du Châtillonnais

23 - Coiffure de petit garçonMusées d’Auxerre

24 - Homme barbuMusée Alésia

25 – RasoirSaint-Moré

JUVÉNAL, Satire, I, 25-26« … sous le rasoir duquel crissait ma barbe drue dejeune homme… »

26 - ForcesEscolives-Ste-Camille

PLINE L’ANCIEN, Hist. nat., XXX, XLIII-4 « Les escargots petits séchés au soleil sur destuiles puis pulvérisés et mêlés à la bouillie de fèveforment un cosmétique excellent qui blanchit etadoucit la peau … »

Oxyde : corps résultant de la combinaison del’oxygène avec un autre élément. À noter dans ce casque l’oxyde de plomb est toxique.Vermillon : rouge de cinabre obtenu à partir demercure.

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

27 - Pince à épiler, spatule et palette à fardMusée du Châtillonnais

28 - Cuiller à fardMusée Alésia

29 - Pyxide (boîte à fard)Escolives-Ste-Camille

30 – Couvercle de brûle parfumSaint-Père

31 - Fiole à parfumMusées d’Auxerre

32 - Vase à parfum en forme de tonneauMusée Alésia

33 - Vases à parfumMusée du Châtillonnais

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

VÊTEMENTSLa fabrication des vêtementsAvant la conquête, les étoffes gauloisesétaient déjà réputées. Cette spécificité acontinué à se développer et la Gaule estainsi devenue le principal fournisseur detissu de l’Empire. Différentes villes ducentre et du nord des Gaules étaientparticulièrement connues pour la confectionde draps, de manteaux, de capuchons. Lesfabricants spécialisés dans ce domaineétaient surtout installés en Gaule Belgique.Ailleurs, il existait également de nombreuxartisans, à la production moins importanteet diffusée surtout à l’échelon local. Lafabrication de tissu dans un cadre privéétait rare, sauf dans les grandes villae.

Les matières premièresLe tissu était fabriqué principalement àpartir de fibres d’origine végétale (lin etchanvre) ou d’origine animale (laine demouton et poils de chèvre pour les pluscourantes). D’autres fibres végétalespouvaient être utilisées : ortie, guimauve ouécorce d’arbre, mais il s’agissait plus defabrication de cordages et de nattes quede vêtements. Les poils de lièvre, deblaireau, de castor étaient coûteux et, dece fait, moins usités. Le crin de chevalservait à renforcer certains fils pour lafabrication de sacs ou de ceintures. Sur lescôtes méditerranéennes, on utilisaitégalement le byssus, mais il est fortprobable qu’en Gaule du nord, cette fibreait été très rare, voire absente, et d’unprix très élevé. Le tissu de soie n’a étéutilisé qu’à la fin de l’époque gallo-romaineet était un produit coûteux et peu commun,car importé. En revanche, des tracesarchéologiques montrent que le fil de soieétait utilisé dès le Premier Âge du Fer.On pouvait aussi utiliser directement lecuir de certains animaux.

34 - Marchand de tissusMusées de Sens

Byssus : faisceau de fibres permettant à certainsmollusques bivalves de s’accrocher aux rochers.

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

Pour récupérer les fibres végétales, lestiges des plantes étaient écorcées et lesfibres internes séparées les unes desautres. Cette opération, le rouissage,consistait à laisser les plantes pourrir dansl’eau (dans une mare par exemple), pendantplusieurs semaines pour que les fibres sedissocient.Quant à la laine, ou les poils, on les coupaità l’aide de forces à tondre en fer.Les fibres étaient ensuite lavées etcardées, afin de bien les nettoyer, lesdémêler et les trier.

La teintureEn règle générale, les fibres étaientteintées avant le filage. Les Gallo-romainspréféraient d’ailleurs la laine blanche, carelle se teignait plus facilement.Les différents textiles étaient teints àpartir des tannins des feuilles, racines ouécorces extraits de diverses plantes.Ces dernières permettaient d’obtenir unetrès vaste palette de teintes naturelles,allant de l’écru au noir. Par exemple,l’airelle (rouge au violet), le brou de noix(brun, ocre jaune, rouge), le nerprun (bleu,vert ou jaune), le jus de mûre ou de raisin(violet). Les teintures d’origine animaleétaient en revanche très rares en Gaule.

