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Schéma de développement touristique Ville de Sète Première partie : Le tourisme à Sète, diagnostic de territoire Juillet 2003 Société Anonyme d'Economie Mixte au capital de 841 751 € – RCS : SETE B 398 145 599 – Siège social : Hôtel de ville de Sète Bureaux : Ancienne Gare – Route de Sète - BP 36 –34540 Balaruc-les-Bains. Tél. : 04 67 46 66 56 – Fax : 04 67 43 21 01 – E-mail : [email protected]

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Schéma de développement touristique

Ville de Sète

Première partie : Le tourisme à Sète, diagnostic de territoire

Juillet 2003

Société Anonyme d'Economie Mixte au capital de 841 751 € – RCS : SETE B 398 145 599 – Siège social : Hôtel de ville de Sète Bureaux : Ancienne Gare – Route de Sète - BP 36 –34540 Balaruc-les-Bains.

Tél. : 04 67 46 66 56 – Fax : 04 67 43 21 01 – E-mail : [email protected]

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

SOMMAIRE

Préambule 3

I - L’ACTIVITE TOURISTIQUE, COMPOSANTE DU TERRITOIRE 7 1- Contexte géographique 7 2 - Un développement urbain limité 10

2.1 - Les zones urbaines 11 2.2 – Le contexte réglementaire 11

3 - Une démographie qui marque le pas 15 4 - Un parc de logement à l’image des particularités géographiques de Sète et de son évolution démographique 16 5 -Une réalité économique pour une ville de tradition industrialo-portuaire 18

5.1- La prédominance du secteur tertiaire 18 5.2- Le repli du secteur secondaire 20 5.3- Le maintien du secteur primaire 21

6 - Les équipements publics 22 7 - Les déplacements 22

7.1 -Les déplacements automobiles 22 7.2 - Les transports en commun 25 7.3- Les déplacements doux 26

II – L’INTERCOMMUNALITE ET LES ACTEURS LOCAUX DU TOURISME 27 1 - La charte intercommunale du Pays Vigne et Etangs, association de préfiguration du Pays de Thau 27 2 - La Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau 29 3 - les acteurs du tourisme sétois 31

3.1 - La commune partenaire des professionnels : L’office de tourisme 31 3.2 - La Chambre de Commerce et d’Industrie 32 3.3 - L’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière 32

III – SETE, UNE DESTINATION TOURISTIQUE QUI ALLIE TOURISME BALNEAIRE ET URBAIN 33 1 - La fréquentation touristique de la ville 35

1.1 - un volume de visites de l’office de tourisme accru depuis 2 ans 35 1.2 - Profil de la clientèle 36 1.3 - Les séjours 40 1.4 - Sète : station balnéaire ou ville balnéaire ? 44 1.5 - Une consommation marquée 46

2 - L’offre touristique et de loisirs 50 2.1 - Les hébergements touristiques 50

SA ELIT - 2 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

2.1.1 - L’hébergement privatif : les résidences secondaires 50 2.1.2 - Les meublés touristiques 52 2.1.3 - les hôtels 55 2.1.4 - Les résidences hôtelières et de tourisme 59 2.1.5 - L’hôtellerie de plein air : une offre unique et haut de gamme 59 2.1.6 - auberge de jeunesse et centre familial 60 2.1.7 - Le cas des camping-cars 60

2.2. - La restauration 61 2.3 - le tourisme balnéaire 61

2.3.1 - la plage : un capital menacé…objet d’un projet de réaménagement d’envergure 61 2.3.2 - La qualité des eaux de baignade 63 2.3.3 - Les aménagements de la plage 63 2.4.1 - les équipements de loisirs 65 2.4.2 - les équipements ou activités nautiques 66 2.4.3 - Les équipements et activités sportives 66

2.5 - La vie culturelle et patrimoniale 67 2.5.1 - Le patrimoine urbain 67 2.5.2 - A Sète, l’Art s’écrit avec un grand A 68 2.5.3 -les équipements culturels 69 2.5.4 - les joutes languedociennes 71 2.5.5 - l’événementiel et les festivals 71

2.6 - La plaisance 72 2.6.1 - Un secteur « vent portant » 72 2.6.2 - Profil-client en région 76 2.6.3 - La problématique sétoise : 79 2.6.4 - Perspectives de développement 82

2.7 - L’activité de Croisière 83 2.7.1 - La croisière : un marché en expansion 83 2.7.2 - La croisière à Sète 84 2.7.3 - L’avenir par la diversification ? 89

2.8 - L’activité de Car-ferry 90 2.8.1 - Diversification et renforcement de l’offre en 2003 90 2.8.2 - Le Maroc, une clientèle d’habitués 90 2.8.3 - Les Baléares, une clientèle touristique 91 2.8.4 - Croisière et car-ferry, des activités complémentaires 91

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Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Préambule

Sète, ville de 40 000 habitants et grand port de la Méditerranée, dispose d’une capacité d’accueil de près de 33 000 lits et a vu son parc de résidences secondaires augmenter considérablement entre les deux derniers recensements. A eux seuls, ces deux éléments lui confère un rôle de station touristique à part entière sur le littoral languedocien.

Cependant, certains indicateurs, études ou réflexions d’origine récente, notamment communiqués par les services de l’Etat et des collectivités territoriales régionale et départementale, tendent à démontrer l’urgence d’adapter une offre littorale vieillissante à une demande touristique dorénavant plus exigeante et volatile.

La promesse du doublement de la fréquentation touristique en faveur des pays de la Méditerranée, annoncée par l’Organisation Mondiale du Tourisme, suppose que seules les régions et stations ayant modernisé leur offre pourront prétendre à cette évolution positive.

C’est dans cet esprit d’initiative et d’anticipation que la Ville de Sète, représentée par l’office de tourisme, a souhaité réaliser un Schéma de Développement Touristique. Elle a confié cette mission à la SA ELIT (Société anonyme d’économie mixte d’équipement du littoral de Thau).

A l’heure de la naissance de la Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau (CABT), il est apparu essentiel de mener en parfaite cohérence les actions d’intérêt communal et communautaire ainsi que celles des acteurs locaux.

C’est la raison pour laquelle l’office de tourisme a souhaité construire le schéma de développement touristique de la ville de Sète avec les acteurs locaux du tourisme afin de déterminer les objectifs de développements partagés et les priorités d’actions. Ce document constituera le cadre structurant des actions à mener pour les années à venir.

Des rencontres avec les professionnels et socioprofessionnels se sont déroulées afin de recueillir leurs attentes, leurs projets, et leur vision du développement touristique sétois. Une présentation du diagnostic et un débat avec les différents partenaires sur les orientations stratégiques viseront à amender et enrichir l’analyse effectuée. Enfin une présentation finale du schéma de développement lors des Assises du Tourisme sera l’occasion de valider l’ensemble du programme d’actions. Ainsi le schéma s’organise en trois parties :

• Un diagnostic du territoire qui s’appuie sur l’état de l’activité touristique mais également sur les différentes composantes de la ville, indissociables d’un tourisme de qualité : contexte environnemental et développement urbain, économie locale, circulation et stationnement…

• Des orientations stratégiques déterminées à partir des enjeux de développement dégagées par le diagnostic

• Un programme d’actions, carnet de bord du développement touristique à venir de la ville

SA ELIT - 4 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

PARTIE I

LE TOURISME A SETE

DIAGNOSTIC DE TERRITOIRE

SA ELIT - 5 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Rappel de l’évolution de la cité des origines à nos jours… Le Mont Saint Clair est longtemps demeuré vierge d’habitat humain : quelques vestiges romains existent, au Moyen Age quelques familles de serf s’installent. Le Mont Saint Clair appartenait alors à l’évêché d’Agde et en délimitait sa frontière avec celui de Maguelone.

Après plusieurs essais infructueux sous Henri IV, Louis XIV conseillé par Colbert décide la construction d’un nouveau port sur la côte du Languedoc, gagné sur la mer afin d’en limiter l’ensablement. Situé entre mer et étang, relié aux axes de communication que constituent le canal du Midi construit par Paul Riquet et le canal vers le Rhône, ce port affirme rapidement sa vocation hauturière et de cabotage.

Le port est construit entre 1666 et 1669, précédant tout projet urbain : la ville devient une conséquence de sa fondation, et se développe spontanément en village-rue (Quartier Haut…).

Dotée d’une municipalité dès 1673, Sète devient un port franc et accueille une première vague d’immigrants, italiens en majorité. Les constructions sont désormais régies selon le plan d’alignement, fixant le tracé de la ville en trame carrée.

La ville connaît son âge d’or à la Restauration, grâce au commerce du sucre, sel, soude, tabac et surtout du vin… pendant que la pêche en mer se développe grâce à l’arrivée de familles étrangères.

La population triple au cours du 19ème siècle; la ville s’étend au Nord et à l’Est. Sète est le port d’échanges avec l’Algérie. A partir de 1839, la ville s’équipe : nouveau bassin, canal maritime, ponts neufs, voie ferrée Sète-Montpellier, brise-lames, réseau d’eau potable… L’arrivée du phylloxera qui dévaste le vignoble en 1868 est un coup dur pour le commerce sétois. Sète devient alors importateur et, se spécialise un temps dans l’activité de « bariquaille ».

Le début du 20ème siècle voit l’industrialisation de la ville : La raffinerie ouvre en 1904 et l’industrie chimique se développe. La ville, tentant d’échapper à la préexistence de son port, crée le « Kursaal », complexe touristique de loisirs, absorbé en 1950 par l’extension du port de commerce (Bassin Colbert).

L’entre-deux-guerres entraîne une nouvelle vague d’immigrants (italiens et espagnols). Au sortir de la 2nde guerre, le port, sinistré à 80%, est transformé.

Dans les années 1960, le port triple sa capacité, la pêche s’enrichit de nouvelles techniques apportées par les rapatriés d’Afrique du nord. La ville s’urbanise au Nord et sur le mont St Clair…

En 1986, les deux plus grands sites industriels de l’agglomération sétoise ferment. Le port entre en crise… qui perdure jusque dans les années 1990. Parallèlement le tourisme se développe avec la construction de l’ensemble immobilier des Quilles au début des années 80 qui permet à la ville de se doter d’une capacité d’hébergements touristiques importante.

Aujourd’hui, le port renoue avec le dynamisme : 1er port de pêche, 2nd port de commerce de la Méditerranée française. Trois siècles après sa création, Sète reste tournée vers son port.

