stratégie chirurgicale pour les cancers du bas rectum

9
Journal de Chirurgie Viscérale (2015) 152, 22—30 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com MISE AU POINT Stratégie chirurgicale pour les cancers du bas rectum Surgical strategy for low rectal cancers F. Dumont , A. Mariani , D. Elias , D. Goéré Département de chirurgie oncologique, institut Gustave-Roussy, 114, rue Édouard-Vaillant, 94805 Villejuif cedex, France Disponible sur Internet le 20 novembre 2014 MOTS CLÉS Mise au point ; Cancer ; Bas rectum ; Résection intersphinctérienne ; Colostomie périnéale Résumé La chirurgie du cancer du bas rectum a deux impératifs ; obtenir des marges saines et limiter les séquelles fonctionnelles. La préservation ou non du sphincter est donc au centre du choix thérapeutique. Des marges histologiques saines distales et circonférentielles de plus de 1 mm assurent un résultat oncologique correct. Ces marges dépendent du stade TNM, du siège de la tumeur, de la réponse à la radiochimiothérapie et du type de chirurgie. La technique de résection intersphinctérienne utilise ces marges étroites pour conserver le sphincter. Cette technique obtient des résultats oncologiques satisfaisants, un taux de marge circonférentielle envahie de 5 à 11 % et permet une bonne continence chez la moitié des patients. L’amputation abdomino-périnéale extra-lévatorienne offre des résultats oncologiques également corrects mais impose une stomie définitive. Cette stomie définitive altère plusieurs domaines de la qualité de vie lorsqu’elle est placée au niveau abdominal classique mais pas lorsqu’elle est placée au niveau périnéal. © 2014 Publi´ e par Elsevier Masson SAS. KEYWORDS Clinical update; Cancer; Summary The two goals of surgery for lower rectal cancer surgery are to obtain clear ‘‘curative’’ margins and to limit post-surgical functional disorders. The question of whether or not to preserve the anal sphincter lies at the center of the therapeutic choice. Histologically DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.jviscsurg.2014.10.005. Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc ¸aise de cet article, mais celle de l’article original paru dans le Journal of Visceral Surgery, en utilisant le DOI ci-dessus. Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Dumont). http://dx.doi.org/10.1016/j.jchirv.2014.09.008 1878-786X/© 2014 Publi´ e par Elsevier Masson SAS.

Upload: mohamed-amine-mansouri

Post on 11-Sep-2015

34 views

Category:

Documents


6 download

DESCRIPTION

Nouvelle mise au point publiée dans le Journal de Chirurgie viscérale

TRANSCRIPT

  • Journal de Chirurgie Viscrale (2015) 152, 2230

    Disponible en ligne sur

    ScienceDirectwww.sciencedirect.com

    MISE AU POINT

    Stratgie chirurgicale pour les cancers dubas rectum

    Surgical strategy for low rectal cancers

    F. Dumont , A. Mariani, D. Elias, D. Gor

    Dpartement de chirurgie oncologique, institut Gustave-Roussy, 114, rue douard-Vaillant,94805 Villejuif cedex, France

    Disponible sur Internet le 20 novembre 2014

    MOTS CLSMise au point ;Cancer ;Bas rectum ;Rsectionintersphinctrienne ;Colostomie prinale

    Rsum La chirurgie du cancer du bas rectum a deux impratifs ; obtenir des marges saines etlimiter les squelles fonctionnelles. La prservation ou non du sphincter est donc au centre duchoix thrapeutique. Des marges histologiques saines distales et circonfrentielles de plus de1 mm assurent un rsultat oncologique correct. Ces marges dpendent du stade TNM, du sigede la tumeur, de la rponse la radiochimiothrapie et du type de chirurgie. La techniquede rsection intersphinctrienne utilise ces marges troites pour conserver le sphincter. Cettetechnique obtient des rsultats oncologiques satisfaisants, un taux de marge circonfrentielleenvahie de 5 11 % et permet une bonne continence chez la moiti des patients. Lamputation

    KEYWORDSClinical update;Cancer;

    DOI de larticle or Ne pas utiliser, po

    en utilisant le DOI ci Auteur correspon

    Adresse e-mail :

    http://dx.doi.org/101878-786X/ 2014 Pabdomino-prinale extra-lvatorienne offre des rsultats oncologiques galement correctsmais impose une stomie dnitive. Cette stomie dnitive altre plusieurs domaines de laqualit de vie lorsquelle est place au niveau abdominal classique mais pas lorsquelle estplace au niveau prinal. 2014 Publie par Elsevier Masson SAS.

    Summary The two goals of surgery for lower rectal cancer surgery are to obtain clearcurative margins and to limit post-surgical functional disorders. The question of whetheror not to preserve the anal sphincter lies at the center of the therapeutic choice. Histologically

    iginal : http://dx.doi.org/10.1016/j.jviscsurg.2014.10.005.ur citation, la rfrence francaise de cet article, mais celle de larticle original paru dans le Journal of Visceral Surgery,[email protected] (F. Dumont).

    .1016/j.jchirv.2014.09.008ublie par Elsevier Masson SAS.

  • Stratgie chirurgicale pour les cancers du bas rectum 23

    Low rectum;Intersphinctericresection;Perineal colostomy

    tumor-free distal and circumferential margins of > 1 mm allow a favorable oncologic outcome.Whether such margins can be obtained depends of TNM staging, tumor location, response tochemoradiotherapy and type of surgical procedure. The technique of intersphincteric resec-tion relies on these narrow margins to spare the sphincter. This procedure provides satisfactoryoncologic outcome with a rate of circumferential margin involvement ranging from 5% to 11%while good continence is maintained in half of the patients. The extralevator abdominoperi-neal resection provides good oncologic results, however this procedure requires a permanentcolostomy. A permanent colostomy alters several domains of quality of life when located at theclassical abdominal site but not when brought out at the perineal site as a perineal colostomy. 2014 Published by Elsevier Masson SAS.

    Introduction

    Ces dernires annes, le pronostic des cancers du rec-tum sest amlior. Lassociation dune radiochimiothrapie(RtCt) noadjuvante et dune exrse totale du msorec-tum (TME) a diminu le taux de rcidive locale de 30 % 8 %[13]. La survie globale (SG) et sans rcidive (SSR) 5 ans estdenviron 70 % et 55 % [13]. Malgr dimportants progrsoncologiques, les squelles fonctionnelles aprs traitementcurateur des cancers du rectum restent importantes [4]. Lescancers du bas resphinctrien nceune squelle spciabdomino-prinacales [5,6] repouiliaque dnitive. mier lieu sur lobtdes marges sainerisque de rcidivesionnel est de minchirurgie.

