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1 UNIVERSITE SORBONNE NOUVELLE - PARIS 3 DEPARTEMENT : LITTÉRATURE GÉNÉRALE ET COMPARÉE La Littérature Générale et Comparée a longtemps disposé à l'Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris III) d’un statut d’UFR indépendante. Elle devait ce privilège, unique en France, à une longue tradition, puisque l'étude de la littérature comparée fut introduite dans l'enseignement de la Sorbonne en 1921. Depuis lors, l'Institut de Littérature Comparée, devenu en 1985, UFR. de Littérature Générale et Comparée, et en 2011, département de littérature générale et comparée au sein de l’U.F.R. LLD, a constamment affirmé sa vocation à lier l'étude des littératures nationales à la connaissance des littératures étrangères (Europe, Afrique, Amérique, Asie). Notre département maintient cette tradition en ouvrant largement ses portes à un public étudiant divers qui a le goût des langues, des échanges culturels et des croisements interdisciplinaires. 1. étudiants de littérature comparée, auxquels un cursus particulier est offert, qui adosse l’étude des littératures à celle des langues. La « licence de lettres modernes parcours littérature générale et comparée » puis le « master de littérature générale et comparée » conviennent particulièrement aux étudiants les plus entreprenants, attirés par les carrières de l’enseignement et de la culture. Ils trouvent dans la pluridisciplinarité une approche adéquate à la complexité et à la richesse d’un monde pluripolaire. L’étudiant choisit dans l’éventail des langues enseignées à Paris III (Allemand, Anglais, Arabe, Espagnol, Italien, Portugais) une langue qui constituera le répondant de la littérature comparée. L’éventail des options lui permet de préciser son choix professionnel, en travaillant par exemple une seconde langue. La filière, exigeante, est adaptée aux échanges internationaux (« Erasme » et autres) qu’elle favorise. Elle forme en master des chercheurs de haut niveau. 2. étudiants de Lettres Modernes, dans le cursus desquels la Littérature Générale et Comparée constitue une matière obligatoire en Licence et, à terme, à l’agrégation. 3. étudiants des autres UFR, qui trouvent dans le jeu des U.E. libres un complément généraliste susceptible de donner une assise plus ferme à leurs études littéraires. La Littérature comparée étudie les relations entre les cultures et les littératures. La Littérature générale, pour sa part, étudie les différentes approches critiques du texte littéraire et les diverses méthodes d'analyse des faits littéraires et artistiques. La réflexion qu'elle implique élargit les bases de toute formation littéraire et fournit les éléments nécessaires à une approche théorique de la littérature.

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UNIVERSITE SORBONNE NOUVELLE - PARIS 3

DEPARTEMENT : LITTÉRATURE GÉNÉRALE ET COMPARÉE

La Littérature Générale et Comparée a longtemps disposé à l'Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris III) d’un statut d’UFR indépendante. Elle devait ce privilège, unique en France, à une longue tradition, puisque l'étude de la littérature comparée fut introduite dans l'enseignement de la Sorbonne en 1921.

Depuis lors, l'Institut de Littérature Comparée, devenu en 1985, UFR. de Littérature

Générale et Comparée, et en 2011, département de littérature générale et comparée au sein de l’U.F.R. LLD, a constamment affirmé sa vocation à lier l'étude des littératures nationales à la connaissance des littératures étrangères (Europe, Afrique, Amérique, Asie).

Notre département maintient cette tradition en ouvrant largement ses portes à un

public étudiant divers qui a le goût des langues, des échanges culturels et des croisements interdisciplinaires.

1. étudiants de littérature comparée, auxquels un cursus particulier est offert, qui adosse l’étude des littératures à celle des langues. La « licence de lettres modernes parcours littérature générale et comparée » puis le « master de littérature générale et comparée » conviennent particulièrement aux étudiants les plus entreprenants, attirés par les carrières de l’enseignement et de la culture. Ils trouvent dans la pluridisciplinarité une approche adéquate à la complexité et à la richesse d’un monde pluripolaire. L’étudiant choisit dans l’éventail des langues enseignées à Paris III (Allemand, Anglais, Arabe, Espagnol, Italien, Portugais) une langue qui constituera le répondant de la littérature comparée. L’éventail des options lui permet de préciser son choix professionnel, en travaillant par exemple une seconde langue. La filière, exigeante, est adaptée aux échanges internationaux (« Erasme » et autres) qu’elle favorise. Elle forme en master des chercheurs de haut niveau.

2. étudiants de Lettres Modernes, dans le cursus desquels la Littérature Générale et Comparée constitue une matière obligatoire en Licence et, à terme, à l’agrégation.

3. étudiants des autres UFR, qui trouvent dans le jeu des U.E. libres un complément généraliste susceptible de donner une assise plus ferme à leurs études littéraires.

