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The English Religious Tradition (La tradition religieuse anglaise) by Norman SykesReview by: J. S.Archives de sociologie des religions, 7e Année, No. 13 (Jan. - Jun., 1962), p. 193Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30120203 .

Accessed: 12/06/2014 14:59

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184 SYKES (Norman).

The English Religious Tradition. (La tradition religieuse anglaise). Londres, S.C.M. Press, 1961, 125 p.

On a ici une r~6dition d'une sdrie de cause- ries faites en 1952 sur les antennes de la B.B.C., par un des plus 6minents sp~cialistes de l'his- toire ecclhsiastique anglaise. Le texte en avait d~j~ 6t6 publi6 en 1953.

Le lecteur est happ6 d~s la premiere page par le brio, I'6l1gance et la profonde connais- sance dont I'ouvrage temoigne. Certes, ili s'agit d'une introduction pour le grand public. Elle embrasse le Moyen Age et les Temps modernes, et un mot y est dit des espoirs que le Concile convoqub par Jean XXIII a fait naitre chez les non-catholiques, en un chapitre ajoute pour la prbsente &dition, Pourtant les sujets 6voqu~s ne sont jamais effleurbs mais traites avec maitrise en quelques mots bien pes6s. Dans I'ensemble, le point de vue du Doyen de Winchester est sociologique. Il tente de montrer en quoi l'Eglise a influenc6 le monde et vice-versa. On pourrait s'6tonner de certaines omissions. Par exemple, comment parler de la pi6te anglaise aux XIVe et XVe si~cles sans nommer les mystiques anglais de cette 6poque (p. 15)? On notera aussi quelques extrapolations assez contestables. Ainsi, peut-on vraiment dire que les principes des congr~gationalistes et des baptistes du XVIIe sidcle constituent une r~ponse anticip6e au nazisme (p. 33)? L'ouvrage, en tout cas, est ? lire. On doute qu'il soit possible de faire beaucoup mieux dans le genre difficile de l'(( introduction )).

J. S.

BULLETIN DES OUVRAGES

sur Johannes Beckmann ct I'abondante biblio- graphie de ses travaux.

J. M.

185

Travaux du deuxitme Colloque europ6en de sociologie du protestantisme. Revue d'HIistoire etde Philosophie Religieuses (Stras- bourg), 1961, 3, pp. 235-343.

Ce numdro reproduit a quelques-uns des travaux ) du deuxibme Colloque europ~en de sociologie du protestantisme, tenu Q Woud- schoten (Pays-Bas), en mai 1960, sur le thbme: a majorit~s et minoritbs religieuses, probl~me de sociologie des Eglises >. Walter Goddijn traite du concept sociologique de minorit6 et de son application aux relations entre catho- liques et protestants, s l'aide d'exemples surtout hollandais. Le doyen Lestringant montre, dans son intervention, comment le

visage actuel du protestantisme frangais est 6troitement d~pendant de sa situation de minorit6. Un aspect particulier de cette conjoncture fait I'objet de la contribution de Pierre Bolle,qui 6tudie les mariages mixtes dans la paroisse r~formbe de Grenoble. Le pasteur Dienel, de Miinster, examine dans une perspective tr~s originale les difflrentes manibres d'etre minoritaire, et consacre une partie de son travail aux aspects minoritaires dans les sectes et les 6glises libres. Friedrich Fiirstenberg attire I'attention sur l'interit que prbsente pour la sociologie religieuse I'6tude des structures eccl6siastiques, tandis que le professeur Highet bvoque le problkme des relations entre denominations minoritaires et majoritaires en Ecosse. Quelques apergus sur la situation de la sociologie religieuse en diff6rents pays complktent ces Acta. Les communications reproduites pr~sentent un inter~t particulier par le fait qu'elles suggbrent de nombreuses directions pour des recherches nouvelles. Faute de place, il n'a pas 6t6 possible d'y adjoindre les discussions qui les ont suivies.

J. S.

186 TROELTSCH (Ernst).

Le Dottrine delle chiese e del gruppi cristiani. Vol. II : II Protestantesimno. (Les doctrines sociales des Eglises et des groupes chr~tiens - T. II : Le Protestantisme). Florence, La Nuova Italia, 1960, XV-736 p.

Le succhs et la fbconditb de l'ceuvre de Traeltsch continuent de s'affirmer. Aprbs la r66dition ambricaine de la traduction anglaise (Arch., 11, no 239), voici le second tome de la version italienne des Soziallehren. La pr6para- tion en aura 6t6 longue, puisque le premier volume, qui s'arr~tait B la fin du Moyen Age, avait paru en 1941. Depuis, une deuxibme 6dition, en 1949, 6tait venue prouver l'int6r~t pris par le public italien aux analyses et ? la problnmatique trceltschiennes. On pouvait se demander si l'iditeur n'h~siterait pas B sortir la partie de l'oeuvre consacrne exclusivement au Protestantisme. Cela aurait (tf d'autant plus comprehensible qu'il existait dbji dans le commerce une adaptation de quelques uns de ces chapitres, sous le titre Sociologia delle Sette e della Mistica protestante (Rome, Lib. Doxa, 1931). Il faut croire que les sociologues et historiens italiens du ph~nomhne religieux ne voulaient pas se contenter de si peu. Grace & la Nuova Italia, ils disposent d~sormais dans leur langue d'une version complete des Soziallehren, notes comprises. Les lditeurs frangais et leurs traducteurs nous offrent rarement de si nobles satisfactions. Peut-8tre

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