    Le but de cettniques opratoirestratgies chirurgilexception des pr

    Rappel danarectum

    Anatomiquement,distingue du resteprogressivement prectum corresponddu bord suprieurdessus de la marge

    Appareil sphin

    Le sphincter intermtres de la couch(Fig. 1). Il est paichtre. Lextrmitenviron 1 cm souscontinence est unreprsente une bataire de selles et d

    Le sphincter continus. Les fai

    muscle lvateur de lanus. Lespace intersphinctriensparant les sphincters interne et externe est clivablechirurgicalement et est constitu de tissu conjonctif pro-longeant la couche musculeuse longitudinale du rectum[9,10].

    Repres anatomiques cliniques

    Le toucher rectal (TR) est un examen fondamental danses tumeurs du bas rectum.prieur du sphincter, bien palpable au TR,

    faisceau puborectal appartenant au musclelanus (Fig. 1). La distance tumeur-ple sup-cter au TR est une information majeure pourstratgie chirurgicale par rapport la conser-rienne.

    tumeur-marge anale au TR est moins able.ngueur du canal anal peut varier de 3 5 cm [9]met pas destimer correctement les rapportsc lappareil sphinctrien.ectine est un repre visuel utilisable envia un rectoscope ou en peropratoire. Lae se situe dans ltroit espace intracana-1 2 cm [9,10] sous le ple suprieur du

    atomuchen. 5terne

    ano-ctum par leur proximit avec lappareilssitent parfois son sacrice et exposent que : la stomie iliaque aprs amputationle (AAP). Plusieurs techniques chirurgi-ssent les indications dAAP avec stomieLe choix dune technique repose en pre-ention dune rsection complte R0 avecs car elle seule est garante dun faible

    tumorale [7]. Le second critre dci-imiser les squelles fonctionnelles de la

    e mise au point est de prciser les tech-s et leurs indications, et ainsi dnir lescales pour les cancers du bas rectum, ocdures palliatives.

    tomie chirurgicale du bas

    le bas rectum na pas de dnition et se du rectum par un msorectum safnantuis disparaissant. Par convention, le bas

    aux 2 premiers cm de rectum au-dessus du sphincter ou aux 5 premiers cm au-

    anale [8].

    ctrien

    ne reprsente les 2,5 4 derniers centi-e musculaire interne circulaire du rectums de 2 5 mm [9,10] et est de couleur blan- terminale du sphincter interne se situe

    la ligne pectine [10]. Son rle dans lae augmentation du tonus de repos [11] etrrire naturelle contre la perte involon-e gaz [10].externe est constitu de 3 faisceauxsceaux profonds se prolongent par le

    lvaluation dLe ple su

    correspond aulvateur de rieur du sphindcider de la vation sphinct

    La distanceEn effet, la loce qui ne pertumoraux ave

    La ligne pconsultation ligne pectinlaire et est sphincter.

    Figure 1. Ancirculaire 2. Cointersphinctrie6. Sphincter exlanus. 8. Ligneie du bas rectum et du canal anal. 1. Couche longitudinale. 3. Sphincter interne. 4. Espace. Sphincter externe (faisceau supercielle).

    (faisceau profond). 7 : muscle lvateur derectale. 9. Ligne pectine.

  • 24 F. Dumont et al.

    Figure 2. IRM pelvienne en coupe axiale en pondration T2.1. Muqueuse. 2. Sousexterne.

    Repres anatorsonance mag

    LIRM du bas rectude coupe et opacrapports de la tumEn squence T2, muqueuse en hypele muscle lvateupar lespace intersEn squence T1 etter interne est biennettement que po

    Aprs valuatiotion des tumeurs dauteurs. La classi4 types de tumeuret latrale (Fig. 3)tingue 4 degrs d une tumeur conpas le bord externpond une tumeusans envahissemen3 correspond uneterien et se trouvade lanus et le stadexterne avec ou sa

    Techniques dbas rectum

    Techniques de

    Une dissection coest ralise jusquanatomiques du

    chirurgicales diffrentes pour augmenter les marges dersection (Fig. 3) : a nastomose colo-sus-anale. Une pince mcanique

    linaire descendu par voie abdominale est trop large pourpermettre un agrafage au niveau de la ligne pectine.Une anastomose colo-sus-anale mcanique laisse donc enplace environ 1 2 cm de muqueuse de type rectal ;

    anastomose colo-anale (ACA). Par voie endo-anale, unersection complmentaire muqueuse dbutant au niveaude la ligne pectine permet de rsquer la totalitde la muqueuse de type rectal et permet une margedistale supplmentaire de 1 2 cm par rapport lanastomose colo-sus-anale. LACA est ralise manuel-lement et conserve le sphincter externe et interne ;

    rsection intersphinctrienne (RIS) partielle. Par voieendo-anale, une incision au niveau de la ligne pectine dela muqueuse puis du muscle sphincter interne emporte 2 5 mm de marge latrale supplmentaire par rapport lanastomose colo-anale ;

    RIS complte. Lincision muqueuse dbute environ 1 cmsous la ligne pectine (Fig. 3) [13]. Lextrmit infrieuredu sphincter est palpe et lespace intersphinctriense dissque sans difcult. Cette intervention offre unemarge distale supplmentaire denviron 1 cm par rapport

    tielle.

    de ab

    dAAltesectdissectumus. de srouvie eajetni

    au pre stoassuprinire

    gre. La

    muns cnneade Mions aire dicu

    nco

    RIS-muqueuse. 3. Sphincter interne. 4. Sphincter

    miques en imagerie parntique (IRM)

    m requiert une technique rigoureuse (axeication) pour une analyse correcte deseur avec lappareil sphinctrien (Fig. 2).la muqueuse est en hyposignal, la sous-rsignal. Le sphincter interne, externe etr de lanus sont en hyposignal et sparphinctrien qui est en hypersignal (Fig. 2).

    aprs injection de Gadolinium, le sphinc- visible car lhypersignal se rehausse plus

    ur le sphincter externe [12].n de lextension locale, une classica-u bas rectum a t propos par certainscation de Rullier et al. [13] distingues du bas rectum selon lextension distale. La classication de Gina Brown [14] dis-extension latrale. Le stade 1 correspondne la paroi rectale et natteignante de la musculeuse. Le stade 2 corres-r envahissant la musculeuse en totalitt de lespace intersphinctrien. Le stade

    tumeur envahissant le plan intersphinc-nt moins de 1 mm du muscle lvateure 4 une tumeur envahissant le sphincterns envahissement des organes adjacents.

    e rsection dun cancer du

    prservation sphinctrienne

    la RIS par

    Technique amputation

    La technique exrse comppelvien. La ret arrter la moyen-bas revateur de lanest dsinsr dissection ret

    La colostomminal via un trabdominale dCP est placeantrieure duen vitant unpermettent d colostomie

    fon muscularsqu. Cedescendantde lanneaudes irrigatioment de la

    technique des irrigatlintermditaille appen

    Rsultats otechniques

    Les ACA et lesmplte du msorectum et du rectumau planch pelvien [13]. Les contraintesbas rectum ncessitent des techniques

