sur la piste des · 19 — quel avenir pour les grands singes ? 24 — autour de l’exposition 26...

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EXPOSITION AU JARDIN DES PLANTES 11 FÉVRIER 2015 — 21 MARS 2016 SUR LA PISTE DES DOSSIER DE PRESSE DOSSIER DE PRESSE

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Page 1: Sur la piSte deS · 19 — Quel avenir pour leS grandS SingeS ? 24 — autour de l’expoSition 26 — viSuelS diSponibleS pour la preSSe SOMMAIRE — 2 — mnhn.fr. L’exposition

Exposition au jardin dEs plantEs11 févriEr 2015 — 21 mars 2016

S u r l a p i S t e d e S

Dossier De presseDossier De presse

Page 2: Sur la piSte deS · 19 — Quel avenir pour leS grandS SingeS ? 24 — autour de l’expoSition 26 — viSuelS diSponibleS pour la preSSe SOMMAIRE — 2 — mnhn.fr. L’exposition

GRANDS SINGES

11 févRIER 2015 — 21 mARS 2016

muSéum NAtIoNAl D’HIStoIRE NAtuREllE

JARDIN DES PlANtES

GRANDE GAlERIE DE l’évolutIoN

36 RuE GEoffRoy SAINt-HIlAIRE, PARIS 5e

ouvERt DE 10H à 18H, touS lES JouRS,

SAuf lE mARDI Et lE 1er mAI.

tARIfS : 9€ PlEIN tARIf / 7€ tARIf RéDuIt

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DE lA GRANDE GAlERIE DE l’évolutIoN).

INfoRmAtIoNS PouR lE PublIc :

01 40 79 54 79 / 56 01

SItE DéDIé : GRANDSSINGES.fR

vISuElS lIbRES DE DRoItS : mNHN.fR/PRESSE

IDENtIfIANt : PRESSE

mot DE PASSE DE télécHARGEmENt : PRESSE2015

4 — plan de l’expoSition

5 — Qui Sont leS grandS SingeS ?

8 — aux origineS deS grandS SingeS

10 — il était une foiS leS grandS SingeS…

13 — une vie de grand Singe danS la forêt

19 — Quel avenir pour leS grandS SingeS ?

24 — autour de l’expoSition

26 — viSuelS diSponibleS pour la preSSe

SOMMAIRE

— 2 — mnhn.fr

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L’exposition comprend cinq parties :Les trois premières présentent les six espèces de grands singes sous l’angle de leurs caracté-ristiques morphologiques, de leur évolution et de l’histoire des sciences.La quatrième partie, le cœur de l’exposition, immerge le public dans une forêt fictive où il découvre le quotidien des grands singes dans leur environnement : vivre en groupe, se dépla-cer dans les arbres ou au sol, construire un nid pour se reposer, communiquer, utiliser des ou-tils pour trouver sa nourriture… La cinquième partie illustre les menaces qui pèsent sur eux et propose des pistes d’actions à mener pour participer à leur sauvegarde.

Une recherche activeAu Muséum national d’Histoire naturelle, les grands singes font l’objet d’une recherche très active et d’une approche pluridisciplinaire. Grâce aux nombreux scientifiques impliqués - à l’image des deux com-missaires principaux, la primatologue Sabrina Krief et l’ethnologue Serge Bahuchet -, l’exposition pré-sente les toutes dernières découvertes scientifiques. Ce fil rouge “travail du scientifique” accompagne le visiteur tout au long du parcours.

Un sujet urgent à traiter Aujourd’hui, tous les grands singes sont menacés. Pour agir au plus vite et les sauver d’une extinc-tion dans un futur proche, l’exposition fait le point sur les menaces qui pèsent sur eux et plus largement sur leur habitat, la forêt tropicale.

Une muséographie ludique et immersive L’exposition propose aux visiteurs une déam- bulation dans la forêt tropicale, dans un décor immersif ponctué de jeux de lumière, de sons d’ambiance et de grandes projections audiovi-suelles. Des disposit i f s interact i fs et ludiques rendent accessibles à tous les publics les notions essentielles.

Des spécimens de grands singes et des sculptures grandeur natureL’exposition présente une sélection d’animaux naturalisés issue des collections du Muséum et de musées prêteurs. Plusieurs spécimens natu-ralisés et montages de squelettes de grands singes en position dynamique ont été réalisés spécialement pour l’exposition.Trois sculptures réalistes, grandeur nature, de chimpanzé, gorille et orang-outan accueillent le visiteur dans la première partie de l’exposition. Des objets ethnologiques et historiques sortent exceptionnellement des réserves du Muséum pour illustrer les rapports que les hommes en-tretiennent avec les grands singes et la forêt.

mnhn.fr — 3 —

Chimpanzé, mâle adulte © Jean-miChel Krief

Les grands singes (chimpanzés, gorilles et orangs-outans) sont nos plus proches parents, mais que connaissons-nous vraiment d’eux ? L’exposition Sur la piste des grands singes, conçue par le Muséum national d’Histoire naturelle, propose au public de partir à leur rencontre dans leur environnement. Guidés par les scientifiques, qui partagent leur travail sur le terrain, les visiteurs découvrent la vie des grands singes au sein de la forêt tropicale mais aussi les graves menaces qui pèsent aujourd’hui sur eux. Dégradation de l’habitat, chasse, trafic, maladies… tous sont en danger d’extinction mais il est possible et urgent d’agir.

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plAn dE l’ExpOSItIOnEntRéE

unE vIE dE gRAnd SIngE dAnS lA fORêt

dORMIRcOMpORtEMEntS cultuRElS

cOMMunIquER

SE déplAcER

défOREStAtIOn

ESpAcE pédAgOgIquE

MAngER

MAlAdIES tRAfIc chASSE dégRAdAtIOn dE l’hAbItAt

vIvRE EnSEMblE

SE REpROduIRE

Il étAIt unE fOIS lES gRAndS SIngES

quEl AvEnIR pOuR lES gRAndS SIngES ?

SORtIE

quI SOnt lES gRAndS SIngES ?

1

Aux ORIgInES dES gRAndS SIngES

2

4

3

5

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qui sont les grands singes ?

( 1 )

La première partie de l’exposition• présente les principaux protagonistes : > les grands singes africains :

les chimpanzés, les gorilles. > les grands singes asiatiques :

les orangs-outans, • fait un focus sur les gibbons, de “petits”

grands singes, • pose la question de la place de l’homme

par rapport aux grands singes,• replace les grands singes au sein

des primates et détaille leurs principales caractéristiques morphologiques.

À voir :• des sculptures grandeur nature, en résine,

représentant un gorille, un chimpanzé et un orang-outan,

• un ensemble de primates naturalisés, issu des collections du Muséum,

• le squelette d’un gorille en quadrupédie préparé spécialement pour l’exposition,

• des dispositifs mécaniques et multimédias ludiques permettant d’apprendre à reconnaître les différentes espèces de grands singes et à mieux comprendre leur anatomie.

gorille de l’eSt, mâle adulte © Jean-miChel Krief

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chIMpAnZé, gORIllE, ORAng-OutAn Parmi les grands singes, on compte deux espèces de chimpanzés - chimpanzé commun et bonobo -, deux espèces de gorilles - gorille de l’Est et gorille de l’Ouest - et deux espèces d’orangs-outans - orang-outan de Bornéo et orang-outan de Sumatra.