Le filageAprès ces différentes préparations, lesfibres étaient filées grâce à une quenouilleet un fuseau. Ce dernier était composé d’unaxe et d’une fusaïole. Les fusaïoles sontfréquemment retrouvées aujourd’hui lorsdes fouilles, contrairement à l’axe desfuseaux. Ces derniers étaient souvent enbois, parfois en os, comme l’exemplaireretrouvé à Alésia. Les fusaïoles étaient enpierre, en terre cuite, en os, en bois decerf ou en plomb. La quenouille accueillaitl’écheveau de fibres. La fileuse, car cettetâche était dévolue aux femmes, étirait unfil et l’entourait autour du fuseau.

35 - Forces à tondreMusée du Châtillonnais

36 - Peigne à carderMusée du Châtillonnais

Ovide, L’art d’aimer, III, 179-182« Celle-là [la robe] reproduisait le safran […], une autre les

myrtes de Paphos, une troisième l’améthyste violette ou les

roses pâlissantes ou la grue de Thrace. »

37 - Femme tenant une quenouille

Musée Archéologique de Dijon

38 - Fusaïole 39 - FuseauxMusées d’Auxerre Musée Alésia

La fusaïole servait à maintenir le fuseau à laverticale et à le faire tourner régulièrement sur lui-même pour tordre les fibres et obtenir le fil.

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

Le tissageEnfin, les tissus étaient réalisés à l’aide d’unmétier à tisser et d’une navette. Le métier à tisserétait en bois. Les fils verticaux étaient suspenduset tirés par des pesons. Les fils horizontaux étaientensuite passés et le tissu réalisé, avec l’aide de lanavette.

La finition

Une fois le tissu préparé, plusieurs étapespermettaient de le finir. Le foulagepermettait d’assouplir et de blanchir lestissus. Les foulons marchaient sur lesdraps, plongés dans un mélange d’urine etd’argile.Ces draps étaient ensuite rincés et séchés. Aprèscela, les poils restés à la surface des tissus en laineétaient peignés afin de les démêler. Le tondageintervenait ensuite à l’aide de grandes forces puisles draps étaient coupés.

La confection

Le tailleur coupait ensuite le tissu pour donnerforme aux vêtements. C’était également lui qui lescousait avec des aiguilles en os ou en métal.

On utilisait également le feutre, une étoffe nontissée, faite à partir de poils d’animaux collésentre eux. Les chapeaux, bonnets, manteaux ousemelles intérieures de chaussure pouvaient êtreen feutre.

Une fois le vêtement préparé, le tailleur pouvaitajouter des bandes de tissu d’autres couleurs, desbroderies, de la fourrure ou même des galons d’or.Ces derniers ne se trouvaient toutefois que sur lesvêtements féminins des classes les plus aisées.

40 – Restitution d’un métier à tisser

41 – NavetteEscolives-Ste-Camille

Peson : poids en terre cuite surtout, mais aussi enpierre pour certains.

42 – FoulonMusées de Sens

Tondage : action de couper à ras la laine ou les poilsd’un animal ou les poils d’une étoffe.

43 – TondeurMusées de Sens

44 - Aiguilles en osSaint-Père

45 – Détail d’une aiguille en osMusée du Châtillonnais

46 - Aiguille en bronzeEscolives-Sainte-Camille

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

Les différents vêtementsNous connaissons ces vêtementsprincipalement par les représentationssculptées ou peintes. Toutefois, deuxdécouvertes exceptionnelles nous ont livrédes vêtements conservés. Il s’agit de ceuxd’une jeune femme, mis au jour dans unetombe aux Martres-de-Veyre. Une tuniqued’enfant d’environ six ans a été trouvée,dans une tombe également, à Bourges.

La tunique

Le vêtement de base était la tunique(tunica), portée courte pour les hommes,longue chez les femmes (stola). La tuniquedes hommes gallo-romains était plus longueque celle des Romains. Elle se portait sousle genou, voire à mi-mollet. Pour les enfants, la tunique était égalementplus courte pour les garçons que pour lesfilles. Le bord de certaines tuniques étaitorné de pompons ou de fourrure, comme lefigure une stèle funéraire conservée aumusée de Poitiers. Plusieurs tuniquespouvaient être enfilées les unes par dessusles autres. Par exemple, une tunique plusfine pouvait être utilisée en tant quevêtement de corps.Ceinture et bretelles

Une ceinture permettait d’ajuster latunique et de la faire blouser. Cesceintures, en cuir, en corde ou en tissu,sont rarement conservées. Nous n’enretrouvons souvent que les bouclesmétalliques.Certains enfants gallo-romains portaientdes « bretelles » au-dessus de leur tunique.Il s’agissait de deux lanières passant surles épaules. Elles venaient s’accrocher à unetroisième lanière faisant le tour de la taille,comme une ceinture. Les trois élémentsétaient maintenus ensemble par un disque,probablement en bois de cerf ou en métal.Malgré plusieurs représentations de cesystème, nous en comprenons mal sonutilisation.

