tycoon n°3

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Parce que l’Afrique a besoin d’exemples #3 DÉCEMBRE _2007 PRIX : 2000 F.CFA LE SENS DU DEVOIR Marcel Zadi Kessy GUILLAUME KOFFI MON PASSAGE SUR TERRE NE DOIT PAS ÊTRE TRANQUILLE ET BANAL AUDE APETEY LA GESTION D’UNE CARRIERE EXIGE PRAGMATISME ET VIGILANCE DOSSIER SPECIAL L’UNIVERS DU LUXE EN CÔTE D’IVOIRE CAS D’ENTREPRISE LE REBRANDING DE CÔTE D’IVOIRE TELECOM CONSEIL/COMMUNICATION LA PLACE DE LA COMMUNICATION DANS L’ENTREPRISE PERSO/HIGH-TECH COMMENT BIEN PROTEGER SON ORDINATEUR ?

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Parce que l'Afrique a besoin d'exemples

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Page 1: TYCOON N°3

Parce que l’Afrique a besoin d’exemples

#3 DÉCEMBRE _2007 PRIX : 2000 F.CFA

LE SENS DU DEVOIRMarcel Zadi Kessy

GUILLAUME KOFFI MON PASSAGE SUR TERRE NE DOIT PAS ÊTRE TRANQUILLE ET BANAL AUDE APETEY LA GESTION D’UNE CARRIERE EXIGE PRAGMATISME ET VIGILANCE DOSSIER SPECIAL L’UNIVERS DU LUXE EN CÔTE D’IVOIRE CAS D’ENTREPRISE LE REBRANDING DE CÔTE D’IVOIRE TELECOM CONSEIL/COMMUNICATION LA PLACE DE LA COMMUNICATION DANS L’ENTREPRISE PERSO/HIGH-TECH COMMENT BIEN PROTEGER SON ORDINATEUR ?

Page 2: TYCOON N°3

Au commencement de tout,Il y a l’envie !Pas celle des péchés capitaux ...Celle qui nous porte tout en hautCelle qui, en nous, fait naître la flamme.A la suite des choses,Il y a la volonté !Celle qui nous raffermitPrend corps, nous rend fortsCelle qui nous fait maîtres du monde.Volonté et talent !Si loin ...Si proches ...Parce que malgré ce qu’on en ditLe talent, aussi, s’acquiertSe travaille Se planifie ...

A la fin de tout,Il y a l’action !Qui concrétise ...Nous fait triompher ... ou pasMais qui est déjà une réussitePour la suitePour demain.Parce que malgré nos différencesNous sommes tous égaux en possibilités !Tu vaux, exactement, ce que tu veux !So ... Wake up !

AVANT-PROPOS

ég utous

FABRICE SAWEGNON

WAKE UP !

3#3

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Page 3: TYCOON N°3

ÉDITO

5#3

VENANCE KONAN

ARISTIDES NKENDA NKENDA

CONSEILLER À LA RÉDACTION

RÉDACTEUR EN CHEF

ARISTIDES NKENDA NKENDA

Mercredi 21 novembre. 19h30. Salle ABISSA de l’Hôtel Sofitel d’Abidjan Plateau. Cérémonie de présentation officielle de votre magazine Tycoon. En présence d’invités de marque, de partenaires et de confères. Dehors, il tombe des cordes. Signe de la grâce divine qui accompagne la nais-sance de ce support de conviction et d’inspiration. Dans la salle, l’am-biance est conviviale. L’assistance a une vision beaucoup plus claire des ambitions du magazine à travers les différents exposés. C’est un autre examen de passage réussi pour le nouveau-né des médias ivoiriens. La note maximale attribuée par les convives nous honore et impose un sens de la responsabilité à nouveau renforcé. Autre temps fort de cette soirée mémorable, c’est l’annonce de la naissance du «Tycoon Business Club». Chaque membre de cette «famille de réflexion» a reçu sa carte des mains du Directeur de Publication. Un nouvel espace d’échanges et de partage. Un agrégat d’hommes et de femmes, modèles d’inspirations publiés dans le magazine. Tous les âges s’y côtoient et réfléchissent à une approche prospective et pragmatique, capable d’impulser un meilleur rayonnement pour notre nouveau monde. Le monde Tycoon !C’est une lapalissade : tout partage nécessite l’existence d’un produit à répartir. Or, seul le travail bien fait garantit une production satisfaisante. Travail, matérialisation de la réflexion. Parce que bien élaboré et bien planifié. Tel est le sens de la naissance du «Tycoon Business Club». Tel est le sens de notre devoir. Notre invité de la rédaction, ce mois, M. Marcel Zadi Kessy, PCA de la CIE/SODECI, est un bel exemple d’engagement dans cette vision de la vie. Car, affirme-t-il : «on ne peut pas être une étoile seule au milieu du ciel ». Une grande leçon de sagesse et d’humanisme. Mais aussi une grande responsabilité. Qu’il faut assumer. C’est ensemble que l’on est plus forts. Ensemble, construisons le nouveau monde pour les générations futures.

Bonne lecture à toutes et à tous.

Partageet

Respon bsa ilité!

Page 4: TYCOON N°3

Sommaire

Parce que l’Afrique a besoin d’exemples

#3 DÉCEMBRE_ 2007

7#3

AVANT PROPOS

EDITO

CONFIDENTIEL

BUSINESS NEWS

LE HIT DE L’ACTUALITÉ

WAY

DEMAIN LEUR APPARTIENT

DE L’OMBRE à LA LUMIèRE

ON THE WAY

GURU

L’INVITÉ DE LA RÉDACTION

TÊTES D’AFFICHE

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Aude APETEY, Chargée d’Investissement, Secteur privé à la Banque Africaine de Développement (BAD)«Toujours donner le meilleur de soi»

Ibrahim FONDIO, Représentant Afrique de l’Ouest de Vitol Group of Compagnies, leader mondial du négoce des produits pétroliers«Chacun doit être maître de son destin professionnel»

Constantin BEUGRÉ N’DRIN, Ingénieur-Enseignant de Physique et Chimie, Secrétaire Général de la Fédération Interprofessionnelle des Propriétaires Boulangers et Pâtissiers de Côte d’Ivoire (FIPBPCI)De la craie à la boulangerie «TOP PAIN»

Reine Alloua Sandrine ATTA,titulaire d’une Maîtrise en Sciences Techniques Comptables et Financières (MSTCF)«Pour être un bon financier, il faut être un bon mathématicien»

Elie Gnaoré PATRICK, titulaire d’un Diplôme d’Etude Spécialisées (DESS) en Audit et Contrôle de Gestion«Chacun doit puiser sa force de son interlocuteur»

MARCEL ZADI KESSY, PDG du Groupe CIE /SODECILe sens du devoir

Guilaume KOFFI, Architecte Associé au Cabinet S.A.U (Société d’Architecture et d’Urbanisme)«Mon passage sur terre ne doit pas être tranquille et banal»

Marie Adjoba TANOH-BROU, Coordonnatrice Régionale de la Croix Rouge Internationale et ReprésentanteRésidente/ Directeur Pays de Helen Keller International«Le dynamisme au service de l’humanitaire»

Tous égaux ...

Partage et responsabilité

Page 5: TYCOON N°3

CORPORATE

DOSSIER SPECIAL

CAS D’ENTREPRISE

COMPRENDRE LA BOURSE

CONSEILS

GUIDE

UPDATE

AUTO

PERSO AUTO

PERSO FÊTES

PERSO HIGH-TECH

TYCOON EVENT

AGENDA

POUR LA ROUTE

ConfidentielCONFIDENTIEL

TEXTES JEAN-HIPPOLITHE DRUIDE

news

ESPACE IMAGE RÉGIES.A.R.L au capital de 1 000 000 F.CFA2 Plateaux, 4ème Tranche - derrière Station Shell,Bd Latrille, Carrefour Las Palmas06 BP 627 Abidjan 06 - Côte d’IvoireTél.: + 225 22 42 67 45 • Fax : + 225 22 42 68 31e-mail : [email protected]

Directeur de la publicationFabrice SAWEGNON

Administrateur généralFélix HODONOU

Rédacteur en chefAristides NKENDA NKENDA

Conseiller à la rédactionVenance KONAN

Secrétaire de rédactionJean-Hippolithe DRUIDE

Directeur artistiqueCheick Oumar DIABY

IconographieAbed AMON, Jean-Michaël AOULÉ

RéviseurJosé AYITÉ

PhotographesPascal GUÉRINEAU, Arsène ÉHOUMAN

Ont collaboré à ce numéroKouassi KONAN, Roselyne AKAPatrick MALANGA, Loïc Alain PATRICKEv. FRUITIER, Aurore AMANYKatty Gisèle TOURÉ, René SOUNGALO

Responsable régieÉric ADIGO

Responsable commercialeMarinette Ésika NDANGI

Responsable stratégie et développementLeticia N’CHO

CommercialeFanta TOURÉ

Conception graphique & réalisationEspace Image Régie

ImpressionTanghe Printing (France)

Tirage5 000 exemplaires

DistributionEdipresse

Récépissé20/D du 18 octobre 2007

Dépôt légalEn cours

Parce que l’Afrique a besoin d’exemples

#2 DÉCEMBRE_ 2007

98 #3 #3

Le rebranding de Côte d’Ivoire TelecomA Nouvelles Ambitions, Nouveau Visage !

• CommunicationLa place de la Communication dans l’entreprise

• MarketingPrenez les décisions marketing éclairées

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98

L’univers du luxeLe Haut de Gamme en Côte d’Ivoire

Recharge dématérialiséeLa Société Ivoirienne d’Investissement (SII),lance La EASYCOUPON

• FinancesLa restructuration financière : outil de relance de l’activité

• Fiscalité Comment optimiser fiscalement vos salaires ?

TULLOW EXPLORATION LIMITEDS’INSTALLE EN TERRE D’EBURNIE

Société de droit néerlandais, Tullow Exploration Limited s’installe en terre ivoirienne, sous la dénomination «Tullow Côte d’Ivoire Exploration Limited». Au terme d’une délibération du conseil d’administration en date du 22 février 2007, les administrateurs ont décidé l’ouverture d’une succursale à Abidjan. Elle a pour principales activités, l’exploration et l’exploitation de produits pétroliers. M. Martin Jonathan Morris est nommé représentant légal de cette filiale.

SOCIÉTÉ AFRICAINE DE FORAGE (AFRIFOR)M. SAKHO ABDOUL KADER,NOUVEAU DIRECTEUR GÉNÉRAL

Au terme du procès verbal de l’assemblée générale mixte du 19 septembre 2007, les actionnaires de la société AFRI-FOR, ont décidé de la nomination de M. Sakho Abdoul Kader, en qualité de Directeur Général. En outre, ils ont changé de mode d’administration pour passer de société anonyme avec administrateur général à société anonyme avec conseil d’administration. Les actionnaires ont également procédé à une augmentation du capital social de 195.500.000 de FCFA à 205.500.000 de FCFA.

PANBROS SALT REFINERY LIMITEDLA RAFFINERIE ET L’IONISATION DU SEL SUR PLACE

Au terme d’un acte, en date du 03 avril 2007, la société dénommée PANBROS SALT REFINERY LIMITED, SARL de droit ghanéen ayant son siège social à Mile 7 Mendskrom (Ghana), a déposé des pièces relatives à l’ouverture d’une filiale. Elle aura pour principal objet la raffinerie et l’ionisation du sel, la vente du sel iodé, le développement des produits dérivés du sel raffiné.

M. Jean Jacques De Pins est le nouveau directeur général d’Orange Côte d’Ivoire. Cette nomination a été décidée par le Conseil d’Administration, le lundi 03 décembre dernier. Le loca-taire de la maison «ORANGE», est également le directeur pays pour le compte du Groupe France Telecom (Orange et Côte d’Ivoire Telecom). De sources bien introduites, M. François Bru-net, ex-DG d’Orange Côte d’Ivoire, serait pressenti pour le Niger où le groupe France Telecom vient de remporter une licence après celle du Kenya. Une façon de conforter sa position sur le continent.

ORANGE CôTE D’IVOIRE M. JEAN JACQUES DE PINS AUX COMMANDES

SEAREX X LTDUn autre prestataire de services pétroliers

Au terme des délibérations en date du 23 janvier 2007, le Conseil d’Administration de la société SEAREX X LTD, SA de droit des Iles Vierges Britanniques, a décidé de l’ouverture d’une filiale en Côte d’Ivoire. A cet effet, M. Ira John Gervais, de nationalité américaine a été nommé en qualité de Directeur de ladite succursale. L’objet de cette entreprise est de fournir des prestations de services pétroliers.

Comment bien entretenir son véhicule ?

Informatique : cap sur l’accessoire futuriste

AUDI répond aux supercars !

Fêtes de fin d’année :Comment organiser un arbre de Noël à moindre coût ?

Comment bien protéger son ordinateur : la sauvegarde externe

Inventer pour exister

IVOIRE CONSULTANCY LTDAttend des projets à financer

Au terme des délibérations de l’assemblée générale, en date du 9 février 2007, la SARL Ivoire Consultancy LTD, dont le siège social est à Londres, a ouvert une succursale à Abid-jan. Cette société de droit britannique a pour objet, le finan-cement de projets et d’affaires. Située au 11ème étage de l’immeuble CCIA, elle attend de nombreux projets. M. Mainh Etienne, de nationalité ivoirienne, est désigné gérant de la filiale.

• Ressources humainesComment se préparer efficacement à l’entretien de recrutement

TROÏKA OLAM-WILMAR-SIFCALE GROUPE SIFCA PREND UNE NOUVELLE DIMENSION

Par une prise de participation de 25% pour un montant de 190 millions de dollars, environ 95 milliards de FCFA, dans son capital de la Holding NAUVU, le groupe SIFCA présidé par Jean Louis Billon et dirigé par Yves Lamblin est désormais associé à deux (2) mastodontes de l’agroalimentaire mondial : Olam, groupe indo-pakistanais dont le siège est à Singapour et Wilmar, groupe qui a démarré dans le commerce de palmier à huile et est aujourd’hui dans le trio de tête des entreprises cotées à Singapour. Par ailleurs, Nauvu va acquérir un inté-rêt de 16,65% (46 millions de dollars) dans les plantations de palmiers à huile de Palm-CI, autre filiale de SIFCA. La troïka Olam-Wilmar-SIFCA, ambitionne de contrôler tout le marché du palmier à huile d’Afrique de l’Ouest évalué à 1,3 milliards de dollars, soit 650 milliards de FCFA.

TRANSCOM TELECOMMUNICATIONSOUVRE UNE SUCCURSALE à MARCORY ZONE 4C

TRANSCOM TELECOMMUNICATIONS, est une société anonyme basée au Togo. Son capital est de 100 millions de FCFA. Par acte du dépôt des pièces en vue de l’ouverture d’une succursale, les administrateurs ont décidé de pénétrer l’univers ivoirien des télécommunications. Cette société a pour objet, la commercialisation, la distribution d’équipements et matériels dans le domaine des télécommunications, de l’informatique, du service après vente, l’importation, l’achat et la vente d’appareils ou de systèmes électroniques, la fourniture d’accès Internet, la consultance et les études liées à son domaine d’activité. Elle a ouvert une succursale à Marcory Zone 4 C.

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BUSINESS NEWSBUSINESS NEWS

1110 #3 #3

ConTraT ETaT dECôTE d’IvoIrE-SodECI, Prorogé juSqu’En déCEmbrE 2007

Après 20 ans d’exploitation, le contrat qui lie l’Etat de Côte d’Ivoire à la Société de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire, SODECI, expirait le 30 septembre dernier. Ce pro-tocole a été prorogé jusqu’au mois de décembre. Selon des sources bien intro-duites, ce sursis permettra de faire le tour de toutes les clauses liées à ce traité. A la veille du terme de l’accord Etat de Côte d’Ivoire-SODECI, on se souvient encore des inquiétudes des Syndicats de cette entreprise. Soucieuses du devenir des employés, ces associations syndicales avaient menacé d’entrer en grève pour une durée illimitée.

L’Action Sociale en Milieu Urbain (ASMU), département du Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (ex-Inades) et la Fondation Orange Côte d’Ivoire Télécom (OCIT) ont organisé, samedi 03 novem-bre dernier, à Abobo Sagbé, la cérémonie annuelle de remise de matériels et de cer-tificats à 50 jeunes apprentis. Un projet concret et pratique, selon Mme Henriette Gomis-Billon, Secrétaire Générale de la Fondation OCIT dont les trois axes opéra-tionnels sur le terrain sont : l’éducation, la santé et la culture. Les jeunes dont 20 ont reçu des parchemins de fin de formation, ont été encadrés dans des ateliers de couture, de mécanique et d’électronique. Un cours d’alphabétisation a soutenu le programme. Depuis le début du projet, environ 700 jeunes apprentis et patrons ont bénéficié de l’appui de l’ASMU avec comme partenaire depuis cette année la Fondation OCIT. La cérémonie a été re-haussée par la présence de SEM l’Am-bassadeur Charles Gomis qui retourne au bercail après avoir passé cinq ans au sein de la Mission de l’Organisation des Na-tions Unies en République Démocratique du Congo (MONUC) où il a été directeur du bureau de l’Ituri.

STaTIonS-SErvICE,mobIlE dEvIEnT oIlybIa

Depuis le 27 octobre dernier, les stations-service Mobil sont devenues OILYBIA. Au terme d’une transaction qui s’est effec-tuée sans tambours ni grelots. L’opérateur Mobil Exxon et le Groupe libyen Tamoil Africa Holdings Limited ont procédé à un changement d’enseigne. Pour des raisons hautement confidentielles, le montant de l’opération n’a pas été rendu public. Nos tentatives pour connaître les motivations de cette cession, qui du reste, met fin à plusieurs années de présence de Mobil sur le sol ivoirien, sont restées vaines. Par ailleurs, il est important de noter que le groupe libyen Tamoil est présent au Burkina Faso, au Congo, en Egypte, en Erythrée, au Gabon, en Guinée-équato-riale, au Mali, au Niger et au Tchad.

CooPéraTIon Sud-Sud :la ChInE «TéléPhonE»au mondE rural

En 2008, Le monde rural va davantage se familiariser avec le téléphone fixe. Grâce à un prêt de l’une de ses banques, la Chine va introduire le combiné téléphonique dans les hameaux les plus reculés de la Côte d’Ivoire. Par ailleurs, elle ambitionne de réaliser le réseau de communication de l’Etat ivoirien par un prêt d’environ 15 milliards FCFA. Information livrée à la presse, le 02 novem-bre dernier, à l’ambassade de Chine, par SEM. Ma Fulin, premier conseiller, chargé d’affaires, assurant l’intérim de l’ambassa-deur pas encore accrédité. C’était à l’occa-sion de la conférence marquant le premier anniversaire du sommet Chine Afrique de Beijing. En outre, SEM. Ma Fulin a affirmé que la Côte d’Ivoire va bénéficier de l’annu-lation de 180 millions de Yuans, 18 millions d’euro, soit 11,7 milliards FCFA de dette. Il a également annoncé la construction d’un hôpital et d’un centre de lutte contre le paludisme en 2008.

LE CHIFFRE DU MOIS

241.000Le nombre de femmes qui décèdent à l’accouchement chaque année en Afrique subsaharienne est de : 241.000. Ce chiffre a été annoncé par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), au cours d’une formation des hommes des médias, qui s’est tenue du 05 au 09 novembre à Joal au Sénégal. L’atelier était axé sur la sécurisation des produits de la santé de la reproduction, dans les pays de l’Afrique francophone.

L’IMAGE DU MOIS

l’aSmu ET la FondaTIonorangE CôTE d’IvoIrE TElECom mETTEnT 50 jEunES d’aboboau TravaIl

Le premier forum des Directeurs des Res-sources Humaines ayant pour thème : «Quelles dynamiques des ressources hu-maines en période de changement ?», s’est tenu, le 08 Novembre dernier, à Abidjan. La Côte d’Ivoire, poumon éco-nomique de l’UEMOA, a été l’attraction principale eu égard aux conséquences de sa crise dont les éternuements poli-tico-militaires ont eu pour conséquences de gripper ses voisins. Ce forum dont le but principal a été l’enrichissement de la fonction du manager et du leader, a aussi planché sur les techniques de gestion des crises économiques et monétaires. Clos, vendredi 09 novembre, par l’enrichisse-ment de tous les participants, à travers un échange d’expériences sur le dirigisme au sein de l’administration.

gESTIon du ChangEmEnT : lES drh En ConClavE

TéléPhonIE mobIlE :CElCom, C’EST Pour bIEnTôT

Celcom, c’est le nom du 5ème opérateur de téléphonie mobile qui s’installera bien-tôt en Côte d’Ivoire. A cet effet le président Laurent Gbagbo a accordé, jeudi 8 novem-bre dernier, une audience à M. Bashir Ta-hir, Directeur Exécutif de la société «Dhabi Group». Cette entreprise des Emirats Arabes Unis est la principale partenaire de la nouvelle compagnie CELCOM. A sa sortie d’audience, M. Bashir a révélé que son groupe a finalisé l’accord qui fait de lui le partenaire de la compagnie Celcom. Il a par ailleurs signifié le désir de «Dhabi Group», d’investir dans d’autres domaines d’activités. Il envisage également d’ouvrir une banque et de construire un hôtel cinq (5) étoiles.

décès maternels

Yopougon-Niangon à gauche : le pont n’existe que de nom

Les populations de l’île de Vridi Ako, sont très remontées contre les autorités ivoi-riennes. Elles réclament une nouvelle liba-tion. «La libation qui a été faite, est faus-se. Nous demandons au gouvernement de revoir sa copie. Un imposteur l’a induit en erreur. Nous sommes prêts à refaire la libation afin d’accorder notre bénédiction au projet et lui garantir plein succès…». C’est ce qui ressort de la déclaration lue sur le site (Vridi Ako) de la deuxième raf-finerie, par M. Débey Bernard. porte-pa-role des populations de Petit-Bassam et d’Odouin Gbeugréto. Selon lui, le site qui abritera l’usine est la propriété des popu-lations sus citées. A en croire le porte-pa-role, ceux qui ont conduit la libation du 14 novembre dernier, ne sont pas les vrais propriétaires du site. Les chefs terriens seraient les populations de Petit-Bassam et d’Odouin Gbeugréto. C’est pourquoi, M.Débey Bernard, réclame une indem-nisation et une nouvelle libation. Par ailleurs, ces populations ont procédé à une autre libation, qui selon elles neutrali-sera celle déjà faite. C’était le mercredi 21 novembre dernier. Affaire à suivre.

dEuxIèmE raFFInErIE :lES PoPulaTIonS dE vrIdI ako TrèS rEmonTéES

Espace de 1000 m² contre 800 m² pour l’an dernier et une centaine de stands. La seconde édition du salon des médias et des NTIC qui s’est tenue du mercredi 21 au 24 novembre 2007, à l’Hôtel Ivoire, a connu un franc suc-cès. Plusieurs professionnels du monde des médias et des NTIC y ont pris part. Pour Mme Josette Bary, vice-présidente de la maison de

la presse, ce salon est une tribune de mise à niveau et de connaissance. Prenant la parole, le ministre de la communication, Ibrahim Sy Savané, a encouragé les organisateurs. Avant d’ajouter, «Je sais qu’il y a une ouverture sur la sous-région. J’espère que cette dimension va se renforcer pour que les prochaines, cel-les de toute la communauté ouest-africaine».

Salon dES médIaS dEla CommunICaTIon ET dES nTIC,l’aCTIon au SErvICE dES médIaS

Page 7: TYCOON N°3

EN TOUTE LIBERTÉ

À CHACUN SA FAÇON D’AIMERET DE VOYAGER

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Page 8: TYCOON N°3

LE HIT DE L’ACTUALITÉ

de gue lCoup Odeur fétide. Cocktail dégoûtant d’excréments d’animaux et d’êtres humains en état de décomposition avancée. Des caniveaux qui charrient la vomique parce que devenus des dépotoirs où les eaux usées ruissellent à peine. C’est hélas, le spec-tacle désolant que présente l’abattoir de Port-Bouët. Rampe de ravitaillement en viandes des marchés du District d’Abidjan et ... de nos assiettes. Dans cette bou-cherie anachronique, les règles élémentaires d’hygiène sont royalement ignorées. Construit en 1957, ce comptoir à viande est vétuste, surexploité et ne répond plus aux normes d’hygiène requises. La presse dans son ensemble a tiré maintes fois sur la sonnette d’alarme. Mais les décideurs sont restés sourds. Vivement que l’on se penche sérieusement sur l’hygiène de cet équarrissoir.

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LE HIT DE L’ACTUALITÉ

de cœurCoup Pelouse somptueusement tondue. Bâtiments bien entretenus. L’Ecole Nationale Su-

périeure de Statistique et d’Economie Appliquée (ENSEA) fait rêver. Située à Coco-dy, sur le Boulevard François Mitterrand, l’ENSEA mérite qu’on lui décerne la palme de la propreté. Située entre l’Ecole Nationale de la Police et l’Université d’Abidjan, le cénacle que dirige M. Koffi N’Guessan dicte la loi de l’hygiène. Cette structure éta-tique qui se veut le reflet des étudiants qu’il forme devrait servir d’exemple à tous. Seul établissement de formation en statistique en Afrique subsaharienne, l’ENSEA a été créée en 1961, sous la dénomination d’Ecole d’Application à la Direction de la Statistique et d’Etudes Economiques de Côte d’Ivoire. Tout simplement bravo !

TEXTE EV. FRUITIER

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TEXTE JEAN-HIPPOLITHE DRUIDE

EnSEa, un éTablISSEmEnT quI FaIT rêvEr abaTToIr dE PorT-bouëT, InSalubrITé InénarrablE

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1514 #3 #3

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de

LE HIT DE L’ACTUALITÉ

ma erCoup

C’est une grande première pour une Petite et Moyenne Entreprise (PME) d’Afri-que de l’Ouest. La Société Ivoirienne de Manutention et de Transit (SIMAT), numéro quatre (4) du secteur en Côte d’Ivoire, derrière SDV/Saga (groupe Bolloré), SOCOPAO et SIVOM, qui a vu le jour en 2001, vient de faire son entrée à la Bourse de Paris. L’entrée sur le marché financier parisien répond à une stratégie dont le principal but est de résoudre les problèmes de financement qu’elle rencontre sur le marché ivoirien. Vivement que cette expérience fasse des émules.