Se déplaçant à la fois au sol et dans les arbres, les grands singes vivent dans les forêts tropicales : chimpanzés et gorilles dans celles d’Afrique, dans le bassin du Congo ; orangs-outans dans celles d’Asie du Sud Est, dans les îles de Sumatra et de Bornéo. Les grands singes ne sont en revanche pas présents dans le bassin amazonien où s’étend la plus grande forêt tropicale du monde.

Il est très difficile de dénombrer les populations sauvages de grands singes car mener des recense-ments précis dans ces milieux est très compliqué. Les chiffres donnés dans l’exposition ne sont donc que des estimations.

dES pRIMAtES SAnS quEuELes grands singes appartiennent à l’ordre des pri-mates, un ordre qui compte près de 300 espèces (dont l’homme) de tailles, de formes, de milieux de vie et de comportements très divers.Le terme “grands singes” (great apes en anglais) désigne six espèces de primates dépourvus de queue et ayant, comparativement à leur taille, un cerveau volumineux leur conférant des capacités étonnantes de mémoire, d’apprentissage et de com-munication.

Les grands singes partagent des caractères morphologiques communs à la plupart des primates. La vision binoculaire. Les orbites des primates sont orientées vers l’avant, le chevauchement des champs visuels de l’œil droit et de l’œil gauche per-met une vision en relief et ainsi une appréciation précise des distances et des profondeurs. Un atout précieux pour saisir des fruits de quelques milli-mètres ou pour ne pas louper sa réception lors d’un saut entre deux arbres !

Des mains et des pieds préhensiles dotés de cinq doigts avec des ongles plats à la place des griffes. Grâce à ces doigts agiles, les chimpanzés peuvent par exemple pêcher des fourmis à l’aide d’une brindille ou déguster une noix bien grasse après l’avoir cassée entre deux pierres.

Au sein des primates, les grands singes se distinguent notamment par : leur absence de queue, leur taille et leur poids plus importants et leur poitrine aplatie dorso-ventralement.Si on compare un squelette d’homme à celui d’un gorille, l’homme se distingue principalement par son squelette adapté à une bipédie permanente, les grands singes ne pratiquant ce type de locomo-tion que de manière occasionnelle, sur de courtes distances.

Le plus proche parent des chimpanzés n’est pas le gorille mais… l’homme ! Nous partageons avec eux plus de 98% de notre patrimoine génétique.

(gauChe) : Chimpanzé, mâle adulte (ouganda) © Jean-miChel Krief

(droite) : Jeune Chimpanzé mangeant deS figueS (ouganda) © Jean-miChel Krief

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gORIllE

espérance de vie : environ 40 ans

poids : mâle : 160 à 220 kg femelle : 70 à 100 kg

—le mâle adulte a un pelage long et noir, une tête noire, une zone de pelage argenté

au milieu du dos

espérance de vie : environ 40 ans

poids : mâle : 160 à 200 kgfemelle : 70 à 100 kg

—le mâle adulte a un pelage

plus court et gris noir, une tête rousse, une zone

de pelage argenté des pieds aux épaules.

Gorille de l’est (Gorilla beringei)

Gorille de l’ouest (Gorilla gorilla)

ORAng-OutAn

espérance de vie : environ 50 ans

poids : mâle : 75 à 90 kg

femelle : 35 à 40 kg—

le mâle adulte a un pelage orange vif, une barbichette

pointue et très fournie ; le mâle dominant a

un disque facial recouvert de poils blonds.

espérance de vie : environ 50 ans

poids : mâle : 75 à 90 kg

femelle : 35 à 40 kg—

le mâle adulte a un pelage roux sombre, une barbichette

peu fournie ; le mâle dominant a un disque facial plus large

et incurvé vers l’avant.

orang-outan de sumatra

(Pongo abelii)

orang-outan de Bornéo

(Pongo pygmaeus)

chIMpAnZé

espérance de vie : environ 50 ans

poids : mâle : 30 à 60 kg

femelle : 20 à 45 kg—

le mâle adulte a un corps trapu, la peau du visage

et les lèvres foncées, des oreilles grandes

et bien visibles.

espérance de vie : environ 50 ans

poids : mâle : 30 à 60 kg

femelle : 20 à 45 kg—

le mâle adulte a un corps longiligne, la peau du visagefoncée et les lèvres claires,

des oreilles cachées par de longs favoris.

chimpanzécommun

(Pan troglodytes) Bonobo

(Pan paniscus)

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Aux origines des grands singes

( 2 )

La seconde partie de l’exposition • retrace en quelques étapes l’histoire évolutive

des grands singes, une histoire qui continue de s’écrire au fil des découvertes,

• met en avant le travail croisé des scientifiques, paléontologues et généticiens, dans la longue quête du passé des grands singes.

À voir :• une sélection de moulages de fossiles témoi-

gnant de l’évolution des primates, • des films et dispositifs multimédias afin de

mieux appréhender le travail des chercheurs en paléontologie et en génétique.

— 8 — mnhn.frUGandaPithecUs major (20 millionS d’annéeS) , mâChoire Supérieure in Situ © brigitte Senut

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unE évOlutIOn SuR dES MIllIOnS d’AnnéES… L’histoire évolutive des grands singes s’écrit sur plusieurs dizaines de millions d’années, depuis l’apparition des premiers primates il y a environ 55 millions d’années, jusqu’à aujourd’hui. Cette his-toire est marquée par un buissonnement d’espèces aux milieux de vie variés.

Il y a environ 25 millions d’années… apparaissent les premiers grands singes en Afrique, où règne un climat tropical chaud et humide.

À partir de 18 millions d’années… changement clima- tique, activité tectonique, modification des milieux permettent aux grands singes issus d’Afrique de se diversifier en Asie et en Europe. Ils continuent également d’évoluer en Afrique. C’est durant cette période que les branches actuelles se différencient : celle des orangs-outans, celle des gorilles, celle des chimpanzés et celle des hommes.

Il y a 8 millions d’années… un refroidissement en Europe et en Asie ne permet plus aux grands singes de trouver de la nourriture toute l’année. À partir de ce moment, on ne les trouve qu’en Afrique et dans le Sud-Est de l’Asie, comme aujourd’hui.

lE tRAvAIl dES ScIEntIfIquES : pAléOntOlOguES Et génétIcIEnSLes informations concernant les ancêtres des grands singes actuels sont très parcellaires. Beaucoup d’espèces ne sont connues que par des fragments de squelette, parfois juste quelques dents… Comment les scientifiques retracent-ils le passé à partir des fossiles, indices aussi rares qu’incomplets ?