47 - Robe, bas et chaussons en laineMusée de Clermont-Ferrand

48 - Une mère et ses deux enfantsMusées de Sens

49 - Enfant vêtu d’une tunique et d’un cucullusMusée du Châtillonnais

Blouser : avoir de l’ampleur donnée par des fronces.

50 - Junon portant une ceintureEscolives-Ste-Camille

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignantLes braies

Les hommes gaulois, puis certains Gallo-romains, portaient également des braies,sortes de pantalons parfois terminés pardes des chaussons raccordés aux jambes.

Les manteaux

Par-dessus la tunique, des manteaux dedifférentes sortes étaient utilisés. En ville,on portait le pallium, palla pour les femmes,un manteau assez épais qui recouvrait toutle corps. Les autres types sont desmanteaux masculins : la pænula , pour levoyage ou la pluie, était un long manteaufermé, sans manche et comportant uncapuchon et le cucullus, une pèlerinecourte, à capuche, qui s’enfilait par la tête.Ce dernier était typiquement gallo-romain.Une variante du cucullus était appeléebirrus. Contrairement au cucullus, le birruss’attachait par devant avec une fibule. Lesayon était un autre manteau gaulois,simple carré de tissu épais tenu lui aussipar une fibule. Il semble avoir disparu enGaule après le Ier siècle. Des manteauxassez proches l’ont alors remplacé : lelacerna et l’endromis. Les enfants portaientla plupart de ces manteaux.

La toge

Quant à la toge (toga), elle était réservéeaux citoyens romains, adultes ou jeunesgarçons. Ces derniers la portaient alorsbordée de pourpre jusqu’à l’âge de dix-septans. Chez les adultes, la bande pourpre nese retrouvait que pour les sénateurs. Lescitoyens la portaient surtout en ville, pourexercer leurs fonctions officielles outraiter leurs affaires. La toge est tombéeen désuétude au fil des siècles en raison deson poids et de son entretien difficile.

Les accessoiresLes hommes pouvaient aussi se coiffer d’unchapeau (petasus) ou d’un bonnet (pileus).Les femmes mariées devaient se couvrir latête quand elles sortaient du foyer.

51 - Enfant avec des « bretelles »Musées d’Auxerre

52 - Gaulois en braiesMusée Alésia

53 - Couple vêtu de tuniques et de manteauxMusées de Sens

54 - Homme portant un manteau à capuchonMusées de Sens

55 - Homme portant un cucullusMusée Alésia

56 - Homme portant un cucullusMusée de l’Avallonnais

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

Pour cela, elles portaient des étoles ou desécharpes, ou se couvraient simplement latête avec un pan de leur manteau. Pour les enfants, des capuchonsprotégeaient leur tête lors de la mauvaisesaison, sans doute en complément destuniques ou manteaux.Les sous-vêtements existaient également.Il s’agissait de bandes de tissu enrouléesautour des fesses ou de la poitrine. Unemosaïque de Piazza Armerina, figurant unefemme en train de courir, en est un bonexemple.Les chaussons ou chaussettesréchauffaient les pieds de tous. Leshommes enroulaient également de longuesbandes de tissu autour des mollets, commeprotection contre le froid ou lesbroussailles.Les chaussuresIl y avait différentes catégories dechaussures selon qu’elles couvraient plus oumoins le pied : les sandales (solea), leschaussures basses, les bottines et lesbottes. Les semelles étaient toutescloutées. Chaque catégorie comportait desvariantes puisqu’il s’agissait d’un travailartisanal. Il existait des courants de modequi ont évolué au fil des siècles. Lesemelage, la disposition des clous et lesformes des chaussures permettentaujourd’hui aux spécialistes de dater leurfabrication.Elles étaient principalement faites en cuirde bœuf, de mouton et de chèvre.À Escolives, la sandale d’enfant découverte(pointure 31) est en cuir de bœuf pour leslanières et en cuir de mouton ou de chèvrepour la semelle intérieure. Pour les décors, le cuir pouvait êtrerepoussé, gravé ou encore découpé. Les chaussures étaient également parfoisen bois. Il s’agissait alors de socques. Cesdernières étaient notamment chausséesdans les thermes, pour ne pas se brûler laplante des pieds.