La Littérature comparée étudie les relations entre les cultures et les littératures. La

Littérature générale, pour sa part, étudie les différentes approches critiques du texte littéraire et les diverses méthodes d'analyse des faits littéraires et artistiques. La réflexion qu'elle implique élargit les bases de toute formation littéraire et fournit les éléments nécessaires à une approche théorique de la littérature.

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TROISIÈME ANNÉE – 1er semestre

L’ESCLAVE, LA MEMOIRE ET L’HISTOIRE K5010 Responsable : M. Tumba SHANGO LOKOHO L’ambition de ce cours est d’étudier les représentations de l’esclave et de l’esclavage à travers plusieurs types de supports narratifs et dispositifs discursifs. En l’occurrence, par le biais de fictions romanesques de l’esclave, de témoignages autobiographiques des esclaves en traduction, de la poésie, des documentaires, docufictions ou de la BD. Par-delà l’étude des représentations de l’esclavage, nous tenterons d’analyser les enjeux de mémoire et d’histoire qui les traversent et les structurent. Œuvres au programme : Laurence Hill, Aminata, Paris : Présence Africaine, 2011 (Traduction). [The Book of Negroes, Toronto : Harper Collins, 2007] Chamoiseau, Patrick, L’esclave vieil homme et le molosse, Paris : Gallimard, Folio, 1999 Diantantu, Serge, Mémoire de l’esclavage, BD en 3 tomes (au choix) : « Bulambemba », « En naviguant vers les Indes » et « l’Embarquement de Bois d’Ebène », Paris : Caraïbéditions, 2012 LA LANGUE SECRETE K5020 Responsable : Mme Tiphaine SAMOYAULT Une part importante de la littérature met en évidence la recherche d’une langue autre : langue étrangère, magie, contrainte chiffrée, invention pure, « langage des fous ». Ces différentes modalités de la langue secrète sont autant d’expérimentations visant à donner aux textes une langue qui leur soit propre. Nous les étudierons par la lecture attentive de textes appartenant à des domaines linguistiques distincts et nous en éprouverons la singularité par la confrontation avec des textes traitant de la langue magique ou secrète et empruntés à la philosophie, l’anthropologie, la psychanalyse… A acheter et lire Elias Canetti, La langue sauvée, biblio poche Antonin Artaud, Pour en finir avec le jugement de Dieu (Poésie/Gallimard) Une brochure sera distribuée avec des textes de Rabelais, de Joyce, de Michaux, de Kafka…

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ÉCRIRE LA VILLE MODERNE K5030 Responsable : Mme Anne Isabelle FRANÇOIS Phénomène par excellence de la modernité, la grande ville (métropole) fait son entrée dans le monde littéraire avec quelques œuvres symptomatiques dont les deux romans étudiés constituent les cas les plus aboutis. Romans de l’actualité immédiate (entre-deux-guerres), de l’agglomération urbaine (Paris et sa banlieue, Berlin et ses faubourgs, mais aussi New York), ils mettent en scène, avec une radicalité esthétique inédite (montage et collage, dimension symbolique et mythique, décentrement, aspect documentaire) dont il s’agira de prendre la mesure, une nouvelle vie et société au lendemain du traumatisme de la Première Guerre mondiale, avec des préoccupations sociales, historiques, idéologiques autant que littéraires comparables. On examinera donc comment ces œuvres entendent rendre, et avec quels moyens spécifiques, le foisonnement et la modernité radicale de la ville de la première moitié du XXe siècle, lunapark gigantesque tout en énergie, pulsation, nervosité. Œuvres au programme Alfred Döblin, Berlin Alexanderplatz, Folio n° 1239, nouvelle traduction Olivier Le Lay ; Berlin Alexanderplatz, dtv, 2009. Louis-Ferdinand CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, Folio n° 2 QUAND LES PERSONNAGES RENCONTRENT LEUR AUTEUR K5040 Responsable : Mme Françoise LAVOCAT On abordera dans ce cours la relation entre auteur et personnage à travers des textes des 17e, 18e, 20° et 21e siècles (romans, pièces de théâtre, cinéma, bandes dessinées), et des auteurs comme Cervantès, Fénelon, Bougeant, Pirandello, Queneau, Woody Allen et Paul Auster. On lira en outre quelques textes théoriques concernant le statut de l’auteur et la métalepse. Qu’est-ce qui se joue dans la représentation fictionnelle du rapport entre auteur et personnage et dans leur impossible rencontre - amoureuse ou hostile, parfois jusqu’au meurtre ? Que peut-bien signifier la revendication d’indépendance des personnages ? La plupart des textes seront disponibles en ligne ou sous forme de photocopies sauf les livres que les étudiants pourront se procurer où consulter en bibliothèque : - Six personnages en quête d’auteur (Pirandello) - Le Vol d’Icare (Raymond Queneau) - Dans le Scriptorium (Paul Auster) - Seul dans le noir (Paul Auster).