SImaT SE lanCE Sur la PlaCE bourSIèrE ParISIEnnE

ît TEXTE KONAN KOUASSI

17#3

STÉPHANE ÉHOLIÉ46 ANS DG DE SIMAT

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way1918 #3 #3

DEMAIN LEUR APPARTIENT : • Aude APETEY

«Toujours donner le meilleur de soi» • Ibrahim FONDIO

«Chacun doit être maître de son destin professionnel»

DE L’OMBRE à LA LUMIèRE : • Constantin BEUGRÉ N’DRIN

De la craie à la boulangerie «Top Pain»

ON THE WAY : • Reine Alloua Sandrine ATTA

«Pour être un bon financier, il faut être un bon mathématicien» • Elie GNAORÉ PATRICK

«Chacun doit puiser sa force de son interlocuteur»

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DEMAIN LEUR APPARTIENT

2120 #3 #3

AUDE APETEY EST DIPLÔMÉE DE L’ESSEC, GRANDE ECOLE DE COMMERCE à PARIS. EN 2000, LORS DE LA CÉRÉ-MONIE DE REMISE DES DIPLÔMES, SA SŒUR LUI FAIT LA REMARQUE SUIVANTE : «MAIS, TU ES LA SEULE NOIRE !» CETTE ANNÉE-Là, PARMI LES 400 DIPLÔMÉS, ELLE EST UNE «MINORITÉ FACILEMENT VISIBLE». AUJOURD’HUI, LA JEUNE FONCTIONNAIRE INTERNATIONALE A L’ALLURE D’UNE FEMME SÛRE D’ELLE. POUR PROGRESSER POURTANT, RECONNAÎT-ELLE, ELLE SE REMET SOUVENT EN QUESTION. ZOOM SUR UNE VIE ACCÉLÉRÉE ET RYTHMÉE PAR LA DÉTERMINATION, LE DON DE SOI ET LE GOÛT DE L’INNOVATION QUI LUI ONT PERMIS DE REBONDIR ET DE S’ADAPTER à DE NOUVEAUX ENVIRONNEMENTS.

Audacieuse. Pragmatique. Gé-néreuse. Lorsque Aude Apetey décide de s’engager sur une voie noble, il est difficile de l’en dissuader. Par exemple, un di-

manche de l’année 1997, raconte-t-elle, à la résidence pour étudiants où elle vivait à Toulouse, c’est la veille des concours des Grandes Ecoles parisiennes. Elle révise une dernière fois avec une amie marocaine en salle d’étude. Un étudiant ivoirien qui passait par-là, leur demande quelles éco-les elles visent. «Quand nous lui avons ré-pondu «Les 3 Parisiennes (HEC – ESSEC – ESCP)», il a été pris d’un fou rire. Il ne pouvait plus s’arrêter», se rappelle-t-elle. «J’ai regardé mon amie en souriant et en pensant : rira bien qui rira le dernier», a-t-elle renchéri. Elle peut aujourd’hui se per-mettre de rire aux éclats. Elle prend ses distances vis-à-vis de ceux qui s’agitent pour décourager ceux qui osent. «J’ai ap-pris, rassure-t-elle, à ne prendre en compte que les critiques constructives, à cultiver un esprit positif et à ne jamais me décourager quoi qu’il arrive». Jusqu’ici, elle a souvent changé d’école, de pays, de poste. Elle réfute l’idée d’instabilité. En revanche, la mo-bilité est pour elle le moyen d’apprendre en permanence en développant ses ca-pacités d’adaptation à de nouveaux en-vironnements. Pour preuve, elle termine sa scolarité à l’ESSEC par un échange

d’un semestre dans une Business School américaine. Elle y va pour s’établir. Elle cherche en vain un emploi aux Etats-Unis. Les deux systèmes ne sont pas équiva-lents. En plus, elle n’a pas de permis de travail. C’était donc mission impossible ! Une semaine avant la fin du semestre, elle décide d’envoyer des candidatures en France. On est en pleine bulle Internet. Les réponses affluent. Dès son retour à Paris, elle passe plusieurs entretiens et obtient, dans la foulée, une offre d’em-ploi. Elle intègre Arthur Andersen comme consultante en management. «Dans la gestion de la carrière, il faut être pragma-tique, ne pas s’obstiner dans des voies sans issue et changer ses plans quand cela est nécessaire», conseille-t-elle. Epanouie, cela n’a duré que trois (3) ans. En 2003, le chômage croise son chemin. Suite à l’«Affaire Enron», l’empire Ander-sen s’écroule. De l’intérieur, les employés ont l’impression de vivre un mauvais film. Le groupe se disloque et la partie Conseil en France est vendue. Malheureusement, elle fait partie des 100 consultants sur un total de 500 que le repreneur décide de remercier. «C’est peu dire que j’ai été choquée», avoue-t-elle. Une entreprise centenaire, de réputation internationale, qui disparaît. Et ce, en l’espace de quel-ques mois. Elle n’en croit pas ses yeux. «Je n’avais jamais imaginé me retrouver un jour au chômage», confesse-t-elle.

“TOUJOURS DONNERLE MEILLEUR DE SOI”

TEXTE LOïC ALAIN PATRICK

AUDE APETEY30 ANS ASSISTANTE DE LA VICE-PRÉSIDENTE SERVICES INSTITUTIONNELS À LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT (BAD)

DEMAIN LEUR APPARTIENT

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A l’époque son père la rassure : «c’est très formateur de vivre un licenciement tôt dans sa carrière», lui explique-t-il. De cette mésa-venture elle retiendra que dans la gestion de la carrière, il faut rester en éveil. Presque sur le qui-vive. «Toujours anticiper la prochaine étape dans son évolution professionnelle et acquérir les connaissances nécessaires pour la franchir», précise-t-elle. De 2003 à 2004, elle traverse une longue période de doute. Pourtant, avant même la fin de son préavis chez Andersen, elle trouve un nouvel emploi. Elle rejoint Tyco. Un conglomé-rat industriel américain présent partout dans le monde. Mais très vite chez Tyco elle ne se sent pas dans son élément. 90% de son temps, elle

est en déplacement dans les filiales européen-nes. Tous les lundis matin à 5h30, elle emprun-te un taxi pour l’aéroport et rentre épuisée le week-end. «Très rapidement, je n’ai plus eu de vie personnelle», regrette-t-elle. En plus, son esprit créatif de consultante en management s’adapte mal à la rigidité des auditeurs. «Le départ de chez Andersen, explique-t-elle, m’a obligée à réfléchir sur mes valeurs, mes moti-vations profondes». Elle recherche une carrière intellectuellement stimulante, tout en mainte-nant équilibre personnel et engagement dans la communauté. Chez Tyco, son expérience ne répond à aucune de ses attentes. Elle choisit

de marquer une pause professionnelle pour se consacrer aux activités associatives. Elle vit désormais de ses indemnités perçues chez Arthur Andersen. Un jour, elle lit dans le Figaro le portrait d’un ancien associé de Mc Kinsey & Co qui, après 20 ans de conseil en stratégie, a quit-té ce prestigieux cabinet pour implanter en France l’ONG «Ashoka». Spécialisée dans le capital-risque philanthropique. Ashoka sélec-tionne et finance à travers le monde des in-dividus qui allient esprit d’entreprise et projet à fort impact social. Elle trouve enfin réunies plusieurs valeurs qui lui sont chères : l’innova-tion, l’esprit d’entreprise, la volonté de «chan-ger le monde».

Aude Apetey le contacte et lui propose de tra-vailler bénévolement pour Ashoka. «Pendant 6 mois j’ai ainsi participé à la levée de fonds en France et me suis particulièrement inves-tie pour la relance des activités en Afrique de l’Ouest», se réjouit-elle. Son entourage ne comprend pas qu’elle puisse travailler autant sans être rémunérée. Et pourtant, elle vit une expérience, selon elle, fantastique. Avec beaucoup de volonté, de travail et de foi, elle réussit à trouver sa voie. En 2005, Aude Apetey intègre le Pro-gramme Jeunes Professionnels de la Banque Africaine de Développement (BAD).

Un an durant, elle est analyste financier au département Agriculture et suit de nombreux projets dans toutes les régions du continent. Ce qui lui permet d’appréhender les enjeux du développement rural. Elle rejoint ensuite le cabinet de la vice-présidente en charge des services institutionnels. Son rôle : l’as-sister dans la gestion des activités et du budget des départements administratifs de la BAD. Notamment les Ressources Humai-nes, l’Informatique, les Services Généraux, les Services Linguistiques. Ce poste ample-ment polyvalent lui permet de découvrir les rouages de l’institution et de contribuer à la prise de décisions stratégiques. Elle ap-prend vite et se bonifie. «J’ai énormément

appris au contact d’une femme hors du commun qui, entrée à la BAD à 28 ans, est devenue directrice de la trésorerie à 35 ans et a été nommée vice-présidente à 40 ans», se réjouit-elle. Elle m’a enseigné qu’une femme devait toujours faire plus que ce que l’on attendait d’elle. Toujours donner le meilleur d’elle-même. Aude Apetey, qui a eu 30 ans le 13 novembre dernier s’apprête à rejoindre le département du Secteur Privé comme chargée d’investis-sement. Elle s’occupera des prêts directs aux entreprises, principalement dans le domaine de l’agro-industrie. Sacré parcours !

«j’aI aPPrIS À nE PrEndrE En ComPTEquE lES CrITIquES ConSTruCTIvES,

À CulTIvEr un ESPrIT PoSITIF ET À nE jamaIS mE déCouragEr quoI qu’Il arrIvE».

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SCOLARITÉ EN CÔTE D’IVOIRE ET EN FRANCEBACCALAURÉAT SCIENTIFIQUE, BORDEAUXCLASSES PRÉPARATOIRES ECONOMIQUES ET COMMERCIALES, TOULOUSEESSEC, PARISARTHUR ANDERSEN, CONSEIL EN MANAGEMENTTYCO, AXABANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT

AUDE APETEY DIGEST

1980-19951995

1995-19971997-20002000-20032003-2005

depuis octobre 2005

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DEMAIN LEUR APPARTIENT

En 1998, Ibrahim Fondio a 24 ans. Il est en fin de cycle raf-finage à l’Ecole du pétrole et des moteurs de l’Institut fran-çais du pétrole en région pari-

sienne. Cette année-là, une opération de recrutement d’ingénieurs diligentée par la SIR le détecte. Le jeune diplômé vient d’être embauché par cette entreprise qui a une capacité de raffinage de 70 000 barils par jour. Il retourne au bercail et lui offre ses services. Après trois (3) ans, il éprouve le besoin de vivre d’autres ex-périences professionnelles. En 2001, il quitte la SIR pour rejoindre le groupe inter-national Schlumberger, spécialisé dans la prospection, l’exploitation et la production de puits pétroliers. «Chacun est maître de son destin professionnel», explique-t-il. Pour le compte de la société, il va résider deux (2) ans aux Etats-Unis. Ses nouvelles fonctions l’amènent à beaucoup voyager. «Je vivais aux Etats-Unis et je travaillais constamment sur les puits pétroliers en Angola», se souvient-il. Une activité qui ne l’embarrasse guère. Puisqu’enfant, il vou-lait exercer le métier de pilote d’avions. Mais, en septembre 2003, la naissance de son fils l’oblige à reconsidérer sa vie pro-

fessionnelle. Il doit choisir entre ses nom-breux voyages et sa famille. Il préfère la protéger. Il abandonne un salaire confor-table pour elle. «Il n’y a pas que l’argent qui compte dans la vie d’un homme. La famille est bien plus importante que tout. Il faut parfois s’arrêter pour regarder dans la bonne direction», conseille-t-il. En 2004, Ibrahim Fondio quitte Schlumberger. Il retourne en Côte d’Ivoire en dépit de la guerre et réintègre la SIR. Il y a occupé le poste de responsable des opérations commerciales et maritimes jusqu’au 31 août dernier. Son travail consistait à la réa-lisation des engagements commerciaux, à l’achat de matières premières et à la vente de produits finis. Depuis le 1er septembre, Ibrahim Fondio Noumoutié dirige le bu-reau de représentation Afrique de l’Ouest de la compagnie anglaise, Vitol Group of Companies, leader mondial en trading de produits pétroliers. «Mon travail immédiat consiste à faire du marketing et du bu-siness-development en Côte d’Ivoire et dans la sous région, afin de créer des op-portunités d’affaires pour mes collègues traders à Londres», explique-t-il. L’idée à terme est de pouvoir créer un pôle Afrique fort chez Vitol.

33 ANS. 1,91M. AUDACIEUX ET EXPERT DE L’OR NOIR. IL TOTALISE 10 ANS D’INTENSES ET RICHES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES. IBRAHIM FONDIO NOUMOUTIÉ, PRÉCÉDEMMENT RESPONSABLE DES OPÉRATIONS COM-MERCIALES ET MARITIMES à LA SOCIÉTÉ IVOIRIENNE DE RAFFINAGE (SIR), EST DEPUIS LE 1ER SEPTEMBRE, LE REPRÉSENTANT AFRIQUE DE L’OUEST DE LA SOCIÉTÉ ANGLAISE, VITOL GROUP OF COMPANIES, LEADER MON-DIAL DU NÉGOCE DE PRODUITS PÉTROLIERS. INGÉNIEUR DIPLÔMÉ DE L’ECOLE DU PÉTROLE ET DES MOTEURS, à L’INSTITUT FRANçAIS DU PÉTROLE (IFP), RUEIL-MALMAISON (FRANCE), IBRAHIM CARESSAIT LE RÊVE DE DEVENIR PILOTE D’AVIONS. LE CYCLE RAFFINAGE QUI L’A ACCUEILLI, EN 1997, EST RÉSERVÉ AUX INGÉ-NIEURS DIPLÔMÉS OU AUX ÉTUDIANTS BRILLANTS AYANT OBTENU LA MENTION BIEN EN ANNÉE DE MAÎTRISE. ITINÉRAIRE D’UN CHEVRONNÉ DES HYDROCARBURES.

«CHACUN DOIT ÊTRE MAÎTRE DE SON DESTIN

PROFESSIONNEL»

TEXTE PATRICK MALANGA

IBRAHIM FONDIO33 ANS REPRÉSENTANT AFRIQUE DE L’OUEST DE VITOL GROUP OF COMPANIES,LEADER MONDIAL DU NÉGOCE DES PRODUITS PÉTROLIERS

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«Marquer ainsi notre engagement et notre foi sans faille à cette région du monde », renché-rit-il. Un poste qui s’inscrit, selon lui, dans son plan de carrière. «Je suis ingénieur de formation, affirme-t-il, mais mon caractère et ma person-

nalité font de moi une personne plutôt ouverte sur le monde et les autres». Rester ingénieur l’aurait, selon lui, vite ennuyé. «Faire du mar-keting et du business-development dans le né-goce des produits pétroliers est si épanouissant

pour moi», reconnaît-il. Il avoue être encore plus heureux dans ses nouvelles fonctions. Ibrahim Fondio estime que chez Vitol il y a une ouverture d’esprit. Toute chose qui lui permet de mieux s’exprimer professionnellement. «Avec les grou-

pes africains, regrette-t-il, mettre les moyens à votre disposition juste pour faire votre travail est synonyme de faveur que l’on vous fait». Tout au long de sa carrière, il a été forte-ment marqué par le fait qu’il y a très peu de

gens qui osent se prendre en main. Il a foi en la jeunesse. «Tous les jeunes confrontés à une situation précaire et qui ont décidé de se pren-dre en main ont fini par réussir», souligne-t-il. Pour lui, le talent est certes inné mais il ne vaut

rien s’il n’est pas entretenu par le travail. «C’est comme si vous possédiez un diamant qui n’est pas taillé», explique-t-il. Une pensée qui résume bien la pyramide qu’Ibrahim Fondio souhaite construire avec cette jeunesse dynamique.

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DEMAIN LEUR APPARTIENT

«Il n’y a PaS quE l’argEnT quI ComPTE danSla vIE d’un hommE. la FamIllE EST PluS

ImPorTanTE quE TouT. Il FauT ParFoIS S’arrêTEr Pour rEgardEr danS la bonnE dIrECTIon»

BACCALAURÉAT C, LYCÉE SAINT BERNARD DE TROYES (FRANCE)MAÎTRISE DE SCIENCES ET TECHNIQUES (MST) EN PHYSICO-CHIMIE ET ÉCONOMIE DE L’ÉNERGIEÀ L’UNIVERSITÉ DE LILLE (FRANCE)INGÉNIEUR DIPLÔMÉ DE L’ECOLE DU PÉTROLE ET DES MOTEURS À L’INSTITUT FRANÇAISDU PÉTROLE, RUEIL-MALMAISON, FRANCESOCIÉTÉ IVOIRIENNE DE RAFFINAGE (SIR)SCHLUMBERGER, DALLAS, USARESPONSABLE DES OPÉRATIONS COMMERCIALES ET MARITIMES, SIRREPRÉSENTANT AFRIQUE DE L’OUEST CHEZ VITOL GROUP OF COMPAGNIES

IBRAHIM FONDIO DIGEST

19931997

1998

19982001

2004-2007depuis sept. 2007

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DE L’OMBRE À LA LUMIÈRE

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DE L’OMBRE À LA LUMIÈRE

Un sondage empirique dans les rues d’Abidjan, capitale éco-nomique de la Côte d’Ivoire, révèle que la marque bou-lange «Top Pain» est connue

d’au moins 80 % des personnes interro-gées. En revanche, la quasi-totalité de l’échantillonnage ignore tout de celui qui se cache derrière ce produit. Constantin Beugré N’Drin, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est natif du village de Yocobouet (Sous-Préfecture de Grand-Lahou), loca-lité située à 85 kilomètres d’Abidjan. Il est d’abord, et avant tout, une tête bien faite. Enseignant émérite, spécialisé en Physique et Chimie, à l’Université d’Abidjan, l’actuel Secrétaire Général de la Fédération Inter-professionnelle des Patrons Boulangers et Pâtissiers de Côte d’Ivoire (FIPBPCI) a fini par abandonner la poudre de craie au profit de la poudre de blé (la farine). Simple, dis-cret et efficace. L’entourage de Constantin Beugré N’Drin apprécie son approche ma-nagériale qui tire son essence de son sens de l’organisation. Référence de proximité, «Top Pain» est un réseau de boulangeries modernes. Il a vu le jour à l’issue du dé-nouement du contentieux opposant les Grands-Moulins d’Abidjan aux boulangers de Côte d’Ivoire. «Nous mettons à la dis-position des consommateurs, du pain de

très bonne qualité, produit dans d’excel-lentes conditions d’hygiène», rassure le Secrétaire Général de la FIPBPCI. Grâce à sa solide formation, Constantin Beugré a réussi à mettre en place un mécanisme rigoureux de gestion. Tant au niveau de la production que de la gestion. En effet, il sollicite un cabinet informatique pour la réalisation d’un logiciel de programmation permettant de suivre partout, l’évolution des activités. Notamment, la production journalière de pains en fonction du nombre de sacs de farine utilisés, ainsi que le nombre d’in-vendus. «A partir de cet outil de travail mo-derne, nous pouvons faire des projections avec la possibilité d’accroître le rendement en prévoyant les jours fastes et néfastes. Cela nous évite les pertes», explique-t-il. Et pourtant, avant que cette activité ne commence à porter ses fruits, ce fut une véritable traversée du désert. Il lui a fallu attendre seize ans pour en arriver là ! Une patience qui n’étonne pas. Car il a été très tôt déjà vacciné à affronter les difficultés. A neuf ans, il perd son père. Conscient de cette réalité, il se met au travail. Au bout de l’effort, il obtient son Doctorat. Avant cela, Constantin Beugré décroche son baccalauréat en Sciences Expérimenta-les (série D aujourd’hui) et une maîtrise

CONSTANTIN BEUGRÉ N’DRIN

ENTREPRENEUR OBSTINÉ, CONSTANTIN BEUGRÉ N’DRIN FAIT PARTIE DE CEUX QUI REFUSENT DE SE LAISSER DO-MINER PAR LE POIDS DE L’ÂGE. A 62 ANS, CE FÉRU DU «SELF MADE MAN», CHOISIT DE METTRE LA MAIN à LA PÂTE, EN LIEU ET PLACE D’UNE RETRAITE BIEN MÉRITÉE. SON CHOIX EST PAYANT. SA MARQUE DE FABRIQUE «TOP PAIN» FAIT LE TOUR DE LA CÔTE D’IVOIRE. INGÉNIEUR-ENSEIGNANT SPÉCIALISÉ EN PHYSIQUE ET CHIMIE, CONSTANTIN EST TITULAIRE D’UN MASTER EN GÉNIE CHIMIQUE ET D’UN PHD EN PHYSIQUE ET CHIMIE. OBTENUS à HOWARD UNIVERSITY à WASHINGTON, AUX USA. IL A OCCUPÉ, SUCCESSIVEMENT, LES POSTES D’ASSISTANT à L’UNIVERSITÉ DE COCODY ; D’INGÉNIEUR EN HYDROCARBURES à LA SIR ; PUIS RESPONSABLE D’APPRENTISSAGE à L’AGENCE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE (AGEFOP), AVANT DE SE LANCER DANS LA BOULANGERIE. POUR TYCOON, CE SEXAGÉNAIRE ACCEPTE DE LEVER UN COIN DE VOILE SUR SA VIE.

DE LA CRAIE À LABOULANGERIE “TOP PAIN”

TEXTE KONAN KOUASSI

62 ANS INGÉNIEUR-ENSEIGNANT DE PHYSIQUE-CHIMIE ET SECRÉTAIREGÉNÉRAL EXÉCUTIF DE LA FÉDÉRATION INTERPROFESSIONNELLE DES PROPRIÉTAIRES BOULANGERS ET PÂTISSIERS DE CÔTE D’IVOIRE (FIPBPCI).

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DE L’OMBRE À LA LUMIÈRE

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en Physique et Chimie à l’université de Cocody. A la suite de son admission au programme “African Graduate” en abregé “AFGRAD” (une bourse d’études que le gouvernement américain octroie aux étu-diants africains en accord avec leurs pays), il s’envole pour les Etats-Unis. Après six mois de cours intensif d’anglais à l’Uni-versité Georgetown, il intègre l’Université de Maryland, où, il décroche un master en génie chimique. Trois (3) ans plus tard, il conclut ses études à Howard University de Washington en sortant avec un PHD en Physique et Chimie. La même année, il débarque en Côte d’Ivoire. «La Côte d’Ivoire a tant dépensé pour moi de la sixième à la maîtrise. Il fallait que je vienne

mettre mes compétences au service de mon pays), soutient-il. Il fait ses premières armes comme assistant à l’université de Cocody avec un salaire peu élevé. «Moi, j’avais déjà la mentalité américaine. C’est le travail contre le salaire. Je ne pouvais pas travailler sans rien gagner. J’ai donc décidé de changer de boulot», s’est-il jus-tifié. Après ce bref passage dans l’ensei-gnement, il intègre la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR), en qualité de responsable d’études des programmes. Il contribue à l’élaboration du fichier du pétrole brut utili-sé en ce moment par cette société. Hélas, en dépit d’un traitement salarial valorisant, c’est l’entrepreneuriat qui le passionne. Fallait-il retourner aux USA comme certains de ses collègues, ou rester au pays ? «J’ai décidé d’y rester», assume-t-il fièrement. En 1989, pour Constantin Beugré, com-

mence le début d’une nouvelle vie. Lui qui a sillonné la Côte d’Ivoire, aux côtés des responsables de l’Agence de la Formation Professionnelle (AGEFOP) pour inciter les jeunes à avoir une qualification et acquérir un esprit d’entrepreunariat gagnant, vivait mal le fait de ne pas pouvoir joindre l’acte à la parole. Inspiré par le «self-made-man américain», il quitte la SIR. Avec ses économies, il crée sa bou-langerie à Abobo. Avec sa petite unité, il entendait offrir aux habitants de cette commune, du pain de qualité, fabriqué dans de meilleures conditions d’hygiène. Il connaît un premier échec. «J’étais en miettes», se souvient-il. Il se remet à la craie. Il donne des vacations à l’Univer-

sité et dans les Grandes Ecoles pour arrondir les fins de mois. Il n’offre, ce-pendant, aucune chance d’installation au découragement. «Je suis de nature opti-miste. Je ne baisse jamais la garde. C’est pourquoi je rebondis toujours», explique M. Beugré. Entre-temps, le contentieux qui opposait les boulangers aux Grands-Moulins d’Abidjan, connaît un dénoue-ment heureux. En accord avec cette entreprise, lui et certains de ses amis dé-cident de créer une enseigne dénommée «Top Pain» pour installer des boulangers de manière professionnelle. Les erreurs de débutant font place au professionna-lisme. Sa merveilleuse épouse, employée de banque, l’a rejoint dans l’aventure. Aujourd’hui, le résultat est là ! M. et Mme Beugré s’apprêtent à ouvrir une troisième boulangerie à Abidjan. Bravo !

