terre information magazine n° 206

70
DOSSIER La communication opérationnelle 3:HIKQRE=YUXUU[:?k@c@a@q@a; M 06744 - 206 - F: 3,00 E - RD Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 206 - Juillet-Août 2009 En page centrale GRAND JEU CONCOURS DE L’ÉTÉ De nombreux lots à gagner 14 Juillet : L’armée de Terre sur France 2

Upload: uncle-joffe

Post on 19-Jun-2015

1.136 views

Category:

Documents


10 download

DESCRIPTION

Terre information magazine n° 206

TRANSCRIPT

Page 1: Terre information magazine n° 206

DOSSIERLa communicationopérationnelle

3:HIKQRE=YUXUU[:?k@c@a@q@a;

M06

744-

206

-F:3

,00

E-R

D

Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 206 - Juillet-Août 2009

Enpag

e centra

le

GRAND JEU CONCOURS

DE L’ÉTÉ

Denom

breux

lots

à gagner

14 Juillet :

L’armée de Terre sur France 2

TIM206_001_COUV.QXD 29/06/09 10:28 Page 1

Page 2: Terre information magazine n° 206

TIM206_061_PUB_DICOD.qxd 26/06/09 11:04 Page 61

Page 3: Terre information magazine n° 206

3TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

AU CENTRE DU MAGAZINE :GRAND JEUCONCOURS DE L’ÉTÉ

RETEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

TÉMOIGNAGE . . . . . . . . . 41

TECHNOLOGIELivraison par airen Afghanistan . . . . . . . . . . . . . . . . 42

TRADITIONSLe bicentenairede Wagram . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

26

Sommaire

RÉDACTION SIRPA TERRE : 14, rue Saint-Dominique, 00453 Armées - Tél. : 01 72 69 + n° de poste ou PNIA 821 752 + n° de poste - Fax : 01 72 69 25 51 I PRÉSIDENT DUCOMITÉ DE RÉDACTION : COL Benoît Royal I DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : COL Bruno Lafitte I RÉDACTEUR EN CHEF : LCL Michel Sabatier (poste 25 58) I RÉDACTEUREN CHEF ADJOINT : CNE Julie Cros (poste 25 50) I SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : LTN Sabine Fosseux (poste 25 50) I CHEF DES REPORTAGES : MAJ Yannick Le Leuch (poste25 52) I RÉDACTION : (poste 25 59 ou 25 64) - CNE Audrey Laisné, CNE Nathalie Durand, LTN Thomas Dijol, LTN Anne-Béatrice Micard, LTN Séverine Bollier, ASP AdrienFacon, Cédric Beyssac, Bernard Edinger I BRÈVES ET PETITES ANNONCES : Florian Demez (poste 25 55) I CELLULE PHOTOGRAPHIQUE : (poste 25 67) ADJ Jean-Raphaël

Drahi, ADJ Gilles Gesquière, CCH Jean-Baptiste Tabone I CELLULE ICONOGRAPHIQUE : (poste 25 63) BCH Christophe Deyres, BCH Pascal Villemur I MARKETING : MAJ André Le Bodic (poste 25 56)I ÉDITEUR : Délégation à l’Information et à la Communication de la Défense - 1, place Joffre, 75007, Paris I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : COL Benoît Royal, Chef du SIRPA Terre I PUBLICITÉ

(ECPAD) : M. Thierry Lepsch - Tél. : 01 49 60 58 56 I DIFFUSION - ABONNEMENTS : BCH Pascal Villemur - Tél. : 01 72 69 25 63 - Fax : 01 72 69 25 51 I ABONNEMENTS PAYANTS : ECPAD- Tél. : 01 49 60 52 44 I RÉALISATION : Samourai.fr I IMPRESSION : CirclePrinters - Commission paritaire n° 0211B05259 - ISSN n° 0995-6 999 - Dépôt légal : à parution. Ce numéro comprendun encart Terre Information folioté de I à IV. Tous droits de reproduction réservés. La reproduction des articles est soumise à l’autorisation préalable de la rédaction. I CRÉDITS PHOTOS : SIRPAT, Service photo de la Présidence de la République française, CNPI1, ECPAD, DR. I COUVERTURE : 14 Juillet : l’armée de Terre sur France 2, ADJ Jean-Raphaël Drahi.Site internet : www.defense.gouv.fr/terre I Courriel : [email protected]

44

À LA UNE ENJUILLET-AOÛTDOSSIER LA COMMUNICATION OPÉRATIONNELLELa multiplication des canaux d’information,la présence de médias sur les zones deconflit confrontent quotidiennement la communauté militaire à la nécessitéd’expliquer ses missions, son mandat et à faire ainsi preuve de transparence vis-à-vis de l’opinion publique. Mais cettenécessité de transparence ne signifie pascommuniquer tous azimuts.

ENTRAÎNEMENTExerciceCITADEL GUIBERT . . . . . . . . . . 46

INSOLITELe tatouage dans l’armée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

PORTRAITADC Subiranin . . . . . . . . . . . . . . . . 50

ÉVÈNEMENTL’armée de Terresur France 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

TIM A 20 ANS1999 et 2000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

SPORTLa balade de Riquet . . . . . . . . 58

QUARTIER LIBRE Brèves Sport . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60BD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63Votre agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64Culture et loisirs . . . . . . . . . . . . 66Mots fléchés . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68Vu dans les médias . . . . . . . . 69Petites annonces . . . . . . . . . . . . 70

ATTENTION ! NOS COORDONNÉES ONT CHANGÉ

ÉDITO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

À L’HONNEUR . . . . . . . . . . . 6

PANORAMA . . . . . . . . . . . . . . . 8Filets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

FOCUSLe blog du CEMAT . . . . . . . . . . 14La carte des forces . . . . . . . . . 16

EN DIRECTD’AFGHANISTAN . . 18Voyage d’un axede transmission . . . . . . . . . . . . . .18Savoir-faireet faire savoir . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

DOSSIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26La communicationopérationnelle

50

58

TIM206_003_SOMMAIRE.QXD 25/06/09 18:19 Page 3

Page 4: Terre information magazine n° 206

TIM206_062_PUB_CIRAT.qxd 26/06/09 11:05 Page 72

Page 5: Terre information magazine n° 206

5TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Facebook®, MySpace®, Skyblog®,DailyMotion®, YouTube® ont trans-formé le monde de l’information enun monde de la communication. Avecson téléphone mobile, son iPhone®,

son BlackBerry® ou son ordinateur, chacundevient un acteur à part entière de la com-munication. Le soldat n’y échappe pas. Le chef militaire destiné à commander danscet environnement ne peut plus se conten-ter d’informer : il doit communiquer. Communiquer avec ses hommes est sa priorité. Elle permet d’expliquer la missionet de donner du sens à l’action. C’est uneobligation de commandement. « Comman-der ce n’est pas seulement se faire obéir,

c’est surtout exer-cer une autoritémorale »,affirmaitdéjà un cours detactique en 19221.Ainsi, le chef peut convaincre chacunde l’importance del’œuvre commune

et de l’objectif à atteindre. En expliquant le« pourquoi », il obtient naturellement l’adhé-sion, la motivation. Il renforce l’esprit decorps et les forces morales de son unité, quicomme l’affirmait Napoléon, « entrent pourles trois quarts dans le résultat final ». Communiquer est aussi une véritable néces-sité opérationnelle qui doit permettre demaîtriser ses propres informations ainsique les effets médiatiques qui peuvent décou-ler de l’action. La communication opération-nelle vise précisément à faciliter l’engage-ment d’une force en contribuant à créer unenvironnement favorable à l’accomplisse-ment de ses missions. Elle vise aussi à garan-tir une bonne compréhension de l’action afin

d’obtenir le soutien des populations au seindesquelles les troupes évoluent. Dans lesconflits asymétriques, gagner l’adhésion deces populations est un gage essentiel de laréussite des opérations. Enfin, communiquer répond aussi à un devoird’information du public afin de répondreaux attentes de l’opinion nationale, inter-nationale ainsi que des médias. Là encore,l’information de nos concitoyens est d’au-tant plus nécessaire que leur adhésion estindispensable. N’oublions pas que le sou-tien de l’opinion publique française est ungage de la légitimité de l’intervention ainsique celle de nos troupes. Ces différentsaspects de la communication concernentdirectement les chefs militaires, à tous lesniveaux. Elle doit s’accompagner d’une indis-pensable sensibilisation à la confidentialitédes informations, à la protection du secretet au devoir de réserve. Dans un monde où la sollicitation médiati-que intervient tous azimuts, l’atteinte de cetéquilibre intelligent est le gage de la réus-site, ainsi que le rappelait très justement leCEMAT2 dès octobre 2008 : « De la réussitede la communication dépend une part impor-tante du succès de la mission. »

Commander,c’est communiquer

Éditorial

Le chef militairedestiné à commander

dans cet environnement ne peutplus se contenter d’informer :il doit communiquer.

1 Ministère de la guerre / Écoles militaires / cours de tactique / Tome II / les Forces morales,Imprimerie nationale.

2 Directive pour la communication de l’armée de Terreen 2009.

Colonel Benoît ROYALConseiller communication du CEMAT

Chef du SIRPA Terre

TIM206_005_EDITO.QXD 25/06/09 18:19 Page 5

Page 6: Terre information magazine n° 206

6 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Vendredi 5 juin, le ministre de la Défense, Hervé Morin, a remis, dansla cour d'honneur de l'Hôtel national des Invalides, la croix de cheva-lier de la Légion d'honneur à des anciens combattants du Débarque-ment de Normandie. Il était accompagné de Jean-Marie Bockel, alorssecrétaire d’État à la Défense et aux Anciens combattants, et du chefd'état-major des armées, Jean-Louis Georgelin. Trente-huit vétéransaméricains, dix vétérans anglais et un vétéran canadien ont ainsi étédécorés. Trois anciens combattants français ont, quant à eux, reçu larosette d'officier de la Légion d'honneur.

A l’honneur

Le ministre de la Défense décoreles vétérans du Débarquement

Inauguration de la base interarmées aux Émiratsarabes unisLe président de la République, Nicolas Sarkozy, a inauguré l’Im-plantation militaire française aux Émirats arabes unis (IMFEAU),la nouvelle base française interarmées au Moyen-Orient, le 26 mai à Abou Dhabi. Le ministre de la Défense Hervé Morin etle Chef d'état-major des armées, le général d'armée Jean-LouisGeorgelin, étaient également présents. Base d'appui pour lesforces françaises dans la région, elle accueillera notamment uncentre d'aguerrissement en milieu urbain et désertique.

Le secrétaire d'État à l'Aménagement du ter-ritoire et maire de Toulon, Hubert Falco, a éténommé, à l'issue du remaniement ministé-riel du 23 juin dernier, secrétaire d'Etat à laDéfense et aux Anciens combattants. Il rem-place Jean-Marie Bockel, nommé secrétaired'État à la Justice.

Hubert Falco,nouveau SEDAC

Le CEMAreçoit le SACEURLe général d'armée Jean-Louis Georgelin, chefd'état-major des armées, a reçu le Commandantsuprême des forces alliées en Europe (Supremeallied command in Europe - SACEUR), le généralJohn Craddock. À cette occasion, il lui a remis la croix de comman-deur de la Légion d'Honneur. Le SACEUR a depuisquitté ses fonctions le 2 juillet 2009.

©P.

Segr

ette

/Ser

vice

phot

ode

laP

rési

denc

ede

laR

épub

lique

fran

çais

e

TIM206_006_011_PANORAMA.QXD 25/06/09 18:03 Page 6

Page 7: Terre information magazine n° 206

Le général d’armée Elrick Irastorza étaiten visite au 3e Régiment d’infanterie demarine le 14 mai. Un retour aux sour-ces pour le CEMAT, qui a fait ses pre-mières armes au 3e RIMa. En effet, legénéral Irastorza a occupé les fonctionsde chef de section à la 1re compagnie.Le CEMAT tenait à revenir à Vannes, auquartier Foch-Delestraint, pour souhai-ter tous ses vœux de réussite à la pro-chaine mission des marsouins du GTIAKapisa, en Afghanistan.

Le 6-12e RC en Alsace

TIM n° 206 - Juillet 2009 7TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

En BrefLe BSN de ParisrécompenséLe Bureau du service national deParis, dirigé par le lieutenant-colonel Sallat, a reçu le trophéeCivisme et Défense 2009 desmains de Bernard Accoyer, pré-sident de l’Assemblée nationale,le 10 juin, dans les salons de l’hô-tel de Lassay. Ce trophée, orga-nisé par l’association Civisme,Défense, Armée, Nation (CiDAN),récompense chaque année lameilleure réalisation favorisant lelien entre les armées et la sociétécivile. Pour cette huitième édition,le BSN de Paris a été récompensépour son action "Main tendue :une JAPD à la maison d’arrêt deFresnes".

Palmarès du prixArmées jeunesseAprès délibération du jury réunisous la présidence du généralLagrange, secrétaire général de lacommission armées jeunesse, leprix Armées jeunesse a été attri-bué à la garnison de Luneville etau 53e Régiment de transmissions.L’armée de Terre a fait bonnefigure au palmarès puisque le prixSport a été attribué quant à lui à l’École supérieure militaire deSaint-Cyr. Ces prix visent à récom-penser toute formation militairequi a mené une action à destina-tion des jeunes, visant à renforcerles liens entre la jeunesse et l’armée. Les différentes récom-penses ont été décernées le 17 juinau cours d’une cérémonie à l’Écolemilitaire à Paris.

Un enseignantdu CESAT priméLe capitaine Xavier Boute, dubureau enseignement de l'Écolemilitaire supérieure scientifiqueet technique (EMSST) au CESAT,s'est vu remettre le prix Vernim-men par le PDG du groupe HECParis, en qualité de professeuraffilié à l'école, le 15 juin. Octroyé grâce au vote des élèvesde la promotion sortante d'HECParis, ce prix récompense un maî-tre de conférences, un chargéd'enseignement ou un professeurvisitant qui s'est distingué parl'excellence de son enseignement.

7

En novembre 1944, la percée dela 2e DB permettait la libérationde Strasbourg. C'est ce fait d'armeque le 6-12e Régiment de cuiras-siers (6-12e RC) a voulu rappelerle 16 mai lors d'une cérémoniecommémorant l'engagement du12e Régiment de cuirassiers danscet épisode de la Seconde Guerremondiale. Cette prise d'armes sevoulait un hommage aux combat-tants des sous-groupements de la 2e DB. La cérémonie, sur l'initiative de la Fédéra-tion des cuirassiers de France, a eu lieu sur la place du château de la Petite Pierre,en Alsace, et était présidée par le colonel Ollier, chef de corps du 6-12e RC.

Le CEMAT au 3e RIMa

Au profit de la CABATÀ l’occasion d’un cocktail organisé le12 juin à la résidence du Chef d’état-majorde l’armée de Terre (CEMAT), le générald’armée Elrick Irastorza, un chèque a étéremis à Terre Fraternité, association quisoutient la Cellule d’aide aux blessés del’armée de Terre (CABAT). Ce chèquecontient le fruit de la tombola organiséepar le CEMAT au sein des formations de l’armée de Terre, soit pas moins de

79140€. Une autre initiative est à souli-gner: le 4e Régiment de chasseurs a orga-nisé le 8mai 2009 un gala de bienfaisance,également au profit de la CABAT. Entre lesbénéfices et les dons, cette soirée a per-mis de récolter près de 6000€ qui serontintégralement reversés à Terre Fraternité,support juridique de la CABAT. Il s'agit dela plus importante somme jamais verséepar un régiment.

TIM206_006_011_PANORAMA.QXD 25/06/09 18:03 Page 7

Page 8: Terre information magazine n° 206

8 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

L’agenda du CEMAT3 JUIN

Visite au 2e REI à Nîmes.Visite au 517e RT de Châteauroux.

5 JUIN

Camp des lieutenants en staged'application à Mourmelon et Mailly.

10 JUIN

Séminaire des chefs de corpsdes forces terrestres à La Chapelle-d'Armentières.

15 JUIN

Salon du Bourget.

17 JUIN

Visite au 1er RTP et à l’état-major dela 11e BP de Toulouse.

18 JUIN

Cérémonie d’appel du 18 juinau Mont-Valérien.

26 JUIN

20 ans de la BFA à Müllheim.

Après la définition du nouveau cadre stratégique issu du Livre blanc sur la Défense etla sécurité publié en 2008 et la mise en œuvre de la réforme de modernisation duministère, le ministre de la Défense a souhaité présenter aux Français «un nouveauvisage de la Défense» à travers une campagne institutionnelle, du 14 juin au 14 juil-let 2009. Déclinée à la télévision, dans la presse et sur internet, la campagne met enscène dans un spot de 30 secondes six lieux de mémoire filmés in situ : Gergovie,Austerlitz, Verdun, les plages de Normandie, Sarajevo et l’Afghanistan. En écho à cha-cune de ces batailles, des textes publiés dans la presse quotidienne et magazine illus-trent la modernité et l’adaptabilité de l’outil de Défense.

Le quartier général de l’Eurocorps a participé à l’exercice EUROPEAN ENDEA-VOUR 2009, qui a eu lieu au camp d’en-traînement de Wildfecken en Allemagne,ainsi que dans les quartiers militairesd’Ulm, de Kalkar, de Glücksburg et deMayence, du 4 au 15 mai.Il a notamment fourni le commandementde la composante terrestre et son sou-tien, environ 500 personnes du QG deStrasbourg, placées sous le commande-ment du général-adjoint, le général dedivision Philippe Sommaire.EUROPEAN ENDEAVOUR, basé sur unscénario d'imposition de paix entreacteurs d'un conflit fictif, représentaitpour le commandement d’Ulm (Res-

ponse forces operations command –RFOC) le point d’orgue de sa préparationen tant que poste de commandementopérationnel au profit de l’Union euro-péenne.

EUROPEAN ENDEAVOUR 2009

36e prix « Ingénieurgénéral Chanson »Le 11 juin, le CEMAT a remis le 36e prix« Ingénieur général Chanson », décernépar l'Association de l'armement terrestre,à Mme Astier du CEA/LETI, l’un des prin-cipaux centres européens de rechercheen électronique, et à MM. Vilain et Tinnesde la société ULIS, société privée de déve-loppement d'imagerie thermique, pourleurs travaux sur une technologie inno-vante de détecteurs infrarouge non refroi-dis. Ce prix récompense des travaux ayantfait progresser l'armement terrestre.

La 3e BM au KosovoLe 21 mai, le général Patrick Ribayrol,commandant la 3e Brigade mécanisée(3e BM), a pris le commandement de laTask force multinationale Nord (TFMN-

N) au Kosovo, succédantainsi au général PhilippeBras, commandant la1reBM. La cérémonie, pré-sidée par le général decorps d’armée italien Giu-seppe Emilio Gay, com-mandant la KFOR, s’est

déroulée à Novo Selo, en présence dugénéral de corps d’armée Yves de Kerma-bon, chef de la mission EULEX Kosovo, etde l’ambassadeur de France à Pristina.

La Délégation générale pour l’armement(DGA) vient de commander un nouveausystème d’aérocordage polyvalent (SAP)à une entreprise bretonne. Il s’agit deremplacer l’ensemble des équipementsen cordage utilisés pour déposer ou récu-pérer des personnes à partir d’un héli-coptère. La livraison de ces nouveauxéquipements compatibles avec l’ensem-ble des hélicoptères de l’armée de Terreinterviendra mi-2010.

Nouveau systèmed’aérocordage

Pour une Défense d’avance

Panorama

Devoir de mémoiredans le Doubs

Les formations du département du Doubsont participé à une opération de restau-ration des tombes du carré militaire ducimetière Saint-Claude à Besançon.De fin avril à début mai, 40 militairesappartenant à l’état-major de force n°1,au 6e Régiment du matériel, aux 13e et19e Régiments du génie ont travaillé à ceprojet avec l’association du Souvenir fran-çais, la commune de Besançon et lesenfants des écoles. Le chantier, qui consistait à brosser etrepeindre les 800 croix et stèles des soldats morts pour la France, s’est ter-miné le 7 mai par une cérémonie regrou-pant les différents acteurs.

TIM206_006_011_PANORAMA.QXD 25/06/09 18:03 Page 8

Page 9: Terre information magazine n° 206

9TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Célébration franco-américaine en musiqueLe Silent Drill Platoon et le Drum andBugle Corps, deux unités de prestige ducorps des Marines, la musique principalede l’armée de Terre, la fanfare à cheval dela Garde républicaine et le Bagad de Lann-Bihoué… Tel était le programme de la ren-contre des formations musicales militairesqui s’est tenue dans l’enceinte du château

de Vincennes le 26mai 2009. Cet évène-ment musical s’inscrivait dans le cadre descérémonies commémoratives des com-bats de Bois Belleau de 1918, considéréscomme le premier engagement majeur del’histoire des Marines.

La création aux Écoles de Saint-Cyr Coët-quidan d’une chaire «Action terrestre» a étéofficialisée, à l’occasion d’un colloque inter-national sur «la Guerre irrégulière» qui s’esttenu du 12 au 14 mai. Présidée par le lieu-tenant-colonel Goya, docteur en histoire etspécialiste des questions liées aux guerresasymétriques, cette chaire a pour vocationà intégrer dans la formation des élèves offi-ciers l’étude des nouvelles formes de crisesà partir des retours d’expériences.

Une chaire « Action terrestre » à Saint-Cyr

Ces

milit

aire

squ

iont

chan

géla

Fran

ce CHODERLOS DE LACLOSPierre Ambroise(1741-1803)Effectue une brillante carrièremilitaire, auteur de poésies,d'ouvrages de stratégie, d’untraité sur l'éducation des femmes,Les liaisons dangereuses...

Artilleur, il mène au début desa carrière une vie de garnisonassez morne. Il prend un congépour se consacrer à son roman,Les liaisons dangereuses,publié en 1782. Il obtient ungrand succès mais est critiquépar les autorités militaires pourson caractère licencieux. Puisil quitte l'armée se rapprochedes orléanistes, devient membredu club des Jacobins, travailleà l'équipement de l'arméeau sein du ministère de laGuerre avant d'être emprisonné.La République fait tout de même appel à lui pour la miseau point d'un obus explosif.Bonaparte le nomme générald'artillerie en 1800.Sources : Thierry Widemann, Les militaires quiont changé la France, Éditions Le Cherche Midi ;Dictionnaire Larousse ; Histoire de la littératurefrançaise.

Dominique de La Motte,général en retraite, a reçule prix littéraire de l'arméede Terre Erwan Bergot,édition 2009, après délibé-ration du jury le 4 juin. Sonlivre De l'autre côté de

l'eau (éditions Tallandier), écrit initia-lement pour son cercle familial, restitueavec beaucoup de finesse et d'humourles responsabilités complexes d'un jeunelieutenant de 26 ans en pleine guerred'Indochine. L'art du commandement y apparaît sans fard, entre difficultés,questionnement personnel, grandeurset satisfactions. (À suivre dans le n°207de TIM, à paraître en septembre.)

D. de La Motte, lauréatdu prix Erwan Bergot

Les militaires du 519e Régiment du train(519e RT) de la Rochelle, spécialisés dans l'ap-pui à la projection des forces par voie mari-time, ont été amenés à collaborer avec lessapeurs-pompiers de Royan, le 27 mai. Appe-lés pour intervenir à bord d'un chalutier tou-ché par un feu dans la salle des machines, ilsont sollicité le 519e RT afin d'utiliser sesmoyens amphibies. Les militaires ont ainsiembarqué six pompiers ainsi qu'une motopompe remorquable dans un Chaland detransport de matériel (CTM). La réactivité des sapeurs-pompiers associée à la mutua-lisation des moyens ont permis de circonscrire l'incendie sur le chalutier.

Le 519e RT à la rescousse des sapeurs-pompiers !

Concours ouvert aux étudiants de grandes écoles et d’universités, organisé par la DGAet l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA), le Challengeminidrones 2007-2009 a désigné ses vainqueurs le 26 mai 2009. Consistant à déve-lopper un minidrone de 70 cm maximum, capable d’emporter un ou plusieurs sen-seurs et d’évoluer hors de la vue directe du pilote, le challenge a récompensé le dronePaparazzi de l’École nationale d’aviation civile (ENAC).