SA ELIT - 6 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

I - L’ACTIVITE TOURISTIQUE, COMPOSANTE DU TERRITOIRE

1- Contexte géographique Située en partie centrale du littoral languedocien, au cœur d’une région touristique de premier plan, dotée d’importantes richesses culturelles et d’une plage d’environ 12 km, Sète possède tous les attraits d’une ville touristique de première importance. Elle bénéficie également d’un réseau de communication dense :

• l’autoroute A9 qui relie le nord de l’Europe à l’Espagne (avec l’A7) ;

• un axe de circulation important la traverse (l’ancienne RN 112) alors que la RN 300 la relie à l’autoroute distante de 8 Km ;

• l’aéroport international de Montpellier-Méditerranée à proximité (25 km environ) ;

• la principale voie ferrée qui traverse le Midi de la France, la ligne Bordeaux-Marseille.

• Deuxième port français de Méditerranée, port d’attache de nombreux

armements, la ville de Sète est en outre reliée par canaux avec le Rhône et l’Atlantique (canal du Rhône à Sète, canal du Midi).

Extrait de la carte Michelin n°989 - Echelle : 1/1000000

SA ELIT - 7 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Les composantes géographiques de la ville de Sète, bordée par le bassin de Thau et par la mer Méditerranée, lui confèrent un caractère pittoresque unique : la ville est en effet implantée sur une colline dominant un grau, et entourée d’étranglements. Si les paysages végétaux de Sète sont d’une grande diversité (garrigues, pinèdes, rochers, dunes), l’intérêt paysager de la commune résulte essentiellement de la juxtaposition de deux types d’espaces :

• Un immense espace naturel plat que constitue l’étang de Thau, ses rives ainsi que le lido jusqu’à Agde ;

• Le Mont Saint Clair, « accident » géologique qui apporte un caractère particulier à la ville et qui constitue un belvédère naturel sur l’espace qui l’entoure : la mer, l’étang, le lido, le massif de la Gardiole…

La ville dispose de zones naturelles importantes, plus de 70 % du territoire communal est classé en zone protégée ND. A l’Est, à la ville historique, fortement urbanisée et marquée par la présence du port, succède le Mont Saint Clair où plusieurs entités boisées se détachent dans un site déjà très verdoyant : Mas Rousson, la Caraussane et surtout la forêt domaniale des Pierres Blanches.

Photo aérienne - Ville de Sète

SA ELIT - 8 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Vers l’Ouest, une série d’espaces naturels protégés (espaces remarquables, ZNIEFF1…) occupent le territoire compris entre les secteurs urbanisés et la limite communale :

• La plage, dont la partie au droit du Triangle de Villeroy va être rendue à l’état naturel après la suppression de la voie actuelle et des constructions anarchiques qui s’y sont implantées.

• Le vaste lido qui s’étire sur près de 10 km, entre la voie ferrée et la mer, jusqu’à la limite avec Marseillan.

• L’espace naturel compris entre la voie ferrée et l’étang de Thau où s’étendent de vastes zones humides correspondant aux 63 ha des anciens salins de Villeroy, propriété du Conservatoire de l’Espace Littoral et Rivages Lacustres. Cette vaste zone présente aujourd’hui des caractéristiques uniques en Europe. Outre son intérêt historique et paysager, elle accueille des colonies très importantes d’oiseaux d’eau (goélands, sternes, mouettes et petits échassiers). On y trouve notamment les plus grandes colonies de Mouettes Rieuses et de Sternes Pierre-Garin du Languedoc-Roussillon.

Entrée Ouest de la ville de Sète

Cette zone constitue un site privilégié qui offrirait un espace naturel proche de la ville, capable sans être trop perturbé, d’accueillir du public pour des activités éco-touristiques.

1 Zones naturelles d’intérêt écologique floristique et faunistique

SA ELIT - 9 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Les entités paysagères de Sète :

• Le secteur des activités commerçantes et industrielles à l’Est qui se sont implantées le long des axes de communication et la présence de la zone portuaire qui constitue la seule réserve « d’espaces libres » sur ce secteur ;

• Le centre ville bâti densément autour du port et des canaux ;

• Le Mont Saint Clair, boisé et parsemé de villas, est le quartier résidentiel de Sète

• Les quartiers Nord qui englobent l’île de Thau, la pointe du Barrou et les Métairies. Ce secteur est constitué en majorité d’habitat pavillonnaire et de quelques quartiers de pêcheurs tel que la Pointe Courte ;

• Le secteur Ouest de Sète, d’une largeur variant de 1,6 km à 800 m. Il s’agit d’une zone naturelle constituée par la plage, des terrains salins en eau ou asséchés et quelques friches naturelles arbustives ou herbacées. Cette entité est traversée longitudinalement par la voie ferrée et la RN 112. Ce secteur est fortement marqué par l’intervention de l’homme et il est menacé par un phénomène important d’érosion.

2 - Un développement urbain limité Les composantes géographiques donnent à la ville un charme et un attrait indéniables. Elles imposent aussi d’importantes contraintes. Le territoire communal proprement dit qui totalise 2 450 hectares émergés (sur un total de 4 120 ha) est très limité comparé à celui des communes voisines. A titre de comparaison, la commune d’Agde s’étend sur 5 300 ha, Frontignan sur 3 700 ha et Marseillan dispose de 3 200 ha. Une part importante du territoire communal (plus de 7%) est occupée par le port, qui lui même doit se contraindre à un espace restreint comparativement aux autres ports d’envergure de Méditerranée. Le Mont Saint Clair domine la partie centrale de la ville. Ses versants pentus et les sites privilégiés qu’il procure ont contribué à façonner un quartier résidentiel, très aéré, sur la base d’une trame viaire aux voies étroites et sinueuses, aboutissant souvent à des impasses. S’il a contribué à forger l’image d’île singulière, le Mont Saint Clair constitue néanmoins, avec ses pentes escarpées et boisées, un obstacle à l’urbanisation.

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Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

2.1 - Les zones urbaines Le développement spatial de la ville a été fortement influencé par ses composantes géographiques et son activité portuaire. Le manque d’espace, la présence du Mont Saint Clair, l’implantation à l’Est des infrastructures techniques et industrielles liées aux activités portuaires ont considérablement limité la croissance urbaine et « spécialisé » les différentes composantes du territoire communal :

• L’Est de la commune est principalement occupé par des zones industrielles et portuaires.

• Le centre historique s’est développé de part et d’autre du canal, reliant le vieux bassin à l’étang de Thau. Il est adossé au Mont Saint Clair qui a limité son expansion vers l’Ouest.

• Entre le Mont Saint-Clair et l’étang de Thau, les quartiers sont relativement hétérogènes. Des immeubles collectifs côtoient des maisons individuelles et de grands équipements : hôpital, centres commerciaux, stades, cimetières. La voie de chemin de fer constitue une barrière urbaine, coupant le quartier des Métairies, du Château Vert, de la presqu’île de Thau et de la pointe du Barrou.

• La presqu’île de Thau, gagnée par comblement sur l’étang, est occupée par des logements collectifs (HLM) alors que l’habitat individuel prédomine largement sur le Barrou.

• Le quartier de la Corniche est aujourd’hui totalement urbanisé. Il s’est considérablement densifié, au profit notamment de résidences secondaires.

• Entre le Mont Saint-Clair et le quartier des Quilles, une série de grands équipements occupent l’espace : lycée technique Joliot-Curie, centre balnéaire Raoul Fonquerne, IUT, FPA… Le quartier lui-même est coupé en deux par le bassin Vincent Cianni. La rareté des liaisons entre les deux parties du quartier accentue encore son isolement.

2.2 – Le contexte réglementaire Le territoire de la commune de Sète est concerné par les documents réglementaires suivants qui encadrent fortement son développement : Les périmètres SEVESO Les périmètres SEVESO correspondent aux zones de danger Z1 et Z2 liées à des activités industrielles à risques. Ils sont actuellement en cours d’actualisation en raison de l’évolution de l’activité des entreprises concernées :

• L’usine Sud Fertilisants : la zone Z1 disparaît et la zone Z2 est réduite à l’emprise des terrains de l’usine (ou dans un rayon de 20 m) : les modalités de modification de ces zones sont actuellement en cours de discussion entre les services de la DRIRE et la Ville de Sète.

SA ELIT - 11 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

• L’usine Flexis : la DRIRE est dans l’attente d’éléments complémentaires pour le mois de septembre 2003 afin de se prononcer sur l’actualisation des périmètres.

La loi littoral Elle s’applique à la façade maritime et aux rives de l’étang de Thau. Ses prescriptions vont dans le sens de la protection des sites et des espaces naturels. Le Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) du bassin de Thau et de sa façade maritime constitue sont document d’application. Le Schéma de M se en Va eur de la Mer (SMVM) du bassin de Thau et de sa façade maritime

i l

Adopté par le Conseil d’état en 1995, le SMVM est un document de planification intercommunale établi en compatibilité avec la loi littoral. Il définit un certain nombre d’objectifs en matière de protection de la côte contre l’érosion marine ainsi que l’aménagement et la restructuration des milieux dunaires.

Les objectifs du SMVM de l’étang de Thau et de sa façade maritime sont de définir et de justifier les grandes orientations retenues en matière de développement, de protection et d’équipement dans une unité géographique homogène où les secteurs lagunaire et maritime présentent des intérêts complémentaires.

Le SMVM de l’étang de Thau et de sa façade maritime couvre les 9 communes du pourtour du bassin de Thau : Balaruc-les-Bains, Balaruc-le-Vieux, Bouzigues, Frontignan, Loupian, Marseillan, Mèze, Poussan et Sète.

SA ELIT - 12 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

• Conséquences sur la gestion du domaine public maritime La délivrance des autorisations d’occupation du domaine public et l’utilisation de l’Etat de son propre domaine doivent tenir compte des dispositions du SMVM : concessions de cultures marines, de plages artificielles, d’endiguement et d’utilisation du domaine public maritime, stationnement des bateaux, d’extraction de matériaux et d’immersion des produits de dragage.

• Conséquences sur la gestion du domaine public maritime La compétence des départements et communes en matière de ports maritimes, s’exerce dans le respect du SMVM. Dans ce domaine, la vocation du SMVM est de définir les lieux destinés à leurs créations et extensions. Cette vocation est renforcée dans le cas particulier de l’accueil des navires de plaisance dans les ports mais aussi hors des ports, par la loi Littoral qui soumet cet accueil au respect des normes édictées par le SMVM. En contrepartie, les créations de ports prévus au SMVM ne sont plus soumises à l’accord préalable du Préfet.