57 - Tailleur de cucullusMusées de Sens

58 - Homme portant un chapeauMusées d’Auxerre

59 - Personnage portant un voile sur la têteMusée de l’Avallonnais

60 - Enfant portant un capuchonMusées d’Auxerre

Sidoine Apollinaire, Pan. d’Anthémius , 429-430« Sa poitrine est soutenue par une double bande etle creux qu’elle forme oppose loin l’une de l’autreles petites pointes de ses seins ; … »

61 - Sandal eEscolives-Ste-Camille

62 - Chaussure basseEscolives-Ste-Camille

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

63 - Chaussures avec lanièresMusées de Sens

64 – Personnage portant des bottesMusées d’Auxerre

65.66 - Socque, vue de dessus et de profil Écomusée de Clamecy

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

PARURE

Les vêtements, en particulier les manteauxou les toges, étaient maintenus par desfibules. Hommes et femmes en portaient. Ils’agissait de bijoux de formes très variées(animaux, objets, simples barrettes demétal) et plus ou moins décorés, quicomportaient une aiguille (l’ardillon)permettant d’accrocher deux pans devêtement ensemble.Hommes, femmes et enfants portaient desbijoux : bagues, bracelets, diadèmes,colliers, boucles d’oreille. Il existait desbijoux réservés aux hommes, comme leschevalières, et d’autres plus spécifiquesdes femmes et des filles, comme lesboucles d’oreille.Il existait une particularité à cetteépoque : l’utilisation de clés bagues, quipouvaient servir à ouvrir des petitscoffrets, dans lesquels on conservait deseffets personnels ou précieux.Il faut noter également que les femmespouvaient porter les bagues différemmentd’aujourd’hui : elles les enfilaient seulementjusqu’à la seconde phalange et non pasjusqu’à la base du doigt. Une ou plusieursbagues pouvaient être utilisées. ÀMenetou-Couture et à Bourges, troisbagues étaient portées à l’annulaire, àl’index et au petit doigt. Les deuxpremières étaient engagées seulement surla première phalange.Des matériaux très variés pouvaient êtreemployés pour la fabrication des différentsbijoux : le bois, l’os ou l’ivoire, la pierre(quartz, pierres précieuses, jais), la terrecuite, la pâte de verre ou le métal (fer,bronze, argent ou or). On pouvait aussienchâsser des intailles en pierresprécieuses (cornaline, jaspe, agate, onyx)ou en verre dans des bagues. Ces intaillesétaient finement gravées de décorsfigurant des personnages, des animaux oudes objets, parfois d’inscriptions.

67 - Fibule en forme de lièvre 68 - FibuleMusées d’Auxerre Musée de l’Avallonnais

69-70 - Fibules en forme de canard et de chevalSaint-Père et Musée du Châtillonnais

71-72 - Fibules en forme de cerf et de chaussureMusée Alésia et Escolives-Ste-Camille

73 - Dame aux boucles d’oreilleMusées de Sens

74 - Perles Saint-Père

75 - Bague d’enfant en orEscolives-Ste-Camille

76 - Bracelet en jais Musée Alésia

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

Enfin, les bijoux, révélateurs descatégories sociales, pouvaient marquer unefonction et pas seulement constituer uneparure. Il existait par exemple des fibulesou des bagues typiquement militaires.

77 – Bracelet en bronzeEscolives-Ste-Camille

78 - Bague en cristal de rocheMusée Alésia

79 - Fibule militaireEscolives-Ste-Camille

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

LÉGENDE DES ILLUSTRATIONS

1 - Thermes des Fontaines SaléesSaint-PèreSite propriété du Ministère de la CultureCliché commune de St-Père

2 - Boîte à onguentBronzeDiam. 2,1 cm, H. 0,7 cmProv. : site des Fontaines SaléesDépôt de fouille de Saint-Père (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

3 - Vases à huile zoomorphesCéramique plombifèreL. 11 et 17 cmProv. : AlésiaMusée Alésia, Alise-Sainte-ReineCliché J.-C. Liger, © Musée Alésia, S.S.S.

4 - Plan des thermes d’Escolives-Sainte-CamilleSite propriété du Ministère de la CulturePlan G. Monthel, revu par P. Laurent

5 - Strigile FerL. 17,5 cm, l. 9 cmProv. : VertaultMusée du Châtillonnais Cliché P. Janeux © Musée du Châtillonnais

6 - Pince à épilerBronzeL. 6 cmProv. : VertaultMusée du ChâtillonnaisCliché J.-C. Liger © Musée du Châtillonnais

7 - Miroir Bronze Diam. 11 cmProv. : inconnueMusées de SensCliché J.-P. Élie © Musées de Sens

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

8 - Vénus à sa toilette, détail d’une pierre à quatre dieuxCalcaireL. 59 cm, l. 30 cmProv. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

9 - Nécessaire à toiletteBronzeL. du plus grand objet : 9 cm ; L. du petit cure oreille : 4 cm ; Diamètre de l'anneau entre1,2 et 1,6 cmProv. : AlésiaMusée Alésia, Alise-Sainte-ReineCliché J.-C. Liger, © Musée Alésia, S.S.S.