Challenge minidrones

Préventionroutière à BicêtreS’articulant autour de stands tels que dessimulateurs de retournement de véhicu-les, un simulateur de freinage, des ate-liers autour de l’alcoolémie, la 3e éditionde la Semaine de la prévention routière aété organisée par le soutien de la DIRISI,du 12 au 15 mai, au fort de Bicêtre. Letemps fort : une démonstration d’extinc-tion et de désincarcération de véhicules,menée par la Brigade des sapeurs-pom-piers de Paris (BSPP), la Protection civileet la Croix-Rouge.

TIM206_006_011_PANORAMA.QXD 25/06/09 18:03 Page 9

Page 10: Terre information magazine n° 206

Jarg

on

10 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Une cérémonie à la forteresse du Mont-Valérien, le 25 mai 2009, a permis d’immor-taliser la présence de l’Operational headquarter (OHQ) sur le lieu de cantonnement

du 8e Régiment de transmissions (8e RT). Pour l’occasion, le colonel McNamara, chefdu contingent irlandais à l’OHQ, et le colo-nel Vesco, chef de corps du 8eRT, ont plantéensemble un chêne irlandais avant dedécouvrir la plaque gravée pour l’occasion,symbole du partenariat solide existant entrele 8e RT et l’OHQ. L’OHQ était présent à laforteresse depuis septembre 2007.

Des soldats de la 27e Brigade d’infanterie de mon-tagne (27e BIM) ont effectué leur Instruction mili-taire d’escalade (IME) du 18 au 29 mai.Après une première semaine dédiée à l’appren-tissage technique, la deuxième partie du stageétait consacrée à la restitution pédagogique desacquis. Ainsi, une classe de CE2 de Passy a eu leprivilège d’être encadrée par les participants dece stage, pour une semaine de cours d’escaladeen intérieur et en extérieur.

La 27e BIM encadre des CE2

Le 100e vol tactique du droneSDTI – système de dronetactique intérimaire – a étéeffectué à partir de la baseopérationnelle avancéede Tora, en Afghanistan,le 15 mai. Il a été catapultéen présence du ministredes Affaires étrangèreset européennes, BernardKouchner. Ce jour-là,le Bataillon français (BATFRA)a mené une opérationdans un village de Surobiet une fois de plus, le droneSDTI a apporté son soutiendans le cadre du dispositif deprotection des troupes au sol.

Lech

iffre 100

Stage MEDIC HOSQuatre binômes médecins/infirmiersmilitaires, du 13e Bataillon de chasseursalpins (13e BCA), du 4e Régiment de chas-seurs (4e RCh) et des Commandos mari-nes de Lorient, ont pris part du 25 au29 mai à un stage MEDIC HOS organisépar l’École militaire de haute montagne(EMHM) dans la vallée de Chamonix.Comptant parmi eux des militaires en par-tance pour l’Afghanistan, ces binômes ont été confrontés à différents scénariosde sauvetage en moyenne et haute mon-tagne, au cours desquels il leur étaitdemandé par exemple d’intervenir dansdes situations d’urgence auprès de bles-sés à préparer pour une évacuation.Une des difficultés majeures était deconfronter ces équipes de santé à la fati-gue d’une progression en évolution tac-

Panorama

LousticCe terme, tiré de l’adjectifallemand lustig (content, gai,joyeux), désigne les bouffonsqui existaient dans lesrégiments suisses au servicede la France, entre le XVIIe

et XIXe siècle. Leurs fonctionsconsistaient à distraireles soldats, à les égayer, àles préserver de la nostalgie.Par extension, ce mot désigneaujourd’hui une personnequi cherche à faire rire pardes plaisanteries faciles.Grand dictionnaire de l’argot militaire,Jean-Marie Cassagne, Éditions LBM.

© C

3M E

MH

M

Le 2 mars avait lieu le premier transportpar voie ferrée de 13 VBCI, réalisé par le35e Régiment d’infanterie (35e RI) de Bel-fort. Les véhicules ont été acheminés parTrain spécial militaire (TSM) depuis la garemilitaire de la Motte-Sainte-Roseline,dans le Var, jusqu’à Belfort.Les spécificités techniques de transportde ce nouveau matériel sur les wagonsdu Service militaire des chemins de fer(SMCF) ont été validées par la cellulechargement de Fret SNCF, la Section

technique de l’armée de Terre (STAT) etla Commission centrale des chemins defer (CCF). Le bon déroulement de ce pre-mier transport préfigure de nombreuxtransports ferroviaires à venir.

Le VBCI sur de bons rails

Le 8e RT partenaire de l’Operational headquarter

tique et en milieu hostile, la montagne,avant d’intervenir sur les « victimes ».L’encadrement technique était, quant àlui, composé de médecins militaires del’hôpital de Desgenettes de Lyon.

Une formationinitiale binationaleDeux unités de la Brigade franco-alle-mande (BFA), le 3e Régiment de hussards(3e RH) et le 295e Artillerie Bataillon alle-mand, ont conduit pour la première fois,du 27 avril au 30 mai, une formation géné-rale initiale (FGI) binationale.Ainsi, les engagés volontaires français del’escadron d’administration et de soutien(EAS) du régiment ont pu, entre autres,apprendre les rudiments du G36 alle-

mand, équivalentdu FAMAS, tandisque les artilleursallemands de lacompagnie d’ins-truction se sont es-sayés au manie-ment de l’armefrançaise.

TIM206_006_011_PANORAMA.QXD 25/06/09 18:03 Page 10

Page 11: Terre information magazine n° 206

11TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Clin

d’œ

il

Le général américain David Petraeus, patron du US Central Command qui couvrel’Afghanistan (donc avec des Français sous ses ordres) et l’Irak, découvre le nouveaunuméro de TIM à son QG de Tampa en Floride. Breveté para français avec le 6e RPIMa,il rappela « l’extraordinaire sentiment d’amitié» franco-américain ressenti en 1994lors d’un saut en Normandie marquant l’anniversaire du débarquement de 1944.

Faites-nous parvenir vos clins d’œil et situations militaires originales à l’adresse Internet [email protected]

Les meilleurs seront publiés et récompensés

Devise« OMNIA SI PERDAS FAMAMSERVARE MEMENTO »« Si tout est perdu, souviens-toiqu’il reste l’honneur à sauver »Créé en 1720 par le comte hongroisLadislas de Bercheny de Szekes, le1er Régiment de hussards parachutistes(1er RHP) en porte toujours les armeset la devise. Le comte créa ce régimentqui s’est couvert de gloire sur tousles champs de bataille de la monarchie,de l’Empire et de la République,en passant du cheval au blindé,sans oublier le parachute.

Télexn UNE CENTAINE DE JURISTESDE L'OTAN de 29 nations différentesse sont retrouvés du 9 au 12 juin pourleur conférence annuelle à Strasbourg,dans les locaux du quartier général duCorps Européen, ainsi qu'à la mairie.Cette nouvelle conférence a planchésur le thème de la contribution juridiqueà l'approche globale de l'OTAN.

n L’armée de Terre met À DISPOSITIONDE LA GENDARMERIE 12 VÉHICULESDE L’AVANT-BLINDÉ (VAB) dont10 renforcés et configurés pour letransport de troupes, au bénéfice des150 gendarmes déployés à l’automneen Afghanistan dans des Policementoring teams (PMT), équivalentpour la gendarmerie des OMLT. Cettemise à disposition se fera cet été, envue du déploiement prévu à l’automne.

n Du 25 au 28 mai, dix stagiairesfrançais et le colonel Calligliario duCollège interarmées de Défense ontassisté à un SÉMINAIRE FRANCO-ALLEMAND à la Führungsakademie(FüAk) de Hambourg. Les relationsUnion européenne/OTAN ont constituéle principal thème de l'échange.

n Le SERVICE CENTRAL DESDOCUMENTS CENTRALISÉS DE LAMARINE (SCDC), basé à Houilles (78),formation d'emploi du 8e Régimentde transmissions (8e RT), sera dissoutele 1er septembre 2009.

Postes OTAN, ce qu’il faut savoir

Etude NutriNet :appel à contributionLe ministère de la Santé a lancé courantmai un grand programme d’étude descomportements alimentaires et des rela-tions nutrition-santé par le biais d’inter-net, baptisé NutriNet Santé. D’une duréede 5 ans, basée sur un système de ques-tionnaires simples et rapides garantis-sant sécurité et confidentialité, cette étudevise à mesurer le lien pouvant existerentre les comportements alimentaires etdifférentes caractéristiques: activité phy-sique, tabagisme, facteurs sociaux… Leministère de la Défense s’associe à cetteétude et invite ses ressortissants à parti-ciper sur www.etude-nutrinet-sante.fr

Du nouveau pour lesfrais de déplacementDepuis le 17 mai, une réglementation rela-tive aux frais de déplacement temporai-res du personnel militaire est entrée envigueur. Désormais, quels que soient legrade, la situation familiale et la durée dudéplacement, les militaires sont défrayésde manière identique au regard des tauxd'indemnisation actualisés. Les évolutionsentre l'ancien et le nouveau dispositif sontprésentées sur le site de la DRHAT, rubri-que «condition du personnel».Exemple : un sergent et un capitaine reçoiventaujourd'hui une indemnité de nuitée égale à 60€

à Paris, alors qu'auparavant, leurs indemnitésrespectives étaient de 46,62 € et 53,36 € pendantles dix premiers jours.

Financementdes décorationsPour répondre aux attentes, l’état-majorde l’armée de Terre (EMAT) a décidé laprise en charge, à partir des carnets d’ha-billement et dans la limite des primesallouées, de l’acquisition d’un certain nom-bre de médailles décernées, de l’acquisi-tion de l’intégralité des rubans pour laconfection des barrettes de décoration, del’acquisition des rosettes, agrafes, étoiles,palmes pour ces mêmes barrettes, et dela monte de toutes les décorations dont leport est réglementaire.Les réductions de décoration ne seront,en revanche, pas prises en charge. L’EMATa demandé à la DCCAT de mettre cettedécision en œuvre pour au plus tard le1er janvier 2010.

L’armée de Terre participe à l’effortconsenti pour armer les structures del’OTAN. Ainsi, elle honorera, dès cet été,de nombreux postes dans le cadre d’unemontée en puissance qui s’échelonne de2009 à 2012. Ces postes sont accessibles sur volontariat et sous conditions aux offi-ciers, sous-officiers et militaires du ranget s’ouvrent progressivement hors métro-pole, principalement en Europe, mais éga-lement aux États-Unis et en Turquie. Voustrouverez, sur le site de la DRHAT (moteurde recherche «OTAN »), plusieurs docu-ments présentant les particularités dechaque destination. Source : BCM/DRHAT

>

© B

erna

rd E

ding

er

TIM206_006_011_PANORAMA.QXD 25/06/09 18:03 Page 11

Page 12: Terre information magazine n° 206

12 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Panorama

Du 9 au 14 mai 2009, les Forces françai-ses stationnées à Djibouti (FFDj) ontpris part à l’exercice AMITIE 2009, encollaboration avec les forces armées

djiboutiennesExécuté en terrain libre, dans des conditionséprouvantes, il a vu le déploiement d’un millierd’hommes sur un thème de contre-guérilla cor-respondant aux engagements les plus proba-bles de l’armée française.Interarmées, cet exercice a notamment rassem-blé des éléments de la 13e Demi-brigade de laLégion étrangère (13e DBLE) et du 5e Régimentinterarmes d’outre-mer (5e RIAOM), mais égale-ment l’escadron de chasse 3/11 Corse, l’escadronde transport outre-mer, l’Engin de débarquementd’infanterie et de chars (EDIC) Dague, des com-mandos des trois armées… Les troupes à terreétaient par ailleurs constituées d’un Groupementtactique interarmes (GTIA) renforcé, armé prin-cipalement par la 13e DBLE.

Amitié Djibouti 2009

12 donneurs pour un blessé !L’

engagement de nos soldats en OPEX, notamment en Afghanistan, n’est pas sans risque, et les blessés sont malheureu-sement inévitables. Les collectes de sang organisées par le Centre de transfusion sanguine des armées (CTSA) sont laseule source d’approvisionnement en sang pour les opérations extérieures, où l’hémorragie massive est la deuxièmecause de décès et la première cause évitable par l’apport précoce de produits sanguins. Le don du sang dans les armées

est donc plus que jamais nécessaire, car les besoins sont très importants. Les derniers RETEX médicaux sont éloquents.

Il est de plus en plus difficilede répondre à la demandeRécemment pour sauver un blessé français atteint parun Engin explosif improvisé sur le théâtre afghan, il a fallupas moins de 12 poches de globules rouges, 10 pochesde plasma et des produits dérivés du sang pour restau-rer la coagulation. Malheureusement, le nombre des donsde sang diminue régulièrement et il est de plus en plusdifficile de répondre à la demande.Donner son sang remplit un double objectif : c’est ungeste de solidarité avec nos soldats en OPEX, c’est aussiun geste de préparation opérationnelle collective. Uneffort est demandé aux unités au commandement et auxécoles de l’armée de Terre, pour sensibiliser le person-nel à la nécessité de donner son sang et mobiliser tousles donneurs potentiels, afin de permettre au CTSA d’as-surer sa mission. Le don du sang a été déclaré « grandecause nationale 2009 », il est important que l’armée deTerre s’implique encore davantage dans ce combat.

Pour sauver un blessé atteint parun Engin explosif improvisé,il faut pas moins de 12 pochesde globules rouges, 10 pochesde plasma et des produits dérivés du sang.

Retrouvez ce sujet sur le blog du CEMAT :www.terre.defense.gouv.fr/blog

TIM206_012_013_PANORAMA.QXD 25/06/09 18:26 Page 12

Page 13: Terre information magazine n° 206

13TIM n°206 - Juillet-Août 2009

Sur l'initiative du gouverneurmilitaire de Paris, le généralde corps d'armée Dary, lacampagne « Une penséepour nos blessés », au profit

de la CABAT, a démarré le 15 juin der-nier. S’inspirant des poppies chez lesAnglo-saxons, elle consiste en la vented’autocollants représentant une fleur,et plus exactement une pensée, dansl’ensemble de l’armée de Terre. Ilsseront disponibles au cours de troistypes de manifestations : le 14 Juillet,les portes ouvertes et activités équiva-lentes et au cours des activités propresà chaque formation. Cette campagne

s’inscrit en complémentarité avec celledu Bleuet de France, cette dernière s'at-tachant plutôt au soutien des ancienscombattants et des victimes de guerre.Les bénéfices seront intégralementreversés à Terre Fraternité, qui soutientles actions de la CABAT.

CABAT et Terre FraternitéLa CABAT est chargée, en liaison avecl’unité d’appartenance, de l’accompa-gnement et du suivi du blessé tout aulong de sa convalescence et cela, jusqu’àsa réinsertion au sein de l’institutionmilitaire ou de sa reconversion dans le

«Une penséepour nos blessés »La nouvelle campagne au profit de la Cellule d’assistance aux blessés del’armée de Terre (CABAT) est lancée : à l’occasion de différentes manifestations,la vente d’un autocollant permettra d’aider au financement de cet organismeindispensable pour nos soldats. Explications.

secteur civil. L’association Terre Frater-nité, quant à elle, porte assistance auxsoldats de l’armée de Terre blessés enopérations et à leurs familles. Cette assistance peut être apportée surle moment même, lorsqu’il faut parexemple, dans l’urgence, permettre auxproches de rejoindre celui ou celle quia été blessé.Elle agit également en complément desaides de l’État au profit des blessés etdes familles. Association de droit privé,elle a donc pour vocation de soutenirl’action de la CABAT, pour tout ce qui concerne les actions de solidarité immédiates.

Les dons peuvent êtreadressés par chèque à l’ordre de Terre Fraternité :

ASSOCIATION TERRE FRATERNITÉHôtel national des Invalides, 129, rue de Grenelle, 75007 ParisTél. : 01 44 42 39 58 E-mail : [email protected]

TERRE FRATERNITÉ

TIM206_012_013_PANORAMA.QXD 25/06/09 18:29 Page 13

Page 14: Terre information magazine n° 206

14 TIM n°206 - Juillet-Août 2009

Focus

Un blog pour le CEMAT?N’importe quel militaire aurait franchement rit il y a encorepeu et pourtant… Depuis un an,ce blog existe bel et bien.

Né d’une volonté du général d’armée Irastorza, il est mis en œuvre par la cel-lule web du Service d’information et de relations publiques de l’armée de Terre(SIRPA Terre). Son objectif : «Être le lieud’expression de chacun d’entre nous, pro-fessionnels du métier des armes, quelsque soient le grade et la fonction.» 1

À la date du 30 mai 2009, le CEMAT aposté 25 billets (un tous les douze joursen moyenne) et fidélisé un grand nombrede lecteurs (15 000 visiteurs sur le sitepar semaine).

Le blog du CEMAT pourrait servirde réservoir à bonnes idéesComme le général l’a précisé, son blogne veut être ni un moyen de commande-ment, ni remplacer les moyens de concer-tation existants.

La création du blog du CEMATest le premier pas dans la directiond’une communication décomplexée.

Créé en juillet 2008, le blog du chef d’état-major de l’armée de Terre est désormais un des sites phares de l’Intraterre. Avec plus de 510 000 connexionscumulées depuis sa naissance, il attire chaque jour des milliers de visiteurs.Précisions sur un outil qui ne laisse personne indifférent.

Le blog du CEMAT

Ligne directeC’est plutôt un outil qui permet d’entre-tenir une relation de «frère d’arme à frèred’arme », ainsi que l’analyse le colonelBenoit Royal, chef du SIRPAT. « Le blogn’est pas fait pour court-circuiter lachaîne de commandement, c’est plutôtun moyen d’entretenir un lien particulierentre le chef et ses hommes», expliquele conseiller communication du CEMAT.Le blog n’a rien à voir avec un quelcon-que gadget. Le général Irastorza a vouluen faire un laboratoire, comme il l’expli-quait dans son message d’ouverture: «Enfacilitant le partage des idées, nous ren-forcerons tout à la fois les liens qui per-mettent à tous d’avancer dans le mêmesens et de résoudre des problèmesconcrets.» Le CEMAT lit effectivement laplupart des commentaires et chaque finde semaine, il prend avec lui un échantil-lon représentatif des contributions des lecteurs du blog. Ensuite, il demandeéventuellement à son cabinet ou aux différents bureaux de l’EMAT de préparerdes réponses 2.

TIM206_014_017_FOCUS.QXD 25/06/09 18:33 Page 14

Page 15: Terre information magazine n° 206

LTN DIJOL

15TIM n°206 - Juillet-Août 2009

La modération : comment ça marche ? Avec 2 100 commentaires depuis l’ou-verture dont 1 350 depuis début janvier,il y a une nette accélération du travail demodération. En 36 semaines, 60 com-mentaires par semaine en moyenne ontété publiés, dont environ 15 % ont étémodérés. «Nous avons deux niveaux demodération au sein du SIRPA Terre. Lepremier est réalisé par un officier de lacellule Web. Le second se fait à monniveau. Notre but est de vérifier que lesblogueurs qui s’adressent directementau CEMAT respectent la charte de l’uti-lisateur. Si tout peut être dit, il faut savoir

y mettre les formes », explique le colo-nel Bruno Lafitte, adjoint du SIRPA Terre.« Ce blog n’est pas un espace de défou-lement et ce n’est pas non plus unespace de discussion entre militaires.C’est bien un lien d’expression directentre le CEMAT et ses hommes. C’est lerôle du modérateur de montrer quellesen sont les limites.» Cependant commel’explique le colonel : « La modération,ce n’est pas une science exacte.» Lorsqu’un commentaire est modéré,l’usager sait toujours pourquoi il l’aété. Les commentaires sont modérés

« a priori », mais ils sont mis en lignedans la journée.À propos de l’anonymat, le colonel Lafitteprécise : «Même si nous estimons qu’ilest préférable que les militaires de l’ar-mée de Terre qui s’expriment ici, assu-ment pleinement leurs idées et n’aientdonc pas de crainte de les signer, nousleur avons aussi laissé la possibilité des’exprimer de façon anonyme.»Les règles de la modération sur le sitesont les suivantes :www.terre.defense.gouv.fr/blog/pages_connexes/message_moderation.pdf

Quelles sont les caractéristiques du blog du chef d’état-majorde l’armée de Terre ?Le blog est utilisé dans un dialogue entre le CEMAT et tous ses soldats. Il s’adresseà tous les militaires de l’armée de Terre, du militaire du rang jusqu’au général.Au départ, nous avions la crainte que les personnels n’adhèrent pas à ce nouveloutil et format d’expression. Pour limiter ce risque, nous avons surtout fait uneffort sur l’usage de la modération. Les militaires ont en effet le droit de s’expri-mer du moment qu’ils respectent la charte de bonne conduite du blog. Nous accep-tons les messages de mécontentement dès l’instant où cette charte est bienrespectée. Dans l’ensemble, il faut le dire, nous avons surtout des messagesde remerciements remettant en perspective le besoin et l’attente très forte del’armée de Terre dans le domaine de la communication interne.

Qu’est-ce qui a changé grâce au blog ?Avant, la communication était quasi-exclusivement descendante. Ce blog nous apermis d’adopter une communication ascendante. Cela reste un véritable outilde communication qui ne doit jamais se substituer à la chaîne de commandement.Le blog est devenu une vraie soupape dans le sens où nous pouvons prendre lepouls de certaines situations en interne et en même temps répondre, dans unsouci d’interactivité, soit collectivement soit individuellement, à un besoin toujours croissant en information.

QUESTIONS au commandantChristophe CUNY,

chef de la cellule communication web du SIRPAT2

Pour beaucoup de lecteurs, le blog fonc-tionne et attire car il aborde des sujets«vrais». Et le spectre est effectivementlarge : de la préparation opérationnelledifférenciée au désormais fameux «ces-sons le racket » sur les équipementsperso, du nom de baptême des derniersvéhicules aux bases de Défense, tous lessujets sont abordés. Au point que certainscontributeurs (Cne TRN) pensent qu’ildevrait même servir de « base à desréflexions», une sorte de réservoir à bon-nes idées que beaucoup appellent deleurs vœux.

Le port de la polaire passionneD’autres ne sont pas aussi enthousiasteset émettent des réserves: «Voir des sol-dats passer leurs journées devant unécran, à écrire au général CEMAT, melaisse tout de même un peu perplexe »,écrit Vieux Marsouin. Bien évidemment,les sujets les plus proches des utilisa-teurs (habillement, nourriture, OPEX,équipements) sont les plus commentés.L’exemple du message sur le port de lapolaire est emblématique, avec –commele soulignait malicieusement Diablo– plusde 300 commentaires contre moins de 50 pour la Politique d’emploi et de ges-tion des parcs.Exceptés quelques-uns qui y voient uneentreprise démagogique voire une pertede temps, la plupart des militaires sontcontents, ravis d’avoir un espace d’ex-pression. Un lecteur notait récemmentque «c’est bien la première fois que “latroupe” peut s’exprimer en toute libertésans risquer la foudre de ses chefsdirects». Si certains signent clairement

leurs commentaires, d’autres se dissi-mulent sous des pseudos plus ou moinstransparents, mais la liberté de ton estbel et bien la règle. Un pas sans doutedans la direction d’une communicationdécomplexée, franche et vraie mais toujours dans le respect de règles inhé-rentes à l’armée de Terre (cf. encadré ci-dessous sur la modération).

LTN Thomas DIJOLPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI,

CCH Jean-Baptiste TABONE.

Retrouvezle blog du CEMAT

sur le site Intraterre :www.terre.defense.gouv.fr/blog/

1 Message d’ouverture du blog, le 2 juillet 2008.2 Lire les réponses préparées sur ordredu CEMAT ici : www.terre.defense.gouv.fr/web/guest/reponses_blog

TIM206_014_017_FOCUS.QXD 25/06/09 18:34 Page 15

Page 16: Terre information magazine n° 206

16 TIM n°206 - Juillet-Août 2009

Focus

TIM206_014_017_FOCUS.QXD 25/06/09 18:31 Page 16

Page 17: Terre information magazine n° 206

17TIM n°206 - Juillet-Août 2009

TIM206_014_017_FOCUS.QXD 25/06/09 18:31 Page 17

Page 18: Terre information magazine n° 206

18 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Soutenir et conseiller

Afghanistan

En direct de…

ASP Adrien FACONPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHIADC Thierry MUNCH / CNPI1

TIM206_018_025_ENDIRECT.QXD 26/06/09 11:30 Page 18

Page 19: Terre information magazine n° 206

19TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

er Dans un pays où l’adage « Pas un pas sans appuis » est dans tous les esprits,chaque convoi logistique se prépare comme une mission à part entière. Afind’apporter vivres, munitions, carburant ou encore pièces de rechange au plus prèsdes forces parfois isolées dans des FOB 1 au fin fond de l’Uruzgan ou du Wardak,les logisticiens mettent tout en œuvre pour permettre aux militaires françaisdes OMLT 2 d’accomplir leur mission. Une mission exigeante de conseilet d’accompagnement, loin de la capitale, mais au plus près des Afghans.