    [20] avec un taux[11,20], des taux (MRC) positive de denviron 85 % [20sacrice sphinctrien oudomino-prinale (AAP)

    P extra-lvatorienne [15] effectue une du msorectum le long du fascia endo-ion doit viter la dissection en cne [16]ction pelvienne au niveau de la jonction, et ne doit pas atteindre le muscle l-Par voie prinale, le muscle levator anies attaches osseuses leur origine et lae le plan initi dans le pelvis.st classiquement place au niveau abdo-

    sous-pritonal. Lalternative la stomietive est la colostomie prinale (CP). La

    niveau de lancien anus, sur la moitiine prservant ainsi le schma corporelmie abdominale. Diffrentes techniquesrer une continence :ale pseudocontinente (Fig. 4) : un gref-

    lisse de 810 cm est prlev sur le clonffon encercle la partie terminale du cloncontinence est assure par la fermeturesculaire lisse [17,18]. La pression positiveoliques rtrogrades entrane un relache-u musculaire ;alone : la continence est assure parcoliques antrogrades effectues par

    dun orice stomial abdominal de petitelaire ou ilal [19].

    logiques des diffrentes

    ont des rsultats oncologiques similaires de rcidive locale variant de 5 11 %de marge de rsection circonfrentielle0 11 % [11] et une survie globale 5 ans].

  • Stratgie chirurgicale pour les cancers du bas rectum 25

    Figure 3. Classication des tumeurs du bas rectum daprs Rullier et al. [13].

    En comparaison avec les techniques de conservationsphinctrienne, les AAP ont des rsultats oncologiques inf-rieurs [16,2123]. Ces rsultats peuvent sexpliquer par unbiais de slection des patients [23,24] (AAP pour les stadesles plus avancs) et/ou par la technique elle-mme [16,21].Les techniques dAAP plus rcentes ralisant une rsec-tion cylindrique ou extra-lvatorienne laissent les bresmuculaires du releveur de lanus sur la pice opratoire,augmentant ainsi les marges latrales [2527] et diminuentle risque de perforation tumorale [25]. Aprs AAP extra-lvatoriennes, les taux de MRC positive varient de 0

    Figure 4. Manchon musculeux encerclant le clon 3 cm au-dessusde lextrmit colique qui sera descendu au niveau prinal.

    15 % [23,2528] e[23,28].

    Rsection onsaines

    Une rsection onpremier lieu sur lrentielle saines. Cfaible risque de r

    Marge de rse

    Les cancers du rerale sous la tumeCette extension sdans la sous-muquet est constituesous-muqueuse soextension dpasse[29,31,33,34]. Undonc sufsante etbnce de survietions existent. AinRtCt noadjuvantintramural au delde 0 % au del de de ces critres, leest nul [33,34,37]de survie sans rcayant une marge dt le taux de rcidive locale de 5 15 %

    cologique : rgles des marges

    cologiquement satisfaisante repose enobtention de marges distale et circonf-ette rsection R0 est la seule garante duncidive tumorale [7].

    ction distale

    ctum prsentent une extension intramu-ur dans prs de 10 % des cas [2932].effectuent dix fois plus frquemmenteuse que dans la musculeuse propre [33]

    soit par une prolongation tumorale[33]it par des embols tumoraux [31]. Cette

    rarement les 1 cm (0 6 % des cas)e marge de rsection distale de 1 cm est

    une marge suprieure napporte aucun

    sans rcidive [35,36]. Quelques excep-si, les tumeurs T4 [37] ou N+ [32,33] sanse [31,37] ont un risque denvahissement de 1 cm de 4 7 % des cas et proche2 cm [31,33,37]. linverse, en labsence

    risque denvahissement au del de 1 cm et le risque de rcidive locale [34,35] etidive [34] est similaire entre les patientsistale de plus ou de moins un cm [34,35].

  • 26 F. Dumont et al.

    Lenvahissement des marges distales des tumeurs locale-ment avances rpondant peu ou pas la RtCt noadjuvanteest inconnu. La mesure de la marge distale doit tre effec-tue in vivo ou sur pice pingle immdiatement aprslexrse [31,33,37] car la xation au formol de la pice op-ratoire induit une rtraction tissulaire diminuant la margedistale de moiti [38].

    Marge de rsection circonfrentielle (MRC)

    Une MRC est considre envahie si elle est infrieure ougale 1 mm [8]. La MRC est un facteur pronostique majeurdes cancers du rectum. La survie sans rcidive locale [39,40]ou distance [40] est corrle la valeur de la MRC. Le tauxde rcidive locale est de 6 % [40,41] pour une MRC sup-rieure 1 mm et de 20 % [40,41] pour une MRC de moinsde 1 mm. La MRC correspond la distance la plus courteentre le bord externe tumoral (continu ou non la tumeur)et le fascia msorectal [42]. Au niveau du trs bas rectumle msorectum disparat et le plan latral de rsection cor-respond aux diffrents plans du muscle releveurs de lanus[24,25]. Ainsi en cas de chirurgie de prservation sphinct-rienne, la marge radiaire correspond la sro-musculeuserectale et au sphincter interne. En cas de chirurgie dAAP,la marge radiaire est constitu du sphincter externe et dumuscle lvateur d

    Plusieurs palimportance de lpris en compte pavec une AAP ouune RIS. Les factla marge radiairerectale au TR et lapectine. Une rpvante reprsente la MRC [21] en mula survie sans rciun taux de rcidichirurgie de consenon rpondeuses

    La xation tumcas [45,46]. Une envahissement dule risque denvahirsection non cura

    La hauteur tumest galement corde lespace intersp[31] a montr danque lenvahissemede 10 % 49 % seloanal.

    Marges de rselimagerie pr

    Limagerie propsont les imageriesging local [42]. LIefcacit de prsspcicit de 94 %vante longue et lles performances la MRC est mal 20 37 % des caslement les perfor

    Limagerie prthrapeutique estime mal la MRC car neprend pas en compte la rduction du volume tumorale etdonc laugmentation des marges, induites par la RtCt. Lesvaleurs prdictives positives et ngatives denvahissementdes marges de lIRM et de lEE prthrapeutiques sont res-pectivement de 5472 % et 94100 % [46,53]. Les erreurssont donc principalement des surestimations sexpliquantpar les bonnes rponses la RtCt prsentes dans 6070 % descas [5456] alors que les progressions sont exceptionnelles[54]. Aprs RtCt longue, les performances de limageriepost-RtCt sont galement limites pour dterminer la pro-fondeur dinvasion tumorale, aussi bien pour lIRM [56,57]que lEE [5759]. LIRM se trompe sur la MRC dans prs 25 %[52,56] des cas et ne russit plus discriminer les tumeursT4 [58]. Ces erreurs sont principalement des surestimations,car lIRM diffrencie mal le rsidu tumoral de la brosepost-radique [46].

    Marges de rsection : Impact du traitementnoadjuvant

    Une rcente mta-analyse [60] na pas objectiv de dif-frence dans le taux de conservation sphinctrienne selonlutilisation ou non dune RtCt propratoire. Cependant,la majorit des tudes incluses navaient pas pour objectif

    nsernt lese

    traitt en iquetiqu

    la tse la

    bergramuent ]. Lense a

    once r

    0 rgicat (3sion62,6nts aropnserropdom

    vie

    ne s

    vieconslusient f

    des han dans ctioe lanus (Fig. 1).ramtres propratoires prdisentinvasion tumorale latrale et doivent treour choisir une marge radiaire tendue

    une marge radiaire plus troite aveceurs lis au risque denvahissement de

    sont la rponse la RtCt, la xation hauteur tumorale par rapport la ligneonse faible ou nulle la RtCt noadju-le principal facteur denvahissement deltipliant le risque par 9 [21] et est li dive [43]. Ltude de Rengan a rapportve locale majeur de 67 % 10 ans aprsrvation sphinctrienne sur des tumeurs

    la RtCt [44].orale au TR est prsente jusqu 20 % destumeur xe est souvent associe unn organe de voisinage (T4) et augmentessement de la marge radiaire [18] et detive [47,48].orale par rapport la ligne pectine

    rle au risque denvahissement tumoralhinctrien [31,49]. Ltude de Shirouzous les cancers du bas rectum non irradis,nt de lespace intersphinctrien passaitn que la tumeur envahisse ou non le canal

    ction : valuation paropratoire

    ratoire par IRM et choendoscopie (EE) de rfrence dans lvaluation du sta-RM prdit correctement la MRC avec une

    de 90 %, une sensibilit de 77 % et une [46,50]. Cependant, une RtCt noadju-e sige bas du cancer rectal diminuentde limagerie. En cas de RtCt longue,value par lIRM prthrapeutique dans

    [47,51,52]. La RtCt longue limite ga-mances de lEE prthrapeutique [53].

    principal la cotre uniquemenitivement pola rponse augiques plaidenet de la technpost-thrapeution initiale depost-RtCt laisproximit destumorales intnelles et restpost-RtCt [30cal la rpobons rsultatsde la MRC et d3 10 % et dele geste chirutaux importanmalgr lincludune AAP [1,sant les patieRtCt longue pun taux de cogroupe RtCt pAAP avant ran

    Qualit de

    Impact du

    La qualit dechirurgies de Cependant, pde vie diffrestomie iliaquetions des tchcorporelle. Esont limits dde loisirs (fonvation sphinctrienne et ce rsultat peut reet dune indication chirurgicale d-au staging initial et ne sadaptant pas ement [60]. Plusieurs arguments oncolo-faveur de dcider des marges de rsection

    opratoire en fonction du rsidu tumorale et non pas en fonction de la prsenta-umeur avant RtCt. La diminution tumorale

    maladie microscopique pritumorale es de la tumeur [30]. Ainsi les extensionsrales aprs RtCt deviennent exception-toujours moins de 1 cm de la tumeurs tudes ayant adapt le geste chirurgi-u traitement par RtCt [2,61,62] ont deologiques avec des taux denvahissementcidives locales variant respectivement de10 % [1,2,61,62]. Les sries ayant adaptl la rponse la RtCt permettent un9 % 85 %) de conservation sphinctrien

    de tumeurs qui, avant RtCt, relevaient3]. Ltude de Sauer [1] et al. randomi-tteints dun cancer du rectum entre uneratoire versus postopratoire a rapportvation sphinctrienne suprieur dans leratoire pour les patients relevant duneisation (39 % vs 19 %, p = 0,004).

    et rsultats fonctionnels

    tomie abdominale dnitive

    globale est quasi similaire entre leservation sphinctrienne ou non [64,65].urs domaines spciques de la qualitrquemment selon le geste ralis. Unenitive a une tendance altrer les fonc-bituelles, physiques, sexuelles et limageautres termes les patients avec stomieleur travail quotidien et leurs activitsn des tches habituelles) [6467]. Ils se

  • Stratgie chirurgicale pour les cancers du bas rectum 27

    sentent moins attirants (image corporelle) [6567], sontplus fatigus (fonction physique) [6467] et ont davantagede troubles sexuels [6467]. Ces troubles ne samliorentpas avec le temps [65]. Cependant, les patients avec AAPnont pas les frquents troubles fonctionnels des chirurgiesconservatrices [4,65] ce qui leur assure parfois une meilleurestabilit motionnelle [61]. Les stomies abdominales d-nitives sont donc dltres uniquement sur des domainesspciques de la qualit de vie et le choix dune chirurgiede conservation sphinctrienne ou non ne doit pas dpendreuniquement du sentiment prconcu du patient et/ou du chi-rurgien quune conservation sphinctrienne est prfrablepour la qualit de vie [64]. Le choix fonctionnel de la pro-cdure doit sadapter au patient et aux domaines de saqualit vie quil estime prdominants. Or, les colostomiesprinales (CP) nont pas deffets dltres sur limage cor-porelle et ont une qualit de vie identique aux chirurgiesconservatrices du sphincter [68,69].

    Impact dun sacrice rectal

    Le sacrice complet du rectum provoque de nombreuxtroubles fonctionnels rassembls sous le terme syndromede rsection antrieure du rectum (SRAR) [4]. Ces troublesse manifestent par un nombre mdian de selles journaliresde 3 [4,70], un frquent fractionnement des selles chezenviron 60 % des patients [4,70] une urgence dfcatoirechez environ 70 % des patients [4,67], de frquentes pertesincontrles de gaz dans environ 50 % des cas [4] et de fr-quentes pertes incontrles de selles liquides dans 9 % descas [4]. Ce SRAR entrane la prise quotidienne dun traite-ment mdicamenteux constipant chez 10 % des patients [67]et la svrit du SARS est fortement corrle la qualit devie [4]. La ralisation dun rservoir colique en J ou duneanastomose latro-terminale permet de limiter durant les 2premires annes postopratoires lurgence dfcatoire etle fractionnement des selles [71].

    Impact du sacrice du sphincter interne

    Le sacrice du sphincter interne altre la continence endiminuant la pression anale de repos [11]. Aprs RIS, lenombre moyen deti des patients onmoyen de Wexnerpaux facteurs de rinoadjuvante [73,

    rsection complte du sphincter interne [75] et une mau-vaise continence dj prsente en prthrapeutique.

    Impact du sacrice sphinctrien interne etexterne avec reconstruction par CP

    La continence et la qualit de vie des CP sont comparablesaux techniques de RIS [69] et de aux ACA [68]. Aprs CP, lescore de Wexner varie de 6 10 [19,69] et une continencecorrecte (Kirwan A ou B) est obtenue dans 59 81 % des cas[6,19,69,76,77] (Tableau 1).

    Choix thrapeutique

    Le choix thrapeutique entre les diffrentes interventionssinspire des diffrentes classications de la littrature[13,14].

    Lorsque la tumeur est 12 cm cm du ple suprieur dusphincter ou 23 cm de la ligne pectine, linterventionde choix est une rsection antrieure du rectum avec muco-sectomie par voie endo-anale et anastomose colo-anale.

    Lorsque la tumeur est 01 cm de lanneau sphinctrienou 12 cm de la ligne pectine, lintervention de choix estune rsection antrieure du rectum avec RIS partielle.

    Lorsque la tumeur envahit le sphincter interne ou est moins de 1 cm de la ligne pectine, une RIS complte doittre prfre en cas de tumeur non xe sans envahissementde lespace intersphinctrien et dune bonne rponse laRtCt. Une AAP cylindrique doit tre prfre dans les autrescas. Une CP doit tre propose aux patients soucieux de leurschma corporel, et de leur activit physique et sexuelle.

    Lorsque la tumeur envahit le canal anal sous-pectinal oule sphincter externe une AAP est prfrable. Une CP peut ytre associe.

    Stratgies en cours dvaluation

    Attendre et surveiller (wait and see)

    Prs de 15 % [1,2,55] des cancers du bas rectum sont lobjetdune strilisation tumorale complte aprs RtCt amenant

    urs [ue ctCt d4N0

    rec

    Tableau 1 Rsu

    Auteurs Goe

    Nombre de patie 18 Priode 199Score de Kirwan,

    A 3 (1B 8 (5C 4 (2D 0 E 1 (6

    Score de WexnerContinence corre 11

    np : non prcis. selles par jour est de 3 [11] et la moi-t une bonne continence [11,13]. Le score

    est denviron 1011 [69,72]. Les princi-sques de mauvaise continence sont la RtCt74], une anastomose ultra-basse [72], la

    certains auterponse cliniqa trait par Ravances (T2-clinique avec

    ltats fonctionnels des colostomies prinales.

    Lasser [26] Gamagani [76] Portier [27]

    nts 49 63 18 19891995 19871996 19992003

    n (%) np 4 (11,4) 30 (55,6) 23 (60) 9 (23,6) 22 (40,7) 0 2 (3,7) 2 (5)

    6,4 cte, n (%) 27 (71,4 %) 27 (59 %) 78,79] ne pas oprer les patients enomplte (cRC). Ltude dHabr-Gama [78]es tumeurs du rectum distal localement

    -2). La cRC tait value par un examentoscope, une IRM, une EE et/ou un Pet

    re [6] Dumont [69] Souadka [77]

    22 14502006 19952011 19932007

    np9) 5 (3,4)0) 95 (65)5) 42 (29)

    3 (2)) 1 (0,6)

    10(69 %) 13 (59 %) 100 (68,9 %)

  • 28 F. Dumont et al.

    TDM. Les patients sans cRC taient oprs et ceux en cRCsurveills tous les 6 mois. En intention de traiter, aprs unsuivi mdian de prs de 5 ans, 51 % des patients ont eu uneprservation du rectum. Parmi les patients en cRC, 27 %des patients ont prsent une rcidive locale qui a pu tretraite par rsection. La survie globale et sans rcidive 3 ans taient respectivement de 85 % et 70 %. Cette stra-tgie sre et efcace dans lquipe dHabr-Gama, ne peutpas tre recommande en dehors dtudes prospectives sup-plmentaires car elle prsente plusieurs limites. Avec unesensibilit de seulement 15 37 %, les performances delimagerie actuelle sont insufsantes pour diagnostiquer lesrponses histologiques compltes [52]. Les tudes valuantcette stratgie sont majoritairement rtrospectives [79].Les bons rsultats obtenus par Habr-Gama nont pas treproduits dans dautres quipes dans lesquelles le taux dercidive locale aprs cRC variait de 5 83 %, avec jusqu24 % des patients qui nont pu accder une rsection cura-tive [79].

    Chirurgie conservatrice dorgane

    La diminution de la taille et du stade tumoral aprs RtCt estconstate dans 30 60 % des cas [54,80]. Certains auteursont donc propos une rsection locale transanale [80,81].Ltude francaise la tumorectomie bas rectum T2-T3Les rsultats prlimtmoin dexrse denvahissement gtraitement exprimvait tre propos prcise long terstratgie en pratiq

    Conclusions

    Les techniques chstomie abdominalepjorer les rsultou non dune conmier lieu du risqueseconde mesure d

    POINTS FORTS

    Les techniainsi que(AAP) selolvatoriennsatisfaisant

    Une margesufsante.

    Les tumeunon rpondexposent intersphinc

    Aprs RtCtou post-thtumorale eT sont prin

    Des marges de rsections adaptes la rponse la RtCt offrent de bons rsultats oncologiques.

    Une stomie iliaque dnitive doit tre viteprincipalement pour les patients soucieux de leurimage corporelle, et de leur activit physique etsexuelle.

    La rsection intersphinctrienne est unetechnique de conservation sphinctrienneoffrant une bonne continence pour la moitides patients. Les rsections compltes dusphincter interne, les anastomoses ultra-basseset une RtCt noadjuvante altrent la continence.

    Les colostomies prinales ont des rsultatsfonctionnels comparables aux chirurgies deconservation sphinctrienne.

    Les stratgies non opratoires ou de chirurgieconservatrice dorgane pour les tumeurs dubas rectum localement avances sont en coursdvaluation

    Lindication dune conservation sphinctriennedpend en premier lieu du risque denvahissementdes marges et dans une seconde mesure desrsultats fonctionnels.

    n d

    clarcet a

    s

    eckerive c51:1owac, Kry

    preonvenJ SurColl

    ve ra114

    KJ, lopm

    bower. ASa Cuopicasto551Bonnic a

    plus arcin

    , Sintic s

    of c405Natiow.tncrcis

    obertual of colon and rectal surgery. New York: Springer09.de phase III, GRECCAR 2 [81] compare lexrse rectale pour les cancers du, N0-N+ ayant bien rpondu la RtCt.inaires sont encourageants. Dans le bras

    rectale avec TME, aucun patient navaitanglionnaire, ce qui laisse prsager que leental (rsection locale transanale) pou-

    ces patients. Cependant, une valuationme est ncessaire avant dintgrer cetteue courante.

    irurgicales actuelles peuvent viter une dnitive dans la majorit des cas sansat oncologiques. Lindication opratoireservation sphinctrienne dpend en pre-

    denvahissement des marges et dans unees rsultats fonctionnels.

    ques de conservation sphinctrienne lamputation abdomino-prinalen une technique de rsection extra-e ont des rsultats carcinologiquess.

    de rsection distale de 1 cm est

    rs xes, envahissant le canal anal,euses la radiochimiothrapie (RtCt)

    un risque denvahissement de lespacetrien et de la MRC.

    longue, limagerie (IRM ou EE) pr-rapeutique value mal lextensionn profondeur. Les erreurs sur le stagingcipalement des survaluations.