• Conséquences sur l’urbanisme Les documents d’urbanisme (Schémas de Cohérence Territoriale, Plans Locaux d’Urbanisme) doivent être compatibles avec les orientations du SMVM. Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) La commune de Sète était couverte depuis 1989 par un Plan d’Occupation des Sols (POS) modifié pour sa mise en conformité avec les dispositions du SMVM approuvé par décret du 20 avril 1995. En 1997, la ville de Sète a décidé du principe de s’engager dans l’opération d’urbanisation sous forme de Zone d’Aménagement Concerté (ZAC), sur une partie des terrains dits du Triangle de Villeroy. En avril 2001, la nouvelle municipalité a souhaité modifier le parti d’aménagement résultant du Plan d’Aménagement de la Zone (PAZ) approuvé le 24 janvier 2001 afin notamment d’en réduire la densité et de supprimer toute voie longeant la plage. Conformément aux dispositions issues de la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU) du 13 décembre 2000 et ses décrets d’application du 27 mars 2001, concernant la ZAC, la ville de Sète a procédé à une révision d’urgence de son Plan Local d’Urbanisme approuvé le 19 novembre 2002 et doit s’engager dans une révision de son PLU.

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Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Les possibilités d’extension sont donc limitées par un certain nombre de facteurs :

• Des contraintes réglementaires (SMVM, SEVESO)

• Sète subit les contraintes de son insularité (étang de Thau au Nord et mer Méditerranée au Sud) et les canaux quadrillant le centre ville ; ce qui à conduit à l’extension artificielle de la ville vers le Nord en gagnant, par comblement, sur l’étang de Thau.

• Un territoire communal de seulement 2 450 ha émergés pour une superficie totale de 4 120 ha ;

• Environ 70 % de ce territoire sont des zones naturelles ;

• Le Mont Saint-Clair qui, avec ses pentes escarpées et boisées, est un obstacle à la densification urbaine ;

• La voie ferrée traverse le territoire au Nord et forme une coupure urbaine (pointe longue, pointe courte, île de Thau et le Barrou) ;

• Le port qui occupe plus de 7% du territoire communal ;

• Les activités industrielles dévalorisent l’image de l’entrée Est et imposent des contraintes réglementaires liés aux établissements classés à risque.

Ainsi, la ville dispose aujourd’hui de très faibles disponibilités d’extension urbaine. Seuls la carrière du Ramassis, le triangle de Villeroy et les terrains de l’entrée Ouest, compris entre la plage, l’avenue Jean Monnet et la route d’Agde, offrent une réelle opportunité pour le développement urbain de Sète.

Sur le reste du territoire urbanisé, la ville de Sète doit se reconstruire sur elle-même. Cette reconstruction est déjà largement amorcée (étude pré-opérationnelle d’OPAH2 en cours, PRI3 sur le quartier Ile Sud). Mais ce processus complexe s’inscrit dans le long terme.

2 Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat 3 Périmètre de Restauration Immobilière

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Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

3 - Une démographie qui marque le pas Le dynamisme démographique de Sète s’essouffle depuis 1968. La variation annuelle de la population sans double compte entre 1965 et 1975 a été de - 0,44 %. Elle a été légèrement plus favorable entre 1975 et 1982 (+0,1%). Avec 39 579 habitants au dernier recensement, la population de Sète, après avoir connu un léger accroissement annuel entre 1982 et 1990 (+ 0,63%) est retombée au niveau de 1982 (39 549). Sète ne profite pas de la dynamique démographique départementale La perte de population de la ville de Sète contraste avec le dynamisme démographique du département de l’Hérault dont la population augmentait annuellement de 1,5 % entre 1982 et 1990 et de 1,42% entre 1990 et 1999. Alors que la démographie sétoise marque le pas, celle des communes voisines reste très dynamique La population des communes autour de l’étang de Thau (Frontignan, Fabrègues, Gigean à l’Est et Agde, Marseillan, Mèze à l’Ouest) a progressé de plus de 3 % par an durant les dix dernières années. Le recul démographique de Sète peut s’expliquer en grande partie par la pénurie d’espace urbanisable sur la commune.

Evolutions démographiques

30000

35000

40000

45000

1982 1990 1999

PSD

C SèteBassin de Th

* Communes de Frontignan, Balaruc-les-Bains, Balaruc-le-Vieux, Bouzigues, Mèze et Fro

SA ELIT - 15 -

*

au

ntignan

juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Une population qui vieillit L’évolution négative de la population sétoise entraîne irrémédiablement une perte importante de jeunes et une augmentation des personnes âgées. Cette situation a des conséquences sur le tissu économique et social sétois. Une population très inégalement répartie sur le territoire communal Il existe un net contraste entre les quartiers à forte densité de population situés au centre ville et sur l’Ile de Thau (entre 50 et 150 habitants/ha) et le Mont Saint Clair (moins de 20 habitants/ha).

4 - Un parc de logement à l’image des particularités géographiques de Sète et de son évolution démographique Entre les deux derniers recensements, le parc de logements de Sète a enregistré un accroissement de 3 536 logements supplémentaires. Le parc actuel totalise 26 814 logements. Comparé au parc départemental, l’habitat sétois se caractérise par un faible pourcentage de maisons individuelles et un nombre important de logements vacants souvent lié à la vétusté voire l’insalubrité de ces logements.

La diversité du parc des logements se rétrécit considérablement : Le parc de logements à Sète présente :

• Un taux très élevé de logements collectifs

• Une faible proportion de maisons individuelles

• une forte proportion de logements vacants entraînant une dégradation importante du parc

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Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

L’évolution du parc entre les deux derniers recensements présente des tendances préoccupantes :

• un très faible accroissement des résidences principales (3,6%)

• une augmentation très forte des résidences secondaires (37,4%) et des logements vacants (29,6%)

+ 3.8%

+ 60.7 %

+39.4%

0.0

20.0

40.0

60.0

Rés.Princ ipa les

Rés.Sec onda ires

Logementsvac ants

Evolution par type de logement entre 1990 et 1999Ville de Sète

La répartition spatiale du parc de logements par type d’habitat et par statut d’occupation tend à renforcer la « spécialisation » de certains quartiers. Les plus fortes proportions de logements individuels se rencontrent sur les quartiers Ouest et Nord Ouest. La presqu’île du Barrou se détache avec un taux élevé dépassant 74%. Les quartiers Sud de la ville accueillent une forte proportion de résidences secondaires (Mont Saint Clair, Caraussane - Jean Vilar, Marine et surtout la Corniche où plus de 66% sont des résidences secondaires). Enfin, les logements vacants se concentrent principalement sur les quartiers anciens (centre ville, Ile Sud). Une forte capacité d’accueil touristique Avec une capacité d’hébergement touristique de 32 818 lits, Sète peut recevoir l’équivalent de 80% de la population communale permanente. Cette capacité est principalement assurée par les résidences secondaires et les meublés (83%). Le reste se répartit entre le camping-caravaning, les hôtels et les résidences hôtelières.

SA ELIT - 17 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

5 - Une réalité économique pour une ville de tradition industrialo-portuaire Des secteurs d’activité très inégalement représentés4

Répartition des secteurs d'activité économiqueRGP 99 - Ville de Sète

4% 13%

83%

Secteur primaire

Secteursecondaire

Alors que la ville s’est construite puis développée autour du port de pêche et du port de commerce et des activités économiques qu’ils représentent, la morphologie de l’activité sétoise a profondément évolué au cours de ces 30 dernières années. Les crises du milieu des années 70 et 80 ont largement participé au repli de l’activité industrialo-portuaire alors que parallèlement l’essor du tourisme se faisait sentir sur toute la côte languedocienne.

5.1- La prédominance du secteur tertiaire Alors que ce secteur tend vers une légère diminution dans le département, la commune de Sète a vu ses emplois augmenter dans cette catégorie de manière notable, passant de 77,4% en 1990 à 82,4% en 1999. Cette tendance peut s’expliquer par une position dominante de Sète en matière de commerce alimentaire de gros en liaison directe avec la fonction portuaire et le rôle de place d’échanges jouée par la ville.

Répartition des emplois dans le secteur tertiaire RGP 99 - Ville de Sète

20%

6%

5%

2%14%

26%

17%

10%Commerce TransportsActivités financières Activités immobilièresServices aux entreprises Services aux particuliersEducation, santé, action sociale Administration

4 Extrait du rapport de présentation du PLU

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Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Les ensembles « Education, santé, action sociale », « Commerce » et « Administration » représentaient en 1999 les 2/3 de l’activité tertiaire. Concernant le domaine des transports, Sète offre un service permanent pour les passagers vers le Maroc et les Baléares et une halte pour les paquebots de croisière. Les lignes de passagers vers le Maroc ont transporté près de 100 000 personnes en 2002. Environ 8 000 passagers ont fait une escale en bateau de croisière en 2002. Le secteur de l’immobilier (43 établissements) est largement soutenu par le tourisme. Les « services aux particuliers », dominés par les hôtels et les restaurants, sont les plus importants employeurs. Les équipements commerciaux et services se localisent essentiellement en centre ville : seulement 28% des commerces et services de Sète sont en dehors du centre ville alors que ces quartiers représentent plus de la moitié de la population. A l’attractivité commerciale du cœur de ville, viennent s’ajouter trois centres commerciaux dont un hypermarché dans le quartier des Métairies. La densité commerciale est forte : elle est de 1 250 m2 pour 1000 habitants à Sète, alors que la moyenne de l’aire Sète-Mèze-Frontignan n’est que de 780 m2 pour 1000 habitants.

L’activité touristique L’importance de la fonction touristique se fait ressentir dans l’activité commerciale : près de 40 % du total des entreprises sont représentées par l’hôtellerie, la restauration, les bars et les agences immobilières. Le chiffre d’affaires généré par les touristes qui séjournent à Sète peut être estimé à environ 75 millions d’euros5 par an. A ce chiffre, il convient d’ajouter toutes les dépenses effectuées par les touristes de passage et les croisiéristes. La consommation des touristes en visite pour la journée est loin d’être négligeable bien que nous ne puissions fournir ici d’ordre de grandeur. Cette fréquentation à la journée est conséquent compte tenu de l’importance de l’activité touristique autour du bassin de Thau (1,8 million de touristes), de la présence de Montpellier à 30 km, et des escales de bateaux de croisières (406 000 € par an hors dépense des équipages) Cette clientèle de passage consomme sur Sète : restauration, produits locaux, boutiques, activités de découverte, activités sportives et de loisirs… et participe activement à l’activité touristique de la ville.