1 Forward operating base.2 Operational mentoring and liaison teams.

TIM206_018_025_ENDIRECT.QXD 26/06/09 11:23 Page 19

Page 20: Terre information magazine n° 206

20 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Voyage d’un axede transmission

Logistique opérationnelle

En direct de…

La province de Kapisa est dotéeen matière de logistique d'unniveau NTI-1/2, c’est-à-dire queles mécaniciens sont habilitésà effectuer des opérations de

maintenance du niveau NTI-1 (visites pré-ventives, maintenance du quotidien, cor-rectif sur des petits sous-ensembles…)plus quelques opérations très particuliè-res de niveau NTI-2, que le BCS1 leur délè-gue. Cependant, quand l’acte de main-tenance est trop complexe ou que la TigerForce 700 2 n’a pas le matériel, le per-sonnel formé ou le temps, les véhiculessont dirigés vers la Compagnie de main-tenance adaptée au théâtre (CIMAT) aucamp de Warehouse, à Kaboul. « On estlà pour les alléger par rapport à leurscontraintes », témoigne un mécaniciende la CIMAT.

La CIMAT est le centre névralgique de lamaintenance en Afghanistan. C'est ellequi assure en particulier la maintenancede tous les véhicules blindés du BATFRA3,du BCS et des OMLT 4. En effet, elle esthabilitée à effectuer ce qu’on appelle dansle jargon des « grosses déposes », commepar exemple une dépose moteur, ou lechangement d’un vérin de direction surun VAB. « Dernièrement, la MICAM 5 aconduit une visite de l’ensemble des véhi-cules et nos compétences du niveauNTI-2 ont été largement sollicitées. Mais,dans ces hangars, l’activité est perma-nente: il y a toujours un véhicule à répa-rer ; il ne se trouve pas une journée où unmécanicien ne travaille pas sur un appa-reil ! », témoigne le chef de la conduitede maintenance de la CIMAT.L’organisation est ainsi le maître-mot car,au service des unités en mission sur leterrain, la CIMAT ne peut se permettred’immobiliser trop longtemps l’outil detravail de nos soldats. L’ensemble des visi-tes de véhicules est donc planifié à longterme et « nous axons nos priorités surl’opérationnel ». « Nos mécaniciens neménagent pas leurs efforts et travaillentparfois très tard la nuit pour fournir unvéhicule apte à partir en opération au petitmatin », insiste la chef de la conduite dela maintenance, qui ne tarit pas d’élogessur la qualité et l’engagement de ses

mécaniciens. Les équipes de mécaniciensalternent donc des périodes de haute acti-vité, comme au retour ou avant le départdes opérations du BATFRA, qui représen-tent le plus grand nombre de véhicules àvisiter, et des phases de repos relatif,durant les opérations du BATFRA, où lesmécaniciens peuvent s’adonner pleine-ment aux réparations des véhicules desOMLT et de la Kapisa.

Une mécanique bien rodéeLa procédure est donc simple. Lorsqu’unvéhicule nécessite l’intervention d’uneéquipe de mécaniciens lors d’une sortie– un problème mécanique simple peutimmobiliser un véhicule au beau milieude la vallée d’Alasaï, le véhicule est éva-cué sur la FOB la plus proche et la panneanalysée par les mécaniciens présents.En fonction de la gravité de celle-ci, levéhicule peut être ramené à Kaboul, oùtout le matériel et les mécaniciens néces-saires sont présents. Si les compétencesdes mécaniciens présents sur la FOB lepermettent, l’équipe de maintenance peutaussi demander l’envoi d’une pièce pourremplacer celle qui a été endommagée. En bref, les équipes de maintenance necessent d’être sollicitées en Afghanistanet les flux logistiques sont intenses.Si le transport de munitions, de carburantet de vivres est courant, il n’en est pas

Avec une superficie de plus de 650 000 km2, le soutien logistique du territoireafghan nécessite tout le savoir-faire des spécialistes, qui s’efforcent, malgrél’éloignement, d’être au plus près des forces. À Tagab, dans la province de Kapisa,plusieurs véhicules doivent être réparés. Où trouver les pièces manquanteset comment les acheminer ?

TIM206_018_025_ENDIRECT.QXD 30/06/09 15:47 Page 20

Page 21: Terre information magazine n° 206

moins du transport de boulons, de vérins,de courroies et d’axes de transmissions.Le chef de la conduite de la maintenanceinsiste : « Au quotidien, on est toujourssur le qui-vive, car la maintenance auratoujours du travail pour soutenir les uni-tés de combat ici et là sur le territoire. »

Au plus près des combattantsIl s’instaure alors entre le combattant etle maintenancier une véritable recon-naissance mutuelle. « Le combattant aconscience de l’importance de notre tra-vail et il peut dès lors compter sur sonmatériel. » Réciproquement, les piloteset les équipages donnent des « coups depouce » aux équipes de maintenance enentretenant soigneusement leur maté-riel. « Ce sont leurs outils de combat. Lefait qu’un militaire s’intéresse à son véhi-cule ne peut être que positif pour nous. »Tous les jours, les mécaniciens présentsen Afghanistan prouvent leur qualité etleur aptitude à réagir dans une situationopérationnelle de flux tendu. Ainsi, la dis-ponibilité opérationnelle d’un des troisAMX10RC avant l’engagement dans l’opé-ration DINNER OUT dans la vallée d’Ala-saï, en mars dernier, est due à l’excellenttravail du mécanicien du 4e RMAT ainsiqu’à la compétence du sous-officieradjoint, qui a démonté la caméra thermi-que d’un engin inapte châssis pour laremonter sur un autre en l’absence detoureliste (opération NTI2).Comme pour les combattants, la missionen Afghanistan pour les maintenanciersest extrêmement exigeante.

21TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Les véhicules des unitésdemandent une attention etun soin constants. Les méca-niciens mesurent aisémentla dureté de la mission à laquantité de véhicules endom-magés qu’on leur amène. Lesdrapeaux en berne leur rap-pellent aussi quotidiennementla réalité du conflit. Mais déjà, la Kapisa sollicite des pièces derechange en urgence et il faut orga-niser un convoi pour les leur appor-ter. Le travail ne cesse jamais dansces hangars remplis de VABencore désarticulés, mais déjà bientôt de retour sur le terrain.

Tous les jours, les mécaniciens

présents en Afghanistanprouvent leur qualité et leur aptitude à réagir dansune situation opérationnellede flux tendu.

1 Bataillon de commandement et de soutien.

2 Dénomination en vigueur au commandementaméricain du Regional Commandement- East du GTIA Kapisa.

3 Bataillon français.4 Operational mentoring and liaison teams.5 Mission de contrôle et d’assistance de la maintenance.

Ci-dessus et page de gauche :ateliers de blindés sur le campde Warehouse, à Kaboul.

Dépose d’un moteur d’AMX 10RCsur la FOB de Nijrab (Groupement

tactique interarmes Kapisa).

TIM206_018_025_ENDIRECT.QXD 30/06/09 15:49 Page 21

Page 22: Terre information magazine n° 206

22 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

En direct de…

En 2005, la FIAS 1 a défini le concept des OMLT (Operational mentoringand liaison teams), qui accompagnent la montée en puissance opérationnelledes bataillons de l’Armée nationale afghane (ANA). Depuis août 2006, datedu déploiement de la première OMLT française, les militaires français, qui sontaujourd’hui près 300 répartis sur six OMLT, ont su dispenser des formationsd’une qualité unanimement reconnue. Le récit d’une opération menéepar l’OMLT d’Uruzgan en est un excellent exemple.

Savoir-faire et faire savoirOMLT

TIM206_018_025_ENDIRECT.QXD 26/06/09 11:51 Page 22

Page 23: Terre information magazine n° 206

23TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

1 Force internationale d’assistanceà la sécurité.

2 Bataillons.3 Opération ENDURING FREEDOM.

6 françaises. Les OMLT apportent leursconseils dans les domaines de l’instruc-tion, l’entraînement, la vie courante, laplanification et la conduite des opérations,auprès des états-majors, des comman-dants de kandaks 2, des commandants de compagnie et des chefs de sectionafghans. Elles vivent sur le terrain avecles unités afghanes, dont elles suiventtoutes les missions, de la préparation opérationnelle aux missions de combat. Les OMLT opèrent avec leur kandak res-pectif à partir de bases avancées (For-ward operating bases, FOB), en étroitecollaboration avec les forces de la FIASet d’OEF 3 présentes dans leur zone. Ainsi, elles mettent en œuvre, au profit del’ANA, les appuis aériens et terrestres dela coalition et apportent les moyens et lessavoir-faire nécessaires pour favoriserles liaisons indispensables à l’exercice du commandement et à la conduite desopérations.

Afin d’instaurer la meilleurestabilité institutionnelle etpolitique possible, le gouver-nement afghan doit pouvoirs’appuyer sur une armée

régulière, entraînée et équipée. Concrè-tement, « cela revient à transformer unmélange d’ex-moudjahidines, d’anciens

officiers formés par les Soviétiques etde jeunes Afghans en une armée régu-lière, crédible, neutre, avec un bon niveauopérationnel malgré une technologierustique », témoigne un conseiller del’OMLT Darulaman.Au total, la FIAS doit mettre en place67 OMLT. 54 sont déjà déployées dont

re et faire savoir

Escorte de convoidans Kaboul.

Exercice d’ordre serré pour les soldat afghans sur la FOB de Shank.

TIM206_018_025_ENDIRECT.QXD 26/06/09 11:52 Page 23

Page 24: Terre information magazine n° 206

24 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

En direct de…

Très tôt le matin, après s'être assuréde la couverture aérienne, un convoipart de Darulaman pour rejoindre

la FOB de Maywand dans le sud de la pro-vince du Logar. La mission consiste à véri-fier l'existence et la bonne utilisation desmoyens de transmission par le kandak4(kandak appui) de l'ANA. Ce contrôle del'existence, du bon fonctionnement et dela bonne utilisation des moyens de trans-mission du kandak s'inscrit dans la pre-mière phase d'un contrôle à plus grandeéchelle: celui des moyens de communi-cation de l'ensemble de la 1re Brigade del’ANA. Ces moyens ont été mis en placedepuis deux ans par l’Afghan regionalsecurity integration command (ARSIC),

qui est la chaîne soutien matériel des for-ces afghanes.La mission de mentoring, qui est uneaction de conseil allant de l'instructionquotidienne à la préparation et à laconduite d'opérations, peut aussi pren-dre la forme d'un contrôle des savoir-faireenseignés par les Français aux soldatsafghans. Ce contrôle est l'occasion pourle G6 de l'état-major des OMLT à Darula-man, qui conseille le G6 du kandak 4, del'entraîner aux méthodes de planification,qui demeurent encore fragiles au sein del’armée afghane. Les soldats afghans sont les premiersdemandeurs du mentoring. Et derrière cevocable anglais se cache un véritable

savoir-faire français, reconnu par lesAfghans. L’efficacité de la méthoderepose pour beaucoup sur la dimensionhumaine et culturelle que les militairesfrançais insufflent. Le dialogue est per-manent: «Nous n’avons pas forcement

les mêmes idées, mais on se comprendbien », explique le G2 de l’état-major des OMLT à Darulaman. Et d’ajouter :« Le mot “préjugé” est absent dans lesOMLT. » Alors, quand on lui demandede définir en un mot le soldat afghan, le

Une expérience humaineLa mission de conseil effectuée par les militaires français des OMLTau profit des soldats de l’Armée nationale afghane est très exigeante.Loin de la capitale, ces soldats vivent cependant une expériencehumaine d'une rare richesse.

Il est préférableque ce soit eux

qui réalisent les chosesà peu près bien plutôtque vous les fassiezparfaitement. »Lawrence d’Arabie

le long de la rivière, le kandak (bataillonafghan) et ses conseillers français ontatteint leur objectif sur le terrain. Le travail coordonné des troupes afgha-nes, néerlandaises et françaises a per-mis de prendre l’ascendant sur lesinsurgés qui ont quitté la zone après avoirsubi des pertes.Ce succès sur le terrain, au cours d’unengagement âpre et délicat, est le fruitd’une osmose entre Français et Afghans,obtenue grâce à un travail progressif etminutieux de plusieurs mois et à unetotale confiance entre partenaires afghanset français. « Si cette action a été possi-ble, elle n’est pas du seul fait de l’actueldétachement. Elle est la continuation d’unmandat précédent armé par la 6e BLB etle 2e REI. Nos prédécesseurs ont posé les basessaines d’une structure sur laquelle nousn’avions plus qu’à bâtir», explique le chefdu détachement OMLT d’Uruzgan. «L’ar-mée afghane est une armée en formationqui subit la contrainte de passer de l’ins-truction à la restitution sans passer parla phase entraînement, puisque les opé-

Le 19 mai 2009, les soldats afghanset leurs OMLT françaises de la27e Brigade d'infanterie de mon-

tagne, appuyés par un dispositif néerlan-dais 4, ont accroché 70 talibans dans la vallée de l'Helmand, au nord de Deh Rawod (Uruzgan), dans la poche de Gharam. Pris sous le feu, emportant unéquipement de 40 kg (gilet pare-balles,armement, munitions, eau, nourriture,moyens de vision et de transmissions…),les hommes ont dû gérer des phasesd’engagement de haute intensité.Encadrant le bataillon afghan dont ils ontla responsabilité de formation et d'accom-pagnement au combat, les militaires fran-çais participaient à une opération dereconnaissance du 18 au 21 mai, avecpour objectif de déterminer le volume etles positions ennemies. La journée du 19 a été marquée par descombats qui ont opposé Afghans et for-ces de la coalition aux insurgés pendantune dizaine d’heures, suivies d’accrocha-ges, dans la nuit du 20 au 21. Combattantsur les crêtes pour y déloger les insurgéset progressant également en contrebas

Combat sur les crêtesdans le sud afghan : un coupd’arrêt pour les insurgés

TIM206_018_025_ENDIRECT.QXD 26/06/09 12:03 Page 24

Page 25: Terre information magazine n° 206

25TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

G2 répond, après une longue réflexion,que « le soldat afghan est avant toutafghan » : il ne correspond pas à nosréférences classiques, mais son parti-cularisme fait sa force. La progression des différents kandaksen termes d’autonomie récompense lesefforts des militaires français. Leurscompétences, reconnues par les soldatsafghans eux-mêmes, ont permis de fairecomprendre aux Afghans que la missiondes Français en Afghanistan est à duréedéterminée et qu’ils sont les soldats dedemain. Lawrence d'Arabie exprimaitdéjà, au siècle dernier, avec une éton-nante modernité, cette logique : « Nevous acharnez pas à tout faire vous-même. Il est préférable que ce soit euxqui réalisent les choses à peu près bienplutôt que vous les fassiez parfaitement.C'est leur guerre et vous êtes là pour lesaider, pas pour gagner à leur place…C'est leur pays et votre temps ici estcompté. »

4 Issus du 2e REG, 4e RCh, 7e BCA, 13e BCA,22e CCTM, 93e RAM.

Contrôle des moyens de transmission par un officier afghan et son mentor français.

paration de la mission en métropole »,conclut le chef de détachement. « Parailleurs, il nous faut toujours garder àl’esprit cette petite phrase qu’un de meschefs m’a apprise : “Pas un pas sansrenseignement, pas un pas sans appui,pas un pas sans liaison, pas un pas sansréserve.” Nous avons eu de la chance,mais ce petit axiome évite aussi beau-coup de mauvaises surprises. »Après l’engagement, l’adrénaline redes-cendue, les soldats ont beaucoup parléde ces heures sous le feu avec lesAfghans.

rations contre les insurgéssont quotidiennes. Il faudradu temps, au même titrequ’il en faut à une recruefrançaise pour se former.Il en faudra un peu plus enraison de la barrière de lalangue et d’une culture différentequ’il faut prendre en compte. »Combattant aux côtés de leurs alliésafghans et renforcés au sol par un déta-chement néerlandais, tout en effectuantleur mission de liaison entre l'arméeafghane et les forces de la coalition, lestroupes françaises ont coordonné lesappuis aériens venus les renforcer. La mission du bataillon afghan s'estconclue par un succès face aux insurgésqui pourtant se renforçaient, infligeantdes pertes estimées à 10 morts et bles-sés dans les rangs ennemis et un prison-nier fait par le kandak. Aucun blessé n'est à déplorer dans lesrangs alliés. « Au cours des accrochages,les combattants se sont concentrés surce qu’ils savent faire, ce qu’ils ont répétéà l’entraînement et tout au long de la pré-

TIM206_018_025_ENDIRECT.QXD 26/06/09 12:05 Page 25

Page 26: Terre information magazine n° 206

26 TIM n°206 - Juillet-Août 2009

DOSSIER

Je considère que la communication est un constituant essentiel des opérations, au même titre que l’action militaire, et que communiquer est un acte de commandement », a déclaré le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), le général d’armée Irastorza, dans le cadre du grand rapport de l’armée de Terre (GRAT) 2008. Si les évènements d’Uzbeen ont mis en exergue les conséquences de la communication sur l’opinion publique et sur la communauté militaire,

l’évolution de la communication en tant qu’arme d’appui et outil de commandement s’est amorcée depuis des décennies, et ce sur tous les théâtres d’opérations. La multiplication des canaux d’information, la présence de médias sur les zones de conflit confrontentquotidiennement la communauté militaire à la nécessité d’expliquer ses missions, son mandat et à faire ainsipreuve de transparence vis-à-vis de l’opinion publique. Mais cette nécessité de transparence ne signifie pascommuniquer tous azimuts. Si les moyens de communication et le statut général du militaire, révisé en 2005,donnent plus de souplesse à la liberté d’expression individuelle, il est impératif de délimiter ce droit par le respect de certains principes comme le secret professionnel. Ceci est indéniablement une affaire de commandement, et il en va de la sécurité de nos troupes déployées sur le terrain.

CNE Nathalie DURAND

La communication,une armed’appui

TIM206_026_038_DOS.QXD 26/06/09 12:27 Page 26

Page 27: Terre information magazine n° 206

27TIM n°206 - Juillet-Août 2009

L’insécurité ne passera paspar moi… _28-29

Ces journalistesqui parlent de nous_30-31

Schéma dela commmunicationopérationnelle_32-33

Le communicant,un soldat avant tout_34-37

La parole est d’argent… _38

Photos : ADC Olivier DUBOIS,

ADJ Jean-Raphaël DRAHI, ADJ Gilles GESQUIÈRE

Infographies : Idé

TIM206_026_038_DOS.QXD 26/06/09 12:42 Page 27

Page 28: Terre information magazine n° 206

28 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

DOSSIER La communication, une arme d’appui

Les moyens de communicationmodernes (…) représentent undanger potentiel si leur utilisa-tion n’est pas contrôlée. Ce dan-ger peut se concrétiser par une

atteinte à la confidentialité du déroule-ment des opérations, une absence decoordination dans l’information du com-mandement (…), et enfin par des menacespotentielles à l’égard des soldats enga-gés sur les théâtres mais aussi de leursfamilles en métropole. En conséquence(…), j’ai décidé d’encadrer l’emploi desmoyens de communication (…)», a rappeléle CEMAT dans le cadre de sa directive2.La protection du soldat, une des prioritésde l’armée de Terre, peut être mise en

La communauté militaire, échantillon de notre société, n’est pas en margedu progrès des technologies d’information et de télécommunications. L’explosiondu téléphone portable et de l’internet est une avancée pour l’expression individuelle,mais peut représenter une menace pour le militaire en opération. En décembredernier, le CEMAT, le général d’armée Irastorza, rappelait, dans une directive, le cadre de l’utilisation des moyens de télécommunications sur les théâtresd’opération. Un sujet sur lequel nombre d’entre nous ont réagi, notamment sur le blog1 du CEMAT.

La protection du soldat peut être mise en périlpar une simple conversation téléphonique. »

Général d’armée Irastorza, chef d’état-major de l’armée de Terre.

péril par une simple conversation télé-phonique : « Avec une valise d’intercep-tion GSM disponible sur le marché pourla somme de 300000€, n’importe qui peutintercepter la moindre conversation, lemoindre SMS ou la moindre photoenvoyés en métropole et localiser rapi-dement tout utilisateur peu précaution-neux. Si le combattant est vulnérable danssa zone vie, il l’est davantage encorelorsqu’il la quitte muni de son GSM, car

le déclenchement intempestif d’une son-nerie peut rompre l’effet de surprise exigépour remplir la mission», poursuivait-ilsur son blog.

Le danger au bout du fil«De même, poursuit le général, l’adver-saire peut récupérer le téléphone porta-ble de toute victime, de tout prisonnier oude tout combattant qui l’aurait perdu surle terrain et, par une exploitation aisée

ne passera pas par moi…L’insécurité

Sur la FOB Nijrab,en Afghanistan.

TIM206_026_038_DOS.QXD 26/06/09 10:06 Page 28

Page 29: Terre information magazine n° 206

29TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

des données contenues dans l’appareil –photos, numéros voire adresses internet,disposer de précieux renseignements surnos troupes, mais également sur les cor-respondants habituels du propriétaire dutéléphone.»Un constat partagé par le major Coste,instructeur en guerre électronique au54e RT: «La menace de guerre électroni-que est bien réelle. (…) Les moyens d’in-terception sont accessibles sur le marchéofficiel, tout comme sur le marché clan-destin (…). Que pouvons-nous faire pour

nous protéger ? (…) Rappeler par descampagnes de sensibilisation à chacunde nos hommes que le téléphone mobile,mal utilisé, peut devenir une arme tour-née contre nos forces. » Si le téléphoneportable reste indéniablement un moyenformidable de proximité avec ses proches,son utilisation s’avère très sensible enopérations.

1 www.terre.defense.gouv.fr/blog/2 Directive sur l’utilisation des moyens decommunication sur les théâtres d’opérations,du 15 décembre 2008.

Mesures de sécurité relativesaux informationsen opérations (extrait du kit COMOPS)

Sécurité liée à l’utilisationdes moyens de communicationpersonnels1.Je vide mon téléphone portable

de toutes informations personnel-les (numéros, photos, adresses,etc.) avant mon départ en OPEX.

2.Quel que soit le moyen utilisé, je ne photographie pas et je ne diffuse pas d’images de ma base vie, des installations, des matériels, du personnel.

3.Quand je quitte la base vie, je laisse mon téléphone portable,mon appareil photo, etc. avec mes affaires personnelles.

4.Par Internet (sites, blogs, mails…),je ne diffuse aucune informationsur les opérations, les unités, lesidentités (respect de l’anonymat) de mes camarades.

Je l’informe qu’il n’est pas autorisé à filmer la Force et ses installationssans la présence d’une autorité.

S’il ne respecte pas mes consignes :Je rends compte immédiatement à mon chef. En attendant l’arrivéed’une autorité : • Je masque la cartographie

renseignée et les documents visibles.

• Je note tout ce qu’il filme ou photographie.

Lieutenant-colonel Brun de Saint Hippolyte,officier de synthèse « guerre électronique » de l’état-major de l’armée de Terre.

L’AVIS DE L’EXPERT

«Avant, la communication militaire s’ef-fectuait uniquement avec des moyensmilitaires. De nos jours, on utilise aussides moyens civils et c’est justementcette diversification qui crée le risquecar on sort du cadre strict de l’emploi»,explique le lieutenant-colonel Brun deSaint Hippolyte, chef de la cellule de « guerre électronique » de l’état-majorde l’armée de Terre. « En utilisant desmoyens civils voire des moyens locauxdans un cadre militaire, on augmenteindéniablement notre vulnérabilité. Les

crochez, ce qui vous rend vulnérable, quiplus est dans un pays où la notion d’étatde droit n’est pas forcément celle quel’on connaît sur le territoire national.Dans certaines régions, les états ont lamain sur les opérateurs. Ajoutez à celaquelques personnes malveillantes oucorrompues, et le tour est joué! C’est vrai que le téléphone portable fait partie intégrante de notre vie, maisil peut réellement s’avérer être unemenace pour des militaires en opéra-tions. De plus, l’ennemi n’est pas stu-pide : il sait que le soir, de retour demission, il peut y avoir un certain relâ-chement dans les informations que l’ondivulgue à ses proches au téléphone, etc’est justement à ce moment-là qu’ilconcentre tous ses efforts.»

opérateurs, que ce soit en Afrique ou enAfghanistan, sont techniquement capa-bles d’écouter le réseau. Ils possèdenttoutes les caractéristiques de votre por-table et du réseau auquel vous vous rac-

Le respect de la procédure d’emploide nos moyens militaires diminuel’efficacité des interceptions adverses !

Téléphoner en OPEX : les dangers

TIM206_026_038_DOS.QXD 29/06/09 10:52 Page 29

Page 30: Terre information magazine n° 206

30 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

DOSSIER La communication, une arme d’appui

Les opérationnelsdoivent être en

mesure d’expliquerleur mission. Ici, interview d’un militaire

du 1er Régimentd’infanterie.

Je pense que le rôle du bonofficier de presse est de savoiridentifier les contraintes

d’une rédaction, de connaître les métho-des de travail, et le profil des journalis-tes qu’il rencontre. Je support en effetassez mal d’avoir affaire à un communi-

Les médias sont l’un des vecteurs majeurs de la communication. Pour traiterde sujets de Défense, ils s’appuient notamment sur la structure communicationdes armées et de l’EMA en priorité pour les opérations. Habitués au mondede la Défense, les journalistes Pierre Babey (France 3), Pierre Julien (RTL)et Frédéric Pons (Valeurs actuelles) ont bien voulu faire partager leur avis surnotre façon de communiquer.

Ces journalistesqui parlent de nous

qualité de la communication dépendessentiellement des hommes qui la fontet que ce n’est pas une science exacte.Cela doit encourager les uns – les com-municants– à l’humilité, et les autres –les journalistes – à la tolérance. Plus l’évènement sera fort sur le planémotionnel, plus il sera en effet difficilede bâtir une institutionnelle parfaite.Uzbeen en est malheureusement un bonexemple.»

cant qui joue de la langue de bois ou quim’explique les choses comme si j’igno-rais tout du monde militaire. De manière générale, je constate depuisquelques années une meilleure compré-hension mutuelle entre nos deux profes-sions. Il n’en reste pas moins vrai que la

Fréderic Pons, rédacteur en chef de Valeurs actuelleset président de l’Association des journalistes de Défense, 25 ans de métier.

TIM206_026_038_DOS.QXD 26/06/09 12:36 Page 30

Page 31: Terre information magazine n° 206

31TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Pierre Julien, journaliste à RTL depuis 30 ans.

Le déclic, c’est la guerre duGolfe. À l’époque, les militai-res n’étaient pas préparés

à cette déferlante de journalistes.Ne sachant pas trop gérer la situationmédia, ils ont fait un blocage de l’infor-mation. Ça a été pire ! Peu de temps, après, on m’a demandéde jouer “l’incident média” dans un exer-cice. Et là, ça été tout l’inverse, le mili-taire voulait tellement bien faire qu’il m’atout montré. C’était trop! On doit voir deschoses, c’est vrai, car il nous faut desréponses mais il y a un juste milieu entrela langue de bois et dévoiler du très secretdéfense sur un média grand public.»

Entretien avec le colonel Louisfert,conseiller communication en Afghanistan d’août à décembre 2008.

« Par son ampleur et sa durée hors normes, la crise médiati-que liée à l’embuscade d’Uzbeen a abouti à la mise en causede notre action militaire. Les effets de la pression médiatiqueexceptionnellement forte se sont fait sentir jusqu’au mois dedécembre avec un flux permanent de dizaine et de dizaine dejournaliste qu’il a fallu gérer. Notre rôle a consisté à rétablirla légitimité et l’image de notre mission.En interne, malgré la dispersion des unités, il a fallu appuyer

la chaîne de commandement dans la circulation de l’information, jusqu’aux pluspetits échelons, notamment pour couper court à tous les ragots et fantasmes auxeffets destructeurs. Il s’est agi également de rappeler à chacun l’importance deson rôle potentiel (rencontre de journalistes, échanges avec la famille ou les amis),avec une règle simple : parler à son niveau, de ce qu’on a soi-même vu et fait.En externe, il fallait faciliter le travail des médias, relais indispensables mais tropsouvent peu familiers de l’Afghanistan et des opérations militaires. Nous noussommes attachés à montrer la réalité de la situation, très éloignée de la percep-tion déformée qui prévalait en France : échanger du passionnel, de l’irrationnel,contre du réel.La production de reportages et de brèves pour le site Internet de l’EMA a en outrecontribué à informer le public directement. La connaissance préalable du pays,la maîtrise de l’anglais et du travail d’état-major, ma formation et mon expériencede communicant, alliées au soutien du général, ont été autant d’atouts dans cettedifficile mission. »

LTN Ronald Jean, du RMTLe contact avec les médias, notamment pendant une situation de crise,peut s’avérer extrêmement sensible. Le lieutenant Jean, chef de sectionau régiment de marche du Tchad (RMT), raconte comment il a vécu cette expérience, entre regret et reconnaissance.

Il y a de l’amertume chez le lieutenant Jean. Chef de section rouge 4 au momentde l’embuscade d’Uzbeen, le lieutenant Jean avait pour mission d’appuyer la section du 8e RPIMa.«Je n’avais pas vraiment été préparé à ce déferlement médiatique, explique-t-il.Ça a commencé après l’embuscade, à l’hôpital de Kaboul, où je recevais des soinspour ma blessure à la jambe. La polémique sur les évènements a enflé et moi, jetrouvais ça injuste qu’on s’en prenne à ma section. Il y avait déjà des fuites… c’étaittrès frustrant.»Les premiers médias, accompagnés des officiers de communication, demandentau lieutenant Jean des précisions sur la chronologie des évènements et sur l’em-ploi des appuis. «Je savais que je devais parler à mon niveau. Mais je n’avais pasde complexe par rapport à ce que je disais, je trouvais injuste toute la polémiquesur les appuis. J’en veux aux journalistes qui l’ont alimentée alors qu’ils n’ont pasmis un pied sur le terrain. Pour moi, le journalisme c’est comme le rens, il fautrecouper les infos. Par ailleurs, j’ai eu affaire à d’autres journalistes, très profes-sionnels, qui voulaient vraiment reconstruire l’histoire, comprendre. Des relationsde confiance se sont établies, même si je restais sur mes gardes. Ce qui m’a leplus surpris, c’est l’ampleur des retombées médias en France, et tous les débatsqu’il y a eu autour.Je n’ai pas non plus compris cet acharnement médiatique sur Uzbeen. Bien aprèsles évènements, une journaliste de TF1 est venue pour faire l’après Uzbeen. On aeu un très bon contact, un réel échange autour de nos expériences respectives.Une même approche terrain.»

TEMOIGNAGEPierre Babey,grand reporter à France 3,33 ans de métier

C’est vrai, notre “rythme”n’est pas celui des militaires,mais bon, il faut savoir tra-

vailler avec ces différences. Je crois quela qualité d’un communicant pour un jour-naliste, c’est la disponibilité, quelqu’unqui comprend nos échéances. Ça c’est lerôle d’un conseiller communication. D’un officier de presse, on attend plusqu’il nous accueille, qu’il nous décrive lesmodalités du reportage, le timing des acti-vités. C’est notre porte d’entrée ! Après,je comprends tout à fait qu’on représenteun corps étranger pour l’unité qui nousreçoit. Quand on patrouille dans un VAB et qu’ondébarque quelqu’un pour nous laisser laplace, c’est sûr qu’on représente unegêne pour le dispositif. Par contre, je ne peux pas demanderà un militaire de m’admettre dans unemanœuvre si cela entrave les règles desécurité.»

Une journaliste de France 24 sur une FOB de la vallée du Wardak.

Le communicant, un grand pédagogue !

TIM206_026_038_DOS.QXD 26/06/09 10:09 Page 31

Page 32: Terre information magazine n° 206

32 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

DOSSIER La communication, une arme d’appui

La communication opérationnelle (COMOPS)regroupe l’ensemble des activités conduites pourcommuniquer des informations publiques sur uneopération militaire ou un exercice. Elle garantit une perception de l’action de la force susceptibled’une part d’en assurer la compréhension et lesoutien par l’opinion et, d’autre part, de faciliterl’action militaire par la contribution à la créationd’un environnement favorable.

La communication opérat ionnelle

TIM206_026_038_DOS.QXD 29/06/09 13:26 Page 32

Page 33: Terre information magazine n° 206

33TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

rat ionnelle

TIM206_026_038_DOS.QXD 29/06/09 13:27 Page 33

Page 34: Terre information magazine n° 206

34 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

DOSSIER La communication, une arme d’appui

Le commandementdes forces terrestres(CFT) propose désormaisdes mises en conditionavant projection (MCP)adaptées aux besoinsdes militaires qui partenten individuels. Ces MCPconcernent notammentles communicants quipartent sur des théâtresd’opérations sensibles.Témoignages.

Le communicant,un soldat avant tout

TIM206_026_038_DOS.QXD 26/06/09 10:11 Page 34

Page 35: Terre information magazine n° 206

35TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Chaque communicant doit être enpermanence disponible pour cette mission

opérationnelle : avoir assisté à tous les stagesde formation, être en bonne forme physique,connaître les opérations en cours, etc. »Discours du CEMAT, le général d’armée Irastorza, lorsde la Convention des communicants en janvier 2009.

Avec le durcissement de certainsthéâtres d’opérations, l’arméede Terre a pris conscience queles communicants, ou ceux quin’étaient plus en corps de

troupe depuis quelque temps, avaientbesoin d’une formation, en ISTC 1, ensecourisme ainsi qu’une sensibilisation àla menace EEI 2 », explique le lieutenant-colonel Fayet, actuel conseiller commu-nication en Afghanistan.« L’objectif final, pour nous communi-cants, est double : il s’agit en fait deretrouver des actes réflexes dans desdomaines que nous avions un peu perdusde vue et surtout de ne pas être un poidspour les troupes qui manœuvrent sur le

terrain.» Cet impératif est d’autant plusprimordial pour les équipes images et lesofficiers de presse qui doivent être au plusprès de l’évènement. « Moi, s’il y a un inci-dent, je pose mon appareil photo et jefonctionne comme un soldat », témoignel’adjudant-chef Thorel, du Centre natio-nal de production d’images (CNPI) deSaint-Maixent, chef de projet, photogra-phe. « En tant que doyen de la formation,ça a été dur physiquement, mais j’aiacquis de nouveaux savoir-faire et ça,c’est irremplaçable. L’objectif de la MCP,c’est vraiment de revoir les fondamen-taux, les dernières techniques et de nepas être un “boulet” pour la section d’in-fanterie qui évolue sur le terrain. »

Trouver sa place sur le terrainS’il ne s’agit pas de transformer le communicant en spécialiste du combat d’infanterie, il doit cependant rester«réversible»: « On doit être capable deremplacer un transmetteur derrière sonPR4G, être en mesure de faire de l’appuiou de savoir poser une perfusion. Mêmesi ma fonction reste celle d’un photogra-phe, j’ai le sentiment qu’en cas de coupdur, je saurais me positionner par >

Une équipe CNPIsur l’exercice ALTENGRABOW.

Un officier images du SIRPATen Afghanistan, en 2004.

TIM206_026_038_DOS.QXD 26/06/09 10:11 Page 35

Page 36: Terre information magazine n° 206

36 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

DOSSIER La communication, une arme d’appui

Il s’agit en fait de retrouver des actes réflexesdans des domaines que nous avions un peu perdus

de vue et surtout de ne pas être un poids pour les troupesqui manœuvrent sur le terrain. » Lieutenant-colonel Fayet

rapport au reste de la troupe.» Trou-ver sa place au sein du dispositif sur leterrain est une priorité absolue pour lecommandant Vareilles, actuel adjoint duconseiller communication en Kapisa.« J’ai souvent pensé à Uzbeen, commentça se serait passé si j’avais été là, avecdes journalistes, et s’il y avait eu desmorts parmi eux. Je dois être en mesured’utiliser mes armes et d’assurer la pro-tection du journaliste que j’accompagne,je dois être capable de réagir en tant quesoldat. Au final, je crois que ces forma-tions nous permettront à terme de gagneren légitimité auprès des troupes. »

Les communicants, une expertise pour le commandementLa communication, ça ne s’improvise pas ! Des cursus bien spécifiquesexistent et tracent un parcours professionnel identifié pour chaque catégoriede militaires. Une formation pointue qui permet au commandement,notamment sur le terrain, de bénéficier d’une expertise à tous les niveaux.

OfficiersAnnée Grade Fonction

De 0 à 10 Lieutenant/capitaine (NF4) Officier communication, journaliste,chargé de rédaction, chargé de production

De 11 à 16 Commandant (NF5a) Chargés d’étude de communicationDe 17 à 22 Lieutenant-colonel (NF5b) Chef de section communication ou poste de

niveau TR2 (temps de responsabilité)De 23 à 30 Colonel (NF5c) Conseiller communication et poste de niveau TR1De 31 à 36 Général (NF6a) Spécialiste communication haut niveau

Sous-officiers Année Grade Fonction

De 0 à 7 Sergent/sergent-chef Technicien audiovisuelnon BSTAT (NF 2) et multimédia

De 8 à 17 Sergent-chef BSTAT/ Réalisateur multimédia/adjudant (NF 3) réalisateur audiovisuel

De 18 à 36 Adjudant-chef / Chef de production audiovisuelle / multimédiamajor (NF3 b ou NFS) / chargé de promotion et évènementiel

Militaires du rangAnnée Grade Fonction

De 0 à 4 Soldat (NF1a) Opérateur audiovisuel/multimédiaDe 5 à 11 Caporal/caporal-chef (NF 1b) Opérateur audiovisuel/multimédia spécialisteDe 12 à 17,5 Caporal-chef (NF 1C) Opérateur audiovisuel/multimédia confirmé

1 Instruction sur le tir de combat.2 Engin explosif improvisé.3 Centre national d’entraînement commando.

>

Au profit des communicantsLa recherche de formations plusadaptées et plus complètes, notam-ment au profit des communicants,est une préoccupation permanentede l’armée de Terre. La Délégation àl’information et de la communicationde Défense (DICOD), le Service d’in-formation et de relations publiquesde l’armée de Terre (SIRPAT) et l’EMAont élaboré conjointement un cursuscomplet de formation – qui s’appuiesur l’existant - qui comprend à la foisun volet institutionnel (techniques decommunication, connaissance du milieu) et qu’un volet opéra-tionnel (dont les MCP et les stages d’aguerrissement au CNEC).

Au profit du corps des officiers des armesParallèlement à ces formations en cours de réadaptation, unesensibilisation sur la communication en opération a été effec-tuée auprès de l’ensemble des écoles d’armes, à destinationplus particulièrement des commandants d’unité et chefs desection. Certaines écoles d’armes poursuivent cette sensibili-

sation par l’organisation demédia training sur le ter-rain en partenariat avec desécoles de journalisme.Une sensibilisation à lacommunication en opéra-tion est également dispen-sée au profit des chefs decorps lors de leur stageannuel.Des modules de communi-cation, qui intègrent notam-ment l’expression publiquedes militaires, la rédaction

d’articles de presse et des interviews avec des journalistes, fontégalement partie intégrante de la formation dispensée au seindu parcours de l’enseignement militaire supérieur, soient auCollège interarmées de Défense (CID) ou au Centre des hautesétudes militaires (CHEM).Il faut noter que les mises en condition opérationnelles (MCP),comme l’exercice JALALABAD, intègrent totalement la dimen-sion communication avec la présence de journalistes en situa-tion réelle.

La communication : une formation qui s’organise

TIM206_026_038_DOS.QXD 26/06/09 10:12 Page 36

Page 37: Terre information magazine n° 206

37TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Plus que jamais, la communication est au cœur du commandementet de la communauté militaire. Surles théâtres d’opérations, notamment,le soldat est très sollicité. Pour luidonner le maximum de clés decompréhension sur la communication,le Service d’information et derelations publiques de l’arméede Terre (SIRPAT) a créé trois types de documents : le guide dela communication en opération,le dépliant média poche et la carte individuelle du combattant.

Le kit COMOPS,un outil éducatif

Le guide « Communiquer en opération »

CIBLE : les officiers exerçant des

responsabilités de commandement au

niveau des GTIA (bataillon).

Le média pocheCIBLE : les cadres (sergent à capitaine).

La carte individuelle

du combattantCIBLE : le soldat et

les jeunes cadres de contact.

Le 1er RI en Afghanistan.

Le kit COMOPS sera diffusé dans les unités au cours de l’été.

TIM206_026_038_DOS.QXD 26/06/09 12:49 Page 37

Page 38: Terre information magazine n° 206

38 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

DOSSIER La communication, une arme d’appui

Le statut général du militaire,révisé par la loi du 24 mars 2005,assouplit le cadre dans lequelle militaire est autorisé à s’ex-primer. En supprimant l’auto-

risation préalable, le législateur lieétroitement le droit d’expression du mili-taire à une plus grande responsabilisa-tion de sa part: il lui revient désormais defaire preuve de discernement et d’êtrecapable de mesurer l’impact de sa prisede parole sur, entre autres, l’opinion publi-que et sa propre institution.

Faire appel au bon sens et audiscernement avant de publierAinsi, une expression militaire plus libreapparaît, agissant comme une «soupape»de l’institution, s’affranchissant du droitde réserve et du secret professionnel(auquel sont soumis tousles militaires conformé-ment au Code pénal ).L’explosion de l’expres-sion publique, sur lessites internet notamment,a d’ailleurs amené lesarmées américaine, cana-dienne et israélienne à prendre des mesu-res pour contrôler le flux d’informationsdes soldats en opérations. Le danger deces sites concerne la circulation d’infor-mations telles que des photos, donnéessur une opération qui, dans les mains del’ennemi, pourraient avoir un impactnégatif sur les opérations militaires.Il ne s’agit en rien de brider l’expressiondu militaire, mais celle-ci doit impérati-

vement reposer sur du bon sens et uneintelligence de situation. L’armée de Terres’est d’ailleurs adaptée à ce nouvel envi-ronnement puisque le CEMAT s’est dotéd’un blog depuis 2008. Cette évolution del’expression interne consentie par la com-munauté militaire, doit absolument s’ac-compagner, pour d’évidentes raisons desécurité, du respect de plusieurs princi-pes dont l’exigence de neutralité, laloyauté, le devoir de réserve et le secretprofessionnel. C’est dans cet esprit que le groupe deréflexion animé par l’inspecteur généraldes armées a produit plusieurs proposi-tions qui concernent à la fois l’expressioninterne, l’expression publique, la forma-tion, etc. Parmi les propositions : amélio-rer la communication réactive (à cette fin,associer la DiCOD et l’EMA pour, lors

d’évènements gravesconcernant la commu-nauté militaire, mettre àdisposition des médias,dans les meilleurs délais,des militaires en activitéscapables, au regard deleur expérience et/ou de

leurs compétences, d’exprimer des pro-pos pertinents sur la nature de l’évène-ment qui s’est déroulé) ou encore orga-niser un séminaire ou un colloque pluri-disciplinaire sur la place de l’institutionmilitaire dans la société et sur ses rap-ports avec l’appareil d’État, les autresadministrations et les médias. Ces propo-sitions sont maintenant soumises à l'étudedes différents états-majors pour avis, évo-

lutions voire améliorations. Une charte del’expression publique du militaire est éga-lement définie pour rappeler à la fois lecontexte technique et social dans lequels’inscrit l’expression des militaires, lesprincipes qui favorisent une expressionpertinente et responsable et le cadre légalet réglementaire de cette expression.

Internet, le téléphone portable : personne n’imagine pouvoir s’en passer tantils font partie de notre quotidien. Ces moyens d’information et de communicationrendent accessible à tous l’expression individuelle. Le militaire n’y échappe pas.Le rapport sur l’expression publique des militaires, rédigé par le général d’arméeFaugère, sur demande du ministre de la Défense, explore ce phénomène etplace le curseur entre droit d’expression et respect des lois et des règlements.

La parole est d’argent...

Irak :les arméesdu chaos(LCL Goya)

L’art dela guerreen réseau(CNEMetmati)

L’Amériqueen armes(GALDesportes)

Journalde Kaboul(COL deLarouzière-Montlosier)

Écrits par des militaires 1

1 Lire aussi en pages 66 et 67.

Afghanistan : une guerre passi lointaine…« Après 8 heures d’A 340, 1 heurede Transall, 30 minutes de Chinook,et après une semaine d’instructionet de commandement au campaméricain de Bagram, nous atterrîmes à Morales Frazier […].Ainsi armés, nous participons aux opérations CIMIC, escorte deconvois, appui des sections de combat, garde des prisonniers,fouille des autochtones […]. »Extrait du témoignage du caporal-chef GuillaumeBousquet, du 28e Régiment de transmissions,publié dans le journal Le Villefranchois .

« Nous devons revoirles missions de l’EUFORau Tchad »Chef des opérations au Tchad, le général français Jean-PhilippeGanascia tire un premier bilande son action à la tête des troupeseuropéennes. « Le plus difficile est de cerner une menaceavant tout liée au banditisme.Nous devons réadapter auquotidien nos modes d’actionpour contrecarrer les coupeursde route. »Extrait d’une interview du général Jean-PhilippeGanascia, publiée dans Le Figaro le 9 juin 2008.

Extraits de journaux où des militaires sont cités

TIM206_026_038_DOS.QXD 26/06/09 10:14 Page 38

Page 39: Terre information magazine n° 206

TIM206_061_PUB_DICOD.qxd 26/06/09 11:04 Page 61

Page 40: Terre information magazine n° 206

QUESTIONNAIRE

1

2

3

NOS PARTENAIRES

n LOT 1WEEK-END PARISIEN d’une valeur de 7 787,50 € comprenant : 1 journée à DISNEYLAND avec accès aux 2 parcs ; visites dela TOUR EIFFEL et de la TOUR MONTPARNASSE ; entrées auxmusées GRÉVIN et de l’ARMÉE ; spectacle au LIDO, promenadesur la Seine à bord des VEDETTES DE PARIS, hébergement par la RTDF, transport et alimentation SIRPAT.

n LOT 2CULTURE MILITAIRE d’une valeur de 4 275 €comprenant lot deDVD et livres ECPADet ouvrage SHD.

n LOT 3DECATHLON d’une valeurde 522,50 € ; équipementen maillots et shorts de football et 1 ballon de football.

PARTICIPATION COLLECTIVE 1

1 Une participation par groupe. 2 Indispensable pour contacter les gagnants

Règlement complet disponible sur : www.defense.gouv.fr/terre ou par courrier à l’adresse :Terre Information Magazine. Jeu concours « Le grand quiz militaire » 14, rue Saint-Dominique. 00453 Armées

VOTRE RÉPONSE : Grade, Nom du représentant du groupe, section, peloton… : .................................................................................................................................................................

...........................................................................................................................Prénom : ................................................................................................................................................................

Adresse : ...........................................................................................................................................................................................................................................................................................

Code postal : ........................................................ Ville : ............................................................................................................................................................... Âge : ...........................

Unité, Cie, Section : ..................................................................................................................................................................................................................................................................

Courriel : ...........................................................................................................................Téléphone 2 : ......................................................Portable : ..................................................

Bulletin réponse à découper (ou photocopier) et à renvoyer complété avant le 15 septembre 2009 à :Terre Information Magazine / Grand Quiz Militaire – 14, rue Saint-Dominique – 00453 Armées

Chers lecteurs,

La rédaction de Terre Information Magazine vous invite à participer à son grand jeu concours. Répondez au questionnaire ci-dessous et reportez les trois lettres dans le bulletin réponse. Cette année, vous pourrez concourir comme l’an passé individuellement, mais également engroupe de 25 militaires (section, peloton…) : de nombreux lots attractifs vous attendent.Faites-nous parvenir votre bulletin réponse avantle 15 septembre 2009 et participez au tirage ausort pour avoir la chance de gagner l’un des lotsofferts par nos partenaires. Bonne chance à tous et au plaisir de vous recevoir à Paris pour la remise des prix lors de la cérémonie organisée par le SIRPA TERRE en octobreprochain, en présence de nos sponsors.

LOTS DU JEU CONCOURS

Terre Information Magazineparaît :

R 15 000 EXEMPLAIRESi 110 000 EXEMPLAIRES

Terre Information Magazineest tiré à :

M OUIL NON

Terre Information Magazineest ouvert à la publicité :

T 10 FOIS PAR ANU 12 FOIS PAR AN

Participez et gagnez eenn ggrroouuppee!!(25 personnes)

GRAND JEU CONCOURS DE L’ÉTÉNOUVEAU ! > PARTICIPEZ EN GROUPE !

TIM206_002_003_POSTERS.QXD 30/06/09 16:00 Page 1

Page 41: Terre information magazine n° 206

Règlement complet disponible sur : www.defense.gouv.fr/terre ou par courrier à l’adresse :Terre Information Magazine. Jeu concours « Le grand quiz militaire » 14, rue Saint-Dominique. 00453 Armées

PARTICIPATION INDIVIDUELLE 3

3 Une participation par personne (même nom et adresse) 4 Indispensable pour contacter les gagnants

Bulletin réponse à découper (ou photocopier) et à renvoyer complété avant le 15 septembre 2009 à :Terre Information Magazine / Grand Quiz Militaire – 14, rue Saint-Dominique – 00453 Armées

VOTRE RÉPONSE :

Mlle Mme M. Nom : ............................................................................................................................ Prénom : .....................................................................

Adresse : ...........................................................................................................................................................................................................................................................................................

Code postal : ........................................................ Ville : ............................................................................................................................................................... Âge : ...........................

Courriel : ............................................................................................................................................................................................................................................................................................

Téléphone 4 :...........................................................................................................................Portable :.................................................................................................................................

LOTS DU JEU CONCOURS

...ou eenn iinnddiivviidduueell

n Prix PRESTIGEPEINTRES AUX ARMÉES : 1 œuvre

n LOT 1AGPM : 1 chèque de 2 000 €

n LOT 2CARAC : 1 chèque de 1 500 €

n LOT 3PEUGEOT CYCLES 1 VTT (1 199 €)

n LOT 4AV2P : 1 carte de montage vidéo +logiciels associés (1 111,08 €)

n LOT 5ADIDAS : 1 équipement running ; (valeur : 1 000 €)

n LOT 6IGESA : 1 séjour de 1 semaine pour 2 adultes en pension complète (800 €)

n LOT 7BP + HERTZ : 1 chèque carburant : 300 € + prêt d’un véhicule : 452,71 €(752,71 €)

n LOT 8NEXTER : 1 ordinateur portable (723,91 €)

n LOT 9WEEK-END PARISIEN pour 2 personnesvaleur de 640,90 € comprenant un dînerspectacle au LIDO et un spectacle au JAZZ CLUB LE MÉRIDIEN ; les visitesde la TOUR EIFFEL et de la TOURMONTPARNASSE ; les entréesaux musées GRÉVIN et de l’ARMÉE.Promenade en bus CITYRAMA dans la capitale et promenade en bateauxsur la Seine à bord des VEDETTES DE PARIS ; hébergement de 3 nuits à la résidence Pascal ou Voltaire.

n LOT 10OBJECTIF BASTILLE : 1 appareil photonumérique (593 €)

n LOT 11MUSIQUE et MUSIC : 1 home cinéma(450 / 500 €)

n LOT 12AIRSHOW : 2 vols en ballon (387 €)

n LOT 13BECHTLE : 1 lecteur DVD portable(331,29 €)

n LOT 14JULLIARD : 1 lot de livres (320 €)

n LOT 15LES GENTLEMEN DU DÉMÉNAGEMENT : 1 chèque « accord service » (300 €)

n LOT 16MSA GALLET : 1 IPOD (290.63 €)

n LOT 17SMD 75 : 1 imprimante multifonction(250 €)

n LOT 18INTERSELEC CALIPAGE (1 GPS : 200 €)

n LOT 19PROMO PLUS : 1 microchaÎne hi-fistéréo (170 €)

NOS PARTENAIRES

COURS DE L’ÉTÉE !

TIM206_002_003_POSTERS.QXD 30/06/09 16:01 Page 2

Page 42: Terre information magazine n° 206

40 TIM n°206 - Juillet-Août 2009

e suis arrivée le 2 mars 2008 au

Kosovo, en tant que photogra-

phe au sein de l’équipe images

du théâtre. L’indépendance a été

proclamée quelques jours aupa-

ravant. Le 17 mars, la police de la MINUK1

doit évacuer des manifestants du tribu-

nal de Mitrovica, assistée du bataillon

français. L’équipe images est rattachée

au 1er RIMa pour réaliser un reportage

photo de cette mission.Il est 6 heures du matin. «En principe, il

ne devrait rien se passer», me dit-on lors

de la prise de consignes. Puis tout va très

vite. Au début, seuls quelques manifes-

tants brandissent des drapeaux. Et rapi-

dement, ça dégénère. Un camion de la

MINUK est détruit, le nombre de mani-

festants augmente énormément et très

rapidement, les jets de pierre et de cock-

tails Molotov commencent. En tant que

photographe, je suis particulièrement

Le 17 mars 2008,de violentsaffrontementséclatent autourdu tribunal deMitrovica, au Kosovo,opposant des émeutiersserbes aux forcesinternationales.Le caporal-chefCatherine Piault,photographe au seinde l’équipe images,était sur place, au cœurdu dispositif…

RÉALISATIONCRER-Manager

CRER-Manager, développé par la Divisionsimulation et recherche opérationnelle(DSRO) en partenariat avec le Comman-dement de la force logistique terrestre(CFLT), est un outil d’aide à la décisionpour le déploiement et le fonctionnementdu Centre de regroupement et d’évacua-tion des ressortissants (CRER). Sa miseen Œuvre lors de l’exercice interarméesBAPEX 08 a mis en évidence l'aide au cal-cul des flux et le gain de temps précieuxpour le chef du CRER dans une ambiancede crise. Déployé, à partir de mai 2009,aux Ecoles de la logistique et du train (ELT)et à la Brigade logistique, CRER-Mana-ger illustre la capacité de la DSRO àappuyer les forces par la réalisation d’ou-tils opérationnels simples et adaptés aubesoin des forces.

ÉTRANGER Consommer moinset moins s'exposer

Les préoccupations environnementalesne sont pas étrangères à l'armée de Terreaméricaine. En Irak et en Afghanistan, ellea procédé à l'isolation thermique des ten-

tes de ses soldats afin de réduire saconsommation en « fuel domestique »consacré au chauffage. Moins anodinequ'il n'y paraît, cette action se traduitnotamment par une réduction du nombrede convois de ravitaillement et participentdirectement à la protection des équipa-ges logistiques. Si la menace principalequi pèse sur ces derniers est principale-ment constituée par les engins explosifsimprovisés et les embuscades, les itiné-raires dégradés d'Afghanistan provoquentégalement des accidents et des perteshumaines.

INNOVATIONProjet Innovation TAPIRR L'adjudant Pelote, du 3e Régiment étran-ger d'infanterie de Guyane, a proposé uneidée simple et de bon sens à son chef decorps qui l'a encouragé et soutenu danscette démarche. La diffusion d'ondes parles moyens radios est considérablementréduite, voire nulle, dans les zones boi-sées de la forêt équatoriale. Le projet«Transmission aérienne portative idoinepour relais radio » (TAPIRR) améliore laportée actuelle des postes radio des uni-tés et des transmissions en élevant aumoyen d'un ballon gonflé à l'hélium uneantenne L.A. 52 et un câble coaxial de30 mètres. Les prototypes étaient des bal-lons sondes météo à usage unique.Actuellement, le 3e REI utilise le systèmeTAPIRR avec des ballons réutilisables,noirs. Ce projet illustre l’implication de laLégion étrangère qui encourage son per-sonnel à innover et améliorer les métho-des et les moyens qu'il utilise et cela, quelque soit le niveau de responsabilité.

RETEX

Vos comptes-rendus et expérimentations ne sont pas inutiles. Le Centre de doctrine et d’emploi des forces (CDEF)

vous propose ainsi chaque mois un point, en quelques brèves, sur les RETEX en cours.La Mission Innovation participe dorénavant

à cette page avec une rubrique qui évoque desinnovations en cours au profit de l’armée de Terre. J

Gagner en efficacité

TIM206_040_041_RETEX.QXD 26/06/09 10:19 Page 40

Page 43: Terre information magazine n° 206

41TIM n°206 - Juillet-Août 2009

PUBLICATIONSCahier de la Recherche :De Galula à Petraeus

Avec le développement desinsurrections en Irak et enAfghanistan, l’armée amé-ricaine cherche dès 2003une doctrine de contre-insurrection efficace. Lamême année, le film La

Bataille d’Alger est projeté au Pentagone,mais les expériences françaises en Indo-chine et en Algérie ne sont véritablementredécouvertes qu’en 2005.Le renouveau doctrinal s’appuie sur la lec-ture de l’officier et stratège français, DavidGalula, plus que sur celle de Roger Trin-quier, penseur emblématique de l’«écolefrançaise». Ce cahier, en ligne sur le siteIntraterre, explore les passerelles qui exis-tent entre Trinquier, Galula et le général

américain David Petraeus, chargé de lacontre-insurrection en Irak et en Afgha-nistan. Il étudie la façon dont la penséefrançaise est réutilisée dans la doctrineaméricaine.

ENTRAÎNEMENT Exercice CITADEL GUIBERT 09(CG-09)

Organisé et dirigé par le CRR-FR, l’exer-cice bisannuel CITADEL-GUIBERT 09 s’estdéroulé du 4 au 15 mai 2009 sur les campsde Mourmelon, pour la direction d’exer-cice et l’animation, et de Suippes pour lePC de division et le bataillon de reconnais-sance multicapteurs (BRM). Exécuté sousla forme d’un CPX (Command Post Exer-cise), cet exercice avait pour but d’entraî-ner et d’évaluer d’une part, un PC dedivision multinationale mis sur pied parl’état-major de force n° 2 renforcé par la

«Je suis rentrEe dansl’action, coUte que coUte »

Le 17 mars 2008,de violentsaffrontementséclatent autourdu tribunal de Mitrovica, au Kosovo, opposant des émeutiersserbes aux forces internationales.Le caporal-chefCatherine Piault, photographe au seinde l’équipe images,était sur place, au cœurdu dispositif…

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Intraterre du CDEF:

www.cdef.terre.defense.gouv.fr

APPEL A TÉMOIGNAGES !Faites partager vos expériences opérationnelles à nos lecteurs.

Envoyez vos textes à la rédaction parinternet sirpat-comecrite.emat@

terre-net.defense.gouv.fr

communauté des EMF dans le cadre d’unephase de stabilisation, d’autre part sonBRM. La participation d’un PC complet debrigade belge, d’officiers étrangers insé-rés dans le PC division et l’armement duniveau supérieur par les personnels orga-niques du CRR-FR ont largement renforcéle caractère multinational de cet exercice.Par ailleurs, le CRR-FR a pu s’entraîneren tant que LCC (Land Component Com-mand). La qualité de l’animation, en par-ticulier dans la représentation de l’envi-ronnement non militaire, a contribué auréalisme de cet exercice. Confronté à cettesituation, le PC division, ayant une bonneperception des enjeux et des objectifs, aexécuté sa mission avec détermination etefficacité tout en respectant la doctrine destabilisation.

Entrée dans l’armée de Terre en 1996

comme appelée (Volontaire service long),

le CCH Catherine Piault a passé en 2005

un CT1 en communication audiovisuelle

avant de rejoindre en 2006 le Centre National

de Production d’Images (CNPI) de

Saint-Maixent-l’École. Le 29 janvier 2009,

aux Invalides, le CCH Catherine Piault a

été décorée de la croix de la Valeur militaire

pour le travail réalisé au Kosovo.

visée, tout comme l’adjudant Jean-Pierre

Letourneur, le caméraman. Nous som-

mes alors protégés par un caporal-chef

allemand et par le chef de l’équipe ima-

ges. Le problème pour moi, c’est qu’il est

difficile d’avoir un œil dans l’objectif et

l’autre autour. À un moment, un jet de

pierre arrive sur moi. Je suis en train de

travailler, je n’ai rien vu. Un policier de la

MINUK me tire alors sur le côté pour que

j’évite l’attaque. Et je l’en remercie !

J’ai eu peur, c’est vrai. Je ne m’y atten-

dais pas, il est normal d’avoir peur ! Mais

très vite, ce sont les réflexes qui repren-

nent le dessus, la mission à remplir. Je ne

peux pas louper ça ! Car l’objectif main-

tenant, c’est de réaliser des images preu-

ves de ce qui est en train de se passer :

photos des meneurs de la manifestation,

des blessés, des projectiles et grenades

qui sont envoyés en direction des militai-

res. Quand j’y repense, ce qui m’a le plus

marquée, c’est la montée d’adrénaline.

Il y a bien eu un peu de stress au début,

mais il a vite disparu. Je suis rentrée dans

l’action, coûte que coûte. Je n’étais pas

équipée de masque contre les gaz lacry-

mogènes et il me fallait donc sortir du dis-

positif, prendre une goulée d’air et revenir

rapidement pour accomplir ma mission.

J’ai gardé le contact avec des hommes du

35e RI, qui étaient présents lors des évé-

nements. Ma présence avait un côté ras-

surant pour eux: j’étais là pour témoigner

de leur engagement, de leur courage.

C’est le plus important. »

1 Mission intérimaire des Nations Unies

au Kosovo (MINUK).

© D

R

TIM206_040_041_RETEX.QXD 26/06/09 10:20 Page 41

Page 44: Terre information magazine n° 206

42 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Largagede hautvolLMTGHOB: que se cache-t-ilderrière cet acronyme imprimé quelque partau cœur du Tadjikistan, à l’aéroport militairede Douchanbé ? Réponse : une techniquede largage de matériel à très grande hauteuren ouverture basse, que l’armée de Terrea projetée aux pieds des montagnesde l’Himalaya, face aux exigences du théâtreafghan. Décryptage d’une méthodede largage opérationnelle…

Livraison par air La base avancée de Deh Rawood,perdue dans les montagnes dela province de l’Uruzgan, estsituée à plusieurs centaines dekilomètres de sa base logistique

de Kaboul. L’armée française y effectueune mission difficile de conseil auprès del’Armée nationale afghane. Son éloigne-ment de la base logistique française, lerelief et les axes difficiles à pratiquer pourd’importants convois ont rendu tout ravi-taillement par route incertain et extrême-ment dangereux. De plus, le matérielacheminé par route met plus de troissemaines pour parvenir à destination enraison des contraintes opérationnelles.Ajouté à cela, la non praticabilité des axesdès l’arrivée de l’hiver…

Une méthode adaptéeau théâtreToujours en phase d’expérimentation, la livraison par air par la méthode duLMTGHOB, développée par le 1er Régimentdu train parachutiste (1er RTP) de Tou-louse, répond aux exigences opération-nelles du théâtre afghan. En effet, celargage à très grande hauteur s’opère auniveau 240, soit à près de 7 500m d’alti-tude. Ceci permet d’affranchir l’équipagedes menaces sol-air ainsi que la vulné-rabilité des aéronefs durant la phase delargage. Ce largage peut alors se faire enmilieu très montagneux : le matériel,conditionné très précisément par les équi-pes de livraison par air, tombe en chutelibre de plusieurs milliers de mètresdepuis la rampe arrière du C160 Trans-all (ou C130) uniquement par glissementsur les rails centraux.

Technologie

Un équipage sous pression ? L’équipe de largage est composéede deux chefs largueurs, de deux arrimeurslargueurs et d’un médecin spécialisé« très grandes hauteurs ». L’équipageest soumis à une très haute altitudeà des contraintes physiques exigeantes :un grand froid (jusqu’à –32°C dans la soute)et un travail sous oxygène. La dénitrogénation,qui consiste au remplacement de l’azotecontenu dans le corps humain par l’oxygène,peut engendrer des complications sévèrescomme la formation de bulles d’azotedans la colonne vertébrale. Ce travail «sous oxy»est donc limité à environ quarante-cinq minutes.Cette phase permet d’ouvrir la rampe arrièreà près de 7000m d’altitude ; la cabine est alorsdépressurisée. «Cela nécessite un grandprofessionnalisme et un entraînement régulier»,souligne l’adjudant Lionel C., du 1er RTP.

TIM206_042_043_TECHNO.QXD 26/06/09 10:21 Page 42

Page 45: Terre information magazine n° 206

43TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

À plus de 45 mètres par seconde, le colischute puis, seulement à 500 mètres dusol, survient l’ouverture de petits para-chutes, leur nombre dépendant du poidsdu colis (de 500 kg à 1 200 kg). Suspendu à 300 mètres du sol, le colistermine sa chute « en douceur » pouratteindre avec précision le point d’arrivéeprévu.

Une véritableprouesse technologiqueCette méthode permet de livrer en milieumontagneux de jour comme de nuit, avecou sans référence visuelle. L’avantaged’une ouverture basse est de ne sou-mettre au vent le colis suspendu qu’à unetrès faible altitude. En effet, l’aérologie enmilieu montagneux est extrêmementcomplexe, combinant vent de vallée (chan-geant fréquemment de sens), vent depente (lié à l’exposition du soleil) et vent« météorologique ».

Toujours en phase d’expérimentation,la livraison par air par la méthode du LMTGHOB,

développée par le 1er RTP, répond aux exigencesopérationnelles du théâtre afghan.

Afin d’obtenir une précision optimale, leséquipes de livraison par air reçoivent la météo de France, qui leur indique lavitesse du vent par tranche d’air. Les différentes données techniques sontensuite compilées par un logiciel trèssophistiqué, spécialement conçu pour calculer le « point de relaxation », c’est-à-dire les coordonnées précises du pointoù le colis doit commencer sa chute del’avion. La connaissance de la pression atmos-phérique au niveau de la zone de largage,qui conditionne l’ouverture des parachu-tes, est aussi une donnée primordialed’une grande influence sur la précisiondu largage. Ces informations météorolo-giques, nécessaires à tout largage, engen-drent des contraintes. En effet, un critère de non largage est parexemple la présence de turbulences dansles 20 minutes précédant le largage, ouencore la présence de couches givrantesentre le point de relaxation et la zone de saut.

Une ambition opérationnelleEn dépit de la multitude de paramètres àprendre en compte, les militaires françaiseffectuent de véritables prouesses tech-nologiques et réussissent à atteindre des « points GPS » avec une précisiond’une dizaine de mètres. Au sol, la zonede réception (cercle de 500 mètres derayon) est préalablement dépolluée. Unesection est présente pour récupérer lescolis. Par ailleurs, un C160 Transall peutêtre chargé de quatre colis qui pourrontêtre largués un par un, pour produire unedispersion des colis.Un autre avantage de cette technique estl’absence de marquage au sol, qui per-met d’éviter au maximum les menacesd’attaque durant la récupération du colis.Si, pour l’instant, tous les largages ont étéprogrammés, les performances opéra-tionnelles (rapidité, précision, faible vul-nérabilité air-sol) de cette techniquepourront être utilisées pour soutenir laforce au plus près, en cas de difficulté dela chaîne logistique standard ou en appuià la projection.

ASP Adrien FACONPhotos : DR

TIM206_042_043_TECHNO.QXD 26/06/09 10:22 Page 43

Page 46: Terre information magazine n° 206

44 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Les canons de la

Wagram, petit village situé à 15 kilomètres au nord-est de Vienne, en Autriche, scelle en 1805 la fin de la cinquième coalition (Angleterre et Autriche) et consacre la victoire de l’armée napoléonienne grâce à l’actiondéterminante de l’artillerie. Fête de l’arme, Wagram célèbre tout autant une victoire tactique, stratégique et politique qu’une histoire ponctuée d’avancées technologiques. Retour sur les étapes majeures de l’artillerie.

Traditions

Tir de canon pourl’investiture du présidentde la République.

Le bicentenaire de Wagram

victoire

TIM206_044_045_TRADITIONS.QXD 29/06/09 12:28 Page 44

Page 47: Terre information magazine n° 206

45TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Le XIXe siècle apporte plusieurs transfor-mations de l’arme telle que le remplace-ment du boulet par un obus et le char-gement par la culasse. « Pour autant, laFrance n’est pas au rendez-vous en 1870contre les Prussiens et le problèmemajeur du recul du canon n’est toujourspas résolu », ajoute le lieutenant-colonelAubagnac. Ainsi, à la fin du XIXe siècle,s’engage une véritable course technolo-gique entre tous les pays industrialiséspour résoudre ce problème.

Au printemps 1809, Napoléonpoursuit les armées autrichiennes le long du Danube. Il masse sestroupes à l’est de Vienne, sur l’île de Lobau, qu’il fortifie pour être ensûreté. LE 5 JUILLET, il fait face aux troupes adverses placées en arcde cercle de l’autre côté du fleuve,tout près d’un petit village appeléWagram. Cette bataille estincertaine et l’Empereur préfèrerompre ces combats préliminaires,en fin d’après-midi, afin depréserver sa liberté d’action.LE 6 JUILLET, Napoléon veut unebataille décisive. Possédant de trèsbons renseignements sur le dispositifautrichien, il engage une partiede ses divisions sur les ailes afind’obliger les Autrichiens à dégarnir leur centre. Il choisitensuite de dénouer l’action par la mise en œuvre, sur ce centre,d’une formidable masse d’artilleriecommandée par le général Lauriston.Les deux régiments d’artilleriede la Garde, aux ordres des colonelsDrouot et d’Aboville, sont d’abordengagés. L’arrivée des vingt-quatrepièces du 7e corps et de seize piècesde l’armée d’Italie complète ledispositif qui est réaligné par

Drouot. Il y a alors 100 pièces sur un front de 1 400 mètres. Très vite, la supériorité des canonsGribeauval, la précision des tirset la concentration des effortsaffaiblissent considérablement lestroupes autrichiennes et autorisent la contre-offensive projetée par Napoléon. Avec l’appui de cette « grande batterie » etla concentration de ses feux,les divisions d’infanteriecommandées par Mac Donaldenfoncent les lignes autrichiennes.Sous la menace de se voir coupéeen deux et débordée sur ses ailes,l’armée autrichienne recule.L’artillerie manœuvre encoreet participe à la poursuite. Au soir du 6 juillet, les arméesautrichiennes sont en pleine retraite ; elles ont perdu 22 000soldats et autant d’hommes ontété faits prisonniers. L’Autriche est contrainte à demander la paix.À Wagram, l’artillerie française a tiré près de 100 000 boulets. Sans artillerie, pas de victoire de Wagram. Les artilleurs, par leur savoir-faire et leur fougue, ont décidé du sort de la batailleet de l’issue de la campagne.

Savoir-faire et fougue à la bataille de Wagram

De nos jours, l’artillerie évoquedes équipements à la pointede la technologie tels queCOBRA, CAESAR, MARTHA,LRU, BONUS ou SLRA. Néan-

moins, avant d’atteindre ce niveau detechnologie, l’artillerie a traversé de nom-breuses étapes qui, au fil des ans, en ontfait une arme de précision et de décision. Tout débute au XIVe siècle où l’artilleriecommence à tonner sur les champs debataille : à Castillon, en 1453, elle décidedu sort du combat et met fin à la guerrede Cent Ans. « Les canons sont encoreen fer, montés comme des tonneaux oudes barriques », explique le lieutenant-colonel Aubagnac, conservateur du muséede l’artillerie à Draguignan. « Mais le pro-cédé de la culasse n’est pas encore aupoint et elle saute souvent à la figure ducanonnier. » À cette époque, l’artillerie, qui repose surl’utilisation de la poudre, englobe donc lafabrication et le service des canons ainsique toutes les armes à feu. Au cours duXVIe siècle, l’artillerie connaît quelquestransformations: le canon de bronze rem-place le canon de fer. L’étape majeure del’arme a réellement lieu au XVIIIe siècle.« Gribeauval révolutionne l’art de fabri-quer les canons en passant au stadeindustriel», continue le conservateur dumusée de l’artillerie. « Produire mieux etmoins cher, tel est son axiome. »C’est une véritable révolution technologi-que grâce à laquelle Napoléon met aupoint en 1805 une véritable manœuvre del’artillerie (cf. encadré sur la bataille deWagram).

Sans artillerie,pas de victoire de Wagram. »

Musée de l’artillerie à Draguignan.

« 1897 marque l’aboutissement de cetterecherche avec la mise au point du canonde 75 mm qui peut atteindre une cadencede tir d’une quinzaine de coups par minute », poursuit-il. Cette révolutiontechnique sera la dernière, en ce quiconcerne le tube, dans l’histoire de l’artillerie.D’autres innovations auront néanmoinslieu, telles que la radio, la météo appli-quée à la balistique, le remplacement des roues en bois par des pneumatiques ou des chenilles, l’apparition du missile,la topographie de l’avant, etc. « Outre cesavancées techniques, la bataille deWagram consacre l’artillerie comme unearme, certes technologique mais aussistratégique et politique », conclut le lieutenant-colonel Aubagnac.

CNE Nathalie DURANDet LCL Gilles AUBAGNAC/EAA

Photos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI,BCH Pascal VILLEMUR

TIM206_044_045_TRADITIONS.QXD 26/06/09 10:24 Page 45

Page 48: Terre information magazine n° 206

46 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Tous les deux ans, l’exercice GUIBERT permet d’entraîner un état-major de niveaudivision appartenant aux forces terrestres. Préparé, organisé et dirigé par le quartiergénéral du Corps de réaction rapide-France (QG CRR-FR), l’exercice avait cetteannée vocation à faire travailler et évaluer principalement l’état-major de force n°2(EMF2), basé à Nantes, et plus largement les membres de la communauté des EMFqui l’ont renforcé, dans la phase cruciale de stabilisation d’une opération.

CITADEL GUIBERT

Entraînement

Le capitaine Stéphane Gruson, prévisionniste aéronautique à l’aéroport de Lille,est engagé au titre de la réserve au CRR-FR. Prévisionniste météo dans le cadre de l’exercice, il a un parcours riche et original, tout entier réalisé dansla réserve opérationnelle. Sa mission aujourd’hui : fournir une évaluationde la situation météo facilitant la prise de décision du commandement.Quand on sait l’importance de la météo dans les opérations militaires,on comprend mieux pourquoi il a un rôle essentiel. «Pour l’exercice qui a lieu,fictivement, sur la péninsule Ibérique, la météo, elle, est bien réelle », explique-t-il. Chaque jour, il analyse les images satellite fournies par MétéoFrance et fournit ensuite sa propre interprétation de ces données brutes.Son expérience de prévisionniste aéronautique, mais aussi sa connaissancedes particularités liées aux hélicoptères ou à la DSA (défense sol-air),sont un atout dans son quotidien.

La réserve au beau fixe

plus loin et plus vite1» « Ensemble,

TIM206_046_047_ENTRAINEMENT.QXD 26/06/09 13:19 Page 46

Page 49: Terre information magazine n° 206

47TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Good morning ladies and gen-tlemen. This is the comman-der update.2» Dans le JOC(Joint operation center), aprèsquelques craquements, le

silence se fait. L’auditoire, composé demilitaires de différentes nations (19 par-ticipent à l’exercice), est immédiatementattentif aux explications données, enanglais, lors de ce briefing matinal quiouvre chaque journée de l’exercice.« Un des points clés du travail au sein d’unétat-major de cette dimension, c’est lacirculation et le traitement de l’informa-tion », explique le général de corps d’armée Christian Damay, commandantle QG CRR-FR. « Notre volonté est quetous saisissent l’occasion de s’entraînerà ce niveau division et que chaque parti-cipant reparte gagnant, qu’il soit évalua-teur, évalué, ou simple acteur. » Pédagogue, le général détaille aussitôt letravail colossal de préparation qu’a néces-sité une telle entreprise (cf. encadré surles chiffres clés). Il insiste particulière-ment sur les phases de planification etd’organisation de l’exercice effectuéesplusieurs mois en amont des retrouvail-les en Champagne. Le choix du scénario?« Choisir la stabilisation est logique, c’estaujourd’hui le cœur de nos opérations. Etmême si la stabilisation n’est qu’une desphases de l’opération que nous menons,c’est bien souvent le moment crucial oùnous pouvons l’emporter, ou pas… », ana-lyse le général Damay. Sur le terrain, qu’est-ce que cela donne?Un exercice déployé sur deux sitesmajeurs avec d’un côté, à Mourmelon, leQG CRR-FR, des éléments de la forcelogistique terrestre, le PC d’une brigadebelge, et de l’autre, à Suippes, l’EMF2 ettous ses renforts. Sur chaque site, unimmense réseau relie tout le monde(50km de fibres optiques au total) et lesincidents fusent, obligeant les joueurs àune vigilance constante. Près de 900 évènements, basés sur leprincipe de MEL/MIL, sont injectés viaGESTIM (voir lexique). En onze jours, cesont autant de pièces d’un puzzle hyper-complexe et toujours en mouvement queles participants doivent traiter.

Un des points clés du travail en état-major

de cette dimension, c’est la circulation et le traitement de l’information. » GCA Christian Damay

CITADEL GUIBERT en chiffres

gés en état-major doivent entretenir unbon niveau de culture générale sur tousles théâtres d’opérations probables, c’estessentiel dans le cadre de la manœuvreglobale.» À l’issue de cet exercice, ce sontplus de 70 % des participants qui serontprojetés dans l’année, sur tous les thé-âtres et dans toutes les spécialités.

LTN Thomas DIJOLPhotos : ADJ Gilles GESQUIERE

1 « Together, further and faster », devisedu CRR-FR.

2 Traduction : « Bonjour mesdameset messieurs. Bienvenue au point de situationau profit du commandeur. »

Lexique de l’exercice GUIBERTn MEL/MIL : Main Event List, Main

Incident List. Incidents injectésdurant l’exercice.

n GESTIM (gestion des incidentsMEL/MIL): c’est le logiciel qui permet d’animer l’exercice eninjectant les incidents prévus dans le scénario et inspirés de faits réels(IED, attentats, actions de milicesarmées…).

n White cell/grey cell : la white cellreprésente l’environnement, les Organisations intergouverne-mentales (OIG), les Organisationsnon gouvernementales (ONG)et les médias. La grey cell, ce sontles forces non conventionnelles,les« méchants » organisésen milices ou en insurgés.

n LCC : Land component command.C’est l’état-major, la branche Terred’une opération interarmées.

n 4 000 litres de gasoil par jour ;n 2400 repas par jour, gérés

par trois ordinaires cantines ;n 30 tentes dont 1 civile

de 70 x 20 m ;n 2 centres médicaux ;n 2 centrales de 400 kwatts.

n 1300 participants (France et 18 alliés);n Plus de 1000 ordinateurs dont

780 SICF (Système d’informationde commandement des forces) ;

n Plus de 700 téléphonesdont 34 téléphones cryptés ;

n 140 AMPC (Abri modulaire de postede commandement) ;

Produire des ordresintelligentsLe général Patrick Marengo, commandantl’EMF2, explique : « La culture opération-nelle des militaires venant des EMF flui-difie considérablement le jeu. Ils ont étéen OPEX, connaissent les procéduresOTAN et ont déjà travaillé en anglais. » Ilpoursuit : « Un PC de ce type est une vraiemécanique de précision. Nous faisonsconstamment des réglages. » Son objec-tif est simple : faire en sorte que l’infor-mation circule le mieux possible et éviterque chacun ne travaille dans son coin. «Aufinal, il faut faire notre travail d’état-majoret produire à temps des ordres intelligentspour réussir la mission en préservant aumaximum les personnels.» Le challengeest réel dans la phase de stabilisation quidemande du temps alors que l’exerciceest lui réduit à quelques jours. Mettre en œuvre ce qui fait le succès deces missions et prendre en compte lespopulations nécessite en réalité un findoigté et de nombreuses rencontres. Ici,tout va vite et le temps de l’exercice, trèscontraint, pousse les joueurs à utilisertoutes leurs connaissances. « La prépa-ration intellectuelle est alors un gageconstant de réussite», conclut le généralMarengo. «Tous ceux appelés à être enga-

TIM206_046_047_ENTRAINEMENT.QXD 26/06/09 13:19 Page 47

Page 50: Terre information magazine n° 206

48 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

PeinturesmilitairesLa pratique du tatouage prend ses quartiers dans les régiments etles états-majors. OPEX, vie privée, phénomène de mode, les tatouésde l’armée se démarquent par la variété de leurs motivations. Au-delà des tabous et des apparences, les militaires tatoués nousracontent leur histoire, sans fausse pudeur ni arrogance.

Le tatouage dans l’armée

1 Source : www.blog-tatouage.com2 Graphisme en lignes épaisses, le plus souvent en noir, inspiré des tatouages primitifs en général, polynésiens en particulier.

3 Mission courte durée.4 Bureau condition du personnel – Environnement humain.5 Hampe ornée d’une queue de cheval portant un fanion de commandement de spahis. Elle est surmontée du fer de toug composé d’une sphère, la koura, d’un croissant, le hilal, et d’une étoile chérifienne.

6 Qui se nourrit des excréments ou des cadavres d’autres insectes.

Insolite

Dans l’Empire romain, les militairescommencent à se faire tatouerles lettres SPQR (Senatus PopulusqueRomanus - le Sénat et le peupleromain, le symbole de la République)ou un aigle accompagné du nomdu général sous les ordres duquel ils ont fait campagne.Le pouvoir central récupérera plustard cette pratique des soldatspour en faire une marqued’appartenance officielle à la Légion.Un traité militaire a été retrouvé,expliquant que les soldats devaientfaire preuve de leur courage et deleur endurance avant d’être

tatoués des insignes de la Légion 1. Plus tard, le tatouage devientégalement pour les militairessymbole d’aventure.Lors des explorations menées dansle Pacifique Sud dans les années 1770 par le capitaine Cook, les marinsdécouvrent cette pratique ancestrale.Plusieurs militaires se font tatouer,et cette pratique se diffuse chezles soldats en poste dans l’empirecolonial français. Puissance,intrépidité, exotisme, autant desymboles qui plaisent encoreaujourd’hui aux jeunes recrues.

DES ORIGINES A AUJOURD’HUI

Cédric BEYSSACPhotos : DR

Avec modérationn Chaque acte qui implique une

effraction cutanée (piercing,tatouage et maquillage permanentnotamment) peut être à l’origine,par transmission, d’infectionsvirales ou bactériennes. Touttatouage doit ainsi être réalisé parun professionnel respectant desrègles générales d’hygiène et desalubrité. Le décret n° 2008-149du 19 février 2008 réglementeainsi ces pratiques. Pour en savoirplus, consultez le dossier sur lestatouages publié sur le site duministère de la Santé :www.sante-sports.gouv.fr

n Si aucune réglementationparticulière n’est en vigueur dansl’armée de Terre au sujet destatouages, le bon sens est bien sûrde mise sur le choix des motifs etemplacements des tatouages,renom de l’armée de Terre etfinalité opérationnelle obligent.

TIM206_048_049_INSOLITE.QXD 29/06/09 12:31 Page 48

Page 51: Terre information magazine n° 206

49TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

« C’était une périodedifficile sur le planpersonnel », admetd’une voix calmeun officier. L’hommeavait des problèmes.Le militaire décida

de se faire tatouer un symbole fortet représentatif. En dénudant sonépaule gauche, il laisse apparaîtreun toug 5 version polychrome.Ancien officier au 1er Régimentde spahis de Valence, il ne regrettepas son geste : « Pour moi, ce tougreprésente un lien très fort qui s’esttissé entre frères d’armes. Cela a étécomme une thérapie. J’avais besoinde me raccrocher à une autrefamille. » Et cette famille, c’étaitle Spahis au sein duquel il côtoyaitdes hommes qui l’ont soutenu et aidéà surmonter les obstacles. Que ce soiten régiment ou au bout du monde,le militaire est confronté à desévènements et des sensations propresau cœur de métier. Certainsressentent et assouvissent dansces cas-là le besoin de marquerleurs corps. Fier de leur métieret de leur statut, ces tatouagesmarquent néanmoins une volontéde se démarquer et un espaced’expression de leur personnalité.Certains vont jusqu’à en faireune composante à part entièrede leur vie. Le maréchal-des-logisJean-Christophe Franc, du 1er RS, a 70 % de son corpsrecouvert de tatouages. Seuls le visage et les mains sont vierges :«Le tatouage a jalonné ma vie etma carrière. C’est un moyen pourmoi de représenter des penséesou des idées à un certain momentde ma vie et de marquer certainsévénements, notammentde ma carrière militaire.»Sa carrière au 1er RS ne l’a pourtantpas incité à marquer son appartenanceà ce régiment. Il a préféré symboliser sa vie de militaire dans l’arméede Terre : « À la suite de la campagneau Kosovo, j’ai voulu dessinerun scarabée. C’est un insectecoprophage 6. J’ai voulu faireune parabole avec la présencedes cadavres et des charniersque j’ai vus là-bas. » Pourtants’il leur donne une existence visiblede tous, cela reste une démarchepersonnelle : « S’ils plaisent tantmieux. Mais c’est uniquementpour moi que je les fais.»

TATOUES DE GUERRE

Le style tribal 2 est très prisé chezles militaires. Que ce soit lors deleurMCD 3 en Polynésie françaiseou hors de leur vie militaire, lessoldats participent de sa popularitécroissante. Esthétique ou symbolique,l’engouement pour ce style est sansdistinction de grade. Le capitaine Jean-Yannick Fontaine, officier communication du BCP-EH 4

de la DRHAT, a choisi, comme tantd’autres, ce style. Disséminés sur tout le corps, ses sept tatouagestribaux sont pour lui l’émanationd’une philosophie, d’un esprit :« Mes tatouages illustrent monrapport à la mer et aux îles. Au niveau de l’avant-bras gauche,j’ai un tatouage qui représentesymboliquement l’île, la montagne,

et le soleil. » Originaire de l’îlede la Réunion, surfeur, l’encre estpour lui le moyen d’une communionavec le milieu aquatique. Même siLa Réunion ne possède pas detradition du tatouage, le capitaine atrès tôt franchi le pas. À 16 ans, ilexpliquait déjà à ses parents lanécessité de voir son corps exprimerson goût du tatouage. Il ira jusqu'à se faire tatouer une raie à coups demarteau, mode ancestral polynésienparticulièrement douloureux.Aujourd’hui encore, il continued’approfondir ce rapport en dessinantlui-même le futur motif qui ornerason buste : «Je marche à l’envie,à l’inspiration.» Du bureau conditiondu personnel à la plage, il n’y aqu’un tatouage… tribal.

Au 40e Régiment d’artillerie deSuippes, de nombreux tatoués fontla part belle au monde animal, à unbestiaire mythologique. Qu’ils soientfantastiques ou réels, les dragons,les tigres et les chevaux parcourentle camp. Visibles ou pas, ils sontles liens entre les soldats et leurspropres existences. Le maréchal-des-logis Campa a deux dragonsmédiévaux sur les pectoraux :«Ce sont des symboles de force et desagesse. » Le brigadier-chef Garel,lui, offre son corps, entre autresau Tigre, animal sacré et traditionnelde la civilisation japonaise pourlaquelle il voue un attachementsans cession. Quant au brigadier-chef Nacher, il illustre son rapportfondamental au règne animalavec une représentation d’un duelentre deux corbeaux sur la cuissegauche : « C’est un animal qui mefascine. Il est intelligent et fidèle.Et même s’il ne vit qu’en couple, il peut se mettre au service de son espècedans certaines circonstances.» Celui-ci, également passionné d’équitation,voit en ces représentations animales, réalistes ou symboliques, une certitude.L’homme et le tatouage ne font qu’un.

LE PHENOMENE TRIBAL

LE TATOUAGE « SAUVAGE»

TIM206_048_049_INSOLITE.QXD 26/06/09 13:33 Page 49

Page 52: Terre information magazine n° 206

50 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Au sein de la 5e compagnie de réserve du 19e Régiment du génie de Besançon,un sous-officier fait l’unanimité depuis plus de 30 ans. L’adjudant-chef Subiraninéchappe aux critiques et aux jugements nuancés. Suscitant l’admiration et lerespect de ses pairs et supérieurs, ce soldat polyvalent, expérimenté et passionnéarrive au terme de sa carrière de réserviste. En toute humilité.

L’adjudant-chef Daniel Subiraninest instructeur dans le cadre dela Formation militaire initiale deréserve (FMIR) à Besançon. Encet après-midi printanier, il s’oc-

cupe de la perception du matériel pourun cours pratique NRBC1 : « Vérifiez quec’est bien votre taille. Réglez les sangles.»Les jeunes réservistes prennent posses-sion de leurs masques. L’adjudant-chef,attentif et pédagogue, prend sa fonctiond’adjoint au chef de section instructiontrès au sérieux. Les réservistes alignésdehors en rang attendent les ordres decelui qui, depuis plus de trente ans, sedonne sans compter pour la réserve.

Réserviste enverset contre toutPourtant cela n’était pas gagné d’avance.

Employé dans une entreprise de travauxpublics, il occupe actuellement les fonc-tions de chef de chantier cadre, avec à sonactif plusieurs chantiers à diriger. Ce posteà responsabilité, ainsi qu’une mission deformateur en Travaux publics, ne lui lais-sent que peu de temps pour répondre auxconvocations de la réserve. « Au travail,il arrive une heure avant tout le monde.Et le café est déjà fait pour ses person-nels », confie le capitaine David Sage,commandant d’unité de la 5e compagnie.Bien obligé car les conflits avec ses dif-férents patrons lui laissent un goût amer:« Il faut toujours que je donne sans beau-coup recevoir en échange. Il faut doncsavoir jongler et s’adapter. » La seulesolution pour lui, c’est d’être irréprocha-ble, et ce en toute discrétion. Car il taitégalement les contraintes géographiques.

Portrait

Adjudant-chef Daniel Subiranin

Domicilié dans les environs de Mâcondepuis son départ de son sud-ouest natal,les déplacements sont longs jusqu’àBesançon. Pourtant il ne se plaint jamais.Au contraire : « Une jeune de la compa-

Un réserviste à l’épreuve du temps

TIM206_050_051_RESERVE.QXD 26/06/09 10:47 Page 50

Page 53: Terre information magazine n° 206

51TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

tours de service régimentaire, l’adjudant-chef peut revendiquer sa part de respon-sabilité. Cette réelle confiance est pourlui un progrès et un déchirement pour lefutur retraité qu’il sera sous peu.

Un bonheur toujours intactAutre cours, autre lieu, autre horaire :debout sur un talus d’herbes hautes aubord du Doubs, il dévore des yeux unevedette F1 de pontage qui fait des allers-retours. Conscient de l’opportunité, il ins-truit les jeunes sur les spécificités de cetengin puissant. Aucun détail technique nelui échappe.Enseigner sur le terrain: l’adjudant-chefSubiranin est dans son élément. Un béretde travers qu’il remet paternellement augrand échalas de la bande, un ou deuxtraits d’humour, on le sent heureux. Les

yeux pétillants et rieurs, ce grand ama-teur de Brassens goûte chaque instantqui lui reste au service de la réserve. Cettematinée ensoleillée apporte à ce pas-sionné les bienfaits ultimes d’une carrièreexemplaire.

gnie de réserve est décédée récemment.Il ne s’est posé aucune question et a faitdes centaines de kilomètres pour être pré-sent pour un dernier hommage malgré ladistance et les contraintes professionnel-les », confie le capitaine Sage. Attentionnédans le drame, il l’est dans sa fonction ausein de la réserve : « La réserve, c’est unpeu ma deuxième famille. » On comprendmieux les remerciements d’un homme àson épouse face aux absences répétéeset des horaires surchargés : « Avec lerecul, je tire un grand coup de chapeau àmon épouse de m’avoir laissé faire mesactivités de réserviste. »

Un sous-officier completCet homme de 61 ans, nommé officierdans l’ordre national du mérite, réussitdonc à transmettre ses connaissances etson goût de servir dans l’armée à ceuxqui font la démarche de s’engager dansun cursus de réserve. Il excelle dans lesdifférentes fonctions qu’il a occupées ensection de combat, à l’instruction ou ensection de commandement.Aujourd’hui, ses supérieurs n’hésitentdonc pas à le solliciter dans tous lesdomaines de l’instruction grâce à desconnaissances militaires et techniquesqu’il n’a cessé de parfaire tout au long desa carrière. En retrait, son supérieur hié-rarchique observe calmement son adju-dant-chef dispenser son savoir : « Quandil partira, je perdrai un véritable puits descience. Pour moi, c’est un appui impor-tant. Je n’hésite pas à lui demander

1 Nucléaire, radiologique, bactériologiqueet chimique

Au grand échalas de la bande : « Le béret se porte ainsi. » Après la perception dumatériel pour un cours NRBC1 : « Vérifiezque c’est votre taille. Réglez les sangles.» L’adjudant-chef Subiranin est sollicité dans tous les domaines de l’instruction grâce à des connaissances militaires et techniquesqu’il n’a cessé de parfaire.

conseil », admet le lieutenant Brun,ancien subordonné de l’adjudant-chef. Aucarrefour du terrain et de la salle decours, l’adjudant-chef est toujours là pourmontrer l’exemple ou commander avecfermeté et souplesse.Sa polyvalence a toujours été une arme :« Il y a quelques années, on m’a mêmedemandé de faire atterrir un hélicop-tère », confie-t-il, fier de cette confianceque ses supérieurs lui ont toujours témoi-gnée. Atterrissage réussi, évidemment.

Une évolution positiveCette longue expérience en fait un obser-vateur attentif de la réserve : « Toutes cesannées au service des jeunes m’ont per-mis de constater l’évolution positive de laréserve. La preuve, c’est que le 19e RGnous reconnait en nous confiant des mis-

sions d’ordinaire dévolues aux soldatsd’active. C’est une grande fierté qui nouspermet de faire oublier l’image péjora-tive du réserviste. La professionnalisa-tion de l’armée de Terre a notammentpermis d’améliorer les sélections. Nousavons aujourd’hui l’impression d’être dessoldats à part entière. » Si les réservis-tes du 19e RG sont par exemple sollicitéspour le plan VIGIPIRATE ou la prise de

Quand il partira, je perdrai un véritable puitsde science. Pour moi, c’est un appui important.

Je n’hésite pas à lui demander conseil. » Lieutenant Brun

Cédric BEYSSACPhotos : ADJ Gilles GESQUIERE

à l’épreuve du temps

TIM206_050_051_RESERVE.QXD 26/06/09 10:48 Page 51

Page 54: Terre information magazine n° 206

52 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Le making of, haut en couleurs

L’armée de Terre sur France 2 pour le 14 Juillet

Evénement

Diffusée le 14 juillet sur France 2 et TV5 Monde à 20h30, l’émission «Au cœur de l’armée de Terre», présentée par Michel Drucker et tournée aux Invalides,a nécessité quatre mois de préparation. De nombreux artistes reviennentsur cette grande soirée et témoignent de leur expérience au sein des unités.

Le cadre somptueux des Invalidesaccueille l’espace de quelquesjours le plateau de l’émission«Au cœur de l’armée de Terre »,présentée par Michel Drucker.

L’émission est l’aboutissement de quatremois d’organisation et de préparationpour les équipes du SIRPA Terre et de la société de production Froggies. Dèsfévrier, la course contre la montre com-mence. Les réunions se succèdent. Laligne éditoriale de l’émission voit le jour.Une à une, les séquences sont discutéeset permettent de définir les moyenslogistiques à mettre en œuvre. En mars,les principaux thèmes et lieux des repor-tages sont arrêtés, un travail en adéqua-tion directe avec les théâtres d’opération.La difficulté majeure est de réaliser dansun délai très court les reportages sur leterrain avec les artistes, aux emplois dutemps bien chargés. Les équipes des

Centres nationaux de production d’ima-ges (CNPI) sont alors mobilisées. Lesreportages sont préparés dans les moin-dres détails. En mai, les séquences sontainsi tournées au Liban, au Tchad, enAfghanistan, au CENZUB, au 1er RPIMa etau 2e REP. L’investissement de chacunest au maximal. Les nuits sont parfoiscourtes. Quelques heures avant le débutde l’émission, le dispositif plateau est en place. L’effervescence des équipes està son comble.Tout s’accélère. Tout le monde cavale,arpente le plateau, peaufine les derniersréglages. Rien n’est laissé au hasard. Pasde place pour l’improvisation. Le son, leslumières et les axes caméra sont passésen revue. Tout le monde reste concentrémalgré une décontraction apparente. Lepublic s’installe dans les gradins. Un«chauffeur de salle» explique le principedes applaudissements à la demande.

Il s’agite, fait de grands signes et « coa-che» le public. Plus de 500 militaires etcivils assistent à cette grande soirée.Décompte plateau demandé, l’enregistre-ment en condition du direct peut com-mencer. 2h30 d’émission où témoigna-ges et reportages apporteront aux télé-spectateurs une vision de l’armée deTerre aujourd’hui.

Tous les techniciens et lesmilitaires sont en place. La première séquence « plateau »est demandée. Rien ne peutéchapper aux 15 caméras fixes et mobiles du dispositif. RobertoAlagna, accompagné par laMusique principale de l’armée deTerre, répète sa prestation.Quelques séquences nécessitentplusieurs essais pour optimiser les derniers réglages.

