un nouveau bureau du cerf

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Journal de Radiologie Diagnostique et Interventionnelle (2012) 93, 147—148 ÉDITORIAL Un nouveau bureau du CERF Le bureau du CERF vient d’être renouvelé avec, pour la première fois, l’élection combinée d’un président et d’un vice-président. En effet, pour répondre à la double nécessité d’une concomitance des fonctions de président du CERF et de président du CNU d’une part, qui est la seule à procurer une vision et à permettre une stratégie globale de la discipline, tout en préservant d’autre part l’expérience de la présidence du CNU sans déstabiliser cette institution, nous avions, par un changement de statuts il y a deux ans, introduit cette nouvelle position au sein du bureau. Ce modèle, unique semble-t-il, ou si rare, parmi les disciplines médicales, donne un sens profond à la fonction, tout en préservant une alternance bénéfique. L’action et le positionnement de notre collège dans le paysage radiologique franc ¸ais restent pour nous fondamentaux. La communauté des radiologues universitaires joue un rôle central au sein de la discipline car c’est elle qui porte la recherche translationnelle en imagerie, sans laquelle nombre de développements technologiques ne verraient pas le jour en clinique ; c’est elle qui fait évoluer les pratiques en mettant en œuvre les résultats de cette recherche et les innovations technologiques, sans oublier d’en évaluer l’impact médico-économique ; c’est elle qui forme les futures générations à ces nouvelles technologies qui constitueront l’imagerie de demain ; enfin c’est sur elle que repose en grande partie la formation continue qui garantit notre crédibilité à moyen et à long terme. Fort de ces perspectives, le rapprochement institutionnel du CERF et de la SFR va se renforcer pour assurer cohérence et continuité dans nos actions. Il en est de même avec les autres composantes du G4, la FNMR et le SRH, au sein duquel le CERF doit rester une force de proposition et doit défendre ses positions sur tous les aspects de notre exercice professionnel. La mise en place du développement professionnel continu (DPC), dont les décrets d’application viennent d’être publiés, va nous amener à mettre en place une politique cohérente de l’ensemble de la discipline, de manière à renforcer et à mieux valoriser l’ensemble de nos actions pédagogiques universitaires et non universitaires. En termes de formation initiale, la première action sera de poursuivre l’évolution de la maquette de formation de nos DES vers une pratique radiologique spécialisée dont la discipline a besoin, autant en pratique libérale qu’hospitalière. Cette spécialisation est le seul garant de notre crédibilité à long terme vis-à-vis des disciplines cliniques. Un socle de radiologie générale sera bien sûr préservé pour tous, pour répondre à la pénurie de radiologues dans certaines régions, et à la continuité des soins. Dans ce cadre, la réforme du post-internat qui est en cours devra obligatoirement intégrer la notion d’un post-internat pour tous, sous la forme d’une mise en responsabilité dont les contours restent à définir. Le rapprochement des maquettes de radiologie et de médecine nucléaire qui est en cours de discussion entre les deux disciplines, devient de plus en plus inéluctable avec le développement continu de l’imagerie hybride. L’enseignement de l’imagerie au cours des deux premiers cycles des études médicales est aussi un enjeu, à la fois pour l’attractivité de notre discipline et pour introduire une plus grande coordination entre des objectifs d’enseignement harmonisés et le contenu des épreuves classantes. 2211-5706/$ — see front matter © 2012 Publié par Elsevier Masson SAS pour les Éditions françaises de radiologie. doi:10.1016/j.jradio.2012.02.002

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Page 1: Un nouveau bureau du CERF

Journal de Radiologie Diagnostique et Interventionnelle (2012) 93, 147—148

ÉDITORIAL

Un nouveau bureau du CERF

Le bureau du CERF vient d’être renouvelé avec, pour la première fois, l’élection combinéed’un président et d’un vice-président. En effet, pour répondre à la double nécessité d’uneconcomitance des fonctions de président du CERF et de président du CNU d’une part, qui

est la seule à procurer une vision et à permettre une stratégie globale de la discipline, tout en préservant d’autre part l’expérience de la présidence du CNU sans déstabiliser cetteinstitution, nous avions, par un changement de statuts il y a deux ans, introduit cettenouvelle position au sein du bureau. Ce modèle, unique semble-t-il, ou si rare, parmiles disciplines médicales, donne un sens profond à la fonction, tout en préservant unealternance bénéfique.