5 enquête Euéma 2001 pour une durée moyenne des séjours de 11.5 jours et une dépense moyenne par touriste et par jour de 42 euros

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Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

5.2- Le repli du secteur secondaire Le secteur secondaire perdait 179 emplois pour la période 1982-1990 et 785 entre 1990 et 1999. L’industrie sétoise est basée principalement sur le complexe portuaire qui favorise le développement d’activités industrielles lourdes et légères. Cette activité est concentrée presque exclusivement à l’Est de la commune, entre le Bassin de Thau et le port. Elle concerne principalement quatre branches : les industries chimiques, agroalimentaires, la métallurgie et l’habillement. L’activité portuaire Sète, deuxième port français en Méditerranée offre une large gamme de services pour les chargeurs et réceptionnaires. Les équipements portuaires et la bonne qualité de service assurent des flux de trafic dans les domaines :

• des vracs liquides : hydrocarbures, produits chimiques, produits agro-alimentaires

• des vracs industriels et agro-alimentaires : charbon, engrais, minerais, aliments pour béton, céréales.

Sète traite environ 600 000 T/an de vracs industriels. Le quai multi-vrac peut accueillir des vraquiers de grande capacité. Il vient d’être doté récemment d’équipements et de services encore plus performants.

• des produits forestiers : bois, pâte à papier. Ces produits arrivent de toutes les régions du monde sur des navires gros porteurs qui trouvent à Sète un centre portuaire de réception, d’expédition et de gestion logistique d’une capacité de stockage de 25 000 m2.

• le parc à bestiaux, récemment mis en service, offre une capacité de 1000 têtes de bétail.

Le réseau des lignes régulières offre des départs sur la Tunisie, l’Afrique de l’Ouest, l’Amérique Centrale, les Antilles-Caraïbes et de l’Amérique du Sud. En 2001, le port de Sète a enregistré un trafic total de plus de 4 millions de tonnes en progression de 3,22% par rapport à l’année 2000 grâce notamment :

• Aux importations d’hydrocarbures raffinés (+25,5%)

• Aux trafics des conteneurs (+27,8%)

• Aux graines oléagineuses (+174,5%)

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Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Alors que le trafic de l’ensemble des ports français a régressé de 1,6%, la progression de celui de Sète est un signe encourageant de sa vitalité. L’activité liée au port de commerce représente environ 1 200 emplois directs et 6 500 emplois indirects. Le trafic fluvial L’activité liée au canal représente 230 000 T/an . Ce trafic devrait se développer à la suite de la réalisation de la digue qui permet notamment un accès par tout temps des péniches au port de Sète.

5.3- Le maintien du secteur primaire Le secteur primaire a perdu 188 emplois entre 1990 et 1999. Il se maintient essentiellement grâce à l’activité de la pêche, même s’il reste inférieur à celui du département.

Le port de pêche Premier port de pêche français en Méditerranée, Sète est aussi un important centre d’achat de préparation et d’expédition des produits de la mer. Le port de pêche a été doté depuis très longtemps d’une criée qui a été la première en Europe à être entièrement informatisée. Elle est en cours de modernisation pour la mise aux normes européennes et devrait être amenée à être déplacée du cœur de ville afin de disposer de conditions plus favorables pour le débarquement et le traitement du poisson. Le monde de la pêche à l’échelle du bassin de Thau représente environ 3 000 emplois pour un chiffre d’affaires d’environ 100 M€. Les chalutiers et les thoniers représentent 70 bateaux, 570 hommes, 15 000 tonnes de poisson par an (essentiellement poissons bleus et thons). Les chalutiers, qui opèrent dans le golfe du Lion et qui constituent l’armature du secteur de la pêche, ont vu leur activité fortement évoluer. Ils ont fait l’objet d’importants investissements de modernisation avec notamment une forte augmentation de la qualité à bord qui a entraîné une hausse des prix. La nature de la pêche a elle aussi évolué vers une pêche de poissons pélagiques (sardines, anchois). Le secteur s’est structuré avec notamment l’AMOP6. La flotte des thoniers, quand à elle, est une filière spécialisée et moderne à forte valeur ajoutée.

6 Association Méditerranéenne d’Organisation des Producteurs

SA ELIT - 21 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

6 - Les équipements publics Sète, dispose d’équipements publics nombreux et variés, grâce à son caractère de « ville centre », beaucoup de ces équipements sont utilisés par la population des communes environnantes.

• Les équipements socio-culturels : Une médiathèque dont 2 points sont ouverts à travers la ville Quatre espaces muséographiques sont implantés dans la ville : le

musée Paul Valéry, le Centre Régional d’Art Contemporain, l’espace Georges Brassens et le Musée International d’Arts Modestes (MIAM).

Théatre Molière, scène nationale de Sète, Théatre de la Mer Salles polyculturelles : salle Tabouriech, salle Georges Brassens.

• Les équipements sportifs sont nombreux : halle des sports du Barrou,

gymnase Saint Raphaël, stade Louis Michel, piscine P. Biascamano… De nombreux stades et gymnases ont été améliorés ; le récent centre balnéaire Raoul Fonquerne, à l’Ouest de la ville constitue un équipement de première importance.

• Les équipements périscolaires et scolaires sont répartis à travers la ville et

accueille les enfants dès leur plus jeune âge : garderies périscolaires 13 groupes scolaires (maternelle et primaire) 6 collèges et lycées. La reconstruction du collège Victor Hugo, en plein

centre ville est en cours. un IUT

Les activités de recherche sont également présentes avec le pôle halieutique IFREMER, spécialisé dans les études sur la compréhension du fonctionnement des écosystèmes lagunaires.

7 - Les déplacements

7.1 -Les déplacements automobiles Les particularités géographiques et topographiques de Sète ont des conséquences importantes :

• sur les échanges domicile - travail ;

• sur la circulation générale interne à la commune et sur la circulation de transit.

La présence de l’étang de Thau au Nord, de la mer Méditerranée au Sud, l’étroitesse du lido à l’Ouest de la ville imposent des accès limités en venant tant de l’Ouest que de l’Est de la commune.

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Un réseau viaire congestionné Seuls deux axes routiers au Nord et au Sud du Mont Saint Clair permettent de traverser la ville dans le sens Est / Ouest :

• La RD 2e constitue l’axe de transit Nord (route d’Agde, boulevard Camille Blanc, Boulevard de Verdun, route de Balaruc-les-Bains) supportant jusqu’à 26 000 véhicules / jour moyen annuel.

• L’ex-RN 112 qui contourne le Mont Saint Clair au Sud, le long de la Corniche jusqu’au grand canal et totalise jusqu’à 16 800 véhicules jour moyen annuel.

Deux contraintes supplémentaires viennent s’ajouter :

• la voie ferrée qui traverse Sète par le Nord et forme une coupure urbaine ;

• les canaux qui quadrillent l’ouest de la ville. Les trafics enregistrés sur ces voies attestent du caractère d’itinéraires obligatoires, en l’absence de solutions alternatives. Ces deux couloirs sont également obligatoirement empruntés par les déplacements inter-quartiers, compte-tenu de l’obstacle du Mont Saint Clair. Au trafic de transit s’ajoute donc, sur ces itinéraires, les déplacements locaux. Ce phénomène de congestion est accentué en période estivale avec le flux de vacanciers et abouti à un engorgement du trafic routier. Le contournement de l’étang de Thau et la longueur du lido vers Agde apparaissent bien comme des obstacles majeurs pour les liaisons économiques sétoises.

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Un parc de stationnement saturé Le centre ville, présente une saturation en stationnement liée à la fois :

• aux riverains qui ne possèdent pas de place privative ;

• aux personnes qui travaillent en centre ville ;

• aux habitants de l’agglomération sétoise et aux touristes se rendant en centre ville.

Le centre ville est marqué par un stationnement quasi permanent de part et d’autre des voies de circulation, empiétant sur les trottoirs. Cette situation porte atteinte à l’image et à la qualité de vie au sein du quartier : empiétement des espaces publics, bruit, confinement… Afin d’organiser le stationnent en centre ville, la municipalité a mis en place des zones de stationnement payantes :

• des zones courte durée « zones oranges » pour lesquelles la durée de stationnement est limitée à 2H40 : 381 places

• des zones longue durée « zones vertes » au tarif dégressif sur 8H : 698 places (778 en période estivale avec l’ouverture du môle).

Plan de stationnement - Ville de Sète

Les principales zones de stationnement public payant sont :

• le quai de la République : une centaine de places environ en stationnement longue durée ;

• le parking du canal et le parking des halles Afin de faire face à la saturation du parc de stationnement en été et aux difficultés de circulation en centre ville, un parking de dissuasion, à l’entrée Est (ancienne halle au primeur) de la ville est mis en place pour la première fois cette année, fruit d’un accord entre le SMNLR propriétaire du lieu et la municipalité. Ce parking provisoire (saison estivale) d’une capacité de 200 places dispose d’un point d’information de l’office de tourisme. Les conditions de stationnement (qualité du revêtement, matérialisation des emplacements) restent cependant sommaires.

Un recensement de l’ensemble des places de stationnement disponibles sur la ville de Sète est actuellement en cours.

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Par ailleurs, la ville de Sète ne dispose pas d’aire de stationnement pour les autocars en excursion.

7.2 - Les transports en commun Le réseau de transports en commun sétois se compose de 8 lignes d’autobus urbains. L’exploitation est assurée par la compagnie « La Sétoise de Transport en Commun » qui dispose de 14 véhicules et employait 40 personnes en 2001. Parmi ces huit lignes, d’eux d’entre-elles forment une boucle à travers la ville, autour du Mont Saint-Clair (lignes 2 et 3).

Plan du réseau de transports en commun - Ville de Sète La ligne 1 relie directement les quartiers de l’île de Thau au centre ville avec un itinéraire passant par le boulevard Chevalier de Clerville. La ligne 4 dessert le centre ville exclusivement. Le Mont Saint-Clair est accessible par la ligne 5 qui relie l’hôpital et le centre ville en passant par le chemin des Pierres Blanches. Une ligne dessert la zone industrielle des Eaux Blanches. Elle ne fonctionne que du 1er septembre au 30 juin. La ligne 7 n’est en service que les mercredi et le samedi. Elle permet d’accéder aux équipement publics à l’ouest de la ville. Enfin, la ligne 8 qui dessert l’ouest de Sète et le lido n’assure le service qu’en période estivale.