    Dclaratio

    Les auteurs drelation avec

    Rfrence

    [1] Sauer R, BpostoperatMed 2004;3

    [2] Bujko K, NBebenek Mcomparingperative cocancer. Br

    [3] Bosset JF, preoperati2006;355:1

    [4] Emmertsenscore: devesystem forrectal canc

    [5] Rullier E, J. Laparosccoloanal an2003;90:44

    [6] Gor D, D. Oncologresection dermoid c95863.

    [7] Martling AB. Prognosassessment2004;91:10

    [8] Thsaurus http://ww

    [9] Kamina P. P[10] Beck DE, R

    ASCRS manScience; 20intrts

    ent ne pas avoir de conits dintrts enrticle.

    H, Hohenberger W, et al. Preoperative versushemoradiotherapy for rectal cancer. N Engl J73140.ki MP, Nasierowcka-Guttmejer A, Michalski W,j M. Long-term results of a randomized trialperative short-course radiotherapy with preo-tionally fractionated chemoradiation for rectalg 2003;93:121523.ette L, Calais G, et al. Chemotherapy withdiotherapy in rectal cancer. N Engl J Med23.Laurberg S. Low anterior resection syndromeent and validation of a symptom-based scoring

    el dysfunction after low anterior resection fornn Surg 2012;255:9228.nha A, Couderc P, Rullier A, Gontier R, Saric

    intersphincteric resection with coloplasty andmosis for mid and low rectal cancer. Br J Surg.et S, Pocard M, Deutsch E, Lasser P, Eliasnd functional results after abdominoperinealpseudocontinent perineal colostomy for epi-oma of the anus. Dis Colon Rectum 2009;52:

    gnomklao T, Holm T, Rutqvist LE, Cedemarkignicance of both surgical and pathologicalurative resection for rectal cancer. Br J Surg.nal de cancrologie digestive : accessible surd.org/

    danatomie clinique. Paris: Maloine; 2004.s PL, Rombeau JL, Stamos MJ, Wexner SD. The

  • Stratgie chirurgicale pour les cancers du bas rectum 29

    [11] Martin ST, Heneghan HM, Winter DC. Systematic review of out-comes after intersphincteric resection for low rectal cancer. BrJ Surg 2012;99:60312.

    [12] Prottin-Catteau L, Amara-Slimani N, Rousset P, et al. Image-rie par rsonance magntique dans le bilan prthrapeutiquedes cancers du rectum. EMC Radiologie et Imagerie mdicale-abdomen digestive 2013:121.

    [13] Rullier E, Denost Q, Vendrely V, Rullier A, Laurent C. Low rec-tal cancer: classication and standardization of surgery. DisColonRectum 2013;56:5607.

    [14] Nougaret S, Reinhold C, Mikhael HW, Rouanet P, Bibeau F, BrownG. The use of MR imaging in treatment planning for patientswith rectal carcinoma: have you checked the distance?Radiology 2013;268:33044.

    [15] Mauvais F, Sabbagh C, Brehant O, et al. The currentabdominoperineal resection: oncological problems and sur-gical modications for low rectal cancer. J Visc Surg2011;148:8593.

    [16] Nagtegaal ID, Van de velde CJ, Marijnen CA, et al. Low rectalcancer: a call for a change of approach in abdominoperinealresection. J Clin Oncol 2005;23:925764.

    [17] Elias D, Lasser P, Leroux A, Rougier P, Comandella MG, DeracoM. Pseudo-continent perineal colostomies after amputation ofthe rectum for cancer. Gastroenterol Clin Biol 1993;17:1816.

    [18] Lasser P, Dube P, Guillot JM, Elias D. Pseudocontinent perinealcolostomy following abdominoperineal resection: techniqueand ndings in 49 patients. Eur J Surg Oncol 2001;27:4953.

    [19] Portier G, BonMalone antegraineal colostom2005;48:49950

    [20] Portier G, GhouF. Oncological oand without intcarcinoma. Br J

    [21] Rullier A, Gourfactors of posradiochemothertrial ACCORD12

    [22] Kim JS, Hur Hradical surgery locally advancetion versus sph2009;16:12667

    [23] Reshef A, Lavelogic outcomeswith restorativetumor-related 2012;55:518.

    [24] van Leersum Nin circumferentresection and loSurg 2014;259:1

    [25] West NP, FinanP. Evidence of minoperineal e2008;26:35172

    [26] West NP, Andepean extralevaMulticentre expexcision for low

    [27] Han JG, WangRandomized cliabdominoperinecancer. Am J Su

    [28] De Campos-LobVW, Kalady MF. minoperineal reoncologic outco

    [29] Kwok SPY, Lau Wlysis of the distarectal carcinom

    [30] Mezhir J, Jinru Shia J, Riedel E, et al. Whole-mount pathologicanalysis of rectal cancer following neoadjuvant therapy: impli-cations of margin status on long-term oncologic outcome. AnnSurg 2012;256:2749.

    [31] Shirouzu K, Ogata Y. Histopathologic tumor spread in very lowrectal cancer treated with abdominoperineal resection. DicClon Rectum 2009;52:188794.

    [32] Shimada Y, Tkii Y, Maruyama S, Ohta T. Intramural and meso-rectal distal spread detected by whole-mount sections indetermination of optimal distal resection margin in patientsundergoing surgery for rectosigmoid or rectal cancer withoutpreoperative therapy. Dis Colon Rectum 2011;54:151020.

    [33] Andreola S, Leo E, Belli F, et al. Distal intramural spread in ade-nocarcinoma of the lower third of the rectum treated with totalrectal resection and coloanal anastomosis. Dis Colon Rectum1997;40:259.

    [34] Guillem JG, Chessin DB, Shia J, et al. A prospective pathologicanalysis using whole-mount sections of rectal cancer follo-wing preoperative combined modality therapy: implications forsphincter preservation. Ann Surg 2007;245:8893.

    [35] Pahlman L, Bujko K, Rutkowski A, Michalski W. Altering thetherapeutic paradigm towards a distal bowel margin of < 1 cmin patients with low-lying rectal cancer: a systematic reviewand commentary. Colorectal Dis 2013;15:16674.

    [36] Moore HG, Riedel E, Minsky BD, et al. Adequacy of 1 cm dis-tal margin after restorative rectal cancer resection with sharpmesorectal excision and preoperative combined modality the-

    urg 2, Yamn indpoorte anNS, Scolorasurean shoham

    rgin ncet ndedumfesion Steelhievel can

    and N218, Weemen550siehor r

    ectal931Paty ationcreas

    Cancong

    urviva aftert OncStudyresonctal 79.Baik djuvaumorectaaging024homme N, Platonoff I, Lazorthes F. Use ofde continence enema in patients with per-y after rectal resection. Dis Colon Rectum3.ti L, Kirzin S, Guimbaud R, Rives M, Lazorthesutcome of ultra-low coloanal anastomosis withersphincteric resection for low rectal adeno-

    Surg 2007;94:3415.gou-Bourgade S, Jarlier M, et al. Predictiveitive circumferential resection margin afterapy for rectal cancer: the French randomised/0405 PRODIGE 2. Eur J Cancer 2013;49:829., Kim NK, et al. Oncologic autcomes afterfollowing preoperative chemoradiotherapy ford lower rectal cancer: abdominoperineal resec-incter-preserving procedure. Ann Surg Oncol3.ry I, Kiran RP. Factors associated with onco-

    after abdominoperineal resection compared resection for low rectal cancer: patient- andor technical factors only? Dis Colon Rectum

    , Martijnse I, den Dulk M, et al. Differencesial margin involvement after abdominoperinealw anterior resection no longer signicant. Ann1505.

    PJ, Anderin C, Lindholm J, Holm T, Quirkethe oncologic superiority of cylindrical abdo-xcision for low rectal cancer. J Clin Oncol2.rin C, Smith KJE, Holm T, Quirke P, Euro-tor abdominoperineal excision study group.erience with extralevator abdominoperineal

    rectal cancer. Br J Surg 2010;97:58899. ZJ, Wei GH, Gao ZG, Yang Y, Zhao BC.nical trial of conventional versus cylindricalal resection for locally advanced lower rectalrg 2012;204:27482.ato LF, Stocchi L, Dietz DW, Lavery IC, FazioProne or lithotomy positioning during an abdo-section for rectal cancer results in comparablemes. Dis Colon Rectum 2011;54:93946.Y, Leung KL, Liew CT, Li AKC. Prospective ana-l margin of clearance in anterior resection fora. Br J Surg 1996;83:96972.

    rapy. Ann S[37] Nakagoe T

    spread is atasis and multivaria

    [38] Goldstein lengths of in vitro metion on org

    [39] Adam IJ, Mrential macancer. La

    [40] Wibe A, Reof the circrectal exci

    [41] Quirke P, surgery acrable rectaMRC CR07 2009;373:8

    [42] Monson JRTthe manag2013;56:53

    [43] Lee YC, Hpartial tumrapy for r2013;56:10

    [44] Rengan R, rative radicancer: inColorectal

    [45] Chan AK, Wcator of scarcinomaInt J Radia

    [46] MERCURY magnetic tion of re2006;333:7

    [47] Kim NK, after neoation with tadvanced gic downst2006;244:1003;10:805.aguchi E, Tanaka K, et al. Distal intramuralependent prognostic factor for distant metas-

    outcome in patients with rectal cancer: aalysis. Ann Surg Oncol 2003;10:16370.oman A, Sackner S. Disparate surgical marginectal resection specimen between in vivo andment: the effect of surgical and formalin xa-rinkage. Am J Clin Pathol 1999;111:34951.dee MO, Martin IG, et al. Role of circumfe-

    involvement in the local recurrence of rectal1994;344:70711.al PR, Svensson E, et al. Prognostic signicancerential resection margin following total meso-for rectal cancer. Br J Surg 2002;89:32734.e R, Monson J, et al. Effect of the plane ofd on local recurrence in patients with ope-cer: a prospective study using data from theCIC-CTG CO16 randomised clinical trial. Lancet.iser MR, Buie WD, et al. Practice parameters fort of rectal cancer (revised). Dis Colon Rectum.

    CC, Chuang JP. Prognostic signicance ofegression after preoperative chemoradiothe-

    cancer: a meta-analysis. Dis Colon Rectum01.PB, Wong D, et al. Ten-years results of preope-

    followed by sphincter preservation for rectaled local failure rate in non responders. Cliner 2006;5:41321.A, Jenken D, et al. staging is a prognostic indi-l and recurrence in tethered or xed rectal

    preoperative chemotherapy and radiotherapy.ol Biol Phys 2005;61(3):66577.

    Group. Diagnostic accuracy of preoperativeance imaging in predicting curative resec-cancer: prospective observational study. BMJ

    SH, Seong JS, et al. Oncologic outcomesnt chemoradiation followed by curative resec-r-specic mesorectal excision for xed locallyl cancer: impact of postirradiated patholo-

    on local recurrence and survival. Ann Surg30.

  • 30 F. Dumont et al.

    [48] Asoglu O, Karanlik H, Muslumanoglu M, et al. Prognostic andpredictive factors after surgical treatment for locally recurrentrectal cancer: a single institute experience. Eur J Surg Oncol2007;33:1199206.

    [49] Holzer B, Urban M, Hlbling N, et al. Magnetic resonanceimaging predicts sphincter invasion of low rectal cancer andinuences selection of operation. Surgery 2003;133:65661.

    [50] Al-Sukhni E, Milot L, Fruitman M, et al. Diagnostic accuracy ofMRI for assessment of T category, lymph node metastases, andcircumferential resection margin involvement in patients withrectal cancer: a systematic review and meta-analysis. Ann SurgOncol 2012;19:221223.

    [51] Peschaud F, Cuenod CA, Benoist S, et al. Accuracy of magneticresonance imaging in rectal cancer depends on location of thetumor. Dis Colon Rectum 2008;48:16039.

    [52] Zhao RS, Wang H, Zhou ZY, et al. Restaging of locally advan-ced rectal cancer with magnetic resonance imaging andendoluminal ultrasound after preoperative chemoradiothe-rapy: a systemic review and meta-analysis. Dis Colon Rectum2014;57:38895.

    [53] Bernini A, Deen KI, Madoff RD, Wong WD. Preoperative adjuvantradiation with chemotherapy for rectal cancer: its impact onstage of disease and the role of endorectal ultrasound. AnnSurg Oncol 1996;3:1315.

    [54] Janjan NA, Khoo VS, Abbruzzese J, et al. Tumor downstagingand sphincter preservation with preoperative chemoradia-tion in locally advanced rectal cancer: the MD. AndersonCancer Center experience. Int J Radiat Oncol Biol Phys1999;44:102738.

    [55] Rdel C, Martus P, Papadoupolos T, et al. Prognostic signicanceof tumor regression after preoperative chemoradiotherapy forrectal cancer. J Clin Oncol 2005;23:868896.

    [56] Van der Paardt MP, Zagers MB, Beets-Tan RG, Stoker J, BipatS. Patients who undergo preoperative chemoradiotherapy forlocally advanceMR imaging: a s2013;269:1011

    [57] Martellucci J, transrectal ultrcompared to nance in locally2012;27:96773

    [58] Hanly AM, Ryan rectal cancer reAnn Surg 2013;2

    [59] Huh JW, Park YArectal ultrasonorectal cancer aSurg 2008;207:7

    [60] McCarthy K, Peamoradiation forCochrane Datab

    [61] Weiser MR, Qualow rectal canceand intersphinc

    [62] Rouanet P, Rivosurgery after prcinoma. A FrenIn: Proceedings Oncology. 2006.