10 - PeigneOsL. 11,6 cm, l. 5,9 cmProv. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

11 - Fragment de peigneBuisL. 7,5 cm, l. 4,5 cmProv. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

12 - Peigne triangulaireOsL. 14,7 cm, H. 7,1 cmProv. : ancien archevêché de SensMusées de SensCliché Laboratoire Utica © Musées de Sens

13 - Femme à sa toiletteCalcaireH. 55 cm, L. 101 cm, ép. 23 cmProv. : Sens, élément de la façade des thermesMusées de SensCliché J.-P. Élie © Musées de Sens

14 - Visage de JunonCalcaireH. 25 cm, l. 20 cmProv. : Escolives-Sainte-Camille, détail d’une pierre à quatre dieux

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

Dépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

15 - Détail d’une tête d’épingle à cheveux (pomme de pin)OsL. totale épingle 12 cmProv. : VertaultMusée du ChâtillonnaisCliché J.-C. Liger © Musée du Châtillonnais

16 - Détail d’une tête d’épingle à cheveux (buste féminin)OsL. 3,6 cm, l. 1,8 cmProv. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

17 - ÉpinglesBronzeL. 6 à 10,4 cmProv. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

18 - Épingles à cheveuxOsDe g. à d. : L. 6,6 cm ; 8,5 cm ; 9,4 cm ; 9,2 cmProv. : Grimault, villa de la « Tête de Fer »Musée de l’AvallonnaisCliché Gérard Deroude © Musée de l’Avallonnais

19 - Détail d’une épingle à cheveux (coq)OsH. 3 cm, l. 0,95 cm, diam. 0,2 cmProv. : Noyers-sur-Serein, villa des « Pargues »Musée de l’AvallonnaisCliché Gérard Deroude © Musée de l’Avallonnais

20 - Figurine en terre cuite (détail de la tête)Terre cuite blancheH. 13,5 cmProv. : Auxerre, boulevard VaulabelleMusées d’AuxerreCliché Philippe Amourette © Musées d’Auxerre

21 - Fragment de stèle funéraire (coiffure de femme)Calcaire

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

H. 38 cm, L. 52 cmProv. : AlésiaMusée Alésia, Alise-Sainte-ReineCliché J.-C. Liger, © Musée Alésia, S.S.S.

22 - Stèle funéraire (détail du visage de la femme)CalcaireH. totale de la stèle 175 cmProv. : Meulson (Côte-d’Or)Musée du ChâtillonnaisCliché J.-C. Liger © Musée du Châtillonnais

23 - Stèle funéraire de petit garçon (détail du visage)CalcaireH. totale 83 cm Prov. : Auxerre (route de Toucy)Musées d’AuxerreCliché J.-P. Élie © Musées d’Auxerre

24 - Couple éduen (détail du visage de l’homme)CalcaireH. 32 cm, L. 34 cmProv. : AlésiaMusée Alésia, Alise-Sainte-ReineCliché J.-C. Liger, © Musée Alésia, S.S.S.

25 - RasoirBronzeL. 16,5 cmProv. : Saint-MoréDépôt de fouille de Saint-Moré.Cliché J.-C. Liger.

26 - Forces à tailler la barbeFerL. 11,9 cmProv. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

27 - Pince à épiler, spatule et palette à fardBronze et marbrePince à épiler L. 6 cm, spatule L. 13 cm, palette à fard L. 11 cm, l. 7,5 cmProv. : VertaultMusée du ChâtillonnaisCliché J.-C. Liger © Musée du Châtillonnais

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

28 - Cuiller à fardOsL. 16 cmProv. : AlésiaMusée Alésia, Alise-Sainte-ReineCliché J.-C. Liger, © Musée Alésia, S.S.S.

29 - Pyxide (boîte à fard)OsH. 1,7 cm, diam. fond 1,91 cm, diam. ouv. 1,61 cm, diam. partie amovible 1,3 cmProv. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

30 - Couvercle de brûle parfum avec abeille en reliefBronzeDiam. 3,1 cmProv. : site des Fontaines SaléesDépôt de fouille de Saint-Père (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

31 - Fiole à parfumVerreH. 12,5 cmProv. : AuxerreMusées d’AuxerreCliché Philippe Amourette © Musées d’Auxerre

32 - Vase à parfum en forme de tonneau BronzeL. 9,5 cmProv. : AlésiaMusée Alésia, Alise-Sainte-ReineCliché J.-C. Liger, © Musée Alésia, S.S.S.