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Les quartiers ouest sont desservis par deux lignes régulières, le quartier des Quilles n’étant accessible que par la ligne 2. L’augmentation de nombre de voyageurs entre 2000 et 2001 a été de 2,3 % (2 954 000 voyages) malgré une diminution de l’offre de 4%. Le nombre de voyages par an et par habitant a été de 74,5 en 2001. Ce taux situe Sète favorablement parmi les villes de moins de 100 000 habitants dont la moyenne de voyages par an et par habitat est de 44. La répartition des charges entre les lignes est assez équilibrée. Les lignes les plus attractives sont la ligne 2 qui totalisait 34% des voyages, la ligne 3 (28%), alors que la ligne 7 n’accueille que moins de 1%.

7.3- Les déplacements doux Les espaces piétons sont restreints à quelques rues piétonnes en centre ville : rue Général de Gaulle, rue Gambetta, passage du dauphin, rue Frédéric Mistral. Le quartier le moins favorable à la circulation piétonne est celui de la Marine. Cette zone comprise autour du quai général Durand (dit quai de la Marine) jusqu’à la criée est l’épicentre touristique de la ville. Se côtoient dans ce même espace : les restaurants avec leur terrasse, la criée avec son trafic de camions de mareyeurs, les chalutiers et leur filets de pêche à quai, le trafic routier. Ces activités pêche-restauration - tourisme sont interdépendantes mais doivent également gérer des problématiques d’usage. La ville ne dispose pas de pistes cyclables. Cependant, deux projets dont la réalisation est d’ores et déjà programmée en 2004 intègrent cette dimension cycliste et piétonne : la promenade Maréchal Leclerc et celle du triangle de Villeroy.

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II – L’INTERCOMMUNALITE ET LES ACTEURS LOCAUX DU TOURISME

1 - La charte intercommunale du Pays Vigne et Etangs, association de préfiguration du Pays de Thau Cette Association de Développement et d’Aménagement créée en 1985 a cessé son activité au 30 juin 2003. Elle réunissait 16 communes7 situées autour de l’étang de Thau et était depuis 1998 l’association de préfiguration du Pays de Thau (LOADDT). Au vu de l’importance du tourisme dans l’économie locale, la charte intercommunale a engagé dans les années 90 une politique touristique à l’échelle de son territoire. En effet, avec :

• 1,8 million de touristes accueillis par an • 24 millions de nuitées par an , • 60% des nuitées touristiques de l’Hérault • 20% de celles du Languedoc Roussillon

le Pays de Thau est une destination touristique de première importance au niveau national et européen. Cette politique s’appuyait sur les complémentarités des communes afin de favoriser la circulation des touristes et les retombées économiques sur l’ensemble du territoire : les communes littorales disposent des capacités et des infrastructures touristiques alors que les communes rétro-littorales présentent une offre patrimoniale au caractère typique important qui est recherchée par les clientèles touristiques. Ainsi, l’animation territoriale et les actions mises en place avaient notamment permis d’obtenir :

• la création et le fonctionnement d’un réseau des lieux d’accueil touristique constitué à partir des offices de tourisme et de musées ou sites touristiques du territoire ;

• une promotion touristique à une échelle intercommunale : l’édition de guides touristiques thématiques, site internet ;

• la mise en place d’actions favorisant l’organisation touristique de l’ensemble de ce territoire et sa découverte par les touristes.

Le projet de création du Pays de Thau portait en son sein un axe tourisme « développer un tourisme de qualité » qui avait émergé suite à un important travail d’étude et de mobilisation de l’ensemble des acteurs touristiques.

7 Agde, Balaruc le vieux, Balaruc les Bains, Bouzigues, Frontignan, Gigean, Loupian, Marseillan, Mèze, Montbazin, Pinet, Pomérols, Poussan, Sète, Vic la Gardiole, Villeveyrac

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Les actions ainsi définies s’articulaient autour des objectifs suivants : • Structurer la lisibilité du tourisme du Pays de Thau • Développer la qualité de l’accueil en Pays de Thau • Promouvoir la destination Pays de Thau • Concevoir et promouvoir de nouveaux produits pour proposer une offre

diversifiée et de qualité articulant l’arrière pays et le littoral • Développer les équipements et activités touristiques • Protéger et valoriser le littoral • Requalifier et valoriser les paysages et espaces publics • Repérer les niches d’activités et développer l’emploi • Observer, évaluer et suivre les actions

Avec la disparition de cette structure, le Pays de Thau en tant que destination touristique ne dispose plus d’un acteur capable d’animer, de coordonner et d’organiser ce secteur alors même qu’il s’agit d’un des principaux pôles touristiques français. A présent, parmi les 16 communes membres de cette Association la question touristique sera traitée de manière différente selon notamment la délégation éventuelle de la compétence tourisme aux intercommunalités en place :

• 7 sont membres de la Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau qui ne dispose pas de la compétence tourisme (mais plus largement de la compétence développement économique). Ainsi, leur politique touristique est notamment mise en place et appliquée à :

Balaruc les Bains par l’office de tourisme sous statut associatif Frontignan par le service municipal du tourisme Marseillan par le service municipal du tourisme Sète par l’office de tourisme sous statut d’EPIC Vic la Gardiole par l’office de tourisme sous statut associatif,

ouvert de juin à septembre Gigean et Balaruc le vieux ne disposent pas de point

d’information touristique.

• 6 sont adhérentes à la Communauté de Communes du Nord Bassin de Thau qui dispose de la compétence tourisme. L’organisation touristique est la suivante :

Mèze : point d’information touristique communautaire Loupian : point d’information touristique communautaire en

projet, musée villa-loupian communautaire Poussan : office de tourisme associatif Montbazin : point d’information touristique communautaire ouvert

de juin à septembre Bouzigues et Villeveyrac ne disposent pas de point d’information

touristique.

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• 3 sont membres de la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée qui dispose de la compétence tourisme

Agde : office de tourisme associatif en ville , OMT (EPIC) au Cap d’Agde

Pinet : accueil touristique en mairie et visites guidées de la via domitia organisée par la mairie

Pomérols : point d’information touristique communautaire

2 - La Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau

La Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau (CABT) a été créée par arrêté préfectoral en date du 31 décembre 2002. Elle regroupe les communes de Balaruc-le-Vieux, Balaruc-les-Bains, Frontignan, Mireval, Sète, Vic la Gardiole, Gigean et Marseillan. Les représentants des 8 communes qui la constituent doivent aujourd’hui élaborer le projet d’agglomération et préparer les termes de la négociation qui devra s’engager avant la fin de l’année 2003 avec l’Etat, la Région Languedoc-Roussillon, le Département de l’Hérault et l’Europe pour le financement d’actions prioritaires pour le territoire communautaire. La CABT a mandaté le Cabinet EDR afin d’animer l’élaboration du diagnostic du territoire et d’un projet d’agglomération partagé et de définir les chantiers prioritaires à inscrire dans le Contrat d’Agglomération. Un Conseil de Développement de 51 membres a été constitué afin d’associer la société civile dès le lancement de la réflexion sur le projet. 4 commissions associent les membres du Conseil de Développement concernés par les problématiques à l’ordre du jour de la réunion, des élus communautaires et des experts dans le domaines suivants :

• Le développement des ports

• Les autres pôles d’activité économique et de développement

• L’organisation spatiale et la maîtrise du développement urbain

• La préservation du cadre de vie et de l’attractivité La démarche d’élaboration du projet est prévue jusqu’à l’automne 2003. La CABT ne dispose pas de la compétence tourisme spécifiquement. Aussi, il conviendra d’identifier les actions d’intérêt communautaire en matière de développement économique lié à l’activité touristique.

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Les compétences de la CABT : 5 compétences obligatoires :

• En matière de développement économique

o Création, aménagement, entretien et gestion des zones d’activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, touristique, portuaire et aéroportuaire qui sont d’intérêt communautaire.

o Actions de développement économique d’intérêt communautaire.

• En matière d’aménagement de l’espace communautaire

o schéma de cohérence territoriale et schémas de secteur.

o Création et réalisation de zones d’aménagement concerté d’intérêt communautaire organisation des transports urbains.

• En matière d’équilibre social de l’habitat

o Programme local de l’habitat.

o Politique du logement d’intérêt communautaire.

o Action et aides financières en faveur du logement social d’intérêt communautaire.

o Réserves foncières pour la mise en œuvre de la politique communautaire d’équilibre social de l’habitat.

o Action, par des actions d’intérêt communautaire, en faveur du logement des personnes défavorisées.

o Amélioration du parc immobilier bâti d’intérêt communautaire.

• En matière de politique de la ville

o Dispositifs contractuels de développement local et d’insertion économique et social d’intérêt communautaire.

o Dispositifs locaux, d’intérêt communautaire, de prévention de la délinquance. 4 compétences optionnelles retenues :

• Assainissement

• En matière de protection et de mise en valeur de l’environnement et du cadre de vie

o Lutte contre la pollution de l’air

o Lutte contre les nuisances sonores

o Elimination et valorisation des déchets des ménages et déchets assimilés

• Construction, aménagement, entretien et gestion des équipements sportifs et culturels d’intérêt communautaire

• Création ou aménagement et entretien de la voirie d’intérêt communautaire ; création ou aménagement et gestion de parcs de stationnement d’intérêt communautaire

Compétences supplémentaires :

• Réalisation et gestion des aires d’accueil pour les gens du voyage • Elimination des déchets industriels banals inertes notamment conchylicoles dans

le cadre de conventions passés avec les entreprises, artisans ou leurs organisations professionnelles

• Protection, entretien et mise en valeur des espaces natures protégés et remarquables

• Mise en place et gestion d’un service d’enlèvement et de gardiennage des véhicules • Mise en place et gestion d’un service de garde des animaux dangereux ou errants

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3 - les acteurs du tourisme sétois

3.1 - La commune partenaire des professionnels : L’office de tourisme

Une implication des professionnels sétois Sète est une ville pionnière dans l’organisation de l’accueil et la promotion des touristes. En effet, dès la fin du 19ème siècle (1890), Sète possède un établissement, ancêtre de nos offices de tourisme actuels, en charge de la promotion et de l’accueil. C’est en 1928, que l’office de tourisme de Sète ouvre ses portes. Cet office accomplit les missions d’accueil, d’information, de promotion et d’animation. Après être devenu un service municipal, il est à nouveau depuis le 1er janvier 2003 un office de tourisme avec un statut d’Etablissement Public Industriel et Commercial classé 3 étoiles. Cette transformation résulte d’une volonté municipale d’associer plus étroitement les professionnels au développement et à la gestion du tourisme local. Le maire est, comme la loi le prévoit, le président de cette structure, le délégué au tourisme est le vice président, 11 professionnels ou socioprofessionnels composent le comité de direction. Des commissions composées de professionnels du tourisme travaillent à la définition et à la mise en place d’actions touristiques. Ce mode de fonctionnement apporte dynamisme et synergie dans les actions mises en oeuvre par les différents acteurs du tourisme.

Des missions en cours de développement L’office a, parmi ses missions, la participation à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique touristique communale. Ainsi, des actions nouvelles ont déjà été impulsées notamment en ce qui concerne la promotion : action en faveur d’une meilleure intégration et implication de la population locale (kit de promotion de la ville), nouveaux supports de communication (site internet, nouvelles brochures, stand baraquette original aux couleurs de la ville, nouveaux modes de diffusion…)… L’ensemble des actions doit être mené en cohérence avec les actions d’intérêt communal ou communautaire et celles des autres acteurs locaux. C’est la raison pour laquelle l’office de tourisme souhaite se doter d’un schéma de développement touristique construit avec les acteurs locaux afin de déterminer les objectifs de développements partagés et les priorités d’actions. Ce document constituera le cadre structurant des actions à mener.

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Des locaux exigus et difficilement accessibles Actuellement l’office de tourisme, vitrine de la ville de Sète se situe en centre ville, grand’rue Mario Roustan, à une enjambée du quai de la Marine et du Canal royal. Cet emplacement, bien que bénéficiant d’un caractère central, pâti d’une réelle difficulté d’accès et d’une impossibilité de stationnement pour les touristes qui arrivent à Sète en voiture et qui sont à la recherche d’une information. L’office accueille 115 000 touristes par an (chiffres 2001 et 2002) avec des pointes de fréquentation de 1 700 personnes certains jours d’été. L’espace d’accueil ne permet pas de recevoir ces clientèles dans des conditions de service et de qualité à la hauteur de la ville de Sète. L’espace d’accueil réservé au personnel est également exigu d’autant plus qu’une équipe de 18 saisonniers renforce le personnel permanent (14 personnes) Deux points d’accueil sont ouverts en saison : quartier des Quilles et entrée Est. Ils permettent d’apporter une source de proximité aux touristes et « désengorger » l’accueil en centre ville.

3.2 - La Chambre de Commerce et d’Industrie La CCI de Sète dispose d’une mission tourisme qui apporte conseils et informations aux prestataires touristiques enregistrés à la CCI. Cette mission travaille en partenariat avec le Comité Interconsulaire de l’Hérault sur la gestion du label Qualité Hérault pour les hôtels et restaurants notamment. LA CCI gère également le port de commerce et le port de pêche (criée). Elle est à ce titre gestionnaire des gares maritimes et fortement impliquée dans l’accueil des bateaux de croisière en escale ou au départ de Sète (Maroc, Baléares). C’est à son initiative que le Club des croisières a été créé. Il rassemble outre la CCI, la ville de Sète et le Conseil Général de l’Hérault. Son objet est de favoriser la promotion de Sète comme étape de croisière et d’améliorer l’accueil des croisiéristes sur la ville. La CCI est donc un acteur de premier plan pour le développement économique du tourisme de la ville et qui a un rôle actif à jouer pour renforcer l’image de Sète.

3.3 - L’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière L’UMIH concerne à Sète 160 bars-cafés-restaurants et 28 hôtels. Les hôteliers et restaurateurs y trouvent informations sur le législation relative à leur activité, sur les aides existantes, conseils… L’UMIH constitue un partenaire socioprofessionnel privilégié sur Sète au vu de l’importance de la gastronomie sétoise et de la problématique hôtelière de la ville.

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III – SETE, UNE DESTINATION TOURISTIQUE QUI ALLIE TOURISME BALNEAIRE ET URBAIN Sète au cœur d’une des toutes premières destinations touristiques françaises La ville de Sète se situe sur le littoral méditerranéen héraultais, 2ème département français pour les nuitées des touristes français. Le Pays de Thau avec 1,8 million de touristes et 24 millions de nuitées par an, réalise quant à lui près de 60% des nuitées de l’ensemble du Département soit l’équivalent d’une population permanente de 65 000 habitants (1,6 fois la population permanente de Sète). Sète est donc au cœur d’une destination touristique de toute première importance au niveau national et européen, dans un territoire touristique dense, riche et qui bénéficie, dans un rayon de 20 Km, d’une offre complémentaire, diversifiée et de qualité. Le pays de Thau dispose d’ :

• un environnement naturel exceptionnel : paysages variés (mer, lagunes, garrigues, massifs, paysage viticole et conchylicole ) et sites naturels remarquables (réserves naturelles, sites classés, ZNIEFF,…) :

• un patrimoine historique important : vestiges gallo romain, Via Domitia, chapelles, abbayes, églises, canal du midi, circulades,…

• une offre culturelle d’ampleur nationale : nombreux festivals, renommée de l’école de peinture sétoise, musées,…

• une offre étoffée d’activités de loisirs et de découverte : activités nautiques, pleine nature, découvertes du milieu, de la faune et de la flore,

• un centre de thermalisme et de cure court séjours de premier plan, (Balaruc les Bains : 2ème station thermale française)

• des produits du terroir typiques et renommés : AOC picpoul de Pinet, AOC Muscat de Frontignan, Huîtres et Moules de Bouzigues, Noilly Prat… ainsi que des spécialités gastronomiques : tielles, rouille à la sétoise, bourride, encornets et moules farcis,…

• une identité locale forte : animaux totémiques, joutes, tambourin, gastronomie…

• des hébergements variés : meublés, campings, hôtels, gîtes… et nombreux (environs 250 000 lits) dont le niveau de confort est à améliorer pour partie.

Les communes du Bassin de Thau présentent des propositions complémentaires aux visiteurs, ce qui contribue à renforcer l’image du bassin de Thau et par la même l’image de Sète.

SA ELIT - 33 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Le tourisme à Sète ne peut donc pas être un élément considéré isolément : Sète fait partie d’un territoire plus vaste que les limites communales, qui a des influences sur le tourisme à Sète, et inversement, Sète influence le tourisme qui se développe autour du bassin de Thau. Une interdépendance existe. Des atouts et spécificités de chacun des villes et villages naît une dynamique, une synergie touristique à même de renforcer l’ensemble de la destination Pays de Thau et chacune des communes qui le compose. Sète dispose de ses propres atouts et spécificités, qui la rendent si « singulière » :

• Le charme et l’attraction exercés par la présence du port de pêche en plein centre ville

• Une forte identité due à ces métiers de la pêche, au dynamisme des joutes et à la richesse de la gastronomie sétoise.

• l’existence de la double façade lagunaire et maritime, des canaux qui permettent de relier ces 2 espaces marins qui confèrent à la ville ce caractère insulaire si typique.

• La longue plage naturelle qui s’étire sur 12 kilomètres jusqu’à Marseillan et qui constitue le capital touristique majeur de la ville

• La présence du Mont Saint Clair et du panorama incomparable (belvédère et table d’orientation aux Pierres Blanches) qu’il offre et qui constitue un des principaux pôles d’attraction en période estivale

• Le dynamisme culturel et artistique trop peu connu du grand public

• la présence toute proche de l’agglomération montpelliéraine, représentant un potentiel important en matière de loisirs de proximité, en dehors de la période de forte fréquentation estivale

• La ville de Sète bénéficie également d’une bonne notoriété. L’enquête réalisée par l’AFIT en 2001, révèle que Sète est la 3ème ville du Languedoc Roussillon citée de manière spontanée8 (Montpellier, Perpignan, Sète). Cependant, sa notoriété diminue quand il s’agit de notoriété assistée9, puisque elle ne figure qu’à la 7ème place (Montpellier, Perpignan, Carcassonne, Béziers, Narbonne, Sète). Un effort particulier resta à apporter en matière de communication et d’identification par le public.

• Sète bénéficie également d’un réseau de communication remarquable : un réseau autoroutier à proximité (A9, A75), un aéroport et une gare TGV à moins de 30 Km, aspect important notamment pour le développement des courts séjours.

8 « Quelles sont les villes que vous connaissez dans la région Languedoc Roussillon, ne serait ce que de nom ? » 9 parmi les villes suivantes de la région Languedoc Roussillon, quels sont ceux que vous connaissez, ne serait ce que de nom »

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Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

1 - La fréquentation touristique de la ville La ville de Sète connaît une fréquentation touristique de 1,8 million10 de nuitées par an soit environ 155 000 touristes qui séjournent effectivement à Sète. Cependant, la fréquentation de la ville est bien supérieure à ce chiffre, bien qu’il soit impossible de l’évaluer précisément. En effet, il convient d’ajouter les excursionnistes et les croisiéristes. Ce tourisme de passage est loin d’être négligeable pour Sète compte tenu de l’importance de l’activité touristique autour du Bassin de Thau (1,8 million de touristes), de la présence de Montpellier à 30 km et des escales des bateaux de croisières. Cette clientèle de passage consomme sur Sète : restauration, produits locaux, boutiques, activités de découverte, activités sportives et de loisirs,… et participe activement à l’activité touristique de la ville. Le relevé de fréquentation de l’office de tourisme fournit un comptage précis du volume de visites de ce lieu de passage de touristes au fil des mois. Toutefois, il est impossible de dire s’il existe une corrélation exacte avec la fréquentation globale de la ville. Ce volume de fréquentation de l’office doit être considéré comme un indicateur, une tendance.

1.1 - un volume de visites de l’office de tourisme accru depuis 2 ans

Après une relative stabilité de 1997 à 2000, l’office de tourisme a connu en 2001 un volume de visites en forte augmentation, et le niveau de fréquentation à été maintenu en 2002.

Evolution annuelle de la fréquentation de l'office de tourisme

77950 74026 77135101583

7494 7019 8077 11245

11393 12408

79567102390

0100002000030000400005000060000700008000090000

100000110000120000

1997 1998 1999 2000 2001 2002 étrangersfrancais

10

nb de lits nb de jours d'occupation (moyenne du 34)

nb de nuitées durée moyenne des séjours

nb de touristes

33000 54 1 782 000 11,5 154 957

SA ELIT - 35 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Une désaisonnalisation encourageante D’après les 1er chiffres pour 2003, l’office de tourisme a connu une fréquentation hivernale moindre, cependant dès le mois d’avril l’augmentation de fréquentation se fait à nouveau sentir : +6% en avril, +2% en mai, + 32% en juin. Ces chiffres semblent confirmer la tendance à l’augmentation de la fréquentation au printemps et à l’automne constatée depuis 2 à 3 ans. L’augmentation de fréquentation constatée entre 2000 et 2001 s’est étalée d’avril à octobre, avec une très forte augmentation pour le printemps. Les séjours printaniers et les courts séjours se multiplient, l’effet 35 heures se fait sentir.

évolution mensuelle de la fréquentation

2001

2000

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

40000

jan fév mars avril mai juin juil août sept oct nov déc

Les mois de juillet et août connaissent une complète saturation des hébergements et des infrastructures de la ville. Seul un étalement de la saison, compatible avec un tourisme pérenne et durable est de nature à accroître la fréquentation de la ville et les retombées économiques.

1.2 - Profil de la clientèle 11 Des bassins de clientèle traditionnels La clientèle française est issue majoritairement des régions Rhône-Alpes et parisiennes (1/3) puis des régions limitrophes ou du Languedoc-Roussillon.

11 enquête Euréma réalisée de février à novembre 2000 sur l’ensemble du Languedoc Roussillon dont les chiffres de la ville de Sète ont été extraits soit 366 questionnaires. Seuls les touristes qui avaient passé la nuit précédente à Sète étaient interrogés.

SA ELIT - 36 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Origine de la clientèle française

Rhône Alpes 31%

Paris +RP 28%

Languedoc Roussillon

12%

Midi Pyrénées11%

PACA8%

Auvergne6%Nord Pas de

Calais4%

Une population étrangère relativement sous représentée La part de la population étrangère représente 14,3 % des touristes sétois, 15,8% des touristes séjournant sur le littoral languedocien et 24,4 % des touristes des villes du Languedoc Roussillon. Les néerlandais, allemands et les britanniques sont les plus nombreux à être attirés par le charme de la côte méditerranéenne puis viennent les suisses et belges. Une proportion de couples et de famille écrasante 82 % des séjours à Sète sont le fait de couples ou de familles qui sont représentés en quantité égale.

parents/amis 8%

seul 10%

en famille 43%

en couple39%

Le nombre moyen d’enfant par famille est de 1,8 enfants, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne nationale (2,1)

SA ELIT - 37 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Une clientèle plus âgée que la moyenne régionale

Age des touristes à Sète et en Languedoc Roussillon

0%5%

10%15%20%25%30%35%

moinsde 25

25/35 35/45 45/55 55/65 plus de65 ans

Sète LR

La représentativité des moins de 35 ans est à Sète inférieure à ce que l’on peut constater sur l’ensemble du Languedoc Roussillon. Cette particularité explique la plus faible moyenne du nombre d’enfants par famille. Une plus forte proportion de CSP moyenne ou supérieure que sur l’ensemble du littoral languedocien …

Catégorie socio professionnelle

05

101520253035

agric

ulteu

r

ouvri

er, em

ployé

artisa

n, co

mmer., c

hef d

'...

profes

sion i

nterm

éd.

cadre

supé

rieur

étudia

nt

retrai

autre

, san

s prof

essio

n

Sètelittoral

SA ELIT - 38 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

…qui dispose d’un revenu moyen par ménage supérieur à la moyenne du littoral et de l’ensemble de la région soit 3 107 € (20 385 F) contre respectivement 2 820 €(18 5005 F) et 2 917 € (19 1355 F)

Revenu mensuel des ménages

0

10

20

30

40

50

60

moins de1525 euros

de 1525 à3049 euros

de 3050 à4574 euros

de 4575 à7622 euros

7623 etplus

SèteLittoralLR

on peut donc dire que : Le vacancier « type » est un touriste résident en région Rhône Alpes, âgé de 35 à 45 ans qui vient en vacances avec ses enfants (1,8). Il exerce une profession intermédiaire et le revenu mensuel du couple est compris entre 1525 et 3049 euros. Quelques particularités sétoises sont apparues dans l’analyse de cette clientèle au regard de celle du littoral languedocien ou de la région dans son ensemble. En effet, la clientèle en vacances à Sète est plus âgée, séjourne avec moins d’enfants et a un pouvoir d’achat plus élevé. Une attention toute particulière mériterait sûrement d’être apportée vers la cible de clientèle 30-35 ans, consommatrice d’activités et favorisant ainsi un dynamisme de la ville et un renouvellement de clientèle.

SA ELIT - 39 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

1.3 - Les séjours12 Une durée moyenne des séjours de 11,5 jours

Durée des séjours à Sète

1 à 2 semaines42%

2à 3 nuits 7%

1 mois et plus 7%

1 nuit 5%

3 à 4 semaines18%

4 à 7 nuits21%

La durée moyenne des séjours (tous hébergements et saisons confondus) s’établit à 11,5 jours pour Sète alors qu’elle est de 10,8 pour le LR, et de 12 jours pour le littoral. 60 % des séjours ont une durée comprise ente 8 et 30 jours. Il s’agit d’une durée relativement importante qui implique une offre diversifiée et de qualité en matière de loisirs et d’animations. Une population touristique fidèle Sète, comme l’ensemble de la Région bénéficie d’une clientèle fidèle : 60% des touristes sont des clients réguliers, 20% occasionnels et 20% de nouveaux clients. 2/3 des touristes qui viennent régulièrement viennent en juillet et en août. Une relative importance de venue des touristes en transport collectif Les touristes sont plus nombreux à venir à Sète en train et en autocar que sur l’ensemble du Languedoc Roussillon. Cette dépendance accrue, suppose un réseau

12 enquête Euréma réalisée de février à novembre 2000 sur l’ensemble du Languedoc Roussillon dont les chiffres de la ville de Sète ont été extraits soit 366 questionnaires. Seuls les touristes qui avaient passé la nuit précédente à Sète étaient interrogés..

SA ELIT - 40 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

de transport urbain performant, voire des possibilités de déplacement pour visiter les alentours.

Sète

voiture86%

autocar2%train

12%

Languedoc Roussillon

voiture92%

train 7%

autocar1%

Un taux de réservation des séjours relativement important même si cette réservation est plus tardive qu’en région Plus de 60% des séjours qui se déroulent à Sète ont été réservés à l’avance dont près de 1/3 dans le mois précédent la venue (20% la semaine précédente) et 2/3 plus d’un mois à l’avance. On peut constater qu’en région la réservation est moins tardive que pour Sète (30% moins d’un mois, 70% plus d’un mois) Ainsi 40% des séjours n’ont pas bénéficié d’une réservation préalable. Même si ce taux peut paraître relativement important, il est plus faible que sur le littoral 43% et sur l’ensemble de la région 45%. Les touristes n’ayant pas réservé ne se sont pas heurtés à des difficultés de logements puisque 91% déclarent n’avoir eu aucun problème. Les touristes réservent à 92,3% leur hébergement puis viennent les transports et les animations. Les modes de réservation :

6%7%

10%1%

Sète

76%

comité d'entreprise

6%

internet 3%

agence de voyage

8%

centrale de réservation

10% LR

contact direct 73%

SA ELIT - 41 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

L’offre de séjour à Sète semble plutôt bien diffusée dans les agences de voyages (10% des réservations contre 8% dans le LR). Il en est de même d’internet : 6% des réservations ont été effectuées à Sète par internet, 3% en LR alors que 20 % des touristes ont déclaré utiliser internet pour choisir leur lieu de vacances (rappel : enquête 2000, ces chiffres sont sûrement supérieurs aujourd’hui). En revanche, Sète ne bénéficie pas de centrale de réservation, or ce moyen est largement utilisé au niveau régional 1% des réservations à Sète, 10% en LR Meublés, hôtels et résidences secondaires : les principaux modes d’hébergement

0 5 10 15 20 25

résidence secondaire

parents/amis

résidence hôtelière

hôtel

camping avec leur tente

camping en location

meublé

gites

village vac

LR Sète

Les principaux modes d’hébergement sont les meublés, l’hôtel et la résidence secondaire qui sont chacun choisit à 20% comme mode de résidence. On peut noter une relative force du choix de l’hôtellerie comparativement à l’ensemble du Languedoc Roussillon et une relative faiblesse des séjours en camping dû à la capacité limitée d’emplacement. Près de 2/3 des séjours à Sète et en Languedoc Roussillon se déroulent dans des hébergements banalisés.

SA ELIT - 42 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Choix de l’hébergement : une nécessaire confiance

8,70%

0,70%

4%

6%

7,40%

8,10%

11,20%

18,60%

19,80%

22,70%

0% 5% 10% 15% 20% 25%

autre

foire ou salon

internet

article ou publicité

agence de voyage

organisme de tourisme

guide touristique

par recommandation

déjà séjourné

par hasard

*

Quand les touristes ne choisissent pas leur hébergement par hasard, ils le font en connaissance de cause, soit :

• parce qu’ils le connaissent déjà, à près de 20% (fidélisation) • par recommandation d’amis ou de parents, à près de 19%, • par recommandation d’un guide, à plus de 11%.

La qualité des prestations fournies et de l’accueil est donc primordiale. D’ailleurs, le confort est considéré à plus de 83% comme prioritaire par les touristes, la surface n’étant considéré qu’à près de 17% comme prioritaire.

Il apparaît clairement que l’amélioration du niveau de confort et d’équipement des hébergements doit être considérée comme une priorité pour attirer de nouveaux touristes et donner envie de revenir.

SA ELIT - 43 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Des dates de séjours souvent contraintes 15%

Principales raisons du choix de la période de séjour

0% 5% 10% 20% 25% 30% 35% 40%

pour retrouver desparents ou amis

pour éviter la foule

entreprise fermée pourcongés annuels

congés scolaires

pour profiter du soleilet de la chaleur

Près de 55% des séjours sont commandés par des contraintes d’ordre professionnel ou par la scolarité des enfants.

1.4 - Sète : station balnéaire ou ville balnéaire ? Sète : mer, soleil et beauté des paysages

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

possède une résidence secondaire

habitude des longs séjours

patrimoine culturel

parents ou amis y séjournent

la beauté des paysages

climat ensoleillé du sud

bord de mer

Littoral Sète

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Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Tout comme pour l’ensemble du littoral languedocien, les principales motivations pour choisir comme destination Sète sont la mer, le soleil. Cependant, Sète se distingue par une forte proportion de personnes qui choisissent de séjourner à Sète pour retrouver des parents ou amis (2 fois plus importante que sur le littoral et que la moyenne régionale) et également par un patrimoine culturel à même de susciter le choix du séjour (16% pour Sète contre 6% pour le littoral et 14% pour le LR). Sète : une station balnéaire mais aussi une ville culturelle

principales activités pratiquées

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

loisirs récréatifs

parc d'attraction

itinéraires de découverte

randonnées pédestre

festival, spectacles

activités culturelles

baignade

repos

littoral Sète

Si on vient d’abord à Sète pour le repos et la baignade (comme la moyenne régionale) on y vient aussi pour profiter de la vie culturelle sétoise : visite de musées, de monuments, spectacles, festivals. Sète, se distingue une fois encore du littoral languedocien par cet aspect culturel. Il est étonnant de remarquer que 27% des touristes ont profité de parc d’attraction, alors qu’aucun n’est installé à Sète. Il existe donc une certaine mobilité des touristes pendant leurs vacances et une complémentarité avec les villes et villages environnants.

SA ELIT - 45 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Animations : tradition et culture, les maître-mots

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

compétitions sportives

bals

fêtes foraines

concerts

festivals

fêtes traditionnelles

foire marchés locaux

littoralSète

La consommation des animations sétoises se démarque largement de celle des stations littorales. Les touristes sétois favorisent les foires et marchés locaux, les fêtes traditionnelles, les festivals et concerts à des activités plus « populaires » : bals, fêtes foraines. En ce qui concerne les animations 85% considèrent Sète suffisamment animé et 82% estiment que ces animations valorisent les traditions locales ce qui est nettement supérieur à la moyenne régionale où seulement 61 % des touristes estiment les animations valorisantes pour les traditions régionales.

il apparaît nettement que Sète une destination qui ne ressemble qu’à elle : entre station balnéaire et ville culturelle avec une empreinte typique marquée. Les touristes apprécient Sète pour ses traditions, son ambiance chaude et colorée, son authenticité qui transparaît au travers de ses animations, mais aussi de son patrimoine et de sa vie culturelle

1.5 - Une consommation marquée Des productions locales appréciées… 86 % des touristes sétois achètent des produits du terroir pendant leur séjour, il ne sont en moyenne sur la région et le littoral que 77% à en acheter.

SA ELIT - 46 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Les achats se portent sur

les vins de région (81,20%) les produits de la mer (66,40%) les produits maraîchers (49,70%) l’artisanat d'art (27,70%) les produits de la ferme (23,80%) les spécialités régionales (19,20%)

Des lieux d’achats traditionnels … Ces produits sont achetés :

sur les marchés (63,3%) chez le producteur (48,8%) dans un petit magasin (45%) dans un supermarché (24,2%)

Seul 14 % des touristes ont trouvé le prix de vente de ces produits trop cher, la grande majorité (85%) le juge normal alors qu’ils ne sont que 77% sur le littoral. Il semblerait donc que les producteurs et commerçants sétois pratiquent une politique tarifaire raisonnable. Sète une étape gastronomique : la restauration à l’honneur 90% des touristes de Sète déclarent aller au restaurant pendant leur séjour, il ne sont que 78% au niveau régional à en faire autant. Ils y sont allés en moyenne 3,3 fois le midi et 3,8 fois le soir (chiffres comparables à la moyenne régionale). Les touristes plébiscitent la restauration traditionnelle, 63% l’ont choisit comme type de restauration à midi et 88% le soir. 53% des vacanciers déclarent prendre régulièrement un petit déjeuner tardif à la place du déjeuner. On peut peut-être y voir là de nouvelles propositions à mettre en place de la part des cafés-restaurants (formule petit-déjeuner complet, formule brunch…).

Sète dispose donc d’un atout supplémentaire : sa gastronomie et ses produits du terroir. 2/3 des touristes sont influencés pour le choix de Sète comme lieu de vacances par l’image de terroir que génère cette destination. D’ailleurs, Sète bénéficie d’une image de terroir très marquée (production marine : pêche, conchyliculture et production viticole), 2/3 des touristes déclarent

SA ELIT - 47 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

que cette image de terroir a influencé leur choix de Sète comme lieu de vacances, alors que cette image de terroir n’a influencé qu’un 1/3 de touristes au niveau régional.

De part sa position géographique, baignée par l’étang de thau, Sète bénéficie de l’image générée par cet espace et de celle des villages conchylicoles et viticoles qui le borde : Marseillan (conchylicole / viticole), Pinet (viticole, AOC Picpoul de PInet), Mèze (conchylicole / viticole), loupian (conchylicole / viticole) Bouzigues (conchylicole), Frontignan (Viticole, AOC Muscat de Frontignan). En effet, même si Sète possède des terres viticoles (Listel) et une activité conchylicole (plutôt en mer), ces activités sont peu importantes, elles ne sont pas la caractéristique de la ville. C’est l’activité de pêche qui est le symbole du « terroir sétois » La dépense des touristes Le cabinet Euréma qui a réalisée l’étude de clientèle a calculé la dépense moyenne des touristes par jour selon les 2 hypothèses suivantes :

• Tous les touristes sont pris en compte qu’ils aient réalisés des dépenses dans un poste ou non.

• Seuls les « acheteurs », c’est à dire ceux qui ont réalisé des dépenses dans les différents postes sont pris en compte.

Sète Littoral ville LR Totalité des touristes

26.7 25.6 25.3 23.7

acheteurs 42 43 52 46 La moyenne générale des dépenses des touristes est la plus élevée à Sète. En revanche quand on considère simplement la moyenne des acheteurs, la dépense moyenne est la plus faible à Sète. Cela tendrait à dire que proportionnellement il existe plus de touristes qui ne dépensent pas dans un ou des postes sur la commune de Sète comparativement aux autres zones considérées ou bien que les dépenses effectuées sont plus faibles. Une analyse par poste permet d’identifier les postes où les acheteurs sont les plus économes à Sète :

o Hébergement o Alimentation o Transport o Loisirs et activités o Cadeaux, souvenirs

Et les postes où les acheteurs sont les plus dépensiers ou au moins autant qu’au niveau régional :

o Restaurant o Produits du terroir

SA ELIT - 48 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

8,1

14,1

5,84,6

6,6

4,4

2,3

3,7

1,82,8

2,2

16,4

6,0

8,6

3,3

5,4

2,8

4,2

1,9

3,5

1,2

2,5 2,5

8,2

5,46,1

4,8

1,8

3,9

1,2

2,8 2,9

1,2

3,0

8,5

1,2

9,3

1,12,83,2

8,9

16,8

0,0

2,0

4,0

6,0

8,0

10,0

12,0

14,0

16,0

18,0

alimen

tation

"total

"

'alim

entat

ion "a

chete

ur"

restau

rant "t

otal"

'resta

urant

"ach

eteur"

trans

port "

total"

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port "

ache

teur"

produ

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terro

ir "tot

al"

produ

its du

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ir "ac

heteu

r"

cade

aux,

souv

enirs

"total

"

cade

aux,

souv

enirs

"ach

eteur"

Sète par pers

littoral par pers

LR par pers

il ressort donc : • qu’en moyenne générale les dépenses des touristes sétois sont plus

importantes mais que comparativement au niveau régional, la proportion d’acheteurs est plus faible à Sète ou les dépenses effectuées par postes sont moins importantes.

• Que les tendances déjà constatée plus haut se vérifient : la restauration et les produits du terroir sont privilégiés par les touristes sétois.

Pour comparer les données diffusées par le CRT, il convient de retenir, le chiffre de dépense quotidienne des touristes en vacances à Sète 42 € soit 275 francs.

SA ELIT - 49 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

2 - L’offre touristique et de loisirs

2.1 - Les hébergements touristiques La capacité d’accueil globale est de près 33 000 lits, pour une population permanente de 40 000 habitants. La répartition, classique de la région, est la suivante :

capacité d'accueil

residences secondaires

83%

hotels 3%

aub. jeun. et heb.familiale

1%

rés hotel. et tourisme

3%campings

10%

2.1.1 - L’hébergement privatif : les résidences secondaires Une forte croissance du nombre de résidences secondaires au détriment des résidences principales : Un boom du parc immobilier de loisirs a eu lieu à Sète, au milieu des années 80, avec la création de l’ensemble des Quilles (environ 2 000 logements). Même si la ville de Sète n’a pas été retenue dans le cadre de la mission Racine, elle a fait le choix de se tourner de manière importante vers le tourisme en faisant un effort de création de logements touristiques. Dans les années 90, cette augmentation du parc de résidences secondaires s’est faite au détriment des résidences principales. En effet, 60% des logements supplémentaires construits pendant cette période sont des résidences secondaires. En 1999 avec environ 5 400 résidences secondaires, ce parc représente 20% de l’ensemble des logements à Sète ; ce chiffre n’était que de 15% en 1989 et de 7% en 1968. Ainsi, la ville de Sète dispose aujourd’hui de 27 000 lits touristiques par le biais de ces résidences secondaires.

SA ELIT - 50 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Le quartier de la Corniche / les Quilles : Un quartier à vocation touristique affirmé Le quartier de la Corniche / les Quilles concentre près de 60% des résidences secondaires existantes, ce qui représente 2/3 des hébergements du quartier soit 3 125 logements. De ce fait, le secteur des quilles connaît une vie saisonnière fortement marquée, et souffre d’une absence de vie en avant et en après saison. Les espaces collectifs, publics ont également tendance à être délaissés, et sont parfois inadaptés aux besoins des clientèles. La présence de ces résidences secondaires n’est toutefois pas négligeable dans d’autres quartiers de la ville, essentiellement situés au sud de la ville :

Saint Clair : 357 résidences secondaires Ile Sud : 302 La Marine : 289 Caraussane - Jean Vilar : 269

Extrait du Rapport de présentation du PLU - Source RGP 1999 60% des résidences secondaires ont plus de 18 ans. Comme sur l’ensemble du littoral languedocien, le parc des résidences secondaires est vieillissant, avec des appartements de petites surfaces dont le niveau d’équipement et de confort n’est plus toujours adapté à la demande. