syntax of the french verb.by edward c. armstrong

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Syntax of the French Verb. by Edward C. Armstrong Review by: Lucien Foulet Modern Language Notes, Vol. 25, No. 7 (Nov., 1910), pp. 225-229 Published by: The Johns Hopkins University Press Stable URL: http://www.jstor.org/stable/2916194 . Accessed: 14/05/2014 07:18 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . The Johns Hopkins University Press is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Modern Language Notes. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.78.108.152 on Wed, 14 May 2014 07:18:48 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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Syntax of the French Verb. by Edward C. ArmstrongReview by: Lucien FouletModern Language Notes, Vol. 25, No. 7 (Nov., 1910), pp. 225-229Published by: The Johns Hopkins University PressStable URL: http://www.jstor.org/stable/2916194 .

Accessed: 14/05/2014 07:18

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"appreciative" passages to interrupt the logical imparting of information.

Next to the dexterity in avoiding pitfalls of theories, and the clearness of presentation, one is impressed by the abundance of illustrative material. This is what makes the book exceptionally useful for college classes, -for students who learn best by examples, but who, nevertheless, must learn, finally, the principles behind the examples. Page after page of quotations affords practice to the student, and opportunity to the instructor for gently adding or substracting whatever of princi- ple his individual persuasion may dictate. One is glad that the authors have not held too rigidly to their expressed purpose of omitting historical material. Here and there, scattered among the illustrations, are hints of the development of 'tumbling verse,' of the caesura, and of special forms, such as the sonnet. A note might easily be added on the relation of enjambemnent (which, by the way, is not mentioned) in Chaucer and the Elizabethans, to the ' end-stop' of the eighteenth century. Again, much vista, if not knowledge- much arousing of a student's interest and curiosity, if not filling of his emptiness-might be gained by half-sentences referring, by the way, to remoter or differenlt problems, such as the conjectural origin of verse-rhythm in the choral-dance, or our illogical inheritance of the names of the classical " quantity " feet, or the dependence of the art of verse upon the nature of its material-sound-as compared with the dependance of the other arts upon their materials.

As a whole, this text-book will be a very great aid to those who believe that the history of litera- ture should involve an understanding of the " underlying technicalities of the more external side of poetry." The cleverness and the truth of the book, and its clearness and fullness, in dealing with this difficult and too often neglected side of poetry, entitle it to a most hearty welcome from those who wish to teach facts rather than theory.

BENJAMIN P. KURTZ.

University of Califoinia.

Syntax of the Fr7eench Verb, by EDWARD C. ARMSTRONG; with exercises by DE LA WARR B. EASTER. New York, Henry Holt and Co., 1909. 12mo, 192 pp.

Le livre de M. Armstrong, qui est accompagne d'exercices et muni d'un vocabulaire, pourra dtre employ6 avec profit dans 1'enseigliement du th6me et de la composition, mais 1'auteur s'est propose encore une autre fin: il a voulu en faire un guide que les 6tudialnts avalnces pussent consulter eni cas de difficulte et qui leur fournlt cbaque fois la solu- tion de leurs doutes. II nous a donc donne un expos6 m6thodique et raisonn6 des regles com- plexes qui gouvernent en franeais la syntaxe du verbe. C'est pr6cis6ment cet expos6 que je vou- drais examiner ici.

M. Armstrong 6crit pour des lecteurs am6ri- cains, et c'est donc la syntaxe du verbe francais telle qu'elle apparalt a un 6tudiant de langue anglaise, qu'il va analyser devant nous. Point de vue trWs legitime en 1' esp'ce et de plus me'thode trWs efficace : les faits du laingage, pris ainsi de biais, se d6tachent avec une tout autre nettet6. Cela ne veut pas dire que 1'entreprise de M. Armstrong ait 6t6 aisde. II a Wt6 trWs am- bitieux: rompant avec une tradition commode mais detestable, il a pr6tendu 6tudier, non pas je ne sais quelle langue indeterminkc qui de Malherbe a Anatole France serait par une surprenante fiction rest6e toujours identique 'a elle-mnme, mais bien le langage in6me de nlos colntemporains. Sa syntaxe est une syntaxe du verbe dans le frangais des cinquante derni6res ann6es. II lui a douic fallu se d6fier de 1'archaisme, lui faire unle chasse incessante. La langue de Zola n'est pas celle de Bossuet ni m6ine celle de Baizac, et les 6lecteurs de la troisi6me Republique ne parlent plus comme les sujets du grand roi, ou m6me les contemporains de Louis-Philippe. Mais pour sentir et faire valoir ces differences, il faut de la lecture et un sens penetrant de la langue. Ni l'un ni 1'autre ne manquent A M. Armnstrong, et il me semble qu'il a'est gliss6 fort peu d'archaismes dans son livre. Et c'est sans doute une chose assez nouvelle dans une grammaire frangaise.

