sporotrichose traitée par fluconazole : à propos d’un cas
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ADF 2013
instauration du traitement médical proposé par l’OMS. Dans la pré-sente observation nous rapportons le premier cas en Côte d’Ivoire,plus gros foyer mondial de l’Ulcère de Buruli. Notre cas se singu-larise par la précocité de la survenue et la localisation céphaliquemultiple des lésions.Observation.— L’enfant A. S., quatre ans a été adressé au centre dedermatologie pour des lésions nodulaires bifocales, indolores, ulcé-rées. Le début de la maladie a été marqué par l’apparition d’embléede deux nodules indolores à la face externe de la cuisse droiteet sous la mandibule droite. À l’admission nous avons noté deuxulcérations avec un fond nécrotique, des bords peu décollés. Lesécouvillonnages des bords ont retrouvé des BAAR. La PCR a confirméqu’il s’agissait de Mycobacterium ulcérans. Le traitement a consistéen l’administration de la rifampicine et de la levofloxacine sur huitsemaines. Mais au septième jour du traitement médical, nous avonsnoté une poussée faite de six nodules indolores sur le cuir chevelu.Ces nodules se sont ulcérés progressivement. Nous avons maintenule même traitement médical. À j54 de traitement, toutes les lésionsétaient cicatrisées.Discussion.— Cette observation tire son originalité dans deux faits :le caractère d’emblée bifocal et la poussée évolutive précoce deslésions du cuir chevelu après le début du traitement médical. Ledébut de l’ulcère de Buruli a toujours été unifocal. Dans notreobservation, la maladie a débuté par deux nodules. Mycobacte-rium ulcérans agit par la mycolactone qu’il secrète. La localisationbifocale d’emblée peut s’expliquer par une diffusion rapide de latoxine chez notre jeune patient. Il doit s’agir en ce qui concerneces nouvelles lésions soit d’une réaction en rapport avec une lysemassive de Mycobacterium ulcérans avec libération d’une quantitéimportante de toxine avec une atteinte céphalique préférentiellechez notre malade, soit d’une action délétère transitoire des médi-caments utilisés sur le système immunitaire, favorisant ainsi uneplus grande et rapide diffusion de la toxine. Mais l’apparition decette réaction n’a pas entraîné un changement dans le protocolethérapeutique.Conclusion.— Une singularité de notre observation clinique est sondébut bifocal et cette réaction paradoxale précoce avec multipleslésions du cuir chevelu après instauration du traitement médica-menteux. L’attitude thérapeutique ne doit être modifiée.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.400
F24Sporotrichose traitée par fluconazole :à propos d’un casN. Zouaghi ∗, A.S. Chehad , S. BaghouService de dermatologie, CHU Benbadis, Constantine, Algérie∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La sporotrichose est une affection fongique ubiqui-taire, rare dans notre pays ; due a un champignon dimorphique :sporotrix schenckii.Nous rapportons une observation d’un patient atteint de sporotri-chose et traité avec succès par fluconazole.Observation.— Un patient âgé de 61 ans, macon de profession auxantécédents de tuberculose cutanée traitée remontant à 19 ansauparavant, consultait pour un placard verruqueux du majeur droit ;débordant sur le dos de la main associé à de multiples lésions nodu-laires échelonnées le long du trajet lymphatique de l’avant bras ;avec une adénopathie épitrochléenne homolatérale.L’examen mycologique direct était négatif ; la culture sur milieu deSabouraud montrait la présence de sporotrix schenckii.L’étude histologique retrouvait un granulome inflammatoire nonspécifique pouvant correspondre à une mycose profonde.
La radiographie de la main était normale.Devant les données anamnestiques, cliniques et paracliniques lediagnostic de sporotrichose cutanéo-lymphatique était posé.ddlc
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n traitement à base de fluconazole par voie veineuse à la dosee 200 mg/j était administré pendant trois mois et avait donné uneette amélioration.iscussion.— La sporotrichose est une affection fongique due àporotrix schenckii ; elle existe partout dans le monde mais restendémique dans certaines région rurales des zones tropicales et sub-ropicales, elle reste rare dans les pays tempérés. Elle se présenteous trois formes cliniques : cutanée isolée, cutanéo-lymphatiquet disséminée.a forme cutanéo-lymphatique se manifeste par un nodule fermevoluant vers une ulcération granulomateuse ; des nodules se déve-oppent secondairement le long du trajet lymphatique ; comme danse cas de notre observation.a maladie touche principalement certains milieux professionnelsuite à un traumatisme [1], comme chez notre patient.e traitement de choix est l’itraconazole, plus agréable et plus effi-ace mais plus onéreux que le traitement par une solution saturée’iodure de potassium qui est le traitement classique de la sporo-richose [2]. Vue la non disponibilité des traitements de premièrentention, nous avons opté pour le fluconazole qui a démontré sonfficacité dans certains cas [3] ; et qui a permis une guérison chezotre patient.onclusion.— Le fluconazole pourrait être proposé en première
ntention dans le traitement de la sporotrichose cutanéo-ymphatique en cas de contre indication des thérapeutiques deremière intention ou de leur indisponibilité.éférences
1] Piérard GE, Quatresooz P, Piérard-Franchimont C, Dermatologieet infections sexuellement transmissibles, 5e édition.
2] Dupont B, Thérapeutique dermatologique.3] Morand JJ, Maslin J, EMC maladies infectieuses, 8-604-A-10.
ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.401
25es manifestations dermatologiques de la maladiee Crohn : étude prospective à propos de8 patients. Aounallah a,∗, M. Ksiaa b, L. Boussofara a, R. Gammoudi a,. Ghariani a, C. Belajouza a, M. Denguezli a, S. Ajmi b, R. Nouira a
Service de dermatologie de l’hôpital Farhat Hached de Sousse,ousse, TunisieService de gastroentérologie de l’hôpital Sahloul de Sousse,ousse, TunisieAuteur correspondant.
ntroduction.— Les manifestations extraintestinales surviennenthez un tiers des patients porteurs d’une maladie de Crohn. Lesanifestations dermatologiques représentent le tiers de ces der-
ières. À travers notre série, on se propose d’étudier le profilpidémiologique, de rechercher les principales manifestations der-atologiques pouvant se voir dans le cadre de la maladie de Crohn.
atients et méthode.— Il s’agit d’une étude prospective incluantous les patients atteints de la maladie de Crohn ayant consulté auervice de gastroentérologie de l’hôpital Sahloul de Sousse duranta période qui s’est étendue du mois d’avril 2012 jusqu’au mois deeptembre 2012.ésultats.— Vingt-huit patients ont été recensés. Le sexe ratioomme/femme était de 1:15. L’âge moyen était de 39,5 ans. Vingt-ix sur vingt-huit des patients présentaient des dermatoses variées.ous avions retrouvé des lésions dermatologiques spécifiques de laaladie de Crohn chez dix cas (35,7 %) à type de fistules, de fis-
ures, d’abcès périanaux et d’aphtose buccale. Six patients avaient
es dermatoses en rapport avec une carence nutritionnelle (chutee cheveux, xérose cutanée). Des lésions cutanées (acné, follicu-ite, toxidermie) secondaires aux traitements recus étaient notéeshez 14 patients (50 %). Six de nos patients avaient des maladies dys-