schreiben des herrn bianchi an den herausgeber

4
ASTRONOMISCHE NACHKICHTEN. Grandeur Bstimde o Ceti. Suivante. 3-41”‘ iime 4+ 10-11 4+ 12 4- 10-il 4- 10-ii 5+ 10-11 6 li-I2 6-7 11 6 if 8 11 8-9 11 7-8 10-11 8-9 , 10-ii - *- Schreiben des Herrn Bianchi ail deu Herausgeber. Modhe 1841. Mars 20. Etat du ciel. Serein tres beau: claw deLu- ne: jug. siir, Serein. Serein: air humide: l’ktoile Serein beau: clair de Lune. Serein. Serein legbrement voile de Serein. Serein beau. Id. Serein. Beau serein. Serein avec des nnages Serein avec leg& brouillard. - rayonne. brouillard. Cparses. J e vous dois depuis quelque temps une reponse au sujet de la variable de la Baleine et sur les observations en gknkral par lesquelles on juge de la grandeur ou de l’intensitd com- parative de lumihre des Ctoiles; et c’est ce dont je me pro- pose de voue entretenir dans cette lettre. En cornmencant par les derniers changemens que j’ai remarquks dans I*eclatde o Ceti, en voici la petite suite de mes notations: Dates. - i839 Sept.26 Oct. 1 9 20 Nov. 8 24 DBc. 29 1840 Janv. 8 Nov. 24 Dec. 25 27 is41 Jaw. 12 26 Je ne fis que ce petit nombre d’observations; car j e me suis impost5 de ne juger de la graudeur ou de l’kclat de I’ktoile, hors que B son passage nieridien, avec ma lunette de Fraun- hofm B grossissement toujours le meme, dans 1’Ctat plus fa- vorable et B peu-prks bien Ctabli ou permanent de l’atmo. sphbre; et consbquemtnent en circonstances qui pernlettent de rkgarder les jugemens de la vue comparables entr’eux; comme l’bauteur de I’Ctoile B chaque observation c’est la meme. A cot6 de la grandeur QstimCe de la variable j’ai cru bien de reporter aussi celle de s a petite compagne, parce que elle fournit un objet et un terme prhsque siir de comparaison pour Gvaluer I’kclat de la prdckdente, dans la supposition que la petite ou suivante ne soit pas elle m&me variable. En effet et dans cette hypothese je considere que la grandeur vraie et constante de la petite Ctoile, assez voisine de la variable pour que on les voit toutes les deux d‘un coup d’oeil dans le milieu 18r BB. de la lunette, est de iome B lime; et cela veut dire pour moi que la suivante est tant - soit - peu visible dans le champ tout- P - fait kclair6; tandis que , si pour la voir il faut obscurcir le champ, alors je la juge d’une grandeur moindre jusqu’h la i2me par une dstime de simple exercice ou de pratique. Ses variations, telles que je les ai rkmarqudes et rkportCes ci. dessus, peuvent-elles bien s’attribuer h un degC plus grand ou moins de purktd et de transparence de l’air, ce qui sur- tout se rend sensible dans la visibilitC des 6toiles trks -petites ; et par cela on a m&me le critere, peut - &re le meilleur , pour corriger les jugemens d’kclat des Ctoiles plus brillantes. Or. assignPe de cette manihre la grandeur apparente de la petite compagne de la variable, Pestime de la grandeur de cette der- nikre eri dkcoule avec une certaine confiance pour I’oeil exerck: comme pour I’oreille du musicien, donne un son entier ou demi de I’bhelle, on juge aussitbt ct exactement la valeur ou le ton d’une voix diff6rente qui en mCme temps ce fait en- tendre. Voila donc en ce peu de mots expliquC le principe et le systbme de mes jugemens photombtriques, que je re- garde cornme plus raisonnables et moins fautifs, moyennant la lunette, que ceux donnks B la vue simple par une compa- raison d’htoiles qui occupent au m&me instant des lieux plus ou moins diff4rens en hauteur , en constitution atmosphkrique, et ‘en autres circonstances qui peuvent alterer le jugement rklatif et les consequences qu’on en tire. Maintenant si nous nous arretons un moment sur la ta- belle ci-dessus des grandeurs CstimGes de la variable, je y vois avec phisir: lo. que le plus grand Bclat de Pktoile dans I’annCe 1839 tomba, comme je vous I’avais annonce quelque moia auparavant (A. N. Nr. 383. p. 376) vers la fin de Septembre ou au commencement d’octobre; 2’. que cette 6poque k pe- tite diffbrence s’accorde avec les observations et conclusions de Mr le Prof. Argelander (A. N. Nr. 398 p. 218); ce (pi pour moi est autant plus flattant et agrCable que nous Ctions discordans sup ce point du grand Cclat de I’ktoile dans la pbriode avant dernihre de ses changemens (A. N. Nr. 377. pag 287); 3’. que nous nous semmes m6me accord& rdellement sur la valeur ou le dkgrd du kdat maximum assign4 par Bstime a l’ktoile; quoiqu’en apparence il y a en eelh parmi nos juge- 25

