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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
T.M.S. :Douleurs liées au travail
nouvelle approche,
nouvelles possibilités
Dr Jan Polak
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
(résumé de l'article paru dans Kiné4000 – 1er semestre 2009)
© Dr Jan Polak12 Rue Président Wilson
F-32300 Mirande
Tél.-Fax : 05 62 66 77 88
eMail : [email protected]
Site internet : www.myotherapie.org
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
Introduction
Ce qu'on appelle TMS, c.-à-d. 'Troubles musculo-squelettiques liés
au travail' représente de loin la première maladie professionnelle en
France. Elle regroupe de nombreux troubles en apparence divers et
variés, cependant tous déjà bien connus hors du milieu professionnel,
tels que douleurs lombaires (mal de dos), douleurs de l'épaule ou
syndrome du Canal Carpien.
Ce qui est officiellement présenté comme des causes ('micro-
traumatismes répétés', 'mauvaises positions', 'faux mouvements',
etc.) ne sont en fait que des facteurs déclenchants d'un problème
déjà latent.
Le point commun des diverses maladies classées comme TMS ne
nous semble pas tant le déclenchement sur le lieu de travail, qu'un
mauvais fonctionnement du muscle squelettique, appelé contracture.
Il nous semble en effet erroné de lier ces pathologies uniquement
aux conditions pénibles de travail et seulement au travail, si l'on
retrouve exactement les mêmes troubles avec la même description
clinique, déclenchés ou provoqués en dehors du cadre du travail. Le
facteur 'travail' ne serait donc qu'un simple facteur déclenchant, parmi
tant d'autres possibles, comme par exemple les accidents survenant
au cours d'une activité sportive.
Le diagnostic de TMS semble donc être devenu un fourre-tout où
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
l'on met toute pathologie douloureuse pour peu qu'elle soit en
apparence liée au travail ; maladies pour lesquelles on ne donne pas
vraiment la cause – et donc pas de traitement spécifique ni même de
prévention efficace.
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
1. Définition► des TMS
Le diagnostic de TMS est porté sur de nombreuses maladies
douloureuses déjà connues, pour peu qu'elles apparaissent sur le lieu
de travail, et non en fonction de symptômes précis, d'un examen
clinique, ou d'examens complémentaires.
Toutes les douleurs de l'appareil locomoteur, du moment qu'elles
semblent liées à l'activité professionnelle (hormis blessures et
fractures), seront étiquetées TMS.
Or il est moins connu qu'il y a bien rarement douleur articulaire
sans qu'une contracture soit présente, et en soit en fait la cause. Et
ces contractures, donc les douleurs, se guérissent par une thérapie
manuelle spécifique appelée Myothérapie®. Vu sous cet angle la
meilleure approche des TMS n'est plus alors la prévention, certes
utile, mais manifestement bien peu efficace pour freiner cette
véritable 'épidémie' de maladies professionnelles, dont la fréquence
ne cesse en apparence d'augmenter de façon vertigineuse.
Puisque la véritable cause des TMS est officiellement ignorée, on
insiste jusqu'à présent surtout sur des facteurs déclenchants liés aux
conditions de travail, appelés aussi 'facteurs de risque' : positions
extrêmes, travail répétitif, postures prolongées, vibrations, port de
charges excessives, etc. - dont il faut noter qu'ils sont tous des
facteurs déclenchants classiques de contractures pré-existantes, que
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
cela survienne au travail ou non.
Les 'explications' évoquées ne sont pas non plus spécifiques au
travail (fatigue musculaire, sollicitation des tendons, etc.) : on
retrouve ces conditions chez les sportifs, et elles peuvent en fait
concerner tout un chacun dans son activité extra-professionnelle
(loisir, bricolage, tâches domestiques, etc.).
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
2. Symptômes & Diagnostic► des TMS
Il n'y a pas de symptômes qui soient propres uniquement aux
TMS.
Sont décrites dans les textes diverses pathologies douloureuses
de l'appareil locomoteur déjà bien connues, telles que syndrome du
Canal Carpien, maladie de Dupuytren, épicondylites, syndrome de la
coiffe des rotateurs, tendinites, etc.
Aucune des symptomatologies et localisations décrites n'est donc
nouvelle ni spécifique du travail. En fait absolument rien, sauf la
survenue sur le lieu de travail, ne distingue par exemple un Canal
Carpien étiqueté TMS d'un syndrome du Canal Carpien non-TMS.
Les facteurs personnels du patient et les causes hors lieu de
travail sont pourtant totalement négligés, et rien de spécial n'est
recherché à l'examen du malade.
Un diagnostic de contracture est pourtant simple à établir par la
palpation, mais curieusement celle-ci n'est pas préconisée pour faire
un diagnostic de TMS. Ne perdons pourtant pas de vue qu'un TMS
est une pathologie du muscle squelettique, comme son nom l'indique
(TMS = Trouble Musculo-Squelettique). Or la seule pathologie de ce
muscle correspondant aux symptômes est la contracture (qui est une
contraction musculaire involontaire et permanente, car auto-
entretenue de façon réflexe, et plus ou moins douloureuse.
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
Les signes classiques de contracture sont :
– douleurs ressenties au niveau d'un muscle ou au niveau d'une
articulation traversée par ce muscle,
– limitations de mouvement de l'articulation,
– muscle dur et/ou sensible à la palpation.
Tout ceci est bien ce que l'on constate dans tous les cas de TMS.
Il n'existe pas de tests biologiques fiables pour faire le diagnostic
de TMS ; il en va de même pour établir un diagnostic de contracture :
seul l'examen clinique permet de l'établir, par l'interrogatoire et la
palpation.
On retrouvera cependant toujours des contractures en cas de
TMS si on les cherche par la palpation ; et si on traite ces
contractures, et seulement elles, manuellement par la Myothérapie®,
méthode qui permet de lever le réflexe qui entretient le
dysfonctionnement musculaire, la disparition durable des symptômes,
donc la guérison du malade, coïncide avec la disparition de ces
contractures. Ces deux faits nous permettent d'affirmer que les TMS
sont simplement et quasiment toujours l'expression de contractures.
Notons que la brochure du ministère du Travail de juin 2008
intitulée 'TMS : un risque à évaluer, des partenaires pour vous accompagner',
place en tête des symptômes de TMS 'les contractures'.
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
3. Circonstances de survenue►
On confond habituellement causes et circonstances de survenue,
causes et facteurs déclenchants. Ce qui est classique en médecine,
mais fausse l'approche du problème.
Ce que l'on considère comme causes des TMS semble plus
probablement n'être que des facteurs décompensant des problèmes
plus anciens, créés probablement la plupart du temps hors du lieu de
travail.
Il faut bien comprendre que faux mouvements, efforts excessifs,
micro-traumatismes répétés, vibrations, etc. n'ont pas de
conséquences durables, sauf s'ils aggravent des contractures
préexistantes, jusque là restées latentes, en augmentant le tonus
musculaire au-delà d'un certain seuil à partir duquel des douleurs se
manifestent.
Dans un 'faux mouvement' par exemple (mouvement en force
dans une position articulaire extrême, ce qui peut bien sûr survenir
n'importe où, au travail ou ailleurs) un muscle se contracte fortement
tout en étant étiré au maximum : l'étirement s'oppose à l'effet de
raccourcissement de la contraction musculaire, ce qui oblige à
augmenter encore cette dernière, plus que le muscle ne peut gérer.
Cependant tout Myothérapeute sait d'expérience qu'il en faut plus
pour créer une contracture 'de toutes pièces' : il faut au départ
toujours un choc physique assez violent, qui oblige les muscles à se
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
contracter très fortement en protection (comme chacun d'entre nous
en fait l'expérience quand il tombe) ; et encore, pour créer un
problème primaire faut-il que le traumatisme concerne les régions
plus faibles que sont le cou (ex: trauma cervical ou crânien) ou les
chevilles (ex: entorse).
A partir d'une contracture dans une de ces deux zones fragiles, le
corps compense en répartissant, donc en la diffusant, l'hypertonie
musculaire anormale.
Ainsi tout choc (ou effort musculaire anormal) ne concernant pas
les muscles du cou ou des chevilles, la pratique le montre, n'est qu'un
facteur déclenchant, lequel, en augmentant localement le tonus
musculaire, aggrave la contracture de compensation qui va alors se
manifester par des douleurs.
Et comme une contracture, une fois installée, n'a aucune tendance
à cesser, les douleurs deviennent chroniques.
Faire l'erreur de prendre le facteur déclenchant d'un TMS pour sa
cause a pour conséquence de passer à côté du trouble primaire situé
ailleurs qu'au niveau de la région dont se plaint le malade (trouble
primaire bien souvent asymptomatique), et donc de ne pas vraiment
pouvoir guérir le malade.
Comme il y a bien rarement des chocs importants au niveau du
cou, de la tête ou des chevilles en milieu professionnel, on peut
considérer qu'a priori quasiment toute pathologie musculo-
squelettique déclenchée par le travail était déjà latente, et que sa
cause est très probablement extra-professionnelle, et bien plus
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
ancienne que le TMS lui-même : trauma en pratiquant un sport, ou
survenu lors d'un accident de voiture, ou d'un accident domestique,
etc.
