thromboses veineuses et embolies pulmonaires maladie thromboembolique veineuse maria balice...
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Thromboses veineuses et embolies pulmonaires
maladie thromboembolique veineuse
Maria BALICE PASQUINELLI, HOPITAL BROUSSAIS HEGPCours IFSI 2è année
Phlébite et embolie pulmonaire- plan du cours
Phlébite Définition Physiopathologie Signes cliniques Diagnostic Traitement• Mesures hygiénodiététiques• Traitement médicamenteux
Curatif
Filtre cave• Surveillance Complications Education
Mesures d’hygiène
Traitement préventif
Embolie pulmonaire Définition Facteurs de risque et causes Signes cliniques Signes de gravité Diagnostic
Biologique
Echocardiographie
Angioscanner
Scintigraphie pulmonaire Traitement
Médicamenteux
Chirurgical
surveillance Complications
Définition, pathogénie : formation d’un caillot fibrino cruorique dans des
veines superficielles ou profondes des membres
destruction des veines et valvules cause de maladie postphlébitique
possibilité de migration du thrombus ou un fragment vers les veines centrales, les cavités
droites et la circulation pulmonaire
= embolie pulmonaire le plus souvent asymptomatique donc d’autant
plus dangereux
Définition, pathogénie:Embolie pulmonaire (EP)
asymptomatique si grave ou récidivante
insuffisance cardiaque droite (dilatation OD , VD,élévation des pressions pulmonaires et insuffisance de retour veineux avec OMI, engorgement de la VCI et du
système porte obstruction des artérioles pulmonaires entraîne une
hyperpression dans les cap pulm artériels d’ou HTAP chronique
= cœur pulmonaire chronique
Physiopathologie de la formation du thrombus
1. ralentissement circulatoire2. activation de la formation ou inhibition de la dégradation de la
fibrine 3. lésion de l’endothélium
Les 3 phénomènes sont isolés ou réunisen fonction de la pathologie sous jacente
Physiopathologie de la formation du thrombus
immobilisation plâtre, alitement quel que soit la cause affection médicale ou chirurgicale
chirurgie des MI ou petit bassin
anomalie de l’hémostasel’acte chirurgical
infection, inflammation quelque soit la cause (cancer , maladie systémique)
anomalies constitutionellesdéficit en protéine C et Sdéficit en antithrombine III
mutation du facteur V de LEIDEN=RPCASD des AC antiphospholipides
Lésion de l’endothéliumponction veineuse, cathéter en place depuis plus de 48H, traumatisme
externe (contusion ,fracture de membre,chirurgie osseuse ou petit bassin
Production de la fibrine
fibrinogène fibrine
Facteur X thrombine (F IIa)
Facteur X a prothrombine (F II)
Production de la fibrineX Xa
sous l’action des facteurs Plaquettes permettent
activation de V, VIII et VII et X AVK agissent sur les facteurs II, VII, IX, et X et
diminuent formation thrombineHéparines non fractionnées (HNF) et
fondaparinux sur le facteur IIaHéparines de bas poids moléculaire ( HBPM)
sur le facteur Xafibrinolytiques (activateurs du plasminogène)antithrombine direct au cours de sa formation
(hirudine,ximelagatran)
Dégradation de la fibrineréaction transitoire par rétrocontrôle négatif qui font
réversibilité du système dans les deux sens
rétrocontrôle négatifInh de l’act du PAI 1 antag du plasminogène
Plasmine Plasminogène
Fibrinogène Fibrine PDF(produits de dégradation de la
fibrine) Thrombine (FII)
Evolution- taille par entretien phénomène local de coagulation,
phénomène généralisé dans certains cas- fragmentation et migration par embolisation
- obstruction du vaisseau touché: maladie veineuse postphlébitique
(oedème chronique par insuffisance veineuse par destruction des valvules)
Physiopathologie de l’embolie pulmonairethrombus
ou embole dans une artère pulmonaire de petit, moyen, et grand calibre avec des conséquences minimes à très graves en
fonction de la taille PAP POD PVD
déplacement SIV avec gêne remplissage VGpossibilité ouverture FO avec hypoxie par passage sang D vers G
hypoxémie, FC, travail cardiaque et si cœur défaillant, IVG associéeau niveau pulmonaire défaut oxygénation d’une partie du sang mais ventilation
symétrique d’ou hypoxie hypocapnie alcalosele CO2 sanguin diminue mais l’O2 n’augmente pas = shunt
d’ou FC, FR, DCphénomènes humoraux
zone embolisée : bronchoconstriction réflexe par ventilation normale pas de perfusion: hypoxie VC° et PAP et retentissement cardiaque
EP grave: DC , PA , FC délitement du thrombus spontané ou pas et retentissement variable d’un cas
à l’autreinsuffisance cardiaque droite chronique et insuffisance respiratoire
Facteurs favorisants de la MTE
Immobilisation
Contraception Orale /THS
Grossesse
Surcharge pondérale
Antécédents de MTE ou terrain variqueux
Notion familiale de MTE
Signes cliniques: phlébitegénéraux: fièvre, fatigue
locaux: douleur de jambe localisée, unilatérale, douleur la palpation, œdème (différence de plus de 3cm du périmètre) douleur mollet la
dorsiflexion du pied,circulation veineuse collatérale, contexte ou terrain favorisant
formes cliniques:-phlébite sous poplitée ou TV Distale (veines du mollet)
-phlébite sus poplitée ou TV proximale (poplitée et veines fémorales)-thrombose veineuse haute (iliaque ou plus haut), risque phlébite bleue et
EP+++-thrombose veineuse superficielle (saphène interne et externe)
DiagnosticBiologie: dosage des-dimères, forte valeur prédictive négative
échodoppler veineux des MI: non invasiflocalisation, diagnostic positif, extension, caillot flottant
(non compressibilité, caillot adhérent, dilatation des veines, absence de reflux, circulation veineuse collatérale)
phlébographie: invasif, en salle KT, injection PCI, abord scarpa droit
sous AL , 20 minutes, couché sans bougerexplication examen au patient, recherche allergie iode ou
Insuffisance rénale; bilan biologique préprocédureNFS , plaquettes, coagulation, GR, RH, RAI
réservée aux formes iliaques hautes et couplée geste interventionnel (opacification pour délimiter pole supérieur du
caillot et pose filtre cave)
Diagnostic de gravitédéterminer le niveau le plus haut de l’obstruction veineuse( si
iliaque haut risque d’EP) rechercher la présence d’un caillot flottant
existence d’une dyspnée ou douleur thoracique non expliquéeantécédents d’allergie l’héparine ou TIH (thrombopénie induite
par l’héparine)
Bilan étiologique biologie à faire AVANT instauration traitement anticoagulant
qui rend les résultats non interprétables si recherche thrombophilie
Mutation du FV de Leiden ou RPCA: 2 à 5%Déficit en protéines C et/ou S : 1%
Mutation du Facteur II: 10%Déficit en antithrombine III: 1 pour 1000
60% de causes retrouvées40% de causes non identifiées : anomalies
coagulation, cancer, 20% pas étiologie
Traitement curatif
Traitement
HNF ou HBPM avec niveau de preuves équivalentCI des HBPM: insuffisance rénale avec cl créat <30ml/minAllergie ou antécédents de TIHBilan pré traitement: bilan de thrombophilie, NFS, plaquettes, coagulation, groupe, rhésus, RAIHéparine avec relais rapide par AVKSuppression cause: CO, THS, maladie sous jacente,…Eviter maladie post phlébitique:contention veineuse élastique à garder lors orthostatisme et retirer en position couché a garder pendant trois mois et remettre si oedème ou si séquelles échographiques
Traitement curatifthromboses veineuse sous poplitées
pas d’hospitalisation nécessaire, lever avec bas de contention
débuter les AVK et les HBPM en même temps pour obtenir
rapidement un INR cible entre 2 et 3 et arrêter l’héparinothérapie
surveillance de l’activité anti Xa nécessaire que si patient insuffisant rénal
contrôle des plaquettes entre 3 et 5 j puis 2 fois par semaine
contrôle de l’INR le 3e jour de traitement puis par 48H puis 1 fois par semaine puis à 15 jours puis une fois par mois
durée des anticoagulants : 3 mois avec contrôle écho pour s’assurer disparition ou séquelles, si séquelles garder les bas de contention
Traitement curatifthromboses veineuse sus poplitées
hospitalisation avec repos mais lever précoce avec bas de contention et des que l’anticoagulation est efficace
traitement par HBPM avec instauration des AVK quasi simultanée, l’équilibration du traitement pouvant se faire en ambulatoire
durée du traitement AVK 3 à 6 mois avec contrôle de l’évolution du thrombus échographique après 8
jour et avant l’arrêt du traitement
thromboses iliaqueshospitalisation immédiate, repos strict, anticoagulation de préférence
par HNF, instauration des AVK dès que le bilan étiologique est réalisé, discussion de la pose d’un filtre cave car haut risque d’EP
lever progressif avec bas de contentiondurée du traitement 6 mois voire plus en fonction de la cause et de
la surveillance échographique
si thrombophilie = traitement anticoagulant par AVK à vie
Traitements antithrombotiquesmode d’action
Molécule Site d’action Surveillance biologique
Héparine non fractionnée,
pentasaccharideFacteur IIa et Facteur Xa
Héparinémie
TCA
Héparine
Fractionnée,ximelagatran
Facteur Xa Facteur anti Xa
Antivitamine K II, VII, IX et X INR
Hirudine
Hirulog
lepirudine
antithrombine
molécule dose Dosage surveillance
HNF 500UI/kg/j
IVSE
1mg = 100UI
4 h après initiation et idem après
chaque modif dose
TCA (2-3 x le témoin), héparinémie (0.3-0.6)
Plaquettes 2X/sem
HBPM 100UI anti Xa/kg 2 fois par jour à
12 d’intervalle en SC
4h après la deuxieme injection
Anti Xa pas nécessaire sauf cas particulier
Plaquettes 2X/sem
Fondaparinux (Arixtra*)
1 injection SC/j de 2.5mg à la même heure
non Adaptation à la clairance créatinine et respect
strict horaires
Traitement anticoagulant injectable
Danaparoïde sodique
Orgaran*
Traitement anticoagulant oral molécule dose surveillance périodicité
PREVISCAN
(acenocoumarol)
20mg INR (2-3) Par 48 - 72 H jusqu’à INR cible et modif
dose puis 1 fois par mois
SINTRON
MINISINTRON
(Fluindione)
1 et 4mg INR (2-3) idem
COUMADINE
(warfarine)
2mg
4mg
INR (2-3) Par 4 à 5 j jusqu’à équilibre et
modification de dose puis 1fois/mois
EXANTA
(Ximelagatran)
Retiré
Traitementindications des filtres caves
si traitement anticoagulant contrindiqué ou impossible (grossesse, hémorragie en cours, hémorragie cérébrale dans les 6 mois précédents, neurochirurgie récente,complication grave d’un
traitement anticoagulant auparavant
caillot proximal iliaque ou cave progressant malgré une anticoagulation efficace ou ayant occasionné une embolie
pulmonaire
Evolutiondiminution des signes locaux et de l’inflammation locale et généraux
(fièvre et syndrome inflammatoire biologique)amélioration des signes doppler (régression, adhésion à la paroi,
reperméabilisation de la thrombose)surveillance de l’anticoagulation
port du carnet d’anticoagulation+++
maladie veineuse postphlébitiqueœdème, dilatation du réseau veineux superficiel
douleur localetroubles trophiques: dermite ocre à l’ulcère veineux
contention élastique +++, effort musculaires en enduranceCI à la chirurgie des varices
Mesures préventivesEviter immobilisation ne toutes circonstance (chirurgie, voyages,…)
Port de bas de contention si immobilisation supérieure à 2 heures et facteurs de risque (ATCD TV ou varices ou oedèmes des membres
inférieurs)bonne hydratation durant voyages, vidange régulière vessie
injection sous cutanée d’une dose curative d’HBPM avant chaque voyage de plus de 2 heures ou prise d’une dose d’aspirine de
500mg si risque faiblesignaler ses antécédents à la consultation anesthésiste
préoperatoire
Embolie pulmonairesignes cliniques
grande variabilité des tableaux cliniques clinique souvent peu spécifique
ne pas oublier de l’évoquer ou la rechercher lors d’un diagnostic douteux
douleur thoracique latérothoraciquepolypnée avec FR>20/min dyspnée
syncopetachycardie sinusale >100/min ou trouble du rythme SV
facteur favorisant Si EP grave, hypotension artérielle TA<100mmHg
hypoxie majeure avec PA 02 < 60mmHgcyanose, signes IVD, collapsus, troubles du rythme, ACC
Embolie pulmonairediagnostic
gaz du sang en air ambiant:hypoxie Pa02 < 90mmHg
hypocapnie PaCO2 < 36mmHgsaturation normale ou basse
ECG: tachycardie sinusale, bloc de branche droite, axe droit, S1Q3, T
négatives en V1, V2, V3Radiographie pulmonaire
Normale, atélectasie en bande, absence de vascularisation d’un poumon
Biologie: D dimères positifs, troponine positive (signe de gravité)
Echocardiographienormale ou signes droits avec dilatation des cavités droites ,
élévation PAPS, déplacement du SIV vers le VG, thrombus
Embolie pulmonairediagnostic
Echodoppler veineux des MInormal ou présence d’une thrombose veineuse
localise le thrombus, recherche thrombus iliaque ou cave inférieur
Angioscanner spiralé des artères pulmonairesDiagnostic de certitude, localise les thrombus et la sévérité de
l’atteinteclassification selon
score de gravite et % de poumon lésé Scintigraphie pulmonaire de ventilation perfusion
difficile à obtenir en urgenceanomalie entre la ventilation qui est conservée et la perfusion
qui ne l’est pas(classification selon probabilité faible, moyenne ou élevée)
Embolie pulmonairetraitement
Hospitalisation USI cardiologie ou pneumologierepos au lit
oxygénothérapie nasalevoie veineuse périphérique
héparinothérapie à la SE après prélèvement du bilan étiologique et prétraitement; objectif TCA à 2 fois le témoin
ou HBPM à doses curatives activité anti Xa selon la mol écule utilisée
(AMM: fragmine,…) selon la localisation du thrombus: filtre cave, embolectomie
chirurgicalecontention veineuse élastique et lever progressif dès que
l’anticoagulation est efficaceanticoagulation par AVK à débuter en même temps que
l’héparinothérapie avec objectif INR entre 2 et 3 sauf étiologie particulière
Embolie pulmonairetraitement
EP grave
Hospitalisation en réanimationOxygénothérapie au masque ou intubation orotrachéale
Héparinothérapie à la SEThrombolyse : diverse molécules
Streptokinase : 1,5 million d’unités sur 1 heurertPA (Actilyse(R)) : 15 mg en bolus, 0,75 mg/kg sur 30
minutes puis 0.5 mg/kg sur 60 minutes.rPA (Reteplase (R)) : 10 MU en bolus et 10 MU en bolus
30 minutes plus tard.Inotropes positifs (dobutamine )
Surveillance continue
Embolie pulmonairetraitement
molécule origine Nom commercial
dose surv
streptokinase bactérie STREPTASE*
KABIKINASE*
1.5MUI sur 1H
allergie
altéplase GG ACTYLYSE* 15mg bolus+ 0.75mg/kg
sur 30 min+ 0.5mg/kg sur
60min
rétéplase GG RAPILYSIN* 10MUI bolus et 10MUI
après 30 min
Pro-urokinase GG
urokinase Urine humaine
ABBOKINASE*
Embolie pulmonairecomplications
Le cœur pulmonaire chronique post embolique
tableau d’IVDet IRC
complication des EP à répétition même si traitéerares possibilités de thrombectomies chirurgicales
traitement anticoagulant:ORGARAN
Le danaparoïde sodique est un mélange de glycosaminoglycanes extraits de la muqueuse intestinale de porc de
poids moléculaire moyen d’environ 6000 daltons, composé essentiellement de sulfate d’héparane (85 %) et
dépourvu de tout fragment héparinique.; haute affinité pour l’antithrombine III
activité anti-facteur Xa prépondérante avec un ratio activité anti-facteur Xa sur activité anti-facteur IIa voisin de 20, nettement plus élevé que celui des héparines de bas poids moléculaire.
La pharmacocinétique du danaparoïde est linéaire avec la dose. Après administration sous-cutanée, la biodisponibilité est voisine de 100 % et le pic d’activité anti-facteur Xa est obtenu 4 à 5 heures après l’injection.
L’élimination est principalement rénale avec une demi-vie d’élimination de l’activité anti-Xa d’environ 25 heures et de 7 heures pour l’effet inhibiteur de la génération de thrombine. Le danaparoïde est donc à utiliser avec
précaution en cas d’insuffisance rénale (10)
Malgré cette demi-vie d’élimination prolongée, 2 a 3 injections SC par jour semblent nécessaires pour obtenir une efficacité clinique optimale.
La surveillance de l’activité anti-Xa en cas de situation prophylactique, n’est pas nécessaire en
dehors du patient insuffisant rénal ou pesant plus de 90 kg. Toutefois dans cette indication,
l’activité anti-Xa si elle est mesurée, ne doit pas dépasser 0,4 unité/ml entre 2 injections (soit 6 h après l’injection SC).
En cas de traitement curatif par le danaparoïde, la mesure de l’activité anti-Xa n’est pas systématique mais doit être envisagé en cas de cachexie, de surpoids, d’insuffisance rénale ou de
risque hémorragique. En cas d’administration IV, l’activité doit être comprise entre 0,5 et 0,8 U anti-Xa/ml. En cas d’administration SC, l’activité mesurée au 3ème jour entre 2 injections doit être
comprise entre 0,4 à 0,8 U anti-Xa/ml. Dans tous les cas, il est essentiel pour le laboratoire d’utiliser une gamme d’étalonnage spécifique du danaparoïde et différente de celles utilisées pour
mesurer l’héparinémie lors d’un traitement par une HBPM.La surveillance des plaquettes est impérative.
IndicationsLes indications reconnues du danaparoïde sont les suivantes :
prophylaxie de la maladie veineuse thromboembolique en chirurgie orthopédique et oncologique prophylaxie des manifestations thromboemboliques
en cas de TIH de type II aiguë sans complication thromboembolique en cas d’antécédents documentés de TIH de type II et nécessité d’un traitement prophylactique
antithrombotique parentérale
traitement curatif des manifestations thromboemboliques (13) en cas de TIH de type II aiguë
en cas d’antécédent documenté de TIH de type II et nécessité d’un traitement antithrombotique parentérale