Les paléontologues procèdent à l’étude rigoureuse des fossiles de grands singes ainsi que des faunes et des flores qui y sont associées. De plus l’examen des couches géologiques (stratigraphie) leur per-mettent de comprendre la formation des gisements, leur âge et de préciser les environnements.

Les dents sont très importantes pour les paléon-tologues : d’une part c’est souvent la seule chose qu’ils trouvent, car ce sont les éléments du sque-lette qui résistent le mieux au temps, et d’autre part leur forme, leur usure et l’épaisseur de l’émail renseignent sur le régime alimentaire de l’espèce concernée et sur son environnement.

Les généticiens ne se servent pas des fossiles comme matériel d’étude car l’ADN n’y est pas conservé. Ils travaillent sur l’ADN des grands singes actuels qu’ils utilisent pour dater la séparation des espèces.

Le caractère parcellaire des données nourrit le débat : les fossiles sont souvent fragmentaires et les scientifiques arrivent parfois à des conclusions dif-férentes. Chaque nouvelle découverte permet ainsi de préciser et de compléter notre histoire évolutive commune.

L’homme ne descend pas du singe ! Les grands singes sont nos cousins, pas nos ancêtres…

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brigitte Senut, paléontologue (namibie) © Jorge moraleS

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Il était une fois les grands singes…

( 3 )

La troisième partie de l’exposition • retrace, en quelques étapes clefs, l’histoire des

connaissances sur les grands singes, du XVIe au XXe siècle,

• illustre le rôle majeur que le Muséum a joué dans cette aventure scientifique à travers des pièces remarquables issues de ses collections,

• témoigne des représentations des grands singes à différentes époques, dans l’iconogra-phie scientifique et dans l’imagerie populaire.

À voir :• des objets historiques des collections du

Muséum : > le spécimen de Jocko, le premier chim-

panzé exhibé vivant à Paris en 1740 et adopté par Buffon

> le moulage du buste d’un des premiers gorilles arrivé en France en 1851 dans un tonneau d’alcool et le moulage ana-tomique d’un chimpanzé, réalisé d’après nature en 1860

• des ouvrages et documents iconographiques issus de la Bibliothèque centrale du Muséum ; des films de terrain et un extrait du premier King Kong (1933).

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observationes medicæ , niColaeS tulp – 1641 © m.n.h.n. - bibliothèQue Centrale

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“SuR-AnIMAux” Ou “SOuS-hOMMES” ? Avant même d’être disséqués et étudiés, les grands singes intriguent déjà. Des premiers récits de voya-geurs à l’observation scientifique, l’acquisition de connaissances - très progressive - a nourri des questionnements tant sur leur nature que sur la spécificité du genre humain.

Il existerait d’étranges créatures hybrides…Avant la Renaissance, les Occidentaux n’ont pas de contact avec les grands singes mais sont déjà fascinés par les petits singes et leur incroyable talent d’imitation des humains. À partir du XVe siècle, les explorateurs rapportent de leurs voyages des récits, plus ou moins romancés. Ils témoignent de l’existence de créatures étranges mi-animales, mi-humaines…

Premières dissections de chimpanzés, le trouble persisteAu XVIIe siècle, avec l’expansion coloniale, l’Europe voit arriver les tous premiers chimpanzés et orangs-outans, originaires d’Afrique et d’Asie. Il s’agit essen-tiellement de très jeunes individus dont la plupart meurent durant le voyage. Les connaissances à cette époque reposent donc essentiellement sur la dissection de cadavres. Le chirurgien hollandais Nicolaus Tulpius a le pri-vilège d’étudier vivant, puis de disséquer, le premier spécimen de chimpanzé envoyé en Europe. C’est au médecin anglais Edward Tyson que l’on doit, en 1699, la première étude précise de l’anatomie du chimpanzé. Il s’agit selon lui d’une espèce à part, “chaînon intermédiaire” entre l’homme et le singe, qu’il baptise “pygmée”.

Les grands singes, objets d’études et de controversesJusqu’au XIXe siècle, les rencontres avec les grands singes restent rares mais la science est en marche : on met en cage, on mesure, on observe et on compare des spécimens de chimpanzés et d’orangs-outans. Au début du XIXe siècle, le gorille n’a toujours pas été identifié scientifiquement. Il faut attendre 1847 pour qu’il soit décrit par Savage et Wyman comme une nouvelle espèce proche du chimpanzé. En 1851, Geoffroy Saint-Hilaire le classe à part, dans le genre Gorilla. Les naturalistes, dans leur entreprise de classifi- cation des espèces, constatent les similitudes morphologiques avec l’homme mais s’emploient à lui préserver scientifiquement sa supériorité. La théorie de l’évolution de Charles Darwin change la donne. Avec la publication de L’Origine des espèces en 1859, puis de La Descendance de l’homme en 1871, il fait l’hypothèse de l’existence d’un ancêtre commun aux grands singes et à l’homme bien avant que des preuves ne soient apportées…

(gauChe) : oPUscUlUm sanctarUm PereGrinationUm , bernhard von breydenbaCh, 1486 © m.n.h.n. - bibliothèQue Centrale

(droite) : archives dU mUséUm d’histoire natUrelle , iSidore geoffroy Saint-hilaire - 1858/61 © m.n.h.n. - bibliothèQue Centrale

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EntRE Eux Et nOuS… lES bARRIÈRES S’EStOMpEnt L’observation des animaux dans leur environne-ment, parallèlement aux études en laboratoire, a changé notre regard sur les grands singes, mettant notamment en évidence leurs capacités cognitives.

Dans un premier temps (vers 1850), les observa-tions de terrain sont le fait d’explorateurs-chasseurs en quête de trophées et d’émotions fortes. Leurs récits contribuent toutefois à nourrir l’histoire des connaissances. Ainsi, le chasseur et collecteur franco-américain Paul du Chaillu passe huit années à parcourir le Gabon sur la piste des gorilles. Ses histoires, hautes en couleurs, alimentent le cliché du gorille féroce et lubrique mais rapportent éga-lement les premières observations précises sur le comportement de l’animal.

Les pionniers de l’observation à long terme Après la Seconde Guerre mondiale, des obser-vations à long terme sur le terrain se mettent en place. La démarche est très différente de celle des premiers explorateurs : l’enjeu des scientifiques n’est plus de comparer leur intelligence à celle de l’homme mais de comprendre leurs comportements dans leur environnement.Dès les années 1950, les scientifiques japonais sont précurseurs dans cette nouvelle approche du ter-rain. Dans la lignée de leurs travaux, trois femmes (surnommées les Anges de Leakey en référence au paléontologue Louis Leakey) initient des re-cherches fondées sur l’observation prolongée des grands singes en milieu naturel : Jane Goodall observe les chimpanzés du parc de Gombe, sur la rive du lac Tanganyika en Tanzanie, Dian Fossey suit des groupes de gorilles dans les Virunga au Rwanda, Birute Galdikas étudie les orangs-outans sur l’île de Bornéo.

Les expériences en captivitéAu début du XXe siècle, les primates entrent dans les laboratoires de psychologie. On y étudie les capa- cités cognitives des grands singes sous l’angle du langage et de l’utilisation d’outils. Bien qu’ayant comme sujet l’animal, le véritable enjeu de ces études est la compréhension de l’être humain. Ces recherches connaîtront un âge d’or à partir des années 1960. La proximité avérée avec l’homme a toutefois ses dérives et conduit à considérer les singes comme du matériel expérimental, à des fins notamment médicales et militaires.

ActEuRS, héROS… lES gRAndS SIngES fOnt lE SpEctAclELes premiers spécimens vivants, ramenés en Europe dès le XVIIIe siècle, ont été exhibés pour distraire, dans des ménage-ries ou des spectacles. Déguisés, les chim-panzés et les orangs-outans singent les mimiques et les comportements humains. On peut les voir en redingote, prendre le thé ou participer à des dîners mondains. Le gorille, du fait de sa taille, est quant à lui exhibé dans un climat d’épouvante et d’érotisme. Le roman, la bande dessinée, la télévision, la publicité et le cinéma se sont ensuite emparés des grands singes et de leur potentiel dramatique, entre crainte et séduction. En 1933, King Kong fait son apparition sur le grand écran. Terrifiant, sanguinaire et kidnappeur de femmes, blondes de préférence ; il répond à tous les clichés dont on affuble alors le gorille.

(gauChe) : voyaGes et aventUres dans l’afriqUe éqUatoriale , paul du Chaillu, 1863 © m.n.h.n. - bibliothèQue Centrale

(droite) : affiChe du film KinG-KonG 1933 © rKo radio piCtureS

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une vie de grand singe dans la forêt

( 4 )

La quatrième partie de l’exposition • plonge le visiteur dans un décor de forêt tropi-

cale, pour lui faire découvrir les comportements des grands singes dans leur environnement à travers différents thèmes (manger, se déplacer, se reproduire, communiquer...) tout en montrant les spécificités propres à chaque espèce et parfois même à chaque communauté,

• présente de façon détaillée le travail des équipes de scientifiques sur le terrain.

À voir :• une scénographie qui restitue l’ambiance

de la forêt tropicale à travers le son, les jeux de lumière, un décor immersif, des projections montrant les grands singes évoluant dans leur milieu…,

• de nombreux spécimens naturalisés, • des objets ethnologiques illustrant le rapport

des hommes à la forêt,• des dispositifs interactifs mécaniques

ou multimédias, • des films et des objets de terrain illustrant

le travail des scientifiques.

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JeuneS ChimpanzéS (ouganda) © Jean-miChel Krief

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lA fORêt tROpIcAlE : l’hAbItAt dES gRAndS SIngES On ne saurait comprendre la vie des grands singes sans connaître la spécificité de leur environne-ment, les forêts tropicales d’Afrique et d’Asie du Sud-Est, qui sont les réservoirs d’une biodiversité végétale et animale extraordinaire mais menacée.

Un milieu riche en biodiversité et habitéDe nombreuses espèces végétales et animales vivent dans la forêt tropicale. Les scientifiques esti-ment qu’elle héberge plus de la moitié de la bio-diversité mondiale. On y trouve 70% des plantes de la planète, 80% des insectes, 90% des primates… et 100% des grands singes !

Toutes les forêts ont été un jour habitées ou utili-sées et demeurent la source de subsistance essen-tielle de nombreuses communautés humaines : les chasseurs-cueilleurs (les Pygmées Baka ou Aka d’Afrique centrale étudiés par Serge Bahuchet par exemple) et les agriculteurs installés en lisière des forêts. Une sélection d’objets du quotidien illustrent,

dans l’exposition, les différentes activités liées à la forêt (hotte de transport, sacoche à briquet, outils agricoles, filet de chasse…). Des masques africains témoignent du regard que les habitants des forêts portent sur les grands singes.

Le terrain des scientifiques et de leurs équipesLa connaissance des grands singes repose sur l’observation, en continu et sur de longues périodes, des individus d’un ou de plusieurs groupes. Ce travail d’équipe demande patience et préparation.

Les préparatifs. Les scientifiques ne partent pas sur le terrain sans être bien équipés. Il faut avoir le bon matériel pour s’orienter dans la forêt (GPS, bous-sole… ), pour observer les animaux (jumelles, car-net de notes…) et faire face aux différents dangers (gants et masque de protection pour les collectes de selles et urines par exemple…).

Le processus d’habituation. Les grands singes doi-vent être suffisamment en confiance pour accepter d’être observés à seulement une dizaine de mètres.

C’est un travail long et difficile qu’effectuent les scientifiques et leurs assistants sur le terrain, sans nourrir les grands singes ni les toucher. Il faut par-fois plus de 10 ans pour habituer une communauté de chimpanzés ou un groupe de gorilles de l’Ouest !

L’observation. Parler bas, marcher doucement, res-pecter les distances (10 m) et prendre toutes les précautions pour ne pas transmettre de maladies : ce sont les règles de base. Munis de jumelles et de carnets de terrain, les membres des équipes s’emploient à identifier chaque individu du groupe, en observant de nombreux paramètres : la corpu-lence, l’âge, le corps et les membres (éventuellement les parties manquantes : doigts, main, pied, oreille), les cicatrices, la couleur et la densité du pelage. Des années d’observation vont nourrir des fiches d’identification complétées par des notes sur le comportement.

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forêt tropiCale (parC national de Kibale, ouganda) © Jean-miChel Krief

Sabrina Krief, primatologue, et Son éQuipe (parC national de Kibale, ouganda) © Jean-miChel Krief

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unE gRAndE RIchESSE dE cOMpORtEMEntS Les études de terrain ne cessent d’enrichir la con-naissance des comportements des grands singes, animaux éminemment sociaux, aux étonnantes capacités cognitives.

Vivre ensembleLe type d’organisation sociale et le degré de socia-bilité diffèrent en fonction des espèces.

La grande sociabilité des chimpanzés. Les chim-panzés vivent dans des communautés stables (entre 15 et 200 individus) comprenant plusieurs mâles et femelles adultes avec leurs petits; chaque commu-nauté étant composée de sous-groupes qui se font et se défont au gré des circonstances. Les interac-tions sociales sont complexes, les mâles coopèrent pour chasser, patrouiller ou protéger les femelles. Tandis que les mâles restent toute leur vie sur le territoire où ils sont nés, les femelles chimpanzés quittent en général à l’adolescence leur commu-nauté de naissance pour une communauté voisine.

La position du mâle dominant ou “mâle alpha” dure de quelques mois à 10 ans mais les coups d’état ne sont pas exclus... Une activité sociale essentielle est l’épouillage, qui apaise les tensions et resserre les liens sociaux.

Chez les gorilles : la famille d’abord ! Les gorilles de l’Ouest vivent en petits groupes allant jusqu’à une vingtaine d’individus, rassemblés autour d’un seul mâle adulte dominant, le “dos argenté”, qui règne sur plusieurs femelles et ses petits. À l’adolescence, les jeunes mâles quittent le groupe natal pour rejoindre temporairement un groupe de mâles ou rester solitaires pendant un temps. Le gorille mâle défend sa famille et non son territoire. L’essentiel de ses comportements vise à retenir ses femelles, à en attirer éventuellement d’autres et à protéger sa descendance par des démonstrations de force.

Les orangs-outans sont la plupart du temps soli-taires. Les mâles adultes parcourent la forêt à la recherche de nourriture et de femelles ; mâles et femelles ne se rencontrent que pour s’accoupler. Le seul lien durable est celui qui unit une mère à son petit, celui-ci restant dépendant d’elle pen-dant plus de 8 ans. Toutefois, à Sumatra, il peut y avoir des regroupements très ponctuels de femelles lorsque les fruits sont suffisamment abondants.

Trois scientifiques et leurs équipes témoignent de leur expérience : Sabrina Krief, maître de conférences au Muséum, qui étudie les chimpanzés du Parc national de Kibale en Ouganda, Shelly Masi, maître de conférences au Muséum, qui étudie les gorilles de l’Ouest en République centrafricaine et Marc Ancrenaz, vétérinaire, qui étudie les orangs-outans à Bornéo.

orang-outan de Sumatra , femelle et Son petit ( indonéSie) © Cyril ruoSo

ChimpanzéS, SéanCe d’épouillage (ouganda) © Jean-miChel Krief

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Se nourrir, la principale activité de la journée Tous omnivores à dominante végétarienne, les grands singes ont des menus qui diffèrent en fonction des espèces et des saisons. Une grande variété de fruits, de feuilles et de tiges constitue l’essentiel de leur alimentation. À ce menu s’ajoutent des écorces et des insectes (fourmis, termites, larves). Seuls les chimpanzés mangent occasionnellement de petits mammifères (colobes et autres petits primates, écu-reuils volants…). La recherche de nourriture rythme la journée.

Les grands singes œuvrent à la régénération de la forêt : à travers la consommation des fruits ils assurent la dissémination des graines de nom-breuses essences forestières qui transitent par leurs intestins, jouant ainsi un rôle important dans la dispersion de ces espèces.

Se déplacer au sol et dans les arbres. Sur terre, les grands singes se déplacent la plupart du temps en quadrupédie. Ils ne marchent pas, comme les autres primates, sur la paume des mains mais ils s’appuient sur leurs phalanges. Tous les grands singes sont également capables de grim-per, de se suspendre et de se déplacer dans les arbres mais, du fait de leur grande taille, ils ne pro-cèdent pas par de grands sauts entre les branches comme le font les petits singes. L’orang-outan, bon acrobate, est le plus arboricole ; le gorille est le plus terrestre.

DormirLes grands singes se reposent dans des nids qu’ils construisent dans les arbres, parfois au sol dans le cas des gorilles. Chaque nid est construit par et pour un individu (sauf les mères qui y accueillent leur petit dernier), à partir de branches qu’il ploie, qu’il superpose et entremêle en une plateforme confortable. Les nids ne jouent aucun rôle dans la reproduction et chaque jour un nouveau nid est construit. Dormir en hauteur permet de se mettre à l’abri des prédateurs et de l’humidité, mais aussi d’éviter les parasites et les moustiques.

Se reproduireLe dimorphisme sexuel, c’est à dire les différences entre mâles et femelles, est surtout marqué chez les gorilles et les orangs-outans, moins chez les chim-panzés et les bonobos. Le mâle gorille se distingue de la femelle par sa musculature puissante, son dos au pelage argenté et par une crête osseuse au sommet du crâne qui donne à sa tête sa forme allongée. Les mâles orangs-outans, lorsqu’ils sont dominants, affichent quant à eux une particularité étonnante : un disque facial constitué de graisse.

En fonction des espèces, mâles et femelles exhibent des signaux sexuels plus ou moins exubérants, par exemple un gonflement ano-génital chez les femelles chimpanzés et bonobos. Le sexe joue un rôle très important dans la dynamique sociale des grands singes. La structure du groupe est fortement dépendante du nombre et de la disponibilité des femelles. Chez les gorilles, les mâles entrent en compétition pour s’attirer les faveurs des femelles. Chez les chimpanzés, au contraire, tous les mâles ont accès à toutes les femelles et vice-versa.

Au cours de sa vie, un grand singe construit près de 20 000 nids différents pour dormir la nuit et pendant la journée, entre deux repas. Il lui faut environ 10 minutes pour faire son nid.

orang-outan de Sumatra , femelle danS Son nid ( indonéSie) © Cyril ruoSo

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Tous les grands singes ont une espérance de vie importante, une enfance longue correspondant à la période d’apprentissage et un taux de reproduc-tion faible ce qui les rend particulièrement sen-sibles aux menaces qui pèsent sur eux. Le rythme de reproduction de l’orang-outan est le plus faible de tous les primates et l’un des plus faibles de tous les mammifères : un petit tous les 8 ans en moyenne.

Chez les grands singes, c’est un petit à la fois ! Quelle que soit l’espèce, le petit reste dépendant de sa mère pendant plusieurs années. Ce lien étroit se traduit par des gestes de tendresse et participe à l’apprentissage du jeune. Les mâles sont moins impliqués dans les relations avec leur progéniture ; ils peuvent cependant mener des parties de jeux avec les jeunes et les protègent avec un investis-sement plus ou moins important en fonction des espèces : le père orang-outan est totalement absent tandis que le gorille est le plus protecteur.

CommuniquerLes mimiques des chimpanzés sont sans doute le mode d’expression le plus connu, mais ce n’est là qu’un aspect de la panoplie sophistiquée de modes de communication dont disposent les grands singes : en plus des expressions faciales, ils utilisent des expressions corporelles, gestuelles et sonores. Ainsi, tous les grands singes disposent d’une gamme de vocalisations à courte, moyenne et longue distance pour communiquer au sein du groupe social ou avec d’autres groupes : aboiements, rugissements, hurlements, hululements, grognements ; ils s’expri-ment aussi en frappant le sol ou leur poitrine, en tambourinant sur des racines… Chaque type de son à sa fonction : localisation, agression, alerte, plainte, contentement.

Les orangs-outans sont peu bavards. Les mâles dominants se distinguent toutefois par les “long calls”, des cris puissants qu’ils émettent sans doute pour signifier leur présence aux autres mâles et attirer les femelles.

Les grands singes ne mangent ni bananes, ni cacahuètes dans la forêt mais ont un régime très varié : un chimpanzé adulte a plus de 300 aliments à son menu.

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Jeune Chimpanzé (ouganda) © Jean-miChel Krief

ChimpanzéS, SéanCe de Jeux (ouganda) © Jean-miChel Krief

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La “culture” n’est pas que matérielle. Les diffé-rences locales portent aussi sur des gestes sociaux, comme la danse de la pluie chez les chimpanzés ou des comportements comme l’automédication. Les travaux de Sabrina Krief, dans le parc de Ki-bale en Ouganda, ont montré que les chimpanzés consomment certaines plantes, non pour leurs qua-lités nutritives, mais pour les vertus curatives. Plus de 20% des plantes utilisées par les chimpanzés le sont également par les hommes en médecine tra-ditionnelle.

Les comportements culturels Le terme “comportements culturels” recouvre des pra-tiques qui ne peuvent être expliquées ni en termes de différences génétiques, ni en termes de déterminisme environnemental. Ces comportements, différents d’un groupe sauvage à l’autre au sein d’une même espèce, reposent sur l’innovation individuelle et sont transmis par imitation ou apprentissage entre les individus d’un même groupe social puis entre générations.

L’utilisation d’outils a surtout été observée chez les chimpanzés et chez les orangs-outans dans la nature, plus rarement chez les bonobos et pratique-ment jamais chez les gorilles. Les outils servent à se procurer des aliments (casser des noix, pêcher des termites, des fourmis, du miel), recueillir de l’eau, inspecter le milieu, se défendre, impressionner un adversaire, communiquer, faire sa toilette…Certains chimpanzés excellent dans la pêche aux fourmis. Pour les atteindre, ils fabriquent, en effeuil-lant une brindille d’une taille choisie, une sorte de sonde-canne à pêche qu’ils introduisent dans la fourmilière.

Sur le terrain, les scientifiques procèdent à la récupération de crottes et d’urine, avec des protections pour éviter les risques de contamination. Ces prélèvements biologiques servent à l’étude de la santé des animaux, de leur régime alimentaire et à des analyses génétiques ou hormonales.

(gauChe) : Chimpanzé utiliSant une baguette pour réCupérer du miel (ouganda) © Jean-miChel Krief

(droite) : Sabrina Krief, primatologue, réColtant une Crotte (parC national de Kibale, ouganda) © Jean-miChel Krief

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quel avenir pour les grands singes ?

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La dernière partie de l’exposition• alerte sur la menace d’extinction qui pèse

sur les grands singes et en examine les causes : la déforestation, le braconnage, le trafic d’animaux vivants et les maladies,

• présente des exemples concrets d’actions mises en place pour leur sauvegarde tout en soulignant la complexité des situations en fonction de facteurs locaux.

À voir :• une grande installation d’objets de notre vie

quotidienne qui trouvent leur origine dans les forêts des grands singes et des films d’animation illustrant l’impact de notre consommation sur la disparition de la forêt tropicale et par voie de conséquence sur les populations de grands singes,

• des vidéos et photos présentant des ini-tiatives locales ou en lien avec le Muséum pour la sauvegarde des grands singes,

• des dispositifs mécaniques et multimédias.

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Chimpanzé traverSant une route (parC national de Kibale, ouganda) © Jean-miChel Krief

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lA fORêt dISpARAÎt, lES gRAndS SIngES AuSSI La destruction des zones d’habitat est la première cause d’extinction des espèces dans le monde. Pour les grands singes, cela se traduit par la disparition des arbres et des plantes dont ils ont besoin pour se nourrir et s’abriter.

Combien sont-ils encore? Même si le recensement de ces animaux reste diffi- cile, une certitude demeure : il y a de moins en moins de grands singes. Toutes les espèces ont perdu au minimum 70 % de leurs effectifs au cours des 50 dernières années. Pour certains, la situation est dramatique : il ne reste que 6 500 orangs-outans de Sumatra, soit 8 % de la population qui vivait là il y a 50 ans. Si rien n’est fait rapidement, cette espèce risque de disparaître.

La dégradation de leur habitat s’accélère La situation des grands singes est directement liée à l’état de la forêt tropicale. Même si elle a toujours été exploitée, à différentes échelles, par les populations locales, c’est son exploitation industrielle récente et

massive qui est la cause principale de sa dégradation et surtout de sa fragmentation. La déforestation, déjà importante après la Seconde Guerre mondiale, s’est accélérée à partir des années 1970.

De nombreux produits de consommation courante sont issus des bois tropicaux : papier, crayons, em-ballages, meubles de jardin, parquets, terrasses et bordures de piscine, mobilier d’intérieur, fenêtres, volets, traverses de chemin de fer, coffrages pour les constructions…

Les forêts sont également coupées pour l’exploita-tion du sous-sol (minerais et hydrocarbures), mais surtout pour créer de nouvelles zones de cultures. L’agro-industrie exportatrice est aujourd’hui l’une des causes majeures d’une déforestation très rapide. En Afrique comme en Asie, les plantations d’hévéas, de caféiers, de palmiers à huile, de maïs, de canne à sucre, de thé, de cacaoyers, d’acacia, d’eucalyptus… remplacent l’habitat des grands singes. Ainsi, dans le Sud-Est asiatique les plantations de palmiers à huile se sont étendues de façon considérable au détriment de la forêt. L’huile de palme - l’une

touteS leS eSpèCeS de grandS SingeS

Sont menaCéeS (populations estimées)

—chIMpAnZé

300 000 à 400 000 En danger*

—bOnObO

15 000 à 20 000 En danger*

—gORIllE dE l’OuESt

Gorilles de plaine 150 000

Gorilles de Cross River300

En danger critique*—

gORIllE dE l’ESt Gorilles de Grauer

entre 2 000 et 10 000Gorilles de montagne :

880 En danger*

—ORAng-OutAn dE bORnéO

environ 60 000En danger*

—ORAng-OutAn dE SuMAtRA

environ 6 500En danger critique*

* Catégories de la Liste rouge de l’UICN.Au niveau mondial, la Liste rouge

de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature est reconnue comme l’outil le plus fiable pour évaluer

le risque d’extinction des espèces.— 20 — mnhn.fr

exploitation de boiS tropiCal © Cyril ruoSo

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des huiles les plus consommées dans le monde - est présente de façon peu repérable sous l’appellation “huile végétale” ou “graisse végétale” dans de très nombreux produits d’utilisation courante dont la liste est infinie, de la pâte à tartiner aux lessives, en passant par les glaces, les chips, les plats préparés, les savons, les produits cosmétiques...