Ce n'est pas IA le seul obstacle quie le plan de l'auteur l'ait forcd A surmonter. Le frangais des cinquante derni6res ann6es nie forme pas un

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tout indissoluble. n est evident par exemple que la langue 6crite et la langue parlee constituent deux grandes divisions qui ont assurement leurs points de contact, mais qui n'en sont pas moins essentiellement distinctes. Nul iie peut se vanter de connaetre la langue s'il ne sent cette distinction vraiment capitale. L' id6e n' en est pas nouvelle, et elle se retrouve en particulier dans la plupart des travaux des grammairiens scandinaves sur la syntaxe frangaise. Mais, sauf erreur, M. Arm- strong me semble le premier qui, dans un chapitre complet et important de la grammaire, ait cherche A en tirer un parti systematique. D'un bout A l'autre de son expos6, il ne la perd pas de vue un seul instant: sans cesse il se demande a laquelle des deux grandes varietes du fran9ais moderne appartiennent telle ou telle construction, tel ou tel moule de phrase, et toutes les fois que la reponse s' impose nettement il le note avec soin. Ainsi, grAce a lui, nous voyons a l'aceuvre A la fois le styliste a qui la forme importe et l'homme ordi- naire qui parle comme les mots lui viennent a la bouche. De a 1' int6rdt que presentent les exem- ples accumul6s dans ce livre. II est A nioter que le plus souvent ce ne sont pas des citations d'auteurs. Si M. Armstrong a emprunt6 aux livres ici ou 1A, il a d'ordinaire, autant que je puis voir, fabrique lui-meme ses exemples. A mon avis, il a eu bien raison; non seulement pour le motif d'ordre p6dagogique qu'il indique, concentrer le plus possible 1' attention de 1' 6tudiant sur le principe qu'il s'agit d'illustrer, mais pour un autre encore. J'ai sous les yeux une toute r6cente syntaxe du frangais, du reste tr6s conscien- cieuse et fort int6ressante, mais oA la volonte de s'en tenir presque exclusivement a des citations et 1'6clectisme dans le choix de ces citations nuisent singulierement A P'unit d'impression: Moliere y voisine avec le Supplement du Journtal, Brune- tiere et Curel y coudoient Gyp et Bruant et bien d'autres encore; le fran9ais dit "Ipopulaire" y 6tale avec complaisance ses constructions baroques, et l'inqui6tante impression se d6gage que c'est peut-Atre la le fran9ais de 1' avenir. On voit bien a la fois l'origine et le danger de cette m6thode. A force de vouloir s6parer la langue parl6e de la langue 6crite et dans la difflcult oA l'on est souvent d'observer directement cette languie parl6e on va la chercher la oui l'on est le

plus sAr de ne pas la trouver mdl6e 'a 1'autre, chez les auteurs qui ecrivent dans la langue du "peuple." On ne s'apergoit pas que Bruant et les autres font de la "litterature" encore, et qu'il y a une langue vulgaire des livres qui n'est pas celle de la rue. Mais on s'habitue ainsi a n6gliger des nuances que les Fran9ais ne n6gligent pas, et pour avoir voulu dtre trop accueillant au frangais parle d' "en bas" on en vient A ne plus voir bien nettement en quoi consiste le frangais parl6 d' "en haut. " M. Armstrong a renonc6 non seulement A Bruant et a Gyp, mais m8me au Matin et A MVI. Paul Bourget: son exposition en est moins pittoresque, plus s6clie, mais elle y gagne en clarte, en unit6 et, je crois, en fidelite. Je ne dis pas qu'il n'y ait quelques reserves A faire, et j'en ferai tout A l'heure, mais elles sont d'impor- tance secondaire.

Parmi tant de pages interessantes, je veux surtout signaler ici le chapitre qui traite des verbes dont le complement est a l'ilifinitif soit simple soit accompagne des prepositions de ou '. On y trouvera des tables tr6s precieuses et une foule d'61ucidations et d'observations p6n6trantes que, rassemblees et 6clair6es comme elles le sont ici, on chercherait en vain ailleurs. Ces paragra- phes donnent une tr6s bonne idWe de la m6thode et de la science de 1' auteur. Je n' ai pas 1' intention de rendre compte de la Syntaxe chapitre par chapitre; le gain serait mediocre, et je crois en avoir assez dit pour montrer l' importance et l'originalit6 du livre. Peut-dtre puis-je faire ici quelque chose de plus utile. M. Armstrong a voulu nous donner, en s' en tenant au verbe, un tableau de la langue parl6e et ecrite en France au commencement du xXe si6cle. I1 importe donc beaucoup a son dessein que ses exemples appartien- nent en effet a cette langue et a la subdivision indiquee. Dans l'ensemble il n'est pas douteux qu'il n'y ait, comme je 1'ai dit, fort bien reussi. Mais lui-mdme ne se dissimule pas que la tAche 6tait difficile, et dans sa Pr6face il se demande si un 6tranger n' est pas trop audacieux de s' aventurer ainsi sur un terrain ou' lui manquera malgr6 tout ce sdr instinct qu'on ne poss6de jamais que dans sa langue maternelle. II est heureux pour nous que M. Armstrong ne se soit pas laiss6 effrayer par cette consideration, et il est certain que s'iil a 6t6 hardi il a 61 singuli6rement heureux dans sa

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hardiesse. Mais je crois r6pondre a l'appel con- tenu en quelque sorte dans cette phrase de sa Pr6face en examinant a mon tour ces exemples et en venant proposer Aa 1'auteur mes doutes et mes hesitations, -sans attribuer plus d'importance qu'il ne convient a mon seul t6moignage sur des points parfois fort d6licats.

Avant de passer A ces remarques de d6tail, je voudrais pourtant soumettre a M. Armstrong quelques idWes qui me sont venues en lisant et relisant son chapitre sur le subjonctif. Ce chapitre ne me satisfait pas complUtement. Non que j'y apergoive des erreurs, ou que je trouve A redire aux analyses fines et pr6cises de 1'auteur. Mais il me semble qu'arriv6 au bout du chapitre le lecteur s'arr6te quelque peu perplexe. II est surpris de la complexitM de la mati6re, surpris de la subtilite et du flair des Frangais qui ont pu cr6er ce d6dale compliqu6 de r6gles, de distinctions et de nuances, et qui savent chaque jour s'y retrouver. Et je me demande si ce lecteur n' a pas raison de s'6ton- ner. Est-il vrai que les choses se prgsentent tout a fait ainsi pour le Frangais moyen ? Ici je crois qu'il faut insister sur la distinction entre le frangais 6crit et le fran9ais parl6 encore plus que ne I'a fait M. Armstrong. Dans la langue parl6e, a prendre les choses un peu en gros, je distinguerais seulement deux emplois du sub- jonctif: 1. Le cas of le subjonctif est n6ces- saire. Ii faut que tu viennes. Aucun Fran- gais ne dit: il faut que tu viens. Et la on emploie le subjonctif, a mon sens, pour la m8me raison qu'on met de et non pas A aprbs tel ou tel verbe: parce qu'on a toujours entendu dire ainsi. Pourquoi la langue dans l'ensemble met le subjonctif apr6s il faut que, c'est une autre ques- tion: il y en a peut-dtre des raisons logiques, il y en a plus probableiment des raisons historiques. Mais ou je me trompe fort, ou l'individu (et je le prends cultiv6 et raisonnant sur sa langue) ne met ici le subjonctif que par la force d'une habitude invincible: il faut que tu viennes ne forme presque pour lui qu'une expression unique. 2. Le cas oil le subjonctif est facultatif. Ici il y a choix possi- ble entre deux modes, et le raisonnement peut intervenir. LA encore pourtant, A mon avis, il intervient peu. II y a, dans le frangais ordinaire, une tendance de plus en plus marqu6e A employer, partout oA c'est possible, l'indicatif au lieu du subjonctif. Chez certaines personnes la tendance

est portde trWs loin; d'autres, sous 1' influence de la litt6rature et de 1'enseignement de 1'6cole, y r6sistent davantage; certains auront des h6sita- tions, des scrupules, mettrolnt l'ilidicatif ici, et la, dans un cas analogue, retiendront brusquement le subjonctif. Choi8issons umt endroit o&A il y ait de l'ombre (p. 63). Voila certainement un subjonc- tif qui peut admirablement se justifier, et beaucoup de gens 1'emploieront en effet; d'autres n'hesiteront nullement a dire: Choissons un endroit oil il y a de l'ombre, et meme parmi les gens de la premi6re cat6gorie il s' en trouvera pour dire ainsi a 1' occa- sion, -quitte a revenir au subjonctif le lendemain. La grande diff6rence, dans la conversation, entre l'indicatif et le subjonctif est surtout une diff6- rence de ton; l'un est plus familier et peut m6me etre vulgaire, 1' autre est plus soutenu, plus digne et parfois (selon les cas) plus p6dantesque. II y a des gens avec qui il faut uiser beaucoup du subjonctif, et d'autres avec lesquels on peut risquer pas mal d'indicatifs; de m6me qu'il y a des gens a qui on dit M'sieu et d'autres a qui il faut dire Monsieur. Question d'opportunit6 et de mesure. Dans la langue litt6raire naturellement la distinction logique entre l'indicatif et le sub- jonctif reprend tous ses droits. Et c'est surtout pour cette langue que valent les analyses de M. Armstrong. Il s'agit ici, le plus souvent, de finesses de style, et la subtilit6 y est de mise. Mais m8me dans la langue 6crite bien des sub- jonctifs n'ont pas d'autre raison d'6tre que de donner plus de tenie A la phrase, et plus d'un indicatif est surtout un souvenir plus ou moins conscient de la langue parl6e.

Je viens maintenant aux reinarques que j'ai annoncdes:

P. 8. Je le fais examiner les documents (cf. p. 9).-Lui me semble beaucoup plus frequent dans la langue parl6e.

P. 15. "II me faudra lui parler" is not used. -Pourrait s'employer, a mon avis. De m8me: il me faut vous parler, etc., p. 61. " Il faudra que je lui parle " could be used. -Je dirais: est la forme usuelle. It fautdra lui parler s'emploie surtout dans le sens de: " ?re shall have to speak to him" (ou: "One of us will have. . .").

P. 18. Ils s'en sont allds. -Ne serait-il pas bon de noter la fr6quence de: ils se sont en allds?

P. 23. Lui ou sa scoeur sera le premier A

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arriver. -Ou bieni on tournerait autrement, ou bien "c'est sa sceur ou lui qui arriveront les premiers'" sera, je crois, la phrase qui se pr6sentera naturellement A 1' esprit: ce pluriel surprendra moims (malgr6 son etrangetM) que le masculin dans la phrase de M. Armstronlg.

P. 25. DTs has the same mneaning as depuis, but it is far less frequent. -Pas tout a fait, a 'mon avis: il y a une diff6rence entre dNs le n&attin et depuis le matin.

P. 30. Alors il sera parti pour tesplages. -Je di- rais plut6t: pour le bord de la mer, les bains de mner.

P. 34. Le premier cAble sous-marin fut pos6 en 1851, mais ce n'dtait qu'en 1858 que l'on 6tablit la communication t6l6graphique entre 1'Europe et l'Ainerique.--N'y a-t-il pas l' un lapsus pour: est (ou fut) ?

P. 37. Aux verbes dont le prdtdrit prend un sens sp6cial, ajouter: je vouluts, I insisted on . (and won my point).

P. 42. A mon avis le pass6 ant6rieur sur- compos6 (double compound perfect) est tres fr6quent dans la conversation familiere, oil il relnd de granids services. On s'en d6fie quand on 6crit, car les grammaires ne lui ont jamais nettement donn6 droit de cit6. On le trouLve pourtant de temps en temps dans les livres, et moins rarement qu'on ne croirait.

P. 48. Le ciel m'en conserve. -Lisez: preserve. Qui vive? Unt ami.-Plut6t: Ami. P. 54. Pensez-vous qu'il pleuve demain ? Pen-

sez-vous qu'il pleuvra demain ?-Il m'est impossi- ble de voir ici la diff6rence que signale M. Armstrong. Selon moi la seconde phrase est un peu plus courante, la premiere uin peu plus "litt6raire. " P. 58. Il m'ennuie que vous soyez en retard.

Noter que it m' ennuie s'en va devaint cela (pa) m' ewnnuie; de m8me il lui f4ehe de . . . devant cela le fdche de . . .

P. 59. Que ce ne soit pas mon avis, je voIIs l'ai d6ja' dit, madame. -Le subjonctif me seinble employe ici simplement pour annoncer que la phrase depend d'un verbe a venir et pour eviter ainsi la 16g6re obscurit6 qui r6sulterait du debut insolite: Que ce n'est pas mon avis . . . (oft l'on nie voit pas le sens de que).

P. 61. Il dit ne pas vouloir le faire. -On 6vite cette touirnure, je crois, dans la langue derite aussi bien que dans la langue parl6e.

P. 62. Je d6sesp6re que je reussisse. -Ne se dit gu6re. Je desesp6re de r6ussir. -Tr6s courant dans tous les styles.

P. 63. S'il existe un homme qui ne puisse comprendre cela, je voudrais le trouver. -La negatiol me . . . pas me semble presque aussi frequente dans ces phrases que le simple ne.

P. 67. Il sera bienvenu, d'otl qu'il vienne. Plus souvent: le bienvenu.

P. 68. Tout . . . que avec l'indicatif ou le subjonctif. II ne me semble pas qu'il y ait aucune diffirence de sens. J'expliquerais les choses ainisi. Toutt . . . qute se construisait au- trefois r4guli6rement avec l'inidicatif, et se retrouve encore souvent employ6 ainsi; mais d' apr6s 1'an- alogie de quelque . . . que, si. . . que on en vient de plus en plus a le conlstruire avec le subjonc- tif. II y a donc lutte entre deux tendances, l'une traditionnelle, 1'autre (probablement la plus forte) analogique. La lutte pourra se prolonger longtemps, car la locution n'appartienit pas au vocabulaire de la conversation courante.

P. 69. Etes-votus si fatigu6 que vous ne veuillez m'accompagner?-Le pas me seinble presque n6cessaire ici. Cf. remarque sur la p. 63.

P. 70, 2 b. Notez les exceptions: tant mieux, tant pis.

P. 70, 3. Ils n'iroiit pas A moims que vous n'y insistiez. -Je dirais simplement: A moins que vous n'insistiez. Cf. p. 103. Je suis alle jusqu'a y insister. -PlutBt: sur ce point, ou famnili6rement: la dessus.

P. 74. Il l'a fait sans qu'on (mte) le lui ait dit. -Je supprirnerais completemuent le ne.

P. 75. Ne serait-il pas bon de noter que: il l'a fait pour qu'il vous plaise, est presque im- possible au sens de: "He did it to please you" ?

P. 79. iIdMme s'il voulait le faire, je ne croLs pas qu'il le pat. -Conversation : pourrait. Cf. p. 78. Je n'ai jainais cru qu'il le ft. -Con versa- tion: ferait.

P. 80. Il n'aurait pas dit que je futsse son ami, Je ne croyais pas qui'il edt vole l'argent.-Etais, avait s'emploieraient tres bien ici dans la conversa- tion.

P. 88. Il aime a d6jeuner bien.-Bien d6jeuner est plus naturel. De mdme: voila parler bien (p. 90) surprend un peu. Plut6t: voila parler comme il faut, voila (qui est) bien parler.

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P. 90. II dit ne pouvoir pas venir. -Ne pas pouvoir me semble plus naturel, et la phrase or- dinaire serait ici: il dit qu'il ne peut pas veinir. (M. Armstrong le sait bien, mais le comprendra- t-on d'apres l'6nonc6 de son paragraphe) ?

P. 91. II a manqu6 de tomber.-J'indiquerais que le de n'est pas n6cessaire. De m6me p. 62 dans: Je ne niie pas de vous avoir dit cela.

Ponser au sens de 'just miss' me semble nette- ment archaique.

J'enverrai le chercher. -Plut6t : je 1'enverrai chercher.