Quant au stress, parfois évoqué, s'il peut aggraver tout trouble
physique, il peut difficilement en créer un.
A noter que les TMS sont souvent présentés comme 'maladie
multifactorielle', due à l'addition de plusieurs causes. Comme
souvent, il est à craindre que cette dénomination masque en fait
l'ignorance du véritable mécanisme.
d
Tous les auteurs ayant publié sur ce sujet s'accordent pour
admettre que les théories émises jusqu'à présent pour expliquer les
TMS ne sont pas satisfaisantes. En effet on ne sait pas par quel
mécanisme répétitivité, effort, mauvaise position, etc., créent un TMS.
On ne fait que constater un lien apparent entre les deux.
Nous pensons quant à nous qu'un mouvement répété et en force
peut produire une hypertonie et une fatigue du muscle, qui rendent
celui-ci moins adaptable et favorisent ainsi l'aggravation ou la
manifestation de contractures latentes.
Une mauvaise position favorise également une hypertonie qui
peut décompenser des contractures latentes.
Mais aucun de ces facteurs ne peut créer ab nihilo une contracture
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
: il doit exister déjà une hypertonie anormale au préalable, plus ou
moins asymptomatique, qui suite aux facteurs décrits ci-dessus va
provoquer des douleurs par augmentation du tonus musculaire local.
Ainsi à activités égales seuls ceux qui avaient déjà au préalable
une hypertonie de compensation (suite à des contractures primaires
post-traumatiques au niveau du cou ou des chevilles), développeront
un TMS, les autres non.
Tous les auteurs s'accordent aussi sur le fait que, la cause et le
mécanisme des TMS étant jusqu'à présent inconnus, seuls des
'facteur de risque' liés au travail ont été notés. Or nous avons vu que
ceux-ci semblent n'être en fait que des facteurs déclenchants d'une
pathologie de contractures jusque là plus ou moins latente, ou se
manifestant ailleurs, et vraisemblablement bien souvent d'origine
extra-professionnelle.
d
Il est à noter que pour une brochure publiée par l'INRS en 2006, intitulée 'Le
point des connaissances sur les TMS-MS' la première sur la liste des manifestations de
TMS établie par une conférence de consensus en 2000 est : cervicalgies avec
douleurs à distance.
Or nous avons signalé à plusieurs reprises que les manifestations des TMS
étaient a priori des manifestations locales ou des compensations à distance de
troubles cervicaux préexistants, contractures d'origine traumatique souvent
beaucoup plus ancienne.
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
4. Facteurs extra-professionnels►
Envisager un facteur extra-professionnel va pour l'instant à
l'encontre de la plupart des idées reçues (pour ne pas parler de
dogme...) sur les TMS, et de la grande commodité qu'il y a à classer
quasiment toutes les pathologies douloureuses survenues sur le lieu
de travail en maladie professionnelles.
Que les mauvaises conditions de travail soient un facteur de
risque important pour le déclenchement d'un TMS est évident. Sans
elles bon nombre de problèmes de contractures latents ne seraient
pas décompensés et resteraient latents. Il ne s'agit donc pas de nier
le facteur professionnel éventuel. Cependant si on veut pouvoir guérir
les personnes atteintes d'un TMS, et ne pas se contenter d'une
prévention d'une efficacité en pratique très relative (sinon on
n'assisterait pas à une augmentation de 20 % par an des diagnostics
de TMS…), il faut cesser de considérer que survenue sur le lieu de
travail = cause purement professionnelle.
Les cervicalgies, les tendinites de la coiffe des rotateurs, les
syndromes du canal carpien, les épicondylites ou les lombalgies, pour
ne reprendre que quelques exemple classiques de TMS, n'ont rien de
spécifiquement professionnel, nous l'avons déjà souligné.
Admettre qu'un TMS peut être déclenché lors d'activités
professionnelles, mais aussi par une activité sportive, du jardinage,
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
des tâches ménagères ou un accident, permet de ne plus se focaliser
uniquement sur les conditions de travail pour comprendre la globalité
de cette pathologie, et élargir ainsi le point de vue pour trouver le
point commun entre les différents symptômes et circonstances de
survenue possibles, donc de comprendre que finalement la seule
explication satisfaisante des symptômes des TMS, aussi bien que des
conditions de leur survenue, est qu'il s'agit d'une décompensation, au
cours d'une certaine activité qu'on pourrait qualifier de non
harmonieuse, de contractures préexistantes. Cette approche permet
d'envisager un traitement efficace.