Upload: joseph-bianchi

Post on 06-Jun-2016

213 views

Category:

Documents


1 download

TRANSCRIPT

A S T R O N O M I S C H E N A C H K I C H T E N .

Grandeur Bstimde o Ceti. Suivante.

3-41”‘ i i m e

4+ 10-11 4+ 12

4- 10-i l 4- 10-ii 5+ 10-11

6 l i - I 2 6-7 11 6 i f 8 11

8-9 11 7-8 10-11

8-9 , 10-ii

- *-

Schreiben des Herrn Bianchi ail deu Herausgeber. M o d h e 1841. Mars 20.

Etat du ciel.

Serein tres beau: claw deLu- ne: jug. siir,

Serein. Serein: air humide: l’ktoile

Serein beau: clair de Lune. Serein. Serein legbrement voile de

Serein. Serein beau. Id. Serein. Beau serein. Serein avec des nnages

Serein avec leg& brouillard.

- rayonne.

brouillard.

Cparses.

J e vous dois depuis quelque temps une reponse au sujet de la variable de la Baleine et sur les observations en gknkral par lesquelles on juge de la grandeur ou de l’intensitd com- parative de lumihre des Ctoiles; et c’est ce dont je me pro- pose de voue entretenir dans cette lettre. En cornmencant par les derniers changemens que j’ai remarquks dans I*eclat de o Ceti, en voici la petite suite de mes notations:

Dates. - i839 Sept.26

Oct. 1 9

20 Nov. 8

24

DBc. 29 1840 Janv. 8

Nov. 24 Dec. 25

27 is41 Jaw. 12

26

Je ne fis que ce petit nombre d’observations; car j e me suis impost5 de ne juger de la graudeur ou de l’kclat de I’ktoile, hors que B son passage nieridien, avec ma lunette de Fraun- hofm B grossissement toujours le meme, dans 1’Ctat plus fa- vorable et B peu-prks bien Ctabli ou permanent de l’atmo. sphbre; et consbquemtnent en circonstances qui pernlettent de rkgarder les jugemens de la vue comparables entr’eux; comme l’bauteur de I’Ctoile B chaque observation c’est la meme. A cot6 de la grandeur QstimCe de la variable j’ai cru bien de reporter aussi celle de s a petite compagne, parce que elle fournit un objet et un terme prhsque siir de comparaison pour Gvaluer I’kclat de la prdckdente, dans la supposition que la petite ou suivante ne soit pas elle m&me variable. En effet et dans cette hypothese je considere que la grandeur vraie et constante de la petite Ctoile, assez voisine de la variable pour que on les voit toutes les deux d‘un coup d’oeil dans le milieu

18r BB.