33 - Vases à parfumTerre cuite et verreH. 4 cm de moyenneProv. : VertaultMusée du ChâtillonnaisCliché J.-C. Liger © Musée du Châtillonnais

34 - Marchand de tissus, tenant des tablettesCalcaireH. 50 cm, l. 52 cm, ép. 14 cmProv. : SensMusées de Sens

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

Cliché J.-P. Élie © Musées de Sens

35 - Forces (ciseaux) à tondreFerL. 34 cmProv. : VertaultMusée du ChâtillonnaisCliché J.-C. Liger © Musée du Châtillonnais

36 - Peigne à carderFerL. 16 cmProv. : VertaultMusée du ChâtillonnaisCliché J.-C. Liger © Musée du Châtillonnais

37 - Stèle avec femme et quenouille

Calcaire

H. 111 cm, l. 67 cm, ép. 20 cm

Prov. : Til-Châtel (Côte-d’Or)

Musée Archéologique de Dijon

Cliché J. -C. Liger © Musée Archéologique de Dijon

38 - Fusaïole (peson de fuseau)SchisteDiam. 2,4 cmProv. : Auxerre (plaine St-Martin)Musées d’AuxerreCliché Philippe Amourette © Musées d’Auxerre

39 - FuseauxOsL. 10,5 cm et 11 cmProv. : AlésiaMusée Alésia, Alise-Sainte-ReineCliché J.-C. Liger, © Musée Alésia, S.S.S.

40 - Métier à tisserDessin Philippe Amourette

41 - Navette de tisserandBronzeL. 19 cmProv. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

Cliché J.-C. Liger

42 - FoulonCalcaireH. 55 cm, L. 60 cm, prof. 27 cmProv. : SensMusées de SensCliché J.-P. Élie © Musées de Sens

43 - Tondeur CalcaireH. 95 cm, L. 60 cm, prof. 27 cmProv. : SensMusées de SensCliché J.-P. Élie © Musées de Sens

44 - Aiguilles OsL. de 7,1 cm à 14,5 cm, diam. de 0,2 à 0,6 cmProv. : site des Fontaines SaléesDépôt de fouille de Saint-Père (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

45 - Détail d’une aiguille (chas)OsL. totale aiguille 12 cmProv. : VertaultMusée du ChâtillonnaisCliché J.-C. Liger © Musée du Châtillonnais

46 - AiguilleBronzeL. 6,9 cmProv. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

47 - Robe, bas et chaussonsH. robe 138,5 cmLaineProv. : Martres-de-Veyre (Puy-de-Dôme)Musée Bargoin de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)Cliché Musée Bargoin © Musée Bargoin de Clermont-Ferrand

48 - Mère et ses deux enfantsCalcaireH. 150 cm, L. 165 cm, ép. 29cm

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

Prov. : SensMusées de SensCliché J.-P. Élie © Musées de Sens

49 - Enfant vêtu d’une tunique et d’un cucullusCalcaireH. 120 cmProv. : Temple du Tremblois (forêt de Châtillon-sur-Seine)Musée du ChâtillonnaisCliché J.-C. Liger © Musée du Châtillonnais

50 - Junon portant une tunique avec une ceintureCalcaireH. 122 m, l. 75 cmProv. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

51 - Stèle funéraire avec enfant portant des « bretelles »CalcaireH. 83 cmProv. : Auxerre, route de ToucyMusées d’AuxerreCliché Philippe Amourette © Musées d’Auxerre

52 - Gaulois en braies (Gaulois mourant)Copie en bronzeL. 10 cmProv. : AlésiaMusée Alésia, Alise-Sainte-ReineCliché J.-C. Liger, © Musée Alésia, S.S.S.

53 - Couple vêtu de tuniques et manteauxCalcaireH. 206 cm, L. 179 cm, ép. 53 cmProv. : SensMusées de SensCliché J.-P. Élie © Musées de Sens

54 - Homme vêtu d’un manteau à capuchonCalcaireH. 155 cm, L. 60 cm, ép. 45 cmProv. : SensMusées de SensCliché J.-P. Élie © Musées de Sens

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

55 - Homme portant un cucullusTerre cuite blancheL. 10,3 cmProv. : AlésiaMusée Alésia, Alise-Sainte-ReineCliché J.-C. Liger, © Musée Alésia, S.S.S.