L'Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), dans un document
qui se distingue de la littérature habituelle sur les TMS [Les TMS - Membre
Supérieur, Guide pour les préventeurs, Brochure INRS, 2005], retient néanmoins des
facteurs personnels de deux ordres : intrinsèques (héréditaires, alimentaires,
hormonaux surtout), et extrinsèques qui ″sont (…) nombreux : ils renvoient aussi
bien à des modes de loisirs (sport, activité musicale, etc.), qu'à des habitudes domestiques
(ménage, couture, etc.) ou à l'exposition professionnelle.″
Les accidents domestiques, si fréquents, et les accidents de la
voie publique sont curieusement passés sous silence : c'est pourtant
lors de ceux-ci, ou lors d'autres traumatismes comme ceux qui
peuvent survenir lors de l'activité sportive, que peuvent s'installer des
contractures (dont le rôle initial était celui de protéger le corps),
contractures qui pourront éventuellement rester latentes jusqu'à ce
qu'un facteur déclenchant (et non plus une cause) les manifeste lors
de l'activité professionnelle, ou de loisirs, ou domestique.
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
Il ne faut pas oublier que les pathologies dues à des contractures
sont extrêmement fréquentes : nous pourrions dire qu'elles
représentent probablement la moitié des motifs de consultation pour
un médecin généraliste ! Est-il bien raisonnable d'exclure une cause
extra-professionnelle pour un trouble du seul fait qu'il est déclenché
(ou aggravé) en milieu professionnel ?
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
5. Fréquence ► des TMS
Le tableau ci-dessous (source : CNAM) montre bien la croissance
exponentielle des TMS. Il y avait 1000 cas pour toute la France en
1990, mais 32.000 en 2006 ! Une vraie épidémie, si l'on en croit les
chiffres...
(Précisons que les MP 57, en clair sur le tableau, sont les affections péri-articulaires professionnelles, donc les TMS.)
Comme les TMS ne sont pas des maladies nouvelles, on peut se
demander ce qui peut bien justifier une croissance de 20 % par an, un
doublement tous les 5 ans ! Les conditions de travail ne sont peut-
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
être pas parfaites, mais elles ne se dégradent certainement pas à ce
point.
Il est donc probable que soit on porte plus d'attention aux TMS,
soit il s'agit d'un diagnostic de facilité, les TMS étant à la mode. Il y a
donc un côté artificiel à cette progression de type épidémique pour un
ensemble de maladies non contagieuses.
L'amélioration de l'information aboutit paradoxalement aussi à une
augmentation de déclarations (mais non de cas).
N'est-il pas devenu un peu trop commode de classer dans ce
nouveau syndrome toute maladie survenue sur le lieu de travail
comme professionnelle, indépendamment des facteurs extra-
professionnels ? Il semble en effet plus simple d'accuser les
conditions de travail et d'instaurer une prévention, à l'évidence peu
efficace, que de chercher un vrai traitement de fond. Lequel serait
d'ailleurs un élément de prévention idéal : chez un travailleur en
bonne santé les facteurs de risque auraient beaucoup moins de
conséquences !
N'oublions pas qu'à activité égale seule une fraction des
travailleurs est touchée, pas la majorité (comme dans le reste de la
population).
40 millions de travailleurs seraient concernés par les TMS en
Europe. Mais ces malades ne sont pas du tout répartis de façon égale
dans les différents pays de l'UE : en 2004 il y aurait eu en France
28.048 cas de TMS. Si les chiffres en Espagne sont comparables
(24.814), l'Allemagne, plus peuplée que la France, en recense quant
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
à elle … 846 cas, en tout et pour tout, cette année-là ! L'Italie n'en a
compté que 1.710 ...
Les conditions de travail seraient-elles si différentes d'un pays à
l'autre, et si mauvaises en France et en Espagne ?
L'évolution de cette prévalence varie aussi selon les pays : aux
pays-Bas la fréquence des TMS a été divisée par 2 entre 2000 et
2005 ! Pendant la même période elle a au contraire doublé en
France...
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
La prévention qui a pur but d'adoucir les conditions de travail ne
s'adresse qu'à une petite partie du processus du TMS, si l'on
considère qu'il s'agit toujours et seulement de maladies de
contractures, de cause pré-existante. L'énorme et régulière
augmentation des TMS ne va pas en faveur de l'efficacité de la
prévention comme solution aux TMS. Il y a donc tout intérêt à aborder
le problème autrement.
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
6. Coût► des TMS
Le montant des dépenses liées aux TMS est sidérant.
En moyenne un seul TMS coute 16.000 € pour le régime agricole
(en 2005) et 14.000 € pour les salariés du régime général (coût direct
seulement) [1]. A ces coûts directs (soins, indemnités, aménagement
de postes, temps de gestion des dossiers) déjà énormes il faut
ajouter :
- les coûts indirects : remplacement des absences, écarts de
productivité, écarts de qualité.