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RÉCITS DE RÊVES, SOUVENIRS D’ENFANCE K5051 Responsable : Mme Claudine Le Blanc

Le cours se propose d’examiner ces deux lieux littéraires que sont le récit de rêve et le

souvenir d’enfance, en réfléchissant à la place que la littérature en Europe et en Asie, avant et après la découverte freudienne, a pu donner aux manifestations de l’inconscient. Après une présentation de la théorie psychanalytique, qui s’est constituée non seulement dans l’expérience clinique mais aussi dans celle de la littérature et des arts, et à partir de la lecture par Freud de Gradiva de Wilhelm Jensen, on effectuera un parcours dans des textes variés, empruntés à la tragédie antique aussi bien qu’au roman contemporain.

Œuvres au programme : - Sigmund Freud, Le délire et les rêves dans la Gradiva de W. Jensen, précédé de

Gradiva fantaisie pompéienne, Folio essais, 1986. - E.T.A. Hoffmann, L’Homme au sable, traduction de Loève-Veimars, in Contes

fantastiques, 2, GF Flammarion. LITTERATURE ET PSYCHE K5060 Responsable : Mme Marie Françoise HAMARD Littérature et Psyché : Etude des représentations de la marginalité (Mania ou Folie) dans la littérature et les arts du XIXème au XXIème siècles. Corpus à définir avec les étudiants. VAMPIRES ET DIBBOUKS : MODERNITES FANTASTIQUES K5065 Responsable : Mme Carole MATHERON Le cours s’attache à étudier de façon comparée deux figures culturelles de la possession (entre mythe de l’amour et emprise politique). On partira d’un mythe fantastique propre au contexte juif (le dibbouk : l’âme en peine réincarnée), dont on examinera les différentes déclinaisons dans le folklore, la littérature, au théâtre, au cinéma, par rapport au double horizon de l’histoire des totalitarismes et de l’avant-garde expressionniste. On envisagera une comparaison avec le mythe vampirique sur la base également d’une extension possible à un corpus plus contemporain. ŒUVRES AU PROGRAMME : BRAM STOKER : Dracula (Pocket). ISAAC BASHEVIS SINGER : Satan à Goray (traduit de l’anglais par Marie-Pierre Bay, Stock, bibliothèque cosmopolite). Sous forme d’extraits polycopiés distribués en cours : Le Dibbouk (Anski). Films : Le Dibbouk (Waszinski), Nosferatu (Murnau).

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ENFANCE ET HISTOIRE K5070 Responsable : M. Philippe DAROS La guerre entre partisans et fascistes entre 43 et 45, le terrorisme des « années de plomb » (1969-1981) en Italie encore constituent deux épisodes majeurs de l’Histoire du XXe siècle de ce pays mais l’originalité des deux romans, Le sentier des nids d’araignée et Le temps matériel, qui rendent compte de ces deux périodes tragiques réside dans le choix d’enfants comme personnages principaux. C’est en suivant les réflexions de Giorgio Agamben sur Enfance et histoire que l’étude de ces œuvres ouvrira sur quelques thèmes majeurs de la pensées contemporaine : l'opposition anthropologique entre nature et culture, l'opposition linguistique entre langue et parole, la naissance d'un sujet et l'apparition de l'inconscient. Italo Calvino, Le sentier des nids d’araignée, coll. 10/18 Giorgio Vasta, Le temps matériel, Gallimard, 2010 Ouvrage à lire : Giorgio Agamben, Enfance et histoire, Destruction de l’expérience et origine de l’histoire, Petite Bibliothèque Payot | Numéro : 387 COMMENTAIRE ET REECRITURE : LE CAS DE CARMEN DE MERIMEE K5080 Responsable : Mme S. RABAU Une fois le livre refermé, bien des lecteurs ne sont pas totalement satisfaits : ils auraient voulu un autre dénouement, auraient souhaité voir développé tel épisode à peine esquissé ; ils auraient aimé connaître les pensées secrètes des héros ou qu'on leur narre la suite de l'histoire. Ces rêveries de lecteurs ne sont généralement pas prise en compte par le commentaire littéraire universitaire qui interdit que l'on transforme le texte et exige bien au contraire que l'on en respecte la lettre. Toutefois, depuis une dizaine d'année des voix critiques se font entendre qui engagent à concevoir un commentaire littéraire orienté vers la transformation du texte, sa réécriture. Le propos de ce cours est de présenter cette nouvelle manière d'étudier les textes en songeant à leur possible transformation. Pour ce faire nous nous attacherons à un texte qui frappe d'emblée par son caractère très fermé et le ton très catégorique de ses narrateurs : la nouvelle Carmen de Prosper Mérimée publié en 1847. Est-il possible malgré tout d'inventer un autre destin pour Carmen, de trouver dans le texte ou hors du texte des pistes de réécriture qui permettrait d'innocenter Carmen, voire de la sauver ? C'est à cette tâche que l'on se consacrera d'abord en lisant le texte lui-même à la recherche d'alternatives inscrites dans sa lettre, en le pluralisant donc, ensuite en confrontant le récit à des corpus extérieurs, notamment les adaptations opératiques, filmiques et littéraires de la nouvelle, mais aussi des textes comparables par leurs propos ou par leur poétique. Ces opérations seront l'occasion de lectures critiques et d'une réflexion théorique sur nos pratiques du commentaire et plus largement sur l'autorité du texte littéraire. Nous commenterons donc Mérimée mais pour mieux le réécrire. Peut-être parviendrons et à sauver Carmen et à réfléchir sur la pratique même du commentaire littéraire...

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MOTIFS TRAGIQUES, RECITS LACUNAIRES DANS LES DEUX AMERIQUES K5085 Responsable : Mme Florence OLIVIER Que reste-t-il du tragique dans le roman du XXe siècle ? Pour dire l’insensé de la violence, les récits se fragmentent et se font lacunaires, répondant aux aléas de la mémoire et à l’insu des personnages. En 1929 William Faulkner, contant l’irrémédiable destin d’une famille de son Sud, intitule l’un de ses romans Le Bruit et la fureur en songeant à une phrase du Macbeth de Shakespeare : « C’est une histoire, contée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, qui ne signifie rien ». Inceste, haine, ruine et dispersion sont à lire dans les fragments de l’histoire vécue, parfois remémorée, confusément ou passionnellement par des personnages égarés. Le Pedro Páramo de Juan Rulfo fonde, quant à lui, en 1955 un nouveau roman mexicain en égarant non pas un idiot mais un innocent parti en quête de son père inconnu dans un village dont il découvrira la condition de ruines. Le récit, là encore fragmentaire, stupéfait le lecteur tandis que se manifeste la fureur du passé dans les balbutiements, les bribes d’histoire, les murmures qui hantent le lieu. L’art de la composition fait de ces romans d’inoubliables récits de la faute. William Faulkner, Le bruit et la fureur, Folio Gallimard. Juan Rulfo, Pedro Páramo, L’imaginaire Gallimard. Pedro Páramo, Cátedra. LA BANALITE DU MAL K5090 Responsable : M. Alexandre STROEV Est-ce que les pires crimes, commis contre l’humanité, sont perpétrés par des monstres ou par des êtres médiocres ? Le mal est-il diabolique ou habituel et quotidien ? Peut-on se sentir heureux dans un camp ? Peut-on être fier du travail d’extermination bien fait ? Comment fonctionne une société basée sur l’absurde saguinaire ? Est-ce Staline et Hitler avaient été des « managers efficaces » ? ŒUVRES AU PROGRAMME : Robert Merle, La mort est mon métier, Gallimard (Folio) Alexandre Soljenitsyne, Une journée d’Ivan Denissovitch, trad. Lucia et Jean Cathala, Robert Laffont (Pavillon Poche) LECTURE RECOMMANDEE : Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem, rapport sur la banalité du mal, Gallimard (Folio Histoire)

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K5101 COURS MAGISTRAL : RELATIONS LITTERAIRES ET INTERCULTURELLES HISTOIRE ET ENJEUX DE LA TRADUCTION LITTERAIRE Responsable : Mme Yen-Maï TRAN-GERVAT Ce cours magistral proposera un aperçu des différentes conceptions de la traduction en Occident depuis l’Antiquité, en s’efforçant de dégager éléments de continuité à travers les âges, mais aussi les spécificités de certaines périodes. Ce parcours historique et théorique s’articulera avec une réflexion sur les rapports entre les pratiques traductives et les transferts culturels ou la création littéraire. Des textes seront distribués au cours du semestre.