«jE nE PouvaIS PaS TravaIllErSanS rIEn gagnEr. j’aI donC déCIdé

dE ChangEr dE bouloT»

DE L’OMBRE À LA LUMIÈRE

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ON THE WAY

Marcory SICOGI. Il est 10h. No-tre équipe de reportage pointe devant la pharmacie Tiacoh, lieu du rendez-vous. Vêtue d’une robe marron-clair, Reine

Atta se dirige vers nous. Elle nous a reconnu aux couleurs de nos vêtements décrits au té-léphone. Après les civilités d’usage, elle nous conduit dans un café, jouxtant l’officine. Nous découvrons une jeune fille déterminée, qui laisse transparaître au fond de son regard, la volonté de réussir. Une attitude optimiste, ré-vélatrice des valeurs ancrées en elle. Celles de l’abnégation, du courage et de conviction. Face à l’adversité, Reine Atta ne s’avoue ja-mais vaincue. «Pendant mon cycle scolaire, ra-conte-t-elle, j’éprouvais quelques difficultés en mathématiques. J’ai dû faire des cours de ren-forcement pour arriver à les maîtriser». Pour-quoi forcément maîtriser les maths? «Parce que, soutient-elle, pour être un bon financier, il faut être un bon mathématicien». Depuis sa tendre enfance, Mlle Atta, ca-resse secrètement le voeu de devenir expert-comptable. Les érudits du marketing ensei-gnent qu’une chose est d’avoir des objectifs, une autre est de réussir à traduire ces différents objectifs en résultats probants. Ce conseil, Reine ne l’a pas oublié. La jeune fille travaille d’arrache-pied. Elle titille, constamment, le tableau pour comprendre les mathématiques. Aujourd’hui récompensée par plusieurs an-nées d’efforts et de sacrifices, elle est titulaire d’une maîtrise en sciences techniques comp-tables et financières (MSTCF). Elle est en stage à la direction de l’audit interne à Palmafrique Côte d’Ivoire.

Elle obtient son BEPC en 1999 au Lycée mu-nicipal de Marcory. Orientée au Lycée Sainte Marie de Cocody, elle en ressort en 2002, avec le Bac D. Sa vie va crescendo. La même an-née, Mlle Atta obtient l’admission en cycle pré-paratoire à l’INPHB de Yamoussoukro, avec le rang de 3ème national. Mais, elle préfère autre chose. Le désir de découvrir d’autres horizons l’anime. Rencontrer d’autres gens, connaître leurs histoires. Ainsi, Reine Atta se présente et réussit au concours d’entrée à l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC), basée à Yaoundé, au Cameroun. Elle met alors, le cap sur le pays de Ferdinand Oyono. Après deux (2) ans d’études, le «bébé» de maman Kassi Yomalan, réussit en 2004 avec brio le Diplôme Universitaire Technique (DUT) en gestion. De-puis février 2007, elle est titulaire d’une maî-trise en Sciences Techniques Comptables et Financières, obtenu dans la même Université. Toute formation théorique nécessite des sta-ges pratiques, pour s’imprégner des réalités de l’entreprise. Atta Reine l’a compris. Suivent donc deux (2) stages au Cameroun. L’un à l’Hôtel Prestige et l’autre, à la PASTA S.A. Son efficacité, elle la tient de sa méthode de travail. «D’abord, confie-t-elle, je fais le ré-sumé des cours sur des fiches que je relie cha-que jour. Ensuite, je n’oublie jamais de réviser les cours dispensés, juste après la classe. Et enfin, je fais beaucoup d’exercices individuelle-ment et aussi en groupe avec des amis». Belle posologie pour tous ceux qui désirent s’affran-chir des difficultés liées aux études pour se hisser un jour au sommet. Son modèle, elle le trouve dans son domaine d’activité. C’est le Camerounais, Chief T. K. EJANGUE, pré-

sident de la commission des marchés finan-ciers (Douala stock Exchange), l’équivalent de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) d’Abidjan. C’est ce professeur émérite qui lui a inculqué l’amour des finances. A la suite de cet homme, elle cite M. Félix Ekouthé, son directeur de mémoire de maîtrise et contrôleur de gestion au Crédit Lyonnais du Cameroun. Lorsqu’elle parle d’eux, c’est avec beaucoup de passion et d’émotion. Revenue sur sa terre natale en début d’année 2007, elle est infor-mée de l’existence d’un Test d’Aptitude aux études de Gestion (TAGE-MAGE, épreuves écrites du concours SAI). Un concours lancé par le Service des Admissions Internationales de la Chambre de Commerce de Paris. Exa-men organisé en Côte d’Ivoire par la Fondation Bénianh International. A l’issue de ce test, elle est retenue pour intégrer l’Ecole de Management de Lyon (France). Mais, Reine Atta, une fois encore, préfère l’Université Laval au Québec (Canada) pour préparer un Master of Business Admi-nistration (MBA), en finances. Après donc étude de son dossier, ladite fondation vient de lui octroyer une bourse d’études pour le Canada. Son voyage est prévu pour janvier 2008. Mlle Atta envisage de créer, dès son retour du Canada, un réseau de jeunes Afri-cains dans le domaine de la comptabilité et des finances. Une multinationale africaine, selon elle, capable de représenter dignement l’Afrique. Malgré, les difficultés liées à l’octroi de visas aux jeunes étudiants ivoiriens, Reine Alloua Sandrine Atta, reste sereine. Elle a plu-tôt soif d’affronter le MBA. Et nous sommes convaincu qu’elle y arrivera.

OBSERVATRICE ET RÉSERVÉE, REINE ALLOUA SANDRINE ATTA EST UNE ÉTUDIANTE QUI ALLIE INTELLIGENCE ET DYNAMISME. MAJOR TOUT LE LONG DU PREMIER CYCLE AU LYCÉE MUNICIPAL DE MARCORY, REINE ATTA, 21 ANS, EST AUJOURD’HUI TITULAIRE D’UNE MAÎTRISE EN SCIENCES TECHNIQUES COMPTABLES ET FINANCIèRES (MSTCF) OBTENUE à L’UNIVERSITÉ CATHOLIQUE D’AFRIQUE CENTRALE (UCAC), à YAOUNDÉ, CAPITALE DU CAMEROUN. COURAGEUSE, ELLE A UNE AMBITION AFFIRMÉE POUR SES ÉTUDES ET SA FUTURE CARRIèRE PROFESSIONNELLE ET S’EXPRIME SANS COMPLEXE. EN STAGE à PALMAFRIQUE CÔTE D’IVOIRE, CETTE TRAVAILLEUSE ASSIDUE VIENT DE SE VOIR OCTROYER UNE BOURSE SÉLECTIVE DE LA FONDATION BÉNIANH POUR ÉTUDIER à L’UNIVER-SITÉ LAVAL AU QUÉBEC (CANADA). SON DÉPART EST PRÉVU POUR JANVIER 2008.

“POUR ÊTRE UN BON FINANCIER, IL FAUT ÊTRE

UN BON MATHÉMATICIEN”

REINE ALLOUA SANDRINE ATTA, 21 ANSTITULAIRE D’UNE MAÎTRISE EN SCIENCES TECHNIQUES COMPTABLESET FINANCIÈRES (MSTCF). LAURÉATE D’UNE BOURSE SÉLECTIVE DE LA FONDATION BÉNIANH* INTERNATIONAL

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TEXTE JEAN-HIPPOLITHE DRUIDE

ON THE WAY

(*) LA DISTINCTION, LE MÉRITE, LA QUALITÉ, L’ABNÉGATION ET LE COURAGE

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ON THE WAY

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ON THE WAY

Ses études démarrent sur des cha-peaux de roues. Le jour où il met les pieds à l’EPP Notre Dame de l’Annonciation, à Yopougon (Abi-djan), il n’a que quatre (4) ans.

M. Gnaoré Félix, son père, avait déjà à cette époque, décelé le génie de son fils. Patrick est accepté comme bénévole. L’instituteur ne tient même pas compte de lui. Pas avant d’avoir surpris ce gamin en pleine lecture, pen-dant la récréation. Tous les petits de sa classe jouaient dans la cour de l’école. Elie était resté, pour apprendre. Cette année-là, il est au-des-sus de la mêlée. Il sort premier de la classe. Depuis lors, le succès est devenu son meilleur compagnon. En fonction au ministère du Tou-risme et de l’Artisanat, il s’occupe de l’élabo-ration des statistiques du tourisme ivoirien.Garçon ouvert, sa force de caractère, il la tire de l’échange avec son prochain. «Chacun, soutient-il, doit puiser sa force dans son inter-locuteur. On tire forcément un enseignement d’un échange avec autrui». 1998. C’est le tournant décisif de sa vie. Sa mère décède alors qu’il est en pleine pré-paration de l’examen du BEPC. Il se laisse quelque peu gagner par le découragement.

«J’avais voulu tout arrêter. Mais les conseils que maman me prodiguait, résonnent enco-re dans mon esprit», raconte-il. Elie Patrick puise, au plus profond de lui, la force néces-saire pour venir à bout de cette angoisse ino-pinée. Il devient irrésistible. Orienté au lycée Dominique Tiapani de Dabou, il y obtient le bac C, en 2001. En 2002, cet admirateur de M. Simplice De Messe Zinsou, ex-président de l’Africa Sport National et de Bill Gates, patron de Microsoft, fait son entrée à l’UFR des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université d’Abidjan-Cocody. Il «cro-que», à pleines dents, la licence en 2004 et la maîtrise en 2005. «Chaque personne doit chercher à être le meilleur dans son domai-ne d’activité. C’est important», conseille Elie Gnaoré Patrick. Il est donc, en permanence, en quête de la perfection. En 2006, il obtient le Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS), en gestion. Parallèlement à ses étu-des universitaires, notre jeune loup aux dents longues réussit le concours d’entrée à l’Ecole Nationale de Statistiques et d’Economie Ap-pliquée (ENSEA). Il suit une formation en Di-vision AD (Adjoint) Technique. En 2005, il en ressort avec, dans sa chemise, un diplôme

d’Adjoint Technique des statistiques. Lorsque vous lui demandez sa méthode de travail, il vous répond : «Pour être sûr de réussir un examen, il faut étudier constamment. Cela rend les choses plus faciles. Cette méthode permet d’éviter d’être surmené à l’approche des concours». En 2007, Gnaoré adresse une demande de bourse d’études à la Fondation Bénianh Internationale. Son dossier convainc le jury. Une bourse d’études pour l’Université de Laval au Québec lui est octroyée. Dans cet établissement, il réalisera son rêve de lister parmi ses diplômes le Master of Busi-ness Administration (MBA) en gestion. Son départ dans ce pays est prévu pour le début de l’année 2008. Ambitieux à souhait, il veut être très actif dans le domaine des finances en Côte d’Ivoire.Pour ce faire, le jeune prodige envisage d’ouvrir un établissement financier, après sa formation au Canada. Sur son agenda fi-gure également un projet de création d’une fondation. Objectif : aider les plus démunis. Intelligence, humilité, mansuétude, courage, amour du prochain. Toutes ces vertus réunies en un seul être! Bravo jeune homme ! Nos bonnes pensées t’accompagnent.

JEUNE, IL RÊVAIT DE DEVENIR FOOTBALLEUR PROFESSIONNEL. ELIE PATRICK GNAORÉ ARRÊTE PRÉMATURÉMENT LES ENTRAÎNEMENTS à L’AFRICA SPORT NATIONAL. DIRECTION : L’ÉCOLE. IL EST AUJOURD’HUI TITULAIRE D’UN DIPLÔME D’ETUDES SUPÉRIEURES SPÉCIALISÉES (DESS) EN AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION, OBTENU à L’UNIVERSITÉ D’ABIDJAN. BOSSEUR INFATIGABLE, ELIE PATRICK TRAVAILLE AU DÉPARTEMENT DES STATISTI-QUES DU MINISTèRE DU TOURISME ET DE L’ARTISANAT. AMBITIEUX ET PRÉVOYANT, IL A POSTULÉ ET OBTENU UNE BOURSE SÉLECTIVE DE LA FONDATION BÉNIANH. EN ROUTE POUR L’UNIVERSITÉ DE LAVAL AU QUÉBEC, IL VA Y PRÉPARER, à PARTIR DE JANVIER 2008, UN MASTER OF BUSINESS ADMINISTRATION (MBA) EN GESTION. RETRAçONS LE PARCOURS DE CE JEUNE LOUP AUX DENTS LONGUES.

“CHACUN DOIT PUISER SA FORCE DE SON INTERLOCUTEUR”

ELIE GNAORÉ PATRICK, 23 ANS

TITULAIRE D’UN DIPLÔME D’ETUDES SUPÉRIEURES SPÉCIALISÉES (DESS), EN AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION. LAURÉAT D’UNE BOURSE SÉLECTIVE DE LA FONDATION BÉNIANH* INTERNATIONAL

TEXTE EV. FRUITIER

(*) LA DISTINCTION, LE MÉRITE, LA QUALITÉ, L’ABNÉGATION ET LE COURAGE

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L’INVITÉ DE LA RÉDACTION • M. Marcel Zadi Kessy, PDG du Groupe CIE/SODECI Le sens du devoir

TÊTES D’AFFICHE • Guillaume KOFFI, Architecte Associé au cabinet S.A.U. (Société d’Architecture et d’Urbanisme) «Mon passage sur terre ne doit pas être tranquille et banal» • Marie Adjoba TANOH-BROU, Coordonnatrice Régionale de la Croix Rouge Internationale et Représentante Résidente/Directeur pays de Helen Keller International, «Le dynamisme au service de l’humanitaire»

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L’INVITÉ DE LA RÉDACTION

MANAGER AFRICAIN RECONNU POUR SES COMPÉTENCES ET SON SENS DU DEVOIR, MARCEL ZADI KESSY EST UN MODèLE DE RÉUSSITE PROFESSIONNELLE. LE PCA DU GROUPE CIE/SODECI OCCUPE LE FAUTEUIL DE PDG DE LA SODECI EN 1985 SUIVI DE CELUI DE LA CIE EN 1990. INGÉNIEUR DE L’ÉQUIPEMENT RURAL, IL DÉBUTE SA CARRIèRE EN 1964 COMME CHEF DE CIRCONSCRIPTION DU GÉNIE RURAL, PUIS DIRECTEUR DÉ-PARTEMENTAL POUR L’OUEST ET LE CENTRE-OUEST AU MINISTèRE DE L’AGRICULTURE DE CÔTE D’IVOIRE. AUTEUR DE L’OUVRAGE à SUCCèS, «CULTURE AFRICAINE ET GESTION DE L’ENTREPRISE MODERNE», MAR-CEL ZADI KESSY, PAR SOUCI DE PARTICIPER AU DÉVELOPPEMENT DE SON VILLAGE, YACOLIDABOUO QUI L’A VU NAÎTRE EN 1936, A CRÉÉ LE GROUPEMENT D’INTÉRÊT ÉCONOMIQUE (GIE-OUYNÉ), CHARGÉ DE L’ENCA-DREMENT DES MASSES PAYSANNES ET DES JEUNES. OFFICIER DE L’ORDRE NATIONAL DE CÔTE D’IVOIRE ET CHEVALIER DE L’ORDRE NATIONAL DE LA LÉGION FRANçAISE, MARCEL ZADI KESSY EST LE FONDATEUR DE L’UNION AFRICAINE DES PRODUCTEURS ET DISTRIBUTEURS D’EAU. ENTRETIEN.

71 ans, PCA de la CIE/SODECI

Marcel ZADI KESSY

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LE SENS DU DEVOIR

Durant tout son parcours profes-sionnel, M. Marcel Zadi Kessy a adapté les valeurs de la culture africaine à l’entreprise moderne. Conscient que la tradition afri-

caine peut générer des blocages culturels qui vont à l’encontre d’une gestion saine de l’entreprise, il a, à partir de son expérience de chef d’entreprise, très tôt signalé l’existence des voies pour capitaliser le facteur culturel. Il invite surtout à un changement de compor-tement. Car, «l’avenir, ce n’est pas ce qu’on souhaite, mais ce qu’on construit», aime-t-il à répéter. La notion de responsabilité lui tient à cœur. Marcel Zadi Kessy est auteur de trois livres. Son premier ouvrage, «Culture afri-caine et gestion de l’entreprise moderne», a été publié chez CEDA, en 1998.

Sa deuxième oeuvre «Responsabilité politi-que et développement de proximité», pro-pose une réponse à la question de savoir si les Africains ont le droit de subir la pauvreté et d’en faire un «mal héréditaire» à léguer aux générations futures ? Dans son troi-sième livre, «Développement de proximité et gestion des communautés villageoises», le chef d’entreprise suggère de se référer à la base pour impulser le progrès économique et social à partir de la communauté villa-geoise. Pour Marcel Zadi Kessy, l’échec des politiques de développement rural en Afri-que, c’est l’échec tout court des stratégies imposées du sommet de l’Etat-providence. L’invité de la rédaction porte plusieurs cas-quettes : technocrate, planteur, homme po-litique et manager. Il passe allègrement d’un personnage à l’autre.

L’INVITÉ DE LA RÉDACTION

INTERVIEW ARISTIDES NKENDA NKENDA & AURORE AMANY

«L’AVENIR,CE N’EST PAS CE

QU’ON SOUHAITE,MAIS CE QU’ON

CONSTRUIT»

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L’INVITÉ DE LA RÉDACTION

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Tycoon : M. Marcel Zadi Kessy, vous êtes ingénieur de formation. Votre carrière pro-fessionnelle, vous l’entamez dans l’admi-nistration ivoirienne avant d’entrer à la So-ciété de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire (SODECI) dont vous devenez, en 1985, le PDG. Parlez-nous un peu de vos débuts dans le monde du travail.MZK : J’ai commencé ma carrière à Daloa (Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire, ndlr), le 1er janvier 1964. J’étais chef de circonscription du génie rural. Je sortais fraîchement de l’Ecole de l’équipement rural de Strasbourg (France) avec en poche, le diplôme d’ingénieur. J’entame ma carrière lorsque le premier gouvernement du Président Félix Houphouët-Boigny amorce le

développement de l’agriculture. Il avait la ferme conviction que ce secteur d’activité était capable d’apporter la richesse aux Ivoiriens. Le président Félix Houphouët-Boigny a alors misé sur l’agri-culture. C’est dans ce contexte qu’il encourage le retour des jeunes ingénieurs. En ce qui me concerne, rentré en Côte d’Ivoire, je suis affecté à Daloa comme chef de circonscription du génie rural des départements de l’Ouest et du Centre-ouest. Cumulativement à cette fonction, je suis nommé par le ministre Bra Kanon, responsable de zone de la Société d’Assistance et de Moder-nisation de l’Agriculture de Côte d’Ivoire (SATMACI) du Centre-ouest.

Combien de temps restez-vous à ce poste de chef de circonscription du génie rural ?J’ai occupé ce poste pendant cinq (5) ans. En 1968, le ministre Bra Kanon me fait détacher à la SATMACI en tant que directeur de l’Opération intégrée de la région de Yamoussoukro (OIRHY). C’est dans ce cadre que le président Houphouët-Boigny met à notre disposition des ressources financières importantes pour mener à bien cette opération. Après deux (2) ans à Yamoussoukro, j’ai été affecté au siège de la SATMACI, à Abidjan comme directeur des travaux neufs.

Comment êtes-vous arrivé à la SODECI ?Je suis entré à la Société de Distribution d’Eau de la Côte d’Ivoire par l’intermédiaire d’un ami fran-çais Louis Peterschmitt. C’est un très grand ami, et condisciple d’école à Strasbourg. Il était direc-teur technique de la SODECI et il m’a demandé de l’y rejoindre en 1972.

Dans ce parcours si clairement défini, on se demande à quel moment vous avez eu le temps non seulement de penser, mais aussi de vous impliquer dans le développement de votre village !

Tout le long de cette expérience, je me suis inté-ressé à mon village. Même lorsque j’étais encore élève à l’école fédérale des travaux publics de Bamako. Je m’intéressais déjà au développe-ment de mon village. Le président Houphouët-Boigny nous a enseigné qu’en plus de notre travail au quotidien, nous avions la responsabilité de nous intéresser à notre village. Le temps que j’ai passé auprès de lui a renforcé ma conviction sur la nécessité de m’investir dans le développe-ment de Yacolidabouo, mon village.

Vous n’avez donc pas attendu d’être la per-sonnalité que vous êtes aujourd’hui pour vous engager sur le chemin de l’entraide ?Non, pas du tout !

Pouvez-vous revenir un peu sur les grandes lignes de l’expérience de Yamoussoukro qui vous a tant marqué ?A Yamoussoukro, nous étions trois (3) gar-çons de la même promotion. Il y a un, N’Takpé Dominique, qui s’occupait des travaux publics, le second, Bamba Lanciné était géomètre et moi je m’occupais de l’agriculture. Nous som-mes tous passés par l’école des travaux pu-blics de Bamako, au Mali. N’Takpé s’occupait de la réalisation des infrastructures routières de Yamoussoukro. Lanciné, paix à son âme, s’occupait des relevés topographiques et moi, de tous les villages autour de Yamoussoukro. C’était passionnant. Cette expérience en plus de ma vie au village quand j’étais gosse, ont renforcé ma détermination à aller développer mon village.

On vous dit très attaché à la notion de famille. De qui la tenez-vous ?De mon père et ma mère qui m’ont éduqué dans ce sens-là. Il y a aussi le fait que l’école ne m’a pas éloigné de mon village. C’est comme cela que j’ai pu, chaque fois, y retourner pour mettre en application ce que j’ai vu ailleurs. Ma conviction étant que la réussite individuelle est vaine quand elle n’apporte rien aux autres.

Quel trait du caractère de votre père a forgé votre éducation ?Mon père n’aimait pas l’humiliation. Il nous a incul-qué le respect de l’Autre. Une leçon que je retiens de lui : il faut toujours respecter celui qui est en face de soi. Je vais vous raconter à ce sujet un de mes souvenirs. Quand nous étions jeunes, lors-que nous étions assis avec lui en train de conver-ser, mon père n’aimait pas que nous riions aux éclats quand quelqu’un passait dans les environs. La raison ? Eh ! bien, il ne voulait pas que ce der-nier croie que nous nous moquions de lui.

Votre père était fonctionnaire à l’époque coloniale. Pouvez-vous nous dire comment s’est faite votre éducation ? à l’africaine avec la participation de toute la grande famille voire le village ou à l’européenne, c’est-à-dire réduite au noyau familial ?Ce que je retiens de l’éducation que j’ai reçue de mes parents c’est qu’on ‘‘grandit’’ avec l’aide de tout le monde. On est le produit d’une famille. La famille en tant que grand ensemble composé des grands-parents, oncles, tantes, cousins et mê-mes les voisins. Toutes ces personnes participent à l’éducation de l’enfant. J’ai, un oncle de qui j’ai beaucoup appris. C’était un homme d’une très grande générosité. Lorsqu’il revenait du champ avec du vin de palme et qu’il croisait sur son che-

min un passant, il se sentait obligé de lui en of-frir. Après quoi, il retournait au champ pour s’en procurer à nouveau avant de reprendre la même démarche jusqu’à ce que la source éthylique natu-relle tarisse. Cet oncle paternel est la quintessence de notre inclinaison à partager. A cela, je tiens à préciser que mes frères et moi, avons été éduqués en dehors de toute considération mystique. N’humilier personne, partager. Comment ces deux consignes étaient “vécues’’ dans la maison du père ? Et dans le village ?Mon père était fonctionnaire exerçant à Soubré. Ses femmes faisaient la cuisine à tour de rôle. Au cours du repas, les enfants s’asseyaient tous autour du plat. A tour de rôle, chacun prenait dans sa main une poignée de riz. Ensuite, nous nous as-surions que personne n’en avait pas pris plus que l’autre. Ce n’est qu’après cette vérification de la portion prise par chacun que nous pouvions mettre la nourriture dans la bouche. Ensuite nous repre-nions la même démarche jusqu’à ce que le plat se vide. Les enfants de mon père, ses neveux, nos cousins et ses protégés prenaient ensemble ce re-pas. Au village, nos parents se portaient assistance pendant les périodes de disette. Ils faisaient tout pour que personne n’ait faim. Le peu que nous avions, nous le partagions pour que chacun ait un tout petit peu. Aussi dois-je rappeler que dans le village, lorsqu’une rizière arrivait à maturation avant les autres, tous les villageois s’y rendaient pour avoir du riz en attendant que les autres champs ne mûrissent. Nous nous arrangions toujours pour que personne ne soit laissé au bord de la route. On s’arrange pour que personne ne soit humilié. Nous avons toujours vécu de cette façon.

En tant qu’aîné, comment s’est faite la relève de l’obligation parentale avec vos frères et le village à la disparition de votre père ?Je suis l’aîné des garçons. De ma mère nous

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«MA VISION DE LA VIE C’EST LE PARTAGE.J’ESTIME QU’ON NE PEUT PAS ÊTRE UNE ÉTOILE,

SEULE AU MILIEU DU CIEL»

L’INVITÉ DE LA RÉDACTION

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sommes sept (7) dont trois (3) filles. Mais de mon père nous sommes quinze. Je pense avoir soutenu du mieux que j’ai pu les uns et les autres quand cela s’est avéré nécessaire. Je l’ai fait parce que ma vision de la vie c’est le partage. J’estime qu’on ne peut pas être une étoile, seule au milieu du ciel. Pour cela, il faut donner aux gens, comme le dit un proverbe chinois, la possibilité de pêcher plutôt que de leur donner du poisson chaque fois qu’ils en éprouvent le besoin. Je pense que tous ont fini par le comprendre.

Avec votre cadet, le Professeur Zadi Zaourou, les choses, semble-t-il, n’ont toujours pas été aisées.C’est vrai, nous n’avons pas toujours eu la même compréhension sur certains sujets, mais nous ne sommes pas moins restés toujours très soudés. Nous avons reçu la même éducation, mes frères et moi. Je pense que la différence s’est opérée au niveau de la formation. J’ai fait des études scien-tifiques, tandis que Bernard s’est tourné vers la littérature.

Toujours à propos d’éducation, une fois au cours d’une conférence publique à Binger-ville, vous rappeliez que jeune fonctionnaire dans une ville de l’intérieur, vous vouliez or-ganiser une fête dont la date coïncidait avec celle prévue par le préfet. A sa demande, dans un premier temps, vous avez refusé de sur-seoir à votre manifestation avant de revenir à de meilleurs sentiments. Pensez-vous que la jeunesse d’aujourd’hui peut avoir une telle lucidité face à la même situation ?Les jeunes d’aujourd’hui n’ont certainement pas cette patience qui consiste à écouter. Il faut beaucoup écouter. Ecouter ne s’entend pas comme un reniement. C’est une démarche qui vous permet de faire la synthèse de tout ce que vous avez entendu pour prendre une bonne dé-cision. Il faut toujours demander conseil pour ne jamais foncer la tête baissée.

En tant que Président du Conseil d’Adminis-tration de la CIE et de la SODECI, quelle est votre démarche face à l’action syndicale en entreprise, souvent opposée à votre mission ?J’ai fait l’option de la patience et de l’explication.

Pensez-vous que face aux revendications syndicales, ce sont des approches patronales toujours efficaces ?La patience m’a plusieurs fois donné raison. C’est le cas aujourd’hui avec la mutuelle d’épargne et de crédit. Quand j’ai commencé, les 10 ou 15 premières années, les agents épargnaient, em-pruntaient, remboursaient. Sans taux d’intérêt. Le délai de remboursement est de 15 mois. A côté de ça, j’ai créé un autre fonds : le fonds commun

de placement pour permettre aux salariés d’ache-ter des actions dans l’entreprise. Certains s’y sont opposés. Excédé, j’aurais pu me fâcher et liquider tous ces fonds, mais ceci l’aurait été au détriment de tous. Aujourd’hui, d’autres commencent à comprendre. Parce qu’après 20 ans, les droits de certains travailleurs au moment de la retraite, sont inférieurs au produit du fonds commun de place-ment. Alors que ce fonds permet à ceux qui y ont souscrit de doubler leurs revenus avant de partir. Des employés se retrouvent avec 10, 15 ou 25 millions de francs CFA au lieu de 10 au moment du départ.

Vous avez publié en 1998, chez CEDA, l’ouvrage «Culture africaine et gestion de l’entreprise moderne». Est-ce pour avoir constaté, au cours de votre longue carrière, que la culture africaine constituait un frein pour la gestion de l’entreprise moderne que vous avez décidé d’écrire ce livre ?Pas exactement. Il y a deux choses qui m’ont gui-dé dans la rédaction de ce livre. D’abord, j’essaie

de rendre compte de mon expérience. Mais il ne faut pas taire le fait qu’il y a des facteurs ou des valeurs de la culture africaine qui peuvent freiner le développement. A côté, il y a aussi des valeurs qui peuvent contribuer au développement.

Pouvez-vous nous donner des exemples de facteurs de la culture africaine qui peuvent ralentir le développement ?Le fatalisme par exemple. Lorsque nous demeu-rons convaincus que tout ce qui arrive est normal. En le mettant sur le compte de Dieu, du sorcier ou du sort. Sans jamais chercher à l’expliquer. Il y a aussi le ‘‘grand-frérisme’’, cette sorte d’obéis-sance aveugle à l’aîné, même quand il n’est pas dans le vrai. C’est en fait une forme d’abus du droit d’aînesse. Ce sont là quelques freins au dévelop-pement qui émanent de la culture africaine.

Et les facteurs positifs ?Il y a la valeur liée au respect de la parole donnée. Malheureusement, avec les jeunes d’aujourd’hui, ce n’est plus possible. L’entraide est également un facteur positif. Cela ne veut pas dire donner pour donner. Au fond, dans notre société où de nombreuses personnes sont laissées sur le bord de la route, l’entraide sociale est importante. En ce sens qu’il éloigne la brutalité, la haine. Il instaure la compréhension, le développement et la paix.

Pour votre village, il y a eu et il y a toujours Ouyiné qui est le symbole de l’entraide qui amène le développement. Et pour la CIE et la SODECI, comment avez-vous traduit en actes cette notion qui vous est si chère?Ecoutez, nous avons au sein du Groupe un fonds

de solidarité. Le personnel cotise. Quand il y a un malheur qui frappe la famille d’un salarié (conjoint, conjointe, enfants) nous sommes présents à ses cô-tés. Nous avons prélevé deux (2) milliards sur le fonds commun de placement que nous utilisons pour faire des prêts. C’est de la solidarité puisque ces fonds-là appartiennent à tout le monde, contrairement au fonds épargne-emprunt, alors financé par l’entre-prise. Il y en a qui ont cotisé plus, d’autres moins. Mais les conditions d’octroi sont les mêmes pour tout le monde. On n’a plus besoin de venir solliciter mon aide à la moindre difficulté : une autre forme d’humiliation que je ne supporte pas. Désormais, si vous épargnez, vous y avez droit. Ce n’est plus un privilège réservé à une catégorie d’employés. L’effort conjugué de tous permet par ce procédé de résou-dre le problème de chaque individu en situation de détresse. La solidarité instaure la paix. Elle favorise l’expression démocratique, la liberté. Vous êtes di-gne d’appartenir à une famille.

Qu’est-ce qui explique, selon vous, la grande confiance que vos responsables continuent

de placer en vous après d’aussi longues années ?Je pense que c’est le travail. Seul le travail paie.

Que doit-on retenir de votre expérience de manager ?Je pense à l’opportunité qui m’a été offerte d’as-sumer des responsabilités. C’est très important à mes yeux. Quand on vous donne une respon-sabilité, il faut savoir l’assumer. Combien sont ceux qui en sont conscients ? Permettez-moi de m’exprimer autrement. Avez-vous intérêt à publier dans votre journal des personnes qui ne véhiculent pas de bonnes idées ? Il y va de votre responsabilité. Quelqu’un qui va à la pêche et qui ne ramène pas de poissons, est-ce la faute aux poissons ou celle du pêcheur ?

Que faites-vous pour inculquer à vos collabo-rateurs cette notion de responsabilité ?Dans tout ce que vous faites, dans tout pro-cessus, vous devez constamment vous poser la question de savoir si votre action épouse les vertus de développement. Votre responsabilité en dépend. Elle est le socle de la vie de toute en-treprise. En la créant, vous l’avez fait pour deux (2) jours, trois (3) mois ou un (1) an ? D’où l’obli-gation de vous poser des questions utiles.

Votre mot de fin ?Je souhaite beaucoup de succès à mon pays. J’ai très mal de voir l’état dans lequel il se trouve aujourd’hui. Je supplie Dieu, mais j’œuvre aussi chaque jour dans mon périmètre d’action pour qu’il y ait la paix dans ce pays dans l’Union, la Discipline et le Travail.

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L’INVITÉ DE LA RÉDACTION

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L’INVITÉ DE LA RÉDACTION

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«MON PÈRE N’AIMAIT PAS L’HUMILIATION.IL NOUS A INCULQUÉ LE RESPECT DE L’AUTRE.

J’AI DONC CETTE ÉDUCATION EN MOI »

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TÊTES D’AFFICHE

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TÊTES D’AFFICHE

GUILLAUME

KOFFI

LAURÉAT D’UNE DEMI-DOUZAINE DE CONCOURS D’ARCHITECTURE, GUILLAUME KOFFI, PRÉSIDENT DE L’ORDRE DES ARCHITECTES DE CÔTE D’IVOIRE, A SU SE FAIRE UNE PLACE AU SOLEIL. A FORCE DE TRAVAIL ET DE RIGUEUR, MAIS AUSSI AVEC BEAUCOUP DE CHANCE, TIENT-IL à RECONNAÎTRE, MODESTEMENT. MAIS NE DIT-ON PAS QUE LA CHANCE NE SOURIT QU’AUX AUDACIEUX ? IL FAIT SES PREMIèRES ARMES AUPRèS DES PLUS GRANDS ; MAIS TRèS VITE, à 30 ANS, IL RESSENT LE BESOIN DE S’INSTALLER à SON PROPRE COMPTE. PARCE QUE «LE MÉTIER D’ARCHITECTE EST UNE PROFESSION LIBÉRALE PAR EXCELLENCE». A SON ACTIF, LA RÉALISATION DE PRESTIGIEUX OUVRAGES EN CÔTE D’IVOIRE ET AILLEURS. TEXTE KATTY GISÈLE TOURÉ

48 ANS Architecte Associé au cabinet S.A.U. (Société d’Architecture et d’Urbanisme)

DYNAMIQUE

CRÉATIF

AUDACIEUX

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Je me dis que mon passage sur terre ne doit pas être tranquille et banal. Cela peut être considéré comme préten-tieux. Mais j’ai envie d’apporter quelque chose à l’humanité. Apporter le meilleur

de moi-même à ma communauté, à mon pays». Celui qui s’exprime ainsi s’appelle Guillaume Koffi. Un architecte émérite. Selon lui, marquer son temps véritablement et durablement est important. Le salon de l’architecture et du bâti-ment, Archibat 2007, qu’il a piloté de main de maître achève de convaincre sur ses convictions de gagneur. Il a une claire vision de l’amélioration de l’habitat et de son environnement dans notre pays. Son impressionnant palmarès ne lui fait pas perdre de vue qu’il y a encore beaucoup de domaines à explorer. Entre autres, susciter par exemple la création d’associations de défense de

l’environnement dans les quartiers. «On devrait respecter l’environnement où l’on vit, l’intimité du voisin. Il y a des règlements d’urbanisme ; il suf-fit de les faire appliquer», martèle-t-il. Guillaume Koffi ne se limite pas à l’habitation. Elle a forcé-ment son prolongement dans le comportement horizontal, entre individus de la même commu-nauté. «Communauté», un mot qui revient sou-vent dans le discours de l’homme. Sans doute l’influence de son éducation et de l’environne-ment familial dans lequel il grandit. Quatrième d’une famille de dix enfants, il apprend très vite l’importance de compter avec l’autre. La notion de famille, de l’appartenance à une famille est quelque chose de très fort chez lui. Il passe une enfance et une adolescence quasi normales de Bouaké à Abidjan, en passant par d’autres villes. Au gré des affectations de son père, administra-teur civil. Fait notable cependant : l’emprisonne-ment de ce dernier en 1964, pendant deux ans, suite aux complots de 1963. Très jeune à l’épo-que, Guillaume Koffi ne subit pas un trop grand traumatisme de cet événement douloureux. Avec du recul, l’architecte réalise aujourd’hui que

l’incarcération de son père a influencé le mode d’éducation dispensée à ses enfants. Un ensei-gnement fait de rigueur et d’exigence. Il fait en sorte qu’aucun de ses enfants ne devienne fonc-tionnaire. En septembre 1978, un bac D et une bourse d’études de l’Etat en poche, Guillaume Koffi s’envole pour la Belgique. Cinq ans après, il achève sa formation à l’Ecole Spéciale d’Archi-tecture de Paris. Il y a entre-temps demandé son transfert. Il prépare son diplôme comme stagiaire au célèbre Cabinet Jacques Labro. En 1985, Blé Yangra, architecte ivoirien, le convainc de rentrer au pays. De retour en Côte d’Ivoire, il vit une suite d’expériences plus ou moins difficiles. Mais un jour de l’année 1992, le destin frappe à sa porte. Sous le nom de Louis Renard, de l’agence Re-nard et Sémichon, architecte de renommée en Côte d’Ivoire, depuis la fin des années quarante.

Le Français, malade, ayant entendu parler en bien du jeune homme, lui propose de le secon-der dans son cabinet. Une collaboration qui dure deux ans, à la suite desquels Louis Renard dé-cide de rentrer définitivement en France, en lui cédant la société. Avant son départ, Renard fait un geste admirable : il présente son jeune colla-borateur à tous ses gros clients. «Le relationnel est important dans ce métier, explique l’archi-tecte ivoirien. J’ai eu accès, grâce à ce grand geste, à une clientèle que j’aurais mis vingt ans à avoir». La journée de travail de Guillaume Koffi commence tôt le matin et finit assez tard le soir. Il assure la gestion du cabinet Koffi & Diabaté, en association avec un jeune confrère, M. Issa Diabaté. L’essentiel consiste à jongler entre les occupations administratives et les rendez-vous hebdomadaires de chantiers. Pour M. Koffi, gé-rer les hommes ne peut se faire sans un sens aigu de la justice. Devant toute décision à pren-dre, pouvoir la justifier afin que la démarche soit parfaitement comprise et acceptée. De même, savoir motiver un collaborateur par des gratifi-cations (congratulations et primes) devant ses

autres collègues est essentiel. Outre ses activi-tés purement professionnelles, Guillaume Koffi est Président de l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire. Une charge à laquelle il consacre la jour-née du jeudi. Il a accepté de l’exercer pour servir et se mettre à la disposition de sa corporation en faisant la promotion de la profession d’architecte, selon lui, restée longtemps en état de léthargie. D’où la tenue du Salon de l’architecture et du bâ-timent prévu tous les deux ans (ARCHIBAT) et la création de tribunes d’informations. «Les par-ticuliers, et même les sociétés immobilières, font rarement appel aux architectes, constate-il. Les secondes citées arrivent souvent à contourner la loi qui les y oblige. Le métier est méconnu et mal connu. Tout cela est lié au fait que l’africain n’aime pas payer des honoraires pour les œuvres de l’esprit. L’architecte doit donc pouvoir rassu-

rer son client et l’amener du rêve à la réalisation de ce rêve (…) On ne consulte pas un architecte dans l’urgence». La seule activité extraprofession-nelle que s’accorde Guillaume Koffi chaque matin, c’est le sport. Par nécessité. Sa pratique régulière l’a aidé a arrêter la cigarette depuis trois ans. Bien qu’adorant le cinéma et la lecture, il déplore ne pas pouvoir s’y adonner, à cause de la place trop importante que prend sa profession dans son em-ploi de temps. «Ma seule véritable passion, c’est l’architecture, avoue-t-il, une once de regret dans la voie cependant ; celui de ne pas pouvoir consa-crer plus de temps à sa petite famille. Les vertus auxquelles il tient sont le travail (qui rend utile), la justice, la loyauté, et par-dessus tout, l’humilité : «Chacun de nous doit pouvoir s’effacer, car il a be-soin de l’autre, de respecter l’autre. Si nous som-mes arrivés au délire que nous vivons aujourd’hui, c’est parce que les gens ne sont pas humbles». Au soir de sa vie, Guillaume Koffi aimerait pou-voir dire qu’il a été utile à sa famille, à sa com-munauté. Qu’il a permis à des jeunes de s’épa-nouir dans leur métier. Qu’il a surtout été un bon architecte.

TÊTES D’AFFICHE

“ChaCun dE nouS doIT PouvoIrS’EFFaCEr, Car Il a bESoIn dE l’auTrE,

dE rESPECTEr l’auTrE.”

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TÊTES D’AFFICHE

«MON PASSAGE SUR TERRE NE DOIT PAS ÊTRE

TRANQUILLE ET BANAL»

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TÊTES D’AFFICHE

Pragmatique. Rigoureuse. Femme d’action. Dr. Tanoh-Brou, Direc-teur pays de HKI depuis un an et demi, a contribué à améliorer en Côte d’Ivoire la visibilité de l’agence

d’appui technique américaine créée en 1915 aux Etats-Unis. Spécialiste en santé publique, elle re-dynamise l’apport en vitamine A chez les enfants de 6 à 59 mois. Elle appuie la mise en place du programme vision 2020 en Côte d’Ivoire. La prise en charge de l’onchocercose bénéficie ainsi d’un nouveau souffle. Au bout de l’effort la récompense. «Je me suis contentée de très peu et j’ai travaillé surtout pour être toujours parmi les meilleurs», confie-t-elle. Après un baccalauréat D, elle renonce à sa réussite au concours d’en-trée à l’ESCA. Elle opte pour la blouse blanche. C’est un engagement pris après le décès de son frère cadet. Elle veut tenir à sa promesse : «J’ai décidé de faire des études médicales et de dé-velopper mon esprit humaniste pour que jamais pareille situation n’arrive ni dans ma famille ni dans mon environnement». Après trois (3) années préparatoires à la faculté de médecine, le cycle médical de l’école dentaire s’achève en France. Elle bénéficie d’une bourse de l’Etat ivoirien pour étudier à l’Université de Nantes. Elle y obtient, en 1994, un Doctorat en chirurgie dentaire avec la mention très honorable. A la fin de sa thèse, elle retourne au pays pour contribuer à son déve-loppement. L’idée est noble et louable. Mais, la réalité sur le terrain en est toute autre. Par deux (2) fois, elle bute sur le concours d’accès à la fonction publique imposé aux médecins. Déçue, mais pas découragée. Ces deux (2) échecs l’ont contrainte à demander au Pr. Assa Allou, chef du service de stomatologie du CHU de Treichville à l’accepter comme bénévole dans son service. Elle y travaille deux (2) ans.

Assumant les contraintes de ce poste non ré-tribué avec abnégation. «Parallèlement à cette activité, je donnais un peu de mon temps à Cari-tas Port-Bouët. Et, les besoins en santé commu-nautaire des populations étaient plus énormes que l’on pouvait l’imaginer en Côte d’Ivoire», ex-plique-t-elle. Pour être plus opérationnelle sur le terrain, Dr. Marie Tanoh-Brou décide de parfaire ses connaissances en Santé Publique. Mais, comment s’y engager sans moyens? Après un concours très sélectif, elle est major et obtient la bourse «British Chevening Scholarship Awards» dans le cadre de la coopération Grande Breta-gne-Côte d’Ivoire pour l’appui au développe-ment. Elle s’envole en 1996 pour «King Collèges School of Medecine and Dentistry» de Londres. Elle en sort avec un Master en Santé Publique. «La persévérance et la volonté de réussir sont des armes fortes qui payent bien », déclare-t-elle. En dépit des opportunités d’emploi à elle offertes en Europe, elle regagne encore son pays. Cette fois-ci, c’est l’Université qui lui ferme ses portes. Son ambition de transmettre ses compétences à ses jeunes frères et sœurs n’aboutira jamais. Ca-tholique pratiquante, patiente et déterminée, elle s’engage comme volontaire à la Croix Rouge de Côte d’Ivoire. Un an plus tard, elle saisit l’oppor-tunité d’un poste ouvert à la FISCR. Elle débute comme assistante de programmes santé. Puis, très vite, à la faveur des résultats qu’elle produit, elle coiffe vite la casquette de Coordonateur Ré-gional des programmes santé (Afrique Ouest et Centre) à la FISCR. Elle y développe, promeut et renforce les capacités de 18 sociétés natio-nales Croix Rouge et Croissant Rouge d’Afrique subsaharienne en matière de santé primaire et premiers secours à base communautaire. Deux (2) années de suite, elle a sacrifié ses congés annuels.

Objectif : finaliser sa formation en santé Hu-manitaire. Elle obtient le diplôme Interuniversi-taire de Lyon 1 en Aix-Marseille II et le Centre Européen de Santé et l’ecole militaire de bron/ france. «Ma mission à la Fédération Interna-tionale m’a beaucoup apportées. Je me suis enrichie aux contacts avec les autorités sanitai-res de plusieurs pays. Je me sentais enfin utile dans la vie et j’en suis fière», a-t-elle confié. En 2003, la Côte d’Ivoire connaît une des crises les plus graves de son histoire. Face aux risques d’épidémies imminentes, s’imposent alors les conseils d’un expert en santé humanitaire. Le ministre en charge de ce département porte son choix sur Dr. Marie Tanoh-Brou pour coordon-ner et superviser l’ensemble des services et des activités techniques des structures dudit minis-tère. Pour son pays, elle accepte de faire des sacrifices. Elle quitte alors son poste de Coor-donateur Régional à la FISCR où elle bénéficiait d’un contrat à durée indéterminée pour celui de Directrice de Cabinet Adjointe. Mission difficile mais exaltante. Ce poste lui permet enfin de contribuer au mieux à la gestion de la politique publique ivoirienne en matière de santé. «J’ai puisé au plus profond de mes connaissances pour épargner à mon pays, durant mon mandat, de «grosses» calamités sanitaires et humanitai-res qui accompagnent toujours ce genre de cri-se. Cela a été à la fois mon devoir, et mon effort de paix pour mon pays», se souvient-elle. Son époux, source de motivation permanente, est aussi dans l’humanitaire. «Il a toujours les mots qu’il faut pour me remettre en scelle. Je lui dois des rebondissements extraordinaires dans ma vie. Il est une grâce de Dieu», explique-t-elle. Au confluent de la santé, de l’humanitaire et du so-cial, Dr. Marie Tanoh-Brou est aussi une femme au foyer convaincue.

EN 1996, DR. TANOH-BROU FUT MAJOR PARMI 200 MÉDECINS AU CONCOURS TRèS SÉLECTIF POUR L’OBTENTION DE LA BOURSE «BRITISH CHEVENING SCHOLARSHIP AWARDS». EXPERTE DANS L’HUMANITAIRE, ELLE CONTRIBUE PAR SON ENGAGEMENT à SAUVER DES VIES HUMAINES. CHIRURGIENNE DENTISTE, SPÉCIALISÉE EN SANTÉ PU-BLIQUE, ELLE A GÉRÉ 18 PAYS AFRICAINS EN CRISE DONT LE LIBÉRIA ET LA SIERRA LEONE. CAPABLE DE PRO-DUIRE DES RÉSULTATS DANS DES CONDITIONS D’URGENCE, DR. TANOH-BROU VIENT DE DÉPOSER SES VALISES à HELEN KELLER INTERNATIONAL (HKI) EN QUALITÉ DE DIRECTEUR PAYS ET REPRÉSENTANTE RÉSIDENTE. ELLE EST ÉGALEMENT MEMBRE ACTIF DE CARITAS ET DU MOUVEMENT ASSOCIATIF DE SANTÉ HUMANITAIRE EUROPÉEN (MASHEUROPE). DÉCOUVRONS CET EXEMPLE DE «DYNAMISME ET D’ALTRUISME».

“LE DYNAMISME AU SERVICE DE L’HUMANITAIRE”

TEXTE KONAN KOUASSI

MARIE ADJOBA TANOH-BROU43 ANS, Coordonnateur Régional de Programme Santé à la Fédération Internationale des Sociétés Nationales de la Croix Rouge et du Croissant Rouge (FISCR) et Directeur pays/Représentante Résidente de Helen Keller International (HKI).

TÊTES D’AFFICHE

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CORP ORATEDOSSIER SPECIAL : • L’univers du luxe Le Haut de Gamme en Côte d’Ivoire

CAS D’ENTREPRISE : • Recharge dématérialisée La Société Ivoirienne d’Investissement (SII), lance La EASYCOUPON • Le rebranding de Côte d’Ivoire Telecom A nouvelles ambitions, nouveau visage !

COMPRENDRE LA BOURSE : • à l’école de la bourse avec la BRVM

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CONSEILS : • Communication, Juridique, Ressources Humaines, Fiscalité et Finances

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DOSSIER

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dossier spécial :

L’UNIVERS DU LUXE

TEXTE KONAN KOUASSI

80% DES ENSEIGNES COMMERCIALES EN CÔTE D’IVOIRE FONT LEURS MEILLEURS CHIFFRES EN FIN D’ANNÉE. DANS CE TAUX, LES MAGASINS DE LUXE SE TAILLENT LA PART DU LION. LES VENTES D’ACCESSOIRES DE MODE, PARFUMS, JOAILLERIES, MONTRES, AUTOMOBILES, VINS ET SPIRITUEUX, PèSENT ENVIRON 10 MILLIARDS DE FCFA DANS LA CORBEILLE CONSACRÉE AUX EMPLETTES. TOUTES LES GRANDES MARQUES DE LUXE MONDIALES SE RETROUVENT SUR CE MARCHÉ : LOUIS VUITTON, FRANCESCO SMALTO, CHRISTIAN DIOR, CARTIER, HERMèS, MERCEDES, BMW... PARTANT DE CE CONSTAT, PEUT-ON AFFIRMER QU’IL EXISTE UNE INDUSTRIE DU LUXE EN CÔTE D’IVOIRE ? DÉCRYPTAGE…

Vêtu d’un costume Zegna à 2.500.000 FCFA. Assorti d’une paire de souliers J.M. Weston à 500.000 FCFA. Au poignet une montre Cartier à 1.500.000 FCFA

et filer déjeuner au Montparnasse à 100.000 FCFA, dans une Mercedes cabriolet acquise à 30.000.000 FCFA, etc. Soyons francs : la plupart d’entre nous restons étrangers à ce mode de vie. Le matin, nous nous aspergeons de «Instant» de Guerlain avant d’enfiler une chemise Polo de Ralph Lauren. Puis, emprun-tons notre Passat Audi pour nous rendre au boulot. C’est en quelque sorte la démocrati-sation du luxe. Le succès des entreprises de luxe repose sur ce paradoxe : mettre en scène des articles raffinés réservés aux nantis, pour mieux vendre la marque au plus grand nom-bre. «L’élargissement de la clientèle, depuis vingt ans en Côte d’Ivoire, est la grande réus-site de ce secteur», estime M. Joël Maurice de la Joaillerie Riscles, sise au Plateau. A l’analyse, il apparaît cependant que certains aspects du marché du luxe conservent une originalité qui remettent en cause quelques principes de base du marketing. Pour ce faire, les mar-ques de renommée internationale se déclinent selon deux formules. Cela consiste à créer, dans une activité estampillée haut de gamme, des produits ou des enseignes d’appel posi-tionnés sur l’entrée de gamme. À l’image de Giorgio Armani haute couture devenue «multi segment». En Côte d’Ivoire, l’offre du joaillier Riscles démarre désormais à 40.000 FCFA. La Cave Oenophile propose des vins de bonne qualité à moins de 5000 FCFA. La liste est non exhaustive.

L’INDUSTRIE DU LUXE «Le luxe n’est plus la part maudite, mais la part du rêve, de l’excellence et du superlatif dont l’homme a besoin» dixit Gilles Lipovetsky, philo-sophe. Le marché du luxe s’est considérable-ment démocratisé au cours des vingt dernières

années. Jadis réservés aux «happy few», les pro-duits et services de luxe sont progressivement «descendus dans la rue». Les parfums, eaux de toilette et accessoires de mode sont désormais achetés et consommés, ne serait-ce qu’occa-sionnellement, par le plus grand nombre. A l’ap-proche des fêtes de fin d’année, “l’invasion” des boutiques de produits raffinés reste un rituel pour les chasseurs de luxe. Ils se distinguent par la qualité des emplettes choisies. A Abidjan Pla-teau. Au cœur du quartier des affaires de la capi-tale économique de la Côte d’Ivoire, c’est la ruée vers le luxe. Sur l’Avenue Chardy, le Boulevard de la République ou la Rue du commerce, les boutiques de luxe exhibent une variété d’acces-soires de mode, parfums, maroquineries, horlo-geries, champagnes, vins et spiritueux, arts de la table et de la décoration.

MODE ET MAROQUINERIE Dans l’industrie de la mode, la haute cou-ture occupe une place de choix dans l’univers du luxe en Côte d’Ivoire. Ce secteur propose des tenues originales dans des magasins ap-partenant à des commerçants européens. A l’immeuble «Trade Center», America Colors of Benetton offre du prêt-à-porter de gamme de Ralph Lauren, Tommy Hilfinger, Lacoste, Dolce et Gabbana, Giorgio Armani, Gianfranco Ferré, Donna Karan, etc. vendu à 80.000 FCFA. Ainsi que des Jeans Diesel d’Armani à 70.000 FCFA. Non loin de là, chez «Arlequin», on a la linge-rie fine, des chaussures et leurs accessoires : foulards, sacoches, etc. «L’article le moins cher dans ce magasin est à plus de 100.000FCFA», nous confie la vendeuse. Quelques mètres plus loin, chez Francesco Smalto, la médiati-sation n’est pas inscrite au programme. «Nous n’avons pas besoin de publicité. Notre clientèle est très sélecte et requiert la discrétion», nous explique le gérant. C’est un refus poli de s’ouvrir à la presse. Plus loin, nous croisons M. K. Cyrille qui sort d’une des boutiques de ce sanctuaire abidjanais du luxe, sis au Plateau. Ce ne sont

pas l’opulence interne et la qualité des tenues qui le rendent triste. Renseignement pris, il est désillusionné par une inflation des prix affichés. L’entrée du magasin est protégée par un dis-positif de télésurveillance muni d’un interphone. Il doit décliner son identité. Chose rapidement faite. La baie automatique le propulse devant le vendeur. Les prix sur les rayons des costumes estampillés le laissent stupéfait. «Ici, nous ven-dons des costumes Hugo Boss, Ralph Lauren, Guy Laroche, Giorgio Armani, Dolce & Gab-bana. Nous les proposons à partir de 650. 000 FCFA… Ce sont des originaux», précise le ven-deur. M. K. Cyrille est déçu. Et pour cause, trois mois plus tôt, il avait visité ce même magasin qui proposait les mêmes costumes à 250.000 FCFA. Il a économisé pour se l’offrir. Mais hé-las! A côté de ces produits importés, il y a des articles de très belle facture proposés par des couturiers locaux tels que Gilles Touré, Pathé O, Nawal El Assad, Ciss St Moïse, Miss Zahui, etc. Basé à Treichville, Pathé’O est le couturier attitré de nombreux chefs d’Etat africains dont l’ex-Président d’Afrique du Sud, Nelson Man-dela et le Président ivoirien, Laurent Gbagbo. Il a son magasin aux II Plateaux, à la Rue des Jardins. Certaines de ses chemises avoisinent les 100.000 FCFA. Sans oublier les magasins de commerçants syro-libanais et ceux des na-tionaux. Par exemple, chez Willman, en face de l’immeuble Alpha 2000, l’on offre une gamme variée d’articles (costumes, chaussures, etc.). «J’ai pris l’initiative de briser ce cercle fermé en permettant à un grand nombre de personnes d’avoir accès à des tenues de bonne qualité à des prix abordables» explique le propriétaire.

JOAILLERIES, BIJOUX ET MONTRES DE LUXE Au Plateau, trois magasins font office de référence. Riscles, basé en Côte d’Ivoire de-puis 1932, 80% de ses articles (colliers, per-les, bracelets, boucles d’oreille et des œuvres d’art) sont produits sur place. Les montres

Le Haut de Gammeen Côte d’Ivoire

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(Dior, Lacoste, Hermès, Pequignet, Michel Herbelin) sont importées. «Ici nous nous sen-tons en famille. Cela fait vingt-huit ans que no-tre histoire dure. Mon époux est venu me faire plaisir en m’offrant ce joyau que je tiens en main. C’est une pièce unique. Vous ne la ver-rez nulle part ailleurs» souligne une cliente, le sourire radieux. Quant à Constant, il est l’am-bassadeur de montres de marques (Breitling, Cartier, Chaumet, Chopard, Baume et Mercier) avec une variété de bijoux (bracelets, penden-tifs, bagues, etc.). Le propriétaire absent du pays, ses employés n’ont pas voulu répondre à nos questions. Chez Zino boutique, en plus des montres (Hermès, Swatch, etc.) et des bijoux, des stylos (Mont-Blanc) sont proposés. VINS : LES GRANDS CRUS CLASSES Au restaurant Aboussouan, sis à Trei-chville, le maître des lieux révèle qu’il pos-sède une cave d’environ 20 000 bouteilles de vin. En grande partie en provenance de France. «Je possède des vins vieux de plus

de vingt ans» affirme-t-il. Le plus cher de ses vins coûte 1.020.000 FCFA. Un petit cours d’oenologie nous est alors dispensé. Voyez-vous, nous explique un connaisseur trouvé sur les lieux, «Le vin, ça ne se boit pas n’im-porte comment. Cela nécessite un rituel. Il se boit avec des connaisseurs pour que vous éprouviez les mêmes sensations. Dans le cas contraire, faites-le seul». Retour au Plateau. Non loin de l’immeuble la Pyramide, se trouve la Cave Oenophile. La responsable commer-ciale nous présente des vins en provenance de France, d’Argentine, de Hongrie et d’Afri-que du Sud.

CLIENTS Répartis dans trois catégories, il y a d’abord les inconditionnels du luxe. Ils représentent un noyau limité et homogène qui fait du luxe un «art de vivre». Ensuite nous avons les cadres, les ex-patriés et les fonctionnaires internationaux, les hommes d’affaires et commerçants syro-liba-nais, les autorités politiques, les hauts cadres de

l’administration et de l’armée, les chefs d’entre-prise, etc. Il y a enfin une clientèle occasionnelle faite de touristes ou excursionnistes.

LUXE LOCAL ET LUXE IMPORTEBien que quelques acteurs du secteur de la mode et du prêt-à-porter tentent de tirer leur épingle du jeu, au regard du constat fait sur le terrain, on peut dire sans se tromper que dans les segments comme l’automobile, la parfumerie et les cosmétiques, les vins, champagnes et spiritueux, qu’il n’existe pas d’industrie du luxe en Côte d’Ivoire. Tous les produits sont importés. Bien que présents et prisés sur le terrain, les couturiers locaux n’ont pas assez de moyens pour rayonner comme leurs homologues français, italiens, etc. Il en est de même pour le Joaillier Ris-cles qui confectionne 80 % de ses articles en Côte d’Ivoire. Avec en prime, l’expérience et le savoir-faire des ouvriers formés sur place et qui n’ont rien à envier aux ouvriers des grands pays de l’industrie du luxe.

DOSSIER

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Le domaine de la téléphonie enregis-tre une évolution de taille en Côte d’Ivoire. Pour preuve, de la recharge physique traditionnelle institutionnelle destinée à l’abonné prépayé, la So-

ciété Ivoirienne d’investissement SII, a poussé son ingéniosité vers une simple machine élec-tronique. Pratique, rapide et fluide, mais surtout précise, cette machine électronique dénommée «TPE», n’est rien d’autre qu’un distributeur de recharges prépayées à codes agréés. Dans les magasins, les supermarchés, les boutiques, les stations-services, les bars et même les ni-ght-clubs, la machine électronique permet de recharger son téléphone cellulaire en deux temps trois mouvements, sans grattage et sans risque de perte. Le coupon couplé d’un code classique à 14 chiffres, permet à l’utilisateur de gagner un temps record, et surtout aux distribu-teurs d’éviter de parcourir de longues distances pour un éventuel approvisionnement en codes de recharges physiques. Cette machine de taille réduite propor-tionnelle à un combiné téléphonique d’environ 25 cm, est un TPE à clavier qui facilite l’aug-mentation des ventes distributeurs agréés. Le détaillant peut renouveler électroniquement son stock de codes destinés à la vente de façon flexible et rapide, sans recours à un commercial chargé du réapprovisionnement classique. Le détaillant évite ainsi toute rup-ture de stock et peut faire face à des pics de ventes non prévus qui augmentent de façon significative. La simplicité du réapprovision-nement en codes permet une augmentation

des ventes de l’ordre de 25% chez l’opérateur, le grossiste et le détaillant. Quant aux codes stockés à la fois sur le serveur et le TPE, ils sont chiffrés et verrouillés par un mot de passe activé pour la vente. Résultat des courses, le détaillant devient responsable et autonome de ses transactions, tandis que les risques de pertes sont éliminés par l’absence physique de cartes, pour l’opérateur et le grossiste. La déma-térialisation des cartes prépayées entraîne une suppression des frais liés à la logistique, l’éli-mination des coûts de fabrication, de sécurisa-tion et d’inventaire du fait de l’automatisation de l’ensemble du processus d’approvisionne-ment des points de ventes. Tout en permettant à l’opérateur de commercialiser dans un délai extrêmement réduit, une nouvelle gamme de codes, l’ensemble des acteurs de la télépho-nie mobile mettent à profit les tickets édités par les TPE pour un affichage de messages pu-blicitaires ou des informations destinées aux clients. La Société Ivoirienne d’Investissement située à Cocody les 2 Plateaux avec, à sa tête, Monsieur Idriss Diallo, propose une so-lution moderne et sécurisée en tous points. En effet, avant tout transfert de l’opéra-teur au grossiste, tous les lots de codes sont formatés par un logiciel spécialisé dénommé Easycrypt dans un souci d’assurance, de rapi-dité et de fluidité du transfert. Après un nouvel encryptage, l’opérateur peut transférer au siège de la SII, les lots de codes commandés par les grossistes de façon instantanée et sécurisée par internet via ce logiciel spécialisé : Easycrypt. Avec ce code spécialisé via IP, les contrôles de

gestion et d’exploitation se font n’importe où et n’importe quand. «EASY COUPON» génère une base de données statistiques fiable ren-dant compte de l’activité commerciale de tous les points de vente quelle que soit leur situation. Les TPE de SII sont équipés d’un système per-mettant l’exploitation en simultané de plusieurs applications comme par exemple, l’application bancaire. Cet avantage permet - selon les cas - soit d’éviter l’achat de terminaux (si les points de ventes en sont encore dotés, soit d’amortir plus facilement l’investissement lié à l’achat des ter-minaux en les utilisant pour l’exploitation d’autres applications hors EASY COUPON). En somme, le diagramme classique de la solution EASY COUPON offre toutes les com-modités d’une distribution simplifiée et sécuri-sée de l’opérateur au commercial final. Monsieur VY Légré Léonce, chargé de l’exploitation à la SII confie : «Nous voulons aider l’opérateur, le distributeur et l’abonné prépayé à éviter les dé-placements sur de longues distances avec des espèces pour effectuer un achat de recharge quelle qu’en soit la quantité… Notre souci à la longue, en lançant EASY COUPON, est de faire du suivi et de l’assistance 24h/24». C’est une lucarne que nous ouvrons sur le développe-ment de la monétique bancaire commerçante et un service complet de gestion de parc TPE (déploiement, formation à l’utilisation et tout le service après vente). A mi-parcours, la EASY COUPON a déjoué tous les pronostics de flui-dité en matière de vente de codes recharges, et c’est la loi d’une technologie avancée imposée par La SII.

CAS D’ENTREPRISE

RECHARGE DEMATÉRIALISÉE

LA SOCIÉTÉ IVOIRIENNE D’INVESTISSEMENT SII, A LANCÉ DEPUIS 2006, UNE SOLUTION DE DÉMATÉRIALISATION DES CODES TÉLÉPHONIQUES PRÉPAYÉS VIRTUELS BAPTISÉE «EASY COUPON», IMPLÉMENTÉE DANS UNE MACHINE ÉLECTRONIQUE POUR LA DISTRIBUTION DE RECHARGES PRÉPAYÉES (ORANGE, MTN, MOOV ET COMIUM). OBJECTIFS : INCITER LES OPÉRATEURS, LES ABONNÉS PRÉPAYÉS, LES DISTRIBUTEURS ET LES DÉTAILLANTS à OPTER POUR UN TPE* DE RENOUVELLEMENT ÉLECTRONIQUE DES STOCKS DE CODES DE RECHARGES TÉLÉPHONIQUES. UNE OPTIQUE DE SIMPLIFICATION TOTALE DU PROCESSUS DE DISTRIBUTION.

TEXTE RENÉ SOUNGALO

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CAS D’ENTREPRISE

LA SOCIETE IVOIRIENNE D’INVESTISSEMENT (SII) LANCE LA EASYCOUPON

(*) Terminal de Paiement Electronique

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Spots télé régulièrement diffusés. Grands panneaux publicitaires vi-sibles le long des artères de notre capitale. C’est la pleine campagne médiatique pour Côte d’Ivoire Te-

lecom en ce mois d’octobre 2007. Une autre offensive publicitaire visant à promouvoir de nouveaux produits ? L’on pourrait le croire. Les messages délivrés parlent cependant de valeurs : simplicité, sérénité, innovation, etc. Chose insolite. Le pavé numérique aux couleurs na-tionales faisant office de logo de la société a disparu, pour faire place à une esperluette rouge-orange. Nous sommes là face à l’aspect extérieur d’une transformation à laquelle est attribué, le nom de rebranding. Une nouvelle identité visuelle. Issu du jargon du marketing, le terme «rebranding» désigne toute évolution ou tout changement de marque. «La marque est un

ensemble d’éléments qui vont caractériser soit un produit, soit une entreprise, nous définit M. Gérard KONAN, responsable de la com-munication chez CIT. Ces éléments, précise-t-il, peuvent être un signe (visuel et graphique), une signification des valeurs véhiculées par la marque, ou le nom de la société. Lorsque l’un ou plusieurs de ces éléments évoluent ou changent, on peut parler de rebranding». Le re-branding le plus évident, parce que apparent, consiste en un changement de nom. Il peut aussi avoir lieu sans changement de nom, mais avec une modification des attributs de la mar-que que sont le logo (signe visuel) et la significa-tion. C’est le cas de Côte d’Ivoire Telecom, dont la marque subit une évolution par la révision et la redéfinition des valeurs de l’entreprise. La modi-fication du logo, reflet des changements intéri-eurs, n’est que la cérise sur le gâteau. Pourquoi une nouvelle identité ? Créé en 1991, le temps était venu pour CIT d’opérer sa mue dans un secteur des télécommunications où désormais la concurrence fait rage, et où les technologies avancent à pas de géant. Un nouvel axe de développement est envisagé, qui vise plusieurs objectifs. Selon Gérard KONAN, les enjeux du rebranding de CIT sont de trois ordres.

ADAPTER L’IDENTITÉ DE CIT AUX MUTA-TIONS DE L’ENVIRONNEMENT Depuis quelques années, CIT est confron-tée à une concurrence très forte dans un mar-ché de la téléphonie mobile où l’on retrouve des marques toutes fraîches et neuves. En plus, ces marques ont une certaine puissance parce qu’el-les sont internationales, et paraissent innovantes parce que modernes, en termes visuels. Le rebran-ding de CIT permet de moderniser et revaloriser la marque historique, tout en l’enrichissant avec de nouveaux attributs (sens, valeurs, ambitions).

FAIRE VIVRE AUX CLIENTS LA RÉALITÉ DE LA CONVERGENCE ET DE LA STRATÉGIE D’OPÉRATEUR INTÉGRÉ DE CIT Les nouvaux services offerts par les pres-tations de CIT expliquent la modification du logo. Le pavé numérique, symbole de l’activité unique que fut le service de téléphonie fixe, ne reflète plus le métier qui a évolué. Les services aux opérateurs nationaux et internationaux et aux entreprises représentent une part plus im-portante que l’activité voix traditionnelle. Sans compter le service Internet ADSL. La conver-gence des réseaux permet de nouveaux ser-vices de communications intégrant les services de téléphonie fixe, mobile et Internet. L’intérêt du client, c’est d’avoir, pour les trois services par exemple, un seul abonnement, donc une seule facture à régler, donc un service unique finalement. Sans oublier les montants forfaitaires

de la facture. CIT, en partenariat avec sa filiale Aviso et Orange CI, pense et agit comme un véritable opérateur intégré capable de faire de la convergence une réalité pour simplifier la vie de ses clients. Le nouveau logo incarne la proximité et l’innovation, et traduit la capacité de l’entreprise à répondre aux attentes de toutes les composantes de son marché avec des ser-vices innovants.

DÉVELOPPER UNE CULTURE GROUPE AUTOUR DE VALEURS COMMUNES à TOU-TES LES FILIALES, PAR LE RENFORCE-MENT DE L’APPARTENANCE AU GROUPE FRANCE TELECOM La décision du rebranding de CIT entre dans le cadre d’une dynamique globale d’harmo-nisation de la stratégie de marque du groupe à travers le monde, en vue de rationaliser ses marques. Dans les pays donc où la multinatio-nale est présente sur plusieurs marchés (mobile, fixe ou Internet) de façon distincte, les ressour-ces sont mises en commun afin d’être plus effi-caces. C’est dans cette optique qu’Orange CI et CIT se rapprochent pour fournir des services de meilleure qualité à leurs clients communs. Il y a aussi le fait que l’appartenance de CIT à une grande famille doit apparaître dans la manière dont elle s’affiche. C’est un gage de confiance et de crédibilité qui fonde sa réputation et sa force dans le rebranding. Le développement de la nouvelle identité commerciale de CIT a été confiée à l’agence de publicité Voodoo Communication. Il était question à travers cette nouvelle campagne de construire un nouveau contenu de marque :• Nouvelle vision - Nouvelles valeurs• Une nouvelle présentation - Nouveau logo• Nouvelle charte graphique - Nouveau style de communication).

«La problématique était de savoir comment mener la nouvelle campagne avec succès, explique Mme Muriel MEL, Directeur clientèle à l’agence Voodoo. C’est-à-dire comment instal-ler les nouvelles valeurs de CIT et sa nouvelle identité de marque sans déstabiliser le consom-mateur ?» La solution est toute trouvée par le choix même de trois valeurs-clés qui promet-tent transparence, disponibilité et respect des engagements vis-à-vis du client. «Dans le rebranding, l’essentiel repose sur la marque, tient à terminer Gérard KONAN. C’est sur la notion de marque qu’est fondé l’enjeu des rebrandings. La marque est souvent représentée par le logo, identité visuelle du pro-duit ou de l’entreprise. Mais une vraie marque doit en plus refléter un ensemble d’idées et de valeurs, un mode comportemental, parfois même un mode de vie». Ce sont donc ces as-

pects, irrationnel et émotionnel, qui poussent le consommateur à choisir un produit plutôt qu’un autre de la même nature, dans un monde où il est submergé de toutes parts par diverses of-fres commerciales. D’où l’importance de cette notion qui peut changer fondamentalement la vie d’une entreprise.

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CAS D’ENTREPRISE

TEXTE KATTY GISÈLE TOURÉ

PREMIER OPÉRATEUR GLOBAL IVOIRIEN DE SERVICES DE TÉLÉCOMMUNICATION. L’ENTREPRISE CÔTE D’IVOIRE TELECOM (CIT) ENTEND BIEN PRÉSERVER CETTE PLACE DE LEADER, PAR CE REBRANDING. LE 05 OCTOBRE 2007, FUT LA DATE DU LANCEMENT OFFICIEL DE LA NOUVELLE IDENTITE DE CIT. L’ENTREPRISE S’APPRÊTE à AFFRONTER TOUS LES DÉFIS, FACE AUX MUTATIONS TECHNOLOGIQUES DANS LE SECTEUR. MOTIFS D’UN CHANGEMENT.

CAS D’ENTREPRISE

LE REBRANDING DE CôTE D’IVOIRE TELECOM

A NOUVELLES AMBITIONS,NOUVEAU VISAGE !

“la marquE EST un EnSEmblEd’élémEnTS quI vonT CaraCTérISEr SoIT

un ProduIT, SoIT unE EnTrEPrISE”.

GÉRARD KONANResponsable de la Communication

CÔTE D’IVOIRE TELECOM

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publi-rédactionnel publi-rédactionnel

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ABOU KHASSIM MAR DIOPChargé du Développement du Marché

Comprendre la Bourse et le Dépositaire Central Banque de Règlement

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COMPRENDRE LA BOURSECOMPRENDRE LA BOURSE

POUR UN INVESTISSEUR, UN EPARGNANT,COMMENT INTERVENIR EN BOURSE ? Pour intervenir en bourse, c’est-à-dire acheter ou vendre des titres en bourse, il faut au préalable que l’investisseur (investisseur institu-tionnel, ou épargnant) s’adresse à une Société de Gestion et d’Inter-médiation (SGI) agréée par le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) en tant que professionnel ayant l’exclusivité de l’intervention en bourse. La SGI ouvrira à l’investis-seur des comptes titres et espèces à partir desquels celui-ci pourra souscrire à des opérations financières, acheter et vendre des titres en bourse. Au sein de l’UEMOA, l’investisseur a le choix entre 21 SGI et 1 Banque-Conservateur (voir liste dans la rubrique «Adresses Utiles» et visiter le site Internet : HYPERLINK «http://www.brvm.org» www.brvm.org) pour l’ouverture de son compte. Après les conseils usuels de choix de plan d’investissement et de recommandations concer-nant les titres à acheter ou vendre, la SGI recueillera l’ordre du client (nature et la quantité des titres, ainsi que le cours auquel l’opération sera exécutée), qu’elle exécutera à la séance de bourse suivante. Si l’investisseur le souhaite, il peut confier à la SGI la gestion de son portefeuille de titres selon les conditions déterminées au préalable (mandat de gestion).

QUELLES CONDITIONS REMPLIR POUR UNE SOCIÉTÉPOUR FAIRE INSCRIRE SES TITRES EN BOURSE ?

RAPPEL DES PRINCIPES Les principes de fonctionnement retenus pour la mise en place du marché boursier obéissent à la fois au souci de la conformité aux standards internationaux et à celui de son adaptabilité à l’environne-ment socio-économique des pays de l’UEMOA. Sur la base de ces principes fondamentaux, les options suivantes ont été arrêtées :

• L’admission• Le marché des actions Il est composé d’un premier et d’un second compartiment. Pour être admis sur l’un ou l’autre des compartiments des actions, il faut être constitué sous la forme d’une société anonyme.• Le marché des obligations Il est composé d’un compartiment unique dont les conditions d’admission sont les suivantes : - Le nombre minimal de titres à l’émission doit être au moins égal à 25 000 titres. - La valeur nominale minimale de l’émission doit être d’au moins 500 millions de FCFA.NB : Les titres d’Etats sont admis d’office.

QU’EST-CE QUI PEUT MOTIVER UNE ENTREPRISEà VENIR EN BOURSE ?

Les raisons suivantes peuvent constituer des motivationsà l’introduction à en bourse d’une entreprise :

• Le financement et la croissance de la sociétéUne société en croissance nécessite des capitaux importants pour financer son développement, son fonds de roulement, ses immobilisa-tions, la recherche, ou les nouveaux marchés.

Le MFR offre l’opportu-nité aux sociétés d’avoir accès à des ressources stables (à moyen et long terme) pour le finance-ment de leur croissance interne. De plus, l’impor-tance des capitaux dis-ponibles sur ce marché rend possible la levée de montants considérables à plusieurs reprises se-lon les besoins.• Les opérations de

croissance externe (fusion, acquisition)

• L’introduction en bour-se facilite aussi les opérations de crois-sance externe telles que les fusions et ac-quisitions, par la vente d’actions additionnelles ou par échange d’actions entre sociétés. Le cas échéant, le fait d’être coté à la bourse permet d’obtenir une valorisation objective des fonds propres de l’entreprise à la valeur du marché, ce qui facilite les négociations entre partenaires.

• La Visibilité La grande visibilité offerte par la Bourse à une société lui permet

d’améliorer ses liens avec ses clients, ses fournisseurs ( dont cer-tains préfèreront avoir des relations d’affaires avec une société co-tée en bourse ).

• L’Intéressement pour les employés et la direction L’introduction en bourse permet d’envisager l’octroi d’options

d’achat d’actions («stock options»), ou d’autres types de régimes d’intéressement aux employés.

• La liquidité et la diversification L’introduction en bourse permet aux anciens actionnaires de céder

une partie de leurs actions, tout en conservant le contrôle de la société, et ainsi, diversifier leur portefeuille.

• La transmission d’entreprise Le cours coté permet d’établir avec certitude la valeur des titres pour

les fins de transmission à titre onéreux, gratuit ou de succession.• Le nantissement Les titres cotés peuvent être donnés en nantissement pour garantir

des emprunts bancaires sur la base de la valorisation boursière et non plus seulement sur la base de la valeur historique ou de la valeur nominale desdits titres.

QUELQUES OBLIGATIONS RÉGLEMENTAIRES

• Critères d’admission à la coteActions : Premier CompartimentCapitalisation boursière estimée > à 500 Millions de FcfaMarge nette sur CA > 3% sur les 3 derniers exercices

- 5 années de comptes certifiés- Diffuser 20% de titres dans le public- Signer un contrat d’animation- Informer le marché de tous éléments susceptibles d’avoir un impact

sur la valeur de l’entreprise- s’engager à publier des estimations semestrielles de CA Actions : Deuxième Compartiment- Capitalisation boursière estimée > à 200 Millions de Fcfa- 2 années de comptes certifiés- Diffuser 20% de titres dans le public ou 15% si augmentation de capital- Signer un contrat d’animation- Informer le marché de tous éléments susceptibles d’avoir un impact

sur la valeur de l’entreprise

Obligations- Engagement écrit de l’émetteur de diffuser les informations requises

par la Bourse Régionale, notamment la publication des comptes annuels au BOC

- Engagement écrit de l’émetteur de participer à l’organisation du marché, notamment financièrement

- Engagement écrit de l’émetteur de se soumettre à la réglementation de la Bourse Régionale

- Valeur nominale minimale de l’émission est de 500 millions FCFA- Nombre minimal de titres à l’émission est de 25 000

PARLONS DU DC/BRRappel des missionsLe DC/BR remplit une double fonction de Conservateur Central de titres, puisqu’il gère le stock de titres de tous les SGI et de Banque de règlement en s’assurant du dénouement des opérations (paiement espèces/encaissements, livraison/transfert de titres….) ainsi que le versement des dividendes et intérêts sur titres. Il assure les missions suivantes :• La centralisation de la conservation des comptes courants des

valeurs mobilières pour ses adhérents ;• La codification des valeurs mobilières et des adhérents agréés au

sein de l’UEMOA• Le règlement et la livraison des opérations de Bourse, en organi-

sant pour chaque SGI, la compensation valeur par valeur entre les titres achetés et vendus ;

• Le règlement des soldes résultant des compensations relatives aux opérations de marché et le paiement des produits (intérêts, divi-dendes etc.) attachés à la détention des valeurs mobilières ;

• La mise en œuvre pratique de tous les évènements sur valeurs (variation de capital, attribution de titres, échanges de titres, rem-boursement ou rachat de titres, etc…) à bonne date et dans les conditions garantissant l’égalité de droit des investisseurs ;

• La mise en action du fonds de garantie en cas de défaillance d’un opérateur de marché à l’échéance de dénouement d’une transaction boursière.

Article sur les avantages de la conserva-tion dématérialisée des titres auprès d’un épositaire électronique.

TOUT D’ABORD, POURQUOIUN DÉPOSITAIRE CENTRAL ?

Principalement, un Dépositaire central est mis en place pour :• fournir des services de gestion conserva-

toire «Global Custody» des titres avec un minimum de risque assurant le maximum de sécurité et de contrôle des opérations ainsi qu’une confidentialité, dans le respect des standards internationaux.

• améliorer l’efficacité du secteur financier de la zone en fournissant un système électro-nique de tenue de comptes, de circulation des valeurs mobilières, de règlement/livrai-sons de transaction et de paiement à bonne date des évènements sur valeurs («Corpo-rate Actions»).

La Gestion Automatisée des Valeurs Mobi-lières remplace la gestion manuelle qui est risquée du fait de : • Gestion lourde du registre des détenteurs

de titres• Circulation de certificats papier (titres physi-

ques) non sécurisée• Délais d’établissement de certificat de titres• Délais de réalisation de transferts ou nantis-

sements des titres• Erreurs de saisie manuelle• Perte des registres• Falsification des certificats papier• Gestion délicate des opérations sur titre• Risque juridique• Risque financier

QUELS SONT LES AVANTAGES DE LA GES-TION CHEZ LE DÉPOSITAIRE CENTRAL ?

Plusieurs avantages peuvent être recensés • L’inscription (gestion) en compte et la codification • Le suivi des opérations• Les évènements sur valeurs automatisés• La sécurisation des systèmes

1. Avantages de la Gestion en Compte

• Dématérialisation des titres Référentiel valeurs/Codification ISIN des valeurs• Sécurité des investissements en valeurs

mobilières• Egalité de traitement des acteurs (investis-

seurs et intermédiaires)• Conservation centrale des historiques et tra-

çabilité de la détention des valeurs• Garantie d’un organe indépendant autonome

2. Avantages du Suivi Informatisé des Opérations

• Dénouement sécurisé des transactions par Règlement/Livraison (gestion du risque de contrepartie)

• Circulation/transferts des titres entre cédant et cessionnaire facilitée

• Opérations de gré à gré avec accord des parties

• Alimentation automatique des valeurs• Consultation électronique des comptes titres

avec délocalisation des postes de travail des opérateurs

• Editions et réconciliations en temps réel des comptes

3. Avantages Des Evénements sur Valeurs Automatisés

• Règlement en compte des produits sur va-leurs (coupons, intérêts, amortissements,…) à bonne date pour tous les investisseurs

• Surveillance et Identification des incidents et suivi diligent de la résolution

• Pilotage des opérations sur titres• Diffusion de l’information émetteur

4. Avantages Sécurité des systèmes

• Accès sécurisé avec identification et Mot de Passe

• Sauvegarde quotidienne intégrale des données• Plan de Relève du Dépositaire Central• Système évolutif et adaptable• Logiciel Client/Serveur accessible par Internet

Quelques Exemples de Prestationsdu Dépositaire Central

• Gestion des Bons et Obligations du Trésor• Gestion des Titres de Participation des Etats• Conservation des Emetteurs Privés• Conservation des Valeurs non Cotées• Opérations de gré à gré

Dépositaire Central «Custody Services»

• Gestion conservatoire sécurisée • Gains de productivité• Qualité des prestations offertes• Personnalisation du Service• Services institutionnalisés

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JOYCE SAGOEDirectrice de la Stratégie

GROUPE VOODOO

CONSEIL EN COMMUNICATION

Pour de nom-b r e u s e s entreprises, c o m m u n i -quer se ré-

sume à résoudre des problèmes Marketing :

• Comment vendre son produit ?

• Quelles approches publicitaires et créa-tives adéquates ?

• Quels moyens mé-dias pour atteindre les résultats sou-haités ?

Il ne nous semble pas né-cessaire de communiquer quand il n’y a pas d’alerte du marché, quand on est en situation de monopole, ou simplement quand on est leader dans son sec-teur d’activité. On dit agir en fonction de «la dyna-mique du marché» ou du moins de celle des concurrents … Je quali-fierais cette approche de «communication-pom-pier» et non de «straté-gie de communication». Dans cet environnement

de plus en plus concurrentiel, où toutes les entreprises cherchent à se faire une place, et rivalisent avec des offres de plus en plus similaires, est-ce une politique viable sur le long terme? Doit-on aujourd’hui, can-tonner la communication dans sa fonction traditionnelle celle d’un pilier du Marketing Mix ? Le monde évolue, les consommateurs sont de plus en plus exigeants. Ils ont de plus en plus le choix. De manière générale, trois questions principales déterminent leur décision. Qui propose ? Qu’est-ce qu’il me propose ? Pourquoi vais-je le choisir ?

Des questions qui font appel à des facteurs fonctionnels mais aussi émotionnels : le consommateur veut en effet être séduit, rassuré et convaincu. Il ne s’agit plus seulement de «vendre», mais aussi et sur-tout de construire aujourd’hui, pour fidéliser demain. Il est question de se faire une place indétrônable sur le marché en ayant un positionne-ment basé sur des fondements solides, pour ne pas s’essouffler au moindre assaut du concurrent. Aider l’entreprise à définir sa place sur le marché, à installer un dialogue avec ses cibles et à construire une relation durable avec elles, c’est aujourd’hui le rôle de la communica-tion dans la vie de l’entreprise. Essayons de répondre aux questions que se posent les consommateurs.

1 : QUI PROPOSE ?C’est la première question à laquelle l’entreprise doit être capable de répondre. Quelle est son identité ? Quelle est sa vision ? Quelle est son ambition ? La présentation de l’entreprise est déterminante dans la suite de sa

relation avec ses cibles. Elle installe sa posture mentale et le position-nement qu’elle veut occuper dans l’esprit de ses cibles, et vis-à-vis de ses concurrents. Cette étape fixe les fondements de l’entreprise. Il y va de la crédibilité et de l’image de l’entreprise : deux indicateurs qui «impacteront» toute son activité. Nous parlons ici de commu-nication institutionnelle. La mise en place de cette communication exige l’implication du top management de l’entreprise, premiers dé-cideurs de la vision et de l’ambition de l’entreprise. La stratégie de communication institutionnelle est donc un préalable et une étape décisive dans la vie de l’entreprise. Elle doit être efficace et perti-nente et doit tenir compte du secteur d’activité, des publics cibles et de l’environnement.

2 : QU’EST-CE QU’IL ME PROPOSE ?C’est la phase de démonstration. Il s’agit ici de communication com-merciale. On parle généralement de deux types de communication commerciale : la communication-marque et la communication-pro-duit (des terminologies qui varient selon la taille de l’entreprise : une entreprise peut faire de son nom d’entreprise, sa marque). La stra-tégie de communication-marque visera à créer une relation person-nalisée de la marque avec ses cibles spécifiques, c’est-à-dire bâtir un positionnement qui s’appuie sur un concept fort pour les capter : une promesse, un état d’esprit, un style, un avantage différentiant vis à vis de la concurrence. Ensuite, arrive la communication-produit, qui est un dérivé de la communication-marque, qui a pour objectif principal de vendre un produit ou un service. La stratégie de commu-nication commerciale doit être cohérente avec la politique globale de communication de l’entreprise ; elle est spécifiquement gérée par les services marketing et de communication de l’entreprise.

3. POURQUOI VAIS-JE LE CHOISIR ? Trois raisons principales doivent orienter le choix du client : 1. L’entreprise : pour l’image qu’elle véhicule, pour sa crédibilité, pour les actions qu’elle mène et pour l’ambition qu’elle affiche. Elle est une sorte de caution. 2. Ses marques : parce qu’elle reflète l’image de l’entreprise, pour l’image qu’elle véhicule et parce qu’on s’y reconnaît. 3. Ses produits : parce qu’ils ne sont que la concrétisation de la pro-messe de l’entreprise et qu’ils sont en adéquation avec les besoins et les aspirations.C’est donc le mix entre la communication institutionnelle et la com-munication commerciale qui déterminera la stratégie de communi-cation globale de l’entreprise. A partir de la vision de l’entreprise, de ses moyens, de ses offres, de ses cibles, il s’agira pour les experts en communication :- d’aider et d’accompagner leurs clients à construire une image d’en-treprise forte, capable de porter l’ensemble de ses activités, - et d’élaborer une stratégie de communication viable à moyen et long terme pour soutenir ses actions. A ne pas oublier :- Une stratégie de communication n’est pas un plan d’actions : c’est une base solide qui a pour socle une vision, et des ambitions ; c’est une démarche de réflexion qui aboutit à un ensemble de recomman-dations visant à atteindre des objectifs précis dans des délais précis. Le plan d’actions est l’ensemble des moyens et outils destinés à l’at-teindre des objectifs de la stratégie mise en place.- Tout est d’abord question de perception : l’image accroche, séduit, fait vendre. Bien sûr, l’expérience doit rencontrer la promesse. Mais ne l’oublions jamais, tout est d’abord question d’image.

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La place de la communication dans l’entreprise

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MARIE AGNÈS TANODIRECTRICE CIFIP

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CONSEIL RESSOURCES HUMAINES

Avant de s a v o i r c o m -m e n t p r é p a -

rer un entretien de recrutement, il est important de savoir pourquoi doit on se préparer ? La raison essentiel-le est que vous êtes rarement le seul candidat à postuler. Il est donc indis-pensable de mettre toutes les chances de votre côté. Et, une préparation sérieuse pourra

largement vous y aider. Non pas pour paraître quelqu’un d’autre durant l’entretien mais plutôt pour être conscient de l’image que l’on donne de soi. Autre raison majeure, préparer son entretien permet de faire baisser le niveau de stress ; normal compte tenu pour vous de l’enjeu d’obtenir un emploi, mais qui ne doit pas constituer un handicap majeur au moment de l’entretien. Très peu de candidats jugent utile de se préparer véritablement à l’entretien de recrutement. Pour eux, présenter son parcours professionnel va de soi et ne nécessite pas un travail particulier.

COMMENT METTRE TOUTES LES CHANCES DE SON CÔTÉ ? Le conseil à vous donner est de préparer avec méthode tout entretien que vous avez à passer. La préparation ne peut être gé-nérale et valable pour tout entretien. Chaque poste même avec un intitulé identique, varie dans son contenu et ses activités. Les attentes des supérieurs hiérarchiques sont également à chaque fois différentes en fonction de la personnalité de ceux-ci et de l’environnement dans lequel vous allez exercer vos activités. Mais pour autant, il ne s’agit pas de tout revoir à chaque en-tretien. Il faut donc distinguer la préparation générale, éléments valables en toutes situations et la préparation spécifique liée à des éléments particuliers. Préparer efficacement, c’est avant tout donner l’impression durant l’entretien d’être naturel ce qui n’est pas tout à fait la même chose que d’être naturel ! La préparation ne doit pas vous conduire à réciter un discours appris par cœur. Votre interlocuteur ne pourrait pas vous évaluer car il n’aurait pas de réponses aux questions posées. Trop souvent les candidats veulent faire passer leur message durant l’entretien alors que votre interlocuteur, lui, cherche des ré-ponses précises. Alors, la communication se fait difficilement et

l’échange ne permet pas au recruteur de fonder son jugement. Autre recommandation celle-ci beaucoup plus évidente concerne votre présentation. Votre style vestimentaire doit être un compro-mis entre l’affirmation de soi et les normes sociales. Moins anodin qu’il n’y paraît, une erreur vestimentaire peut sérieusement réduire vos chances d’être recruté. À ce sujet, le fait d’être vêtu de manière trop sophistiquée par rapport au poste à pourvoir, pourrait interpeller votre interlocuteur.Évitez également de vous habiller de neuf, vous risquez d’être mal à l’aise durant l’entretien. Sachez adopter une position du corps qui vous permet une bonne élocution. Enfin et de plus en plus, pensez à éteindre vos téléphones portables avant l’entretien. Jouer à la personne très occupée ou sollicitée ne constitue pas un atout. Cette petite mise en scène censée impressionner ne fait que vous disqualifier ! Apprendre à gérer son stress est également souhaitable sa-chant toutefois, qu’un entretien de recrutement est une situation anxiogène pour tous les candidats même pour la personne la plus sûre d’elle. Sur le fond, la préparation d’un entretien doit se faire sur l’identification des compétences que vous avez acquises. Dans un entretien, vous ne pouvez pas faire la démonstration de vos compétences. Vous ne pouvez pas montrer que vous avez une bonne capacité d’adaptation, vous allez expliquer comment dans vos différentes expériences professionnelles vous avez fait preuve de capacité d’adaptation. Vos compétences ne sont pas évaluées en situation. Votre interlocuteur les appréciera en fonc-tion de votre capacité à les exprimer clairement. Si vous ne trouvez pas les arguments pour valoriser vos quali-tés professionnelles, vous ne pouvez pas convaincre votre interlo-cuteur. Trouver les arguments consiste à expliquer vos missions, vos responsabilités, vos objectifs et vos résultats obtenus. Il s’agit pour chacune de vos expériences d’impliquer com-ment vous êtes capable d’en tirer profit en terme de développe-ment professionnel. La préparation spécifique use à adapter votre candidature aux attentes de votre interlocuteur. Si vous connaissez déjà l’entreprise, prenez le temps de vous renseigner sur son marché, les grandes problématiques du sec-teur d’activités dans lequel elle évolue, l’environnement, ... ; repé-rez dans l’annonce les éléments d’information qui pourrait vous servir pour préparer votre argumentation. Enfin, dites vous bien que si vous avez postulé c’est pour être retenu ! Votre seul objectif est d’être retenu à l’issue de la sélection. Tout au long de l’entretien, vous devez garder à l’esprit de convaincre votre interlocuteur que son intérêt est de vous pren-dre, sans pour autant trop en faire.

Comment se préparerefficacement à l’entretiende recrutement

CONSEIL MARKETING

MAURICE FOTSINGDirecteur Général

LIAISON MARKETING

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Dans un contexte où les habitudes de consommation sont en perpétuelle mutation, où la fidélité aux mar-ques est devenue une exception et non la règle, où les marques sont de plus en plus banalisées, où le consommateur-caméléon fixe les règles du jeu, le re-

cours aux études de marché s’impose comme outil prioritaire dans la prise des décisions marketing, aussi bien au niveau stratégique qu’au niveau opérationnel. Les études marketing sont l’interface entre le consommateur et le marché d’une part, les entreprises d’autre part. Elles aident à minimaliser le niveau de risque dans le processus décisionnel, parce que celui-ci est subordonné à la compréhension pragmatique des besoins du consommateur et des mécanismes du marché.

Dans notre contexte de contraintes budgétaires récurrentes, les études de marché doivent, tout au moins, s’articuler autour des deux domaines-clés qui commandent le business de toute entre-prise : comprendre le consommateur et comprendre la distribution.Autant il existe une panoplie particulièrement longue de techniques d’études marketing pour comprendre le consommateur, autant il en existe très peu pour comprendre la distribution. J’ai choisi de commencer par le moins long.

Donc, en matière d’approches méthodologiques pour comprendre la distribution, la plus courante, universellement utilisée, est le Retail Audit. Comprenez «audit de la vente au détail».C’est une étude réalisée au niveau des points de vente au détail, et dont les grandes lignes de la démarche méthodologi-que sont en substance les suivantes : • les enquêteurs visitent le même panel de points de vente au détail sur une base le plus souvent mensuelle, afin de col-lecter les données sur toutes les marques en présence,• les données collectées portent sur les niveaux de stocks (ouverture et clôture) ainsi que les achats effectués par cha-que détaillant en vue de les revendre aux consom-mateurs.A partir de ces données, des formules arithmé-tiques permettent de calculer les ventes ef-fectuées aux consom-mateurs sur les points de vente concernés. Par extrapolation à l’aide de formules statistiques, on arrive à une estimation

des ventes sur l’ensemble de l’univers, ainsi que des parts de mar-ché des marques et produits en présence.

En clair, le output de la méthode est une estimation précise des achats consommateurs (consumer off-take) au niveau du marché total, d’une région ou d’un type de canal de distribution. Du mo-ment où l’étude est conduite de façon continuelle, les performan-ces marketing des marques en termes de distribution peuvent ainsi être suivies et évaluées à travers le temps.

Dans son implémentation, le Retail Audit recouvre six étapes :

PREMIèRE ÉTAPE : DÉFINITION DE L’UNIVERSLa première étape dans la mise en place du Retail Audit pour la mesure d’un marché consiste à définir le marché que l’on sou-haite mesurer. La définition du marché est faite en fonction des paramètres suivants : la couverture géographique et les canaux de distribution à couvrir avec, à chaque fois, la définition claire des sous-types par canal.

DEUXIèME ÉTAPE : DÉFINITION DE LA TAILLEET STRUCTURE DE L’ÉCHANTILLONLa taille de l’échantillon est calculée en utilisant une formule sta-tistique qui prend en considération le poids des ventes de chaque type ou sous-type de canal dans les ventes totales de l’univers, ainsi qu’un certain niveau acceptable d’erreur d’échantillonnage. Cette technique d’échantillonnage est communément appelée “disproportionate stratified sampling”.

TROISIèME ÉTAPE : SÉLECTION DE L’ÉCHANTILLONUne fois la taille et la structure de l’échantillon connues, la sélec-tion des points de vente devant servir d’échantillon est faite par la méthode du hasard, sur la base du fichier du recensement de l’univers.

QUATRIèME ÉTAPE : COLLECTE DES DONNÉES En règle générale, le Retail Audit a une périodicité mensuelle. Les données sont collectées au moyen de fiches sur lesquelles sont listées toutes les marques en présence.

CINQUIèME ÉTAPE : EXTRAPOLATION DES DONNÉESC’est le processus par lequel les données de l’échantillon sont ex-trapolées afin de produire une projection sur l’univers. Ceci passe par la définition du facteur de projection qui se calcule, pour chaque type de canal, en utilisant le ratio entre l’échantillon et l’univers.

SIXIèME ÉTAPE : ANALYSE DES DONNÉESLors de l’analyse des données, les informations suivantes sont produites :

• distribution numérique et pondérée,• ventes consommateurs volume et valeur,• part de marché volume et valeur,• achats effectués par les détaillants, volume et valeur,• part de stock,• taux de ruptures de stock,• pertes de chiffres d’affaires liées aux ruptures de stock,• prix de vente au détail,• présence de matériel publicitaire.

NDLR : dans nos prochaines parutions, notre expert parlera des études consommateurs.

Études de marché :prenez des décisions marketing éclairées

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JOËLLE ANOMA Directeur de Mission

AFRICA LINK CAPITAL

CONSEIL FINANCES

APPROCHE La restructuration financière consiste à mettre en œuvre, de ma-nière ordonnancée, un ensemble de mesures adaptées en vue de rééquilibrer la structure financière d’une entreprise. Elle s’accompagne généralement d’une restructuration opérationnelle permettant d’identi-fier des mesures de sauvetage et de redressement de l’activité.

CONTEXTE. PLUSIEURS SIGNAUX DOIVENTALERTER LES DIRIGEANTS. La nécessité de restructurer une entreprise part d’un ou plusieurs constats notamment: la dégradation des fonds propres liée à l’ac-cumulation de pertes nettes, les difficultés à honorer le service de la dette ou les factures fiscales et sociales, le recours systématique au crédit inter-entreprises, les tensions récurrentes de trésorerie.

OBJECTIFS A partir d’un modèle économique intrinsèquement viable, la res-tructuration financière permet de répondre à trois objectifs majeurs :équilibrer et renforcer la structure financière par:• la reconstitution des capitaux propres et rétablir une structure

financière optimale (fonds propres/dettes MLT, ratios financiers d’équilibre);

• la réduction du niveau d’endettement et alléger le service de la dette de manière à le rendre compatible avec les cash flow dégagés par l’entreprise;

• l’assainissement de la structure de financement court terme et res-taurer la trésorerie ;

• opérer un redressement opérationnel par :• le cost killing (réduction de coûts) ;• l’amélioration de la compétitivité ;• l’amélioration de la productivité.• élaborer un business plan cohérent et crédible.

MÉTHODOLOGIE ORGANISÉE EN DEUX PHASES : PHASE D’ANALYSE ET PHASE D’ÉLABORATION DU PLAN DE RES-TRUCTURATION FINANCIèRE.

PHASE D’ANALYSE La réalisation d’un diagnostic économique et financier consti-tue un préalable. Il s’appuie sur l’analyse historique de l’activité en vue d’appréhender les principales causes du déséquilibre de l’en-treprise. A cet effet, le diagnostic économique, se doit d’être sans complaisance afin de passer en revue les principaux paramètres de gestion de l’activité (rendement, taux de transformation, coûts directs et indirects). Les dysfonctionnements d’ordre opérationnel pouvant être à l’origine des contre-performances financières de l’entreprise. Le diagnostic financier est basé sur une analyse fine et précise des performances financières de l’entreprise réalisée à partir des comp-tes sociaux. Une analyse approfondie de la trésorerie de l’entreprise, permet également d’apprécier les ressources propres dégagées par l’entreprise (free cash flow), ainsi que sa politique de financement et le poids du service de la dette.

PHASE D’ÉLABORATION DU PLAN DE RESTRUCTURATION Le plan de restructuration financière est élaboré sur la base des conclusions du diagnostic économique et financier. Plusieurs mesu-res peuvent être mises en œuvre concomitamment :

> LA RECONSTITUTION DES CAPITAUX PROPRES• augmentation de capital en numéraire ;• capitalisation des comptes courants actionnaires ;

• création de dettes mezzanines (rembourse-ment subordonné à celui d’autres dettes) ;• incorporation au capi-tal d’écart de réévalua-tion d’actifs ;• conversion en capital de dettes financières échues en accord avec les créanciers.

La reconstitution des capitaux propres est obligatoire dès lors que les capitaux propres de l’entreprise sont infé-rieurs à plus de 50% de son capital social (Article 664 et 665 par de l’Acte uniforme OHADA).

> LA RESTRUCTURATION DES DETTES À MOYEN ET LONG TERMES• réduction du stock de dettes à moyen et long termes par la conversion de dettes en capital ;• renégociation des termes et conditions des dettes à moyen et long termes ;• refinancement de dettes financières à des conditions plus avanta-geuses pour l’entreprise en terme de durée et de taux d’intérêt.

Le niveau des ressources longues (capitaux propres + dettes fi-nancières) devant couvrir au minimum le Besoin et Fonds de Roule-ment permanent.

L’ASSAINISSEMENT DE LA TRÉSORERIE(cf article précédent. Tycoon n°2)• renégociation des délais de paiement aux fournisseurs et des délais de règlement des clients.• mise en place de lignes de financement adaptées aux cycles de conversion des actifs.

L’approche globale et concertée telle que proposée doit être sou-tenue par un business-plan viable, qui intègre l’ensemble des mesu-res de redressement économique et financier. Il n’est pas sans dire que l’engagement et la qualité du management sont le gage de la réussite d’une mission d’une telle envergure.

La restructuration financière s’impose, dans le contexte écono-mique actuel, comme un outil indispensable à la relance de l’activité des entreprises en difficulté. A titre d’exemple, de grandes entreprises ivoiriennes, telles que PALMCI ou la SOTRA peuvent être citées pour avoir su définir et mettre en œuvre, avec succès, un plan de restructuration financière qui leur a permis d’amorcer un véritable retournement économique et financier.

La Restructuration Financière : outil de relance de l’activité

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CONSEIL FISCALITÉ

Les salaires constituent dans la majorité des entreprises l’un des postes les plus importants de dépenses avec les charges fisca-les et sociales qui y sont liées. Comment optimiser fiscalement cette charge devrait alors susciter l’intérêt des chefs d’entrepri-se concernés par une forte représentativité des charges du per-

sonnel dans leur P & L. Plusieurs mécanismes sont prévus par l’adminis-tration fiscale, qui ont pour effet si l’on s’en sert judicieusement, de réduire la charge fiscale liée aux salaires avec un risque fiscal zéro, car optimiser, c’est également éviter des redressements fiscaux engendrant majorations et pénalités par une bonne connaissance de la règlementation fiscale.

Tout d’abord, quels sont les revenus soumis à l’impôt sur les traitements et salaires ? Suivant l’article 115 du Code Général des Impôts (CGI), il est établi un impôt sur les revenus provenant des traitements publics et privés, des soldes, des indemnités et émoluments, des salaires, des pensions et des rentes viagères. Les conditions d’imposition des traitements et salaires, soldes, indemnités et émoluments, pensions et rentes viagères sont énu-mérées aux paragraphes 2 et 3 dudit article. A noter que les rémunérations allouées à l’associé-gérant majoritaire, à l’actionnaire ou à l’associé unique personne physique des sociétés, sont assimilées à des salaires aux fins d’imposition, à condition qu’elles correspondent à un travail effectif.

quels sont les revenus qui sont affranchis de l’impôt ?L’article 116 du CGI traite des exonérations à l’impôt sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères selon la nature des revenus et sous

certaines conditions.

Entres autres revenus, sont affranchis de l’impôt :

- dans la limite du dixième de la rémunération totale (indemnités comprises) perçue par le contribuable, les allocations spéciales destinées à couvrir les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi et effectivement uti-lisées conformément à leur objet.

Recommandations : appli-quer cette disposition aux salaires versés au person-nel  d’encadrement  uni-quement. Attention ! A ne pas cumuler avec une po-litique  de  remboursement des frais professionnels et conserver  toutes  les  piè-ces justifiant de l’utilisation effective   du 10ème de  la rémunération (non soumis à l’impôt) dans le cadre de la  fonction.  De  plus,  ces frais ne doivent pas figurer dans  la  comptabilité  de l’entreprise.

- Sous la double limite du dixième de la rémunération mensuelle brute imposable, hors avantage en nature, et d’un montant mensuel de 300 000 francs, les cotisa-

tions patronales versées par les employeurs à des organismes de retraite et de prévoyance complémentaire (article 116-9). Recommandations : ne pas hésiter à verser le 10ème du salaire brut plafonné à 300 000 francs à des organismes de retraite et de prévoyance complémentaire au bénéfice du salarié, dans le cadre de la politique sociale de l’entreprise ou dans le cadre d’une politique d’augmentation des salaires. Ce complément de revenu non imposable constitue alors un double avan-tage : l’entreprise fidélise ainsi son salarié par une augmentation de revenus non imposable et le salarié dispose d’une épargne retraite.

- La prime de transport versée aux salariés dans la limite d’un montant égal au prix de la carte permanente mensuelle des concessionnaires de service public de transport urbain. Attention ! La limite d’exonération n’est pas la même que celle fixée par la CNPS (Caisse Nationale de Prévoyance Sociale). Un ajustement est donc à faire lors des déclarations CNPS afin d’éviter un redressement des cotisations sociales. L’indemnité de stage versée aux étudiants dans le cadre de leur stage-école pour une durée n’excédant pas six mois et pour la tranche de l’indemnité mensuelle égale ou inférieure à 100 000 francs. Recommandations : justifier du stage-école par une convention de stage signée entre l’école et l’employeur.

Afin d’éviter une sous-estimation ou une surestimation des impôts dus, il convient d’avoir une bonne connaissance des bases d’im-position. L’article 118 du CGI dispose que pour la détermination des bases d’imposition, il est tenu compte du montant total brut des traitements, y compris les sommes mandatées au titre du pécule, indemnités et émoluments, salaires, pensions et rentes viagères, ainsi que de tous les avantages en argent ou en nature accordés aux intéressés en sus des traitements, soldes, indemnités, émoluments, salaires, pensions et rentes viagères proprement dits. Les avantages en argent comprennent notam-ment les cotisations patronales versées par les employeurs à des orga-nismes de retraite et de prévoyance complémentaires, sous réserve des dispositions de l’article 116-9 du CGI (décrites plus haut). L’estimation des rémunérations allouées sous forme d’avantages en nature est opérée se-lon les règles fixées par arrêté du Ministre chargé des Finances. Les avan-tages en nature qui ne sont pas visés par l’arrêté ministériel sont retenus, pour la détermination des bases d’imposition, pour leur montant réel. Recommandations : pour les avantages en nature, absolument se ré-férer au barème administratif qui prévoit l’imposition partielle des frais liés notamment à la prise en charge du logement d’un salarié. Pour certains des avantages qui doivent être retenus pour leur montant réel tels que les frais de téléphone portable, il est souhaitable d’obtenir l’accord préalable de l’administration fiscale pour être autorisé à n’inclure dans la base d’im-position qu’un pourcentage lié à l’usage personnel qui en est fait.

Enfin la régularisation annuelle…

L’article 132 du CGI stipule que les retenues effectuées sur les traite-ments, salaires, pensions ou rentes viagères sont régularisés à la diligence de l’employeur ou à celle de l’administration. Conseil : Effectuer cette régularisation obligatoire à l’expiration de l’an-née civile, en y intégrant tous les paramètres non pris en compte en cours d’année (ex. : avantages en nature ou en argent, main d’œuvre occasion-nelle etc…). Il faut également savoir que cette régularisation peut aboutir à un ajustement en faveur de l’entreprise à laquelle l’administration allouera un dégrèvement, ou en faveur des salariés ou de l’administration auxquels l’entreprise remboursera le trop perçu.

PETULA BAMBAFiscaliste,

responsable administratif et financier SANOFI PASTEUR

Comment optimiserfiscalement vos salaires

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PERSO • Auto Comment bien entretenir son véhicule ? • Fêtes Fêtes de fin d’année : comment organiser un arbre de Noël à moindre coût en entreprise ? • High-tech Comment bien protéger son ordinateur ? La sauvegarde externe

guideUPDATE • Informatique Cap sur l’accessoire futuriste • Auto AUDI répond aux supercars !

7372 #3 #3

POUR LA ROUTE Inventer pour exister

TYCOON EVENT

AGENDA DU MOIS DE DÉCEMBRE

Page 38: TYCOON N°3

Conçue pour obtenir les meilleurs résultats d’impression en termes

de rentabilité, l’imprimante la-ser HL-5250DN s’adresse aux structures de travail en réseau. Avec des performances remar-quables, notamment grâce à une résolution de 1200 x 1200 dpi et une vitesse de 30 pages par minute. La HL-5250DN est un imprimante laser monochro-me qui possède une grande souplesse d’utilisation et une capacité de s’adapter à diver-ses plateformes et environne-

ment grâce à sa triple interface réseau Ethernet 10/100, port parallèle et USB 2.0. La HL-5250DN permet d’effectuer des tirages en grande quantité, et propose également l’impres-sion recto-verso, ainsi que la prise en charge de nombreux formats d’impression. Pensée pour le travail en réseau, l’im-primante laser monochrome HL-5250DN est idéale pour effectuer des travaux d’im-pression noir et blanc sur des supports variés avec une excel-lente qualité.

7574 #3 #3

UPDATEUPDATE

INFORMATIQUE

Si vous passez la plupart du temps avec votre ordina-teur, votre main peut être

assez fatiguée de travailler sur la souris classique, mais non ! Le nouveau modèle : souris de doigt optique qui vous donne la meilleu-re solution ! La souris de doigt

optique est fabriquée en matériel durable et de haute qualité. D’une interface USB. Conception 2 bou-tons +1 rouleau, son utilisation facile est Plug et Play avec un vol-tage : DC 5 V Compatible avec Windows 98/2000/ME/XP/Vista. A vous de choisir la liberté.

boSSEz SCoTChé !

L’imprimante Laser Shot LBP-3300 vient compléter la gamme d’im-primantes laser monochrome de

Canon et est parfaitement adaptée aux grands volumes d’impression. Elle vous permettra en effet de réaliser rapidement (la vitesse d’impression atteint les 21 pa-ges par minute) et silencieusement des impressions laser monochrome de qua-lité, avec une résolution de 9600 x 1600 ppp en utilisant la fonction AIR (lissage automatique des images). La technologie CAPT (Canon Architecture Printing Tech-nology) offre, quant à elle, une interface utilisateur graphique très conviviale. De

même, grâce à la technologie de fixation sur demande, la LBP-3300 est opération-nelle immédiatement sans préchauffage et réalise le premier tirage en seulement moins de 9 secondes. Très simple d’ins-tallation et d’utilisation, la LBP-3300 em-ploie en plus la cartouche «tout-en-un», une exclusivité Canon, intégrant le toner et tous les composants essentiels, afin de ne subir aucun gâchis ni aucune perte de qualité lors de son remplacement. Perfor-mante et apte à suivre des volumes d’im-pressions très importants, la LBP-3300 est digne des plus grandes imprimantes du marché !

ImPrImanTE laSEr ShoT lbP-3300

unIvErS monoChomE !

Le TEW-P1UG est un serveur d’im-pression qui trans-

forme une imprimante USB autonome en im-primante réseau parta-gée. Le TEW-P1UG of-fre une interface sans fil 54Mbps IEEE 802.11g afin de s’intégrer à un réseau sans fil exis-tant. Il est conçu pour quasiment toutes les imprimantes équipées d’un port d’impression compatible USB 2.0 et représente la solution en réseau idéale pour transformer une impri-mante USB normale en ressource partagée sur votre réseau.

Plus compacte, plus rapide et dotée d’une multitude de fonctions, la MX™ Révolution vous offre de nou-velles commandes performantes qui vont optimiser

votre manière de travailler. Innovante, la roulette de défi-lement haute précision MicroGear™ vous permet de par-courir les documents de grande taille très rapidement ou, en passant au mode de défilement pas à pas, de consulter de listes, des diapositives et des images. Passez facile-ment d’un document ouvert à un autre avec la roulette ac-tionnée par le pouce ou faites une recherche sur le Web en sélectionnant un mot ou une phrase et en appuyant sur le bouton de recherche.

Impression, copie, numérisation et fax mono rapides de grande qua-lité en une seule et même machine

économique et compacte. Sa Vitesse d’impression pouvant atteindre 17 pa-ges A4 par minute en couleur et 30

ppm en mode monochrome. En plus, son volume d’impression mensuel type compris entre 1000 et 7000 pages est d’une valeur optimum pour une capa-cité de 256 Mo en standard avec 1280 Mo maximum.

Imprimante laser HL-2070N

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Brother vous propose une machine élégante et compacte produisant

des documents monochromes de haute qualité tout en pro-posant une connectivité réseau la HL-2070N. Conçue pour ré-pondre aux besoins d’impres-sion d’une petite entreprise, la HL-2070N est de taille suffisam-ment réduite pour libérer un es-pace précieux sur un poste de

travail ou un bureau, et compor-te des fonctionnalités relatives à un modèle haut de gamme. De plus, son interface réseau per-met à la HL-2070N d’être par-tagée par plusieurs utilisateurs, pour une simplicité d’utilisation des plus appréciables en entre-prise ! Enfin, son toner et son tambour séparés confèrent à la HL-2070N une rentabilité plus qu’intéressante !

l’éléganCE En ImagE

Imprimante laser HL-5250DN

ImPrImanTE laSEr CoulEur mulTIFonCTIon dEll 3115Cn. ImPrESSIon ECo !

Souris de doigt optique USB 800DPI

TrEndnET SErvEur d’ImPrESSIon WIFIPour SaTISFaIrE aux mulTIPlES bESoInS !

Bonne autonomie, même en utilisation intensive, pas la peine de la remettre sur son socle à chaque fois, ce qui n’est pas le cas de certaines souris laser plus

récentes et plus chères. Depuis que de nouveaux modèles sont sortis : une souris toujours haut de gamme! Quant au poids, elle est aussi lourde que l’ancienne MS optique sans fil avec ses piles.

CAP SUR L’ACCESSOIRE FUTURISTE

la rEnTabIlITé En réSEau !

TEXTE RENÉ SOUNGALO

MX REVOLUTION LASER SANS FIL

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AUTO

AUDIRÉPOND AUX SUPERCARS !

79#3

ENTRÉE FULGURANTE D’AUDI DANS LE CLAN TRèS FERMÉ DES CONSTRUC-TEURS DE SUPERCARS GRÂCE à LA R8 ET SURTOUT à LA PURETÉ DE SES LI-GNES ASSORTIES DE 420 CH ET DE V8 FSI. POUR AUDI, LA R8 REPRÉSENTE UN ABOUTISSEMENT. LA CONCRÉTISATION D’UN RÊVE : CELUI DE PÉNÉTRER ENFIN LE CERCLE FERMÉ DES CONSTRUC-TEURS DE SUPERCARS. UN RÊVE DÉJà BIEN ANCRÉ DANS L’ESPRIT D’AUDI AVEC LES RS4 ET RS6, MAIS QUI TROUVE ICI TOUTE SON EXPRESSION GRÂCE à LA PHILOSOPHIE SPORTIVE DE LA R8 : UN COUPÉ 2 PLACES à MOTEUR CENTRAL. ESTHÉTIQUEMENT, AUDI N’A JAMAIS AIMÉ LA PROVOCATION. POURTANT, ICI, C’EST TOUT LE CONTRAIRE : SUR LA R8, L’ARROGANCE PRIME SUR LA DIS-CRÉTION. AGRESSIVITÉ OUTRANCIèRE, MODERNISME AIGUISÉ ET DES PROPOR-TIONS SPECTACULAIRES TRADUISENT PARFAITEMENT LE PEDIGREE DE CETTE AUDI. MAIS PEU IMPORTE, LA SPORTI-VITÉ DE CE BOLIDE SE VIT PLEINEMENT. A L’OREILLE D’ABORD, AUX MUSCLES ENSUITE : IL FAUT TENIR FERMEMENT LE VOLANT ! MAIS LE BONHEUR EST SANS ÉGAL : LA R8 VIRE à PLAT, ENCHAÎNE LES COURBES SANS FLÉCHIR ET FREINE DE FAçON DIABOLIQUE. DE QUOI EN FAIRE LA CIBLE DÉSIGNÉE !

TEXTE RENÉ SOUNGALO

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commentbien entretenir son véhicule ?BOUE, POUSSIèRE, PLUIE, SOLEIL ARDENT, FUMÉE ÉPARSE, CARBURANT ET HUILE PEU RECOMMANDABLES, POIDS DES ANNÉES ET MÊME PARFOIS, PETITS GRATTEURS DE PEINTURE … CES MENACES QUOTIDIENNES CONSTITUENT UNE SÉRIE DE DIFFICULTÉS POUR LA BONNE CONSERVATION DE VOTRE VÉHICULE. JEAN-LUC SEYA, SPÉCIALISTE EN ESTHÉTIQUE DE PROTECTION AUTO, GÉRANT DE LA STATION DE LAVAGE ET D’ENTRETIEN DU VÉHICULE (SLEV), MARQUE UN STOP POUR NOUS ENSEIGNER UN CODE D’ENTRETIEN à SON «AUTO ÉCOLE» DE RELOOKAGE DE L’AUTOMOBILE. TEXTE RENÉ SOUNGALO

PERSO AUTO

Lundi 07 octobre 2007. Angré 7è tranche. Il est 15h 22 mn. Nous sommes à SLEV. Garage spécialisé dans le domaine de l’esthétique et de la conservation du véhi-cule, situé non loin du Café de Versailles, restaurant de l’icône du Reggae ivoirien Alpha Blondy. Les entrées

et sorties de véhicules toutes catégories, attirent notre attention. Chose spéciale, ils arrivent tous dans un état piteux, mais repar-tent presque neufs. Leur secret ! Seul le jeune manager, Jean Luc Seya le détient. Vêtu d’un polo jaune brandé SLEV à manches re-troussées, shampoing auto en main, le professionnel ne tarde pas à nous faire braver son sens interdit à toute personnes étrangères à l’atelier. Nous nous installons à son bureau. De belles images de véhicules, bien encadrées et plaquées au mur attirent notre attention. «Ce sont des véhicules que nous relookons chez nous. L’entretien justifie la valeur marchande du véhicule». Dira-t-il.

COMMENT FAIRE L’ENTRETIEN RÉGULIER D’UN VÉHICULE ? Il est difficile de conserver l’apparence neuve de votre véhicule. En effet selon Jean Luc Seya, «80% des véhicules en Côte d’ivoire manquent de soins. Finalement, la durée de vie d’une voiture neuve en Côte d’ivoire est de deux ans. Une voiture coûte chèr. 2500 F d’entretien n’est pas cher payé».

• le moteur à essence ou diesel Votre moteur est sensible. Optimisez son fonctionnement et augmentez sa durée de vie, est essentiel en procédant aux vidan-ges (entre 5000 et 7500 km selon l’âge du véhicule). L’huile est l’élément catalyseur du moteur et son rôle est de lubrifier toutes les pièces mobiles, d’évacuer la chaleur accumulée et de net-toyer le moteur en piégeant toutes les impuretés.

Vérifiez donc régulièrement son niveau pour ne pas affaiblir davantage la mécanique. Vous pouvez utiliser de temps en temps un additif pour le nettoyage des impuretés du moteur. Ne pas abuser car, il peut diminuer ses performances.

• les amortisseurs L’usure des amortisseurs est lente et progressive.Votre voi-ture se dégrade, la tenue de route diminue et vous prenez des risques. Par exemple, à 80 km/h sur une route droite et sèche, un seul amortisseur défectueux rallonge la distance de freinage de 2,60 m. Faites vérifier vos amortisseurs tous les 20 000 km.

• les freins Les freins constituent le premier organe de sécurité. Pour vérifier que vos freins sont dans un bon état, il faut être vigilant. La commande devient collante, c’est une surchauffe. Si la pé-dale devient dure, il peut s’agir d’une défaillance de l’assistance de freinage et si le véhicule tire d’un côté lors du freinage, il est possible qu’un pneu soit dégonflé. Faites vérifier les disques de freins tous les 20 000 km, les plaquettes, tous les 30 000 km et les garnitures de freins, tous les 60 000 km.

• l’huile de frein Le liquide de frein doit être changé tous les deux ans, quel que soit le kilométrage parcouru, car, il se charge peu à peu d’humidité, réduisant sa résistance à l’échauffement.

• les roues et leur parallélisme L’usure et le vieillissement des pneus diminuent l’adhérence, surtout lorsque la route est mouillée et favorise l’hydroplanage ou l’aquaplaning, perte d’adhérence des roues sur une surface mouillée, due à la formation d’une pellicule d’eau entre les pneus et cette surface. Généralement il faut une vitesse relativement im-portante pour déclencher un aquaplaning. Remplacez les pneus

de préférence par pai-re. Vérifiez la pression régulièrement, si pos-sible tous les 15 jours sans oublier la roue de secours et leur pa-rallélisme.

COMMENTPROCÉDERAU NETTOYAGEDU VÉHICULE ?

• le lave-auto Optez pour les lave-autos à la main sans contact. Car, les lave-autos avec contact utilisent des brosses de nylon qui laissent de fines égra-tignures sur la peintu-re. Si vous êtes à l’ex-térieur, prenez soin de placer votre véhicule à l’ombre.

Évitez de le faire laver par temps chaud et ensoleillé. Enlevez au jet d’eau toute la boue et la poussière accumulées avant de passer au lavage. Pas-sez bien attentivement dans les fentes, où s’accumulent le sable et la boue. Délogez toute saleté afin d’éviter d’abîmer le lustre de la peinture.

• le savon opérationnel N’utilisez pas de détergents ménagers, tels que du savon à vaisselle ou du savon pour le linge. Leur PH élevé, conçu pour dissoudre la graisse, aura pour effet d’enlever la cire protectrice sur votre peinture. Utilisez des shampoings conçus spécialement pour l’entretien automobile.

Nettoyez les fientes d’oiseaux, les traces laissées par les in-sectes et la sève des arbres le plus rapidement possible. Pour de meilleurs résultats, utilisez un savon doux à rincez et séchez pour éviter la décoloration.

• l’eau et la peinturePrenez garde aux flaques d’eaux usées. N’époussetez pas les surfaces peintes avec un chiffon sec car cela rayera la peinture.

• le séchage interne et externeLors du séchage, n’oubliez pas de bien essuyer l’intérieur des portières et le rebord du coffre arrière. Passez l’aspirateur régu-lièrement à l’intérieur de votre véhicule. Des lavages fréquents et un bon traitement antirouille permanent ou annuel. Vous avez besoin d’une belle apparence, votre véhicule aussi !

JEAN LUC SÉYASpécialiste en esthétique auto

chez SLEV

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8382 #3 #3

PERSO FÊTES

fêtes de fin d’année :

DONNER DU PLAISIR AUX ENFANTS DE SES EMPLOYÉS, EN ORGANISANT UN ARBRE DE NOËL, C’EST SE DONNER L’OPPORTUNITÉ DE FAIRE DE SON ENTREPRISE UNE VÉRITABLE FAMILLE. C’EST AUSSI LA MEILLEURE OCCASION DE RETROUVER VOS COLLABORATEURS AVANT D’ENTAMER LA NOUVELLE ANNÉE. MAIS à DIRE VRAI, OFFRIR UNE TELLE FÊTE PEUT PESER LOURD DANS LE BUDGET DE L’ENTREPRISE. NOUS VOUS PROPOSONS QUELQUES IDÉES QUI VOUS PERMETTRONT DE RÉDUIRE LES COÛTS. TEXTE KATTY GISÈLE TOURÉ

PERSO FÊTES

La fin de l’année approche à grands pas. Une atmosphère de fêtes trot-te dans l’air : réveillons de Noël et de la St Sylvestre, auxquels s’ajou-tent les repas de Noël et du jour de

l’an. Tout un chacun s’attèle à faire de ces moments de plaisirs partagés, en famille ou entre amis, un souvenir inoubliable. Après une année plus ou moins bien remplie, joie et détente seront bien-sûr au rendez-vous. Et dans cette effervescence, les tout-petits ne sauront être oubliés. Noël, c’est avant tout leur fête à eux. En entreprise, l’on ne déroge pas non plus à la règle qui veut que l’on mar-que de façon exceptionnelle le passage d’une année à une autre. Cela se fait par l’octroi d’un treizième mois, de bons pour cadeaux, ou encore l’organisation d’une soirée avec les salariés ou d’un arbre de Noël à l’intention de leurs enfants. Des éléments essentiels dans une bonne gestion des Ressources Humai-nes. Concernant l’arbre de Noël, rares sont les entreprises qui acceptent de sacrifier à la tradition. Même quand elles le peuvent, la plupart n’osent pas s’y aventurer, de peur d’y engager trop d’argent. Il existe pourtant, au niveau de certains aspects de la manifesta-tion, des moyens d’amoindrir sensiblement les dépenses.

L’ORGANISATIONVous avez le choix entre la confier à un comité d’organisation au sein de l’entreprise ou à un prestataire. Mais, même si elle apparaît moins coûteuse, attention à la première option : très peu d’employés peuvent se permettre de prendre beaucoup de leur temps pour mener à bien leur mission. Avoir recours au service d’un prestataire, telle une agence événemen-tielle, est de loin la meilleure solution. Faites-vous proposer plusieurs formules, et choisis-sez celle qui s’adapte à votre budget.

LE LIEU DE LA MANIFESTATIONLeur coût de location étant souvent très éle-vé, évitez les salles de spectacles ( à moins que l’on vous y propose un spectacle Inte-rentreprises ; vous partagerez ainsi les frais

de location avec une ou deux autres socié-tés). Préférez un local au sein de votre en-treprise. Une cantine, une salle de séminaire, ou la cour de la société (quand elles peuvent contenir tous les participants), peuvent bien faire l’affaire. Au cas où votre entreprise ne dispose pas de ce type de local, vous pou-vez louer une salle ou un espace vert dans un autre lieu. Certaines offres sont assez in-téressantes. Pour les espaces à ciel ouvert, vous devez nécessairement disposer des chai-ses sous deux tentes : la première pour les responsables de l’entreprise et les parents, la deuxième pour les enfants qui désireraient occasionnellement s’asseoir. Prévoir une troisième tente pour les buffets du cocktail. L’avantage d’occuper un espace en plein air est que les enfants ont la possibilité de bou-ger, d’aller et de venir. Ils sont dans leur élé-ment, et sentent vraiment qu’ils participent à une fête. Le risque cependant est de ne pas pouvoir canaliser leurs déplacements, et par conséquent assurer leur sécurité. Vous pou-vez y remédier, par exemple, en mettant en place un dispositif de surveillance (agents de sécurité ou autres). Un autre avantage des locaux extérieurs, c’est qu’ils s’adaptent par-faitement à la formule kermesse, qui offre aux enfants des jeux de tout genre.

LA DÉCORATIONElle doit être gaie et variée. En dehors des bal-lons, guirlandes et tulles, elle peut s’adapter à un thème choisi pour la fête. Les enfants peuvent être invités à s’habiller suivant ce thème, sans toutefois y être obligés. Il ne sau-rait y avoir d’arbre de Noël sans… arbre de Noël, c’est-à-dire sans le traditionnel sapin de Noël. En lieu et place d’un grand sapin artificiel (assez cher sur la place), vous pouvez vous procurer un petit palmier ou un quelcon-que petit arbuste tropical, qui sera richement décoré et trônera dans un angle du local.

L’ANIMATIONSi vous choisissez un animateur vedette pour assurer cette tâche, vous devriez lui verser un

cachet assez important. Par contre la confier à quelqu’un de moins populaire (comme on le ferait pour un mariage), ou à l’un de vos collaborateurs qui s’y connaît en la matière, serait une option plus économique. D’ailleurs utiliser les formules les plus prestigieuses ne garantit pas la réussite de la fête. C’est l’ani-mateur qui fait office de Père Noël au mo-ment de la distribution des cadeaux.

LE SPECTACLEC’est le lieu de permettre aux enfants d’être acteurs de leur propre arbre de Noël. Les jeux concours de poésie à thème, de chants, de beauté, la présentation de pièces de théâtre, ou même les imitations d’artistes chanteurs en play-back, sont autant de prestations qui permettent aux enfants de prendre une part active au spectacle. De plus, l’ imitation d’un artiste chanteur peut valablement remplacer une prestation réelle qui reviendrait nette-ment plus chère. Privilégiez les spectacles interactifs, en ce qui concerne les prestations de clown, de magicien, de mime, de marion-nettiste, et de sculpteur sur ballons.

LA RESTAURATIONPour la confection du goûter des enfants, met-tre à contribution les parents. La facture de traiteur en serait réduite. Avec la formule ker-messe, les enfants ont la possibilité de s’offrir ce goûter sur place. A la clôture de la manifes-tation, un cocktail est offert à tous les partici-pants à la fête. Adjoindre au menu boissons, bonbons et autres friandises pour les enfants. L’organisation d’un arbre de Noël demande à ce que l’on s’y prenne assez tôt, c’est-à-dire au plus tard au mois de septembre. N’oubliez surtout pas que le mois de décembre est une haute saison de mariages, et la demande en salle et local de réception est très forte. Le temps de préparation permet, entre autres, d’enregistrer les inscriptions des enfants pour la participation au spectacle, afin d’organiser des répétitions. Les dates de tenue des ar-bres de Noël se situent entre la troisième et la dernière semaine avant Noël et les après-midi sont souvent choisis.

organiser un arbre de Noëlà moindre coût en entreprise

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85#3

PERSO HIGH-TECH

comment bien protégerson ordinateur ?

PLANTAGES, PANNES, VIRUS, PERTES DE DONNÉES, CRASH INFORMATIQUES, CHOCS, POUSSIèRES, LIQUIDES NOCIFS … VOS FICHIERS RISQUENT DE DISPARAÎTRE à TOUT MOMENT. HERVÉ AYÉMÉNÉ, INGÉNIEUR INFORMA-TICIEN, RESPONSABLE INFORMATIQUE CHEZ SCERSI, SOCIÉTÉ DE CONCEPTION, D’ETUDE ET DE RÉALISATION EN SYSTèME D’INFORMATIONS, LEADER NATIONAL DANS LE DOMAINE DE SAUVEGARDE EN SYNCHRONISATION ET RESTAURATION DE DONNÉES INFORMATIQUES, NOUS TÉLÉCHARGE UN PROGRAMME COMPLET DE PROTEC-TION DU PC, AFIN D’ÉVITER LE TROU NOIR. TEXTE RENÉ SOUNGALO

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PERSO HIGH-TECH

Riviera Palmeraie, rue Ministre près de la mission du Canada en Côte d’ivoire, nous cliquons sur SCERCI. Notre taxi surfe à haut débit, quand à notre arri-

vée la secrétaire nous ouvre toutes les fenê-tres d’accès à Hervé Ayéméné ce mardi 23 Octobre à 10h30 mn. Dès l’entrée de l’en-treprise, nous remarquons une installation de solides ordinateurs avec des solutions de protections composées d’accessoires de dernières générations. Nous imaginons tous les fichiers et banques de données dans le ventre de ces bécanes. «Nous sommes fiers. Nous avons tous nos fichiers au complet. Tous les supports externes que vous voyez ici sont une garantie sûre pour protéger notre matériel informatique avec notre archivage en banque de données.» Dira Hervé Ayéméné en souriant largement et longuement. De son bureau, on voit les employés décharger un arrivage de matériels de sauvegarde. «En cas de panne informatique, c’est l’ensemble de votre patrimoine numérique qui disparaît d’un seul coup, avec bien peu d’espoir de pouvoir le récupérer. Or deux précautions valent mieux qu’une», poursuivra-t-il.

AUTOMATISER LA GRAVUREDES FICHIERS SUR DVD La plupart des ordinateurs récents sont équi-pés d’un lecteur graveur de DVD. Pour Hervé Ayéméné, le plus simple consiste donc à sau-

vegarder régulièrement les données de votre disque dur sur un DVD-RW, c’est-à-dire une galette réenregistrable. Ce type de support permet de stocker jusqu’à 4,7 gigaoctets (Go) de données, soit l’équivalent de 1350 morceaux de musique au format MP3, ou encore 2350 photos. Pour vous simplifier la vie, il existe des logiciels spécialisés capables d’archiver automatiquement les fichiers à in-tervalles réguliers. Des logiciels comme Nero 7, Premium (Ahead) ou Save & Restore (Nor-ton) permettent de définir avec précision les dossiers ou le type de fichiers qu’on souhaite sauver. Le plus souvent, on sélectionne le dossier «Mes documents» ainsi que tous les fichiers de type MP3 (fichiers musicaux) ou JPEG (pour les images) dispersés sur le dis-que dur. Reste ensuite à définir la périodicité de la sauvegarde (une semaine constitue un bon tempo) et à choisir un mode d’écriture. Deux solutions possibles : le mode simple grave sur DVD la totalité des fichiers sélec-tionnés, tandis que le mode dit incrémentiel offre une possibilité de sauvegarde plus intelli-gente. Le fichier après analyse est alors auto-matiquement enregistré sur le DVD.

DUPLIQUER SON DISQUE DURSUR UN SUPPORT USBA force d’installer et de désinstaller des logi-ciels sans toujours penser à défragmenter le disque dur de son PC, le système d’exploi-tation Windows devient instable et provoque

des erreurs. Résultat l’ordinateur devient de plus en plus lent.

DUPLIQUER SON DISQUE SURUN DISQUE DUR EXTERNESpécialisé dans ce type d’opération, le logi-ciel NORTON GHOST, permet de dupliquer à l’identique, le contenu d’un ordinateur sur une clé USB de grande capacité ou un dis-que dur externe. Plus résistant au temps, ces outils ont des capacités de stockage pouvant atteindre 8 Go, pour les clés USB les plus ré-centes, et jusqu’à 1 tétraoctect-soit 1000go- pour les disques durs externes.

SAUVER SES DONNÉES VIADES SITES INTERNET DÉDIÉS.Les grandes entreprises utilisent depuis long-temps une troisième option : un service de sauvegarde en ligne. Les données sont récu-pérées sur les serveurs de l’entreprise, pour être ensuite cryptées et envoyées via Internet sur les disques durs d’une société spécialisée dans le stockage sécurisé. Ces sites permet-tent de stocker sans limite de durée de pho-tos, des fichiers ou des vidéos. Théorique-ment, il est vrai qu’un ordinateur tout neuf est à l’abri de toute panne les cinq premières années. Mais en réalité cette espérance de vie est battue en brèche par la «Matrix». D’où l’intérêt de sauvegarder régulièrement les données qu’on y conserve.Votre ordinateur est votre source de revenu protégez-le !

LA SAUVEGARDE EXTERNE

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Le Ministre des NTIC, M. Hamed Bakayoko au bar à sushi

M. Roux, Directeur Général de CFAO Technologieen conversation avec un convive

Des convives en train de deviser

Gastronomie :

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PUBLI-REPORTAGE

Le jeudi 08 novembre 2007, le nouveau restaurant gastronomique japonais «kaITEn», a présenté son cadre et sa carte lors de son inauguration officielle. C’était en présence du parrain de la cé-rémonie, M. Sidiki Konaté, Ministre du Tourisme et de l’Artisanat. A cette occa-sion le «kaITEn» a organisé un cocktail en présence de nombreuses personna-lités, de clients et d’amis. Mme Ossei-ran Elham, propriétaire du restaurant et son équipe ont profité de l’occasion pour présenter le Showroom au rez-de-chaussée du restaurant. C’est à cet en-droit qu’est exposée et vendue la vais-selle sud-africaine au design japonais. Les invités ont été ensuite conviés à la découverte de la gastronomie japonaise au 1er étage ou ils ont eu le plaisir d’ap-précier le design du restaurant, décrit par M. Marc Syriani, architecte et concep-teur du «kaITEn». Cette inauguration a été une occasion de découverte du Japon et de sa culture à travers la pro-jection de films. L’art culinaire japonais a été présenté par M. Fawzy, spécialiste en gastronomie japonaise. Par ailleurs, les invités ont été initiés à l’utilisation des baguettes japonaises et ont eu droit à une démonstration des chefs du «kaITEn». Les personnes présentes ont pu également déguster les diffé-rents mets proposés par les cuisiniers japonais dudit restaurant. La cérémonie a pris fin avec la remise de cadeaux aux personnalités et invités présents.

LE RESTAURANT «KAITEN» INAUGURÉ

Mme Osseiran (propriétaire du Kaïten) à gaucheet Mme Touré Bintou (Directrice du cabinet P.I.R conseil)

Le Ministre de la Culture, Augustin Komoé Kadio, Mme Bamba Fatou, Ministre de la Reconstruction

et de la Réinsertion en pleine dégustationde Sushi sous le regard attentif de M. Fawzy

(Consultant en gastronomie japonaise)

Monsieur le Ministre du TourismeSidiki Konaté (Parrain de la soirée) recevant

son cadeau des mains de Mme Osseiran

M. Danon Djédjé, Ministre de la RéconciliationNationale, recevant son présent

des mains d’une hôtesse

Hôtesses en tenue de Geishaà l’entrée du restaurant

Le Showroom du KAITENoù est exposée et vendue la vaisselle

sud-africaine au design japonais.

Les cuisiniers japonaisen pleine démonstration de leur art

aux candidats, de saisir les CV et lettres de motivation en ligne afin de postuler aux offres d’emplois ou d’être remarqués par un recruteur.

aux employeurs, de trouver des candidats, poster des offres d’emplois et de gérerdes campagnes de recrutement en ligne.

aux freelance, d’offrir leurs services en mettant leurs tarifs, expériences et disponibilités.

aux chefs de projet, de poster ou de trouver un projet qui les intéressent.

JobAfrique est le seul site de recherche d’emploi en Afrique qui permet d’accéder à des services de recrutements personnalisés.

JobAfrique permet :

Page 45: TYCOON N°3

PALAIS DE LA CULTURE DE TREICH-VILLE. C’EST LE CADRE CHOISI PAR LA DIRECTION GÉNÉRALE DE LA SOCIÉTÉ ABIDJANAISE DE TRANSPORT (SO-TRA), POUR LA CÉRÉMONIE DE BAP-TÊME DE SIX (6) NOUVEAUX BATEAUX-BUS, LE 08 NOVEMBRE DERNIER. DES ENGINS CONSTRUITS DANS LES ATELIERS CENTRAUX DE LA SOTRA. UNE MANIFESTATION PLACÉE SOUS LE PARRAINAGE DE M. PAUL ANTOINE BOHOUN BOUABRÉ, MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DU PLAN ET DU DÉVELOP-PEMENT. CES NOUVEAUX BATEAUX-BUS VIENNENT ÉTOFFER LA FLOTTE DE CETTE ENTREPRISE POUR LE BON-HEUR DES ABIDJANAIS.

CHANGEMENT DE PLAN. CHANGE-MENT DE DÉCOR. AU « CHALET », MM. XAVIER BÉRAUD, PAUL OUATTARA DOMA, EUGèNE ASSASSÉ ET TOUTE L’ÉQUIPE DE MARKETING DE LA SO-LIBRA, CÉLèBRE LA «GREATNESS». C’ÉTAIT L’OCCASION RÊVÉE, POUR RÉCOMPENSER, CEUX QUI SE SONT DISTINGUÉS PAR LE GÉNIE DE LEUR TALENT. ATMOSPHèRE DÉTENDUE ET CONVIVIALE AU « HIT PARADE ». LES GURU ONT RÉPONDU PRÉSENTS à L’INVITATION DE M. VICTOR EKRA. C’ÉTAIT à LA FAVEUR DE L’INAUGURA-TION DU SOMPTUEUX RESTAURANT « HIT PARADE », SIS à TREICHVILLE. M. JACQUES ANOUMA, L’AMBASSADEUR JEAN VINCENT ZINSOU, M. BENJAMIN DJÉDJÉ ET LE PRÉSIDENT PIERRE MA-GNE, ONT TENU PAR LEUR PRÉSENCE, à SOUTENIR M. EKRA, PROPRIÉTAIRE DE CE RESTAURANT VIP.

TEXTE EV. FRUITIER

M. PAUL ANTOINE BOHOUN BOUABRÉ, PARRAIN DE LA MANIFESTATION À SON ARRIVÉE

M. PAUL ANTOINE BOHOUN BOUABRÉ

ABIDJAN,UN MIROIR 100% EVENT

TYCOON EVENT

89#388 #3

TYCOON EVENT

SEM J.V. ZINSOU ET SES AMIS

LE BUFFETMM. XAVIER BÉRAUD, PAUL OUATTARA DOMA, EUGÈNE ASSASSÉ

LE GROUPE MAGIC SYSTEM, M. XAVIER BÉRAUD

LES BATEAUX BAPTISÉS

MM. ALBERT DAGO DADIÉ,PAUL ANTOINE BOHOUN BOUABRÉ ET PHILIPPE ATTEY

MM JOËL AMOS BADI, PAUL OUATTARA DOMA

M. VICTOR EKRA

MM. JACQUES ANOUMA ET VICTOR EKRA

PIERRE MAGNE ET CERTAINS CONVIVES EN PLEINE DISCUSSION

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DÉCOR FÉERIQUE. AMBIANCE CONVIVIALE. KAKÉ-MONOS à L’EFFIGIE DES «TYCOON». INCROYABLE ! MAIS VRAI. LA FÊTE à TYCOON, MERCREDI 21 NO-VEMBRE DERNIER, DANS LE SOMPTUEUX CADRE DE L’HÔTEL SOFITEL D’ABIDJAN PLATEAU, ÉTAIT TOUT SIMPLEMENT BELLE. DERNIER NÉ DU PÔLE ÉDI-TION D’ESPACE IMAGE RÉGIE (EIR), TYCOON A PAR LA VOIX DE SON DIRECTEUR DE PUBLICATION (DP), M. FABRICE SAWEGNON, RÉAFFIRMÉ SA VOLONTÉ D’ÊTRE UNE TRIBUNE DE PARTAGE. AUX GRANDES AMBITIONS, LES GRANDS MOYENS. ESPACE IMAGE RÉGIE, SOCIÉTÉ ÉDITRICE DU MAGAZINE, N’A PAS FAIT DANS LA DENTELLE. POUR LA RÉUSSITE TOTA-LE DE CETTE MANIFESTATION. MINISTRES, PROFES-SEURS, DIRECTEURS GÉNÉRAUX, OFFICIERS SUPÉ-RIEURS DE L’ARMÉE, RESPONSABLES MARKETING, JOURNALISTES, ÉTUDIANTS, ÉLèVES… SONT VENUS DE PARTOUT, POUR DIRE «OUI», à LA SIGNATURE DE CET ORGANE : «PARCE QUE L’AFRIQUE A BESOIN D’EXEMPLES». VIVEZ LE LANCEMENT EN IMAGES. ELLES PARLENT D’ELLES-MÊMES.

TEXTE EV. FRUITIER

Le comité d’organisation

TYCOON EVENT

91#390 #3

TYCOON EVENT

M. Hamed BAKAYOKO, Ministre des NTIC

Les KakémonosLe Ministre Hamed BAKAYOKO accueilli parM. Fabrice SAWEGNON, DP de TYCOON

Parce que l’Afrique a besoin d’exemples

Lancement officiel du Magazine

LA FÊTE ÉTAIT BELLE

MC Yves de MBELLA

M. Fabrice SAWEGNON, DP de TYCOON

M. Eric ADIGO, responsable d’Espace Image régie

M. Aristides NKENDA NKENDA,Redacteur en chef de TYCOON

M. Fabrice SAWEGNON DP de TYCOON, le Ministre Hamed BAKAYOKO,M. Aboubacar TOURE et M. Eugène ZADI

Vue partielle des invités

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TYCOON EVENT

93#392 #3

TYCOON EVENT

Présentation du Team TYCOON

Remise des cartes de membres du TYCOON BUSINESS CLUB

Team ESPACE IMAGE régie

Mme Sandra Oulaté NUMA et M. Ambroise DEGNY MTN

Mesdames LEGUENNOU, PDG CANAL HORIZON CIet Marie Agnès TANO, Directrice de la CIFIP

Mme TIEMELE, resp. mark. ECOBANK

Mme JOHNSON, responsable marketing MONEY GRAM

Mme Hanny FARHAT et M. FALL, COMIUM

M. OUASSENAN, resp. commercial Star auto et Eric ADIGO

M. Xavier BERAUD DCM Solibra

Mlle Sandrine MORENO, responsable marketing CAPRA-CI

MM Eric LOGO, responsable de communication du Groupe NSIA, Ciss St MOISE, styliste modeliste

et Soum Saint FELIX, représentant de la directricede RTI 1ère Chaîne

Mme Maïmouna BA-GOMIS, responsable produitsmarketing de BRIDGE BANK GROUP

M. DE DECKER Directeur Brussels Airlines CDIet M. Michel FADOUL

Mlle Fanta TOURE, MM. Eric ADIGOet Fabrice SAWEGNON, Mlle Leticia NCHO

MM. Eric ADIGO, Fabrice SAWEGNON, Yves DE MBELLA (premier plan)JH DRUIDE, Cheick Oumar DIABY, Aristides NKENDA NKENDA (arrière plan)

Mme Sandra OULATÉ et Marinette NDANGI

MM. Marc Vincens WABI, expert comptable associé,Deloitte & TOUCHE CI et Félix HODONOU,

DG d’Espace Image régie

Page 48: TYCOON N°3

VOTRE NOUVEAU

MAGAZINE BUSINESSREMERCIE TOUS SES PARTENAIRES

Parce que l’Afrique a besoin d’exemples

GRAPHICOLOR

DAP

IMPRIMERIE NOUR

RADIO NOSTALGIE

FRATERNITÉ MATIN

PATRIOTENOTRE VOIE

NORD SUD

SOIR INFO

LA RTI

L’INTERCOURRIER D’ABIDJAN

LE NOUVEAU RÉVEIL

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97#3

AGENDA DU MOIS DE DÉCEMBRE

LA DEUXIèME ÉDITION DES «BÂTISSEURS DE L’ÉCONOMIE IVOIRIENNE», A LIEU DU 18 AU 20 DÉCEMBRE 2007, à L’HÔTEL IVOIRE. L’INITIATEUR DU PRO-JET, M. RUSSEL LOHORÉ, NE COMPTE PAS DONNER DANS LA DENTELLE POUR LA RÉUSSITE

DE CETTE MANIFESTATION. PLU-SIEURS CHEFS D’ENTREPRISES DES PAYS DE LA SOUS-RÉGION SONT INVITÉS. ELLE SERA ÉGA-LEMENT PONCTUÉE D’UN FORUM DE RÉFLEXION SUR LES STRA-TÉGIES DE RELANCE DE L’ÉCO-NOMIE IVOIRIENNE. M. DIACK

DIAWAR, PRÉSIDENT DU JURY DE CETTE FÊTE DE L’EXCELLENCE, EXAMINE DEPUIS PLUS DE QUA-TRE (4) MOIS UNE CENTAINE DE CANDIDATURES D’ENTREPRISES ET DE MANAGERS. SEULEMENT QUARANTE SERONT RETENUES POUR LE BOUQUET FINAL.

Bâtisseurs de l’économie ivoirienne :LES MEILLEURES ENTREPRISES PRIMÉES EN DÉCEMBRE

LA SALLE DES FÊTES DE L’HÔTEL IVOIRE, ABRITE LE FORUM DE L’ÉCONOMIE D’ABIDJAN, LE MER-CREDI 12 DÉCEMBRE 2007. LE THè-ME RETENU à CETTE OCCASION EST : «L’ACCèS à L’EAU POTABLE

ET DÉVELOPPEMENT DURABLE : DES DÉFIS MAJEURS DE DEMAIN». QUATRE CENTS (400) SPÉCIALISTES DE L’ÉCONOMIE ET DU DÉVELOP-PEMENT SONT ATTENDUS à CE FORUM.

Forum de l’économie :L’ACCÈS À L’EAU POTABLE DEMEURE UNE PRÉOCCUPATION

YOPOUGON, LA PLUS GRANDE COM-MUNE DE CÔTE D’IVOIRE, ACCUEILLE SA TOUTE PREMIèRE GRANDE FOIRE COMMERCIALE DES ENTREPRISES. ELLE SE DÉROULERA DU 05 DU 15 DÉCEMBRE 2007 AU COMPLEXE SPORTIF. PLUS DE 400 STANDS SERONT MIS à LA DISPOSITION DES OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES.

Yopougon :PREMIÈRE FOIRE COMMERCIALEANNONCÉE

LE PREMIER SALON DES TÉLÉCOMS DÉNOMMÉ «AFRICA TÉLÉCOM PEOPLE 2007», AURA LIEU LES 06 ET 07 DÉCEMBRE à L’HÔTEL IVOIRE. IL A ÉTÉ INITIÉ PAR LE RÉSEAU DES OPÉRA-

TEURS DU SECTEUR DES TÉLÉ-COMMUNICATIONS. AU COURS DE CE SALON, LES AWARDS DES TÉLÉCOMS SERONT REMIS AUX ACTEURS QUI ONT MARQUÉ CE SECTEUR.

Télécommunications :LES MEILLEURS DU SECTEUR PRIMÉS EN DÉCEMBRE

TEXTE EV. FRUITIER

LE CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA PUBLICITÉ (C.S.P.) INFORME LES RESPONSABLES DES SOCIÉTÉS DE PUBLICITÉ AGRÉÉES AU TITRE DE L’ANNÉE 2007 QUE LE RENOUVELLEMENT DE LEURS ACCRÉDITATIONS POUR L’EXERCICE 2008 DÉBUTERA LE 10 déCEmbrE 2007 ET PRENDRA FIN LE 29 FévrIEr 2008.

A CET EFFET, ILS SONT INVITÉS à RETIRER LA LISTE DES PIèCES à FOURNIR AU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL SIS à CoCody 2 PlaTEaux, SECTEur dE l’éColE naTIonalE d’admInISTraTIon (Ena), ruE j.28 vIlla n°333.

COMMUNIQUÉ DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA PUBLICITÉ (C.S.P.)

Page 50: TYCOON N°3

A la fin du mois d’octobre, il nous a été donné d’assister au 5ème Salon Africain de l’Invention et de l’Innovation Technologique qui s’est tenu en Guinée-Bissau, à l’initiative de l’Organisation Africaine de la Propriété Industrielle (OAPI), basée à Yaoundé. Il y avait une trentaine d’exposants qui présentaient leurs inventions. Cela allait du médicament contre le sida ou la constipation, à des objets plus élaborés comme le procédé pour fabriquer des microprocesseurs centraux, vidéo et audio, par la détermination préalable du nombre de transistors, présenté par notre jeune compatriote Koné Silwé Kafalo. Ce dernier s’est vu attribuer le prix du meilleur jeune inventeur. Il y avait aussi, parmi les inventions ivoiriennes, le micro-ordinateursolaire et mobile pour la formation, l’information et la communication, présenté par Diomandé Aboubakaryet Ayé Marcellin ; la broyeuse de grande capacité de transformation de produits agricoles ou non agricoles de Tevi Dagri Simplice ; le dispositif hydromécanique pour vidéo projection itinérante de Zamblé Bi Tra Nicolas ; et le géopavé d’Ahoua Don Mello, présenté à Bissau par madame Blanche Pango, et qui a aussi gagné un prix. Il y avait de nombreuses inventions, toutes aussi intéressantes les unes que les autres, que nous ne pouvons toutes citer ici. Le grand prix du salon pour la meilleure invention est revenu au burkinabé Béré Gallyam Bertrand pour, sa rotule de suspension et de biellette de direction amovible, et son dispositif de cardan de transmission à kit d’usure universelle pour véhicule automobile à traction avant. Décrit de cette façon, vous ne voyez peut-être pas de quoi il peut s’agir, alors disons tout simplement qu’il s’agit d’un procédé qui, s’il est commercialisé, réglera les problèmes de cardan et d’amortisseurs de tous ceux qui sont condamnés à circuler sur des routes en très mauvais état, c’est-à-dire de la quasi-totalité de ceux qui vivent en Afrique. Il y avait également un autre Burkinabé qui transformait les sachets en plastique en une sorte de pâte noire dont-il se

servait, ensuite, pour fabriquer des objets d’art, des djembés, des abats jours. Lorsque l’on sait que l’un des gros problèmes auxquels notre continent doit faire face est la pollution causée par les sacs en plastique, c’est une invention qui mérite d’être saluée. On peut gloser sur la qualité de certaines inventions, discuter de leur utilité,

ou de l’absence de recherche ayant abouti à leur création. Mais c’est le docteur Paulin Edou Edou, le directeur général de l’OAPI, qui nous faisait remarquer à Bissau que l’on aurait pu aussi gloser sur l’invention du trombone qui est l’un des objets les plus simples mais des plus utiles. Il s’agissait simplement de plier d’une certaine façon un petit morceau de métal. Qui peut s’en passer

aujourd’hui ? Celui qui l’a exploité commercialement est aujourd’hui multimillionnaire en dollars. La plupart des participants à ce salon ont trouvé son niveau assez bas, non pas en raison de la qualité des inventions, mais de l’absence d’opérateurs économiques et de professionnels. Parce qu’une invention ne sert strictement à rien, si elle n’est pas exploitée commercialement. Que serait le monde aujourd’hui sans les inventions de tous genres ? Mais que seraient devenues ces inventions s’il n’y avait pas eu rencontre entre les inventeurs et les industriels ? L’Afrique qui veut gagner, qui veut réussir, a besoin d’inventer elle aussi. Elle ne peut plus se contenter de consommer ce que les autres inventent pour résoudre leurs problèmes, qui ne sont pas forcément ceux de l’Afrique. L’Afrique a des cerveaux. Ils ne sont sans doute pas capitalisés comme ils devraient l’être. Il manque les moyens pour que ces cerveaux donnent la pleine mesure de leurs capacités. Il nous manque des centres de recherche et des moyens pour faire de la bonne recherche. En attendant, dans leurs petits coins, avec des moyens souvent dérisoires, il y a des hommes et des femmes qui réfléchissent, quicherchent, et qui trouvent. Mais faute de moyens pour protéger leurs inventions, et pour les exploiter, ces inventeurs sont souvent spoliés par des chercheurs d’ailleurs ; quand leurs inventions qui auraient pu rendre d’utiles services au continent ne dorment pas simplement dans des cartons ou sous des grabats. Parce qu’il n’y a personne pour les exploiter. L’Afrique a aussi des industriels. Elle a de grands capitaines d’industrie. Et ceux-là, gagneraient à rencontrer les inventeurs du continent, et à mettre en valeur leurs trouvailles. Ce serait la meilleure façon pour ces industriels et inventeurs d’entrer dans la mondialisation la tête haute, et de tordre le cou aux thèses qui tendent à faire passer les Africains pour des peuples condamnés au rythme et à la volupté, hors du temps et bien loin du progrès

VENANCE KONAN

l’aFrIquE nE PEuT PluS SE ConTEnTEr dE ConSom-mEr CE quE lES auTrES InvEnTEnT

Pour réSou-drE lEurS

ProblèmES.

POUR LA ROUTE…

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