De moins en moins d’espace, de plus en plus de rencontres avec les hommes. La dégradation de la forêt pour notre consommation a un impact direct sur les grands singes : c’est leur seul habitat. S’il disparaît, ils ne peuvent plus s’abriter et se nourrir. Contraints de se réfugier dans les derniers îlots de verdure, ils se retrouvent alors isolés les uns des autres sur des territoires de plus en plus réduits.De plus, les territoires occupés par les grands singes se retrouvent en lisière des champs de maïs ou de canne à sucre cultivés par les villageois. Comme les éléphants et les babouins, les grands singes peuvent causer beaucoup de dégâts dans les cultures. Cette cohabitation difficile est parfois source de graves conflits.

lES MEnAcES S’AddItIOnnEnt : bRAcOnnAgE - tRAfIc d’AnIMAux - MAlAdIES La chasse pour la viande de brousseLes grands singes sont protégés par des lois natio-nales et internationales. Pourtant, ils sont toujours chassés pour leur viande. Le braconnage commer-cial (pour vendre la viande en ville) constitue une réelle menace sur des effectifs trop peu nombreux pour supporter ces prélèvements. Si la chasse en forêt a toujours été pratiquée, la déforestation, l’ex-ploitation minière et les voies d’accès liées à ces activités, ont facilité une chasse opportuniste et le développement de réseaux importants de trafic de viande de brousse, notamment en Afrique. Les grands singes peuvent aussi être sévèrement touchés par des pièges qui ne leur sont pas desti-nés. À Sebitoli (Ouganda), sur les 73 chimpanzés étudiés par l’équipe de Sabrina Krief, 37 % sont mu-tilés par des pièges destinés à attraper de petites antilopes. Ces mutilations (amputations de pied ou de main) entraînent des pertes fonctionnelles importantes.

Le trafic des bébés grands singesLe trafic des jeunes grands singes, capturés comme animaux de compagnie ou pour des parcs d’attrac-tion, reste une menace en Asie comme en Afrique. Il est souvent une conséquence de la chasse : les petits sont récupérés après la mort de la mère, tuée pour sa viande ou parce qu’elle était à proximité des cultures. Après la capture, beaucoup de jeunes meurent lors du transport et leur espérance de vie comme animaux de compagnie est courte. Pour un jeune capturé vivant et vendu, c’est une perte bien plus importante qui est à déplorer : jusqu’à 15 victimes selon l’espèce et sa structure sociale.

Les maladies Du fait d’une grande proximité génétique, de nombreuses maladies peuvent se transmettre des grands singes à l’homme et vice-versa, par le biais de la manipulation d’animaux morts, par contact ou proximité avec les animaux vivants, par conta-mination par les fèces, par le biais d’un autre ani-mal. Une maladie banale chez l’homme peut se révéler fatale chez les grands singes (la grippe).

De 2005 à 2011, 1 808 grands singes vivants ont été saisis par les douanes (643 chimpanzés, 48 bonobos, 98 gorilles, 1 019 orangs-outans) puis accueillis par des sanctuaires. Ces chiffres ne représentent qu’une faible part du trafic d’animaux vivants.

orang-outan de Sumatra , femelle et Son petit ( indonéSie) © Cyril ruoSo

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Développer des actions de terrain concrètesÀ titre d’exemples, l’exposition présente différents modes d’intervention adaptés aux spécificités locales.

La création d’une station de recherche sur la forêt tropicale et les chimpanzés dans le Parc natio-nal de Kibale en Ouganda. Le Muséum national d’Histoire naturelle, avec ses partenaires ougan-dais, ouvre sa première station d’étude en Afrique de l’Est. Cette station, inaugurée en novembre 2014, comprend : un laboratoire scientifique, un centre de sensibilisation qui accueille les populations lo-cales comme les écotouristes, des structures d’hé-bergement pour les équipes de recherche.

Des cordes pour relier des fragments de forêts. C’est un des modes d’action de l’ONG HUTAN, une asso-ciation française créée par Isabelle Lackman et Marc Ancrenaz en 1996 à Bornéo, en Malaisie, pour préserver les orangs-outans dans la plaine fluviale de Kinabatangan. Outre les actions de sensibili-sation auprès des populations, l’ONG s’emploie à

faciliter le déplacement des orangs-outans entre les portions de forêts fragmentées, par des cordes tendues entre les berges des rivières et des corri-dors verts.

Des forêts communautaires pour les bonobos. L’ONG Mbou-Mon-Tour, créée en 1997 dans la pro-vince du Bandundu en République démocratique du Congo, travaille à la création d’une réserve communautaire pour la conservation des bonobos en protégeant des forêts choisies, en accord avec la population, et s’emploie à revaloriser les coutumes locales et les légendes qui traditionnellement proté-geaient les bonobos.

La piste de l’écotourisme. L’écotourisme peut per-mettre de maintenir les populations de grands singes dans leur milieu naturel. À titre d’exemple au Rwanda (Parc national des volcans), l’écotourisme a démar-ré dans les années 1980. Des groupes de gorilles ont été spécialement habitués pour les touristes. Outre qu’il assure une présence constante dans le parc

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cOMMEnt pROtégER lES gRAndS SIngES ? Réduire notre impact sur la forêt en consommant moins et mieuxNous sommes en effet partie prenante, par notre consommation courante, de la déforestation. Télé-phones portables (tantale, tungstène), pâtes à tartiner (huile de palme), meubles de jardin (bois tropicaux)… contiennent des matières premières issues des forêts tropicales. La réduction de la consomma-tion, le recyclage, le choix de produits “durables*”, l’attention portée aux provenances, sont autant de gestes quotidiens qui participent de la lutte contre l’extinction des grands singes.

*Le label environnemental, FSC (Forest Stewardship Council), créé en 1993, assure que la production de bois ou d’un produit à base de bois tropical a respecté des procédures favorisant la gestion durable des forêts.

Jeune Chimpanzé (ouganda) © Jean-miChel Krief

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national, l’écotourisme génère toute une gamme d’emplois (hôtellerie, transports, guides, etc.) et contribue à valoriser l’image du gorille auprès des populations qui participent à sa protection.

Une malle itinérante sur les grands singes et les forêts. L’Association Projet pour la Conservation des Grands Singes (PCGS) a été créée en 2006 par Sabrina et Jean-Michel Krief. Persuadés de la nécessité de mener sur le terrain un travail de péda-gogie, ils ont développé, avec le soutien de l’UNESCO, du Muséum et du gouvernement français, une malle pédagogique itinérante pour faire le tour des écoles situées à proximité des forêts où vivent les grands singes. Après un lancement en Ouganda et au Gabon, cinq malles sont aujourd’hui utilisées par des animateurs locaux en Afrique et deux en France.

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préSentation de la malle pédagogiQue aux ChefS téKéS (républiQue démoCratiQue du Congo) © Jean-miChel Krief

Station de Sebitoli © fiona lemaire

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AutOuR dE l’ExpOSItIOn

Au JARdIn dES plAntES, cOnféREncES, débAtS Et ExpOSItIOnS ExplOREnt lA théMAtIquE dES gRAndS SIngES

Deux expositions

— Dans les coulisses du Muséum : les primatologues, exposition photo, en accès libre, sur les grilles de l’Ecole de Botanique du Jardin des Plantes, du 11 février au 10 mai 2015.Sabrina Krief et les primatologues du Muséum nous emmènent sur le terrain et dans leurs laboratoires à la découverte de leur métier. 60 photos spectaculaires pour un voyage exceptionnel au plus près de la passion des chercheurs.

— Singeries au Cabinet d’Histoire, du 11 février au 11 mai 2015, pour découvrir les précieuses collections documentaires (vélins, gravures) du Muséum sur les singes.

À lire

— Les chimpanzés des Monts de la Lune, de Sabrina et Jean-Michel KriefUn récit vivant, accompagné de 350 photos originales pour partager l’aventure scientifique et photographique de Sabrina et Jean-Michel Krief : quinze années d’observation dans les forêts du Congo, des milliers d’heures d’observation et à la clef une moisson de découvertes sur le comportement des chimpanzés.Éditions Belin / Muséum - 264 p. - 30€

— Sur la piste des grands singes - L’album de l’expositionCet album est organisé autour des cinq thèmes de l’exposition et permet d’en retrouver à loisir les informations. Très illustré, il permet de comprendre qui sont les grands singes, d’appréhender leurs modes de vie et de sensibiliser le lecteur à la nécessité d’agir pour qu’ils continuent de partager notre planète.Éditions du Muséum - 64 p. - 10€

dISpOSItIf “lES ORAngS-OutAnS dE lA MénAgERIE”

À la sortie de l’exposition, une borne multimédia permet aux visiteurs de voir les orangs-outans de la Ménagerie en direct grâce à deux caméras mises en place à la singerie, l’une filmant la loge extérieure, l’autre les loges intérieures.Ce dispositif propose en outre des images d’archives et des interviews des spé-cialistes qui travaillent au quotidien avec les orangs-outans : Christelle Hano et Gérard Dousseau, chefs-soigneurs expliquent en quoi consistent les programmes de “training” et d’“enrichissement” mis en œuvre avec les orangs-outans, et reviennent sur leur histoire à la Ménagerie, tandis qu’Aude Bourgeois, vétérinaire, aborde le sujet de la conservation. Ce dispositif est également disponible sur le site internet dédié à l’exposition : grandssinges.fr.

nénette (ménagerie du Jardin deS planteS) © m.n.h.n. - Jérôme munier

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Actu> À l’Auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution— Une séance en présence des scientifiques au Muséum, et en direct

avec la station de recherche en Ouganda - lundi 13 avril, à 18h.

Bar des sciences > Au café-restaurant la Baleine— Les grands singes : questions de santé ! - dimanche 11 octobre, à 17h30

Des conférences et des débats

Les métiers du Muséum > À l’Auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution— Géographe parmi les grands singes - dimanche 22 février 2015, à 15h — Ethologue - dimanche 29 mars 2015, à 15h

Un chercheur, un livre > À l’Auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution— Les chimpanzés des Monts de la Lune - lundi 2 mars, à 18h

Une expo, des débats> À l’Auditorium de la Grande Galerie de l’ÉvolutionDes débats organisés avec des philosophes, géographes, généticiens, anthropo-logues, écologues, éthologues, paléontologues, ethnologues, artistes, sociologues, gestionnaires d’espaces protégés. — Les grands singes et la forêt - lundi 9 mars, à 18h — L’évolution des grands singes - lundi 1er juin, à 18h — Conservation : comment agir pour préserver les grands singes -

lundi 12 octobre, à 18h

Cycle de conférences avec l’Université Permanente de Paris > Au Grand Amphithéâtre du Muséum — Ce que primate m’apprit : fables anciennes et mythes modernes autour

des grands singes - lundi 9 mars, à 14h30— Le singe en propre ? Regards savants sur l’anatomie et les comportements

des anthropoïdes au XIXe siècle - mercredi 11 mars, à 14h30— La paléoplanète des singes - jeudi 12 mars, à 14h30— Milieu de vie des grands singes : la forêt tropicale - mardi 17 mars, à 14h30— Le bon goût de la viande de primate : des interdits traditionnels aux virus

VIH et Ébola - mercredi 18 mars, à 14h30

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gorille de l’oueSt, mâle adulte (parC national de dzanga-ndoKi, républiQue CentrafriCaine) © Shelly maSi

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vISuElS lIbRES DE DRoItS

Sabrina Krief, primatologue, et son équipe (Parc national de Kibale, ouganda) © Jean-michel Krief

bonobo (République démocratique du congo) © Jean-michel Krief

Ugandapithecus major (20 millions d’années), mâchoire supérieure in situ © brigitte Senut

Jeune chimpanzé (ouganda)© Jean-michel Krief

chimpanzé utilisant une baguette pour récupérer du miel (ouganda)© Jean-michel Krief

Œuvres complètes de Buffon Georges-louis leclerc buffon - 1853/55 © m.N.H.N. - bibliothèque centrale

Observationes medicæ Nicolaes tulp - 1641 © m.N.H.N. - bibliothèque centrale

Archives du Muséum d’histoire naturelleIsidore Geoffroy Saint-Hilaire - 1858/61© m.N.H.N. - bibliothèque centrale

Jeunes chimpanzés (ouganda)© Jean-michel Krief

Gorille de l’Est, mâle adulte © Jean-michel Krief

orang-outan de bornéo, femelle adulte© m.N.H.N. - françois-Gilles Grandin

chimpanzé traversant une route (Parc national de Kibale, ouganda)© Jean-michel Krief

chimpanzés, séance d’épouillage (ouganda) © Jean-michel Krief

chimpanzés, séance de jeux (ouganda) © Jean-michel Krief

Gorille de l’Est, femelle adulte© Jean-michel Krief

brigitte Senut, paléontologue (Namibie) © Jorge morales

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lES cOMMISSAIRES pRIncIpAux dE l’ExpOSItIOn

Serge Bahuchet, chercheur en ethnoécologie, est directeur du département Hommes, Nature et Sociétés et du laboratoire Eco-Anthropologie et Ethnobiologie au Muséum national d’Histoire naturelle. Il est spécialiste des modes de vie des populations pygmées d’Afrique centrale.

Sabrina Krief, vétérinaire et maître de conférences au Muséum (laboratoire Eco-Anthropologie et Ethnobiologie), étudie depuis 18 ans le compor-tement et la santé des chimpanzés sauvages dans le parc national de Kibale en Ouganda. Elle a créé en 2006 l’Association “Projet pour la Conservation des Grands Singes” (PCGS) et inauguré en novembre 2014 à Sebitoli la première station de recherche française sur les grands singes en Afrique de l’Est.

L’exposition est parrainée par le professeur Tetsuro Matsuzawa, président de la Société inter-nationale de Primatologie et directeur du Centre de recherche japonais sur les primates à l’Univer-sité de Kyoto. Depuis près de 40 ans, il étudie le comportement et l’intelligence des chimpanzés à la fois en milieu sauvage, en Guinée à Bossou, et dans un Centre de Primatologie au Japon.

REMERcIEMEntS Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren, Belgique ; Muséum d’histoire naturelle de Bourges ; Muséum d’histoire naturelle de Tou-louse ; Institut de Paléontologie Humaine ; Musée du quai Branly.

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bonobo (républiQue démoCratiQue du Congo) © Jean-miChel Krief

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Muséum national d’Histoire naturelle57, rue Cuvier - 75005 Paris+33 (0)1 40 79 30 00

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Frédéric VernhesDirecteur de la Dif fusion, de la Communicat ion, de l ’Accueil et des PartenariatsTél . : 01 40 79 54 [email protected]

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