- les coûts stratégiques : dégradation de la compétitivité, de la
cohésion sociale, de l'image de l'entreprise.
Est-bien raisonnable ?
Les spécialistes estiment les coûts indirects et stratégiques à 10 à
30 fois supérieurs aux coûts directs.
7 millions de journées de travail ont été perdues à cause de TMS
en 2006 ; 710 Millions € de frais ont été couverts par les cotisations
des entreprises [1b].
Un TMS de l'épaule par exemple coute en moyenne 17.000 € à
l'entreprise, sans compter un arrêt 220 jours [9].
Si l'on retient une moyenne de 15.000 € par TMS, et 32.000 cas
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
en 2006, le coût de cette entité pathologique somme toute assez
floue que sont les TMS aura été de 480.000.000 € (quatre cent quatre
vingt millions d'euros) [1]. Et ce sans compter les coûts indirects et
stratégiques.
Il est sur qu'avec 846 cas déclarés pour toute l'Allemagne cela y
coute nettement moins cher aux entreprises …
Une autre approche globale des TMS est donc indispensable.
Pour la Myothérapie® le diagnostic ne comporte quasiment aucun
examen radiologique et encore moins biologique, l'examen clinique
détaillé étant en général suffisant. Ce qui réduit déjà le coût d'un tel
traitement. Encore doit-on prendre la peine de le faire soigneusement.
Et si l'on prend pour un traitement par cette méthode une
moyenne (plutôt pessimiste) de 10 séances par cas de TMS, au coût
moyen réel en fait bien inférieur à celui de 75 € la séance que nous
retiendrons, cela ferait un coût inférieur à 750 € par TMS
(arrondissons à 1.000 € s'il faut une radiographie) : nous sommes
bien loin de 15.000 €, avec ici un réel traitement, et non de simples
antalgiques ou des opérations inutiles.
Pour un coût au moins 15 fois moindre, il a été prouvé que a
Myothérapie® est en moyenne totalement efficace pour plus de 60 %
des cas et grandement efficace pour 20 % de plus, ce qui implique
aussi infiniment moins d'arrêts de travail !
Chacun y gagnerait : le travailleur, mieux soigné, et l'entreprise,
qui dépenserait infiniment moins (même si elle se doit bien sûr
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
d'améliorer au maximum les conditions de travail pour limiter les
facteurs déclenchants ou aggravants et réduire la pénibilité du
travail). Car 1000 € multipliés par 32.000 cas représentent une
dépense annuelle de 32 million d'euros au lieu de 480 millions ou
plus ...
Et avec ce calcul de 480 millions d'Euros annuels nous sommes
en fait bien en dessous de la vérité, puisque le chiffre communément
admis pour 2006 est de 710 millions € (sans qu'il soit vraiment
précisé comment on y est arrivé …) [1b]. Devant de tels chiffres, si
les coûts indirects sont 10 à 30 fois supérieurs, il est grand temps
d'aborder le problème autrement. De telles sommes laissent rêveur,
quand on sait que tout cela pourrait ne presque rien couter …
Si ce sont effectivement les entreprises qui supportent l'essentiel
de ce gaspillage, n'auraient-elles pas intérêt, elles qui sont soumises
à des impératifs de rentabilité perturbés par l'absentéisme et la perte
de qualité et de rendement, à ce que leurs employés soient en bonne
santé ?
On pensait peut-être cela impossible jusqu'à présent, mais si l'on
aborde les TMS de la façon que nous proposons, cela devient une
réelle possibilité. Que de souffrances en moins, que de dépenses en
moins …
Comme le dit joliment l'INRS [12] : "la prévention des TMS devient un
véritable enjeu pour les entreprises qui ne peuvent délaisser la maitrise de ce risque
sous peine de mettre en péril leur propre vitalité".
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
7. Traitement► des TMS : le grand absent
Bien que (ou parce que) la physio-pathologie des TMS reste
vague, l'accent n'est mis, dans les différents articles publiés sur le
sujet, que sur le facteur étiologique professionnel et sur la prévention
idéale qui en résulterait – ce qui est mieux que rien... mais pas du tout
suffisant.
On peut considérer que les TMS sont une maladie non
professionnelle à déclenchement ou aggravation professionnelle...
Traiter la cause primaire d'un TMS est certainement la meilleure
prévention d'un déclenchement professionnel. C'est l'intérêt de la
Myothérapie® dans les TMS.
Les études statistiques faites par 150 médecins ont montré que
dans les pathologies retrouvées dans les TMS la Myothérapie® est
très efficace.