Le plateau de l’émission « Au cœurde l’armée de Terre » a nécessitéprès de deux jours de d’installation.Véritable vitrine des unités et desmatériels de l’armée de Terre, le plateau aux couleurs de la Franceest composé de 37 véhicules accompagnés de plus de 271 militaires.

Le théâtre des opérations

Les répétitionscommencent

LTN Séverine BOLLIER Photos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI, DR

TIM206_052_055_EVENEMENT.QXD 26/06/09 15:34 Page 52

Page 55: Terre information magazine n° 206

53TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

rs

t

Les séquences s’enchaînent. Le Tigre se pose. Guy Marchand, en combinaison de pilote, descenddu Tigre et rejoint le plateau, ce qui est extrêmement rare. Avant lui,seuls Michèle Alliot-Marie et HervéMorin, ministre de la Défense,avaient pris place à bord du Tigre.Décontracté et ému, il rejoint les autres invités.

Ce véhicule appelé car-régiepermet de visualiser l’ensembledes images des caméras duplateau. C’est un mur d’écran oùtoutes les images sont visualiséesen temps réel. Le réalisateur peutainsi jouer avec les différents axesdes caméras pour rythmerl’émission.

Le car-régie

Les peoplecaracolent en Caracal

Roberto Alagna, GérardDarmon, Arielle Dombasle,Liane Foly, Nadiya et HélèneSégara se posent en Caracalaux portes des Invalides. Les équipes des cameramens’activent. Différents planssont réalisés.

Guy Marchand ému par un Tigre

s

TIM206_052_055_EVENEMENT.QXD 26/06/09 10:51 Page 53

Page 56: Terre information magazine n° 206

54 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Evénement

« Depuis très longtemps, je voulaisrendre hommage aux hommes etaux femmes de l’armée de Terre.C’est sentimental : il y a près de 50 ans, près des Invalides, je termi-nais mon service militaire. J’étaisrédacteur à TAM (Terre Air Mer)sous le commandement du capi-taine Erwan Bergot. C’est grâce à cette expérience que je suis ren-tré à la télévision, je ne l’oublierai jamais. En préparant cette émission,j’ai replongé dans les nombreux souvenirs de mon service militaire.J’ai été fasciné de découvrir les nouveaux équipements des soldatsfrançais. Ce qui m’a le plus frappé c’est le professionnalisme, l’en-traînement, le travail des hommes sur le terrain, la diversité des mis-sions et ce sentiment d’appartenir à une famille. »

On se rend compteque cela n’est pas

un jeu et que ces hommes et ces femmes peuventdonner leur vie pourdéfendre la France. » Liane Foly

« J’ai été très éprouvée par cette journéeau Centre d’entraînement en zone ur-baine (CENZUB), à Sissonne. J’ai vu dansles yeux de ces jeunes soldats un don desoi réel. J’ai découvert un entraînementtrès pointu, avec un matériel sophistiqué.On prend conscience du professionna-lisme de ces hommes, de leur formation.On se rend compte que cela n’est pas unjeu et que ces hommes et ces femmespeuvent donner leur vie pour défendre laFrance.»

En préparantcette émission,

j’ai replongé dans lesnombreux souvenirsde mon service militaire. »Michel Drucker

TIM206_052_055_EVENEMENT.QXD 26/06/09 15:44 Page 54

Page 57: Terre information magazine n° 206

55TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

« J’ai vécu une expériencetrès riche humainement. AuTchad, plus particulièrementà N’Djamena et Abéché, j’aipartagé le quotidien des mili-taires. J’ai vu tout le travaildes militaires sur le terrain.Je n’imaginais pas de tellesmissions. Ces militaires sontextraordinaires. Ils peuventêtre fiers de leur métier, oùle dépassement de soi, le donde soi et la solidarité sontindissociables. »

Il ne faut pas un instant que les

militaires doutent de leurutilité sur le terrain. »Hélène Ségara

« On ne connaît pas encore assez l’arméede Terre. Il faut montrer que les militairessont déployés sur notre planète et défen-dent la France à travers leur mission.Militaire, c’est un beau métier, mais il fautêtre taillé pour. C’est un choix de vie, celame fascine. »

Ce ne sontpas des têtes

brûlées mais deshommes équilibrés. »Bixente Lizarazu« J’ai été accueilli par les hom-mes du 1er RPIMa. J’ai côtoyé des athlètes de haut niveau, quivivent avec le risque tous lesjours lors de leurs missions.Pourtant, ce ne sont pas destêtes brûlées mais des hommeséquilibrés, avec une famille. J’aiété surpris par les possibilitésoffertes aux militaires comme laformation permanente, la recon-version, mais aussi la diversitédes métiers et cette possibilitéde progression au sein de l’ar-mée de Terre, toutes les valeursvéhiculées et inculquées. La grappe a été un moment fort. L’air n’est pasdu tout mon élément, mais j’aime essayer et êtreconfronté à de nouvelles expériences. C’était l’ex-tase, de l’adrénaline pure.La première fois, j’ai subi, ça bouge vraiment danstous les sens ! Mais au bout de 2 minutes, on s’habitue. »

« Cette expérience au Liban est pour moi une réelleleçon de vie. Avant de partir, j’avais des a priori surles règles et la rigueur militaire. J’ai découvert durespect et de l’humilité. Les règles sont une forcepour ces hommes et ces femmes sur le terrain.J’ai pu ainsi voir lors d’une traversée d’un village,marqué par les impactsde la guerre, le travail, lapassion et le profession-nalisme des militairespour accomplir leur mis-sion auprès des popula-tions. Une vieille dameest venue voir les cas-ques bleus en disant « dieu merci, vous êtes là ». J’ai également visitéune école libanaise où le français est enseigné pardes militaires français. A mon arrivée dans unedes classes, j’ai pris le relais et lu une histoire auxenfants. J’étais émue de faire cela. J’ai découvertdes similitudes entre un militaire et un artiste. Nos métiers sont régis par la passion, c’est unemission de vie.»

« Dès notre arrivée enAfghanistan, j’ai été très viteimmergé dans les réalitésdu pays : chaleur, poussière,ambiance de guerre. On n’est pas dans un jeuvidéo. C’est la vraie vie.J’étais parti avec des idéespréconçues qui se sontenvolées au contact desmilitaires à Warehouse. J’ai

découvert des hommes de l’ombre qui participent jour après jourà améliorer le quotidien comme le boulanger ou le postier, maisaussi leurs conditions de vie au quotidien, un peu rudimentaires.Ces hommes et ces femmes ont beaucoup de courage, je ne lesoublierai jamais. Il y a un avant Kaboul et un après Kaboul. »

Ces hommeset ces femmes

ont beaucoup de courage,je ne les oublierai jamais.Il y a un avant Kaboulet un après Kaboul. »Gérard Darmon

Ils peuvent être fiers de leur métier. »

Arielle Dombasle

Nos métierssont régis

par la passion, c’estune mission de vie. »Nadiya

TIM206_052_055_EVENEMENT.QXD 26/06/09 15:45 Page 55

Page 58: Terre information magazine n° 206

56 TIM n°206 - Juillet-Août 2009

TIM a 20 ans

1999-2000

1999EN FRANCE ET DANSLE MONDE EN 1999; 1ER JANVIER : entrée en

vigueur de la monnaie uniqueeuropéenne, l’Euro.

; 24 MARS – 10 JUIN : guerre du Kosovo ; exode massif desKosovars (Albanais de Serbie)vers l’Albanie et la Macédoine ;frappes de l’OTAN sur la Serbie.

; 7 JUILLET : guerre civile de Sierra Leone – Accords de Lomé

; 17 AOÛT : tremblement de terre en Turquie

; 12 DÉCEMBRE : naufragede l’Erika.

AUTRES REPORTAGES DU MAGAZINENouveau CEMAT : général d’arméeYves Crène• Deux unités UIISC en Turquie• Dossier Armée de Terre 2002

– équipements• Force multinationale Interfet

– la France au Timor oriental• Interview du général Bachelet,

commandant le COFAT, surla création du code du soldat.

« Le JTAT, destiné aux EVAT,sera lancé en décembre 1998.26 minutes de détenteet d’informations… […] Adressénominativement à leurs présidents,il a pour objectif l’informationclaire, directe et sans détourdes jeunes engagés volontaires. »

« Afin de contribuer à l’identitéeuropéenne de sécurité et dedéfense, la France, l’Espagne, l’Italie et le Portugal ont décidé,en 1995, la création d’une forceterrestre multinationale, l’EUROFOR (Euroforce opérationnellerapide) et d’une force maritimemultinationale, dotée de capacitésaéronavales et amphibies,l’EUROMARFOR. L’EUROFOR a étédéclarée opérationnelle au cours de l’exercice EOLE 98. »

Lancement du Journal téléviséde l’armée de Terre (JTAT)

EUROFOR, coopérationmultinationale « Dans les éléments de tête de

la brigade française, l’escadronLeclerc du capitaine Bechon est entréà Mitrovica, au Kosovo, le 17 juin1999. Sa mission : maintien de la paix.Ses moyens : 15 chars Leclerc utiliséspour la première fois en opérationextérieure. »

Escadron Leclerc au Kosovo

« Aprèsune importanteconcertationau sein de l’armée de Terre,le général CEMAT a décidé

d’adopter le nouveau galon decaporal-chef qui permet de distinguerles caporaux-chefs de 1re classetitulaires du CT1 ou du CAT2 de ceuxqui ne détiennent que le BMPE. »

Création de galon

Après 10 ans d’existence, le magazine est marqué en 1999 par l’engagement dela France dans la guerre au Kosovo, avec notamment l’envoi pour la première fois enopération extérieure de nos chars Leclerc. Le nouveau millénaire sera marqué par une forte professionnalisation de l’armée de Terre et également la création de la JAPD.

Joyeux anniversaire

Vers le nouveau millénaire

« Réalisé du 5 au 9 juillet à Canjuers, le nouveau film publicitaire de l’armée deTerre utilise les meilleurs effets spéciaux dont l’extraordinaire “3D temps figé”.Explication technique de ce procédé « made in France ».

Le spot télévisé de l’armée de Terre

TIM206_056_057_TIM20_ANS.QXD 26/06/09 10:57 Page 56

Page 59: Terre information magazine n° 206

57TIM n°206 - Juillet-Août 2009

Rubr

ique

réal

isée

parl

eCN

EAu

drey

LAIS

2000

EN FRANCE ET DANS LE MONDE EN 2000; 1ER JANVIER : passage

avec succès des systèmesinformatiques à l’an 2000 ;

; 24 MAI : départ des troupesisraéliennes du Sud Libanaprès 22 ans d’occupation.

9-2000

AUTRES REPORTAGES DU MAGAZINE• Opération WESTAR

en Bosnie-Herzégovine ;• Exercice GOLFE 2000 ;• Interview de Bernard Kouchner,

haut représentant des Nations uniespour le Kosovo ;

• Guide pratique des cerclesde l’armée de Terre ;

• Inauguration d’un monument –Mémorial national des troupesde montagne ;

• Contrôle de l’usine de Zvecanau Kosovo ;

• Exercice LANHAC du 1er RHP ;• Interview du CEMA japonais ;• Élections municipales au Kosovo.

Le caporal-chef Royer du 1er Régiment de tirailleursévoque son statut de femme dans l’armée de Terre

Actuellement agent administrationdu personnel, elle déclare avoir« gardé le même entrainqu’auparavant. Tous mes rêvesont été réalisés. Je suis partie enmission en Guadeloupe et j’ai trouvé le métier que je recherchais :l’action au cœur de mon métier.Durant cette période de la vie,les priorités changent aussi pourles femmes. J’ai maintenant unepetite fille et tout s’est très bienpassé dans mon métier. L’on acquiert une autre maturité.

Il existe une véritable rupturesportive, mais on s’entraîne denouveau avec les autres du régimentet c’est reparti. Avec les hommes, il n’y a jamais eu de rejet, ni derivalité ; au contraire, les hommes souhaitent nous insérer dans l’armée. Bref, tout va bien ! »Elle adresse à toute les femmesau seuil de leur engagement dansl’armée un conseil : « N’ayez aucune crainte, si vous êtes bien dans votre tête et dans votre corps,foncez ! Profitez ! »

En 2000, la 1re classe Virginie Royer, alors EVAT en formation à l’ESATde Rennes, avait déclaré : « J’ai toujours voulu exercer un métier qui bouge,qui sorte de l’ordinaire et qui me permette de me dépasser. » Qu’en est-ilde ses motivations premières, après 9 ans au service de son pays ?

« Le fissurage de l’Erika, à l’origineconsidéré comme mineur, s’est vitetransformé en catastrophe écologiquepour une grande partie de la côte atlantique. Dès le 20 décembre,l’armée de Terre a été mobiliséepour protéger et nettoyer les plages. »

Plan POLMARpour la CMD de Rennes

«Patricia Kaas est officiellementdevenue mardi 17 octobre la marrainedu 3e Régiment de Hussards,le régiment de reconnaissance blindéde la Brigade franco-allemande(BFA). Tout un symbole pour cette“fille de l’Est” née tout près de la frontière entre nos deux pays. »

« Une fois n’est pas coutume, ce sontles départements et territoiresd’outre-mer qui ont apporté leuraide à la métropole à la suitede la tempête de décembre 1999.61 soldats du SMA ont été dépêchésen Ile-de-France début janvierpour une mission de 40 jours. »

L’outre-mer à la rescousse

Le système FELIN« L’homme ne disparaîtra pasde l’espace de bataille, loin de là.Equipé des derniers raffinementstechnologiques, le fantassin seraun véritable système d’armes à lui tout seul. »

• Ministre de la Défense :Alain Richard

• CEMA : général d’arméeJean-Pierre Kelche

• CEMAT : général d’armée Crène

Repères

Patricia Kaas,une marraine européenne

TIM206_056_057_TIM20_ANS.QXD 26/06/09 10:58 Page 57

Page 60: Terre information magazine n° 206

58 TIM n°206 - Juillet-Août 2009

Sport

180 kilomètres entre Toulouse et Béziers, quatre relais par coureur sur deux jours,l’équivalent d’un marathon à des allures élevées pour chacun: voilà à quoi ressemble la balade de Riquet. Au final, les maillots bleus du matériel ont atteint leur objectif : victoire et plaisir pour une compétition qui n’a rien d’une promenade.

Je n’ai pas mis mon meilleurélément en premier relayeur.L’objectif est de limiter lacasse », confie Fabien Le Ral-lier, ancien adjudant-chef du

3e Régiment du matériel de Muret. Stra-tégie, psychologie, expérience, l’entraî-neur en chef et initiateur de la sélectiondu matériel gère. L’objectif est rempli au-delà de ses attentes. De toute façon, il s’endoutait dès les premières foulées: «Il estbien, Fred. On le voit tout de suite à lafluidité de sa foulée. Elle est très har-monieuse, tout en relâchement. » Bri-gadier-chef au 6e Régiment du matérielde Besançon, Frédéric Renard, l’extra-verti de la bande, passe le relais au bri-gadier Pilliez, du 7e Régiment du matérielde Varces, petit nouveau de la sélection.Il n’a rien cédé. Le train du matériel estlancé et plus rien ne pourra l’empêcherd’atteindre la station Béziers en tête.

Une gestion sans failleUne course comme celle-là nécessite unelogistique sans faille. A priori rien de plusfacile pour les militaires du matériel. Le3eRMAT de Muret, commandé par le colo-nel Baldi, assure l’investissement en hommes et en matériels: « Nous assu-rons le soutien logistique de la sélec-tion et nous fournissons 25 bénévolesà l’organisation. Notre présence lors decette balade s’inscrit dans une perspec-

La balade de Riquet – la plus grandecourse de relais d’Europe (180 km) – part deToulouse, emprunte les chemins de halagele long du canal du Midi puis arrive à Béziers.

Traind’enfer

La balade de Riquet

tive de rayonnement régional pour le3e RMAT. » Le coach gère le ballet descamionnettes d’une main de maître. Sonexpérience de la balade de Riquet l’a ins-truit des pièges à éviter: flux de voitures,difficultés de stationnement. Avec l’aidedu road-book et de sa mémoire, il nelaisse rien au hasard: «Fred, va rapide-ment au ravitaillement et au camion enpetites foulées. » Le capitaine FrédéricPack, du CFLT1 de Montlhéry, les yeux

TIM206_058_059_SPORT.QXD 26/06/09 11:00 Page 58

Page 61: Terre information magazine n° 206

Deux jours de course

Résultats de la balade de Riquet 2009n SENIOR 1 : 1er classement général et scratch (10 h 08 soit 17,63 km/h)

CNE Pack (CFLT Montlhéry), ADJ Bianchetti (CNSD Fontainebleau),BCH Renard (6e RMAT de Besançon), BG Sébastien Pilliez (7e RMAT de Varces), SDT Pélissier (3e RMAT de Muret)

n SENIOR 2 : 1er classement Entreprise MCH Barhoumi (7e RMAT de Lyon), MCH Clément (11e BSMAT de Montauban),MCH Duranton (11e BSMAT de Montauban), MCH Ségur (3e RMAT de Toulouse),BCH Marty (3e RMAT de Muret)

n VÉTÉRAN : 1er classement vétéranLCL Salgarella (CPA Satory), LCL Brou (DCMAT de Versailles), CDT Szygula (8e RMAT de Mourmelon), CNE Beatrix (4e RMAT de Miramas),ADC Puech (1er RMAT de Metz)

n MIXTE : 2e classement mixte1re CL Vitry (11e BSMAT de Montauban), LTN Grangette (DCMAT de Versailles),BCH Chardin (1er RMAT de Metz), LTN Guillet (SCAM de Versailles),MDL Hourbette (4e RMAT de Miramas)

n ENTRAÎNEURS : ADC Le Rallier (3e RMAT de Muret), LCL Smeyers (CSINI des Invalides), MCH Lauret (ESAM de Bourges) et CNE Olivier (3e RMAT de Muret)

59TIM n°206 - Juillet-Août 2009

Je suis fier de l’image de cohésionet d’esprit sportif que le soldat maintenancier

véhicule lors de cette course. »Colonel Baldi, commandant le 3e RMAT de Muret.

Sélection nationale descoureurs à pieds du matérielCette sélection regroupeles meilleurs coureurs de l’armedu matériel, issus des différentesentités rattachées à la DCMAT,commandée par le général decorps d’armée Verna. Initiée en2001 par l’ADC Le Rallier, elleest présidée par le LCL Salgarelladepuis novembre 2008. Le butde cette initiative est de travaillerle lien armées/nation enparticipant à des courses sur route et notamment de relais dans toute la France.

piquant de transpiration, se ravitaille etva au camion en petites foulées. Il obéit.Maniant les ordres et les finesses psycho-logiques, le coach mène sa troupe d’unemain de fer dans un gant de velours.Pas le temps d’admirer le cadre magni-fique du canal du midi, ses chemins dehalage, ses ponts typiques et les archi-tectures pittoresques. Les soldats dumatériel sont venus pour gagner.

pas passé, je ne lui aurais pas demandéde nous rejoindre. » Ce qui est valablepour le soldat Pélissier l’est égalementpour ses coéquipiers de la sélection. Danstoutes les équipes engagées, on retrouveun état d’esprit et une complicité qui nese démentent pas malgré la fatigue et lasouffrance.En effet, personne n’est à l’abri des bles-sures, surtout sur ce type d’épreuve trèsexigeante. Dès le premier relais, l’adju-dant-chef Puech, de l’équipe vétéran etdu 1er RMAT, se blesse : « Après deuxkilomètres, j’ai ressenti une vive dou-leur dans le fessier gauche. Mais j’airéussi à finir pour passer le relais à mescoéquipiers. » Cette volonté de ne paspénaliser l’équipe a sans doute aggravé

sa blessure. Mais il n’en rajoute pas. Aucontraire, c’est normal et tous auraientfait comme lui. Un sens du devoir toutmilitaire : « Je suis fier de l’image decohésion et d’esprit sportif que le sol-dat maintenancier véhicule lors de cettecourse », avoue le colonel Baldi.La sélection du matériel a rempli sesobjectifs: remporter l’épreuve tout en sepayant une tranche de vie, de celle qui unitles hommes au-delà des grades et enmagnifiant un esprit de corps propre à l’ar-mée de Terre. L’émotion qui étranglel’adjudant Bianchetti à l’arrivée en est laplus belle preuve. C’était sa dernièrebalade.

1 Commandement de la force logistiqueterrestre.

Le capitaine Pack (CFLT Montlhéry),dont le relais a terminé premier

au scratch et au général.

Sport individuel, esprit collectifDans un sport foncièrement individuel, ilfaut réussir à communiquer un esprit, unecohésion, une solidarité en accord avecles personnalités de ces coureurs-sol-dats. Les performances sont importan-tes, mais sans la dimension affective etles liens humains, point de salut : « J’aide très bons coureurs. Par exemple, lesoldat Cédric Pélissier est vice-cham-pion de France de cross-country. C’estun monstre. Mais si le courant n’était

Cédric BEYSSACPhotos : CCH Jean-Baptiste TABONE

C’était la 10e édition de cette course derelais qui emprunte les chemins de halagele long du canal du Midi, site classépatrimoine mondial de l’humanité. Plusgrande course de relais d’Europe, labalade de Riquet part de Toulouse et arriveà Béziers. Les équipes sont composées de cinq coureurs qui parcourent chacun un relais par étape, avec des relais qui vont de 4 km à 17 km sur une distancede 180 km. L’arrivée se juge sur le site des Neuf Écluses après deux jours decourse. Cette année, 139 équipes étaientinscrites au départ. Environ 700 coureursétaient présents.

TIM206_058_059_SPORT.QXD 26/06/09 11:01 Page 59

Page 62: Terre information magazine n° 206

60 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

SportBrèves sport

L’édition 2009 du Tournoi inter-lycéesde la Défense s’est tenue au lycée mili-taire d’Aix-en-Provence du 21 au 23 mai2009, sous la présidence du général dedivision Bernaille, adjoint au généralcommandant les organismes de forma-tion de l'armée de Terre.Au terme de toutes les épreuves (nata-tion, athlétisme, sports collectifs), lelycée militaire de Saint-Cyr l’emportelargement, devançant les lycées d’Au-tun (deuxième) et de la Flèche (troi-sième). Saint-Cyr a dominé les épreuvesde natation et de sports collectifs, lais-

Les représentantsde l'armée de Terreont eu l'occasion debien figurer durantles championnats deFrance militaire decourse d'orientation

qui se sont déroulés en Auvergne les26 et 27 mai. En sénior dames, l'ad-judant Prevost-Pereira de l'EAALATde Dax remporte l'épreuve devantl'adjudant Temporelli du 110e RI.En vétérans dames, le major Roirandde l'ENSOA s'est classée deuxième.En vétérans I hommes, le major Pagedu 3e RH, le major Denaix du 93e RAMet l'adjudant-chef Bassard du 28e RToccupent dans cet ordre le podium.En vétérans II hommes, l'adjudant-chef Duboc du BCS/BFA remporte lamédaille d'or. L'ESAT se classe troi-sième du challenge d'équipe d'unité.Enfin au niveau du challenge d'ar-mée, remporté par la gendarmerienationale, l'armée de Terre se classedeuxième.

Organisé comme chaque année parl’École supérieure d’application duGénie, le Raid Génie s’est tenu dans larégion d’Angers les 27 et 28 avril.Constituée d’un « prologue génie » (res-titution de mur de sacs de terre, iden-tification de mines, nœuds, montage detyrolienne…) et d’un raid sportif (coursed’orientation de nuit, course, vélo,canoë, tir, lancer de grenades…), l’édi-tion 2009 du Raid Génie a vu la victoired’une équipe du 3e Régiment du génie,composée du lieutenant Chevance, dusergent-chef Capdelacarrere et ducaporal-chef Habert.

Résultats du TILD 2009

15e édition du Trophée ALAT

Organisée par les lieutenants et lebureau des sports de l’EAALAT du Can-net-des-Maures, la quinzième éditiondu trophée ALAT s’est déroulée les 12et 13 mai. Par équipes de trois, 72 com-pétiteurs issus des trois armées ainsique des armées de Terre allemande etanglaise ont pris part à ce challenge

sportif. À l’issue des nombreuses épreu-ves (1 000 m, tir, parcours nautique,course d’orientation de nuit…), l’équipedu 515e Régiment du train de Braconne(515e RT) a décroché la première place.Les équipes de l’EAALAT de Dax et desélèves pilotes de l’EAALAT du Cannet-des-Maures complètent le podium.

Pentathlon au 28e RTComme chaque année, la Brigade detransmissions et d’appui au comman-dement (BTAC) a organisé un pentath-lon dans l’un de ses sept régiments.Le 28e Régiment de transmissions(28e RT) a organisé cette année l’évé-nement, les 2 et 3 juin. Les cinq épreuves (endurance, nata-tion, lancer de grenades, parcoursd’obstacles, tir, en équipe mixte de dixmembres) étaient résolument tour-nées vers la préparation opération-nelle et la cohésion. En parallèle se sont tenues des tablesrondes portant sur des sujets variés,en lien avec la vie professionnelle etla vie de famille. Au classement final,le 40e RT arrive en première position,devant le 28e et le 53e RT.

Championnat de Francemilitaire de CO

sant La Flèche l’emporter en athlé-tisme. Les lycées d’Aix-en-Provence,Grenoble et Brest complètent dans cetordre le classement final.

Raid Génie : victoirepour le 3e RG

TIM206_060_BREV_SPORTS.QXD 30/06/09 15:43 Page 60

Page 63: Terre information magazine n° 206

63TIM n°206 - Juillet-Août 2009

BD

TIM206_063_BD.QXD 26/06/09 11:07 Page 63

Page 64: Terre information magazine n° 206

C'était la guerre des tranchées, La fleur au fusil,Varlot soldat, Putain de guerre!..., l'œuvre de Tardiexplore largement la Première Guerre mondiale.Cette grande exposition inédite s'intéresse à lafabrication de la mémoire de 1914-1918 par Tardi.Elle montre les sources historiques et les référen-ces culturelles de sa production, et retrace l'itiné-raire de cet auteur majeur. Son travail restera uneréférence pour les dessinateurs de la GrandeGuerre. L'exposition se tient au château dePéronne, dans la Somme, jusqu'au 23 août. (Entréelibre 7 j / 7 j, de 10h à 18h).Rens. : 03 22 83 14 18 ou www.historial.org

Votre agenda

64 TIM n°206 - Juillet-Août 2009

Quartier libre

Un numérohors-sériedu magazineAssaut (n°2)vient de sortir.Consacréaux fantassinsde France etest disponibleau prix de 13€.Pour en savoirplus, connec-tez-vous sur le site du magazine :www.assaut.fr

4

01 06 09Tardi à l’Historialde la Grande Guerre

À l’Assaut !

L'évènement-spectacle «Des flammes…à la lumière » est une évocation histori-que, dans un son et lumière grandiose, dela bataille de Verdun. 300 acteurs françaiset allemands, 900 costumes, des effetsspéciaux, revivez l'une des plus grandesbatailles de l'histoire de l'humanité à tra-vers une fresque saisissante de réalisme.

Renseignements : 03 29 84 50 00ou www.spectacle-verdun.com

De plus, les lecteurs de TTeerrrree IInnffoorrmmaa--ttiioonn MMaaggaazziinnee se voient offrir une réduc-tion de 25 % sur les places adultes, soit30 € les deux places adultes au lieu de40€ (20€ par place adulte supplémen-taire). La réservation est obligatoire. Pourbénéficier de l'offre, envoyez la réserva-tion, accompagnée du chèque de règle-ment et de cette page de votre magazine(original ou photocopie) à : Connaissancede la Meuse, Carrières d'Haudainville,55100 Verdun.

4

19 06 09« Des flammes... à la lumière »

Élément fortifié de la ligne Magi-not construit près de Roquebrunedans les Alpes-Maritimes, l'ou-vrage du Cap Martin a été témoindes durs combats qui ont opposéFrançais et Italiens pendant laSeconde Guerre mondiale.Remis en état par l'associationAMICORF (Amis de la commissiond'organisation des régions forti-fiées), cet ouvrage se visite tous lessamedis à 15 h. La configurationparticulière du site impose un nombre maximum de 18 visiteurs.La réservation est obligatoire

4

25 07 09

4

Découvrez l’ouvrageMaginot au Cap Martin

14 05 09

4

Triomphe 2009à Saint-Cyr Coëtquidan

auprès de l'office du tourisme de Roquebrune Cap Martin (tél. : 04 93 35 62 87). Renseignements: www.amicorf.com

Les festivités du Triomphe clôturenttraditionnellement l'année scolaireaux écoles de Saint-Cyr Coëtquidan.Elles auront lieu cette année lesamedi 25 juillet 2009 et seront pré-sidées par le général d'armée Jean-Louis Georgelin, chef d'état-majordes armées.Au programme : cérémonie militaire,portes ouvertes, spectacle tradition-nel et un volet nocturne avec le bap-tême des nouvelles promotions. Lesoir, deux bals sont accessibles surinvitation.Renseignements : 02 97 70 72 57ou 821 563 72 57.

TIM206_064_AGENDA.QXD 26/06/09 11:08 Page 64

Page 65: Terre information magazine n° 206

TIM206_061_PUB_DICOD.qxd 26/06/09 11:04 Page 61

Page 66: Terre information magazine n° 206

DOCTRINE

La Chair et l’Acier, l’armée française etl’invention de la guerre moderne (1914-1918)Lieutenant-colonel Michel Goya. Éd. Tallandier, 479 p, 25 €€, ISBN 2847341633

En novembre 1918, l'infante-rie se déplace en camion. Elleest encadrée de sections demitrailleuses, de mortiers et de chars, survolée par des aéroplanes qui harcèlent

l'ennemi. Mais face à l'épreuve du feu,c'est finalement la terrible école du frontqui a permis à des troupes, souvent peuinstruites, de devenir la Grande Arméevictorieuse de 1918.

DOCTRINE

Clausewitz en France, deux sièclesde réflexion sur la guerre (1807-2007)Colonel Benoît Durieux. Éd. Economica,861 p, 49 €€, ISBN 9782717855777

La façon dont l’œuvre de Carlvon Clausewitz a été lue aconnu plusieurs périodes,depuis le début du XIXe sièclejusqu'aux lendemains desattentats du 11septembre.

Chacune de ces périodes correspond àune façon différente de penser la guerre.C'est ce que montre cette étude appro-fondie de l'évolution de la place de Clau-sewitz dans la littérature. Elle est aussiune passionnante histoire de notre pen-sée militaire, où se croisent des person-nalités.

DOCTRINERelire les principesde la guerre en montagneLieutenant-colonel Cyrille BeckerÉd. Economica, 143 p, 18 €€

ISBN 9782717856316Les engagements des arméesmodernes sont le fruit de rai-sonnements complexes et dedécisions réfléchies par lesgrands états-majors. Ce recueil enseigne combien il

est essentiel d’avoir, dans les armées,des officiers d’état-major instruits. À lafin du XVIIIe siècle, Bourcet énonce desprincipes et des procédures qui régissentencore la formation des officiers desétats-majors modernes.

ESSAI

Lorsque les tacticiensdevinrent imaginatifsChef de bataillon Olivier EntrayguesEconomica, 250 p, 20 €€, ISBN 9782953021608

Au moment où la numérisationde l’espace de bataille devientune réalité, l’auteur livre uneréflexion pour essayer de définirun autre modèle d’organisation

des forces terrestres, éclairée par 20 ansd’expérience.

DOCTRINEGuerre en montagneRenouveau tactiqueColonels Hervé de Courrège, Pierre-Joseph Givre, Nicolas Le Nen.Éd. Economica, 141 p, 29 €€, ISBN 2717853278

Dobropolié, Macédoine, 1918.Shah-i-Khot, Afghanistan, 2002.Quoi de commun entre ces deuxbatailles ? La montagne, milieuqui semble faire mentir les prin-

cipes classiques de la guerre ! Les au-teurs proposent des principes novateursen posant un regard original sur lesconflits contemporains en montagne,Cachemire, Caucase ou Afghanistan.

ESSAI

La Force Noire, gloire et infortunesd’une légende colonialeAntoine Champeaux, Éd. Tallandier, 29 €€ISBN 284734339

Héroïsés de façon presquecaricaturale, laissés-pour-compte lors des indépen-dances, la plupart des quel-que 650 000 soldats d’Afri-que noire qui ont combattu

durant la Première Guerre mondiale, ontsombré dans la misère. Mais la mémoirede leurs actions et de leur sacrifice esttoujours vive.

Rub

riqu

e ré

alis

ée p

ar le

LTN

Ann

e-B

éatr

ice

MIC

ARD

Les écrivainsmilitaires

Ce mois-ci, Terre informationmagazine met à l’honneurplusieurs auteurs militaires

dans une page spéciale. Si larédaction a été contrainte de faireun choix dans sa sélection, elle a,en revanche, essayé de montrerle vaste panel des genres adoptéspar « vous », écrivains militaires ! L’expression des militairesest soutenue également pardes évènements comme le Salondu livre ou le forum de la penséemilitaire, La Plume et l’Epée–créé cette année, qui permettentde remplir une partie du contrat :mettre à la page la culture militaire,stimuler la création dans le domaineet récompenser ceux qui,tout en remplissant des fonctionsopérationnelles, consacrentdu temps à l’écriture sur le métierdes armes. Et ils sont nombreux !

Etre militaire et écrivainn’est pas incompatible :de nombreux soldats prennentaujourd’hui la plume pours’exprimer sur leur domainede spécialité (histoiremilitaire, tactique…) oupour explorer les domainesdu roman ou de la BD.

66 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

Quartier libre

HISTOIRETrois sièclesd’obéissance militaire,1650-1958Maréchal Alphonse Juin,Éd. Plon, 220 p, 10,50 €€,ISBN 2723304213

Alors que l’étude de l’his-toire militaire connaît unregain d’intérêt dans l’ar-mée de Terre, les lecteursont tendance à privilégier lechoix d’auteurs illustres :Vigny, Ardant du Picq,

Jomini, Clausewitz. Le maréchal Juin,dont le jugement sûr et l’audace permi-rent notamment la victoire décisive duGarigliano en mai 1944, fait partie des brillants chefs militaires dont l’œuvrereste méconnue. Trois siècles d’obéis-sance militaire a le mérite de balayertrois siècles d’Histoire de France, à tra-vers l’évocation d’événements majeurs à(re)découvrir.

La BD du moisPapy, raconte-nous la ligne MaginotAdjudant-chef Thierry Simon, illustrations Jacqueline Resch-Allier.Éditions Serge Domini, 10 €€

ISBN 2912645557L’auteur, affectéà la cellulemémoire, patrimoine, fortifications del’état-major dela RTNE vient

de réaliser trois livres à caractèrehistorique, à destination du jeunepublic, sous forme de BD. Les enfants peuvent égalementdécouvrir Oncle Henry, raconte-nous la Libération de Metz, del’annexion à la Libération, ainsique Balade dans Metz. ThierrySimon est par ailleurs chevalierdes Arts et des Lettres.

TIM206_066_067_CULTURE.QXD 26/06/09 11:09 Page 66

Page 67: Terre information magazine n° 206

Culture et loisirs

Faites-nous parvenir vos livres, BD, etc. à l’adresse suivante :SIRPAT – Terre information magazine

14, rue Saint-Dominique – 00453 ARMEES

Et aussi…

Quelques nouveautés

ESSAI

Journal de KaboulColonel Geoffroy de Larouzière-Montlosier,Éd. Bleu autour, 208 p, 15 €€, ISBN 9782878254105Par le texte et la photographie, le témoignage d’un offi-cier français placé à la tête d’un bataillon de quelque450 hommes engagé à Kaboul de septembre 2003 à jan-vier 2004. « Sans sécheresse de cœur ni lyrisme intem-pestif, ce journal est gouverné par une troublante probitéde plume, qui en fait le vrai prix », indique Jean-Claude

Guillebaud, auteur de la préface. Il éclaire de l’intérieur les missions que rem-plit de nos jours une armée de métier moderne.

CYCLISME

Vélo-club de Roubaixau cœur de la LégendeLieutenant Audrey Ferraro, Éd. Publibook,250 p, 29 €€, ISBN 97827483035715Lorsque le Vélo-Club de Roubaix voitle jour en 1966, les champions cyclis-tes de l’époque s’appellent Merckx,Anquetil, Poulidor ou encore Simpson.Ces «géants de la route» forcent l’ad-miration de milliers de spectateursetfont partie de cette fabuleuse histoiredu cyclisme, une histoire dans laquellele Vélo-Club de Roubaix occupe uneplace de choix. C’est cette superbeaventure sportive que nous conte lelieutenant Audrey Ferraro, du 8e RA.

PÉDAGOGIE

Almanach 1918 + un DVDAspirant David Sbrava, Éd. ECPAD, 232 p,24 €€, ISBN 9782110984449Ce superbe almanach édité par l’ECPADretrace la vie quotidienne des com-battants. Mêlant textes d’historiens,dessins humoristiques, extraits du dic-tionnaire des Poilus, réclames, photo-graphies d’archives, cet ouvrage est untémoignage unique sur la dernièreannée du conflit. Le DVD qui l’accom-pagne propose un choix de douze filmsinédits d’actualités sur l’année 1918.

HISTOIRE

Une victoire dans la défaite :la destruction de Chaberton, Briançon 1940Colonel Max Schiavon, 272 p, 26 €€,ISBN 9782914818186En juin 1940, sur le front des Alpes, l’ar-mée française a été victorieuse face àdes forces italiennes beaucoup plusnombreuses. En analysant les causesde l’échec italien, l’auteur permet detirer les leçons de cette campagneoubliée. L’auteur, affecté à l’état-majorde la région Terre nord-est, s’est vuremettre le prix du Dauphiné remis lorsdu 17e salon du livre de régionalismealpin de Grenoble, le 21 novembre 2008.

HISTOIRE RÉGIONALE

Un village alsaciendans la Grande GuerreColonel (R) Pierre Huther, JdM Éditions,184 p, 23 €€, ISBN 2915836558Cette chronique met en exergue les dif-ficultés des années de guerre dans lavie du village de Morschwiller : les tirsd’artillerie, le ravitaillement précaire,les réquisitions, les deuils frappant lesfamilles, mais aussi la cohabitationavec les militaires allemands.

Mention spéciale

67TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

ÉQUITATIONÉquitation en tandemCapitaine Gabriel Cortès, adjudant Frédéric Brégetzer,Éd. SPE Barthélémy, 187 p, 29 €€, ISBN 9782912838407

L’équitation en tandem est aujourd’hui principalement illustréepar la « reprise tandems » du régiment de cavalerie de la garderépublicaine. Héritiers d’une pratique ancestrale, plus couranteau XIXe siècle, les cavaliers de la reprise tandems appliquent unetechnique équestre rigoureuse dont la méthode, jusqu’alorstransmise oralement, se doit d’être écrite. Émaillé d’anecdoteset de témoignages qui rendent sa lecture plaisante, l’ouvrage estillustré par de multiples photographies.

ESSAILe prix du sacrifice et la gloire de l’empereurColonel Jean-Michel Thouvenin, Éd. LBM, 300 p, 20 €€, ISBN 9782915347549

À partir d’une simple boîte contenant lettres et médailles trans-mises au fil des générations, l’auteur retrace la vie de Jean Auvin,vendéen enrôlé dans les armées de la République, grognard ano-nyme au destin surprenant.Ce roman historique, fruit de l’imagination de l’auteur et de lacompilation de centaines de documents, intéressera les passion-nés de l’Empire les plus exigeants mais aussi les amateurs deromans bien ficelés.

HISTOIRE

La Garde d’honneur, 1813-1814Lieutenant-colonel Georges Housset,Bernard Giovanangeli Éditeur, 997 p, 35 €€, ISBN 9782758700418

Après les désastres de la campagne de Russie, en 1812, Napo-léon doit enrôler de nouvelles troupes pour affronter une nou-velle coalition.Parmi ces soldats levés en hâte, 10 000 cavaliers forment corps.Il s’agit de la Garde d’honneur. Ses effectifs devaient être consti-tués par les fils des familles les plus considérées des 130 dépar-tements de l’Empire. Cet ouvrage étudie tous les aspects del’institution des gardes d’honneur et tout particulièrement l’his-toire militaire de ce corps d’élite.

TIM206_066_067_CULTURE.QXD 29/06/09 15:06 Page 67

Page 68: Terre information magazine n° 206

68 TIM n°206 - Juillet-Août 2009

Quartier libre

TIM206_068_MF.QXD 26/06/09 11:11 Page 68

Page 69: Terre information magazine n° 206

69TIM n°206 - Juillet-Août 2009

Vu dans les médias

En mai dernier, l’émissionZone Interdite de M6 proposaitun reportage, «Papa part en guerre »,portant sur la vie des soldatsfrançais en Afghanistan.Analyse et réactions.

Rub

riqu

eré

alis

éepa

rle

LTN

Séve

rine

BO

LLIE

R

Journaliste et réalisateur indépendant,Géraud Burin des Roziers revient sur lesmotivations d’un tel reportage. « Ma motivation a été de trouver lesmoyens qui me permettent de racontercette aventure sur la longueur, c’est à direun an. Je voulais faire découvrir le cœurdes opérations, témoigner en étant auplus près de l’action, raconter la vie d’uneunité d’élite, que j’ai bien connue pour yavoir commandé une section de combatpendant 7 ans. L’objectif était de rendre hommage à cessoldats qui ont choisi un métier exigeant,qui acceptent de se confronter à la guerre,à la mort. Montrer également comment ces soldatssont attentifs au sort des populations etle rôle prédominant des familles des sol-dats. Il fallait faire en sorte que chaquecitoyen prenne conscience que ce type demission n’engage pas seulement des sol-dats, mais leur famille toute entière. Au cœur des combats, c’est le son de laguerre qui m’a étonné.

Le bruit fracassant, terrifiant des armes,les cris de douleur et de libération dessoldats. Une impression curieuse, capti-vante, mélange de fascination et de rejetquand on sait que ces instants sont bienréels et engagent la vie des hommes. »

1. Le chiffre

3,58 millions de télé-spectateurs ont regardé ce reportage.

2. L’analyse

3. Les réactionsdu réalisateur

À la demande de la DiCOD, l’institut Opi-nionway a interrogé près de 520 téléspec-tateurs deux jours après la diffusion. Lereportage a influé positivement l’opinion,notamment des femmes, tant sur l’imagedes armées que sur la présence françaiseen Afghanistan. L’émotion qui se dégagen’a pas empêché les téléspectateurs dequalifier le reportage d’instructif.

LES POINTS CLÉS

n 63 % des interviewés pensent que la France entraîne suffisamment ses soldats pour les opérations extérieures ;

n 88 % ont qualifié le reportage de réaliste ;

n 87 % l’on trouvé humain ;n 81 % l’ont jugé émouvant ;n 64 % des interviewés pensent

que la France met à la dispositionde ces soldats des moyens matériels appropriés pour qu’ils puissent mener à bien leurs missions ;

n 29 % ont vu leur opinion évolueren bien sur la présence de l’arméefrançaise en Afghanistan.

4. Les réactions de l’interne

Extraits du blog du CEMAT

« Engagés sur un théâtre très dur physi-quement et psychologiquement, ils ontsu avec honneur et professionnalismereprésenter les valeurs de la France.»

(Anonyme)

«Respects pour ces soldats qui dans ladouleur ont su garder toute leur abné-gation afin de remplir leur mission et êtreà la hauteur de la réputation du soldatfrançais. Respects pour tous les cadresqui, par leur instruction et leur entraîne-ment, ont amené leur soldat à ce niveaupour affronter l'instant ultime dans lesmeilleures conditions. Respects pour tou-tes les épouses qui assument les tracasquotidiens seules, en attendant le retourdu “guerrier”. Respects également pourtoutes les unités ayant été au contactsans avoir été médiatisées. Je suis fierd'être français et de faire partie de cettearmée-là. » (Diablo)

«Cette émission rappelle à la réalité quime semble avoir été perdue de vue parbeaucoup.»

(Capitaine Haussy)

Quartier libre

TIM206_069_VU.QXD 26/06/09 11:12 Page 69

Page 70: Terre information magazine n° 206

Petites annoncesQuartier libre

SOLUTION DE LA GRILLE DU N° 205

70 TIM n° 206 - Juillet-Août 2009

INSIGNESAxe Boulay-Buozonville à 20 kmde Metz, vends terrain de 3 000 m2

viabilité en bordure. Prix : 8 500 €.Demander Christophe par courriel :[email protected]

Vends meubles en chêne clairtrès bon état. Meuble TV hi-fi,table ovale + rallonge, 6 chaises,buffet 4 portes 4 tiroirs, 1 vitrine,1 lit pont de 2 personnes, prixensemble 1 500 € ou meuble TVhi-fi 200 €, table ovale + rallonges250 €, 6 chaises 300 €, buffet400 €, vitrine 250 € lit pont 2 personnes 300 €. Contact : 06 47 87 71 87 ou 01 42 29 04 83.

Vends revues militaires :Historia n° 34 à 300, 3 € pièce ;série Raid du n° 188 à 229,3 € pièce ; Journal de la Francedes années 40, 2 € pièce.Contact : Colonel Courrier,16, rue du Pair,88420 Moyenmoutier.Tél. : 03 29 41 40 85.

Vends insigne de l'armée de l'Airet promotions. Contact : DanielCalais, 145 avenue Gambetta, 28300Mainvilliers. Tél. 02 37 21 70 01.Courriel : [email protected]

Vends fonds de commercesurplus militaire vêtementsprofessionnels (gendarmerie,gardiennage, etc.).Accompagnement premièreannée, affaire stable, bon chiffred'affaires. Prix à débattre.Contact: 06 82 38 75 69.

Vends les 52 Paris-Match de 1954 et 31 revues noir et blanc de1954, 150 € à prendre sur place.S'adresser à M. Servoz,

A VENDRE 19, rue Jean-Moulin, 64600 Anglet.Tél. : 05 59 74 13 65.

A LOUERLocation saisonnière : profitezd'une villa (170 m2) ou d'unbungalow (69 m2) face à la mer etentouré d'un magnifique jardintropical de 5 800 m2 agrémentéd'une table de pique-nique etd'un parcours sportif privé.Lieu-dit Pichéry, 97140 Capesterre de Marie-Galante. Site : http://kristallin.venez.frCourriel : [email protected]

RECHERCHERecherche insignes EAT Tours,1er RES Trèves, 526e RT Tours,12e RCS Tours, 15e BT Limoges,7e RCS Besançon. Faire offre.Contact : ADC Richet, 19e RG.Tél. : 06 11 43 10 33.PNIA : 821 251 22 91.

Recherche tenue hussardveste T 38, pantalon T 36,veste républicaine T 38.Faire offre, prix et photos parcourriel : [email protected]

DIVERSPhotographe professionnel,ex-photographe de la Défense,propose ses services à domicilepour mariages, book, etc.Tarif préférentiel pourles militaires, zone grand sud.Contact : 06 84 52 49 26.Site : www.jingoo.com/comme-au-studio/

promotion, CID, Division D, 21, place Joffre, 75007 Paris.

Le 3e escadron de la 2e Basede soutien au commandementmet en vente son insignes,en bronze massif numéroté, auprix de 16,50 € (port compris).Commande à adresser à: Cellulespectacle – DRHAT, 37 boulevardde Port-Royal, 75013 Paris.

L'Escadron commandementlogistique du 4e Régimentde chasseurs met en venteson insigne au prix de 12 €,port compris.Chèque à l'ordre de l’Amicaledes cadres de l'ECL,Quartier Général-Guillaume,BP 158, 05014 Gap Cedex.

3

2

Héritier des Écoles deGuerre, le Collège interarméesde Défense forme les officiersbrevetés de l’enseignementmilitaire supérieur. Pour lapremière fois cette année, leChef d’état-major des arméesa donné un nom de baptêmeà une promotion du CID.Un insigne numéroté a étéréalisé par la promotionMARÉCHAL FOCH pour marquerl’événement. Il est mis en venteau tarif unitaire de 25 € (fraisd’envoi inclus pour la Francemétropolitaine). Fabrication :Pichard-Balme. Numérod’homologation : G.5054.Chèques à l’ordre de l’Amicaledu CID, à adresser à : Amicale du CID, Insigne de

1

1 2 3

Faites parvenir vos petites annonces à «Terre Information Magazine » par courrier ou par internet à :

sirpat-comecrite.emat@terre-net. defense. gouv. fr

Malgré tout le soin apporté à la relecture des annonces, la rédactionde TIM ne saurait être tenue responsable en cas de défaillance d’un annonceur ou d'une information erronée. La rédaction rappellequ’il s’agit d’un service gratuit, cependant elle se réserve le droitd'opérer une sélection des demandes.

TIM206_070_PA.QXD 26/06/09 11:13 Page 70