56 - Homme portant un cucullusCalcaireH. 6,9 cm, l. 4,4 cmProv. : Joux-la-Ville (Yonne)Musée de l’AvallonnaisCliché Claude Rolley © Musée de l’Avallonnais

57 - Tailleur de cucullus CalcaireH. 59 cm, l. 39 cm, ép. 63 cmProv. : SensMusées de SensCliché J.-P. Élie © Musées de Sens

58 - Homme portant un chapeauIntaille, pierre dureH. 2,7 cmProv. : AuxerroisMusées d’AuxerreCliché Philippe Amourette © Musées d’Auxerre

59 - Personnage portant un voile sur la têteCalcaireH. 200 cmProv. : Vault-de-Lugny, temple du Montmarte (Yonne)Musée de l’AvallonnaisCliché Gérard Deroude © Musée de l’Avallonnais

60 - Enfant portant un capuchonTerre cuite blancheH. 13,5 cmProv. : Auxerre, Boulevard VaulabelleMusées d’AuxerreCliché Philippe Amourette © Musées d’Auxerre

61 - SandaleCuirPointure 31Prov. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

Cliché J.-C. Liger

62 - Chaussure basseCuirPointure 32,5Prov. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

63 - Chaussures avec lanièresCalcaireL. 75 cm, H. 55 cm, ép. 55 cmProv. : SensMusées de SensCliché J.-P. Élie © Musées de Sens

64 - Personnage portant des bottesCalcaireDim. totale de la stèle : l. 113 cm, H. cons. 83 cm, prof. 50 cmProv. : AuxerreMusées d’AuxerreCliché Philippe Amourette © Musées d’Auxerre

65-66 - Socque : vue de dessus et de profilBois L. 19 cmProv. : Champallement (Nièvre)Écomusée de Clamecy (Nièvre)Cliché écomusée de Clamecy © Écomusée de Clamecy

67 - Fibule en forme de lièvreBronze argenté et doréH. 1,9 cmProv. : Chablis (Yonne)Musées d’AuxerreCliché Philippe Amourette © Musées d’Auxerre

68 - FibuleBronzeL. 5,8 cm, l. 2,8 cm, ép. 2,4 cmProv. : Grimault, villa de la « Tête de Fer » (Yonne)Musée de l’AvallonnaisCliché Gérard Deroude © Musée de l’Avallonnais

69 - Fibule en forme de canardBronzeL. 3,4 cm, l. 1,7 cm, H. 1 cm

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

Prov. : site des Fontaines SaléesDépôt de fouille de Saint-Père (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

70 - Fibule en forme de chevalMétal argentéL. 1,8 cmProv. : Temple du Tremblois (forêt de Châtillon-sur-Seine)Musée du ChâtillonnaisCliché J.-C. Liger © Musée du Châtillonnais

71 - Fibule représentant un cerfBronzeL. 3,2 cmProv. : AlésiaMusée Alésia, Alise-Sainte-ReineCliché J.-C. Liger, © Musée Alésia, S.S.S.

72 - Fibule en forme de chaussureBronzeL. 3,6 cm, l. 0,9 cmProv. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

73 - Dame aux boucles d’oreille (détail)CalcaireH. 120 cm, l. 33 cm, ép. 66 cmProv. : SensMusées de SensCliché J.-P. Élie © Musées de Sens

74 - Perles Fer, bronze, céramiqueDiam. de 0,2 à 2 cmProv. : site des Fontaines SaléesDépôt de fouille de Saint-Père (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

75 - Bague (d’enfant)OrL. 1,23 cm ; L. du chaton 0,46 cm Prov. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

76 - Bracelet

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

JaisDiam. 5,5 cm, l. 3,5 cmProv. : AlésiaMusée Alésia, Alise-Sainte-ReineCliché J.-C. Liger, © Musée Alésia, S.S.S.

77 - Bracelet BronzeDiam. 6,5 cmProv. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

78 - Chaton de bague Cristal de rocheH. 0,14 cm, l. 0,09 cm (objet incomplet)Prov. : AlésiaMusée Alésia, Alise-Sainte-ReineCliché F. Creuzenet© Musée Alésia.

79 - Fibule militaire cruciformeBronzeL. 8,2 cm, l. 4,9 cmProv. : Escolives-Sainte-CamilleDépôt de fouille d’Escolives-Sainte-Camille (propriété du Ministère de la Culture)Cliché J.-C. Liger

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

OBJETS À MANIPULER

Épingle à cheveuxOsRestitution réalisée par Jean-Noël GRANDCHAMP

TuniqueTissuRestitution réalisée par Hélène BRAS

CucullusLaineRestitution réalisée par Hélène BRAS

Enfant au capuchonMoulage d’un original des Musées d’AuxerreRéalisé par l’Atelier de moulage des Musées de Sens

FibuleLaiton d’après un original en bronze du dépôt de fouille de Saint-PèreReproduction réalisée par l’atelier Benoît SEMBLAT (89, Ancy-le-Franc)

Clé bagueLaitonRestitution réalisée par l’atelier CHENET (13)

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche enseignant

POUR EN SAVOIR PLUS

BECK Françoise, CHEW Hélène, « Monuments des eaux » et « Toilette », dansQuand les Gaulois étaient Romains, Paris, Découvertes Gallimard 63, p. 47 à 49et p. 105 à 108.COULON Gérard, « Les thermes », dans Les gallo-romains, Paris, Armand Colin,1990, t. 1, p. 34 à 38.COULON Gérard, « L’habillement », dans Les gallo-romains, Paris, Armand Colin,1990, t. 2, p. 119 à 134.ROCHE-BERNARD Geneviève, FERDIÈRE Alain, Costumes et textiles en Gauleromaine, Paris, Errance, 1993, 175 p. ill.Tissu et vêtement, 5000 ans de savoir-faire, catalogue d'exposition, Muséearchéologique départemental du Val d'Oise, 1986, 198 p., ill.

EXTRAITS DE TEXTES ANTIQUESAUSONE, Ephéméris ou emploi de la journée, Livre II, Préliminaires, 1-5.DIODORE DE SICILE, Livre V, 28, 1-2.JUVÉNAL, Satires, Livre I, 25-26.OVIDE, L’art d’aimer, Livre III, 163-164 et 179-182.PLINE L’ANCIEN, Histoire naturelle, Livre XXX, XLIII, 4.SÉNÈQUE, Lettre à Lucilius, 86,12.SIDOINE APOLLINAIRE, Panégyrique d’Anthémius, 429-430.

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TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Annexe

LE DRAPÉ DE LA TOGE

partie non obligatoire

Nous te proposons de te draper avec une toge. Il te suffit de prendre un grand morceaude drap blanc, en forme de demi-cercle. Demande ensuite de l‛aide pour mettre la toge.

1) Mets la toge derrière toi, la partie en demi-cercle tournée vers le sol et le haut étant replié.

2) Pose une des extrémités sur l‛épaule et le bras gauche.

I

TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Annexe

3) Enveloppe le dos, puis les hanches et les jambes avec l‛autre côté en le faisant passer sur l‛épaule gauche pour revenir sur la hanche droite.

4) Coince la seconde extrémité du drap entre les plis, au niveau de la ceinture.

II

Sth. Olivier 97

F

D

M

C

T C

T L

TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche activité

VÊTEMENTS ET BIJOUX

I

Tu peux voir sur ce dessin une femme, un homme et un petit garçon gallo-romains portantdifférents vêtements et bijoux. Tu peux identifier ceux qui sont désignés par des flècheset compléter leurs noms.

TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche activité

UN BIJOU GALLO-ROMAIN

II

Nous te proposons de fabriquer une fibule imitant, en plus simple, un modèle gallo-romainde ce bijou.

Durée de réalisation : 10 mn

Ce qu'il te faut :- un morceau de fil de fer (couleur argent) ou de laiton (couleur bronze ou or), pas trop dur,long de 30 cm- un crayon- une pince coupante

Comment procéder ?1 - Prends le morceau de fil de fer. Place le crayon au milieu de celui-ci et enroule le fil trois fois autour du crayon avec l'une des extrémités ; recommence avec la seconde. Tu as ainsi formé le ressort de la fibule, composé de six enroulements et tu peux enlever le crayon, cartu n'en auras plus besoin.

TOILETTE, VÊTEMENTS ET PARURE Fiche activité

III

2- De chaque côté du ressort, tu as maintenant deux morceaux de fil. Le premier doit être placé à plat (tu peux t'appuyer sur la table si tu veux), le second, au contraire, doit êtreredressé. Les deux morceaux auront ainsi la forme d'une équerre. Le côté posé à plat formera l'ardillon (l'aiguille de la fibule), le côté redressé figurera le corps même de la fibule.3- Prends l'ardillon et tords-le afin qu'il repasse dans le ressort (pour que celui-ci ne se détorde pas).

4 - Prends le côté du fil de fer redressé et tords-le pour qu'il forme un arc de cercle. L'extrémité du fil doit être placée contre l'ardillon, de manière à ce qu'un centimètre envrion de fil dépasse. Tords le morceau qui dépasse pour qu'il forme une attache danslaquelle l'ardillon se glissera.

5 - Coupe le morceau de fil de fer qui forme l'ardillon s'il dépasse trop.

6 - Tu peux maintenant accrocher la fibule à ton vêtement : passe l'aiguille dans le tissu, puis referme la fibule grâce à l'attache.