Nous proposons donc l'approche suivante d'un TMS :
1. Confirmer la présence de contracture(s) au niveau de la région
douloureuse (muscle dur et douloureux à la palpation, le mouvement
passif étirant un muscle contracturé est limité et/ou douloureux,
déformation articulaire dans le sens de la contracture, etc.) et préciser
quels muscles sont concernés.
2. Faire un interrogatoire détaillé précisant les autres douleurs et
les antécédents douloureux et/ou traumatiques.
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
3. En déduire la région atteinte de façon primaire (a priori le cou
ou les chevilles), souvent asymptomatique car bien compensée.
4. Y chercher les contractures.
5. Les traiter par Myothérapie®.
Y ajouter un autre traitement n'apportera a priori rien de plus à
l'efficacité de cette méthode, bien au contraire (sauf provisoirement,
et en cas de besoin seulement, la prise d'antalgiques, le temps que
le traitement soit efficace – ce qui est en général rapide).
Il va de soi que par ailleurs une amélioration des conditions de
travail, simple facteur déclenchant, ne peut qu'être utile. Mais elle est
bien rarement suffisante, les chiffres officiels le prouvent.
L'inefficacité globale de la prévention est due entre autres au fait
que les mesures sont inapplicables à 100 % en pratique, et surtout
au fait qu'elles ne visent qu'à limiter des facteurs déclenchants sans
traiter la cause.
Les facteurs de risque professionnels ne sont que la goutte d'eau
qui fait déborder les vase. Si le 'vase' a été vidé par la Myothérapie®,
la goutte d'eau n'aura guère de conséquences. S'il reste plein une
simple goutte d'eau aura des conséquences démesurées. Or en
pratique cette goutte d'eau est bien difficile à éviter.
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
8. Prévention► des TMS ?
Tout doit bien sûr être mis en œuvre pour rendre les conditions de
travail le moins pénible possible, même si les chiffres montrent qu'à
l'évidence ces mesures sont totalement insuffisantes pour prévenir la
survenue des TMS. D'innombrables mesures sont préconisées, en
vain : on essaie d'éviter que le vase ne déborde en tentant de retenir
toutes les gouttes d'eau, sans vider le vase.
Comme les facteurs de risque sont aussi nombreux que les
gouttes d'une pluie, que l'on ne peut éviter toutes, on ne peut pas
attendre de ces conseils de prévention qu'ils diminuent le nombre de
TMS, même s'ils ont le grand avantage de rendre les conditions de
travail plus agréables. (Et n'oublions pas que travail plus agréable =
travail plus efficace = travail plus rentable...)
Cependant un traitement curatif efficace s'adressant aux causes
extra-professionnelles préexistantes, tel que la Myothérapie®, est
certainement la meilleure prévention des conséquences des facteurs
déclenchants professionnels (car elle est applicable dès les signes
précurseurs – y compris extra-professionnels – qui seraient à
rechercher dans toute bonne démarche de prévention).
Nous n'insisterons jamais trop sur la distinction à faire entre cause
et facteur déclenchant : seule la compréhension de la cause permet
un traitement de fond, une guérison. La constatation de simples
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
facteurs de risque ne permet qu'une prévention, dont chacun
reconnait qu'elle ne fait que limiter très faiblement le risque
d'apparition des TMS. Devant l'augmentation exponentielle des TMS,
on peut se demander si la prévention est plus qu'une goutte d'eau
dans l'océan...
Certes, c'est mieux que rien, et comme on sait, il vaut mieux
prévenir que guérir. Cependant il vaut mieux savoir guérir si l'on n'a
pas su prévenir !
Et guérir un trouble préexistant latent n'est-il pas la meilleure
prévention de son aggravation et de sa manifestation ?
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
9. Quelques exemples►
A. ► Syndrome du Canal Carpien (et autres douleurs du
Poignet) :
coût moyen : 5.000,- € [9] à 6.000,- € [1],
42 % des TMS [11], 120 jours AT en moyenne [9]
Une étude en essai libre sur les effets de la Brachy-Myothérapie
sur le Syndrome du Canal Carpien (SCC), effectuée dans les années
1990 par 4 médecins, dont un spécialiste en Rééducation
Fonctionnelle, sur 33 sujets âgés de 18 (!) à 70 ans, dont 17 femmes
et 16 hommes, a donné les
résultats suivants :
21 patients furent
guéris, soit 64 % (cessation
de tous les symptômes
sans plus nécessiter aucun
traite-ment, ni
médicamenteux ni manuel).
9 furent améliorés de
façon significative (27 %).
Le traitement fut sans effet sur 3 patients (moins de 10 %).
La Brachy-Myothérapie n'agissant que sur les contractures, de tels
27
Total Cas Guéris Mieux Échec0
5
10
15
20
25
30
35
Traitement du Syndrome du Canal Carpien par Brachy-Myothérapie
TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
résultats, obtenus en 4 séances en moyenne, n'auraient pas été
possibles s'il s'agissait d'une autre cause.
Au rythme de 1 séance par semaine, à supposer un arrêt de
travail (AT) tout au long du traitement par Myothérapie (ce qui en fait
est rarement nécessaire), cela ferait 28 jours en moyenne d'AT contre
120 jours pour l'approche habituelle, soit 4 fois moins !
…
B. ► Douleurs de l'épaule
coût moyen : 17.000,- € [9] à 35.000,- € [1],
29 % des TMS [11] 220 jours AT en moyenne [9]
Le traitement par Brachy-Myothérapie obtient environ 2/3 de
guérisons, 30 % d'améliorations notables et moins de 10 % d'échecs,
en 4 séances de moyenne.
Même si l'on retenait le chiffre largement exagéré de 100 € par
séance de Myothérapie, nous aboutirions à un coût moyen de… 400
€ ! Soit 40 à 100 fois moins.
C. ► Douleurs du Coude :
coût moyen : 7.400,- € [9] à 11.500,- € [1],
16 % des TMS [11] 160 jours AT en moyenne [9]
Une étude sur portant sur 62 cas de douleurs du coude, effectuée
au début des années 1990 par 9 médecins, dont deux
28
TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
rhumatologues, a permis 66% de guérisons, plus 23%
d'améliorations, et n'a abouti qu'à 11% d'échecs.
Quatre séances de moyenne à moins de 100 € par séance
représentent un coût moyen de 400 € ; à comparer au coût par les
méthodes habituelles de 7.400,- € à 11.500,- €.
D. ► Douleurs du Rachis (Lombalgies) :
coût moyen : 5.000,- € [9] à 6.000,- € [1],
10 % des TMS [11], 120 jours arrêt de travail en moyenne [9]
25 % de l'ensemble des accidents de travail avec arrêt [19]
La hernie discale considérée comme cause a la vie dure : on
devrait pourtant savoir, notamment depuis l'étude de Jensen et al,
publiée dans le New England Journal of Medicine, en juillet 1994, que
plus de 50 % des personnes bien portantes présentent à l'imagerie
médicale une hernie discale. Ce qui implique deux choses : 1) on
retrouvera la même pourcentage de hernie discale chez les
lombalgiques, sans qu'il y ait une relation de cause à effet puisque 2)
si la hernie discale était cause de lombalgie, les 50% de bien portants
en ayant une… ne seraient pas bien-portants !
Et la Myothérapie, qui n'agit que sur les contractures, guérit
rapidement la plupart des lombalgies, quelle que soit leur ancienneté.
Une étude portant sur 297 cas de lombalgies avec ou sans
sciatique effectuée au début des années 1990 par 24 médecins a
montré 79 % de guérisons complètes en 3,5 séances en moyenne,
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
plus 19 % d'améliorations sensibles, ce qui ne laissait que 2 %
d'échecs.
Ici encore la diminution
de coût est spectaculaire.
Sans compter le fait que
par Myothérapie la plupart
des malades sont guéris,
alors que les méthodes
classiques, tels les anti-inflammatoires, ne font souvent que masquer
les symptômes, rendant le patient dépendant du traitement.
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Total cas Guéris Améliorés Echecs0
50100150200250300350
TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
10. Conclusion ►
• La cause des TMS est a priori musculaire, ce sont presque
toujours et exclusivement des contractures ;
• Les pathologies classées comme Trouble Musculo-Squelettique
lié au Travail ne sont jamais spécifiques à une activité
professionnelle : on rencontre exactement les mêmes hors du cadre
du travail et même chez les personnes dont l'activité ne comprend
aucun 'facteur de risque' des TMS ;
• Il y a a priori toujours un trouble préexistant latent, ou même
patent, avant le déclenchement des manifestations cliniques sur le
lieu de travail : il est illogique et contre-productif de nier les facteurs
extra-professionnels (sport, ménage, accidents, etc…) ;
• Le traitement idéal et spécifique des contractures, donc des TMS
liés au Travail, est la Myothérapie® (appelée aussi : Brachy-
Myothérapie) ;
• Une véritable guérison des TMS est ainsi possible dans la
majorité des cas ;
• Au vu de l'augmentation spectaculaire et constante des TMS, la
prévention, qui est la seule approche préconisée officiellement,
semble totalement dépassée : elle est certes nécessaire et utile, mais
absolument pas suffisante ;
• trop souvent le facteur déclenchant est pris pour la cause, ce qui
explique l'inefficacité de la prévention et du traitement préconisés
dans les publications sur les TMS ;
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
• le coût humain et financier pourrait être considérablement réduit
par une approche rationnelle des TMS, à savoir le traitement des
contractures, de préférence dès l'apparition du moindre symptôme, y
compris extra-professionnel, par la Myothérapie®, qui est ainsi aussi
bien la meilleure prévention que le meilleur traitement.
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
11. Sources ►
Le lecteur pourra consulter avec profit le site de la Société
Internationale de Myothérapie : < www.myotherapie.org >.
● En Français :
[1] Prévenir les TMS en Franche-Comté, brochure du Ministère du Travail et de
la CRAM Franche-Comté ( juin 2008) ; + site Internet du Ministère du
Travail.
[1b] Prévention des TMS, site Internet du Ministère du Travail (2005)
[1c] Qu'est-ce que les TMS ? site Internet du Ministère du Travail (2008)
[2] Site Internet 'ameli' des Accidents de Travail et des Maladies Professionnelles,
de l'Assurance Maladie (avril 2008).
[3] Les TMS-MS, Site Internet de l'I.N.R.S. (Institut National de Recherche et de
Sécurité) avril 2008.
[3b] Les TMS - Membre Supérieur, Guide pour les préventeurs, Brochure INRS,
2005
[4] Bande Dessinée sur les TMS publiée par l'INRS, 2000
[5] Les TMS en question, INRS (2008)
[6] TMS en Europe, Eurogrip infos – Le Trimestriel des risques professionnels en
Europe - juin 2007
[7] site internet < www.info- tms .fr/-Les-films-.html > Ministère du Travail
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
[8] Santé au Travail, dépliant CFTC
[9] JournalduNet Management (2005) - CRAM -Pays de Loire
[10] Forte révision du coût des maladies professionnelles, Les Échos, 8-2008
[11] Les TMS, brochure Ministère du Travail, juin 2006
[12] Le point des connaissances sur les TMS du MS, brochure INRS ED5031,
2006
[13] Dépliant TMS Ministère du Travail, 2008
[14] Prévention des TMS : les entreprises s'engagent, 42 exemples de réalisations ;
brochure de l' Assurance Maladie, 2007
[15] Pathologie ostéo-articulaire d'hyper-sollicitation (TMS) Syndrome du Canal
Carpien, Dr Y. Roquelaure, CHU Angers, 2006
[16] TMS, maladies professionnelles, Midact, 2008
[17] TMS des membres supérieurs -TMS cervico-brachiaux, Dr Y. Roquelaure,
CHU Angers, 2006
[18] TMS du coude, épidémiologie, Dr Y. Roquelaure; Inserm, 2008
[19] TMS Lombalgies, INRS, 2007
[20] Apport des kinésithérapeutes à la prévention des TMS, INRS, 2000
[21] Revue trimestrielle de la Société Internationale de Myothérapie n° 24,
Spécial Statistiques, 9-1996
● Canada, en français :
[C1] Journée de sensibilisation Micro-traumatismes répétés, Congrès du Travail,
2008
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TMS : Troubles Musculo-Squelettiques liés au Travail
[C2] Les LATR, IRSST, Québec, 1996
● En Anglais (GB & USA) :
[A1] Site Internet de Medical News Today, 2007 [citant un article paru dans la
revue internationale 'The Lancet']
[A2] Site Internet de Patient UK, 2006
[A3] Site Internet de Health Encyclopedia, NHS, 2008
[A4] The cost of RSI, source AFL-CIO, in : J. Okamoto, Usenix.org, 1998
[A5] RSI costing business millions, site TechWorld, 2008
[A6] Epidemiological study to investigate potential interaction (…)
musculoskeletal disorders of neck & upper limb, Devereux et al,
occenvmed.com, 2001
[A7] Workers' compensation & RSI, AFL-CIO, 2005
[A8] Medicalising work behaviour, the case of RSI ; R. Spillane, Asia-Pacific
Journal of Human Resources, vol 48, n°1, 85-96, 2008
[A9] Chronic Occupational Repetitive Strain Injury, B.O' Neil et al, Canadian
family Physician, vol. 47, 2001
[A10] Predictors of Work-related Repetitive Strain Injury, D. Cole et
al,American Journal of Public Health, vol 95, n° 7, 2005
[A11] Tissue change associated with Repetitive Movement, Barr & Barbe,
Physical Therapy vol 82, n° 2, 2002
[A12] Quantification of muscle fiber strain during repetitive stretch-shortening
cycles, Butterfield & Herzog, J Appl Physiol 99: 593-602, 2005
35