J'ai d6ja gtg le voir. Ilfut s'asseoir. -Ne fau- drait-il pas noter qie la premi6re phrase est de la langue la plus courante, que la seconde au con- traire est rare m8me dans la litt6rature ?

P. 95. II 6tait le premier a arriver, le troisieme a partir, et le seul a 6chapper. -On ne saisit pas bien le sens de cet imparfait. Est-ce: ce jour-la ? Oa s'agit-il d'une action r6p6t6e (He used to be, he always was . . ?

P. 96. Je lui ai pay6 a d4jeuuoer.-Ne serait- ce pas plut6t lunch que breakfatst f

P. 102. Vous te conseillerez de se taire. -Je dirais lui (mais: vous le conseillerez).

P, 107. L'occasion offrant, j'accepterais, -Je dirais s'ofrant.

P. 111, Elle s'est coupee A la main (she has cut her hand); elle s'est coup6 la main (she has cut off her hand).-La distinction est juste, mais j'ai peur que l'anglais ne soit ici (comme souvent quand il s'agit de mouvemienits) plus amoureux de la pr6cision que le fran9ais, II est certain qu'on entend tr&s souvent: il s'est coupe le doigt, alors qu'on veut parler d'uii simple bobo.

J'ai lou6 tout a 1'heure M, Armstrong d'avoir le plus souvent compos6 ses exemples lui-mdme, Ce n'est pas qu'on ne sente ici ou la un d6savan- tage de cette m6thode. L' auteur voulant dans tel cas 6puiser tous les possibles afin de montrer les diffrents aspects de I'application d'une regle aboutit a l'occasion A des phrases qui quoique tres correctes ne sont nullement courantes; il faut parfois faire un effort pour se repr6senter dans quelles circonstances on les emploierait. Ainsi:

Je ne cru8 pas qu'il leftt, p. 76. Quand je partis, ils restaient, p. 39. (Cet im-

parfait ne s'accorde gunre ici avec le sens du verbe ' rester').

II ne m'a pas 6crit qu'il vienne, or vint, p.

78. -L'imparfait du subjonctif me semble bien peu naturel ici, Vie2me est tr6s correct, mais viendra (ou viendrait) sont certainement les formes de la conversation,

Je ne sais pas qu'il soit malade, p. 54.-Il me semble que ce subjonctif am.nerait presque neces- sairement: je ne sache pas.

Savez-vous qu'il 8oit malade? (Do you know wvhether he is sick?) p. 54.-Sans doute, mais ne faudrait-il pas noter que 1'equivalelit couralnt de 1'anglais est: savez-vous s'il est malade ?

II y a beaucoup (it is almost sure), p. 58.-Je ine comprends pas, Peut-8tre un mot est-il tomb6 apr6s beaucou.p

Quelques fautes d'impression: p. 40, 1, 23: a demande, lisez demand6 ; at fouill6, lisez ai; p. 42, 1, 10: repondais, lisez repondais; p. 46, 1. 13-15: une incendie . . se serait declarke, lisez im, .. de'lare.

Dans toutes ces remarques il y a bien des minuties, mais peut-Otre ne sont-elles pas hors de place quand il s'agit d'un livre oil tout est soign6 jusque dans le d6tail; et d'autre part si j'ai volon- tiers employ6 les formules d'att6nuation, ce n'est pas par une affectation de politesse, c'est simple- ment parce qu'en mati6re de syntaxe moderne on ne saurait trop se garder du doginatisme: il est tel cas oft il n'est pas seulement difficile de se rendre comnpte de ce que disent les autres, il devient malaise de savoir ce qu'on dit soi-meme. J'esp6re qu'en tout cas mes observations monitreront a l'auteur l'int6r6t que j'ai pris 'a son livre et 1'estime qu'il m'a inspiree. Oni ne peut que souhaiter le prompt ach'evement de la grainlaire compl6te que M, Armstrong promnet de nous don- ner en collaboration avec M. Kuersteiner.

LUCIEN FOULET Universitg de Caltfornie. (Par-is).

CORRESPONDENCE. SEVERAL VERBAL QUERIES.

To the Editors of Mod. Lang. Notes. SIRs :-May I call your attention to a peculiar

use of the word " fewter " in The Second Report of Doctor Faustus (1594), chap. 6, where the fol- lowing passage occurs: " and there upon with a boone courage aduancing himselfe vppon his toes,

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