de la lunette, est de i o m e B l i m e ; et cela veut dire pour moi que la suivante est tant - soit - peu visible dans le champ tout- P - fait kclair6; tandis que , si pour la voir il faut obscurcir le champ, alors je la juge d’une grandeur moindre jusqu’h la i 2 m e par une dstime de simple exercice ou de pratique. Ses variations, telles que je les ai rkmarqudes et rkportCes ci. dessus, peuvent-elles bien s’attribuer h un degC plus grand ou moins de purktd et de transparence de l’air, ce qui sur- tout se rend sensible dans la visibilitC des 6toiles t rks -petites ; et par cela on a m&me le critere, peut - &re le meilleur , pour corriger les jugemens d’kclat des Ctoiles plus brillantes. Or. assignPe de cette manihre la grandeur apparente de la petite compagne de la variable, Pestime de la grandeur de cette der- nikre eri dkcoule avec une certaine confiance pour I’oeil exerck: comme pour I’oreille du musicien, donne un son entier ou demi de I’bhelle, on juge aussitbt ct exactement la valeur ou le ton d’une voix diff6rente qui en mCme temps ce fait en- tendre. Voila donc en ce peu de mots expliquC le principe et le systbme de mes jugemens photombtriques, que je re- garde cornme plus raisonnables et moins fautifs, moyennant la lunette, que ceux donnks B la vue simple par une compa- raison d’htoiles qui occupent au m&me instant des lieux plus ou moins diff4rens en hauteur , en constitution atmosphkrique, et ‘en autres circonstances qui peuvent alterer le jugement rklatif et les consequences qu’on en tire.

Maintenant si nous nous arretons un moment sur la ta- belle ci-dessus des grandeurs CstimGes de la variable, je y vois avec phisir: lo. que le plus grand Bclat de Pktoile dans I’annCe 1839 tomba, comme je vous I’avais annonce quelque moia auparavant (A. N. Nr. 383. p. 376) vers la fin de Septembre ou au commencement d’octobre; 2’. que cette 6poque k pe- tite diffbrence s’accorde avec les observations et conclusions de Mr le Prof. Argelander (A. N. Nr. 398 p. 218); ce (pi pour moi est autant plus flattant et agrCable que nous Ctions discordans sup ce point du grand Cclat de I’ktoile dans la pbriode avant dernihre de ses changemens (A. N. Nr. 377. pag 287); 3’. que nous nous semmes m6me accord& rdellement sur la valeur ou le dkgrd du kdat maximum assign4 par Bstime a l’ktoile; quoiqu’en apparence il y a en eelh parmi nos juge-

25

339 Nr. ‘

mens une discordancc. Pour moi en effet j e jugeais que 1’6- toile brillait le plus le 26 Septembre et qu’ellc en avait la grandeur de 3.4me; ce qui je corrigerai en 3me, attendu que la suivaiite ine parut de i l m e : et cependant peu de jours apr& la Mira par Mr Argelander Btait jugCe B son maximum de lumikre et, pour son CgalitP B celle de /3 du Cocher, de la 2”e grandeur. Or j e dis qu’en cela nous nous accordons; parce que j e trouve dans mes registres d’observation que j’ai plusieurs fois assign8 la graudeur ds 3 . 4 m e h du Cocher, et derni6rement par un air le plus pur j e n’ai cru la juger, h la lunrttc et tout-pi& du zCnit, plus grande ou brillante quo de 31*1e; ce qui ne s’accorderait pas ni avec Mr Argelander ni BVCC Picczti. qui donnent la 2me grandeur B Menkalinan ( A . N. ISr. 398. pag. 2 1 8 ) . Mais que cette Ctoile ne soit elle a prbsent plus que de 3me grandeur, je vous cn propose ici des experiences ct des dpreuves h I’oeil nu bien faciles et convainqantes.

Dans un beau soir levez vous les ycux B regarder Ies quatre Ctoi- % Ies, la Chhre , f i du

or. OC. Cocher, Castor el Pol- lux, disposees rkspectivement en arc dans la voute ckleste, comriie la figure ci - jointe les rkpresente. A l’extremitd occi- dentale de I’arc a est la Chbvre, L Menkalinan, c Castor, et d ii I’extrbniitC orientale c’est Pollux. Vous verrez hors de doute que dans I’ordre de 1’Cclat uu de la grandeur on a. . .a> d ) c>b; en sorte que les deux Ctoiles plus brillantes se trouvent aux extrdmiti.s, et les deux moindres plus vcrs le milieu de l’arc. L’ktoile ca est surenlent de premikre grandeur; j e juge d de la 2 m e et c , trbs-bclle ‘double cumn)e on sait, de 2 . 3 m c : donc h sera tout au plus de la 3mt. Et d&jh en cornparant dirrctenient 6 avec a on pouvait en conclure qu’elles different au nioins de deow ordres de grandeur de I’une B l’autre. Pour une autre coniparaieon tournez vos rGgards du f i Cocher a l’6toile polaire et \. i c e v e r s a . Je demande quelle de deux c‘est la plus eclatante? Pour moi, B la lunette ou B la vue simple, surement la polaire; tout que f i du Cocher soit elle bien plus elevee: mais ginkralement 011 adniet yue la polare est de 2 . 3 m e grandeur: donc de nouveau du Cocher sera de la 3me, h beaucoup dire. C’est d’aprks ceIa que nous nous accord;imes, M. Aryelmzder et moi , B juger de la mbme gran- deur o Ceti chis sa grande phase de I’Octobre 1 8 3 9 .

A presetit si j e nc conviens pas avec Piazzi sin- Ia graii- deur de @ du Cocher ( B moins yue cette &toile ne soit elle aussi variable), au contraire j e suis a iiion aise avec h i sur I’Qstime de grandeur pour a Piscium, que je fais de 5me comme on la trouvc assign& par le Catalogue du celkbre astronome de Palerme Sur sa parole ct sans en donner de raison

b -*, d,+/ *

29. 340

Mr Argelander nous dit que cette indication de Piazzi est une faute dlmpression dans son dernier Catalogue ( je n’ai pas la preniibre ddition; mais dans le Livre VI du Royal Observa- toire de Palerme on lit pour a Piscium la grandeur 4 . P e page 25); et c’est la secoride fois que le distingub Astronome de Bonn relbve de pareilles fautes (A. 8. Nr. 398. page 220). Mais si I’ktoile n’a pas des changemens soudains et irrbguliers ;chap& jusqu’ici h I’observation, il me semble qu’on doit la r6tenir constamment de 5me grandeur, au surplus de 4 . 5 m e ; ct pour moi j e ne I’ai pas vue plus Cclatante yue ainsi. On sait qu’elle est double et , lorsip’on I’observe il la lunette, la petite &toile des deux qui la composerrt parait B mon avis dc 7me et la majeure de 5.6me grandeur ; ce qui dans I’ensemble produit B I’oeil l’impression de la 5me B peu - prks. Dans ma lunette du cercle, dont le champ a Ic rayon de 22‘ en arc, si on en Ote l’bclairage des fils pendant la nuit, l’Cspace vi- sible du ciel autour de OL Piscium-et au mCridien se prdserrte conime dans la figure ci - dessinee et qui renverse les positions

N vraies. L’Ctoile i au centre c’est la grande, 2. la petite de a, 3. est une Ctoile de 8 . 9 m e , 4. de gme, et la j.

e’en est une de 1 1 . 1 2 m e . En rCgar- dant mPme B I’oeil nu par I’ouverture

$- mhridierrne tout-aprks le passage de a Piscium (le ciel Qtant magnilique la nuit 24 Novembre 1840) et en voyant

toute B l’heure du Belier et a des poissons, je me confir- mais que la premikre de ces Ctoilcs est de deuv ordres en grandeur au dessus de la seconde; et j e m’en ai toujours plus persuade par les passages mCridiens en plein jour le 10 FQvrier de 1’annCe courante. A 1’Cgard des thmoignages qu’on m’a objectbes , I’espression indeterminCc et pogtique d’Aratus ne dQcide nulle part la question, et mOme pourrait- on admettre p e I’dtoile brillait - elle anciennement plus que aujourcl’hui, et peut-&re qu’elle aura diminuC aussi en Cclat dks I’age et les observations d’Evelius. Mais les yeux et ler: observation., modernes sont ici les juges, pas les autoritQs ancierines. Donc Piazzi aura caractbrisbe a: Piscium de 5me grandeur comme il la voyait et j e la vois, et il n’y a pas de raison de supposer en cela une faute de la presse. Doric la difficult6 que j e proposais B Mr Argelander en terminant ma lettre du 6 Juli 6839 (A. N. Br. 383. pag. 376) n’a pas PtP rCsolue.

Pour l’amour du vrai, qui est mon seul but, j e conviens maintenant en ce yue m’opposa R P Argclander Bur I’assigna- tion de la 5me grandeur a I’CtoiIe a cles Poissons dans le Ca- talague de Brudtcy, rCduit et report6 par &It Bessel dans son ouvrage classique des F u n d a m e n t a . Et de m&mc je me hdte de h i accorder tout - sincZrement que mcs cxpressions

*2.

S

E <-I>

34 1 Nr. 429. 342

sur la phible visibiIitQ d’une Qtoile de time grandeur, B I’hau- teur de 40°, avec ma lunette et dans la pleine lumiire cr6- pusculaire, furent iukxactes ou exagerhs (A. N. Nr. 383. p. 375). Ce que j e voulais dire B cette occasion-la, c’Ctait que en ju- geant alors la Mica de 3me grandeur, comme je venais de la marquer, je crds de la distinguer bieii de I’impression beau- coup plus faihle d’une &toile de 5“e daris IPS circonstances enoncies. Que au reste ma lunette aussi ne manque pas de force ct de clartC B me fairc appercevoir les Ctoilcs hautes de 6me et de 7me dans le crCpuscule du jour; et B toute Qpreuve j’en ai vu au passage mCridien le 10 Fdvrier de aette annCe la petite Moile de CL Piscium; toutefois comme un point presque imperceptible et que j e n’aurais pas apperqu sans en etre averti par I’Ctoile principale.

En rkvenant B fa source des divergences dans ce genre d70bservations, c’est B dire B la mdthode de rdconnaPtre et d’assigner les rapports de grandeur des Btoiles par des com- paraisons & la vile simple, ou par des excellentes lunettes et sur une Cchelle qu’on vient de se former apris un long exer- cice, j’insiste qu’en gGnQral ce second moyen est plus rk- commandable plus sfir plus exact que le premier. Lorsqu’on observe urie @toile au milieu du champ CclairC de la lunette, l’attention dc notre esprit est tournge tout directement avec la vue sur un objet unique, et elle y est pour ainsi dire born& par un petit &pace qui la reserve ni laisse point qii’elle se divague B I’cxtBrieur. Par la les images se gravent avec toute la force et la distinction dans l’hme, et nous pouvons nous les rappeller au souvenir avec une vivacite particulibre, et presque fes voir. Au eontraire si on rGgarde le ciel ktoilt5 B la vue simple dans la nuit, I’oeil et en crmskquence aussi Pat- tentior. est FrappC par uoe multitude de points etincelans et trks - diffCrens e n place, arrangement et Cclat rkpectif; et c’est pourpoi que dans les images individudles que nous e n rece- vons, dans les comparaisons et dans Ies jugemens que nous en faisoiis if est bieu rare ou difhcile qu’il ne s’y mde un tant soit-peu de confusion et d’incertitude; et j e crois qu’en observant de la sorte on ne peut assurer les rapports et les variations d’kclat que pour les Ctoiles des premiers deux ou trois ordres de grandcur. C’est ainsi que Sir J. HerscheZ, pas seulement avec sefi moyens photombtriques mais aussi B I’oeil nu, a - t - i l bien rdussi B dbcouvrir et dkmontrer que, parmi les Ctoiles de premiEre grandeur, d~ d’Orion est variable pgriodiquement (Journal, 1’2nstifut. 1840. Nr. 346) ; et certaine- ment que Ies conclusions d’un tel astronome ont CtB bien 8ta- blies. Outre cela il faut prendre garde a determiner keclat d’une Btoile absolument ou rblativement s&on yu’on y vise avec les yeux plus ou moins directement; et B ce propoe j e vous dirai, aprks mon expkrience rkpktke e t , B ce qui me semble d’avoir entendu, arrivCe de mhme B Mr Herschel, que

fes $toiles nous paraissent plus brillantes qu’elles ne Ie sont dbs que nous les voyons un peu de cot6 ou obliquement. J e vous en donne ici un eseinple tout rCcent. Le soir du 26 FQvrier ci -dCvaot j’observais nu centre de la lunette rnkri- dienne la 25 da Linx (221 H. VII. Piazzi) que j e jugeais un peu plus que de 7me grandeur, ou de la 6.7me, et en voyant avec elle p r b du bord supCrieur daus le champ la 26 (222. H.VII. P.) j’bstimais cette dernikre de 5me. Trois jours apres vu Ie soir i Mars (le temps itant superbe et Pair tres pur dans Pun et L’autre de ces soirs) j e plaGais au centre la 26 du Linx, qui me parut alors de 5.6me, pendant que la 25 visible en meme temps au bord infdrieur du champ dBvint B mes yeux dc ~ e . Ces deux Ctoiles ont CtB sigrialkes par Piazzi comme Qgales et chacune de 7me grandeur (voilh que en ce cas, comme en bien d’autres, j’exckde akec mon Qstime celle de Piazzi, et que j e n’en suis pas toujours au dessous); elles pour mol sont rispectivement de 6.7*ne et de 5 . W e , en croissant chacune d’une demie grandeur lorsqu’on la voit obliqucment. De ce phhornhe optique je pourrais vous rendre des raisons psico - phisiologiques ; mais puisqu’elles sont facifes B ce presenter j e les surpasse, et j e demande plntbt: si l’obliquitk des rayons visuels fait -die changer le jugement de I’kclat propre des htoites dans le petit espace d u champ de la lunette, combien la meme came ne devra-t-elle alterer les jugemens parails qu’on fait ;i fa vue simple? Cependant, puisqu70a ne peut pas viser en niPme terns directement 3 deux ktoiles placdes B distance plus ou moins grandes l’une de I’autre, pour bien juger leur eclat comparatif j e pense qu’i1 est bon de diriger la vue au puint interm6diaire du ciel, et que sans cette prCcaution il peut-8tre aisi! de se tromper dans le jugement. Ajoutez encore que par les Lunettes on s’ap- percait mieux qu% la vue simple et tout promptement des changemens saudains qui surviennent quelyuefois dans la pu- retd et transparence de Pair; n6tre atmosphere ressemblant B une solution chimique trks limyide qui se trouble dbs qu’on y verse la goutte d’un alcali ou d’un acide; et cette goutte dans Je langage rnbtkorologique c’dtant, B quelque hauteur que ce soit, un courant qui 6te A Pair s a tranquillit6 ou p i en alt& tout - h - coup la tempdrature et par cela en degagd et en agite les vapeurs vksiculaires. Tout cela vient de se rendre sen- sible aussitat avec les lunettes, ou que ce soit par Ies chan- gemens d’Cclat et de rayonnement des Ctoiles plus lumineuses. 011 par la variation qui en arrive dans la visibilitk des Ctoiles t616scopiques. Pour cxemple le soir du 28 F6vrier dernier, pendant que j’observais an meridien d‘ de la petite Ourse (de 5me grandeur comme la 6 de la grande Ourse, pas de 3me comnie ces deux Ctoiles se truuvent marqukes par fes Ca- talogues), tout B coup I’ktoile de la 5me grandeur passe SOUS

mes geux Q la W e , et toutefois en rCgardant hors de la 25 *

343 Nr. 429. 344

lunette Ie ciel se conservait-il B I’apparence trks- beau et se- rein; inais peu d’instans ensuite il venait de se couvrir de hrouillard et de nuages,

Aprhs tous ces faits et rkflexions, que je soumets au jugeinent des astronomes , o me pardonnera si j e m’en tiens 6. ma manibre de reconnaitre les variations de o Ceti, et s i j e

concais quelque doute sur les conclusions autrement btablies, en particulier sur l’kpoque clernihe de l’kclat maximum de I’ktoile dkterminke par Mr Kysaeus (A. N. Nr. 416 p. 116); car c’est bien plus aisQ de presenter des Qquations et des proba- bilit6 que des v6ritts naturelles.

Joseph Bianchi.

Ueber die Bestiminung der Lange durch Holieii des Moilds , iiisbesoiidere durch correspoiidirende oder iiberhaupt gleiche Mondshohea.

Von Herrn Professor Dr. Grunert in Greifswald.

Rfondshiihen sind zu Lhgenbestimmungen schon von des jetzigen Herrn Ministers von Lindenau Excellenz in einem in jeder Beziehung hiichst lesenswerthen Aufsatze, der sich in der M o n a t l i c h e n C o r r e s p o n d e n z Bd. XII. S. 5 4 1 findet, sehr empfohlen worden , scheinen aber splterhin ganz in Vergessen- heit gerathen zu seyn, obgleich sich diese Methode der Can- genbestimmung insbesondere f i r Beobachter , die etwa blofs niit einem Sextanten ausgeriistet sind , vorzugsweise eignen dirfte. Wenn ich mir erlaube, dieselbe hier wieder zur Spra- che zu bringen, so geschieht dies aus einem doppelten Grunde. Einmal rverde ich versuchen , die Theorie auf eine dem jetzigen Stande der Wissenschaft entsprechendere Weise zu entwickeln, a h dies vielleicht friiher geschehen ist. Dann aber beabsich- tige ich auch, auf eine Bemerkung aufmerksam zu machen, die man bis jetzt iibersehen zu haben scheint, dafs nsmlich auch blofs aus correspondirenden , oder iiberhaupt auch b lds aus gleichen, an verschiedenen Tagen genommenen Hiihen des Monds, deren Gr6fse selbst man also nicht zu kennen braucht, die Lange hergeleitet werden kann, wodurch, wie es mir scheint , die Genauigkeit dieser Methode wesentlich erhiihet werden rnufs, da man sich auf diese Weise von den Fehlern des Instruments, und auch , wenn die Zustande der Atrnosphare zu den Zeiten der verschiedenen Beobachtungen als gleich be- trachtet werden kijnnen , von der Refraction ganz unabhgngig macht. \Vie man sich bei sehr verandertem Stande des Ba- rometers und Thermometers zu verhalten haben wiirde, hraucht hier nicht besonders entwickelt zu tverden. An geeigneten Tagen kann man also durch correspondirende Sonnenhiihen und durch Meridianhiihen der Sonne Zeit und Breite bestimmen, und dann durch correspondirende Mondshiihen auch noch zur Kenntnifs der Lange gelangen.

Der Beobachtungsort sey A; der Ort, fiir welchen die Ephemeriden , welche man anzuwenden beabsichtigt , berechnet sind, sey E. Alle Zeiten seyen Stcrnzeiten und in Stunden ausgedriickt. Die AZeit des Moments, wo die Hiihe des obern oder untern Mondrands gemessen wird, sey 7’. Die

Liiiige des Orts A‘ in Zeit in Bezug auf den Ort E als An- fang der Llngen sey t , mobei wir benierken, dafs die Lange des Orts A von E an nach derselben Richtung hin, nach welcher sich die Erde urn ihre Axe bewegt, von 0 bis 360’ gezahlt werden soll. Dies vorausgesctzt ist offenbar T-t oder 24 + T - t , jenachdem T- t yositiv oder negativ ist, die EZeit der Beobachtung. Setzen wir also 2I-i = I oder 24 + T-- t = I , jenachdeni T-t positiv oder negativ ist, s o ist jederzeit I die EZeit der Beobachtung.

Man nehme nun im Moment der Beobachtung den Mittel- punkt der Erde als den An fangspunkt eines rechtwinkligen Coordinatensystems der s y z an; der positive Theil der Axe der x sey vom Mittelpunkte der Erde nach dem Friiblings- punkte gerichtet und die Ebene der xy sey die Ebene des Aequators; der positive Theil der Axe der y habe eine solche Lage, d a b man sich, urn von dern positiven Theik der Axe der s durch den rechten Winkel (zy) hindurch zu dem PO-

sitiven TheiIe der Axe der y zu gelangen, nach derselben Richtung bewegen mufs , nach welcher von dem positiven Theile der Axe der x an die Rectascensionen gezghlt werden; der positive Thcil der Axe der z sey voni Mittelpunkte der Erde nach dem Nordpole derselben gerichtet.

Die Entfernung cies Mittelpunkts des Monds vom Mittel- punkte der Erde , seine Rectascension , Declination und sein dem Mittelpunkte der Erde entsprechander scheinbarer Halb- messer zur BZeit i seyen respectibe p , K, 6, A ; so sind offeubar

p c o a a coad, p a i n a c o s d , p sin6 die Coordinaten des Mittelpunkts des Monds im Moment der Beobachtung, d. h. zur E Zeit I.

Beeeichnet r den nach dem Beobachtungsorte A gezogenen Halbmesser der Erde, uiid Q, die geocentrische Breite von A, welche 90’ nicht iibersteigt, aber als positiv oder als negativ betrachtet wird, jenachdem A in der niirdlichen oder siidlichen Halfte der Erdoberflzche liegt; so sind , weil offenbar 15 T