L’action et le positionnement de notre collège dans le paysage radiologique francaisrestent pour nous fondamentaux. La communauté des radiologues universitaires joue unrôle central au sein de la discipline car c’est elle qui porte la recherche translationnelleen imagerie, sans laquelle nombre de développements technologiques ne verraient pasle jour en clinique ; c’est elle qui fait évoluer les pratiques en mettant en œuvre lesrésultats de cette recherche et les innovations technologiques, sans oublier d’en évaluerl’impact médico-économique ; c’est elle qui forme les futures générations à ces nouvellestechnologies qui constitueront l’imagerie de demain ; enfin c’est sur elle que repose engrande partie la formation continue qui garantit notre crédibilité à moyen et à long terme.

Fort de ces perspectives, le rapprochement institutionnel du CERF et de la SFR va serenforcer pour assurer cohérence et continuité dans nos actions. Il en est de même avecles autres composantes du G4, la FNMR et le SRH, au sein duquel le CERF doit rester uneforce de proposition et doit défendre ses positions sur tous les aspects de notre exerciceprofessionnel. La mise en place du développement professionnel continu (DPC), dont lesdécrets d’application viennent d’être publiés, va nous amener à mettre en place unepolitique cohérente de l’ensemble de la discipline, de manière à renforcer et à mieuxvaloriser l’ensemble de nos actions pédagogiques universitaires et non universitaires.

En termes de formation initiale, la première action sera de poursuivre l’évolution dela maquette de formation de nos DES vers une pratique radiologique spécialisée dontla discipline a besoin, autant en pratique libérale qu’hospitalière. Cette spécialisationest le seul garant de notre crédibilité à long terme vis-à-vis des disciplines cliniques. Unsocle de radiologie générale sera bien sûr préservé pour tous, pour répondre à la pénuriede radiologues dans certaines régions, et à la continuité des soins. Dans ce cadre, laréforme du post-internat qui est en cours devra obligatoirement intégrer la notion d’unpost-internat pour tous, sous la forme d’une mise en responsabilité dont les contoursrestent à définir.

Le rapprochement des maquettes de radiologie et de médecine nucléaire qui est encours de discussion entre les deux disciplines, devient de plus en plus inéluctable avec le

développement continu de l’imagerie hybride. L’enseignement de l’imagerie au cours desdeux premiers cycles des études médicales est aussi un enjeu, à la fois pour l’attractivitéde notre discipline et pour introduire une plus grande coordination entre des objectifsd’enseignement harmonisés et le contenu des épreuves classantes.

2211-5706/$ — see front matter © 2012 Publié par Elsevier Masson SAS pour les Éditions françaises de radiologie.doi:10.1016/j.jradio.2012.02.002

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L’implication du CERF en recherche a enfin abouti à uneeconnaissance institutionnelle de la recherche en imagerieans le cadre des actions du Grand Emprunt. La richessees unités de recherche en imagerie sur notre territoireplus de 40) ainsi que le nombre de masters en imagerie10 répertoriés) constitue un terreau fertile pour nos jeunesui souhaitent s’impliquer de manière plus active dans laransformation de notre discipline. Il nous reste mainte-ant à mieux structurer le domaine la recherche cliniquen imagerie en mettant à disposition des structures sup-ort, à la fois techniques, méthodologiques et logistiques, si

ossible adossées aux centres d’investigation clinique (CIC)xistants.

C’est dans cet esprit que le CERF va continuer à œuvrerans l’intérêt de tous, pour préserver à la radiologie la place

Éditorial

u’elle mérite. Ce travail se fera avec l’aide de tous lesembres de ce nouveau bureau, dans la continuité de celui

nstauré par les bureaux précédents sous l’impulsion de leursrésidents respectifs, et en particulier Michel Claudon. Enisant une plus grande diffusion, et par là une meilleurealorisation des travaux de nos jeunes élèves, la nouvelleormule de Journal de Radiologie participe à la conduite deos ambitions.

N. Grenier, président du CERFService de Radiologie B, groupe hospitalierPellegrin Tripode, place Amélie-Raba-Léon,

33076 Bordeaux Cedex,France

Adresse e-mail : [email protected]