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Sects and New Religious Movements by Anthony Dyson; Eileen BarkerReview by: Jean SéguyArchives de sciences sociales des religions, 35e Année, No. 70 (Apr. - Jun., 1990), pp. 258-259Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30127034 .

Accessed: 17/06/2014 02:31

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

chercheurs, puis trois d~bats sont rassembl6s dans cet ouvrage. On y trouve aussi une lettre adress6e au Cardinal Li6nart par des aum6- niers dioc6sains d'Action catholique, un tract de l'Association des femmes de prisonniers de guerre, deux articles de La Croix du Nord, la reproduction partielle d'une page du journal Monde ouvrier et celle de Bdtir, organe du Mouvement populaire des families (MPF), enfin des photos de militants.

Ce kal6idoscope historique pr6sente sur quarante ans la vie intense d'une r6gion dans la p6riode particulibre de la guerre, la Lib6- ration et aprbs. L'action efficace du Mouve- ment populaire des families est illustr6e par les combats des militants pour des r6alit6s quotidiennes. Ils refltent bien la vie de cer- tains quartiers populaires: <<le service des femmes de prisonniers ,,, une association des sinistr6s >, < les machines A laver dans le quartier des 400 maisons >, < la coop6rative de Lille >, < les services collectifs m6nagers >, un service Sante populaire, une operation squat- ter A Lille, les maisons familiales de vacances, la maison familiale d'Ambleteuse au bord de la mer, la participation comme mouvement aux votes de la S~curit6 sociale...

Le MPF est imbriqu6 dans la vie politique qui 6volue vite : par exemple, ses rapports avec le MRP qui sont personnifibs par Robert Pri- gent. II a des liens avec des associations chr6- tiennes : Mouvement ouvrier chr6tien (MOC), Ligue ouvribre chr6tienne (LOC...) et des mou- vements d'Action catholique surtout ouvriers, jeunes et adultes (JOC, JOCF, ACO). Le Mouvement populaire des families affirme sa sp6cificit6 et A partir de 1951, il prend son autonomie vis-A-vis de l'Iglise et se d6confes- sionnalise. Le Cahier 6tudie les rapports du Cardinal Li6nart avec la LOC et le MPF de 1940 A 1950.

On est frapp6 par la diversit6 des questions abord6es et des actions men6es par le MPF. < II a eu l'utopie d'etre un mouvement A l'in- tersection du syndical, du politique et du social >, un < mouvement de synth~se > com- me certains l'ont appel&. Ce Cahier est < une histoire A plusieurs voix, une histoire A plu- sieurs regards, une histoire plurielle, encore marquee par les convictions de ceux qui en furent les acteurs, une histoire partielle ,,. < Dans ces 6vocations, il y a de nombreuses lacunes ,, avertissent deux sociologues. Nous sommes en presence d'un Cahier-dossier mais non d'un v6ritable ouvrage charpent6 qui pro- gresse par 6tapes.

Julien Potel.

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70. 308 DYSON (Anthony), BARKER (Eileen), 6ds.

Sects and New Religious Movements. Man- chester, The University Library, 1988, 240 p. (Bulletin of the John Rylands University Library of Manchester, 70, N0 3, Autumn 1988).

Cette livraison de l'6ruditBulletin de la John Rylands University Library de Manchester est consacr6 aux sectes et NMR. La perspective est interdisciplinaire: dix-sept historiens, anthropologues, sociologues et thdologiens ont collabor6 A ce recueil, r~alis6 sous la direc- tion d'Anthony Dyson (Manchester) et d'Ei- leen Barker (L.S.E., Londres).

Le champ couvert va du christianisme le plus ancien A l'6poque contemporaine. Une seule contribution m6thodologique : celle qui cl6t ce num6ro sp6cial, due A la plume et A l'expdrience de Bryan R. Wilson.

Le nombre des essais ici r6unis, la variet6 des sujets abord6s (meme si le christianisme anglo-saxon sous sa forme protestante domi- ne nettement le panorama), la varidt6 aussi des questions pos6es (les editors tentent d'y apporter de l'ordre dans l'introduction) ren- dent difficile un compte rendu qui devrait aussi 6tre court pour r6pondre aux exigences des Archives. On se contentera done de quel- ques commentaires sur deux ou trois contri- butions.

Le recueil s'ouvre par un travail de L. Michael White, historien amtricain de l'Igli- se ancienne, sur le mouvement chr6tien primi- tif: secte ou pas ? C'est la question soulev6e, simple en apparence. La rdponse, elle, rvble la complexit6 des problkmes poses au cher- cheur: la pluralit6 domine, et les formes d'or- ganisation tout comme le contenu idtologi- que changent selon les lieux autant que selon les temps (meme sur une assez courte dur6e).

Iaglise? non; pas encore; secte? oui dans certains cas; ~culte > (<chapelle ?) dans d'autres ; mais c'est la capacit6 d'adaptation A des environnements changeants qui pr6do- mine.

L'A. se montre au fait de la littnrature ex6- g6tique, historique et sociologique; il sait recourir - pour comparaison - aux apports des travaux sur les sectes et NMR actuels ; sa dimarche est en elle-meme pluridisciplinaire. Outre ses m6rites propres, son essai a celui de faire connaitre hors du milieu des spcialistes du Nouveau Testament les travaux de plus en

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BULLETIN DES OUVRAGES

plus nombreux - en pays anglophones et germanophones - portant sur les origines chr6tiennes.

Notre deuxibme remarque est d'ordre m&- thodologique et concerne la contribution de Steven J. Gellberg portant sur le mouvement Hare Krishna (ISKON). 'The Fading Utopia: ISKON in Transition" d6crit l'6tat actuel de cette formation, au sortir des turbulences qui ont suivi le d6cks du fondateur en 1977. L'A. est actuellement enseignant A la Divinity School de l'Universit6 Harvard. A nos yeux de profane, son travail offre toutes les apparences - et plus sans doute - de tout le d6tachement scientifique souhaitable. Apparemment S.J.G. s'est employ6 A transformer, au fil des ans et d'une formation universitaire, ses problkmes personnels en probl6matiques de caractbre g6n6ral. Peut-on trouver A redire A cela? Non, 6videmment. Mais d~s lors se trouve pos6e une question, dans un domaine qui est celui de la contribution de B.R. Wilson qui met son point final au recueil.

Dans ce texte, notre collkgue d'Oxford passe en revue les probl~mes m~thodologiques - la plupart sinon tous - pos6s au chercheur dans le domaine sectaire. Sa longue carridre en la matibre l'autorise A parler avec autorit6. Il voit bien que scientificit6, d6ontologie et 6thique ont, dans l'affaire, partie li6e. Sa m6fiance vis- A-vis des t6moignages d'anciens membres des groupes sectaires se recommande d'une tradi- tion bien affirm6e, et d'une argumentation rationnelle on ne peut plus acceptable. Nous partageons lA-dessus les convictions de B.R.W. Pourtant la lecture de l'essai de S.J.G. sur les Hare Krishna, bien que ne faisant aucune allusion A ce genre de problme, oblige A poser la question des a t6moignages d'anciens mem- bres > en termes nouveaux. Il s'agit de savoir si une formation scientifique ad6quate est ou non capable de changer la nature de la r6fle- xion qu'un individu poursuit sur ses propres experiences. Que la r(ponse A ce genre d'inter- rogation ne soit pas facile va de soi; poser la question oblige en tout cas A d6placer les termes de la rdflexion et - optativement - A avancer en ce domaine.

Jean S6guy.

70.309 EISENBERG (Josy). Le Judarlsme. Paris, Jacques Grancher, 1989, 198 p. (Coll. << Ouverture >).

Rabbin et historien, Josy Eisenberg est sur- tout connu comme producteur des 6missions juives diffus(es par la t616vision frangaise.

S'appuyant sur la Bible, le Talmud et la Cabale, l'auteur pr6sente d'abord dans cet ouvrage les principales composantes de la religion juive : la croyance en Dieu, les prin- cipes moraux, les pratiques et les c616bra- tions.

La suite de l'ouvrage est surtout consacr6e A l'identit6 juive telle qu'elle est v6cue depuis l'6mancipation. On y trouve non seulement une r6flexion sur l'orthodoxie juive, mais en- core sur les divers mouvements r6formateurs n6s au XIXC siicle et qui se d6veloppent dans les pays occidentaux.

Pr6cis et bien document6, cet ouvrage s'adresse A tous ceux qui s'interrogent sur la d6finition et le sens du judalsme.

Doris Bensimon.

70.310 ETIENNE (Bruno). La France et l'islam. Paris, Hachette, 1989, 321 p.

Notons imm6diatement le renversement des deux termes du titre par rapport aux ou- vrages r6cemment parus sur le sujet. La foca- lisation est port6e sur les r6actions, historiques et actuelles de l'entit6 << France > face A << l'is- lam >> qui s'y introduit. Ce qui s'exprime, entre autres, ainsi: a Il est done d6sormais possible de penser la question de l'islam en France en termes non sociologiques stricto sensu et de l'organiser autour de la probltmatique sui- vante: le debat sur les Beurs, le code de la nationalit6, le terrorisme, bref sur l'islam, depuis la mort de Malek Oussekine (que je considbre comme un formidable tournant symbolique), en dit bien plus long sur la so- ci(t6 frangaise que sur l'islam lui-meme >>. " C'est dire que l'islam en France, l'islam de France et I'islam frangais, par delA les ph6- nombnes migratoires, sont devenus un pro- blkme franco-frangais (p. 10).

Ensuite, nous d6couvrons, A la premit- re page, un < avertissement > que la lecture de l'ouvrage ne d6mentira pas: << de nom- breux 6v6nements (...) m'ont amen6, volens nolens, aprbs l'avoir sugg(r6, A participer A la constitution des <<"fd6rations islami- ques e. Je rompais de la sorte avec les conseils

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