    [63] Crane CH, Skibbchemoradiationgery in patientsCancer 2003;97

    [64] Cornish JA, TilneA Meta-analysis

    of rectum versus anterior resection for rectal cancer. Ann SurgOncol 2007;14:205668.

    [65] Pachler J, Wille-Jrgensen P. Quality of life after rectalresection for cancer, with or without permanent colostomy.Cochrane Database Syst Rev 2012;12(12):CD004323.

    [66] Engel J, Kerr J, Schlesinger-Raab A, Eckel R, Sauer H, Hlzel D.Quality of life in rectal cancer patients: a four-year prospectivestudy. Ann Surg 2003;238:20313.

    [67] Fucini C, Gattai R, Urena C, Bandettini L, Elbetti C. Qualityof life among ve-year survivors after treatment for very lowrectal cancer with or without a permanent abdominal stoma.Ann Surg Oncol 2008;15:1099106.

    [68] Pocard M, Sideris L, Zenasni F, et al. Functional results andquality of life for patients with very low rectal cancer under-going coloanal anastomosis or perineal colostomy with colonicmuscular graft. Eur J Surg Oncol 2007;33:45962.

    [69] Dumont F, Ayadi M, Gor D, Honor C, Elias D. Com-parison of fecal continence and quality of life betweenintersphincteric resection and abdominoperineal resection plusperineal colostomy for ultra-low rectal cancer. J Surg Oncol2013;108:2259.

    [70] Fazio VW, Zutschi M, Remzi FH, et al. A randomized multicentertrial to compare long-term functional outcome. Quality of life,and complication of surgical procedures for low rectal cancers.Ann Surg 2007;286:4816.

    [71] Heriot AG, Tekkis PP, Constantinides V, et al. Meta-analysis ofcolonic reservoirs versus straight coloanal anastomosis afteranterior resection. Br J Surg 2006;93:1932.

    [72] Denost Q, Laurent C, Capdepont M, Zerbib F, Rullier E. Riskfactors for fecal incontinence after intersphincteric resectionfor rectal cancer. Dis Colon Rectum 2011;54:9638.

    [73] Peeters KCMJ, van de Velde CJH, Leer JWH, et al. Late sideeffects of short-course preoperative radiotherapy combinedwith total mesorectal excision for rectal cancer: increa-

    dysf992, Pateric162o M, or pao avo966

    RA, afterColon, Maionaltomy13;56

    A, Sach stal nagemes R,ach

    chem Bald. Ractiontal c118Localer rad GRpeand rectal cancer restaged by using diagnosticystematic review and meta-analysis. Radiology2.Scheiterle M, Lorenzi B, et al. Accuracy ofasound after preoperative radiochemotherapycomputed tomography and magnetic reso-

    advanced rectal cancer. Int J Colorectal Dis.EM, Rogers AC, et al. Multicenter evaluation ofimaging post-neoadjuvant (MERRION) therapy.44:102430., Jung EJ, Lee KY, Sohn SK. Accuracy of endo-graphy and computed tomography for restagingfter preoperative chemoradiation. J Am Coll12.rson K, Fulton R, Hewitt J. Preoperative che-

    non-metastatic locally advanced rectal cancer.ase Syst Rev 2012;12:CD008368.h HM, Shia J, et al. Sphincter preservation inr is facilitated by preoperative chemoradiationteric dissection. Ann Surg 2009;249:23642.ire M, Lelong B, et al. Sphincter preservingeoperative treatment for ultralow rectal car-ch multicenter prospective trial: GRECCAR 1.of the meeting of American Society of Clinical

    er JM, Feig BW, et al. Response to preoperative increases the use of sphincter-preserving sur-

    with locally advanced low rectal carcinoma.:51724.y HS, Heriot AG, Lavery IC, Fazio VW, Tekkis PP.of quality of life for abdominoperineal excision

    sed bowel2005;23:61

    [74] Chamlou Rintersphinc2007;246:9

    [75] Saito N, Onresection fapproach t2004;47:45

    [76] Gamagamicolostomy cases. Dis

    [77] Souadka Apoor functineal colosRectum 20

    [78] Habr-Gamawait approtion for dicancer ma

    [79] Glynne-Jonsee approders after

    [80] Lezoche E,Guerrieri Mgional resefor T2 rec2012;99:12

    [81] Rullier E. cancer aftrandomizeof the Eurounction in irradiated patients. J Clin Oncol06.rc Y, Simon T, et al. Long-term results of

    resection for low rectal cancer. Ann Surg1.Sugito M, et al. Early results of intersphincterictients with very low rectal cancer: an activeid a permanent colostomy. Dis Colon Rectum.Chiotasso P, Lazorthes F. Continent perineal

    abdominoperineal resection: outcome after 63 Rectum 1999;42:62630.jbar MA, Bougutab A, et al. Risk factors of

    results at 1-year after pseudocontinent per- for ultralow rectal adenocarcinoma. Dis Colon:11438.abbaga J, Gama-Rodrigues J, et al. Watch andfollowing extended neoadjuvant chemoradia-rectal cancer: are we getting closer to analent? Dis Colon Rectum 2013;56:110917.

    Hughes R. Critical appraisal of the wait andin rectal cancer for clinical complete respon-oradiation. Br J Surg 2012;99:897909.arelli M, Lezoche G, Paganini AM, Gesuita R,ndomized clinical trial of endoluminal locore-

    versus laparoscopic total mesorectal excisionancer after neoadjuvant therapy. Br J Surg.

    vs rectal excision in downstaged low rectaldiochemotherapy: preliminary results of theECCAR 2 trial. In: Proceeding of the meeting

    Society of Coloproctology. 2013.

    Stratgie chirurgicale pour les cancers du bas rectumIntroductionRappel danatomie chirurgicale du bas rectumAppareil sphinctrienRepres anatomiques cliniquesRepres anatomiques en imagerie par rsonance magntique (IRM)

    Techniques de rsection dun cancer du bas rectumTechniques de prservation sphinctrienneTechnique de sacrifice sphinctrien ou amputation abdomino-prinale (AAP)Rsultats oncologiques des diffrentes techniques

    Rsection oncologique: rgles des marges sainesMarge de rsection distaleMarge de rsection circonfrentielle (MRC)Marges de rsection: valuation par limagerie propratoireMarges de rsection: Impact du traitement noadjuvant

    Qualit de vie et rsultats fonctionnelsImpact dune stomie abdominale dfinitiveImpact dun sacrifice rectalImpact du sacrifice du sphincter interneImpact du sacrifice sphinctrien interne et externe avec reconstruction par CP

    Choix thrapeutiqueStratgies en cours dvaluationAttendre et surveiller (wait and see)Chirurgie conservatrice dorgane

    ConclusionsDclaration dintrtsRfrences