TROISIÈME ANNÉE – 2e SEMESTRE

AFRIQUE/AMERIQUE LATINE K6010 Responsable : M. Tumba SHANGO LOKOHO Colonialité, postcolonialité et transmodernité. L’ambition du cours est d’ouvrir à l’intelligence des relations qui se sont tissées entre l’Afrique et l’Indo-Afro-Ibéro-Amérique (Carlos Fuentes) au cours de l’histoire sous le triple paradigme de la colonialité, de la postcolonialité et de la transmodernité et qui trouvent leur culmination dans les échanges Sud-Sud ou dans les Sommets Amérique du Sud/Afrique. La littérature, la culture par-delà l’économie et la politique jouent de plus en plus un rôle important dans le rapprochement de ces deux mondes. Des écrivains africains thématisent et représentent, construisent l’imaginaire de cette nouvelle géographie de la mondialité Indo-Afro-Ibéro-Américaine et Africaine de l’Atlantique Sud et des Caraïbes comme l’ont fait un certain nombre d’écrivains sud-américains, afro-descendants ou non comme le Brésilien Antonio Olinto à travers sa trilogie : A Casa de Áqua (La maison d’eau, Paris : Stock, 1973[1969]), O Rei do Keto (Le roi de Ketu, Paris : Stock, 1983[1980]) et enfin Trono de Vidro (1987). On le voit aussi dans la création par le Venezuela par exemple du Musée d’Art Africain et Afro-américain à Caracas en 2011 et à travers toutes les manifestations culturelles des Afro-descendants d’Amérique du Sud : afro-colombianisme, afro-brésilianisme, afro-cubanisme, afro-équatorianisme etc. Nous étudierons cette problématique de la rencontre Afrique et Amérique du Sud à travers les œuvres de : Koulsy Lamko, Les racines du yucca, Paris : Philippe Rey, 2011 Florent Couao-Zotti, Les Fantômes du Brésil, Paris : UBU éditions, 2006 Sami Tchak, Hermina, Paris : Gallimard, « Continents Noirs », 2003 Tierno Monénembo, Pelourinho, Paris: Seuil, 1995

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L’EAU, LA FEMME, LA MORT K6020 Responsable : Anne Isabelle FRANCOIS Il s’agira d’explorer la constellation eau/femme/mort, ses implications et enjeux, c’est-à-dire les représentations modernes et contemporaines de la (possiblement) « belle noyée ». Cet invariant qui traverse l’Occident jusqu’à nos jours se cristallise autour de quelques figures nodales (en particulier Ophélie et l’Inconnue de la Seine), reprises et variées par les plus grands auteurs comme dans la culture populaire. On analysera les images classiques tout comme les modalités et possibilités de détournement inhérentes à la constellation. L’examen se fera à partir de textes littéraires (en particulier poétiques, français, anglais et allemands, des XIXe, XXe et XXIe siècles), qui seront confrontés aux représentations dans les beaux-arts, la musique, le cinéma. On verra ainsi comment la constellation continue de manière prégnante à innerver notre imaginaire, mais aussi le potentiel subversif qu’elle recèle, en particulier dans une perspective genrée. Une brochure avec les textes étudiés sera fournie par l’enseignante VISIBLE, INVISIBLE. LITTÉRATURE ET CINÉMA K6025 Responsable : Mme Claudine LE BLANC

Comment la littérature d’une part, le cinéma d’autre part, plus directement confronté à la

question du visible, représentent-ils l’invisible ? En examinant et en comparant deux couples d’œuvres, la Nouvelle Histoire de Mouchette de Bernanos et Mouchette de Bresson, les Contes de pluie et de lune d’Akinari et Les Contes de la lune vague après la pluie de Mizoguchi, nous nous efforcerons de répondre à cette question, qui met en jeu le fonctionnement spécifique de chaque expression artistique.

Œuvres au programme :

- G. Bernanos, Nouvelle Histoire de Mouchette, Le Castor astral, 2009. - Akinari, Contes de pluie et de lune, traduction de R. Sieffert, Gallimard/Unesco,

« Connaissance de l’Orient », 1990.

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DISCOURS ANTHROPOLOGIQUE ET RÉCIT FICTIONNEL K6030 Responsable : M. Philippe DAROS L’étude d’un ouvrage majeur de l’anthropologie du XXème siècle, Tristes Tropiques qui peut, dans une certaine mesure se lire comme un roman, permettra de mettre en évidence les liens essentiels qui se tissent entre l’élaboration d’un monde romanesque et les codes établissant les règles du vivre ensemble dans une culture. Le roman de l’auteur martiniquais Edouard Glissant sera étudié dans cette perspective mais la relation entre anthropologie et littérature sera traitée comme une approche critique fonctionnelle, aujourd’hui, quelle que soit l’œuvre concernée Edouard Glissant, La lézarde, collection « Points » Claude Lévi-Strauss : Tristes Tropiques, collection « Terre humaine » pocket Ouvrage à lire : Clifford Geertz, Ici et là-bas, L’anthropologue comme auteur (en bibliothèque puis avec extraits photocopiés pendant l’année) LES AFFINITÉS ÉLECTIVES K6035 Responsable : Mme Carole MATHERON Le cours s’attache à confronter deux romans de facture littéraire très différente, l’un au début et l’autre à la fin du XIXe siècle. On peut cependant les confronter à partir de la notion de tragique amoureux et de l’horizon des savoirs propre à chaque époque. De l’idée de « démonique » chez Goethe à celle de destin développée par Thomas Hardy se déploient des configurations romanesques explorant le couple comme lieu des contradictions sociales maquillées en figures de la fatalité. Œuvres au programme : Goethe : Les Affinités électives (folio) Thomas Hardy : Jude l’obscur (Albin Michel) . EXPERIENCES LITTERAIRES ARABO-EUROPEENNES K6040 Responsable : Mme Ines HORCHANI

Lorsque des écrivains de langue arabe tels qu’Adonis, Tayeb Salih et Amara Lakhous migrent en Europe, leur créativité cristallise leurs expériences en multipliant les langues, les points de vue, et les références culturelles. Nous intéresseront leurs œuvres les plus célèbres, celles qui décrivent un décentrement, tout en montrant combien le Soi, l’Autre, l’Ici, l’Ailleurs sont des constructions sociales, politiques, et littéraires. ADONIS, Chants de Mihyar le Damascène Amara LAKHOUS, Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza Vittorio TAYEB Salih, Saison de la migration vers le Nord

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ECRITURES MIGRANTES : FRANCOPHONIE CHINOISE K6055 Responsable : Mme Muriel DETRIE A l’aube du XXI° siècle, plusieurs écrivains d’origine chinoise qui, pour des raisons diverses, ont quitté leur pays, ont publié en France des romans écrits directement en français qui ont remporté un fort succès auprès du public francophone. Quel regard leur situation d’exilés les a- t-elle amenés à porter sur leur culture d’origine et sur la culture occidentale ? En quoi le choix de la langue française a-t-il déterminé leur écriture, thématiquement et stylistiquement ? La langue chinoise et son écriture idéographique n’ont-elles pas laissé des traces dans leurs textes français ? Le passage d’une langue ou d’une culture à l’autre menace-t-il ou renforce-t-il la conscience identitaire ? Voici quelques-unes des questions que nous nous poserons à partir de l’étude de deux romans qui ont pour point commun de retracer le destin de jeunes Chinois amenés, comme leurs auteurs, à découvrir la culture occidentale dans une Chine en proie aux bouleversements politiques. Œuvres au programme : François Cheng, Le Dit de Tianyi (1998), Le Livre de Poche, 2000 Dai Sijie, Balzac et la petite tailleuse chinoise (2000), Folio, 2001

K6101 COURS MAGISTRAL : INTRODUCTION AUX LITTERATURES FRANCOPHONES Responsable : M. Tumba SHANGO LOKOHO On proposera une mise en perspective des littératures francophones contemporaines, suivant quatre interrogations : 1. Géographie et géopolitiques des littératures francophones. 2. Littératures francophones : données historiques, données culturelles, créations littéraires. 3. Littératures francophones et postcolonial. Ces interrogations seront illustrées par une série d’œuvres, dans lesquelles les étudiants choisiront leur programme de lecture. 4. Littératures francophones, littérature française, « World Fiction ». Ces interrogations seront illustrées par une série d’œuvres, dans lesquelles les étudiants choisiront leur programme de lecture.

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Master 1 • RESPONSABLES ET INTITULES DES ENSEIGNEMENTS DE MASTER I En 2013-2014 les séminaires de Master 1 sont assurés par les enseignants suivants :,

Muriel DETRIE, Anne Isabelle FRANCOIS, Claudine LE BLANC, Marie-Françoise HAMARD, Carole MATHERON, Yen-Mai TRAN-GERVAT, Sophie RABAU ; M. Tumba SHANGO-LOKOHO.

Liste des séminaires de Master 1, distribués suivant leurs orientations méthodologiques SM1

-CM : Théories méthodes : F. PENNANECH

-Séminaire 1 : Eléments d’histoire littéraire comparée : M.-F. HAMARD ; S. RABAU ;

Séminaire 2 : Eléments d’études interculturelles ; C. MATHERON ; A.I. FRANCOIS ; C. LE BLANC

SM2

-CM : Littératures et représentations : C. MATHERON

-Séminaire 1 : Thématisme comparé : M.F. HAMARD ; Y.M. TRAN-GERVAT

-Séminaire 2 : Contextes interculturels et interlinguistiques : T. SHANGO-LOKOHO ; M. DETRIE.

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Intitulés des CM semestriels, prévus pour l’année 2012-2013, sont les suivants: CM K7TLC Semestre 1 : Florian PENNANECH Théories et méthodes : « L’invention théorique » Après l’euphorie théorique des années 1970, un certain consensus s’établit depuis quelques années pour déplorer l’atonie et le ressassement de la théorie littéraire. Le but de ce cours sera donc de proposer aux étudiants d’inventer une théorie. Pour cela, il sera évidemment nécessaire de se poser quelques bonnes ( ?) questions : qu’est-ce que la théorie ? En quoi une théorie diffère-t-elle d’une méthode ? D’un concept ? D’un paradigme ? La théorie a-t-elle une histoire ? La théorie a-t-elle besoin d’exemples ? Et d’abord, faut-il évoquer « la » théorie ou « des » théories ? Répondre à ces questions supposera bien entendu de revenir aux grandes problématiques de la théorie littéraire, non pas tant pour les historiciser et les relativiser que pour regarder comment le discours théorique fonctionne et comment il est possible de le réinvestir. Ce cours aura donc aussi pour but de donner aux étudiants une véritable culture théorique, qui ne passera pas par l’inévitable inventaire de notions et de mouvements, mais plutôt par le balayage du champ théorique à partir d’un regard surplombant.

En somme, nous ne nous intéresserons aux théories existantes qu’afin de déterminer les objets et les démarches encore inexplorés. Faire de la théorie, ce n’est pas commenter els théoriciens, c’est véritablement forger des concepts, proposer des idées neuves, inventer des systèmes. Car le seul moyen d’apprendre la théorie littéraire c’est de théoriser. Évaluation : dissertation générale sur table

CM K8TLC

Semestre 2 : Carole MATHERON, Ecritures de l’histoire Littératures et représentations Ce cours s’attachera à parcourir les grandes approches contemporaines mettant en jeu fiction et histoire, dans leur rapport complémentaire et adversatif, à travers les écrits classiques théorisant l’interférence entre littérature et sciences humaines : P. Ricoeur, M. de Certeau, H. White, P. Veyne, R. Koselleck, C. Ginzburg, etc., … Une attention particulière sera portée aux problèmes de la mémoire, de l’oubli, de la transmission et du témoignage.

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Intitulés des séminaires semestriels, prévus pour l’année 2012-2013, sont les suivants: K7HL1 : Mme Marie-Françoise Hamard, Semestre 1 : Images littéraires et artistiques de Venise XVIème-XXIème siècles

En se fondant sur un corpus d’ouvrages littéraires et artistiques défini avec les étudiants, on examinera les métamorphoses, les anamorphoses d’un référent vénitien (support socio-historique à considérer selon ses dimensions éventuellement improbables) suivant une « logique » des palimpsestes : ou actualisation significative, en mouvement, de ce que la critique nomme communément le « mythe » de Venise, progressivement constitué du XVIème siècle à nos jours. K7EE4 : Mme Anne Isabelle François, Semestre 1 : Récit et sens de l’intrigue Il s’agira de s’interroger sur les liens entre demande de narrativité, (en)quête de sens et la notion de plot (intrigue), au sens de « mise en intrigue » (Ricœur traduisant ainsi le mythos aristotélicien) autant que de complot : face à un monde qui s’ouvre à la puissance du possible et à la fluctuation du sens, s’impose la nécessité d’y déceler une trame, une intrigue, qui prend une forme narrative et participe possiblement d’une urgence à « réenchanter » le monde. La réflexion portera essentiellement sur des œuvres narratives occidentales du XXe siècle, se penchant sur le problème de la représentation du monde moderne dans toute sa complexité, qui soulève un problème de lisibilité des événements et se pose en termes de compréhension autant que de description. On se penchera donc sur les idées d’« intrigues herméneutiques » (Rancière), élaborant une « théologie du roman », et de narrations venant « au secours de l’insuffisance métaphysique » de l’homme moderne (Eco), par la recherche de l’accès au sens, à l’intentionnalité, au déchiffrement du réel. Cette « enquête à propos d’enquêtes » (Boltanski) se fera également à partir de la lecture des principaux textes théoriques (une brochure sera distribuée).

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K7EE1 Madame Claudine Le Blanc, semestre 1 : Du conte au roman policier. Le récit énigmatique d’Orient en Occident

Si le genre du roman policier est une création récente née entre Europe et Amérique dans la

seconde moitié du XIXe siècle, l’art du conte oriental propose depuis longtemps non seulement un fabuleux répertoire d’histoires à rebondissements multiples où, régulièrement, des énigmes sont posées et résolues, mais plus radicalement, un art de faire du récit même une énigme, pour l’auditeur dans le récit-cadre, comme pour le lecteur du récit. Est-il étonnant dès lors que ces contes venus d’Inde ou de Perse aient retenu l’attention des écrivains européens depuis le XVIIIe siècle où certains d’entre eux furent traduits et commentés ? En entreprenant de saisir les ressorts d’une narration où le mystère est doublement présent, on tentera donc aussi de réfléchir aux effets sur la création de la réception des littératures étrangères, et à la façon dont la théorie littéraire peut rendre compte de ces divers récits à énigme, anciens et modernes, orientaux et occidentaux. L’analyse se fondera sur un corpus de contes indiens (les Contes du vampire) et persans (Les trois princes de Serendip, à l’origine de la notion de serendipity, « sérendipité », ou hasard heureux) ainsi que sur les nouvelles inaugurales d’Edgar Allan Poe.

Œuvres au programme :

- Somadeva, Contes du vampire, traduction de Louis Renou, Gallimard/Unesco, « Connaissance de l’Orient », 1963. - Le Voyage et les Aventures de trois princes de Sarendip, version traduite du persan récemment, version XVIIIe disponible sur Gallica et Wikisource. (ou : Louis de Mailly, éd. Thierry Marchaisse, 18 euros) - E. A. Poe, Double assassinat dans la rue Morgue, et autres contes, traduction de Charles Baudelaire, Folio bilingue, 1996.

K7EE3 : Mme Carole Matheron, Semestre 1 : Poétique de l’anéantissement Avec les nouvelles de pogromes de Lamed Shapiro (Le Royaume juif) et les poètes du génocide traduits du yiddish (Dans la Langue de personne), nous aborderons sans exclusive un certain nombre de textes caractéristiques de la littérature de l’anéantissement, situés de préférence dans le contexte de l’Europe de l’Est, postulant le rôle séminal du langage poétique dans l’évocation de l’expérience des limites

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K7HL2 Mlle Sophie Rabau, Semestre 1 : « Poétique de l’interpolation » Par « interpolation » les éditeurs textuels, chargés de l’examen des manuscrits antiques et médiévaux, désignent des passages dont ils pensent qu’ils ne sont pas de l’auteur mais ont été rajoutés par des tiers, par exemple des copistes. L’interpolation est donc le résultat d’une hypothèse savante qui permet de désigner un défaut du texte qu’il faut corriger, en signalant le passage rajouté, le plus souvent en le supprimant. Le but de ce séminaire est de considérer l’interpolation non plus comme un défaut du texte, mais comme un procédé d’écriture que les savants inventent, comme accidentellement, dans leur tentative d’épurer le texte de toute intervention étrangère. Quel est ce mystérieux interpolateur qui vient parasiter le texte d’autrui sans pour autant signer son intervention ? Peut-on concevoir une écriture qui se fonderait sur l’interpolation et à quoi ressemblerait-elle ? En d’autres termes une hypothèse savante qui concerne le passé du texte peut-elle être transformée en une perspective d’écriture où l’on rêve une écriture encore à venir ? Et si les spécialistes du texte passé à force d’hypothèses nous permettaient d’inventer des textes encore à écrire ? Plus généralement, notre manière de lire les textes passés pourraient-elles nous permettre de renouveler la poétique, comprise non plus seulement comme description des formes existantes, mais aussi comme invention de formes à venir ?

K8LF1 :

Mme Muriel Detrie, Semestre 2 : Formes nouvelles du haiku en contexte international

Le haiku (ou haikai), poème court japonais de dix-sept syllabes qui a principalement été codifié et illustré par le poète du XVIIe siècle Matsuo Bashô, a été découvert par les Occidentaux au début du XXe siècle et a très vite suscité l’intérêt et l’émulation de nombreux poètes. Pratiqué aujourd’hui partout dans le monde, il est devenu, grâce au développement des technologies et des moyens de communication, une matrice universelle susceptible de variations, d’interprétations et de combinaisons extrêmement variées. Ce séminaire se propose d’étudier les nouvelles formes artistiques (roman-haiku, voyage-haiku, haiku-photo, vidéo-haiku, twitt’haiku, etc) et les nouveaux modes de création et de diffusion qu’il suscite aujourd’hui en contexte international.

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K8TM1 Mme Marie-Françoise Hamard, Semestre 2 : Littérature, Arts, Psyché En examinant les avatars du motif spéculaire de Venise, dans la littérature et les arts, on étudiera l’expression du sujet dans une fiction, en se focalisant sur les représentations, éventuellement cathartiques, de la marginalité, des atteintes K8TM2 : Mme Yen Maï Tran Gervat, Semestre 2 : « Pour ce que rire est le propre de l’homme » Ce séminaire étudiera le rire à travers différentes approches méthodologiques de la littérature générale et comparée : littérature et arts, littérature et savoirs, questions de traduction, intertextualité, études de réception, théorie littéraire ou esthétique, … permettront notamment d’interroger les notions d’universalité et d’intraduisible. Une place particulière sera accordée au Don Quichotte de Cervantès dans les premières séances (la lecture de cette œuvre est donc recommandée, en version originale ou en traduction) ; un atelier de création littéraire sera éventuellement mis en place au sein du séminaire.

K8LF2 : M. Tumba Shango Lokoho, Semestre 2 : Questions littéraires francophones, intermédiations critiques et culturelles Le séminaire s’inscrit dans l’horizon de l’histoire des idées et de la culture dans le monde francophone. Son objet est d’examiner à partir d’un certain nombre de réflecteurs théoriques francophones les modalités de constitution et d’articulation du champ culturel, intellectuel et critique francophone. Nous partirons des œuvres de Leïla Sebbar, Abdelwahab Meddeb, Maryse Condé, Cheikh Anta Diop etc.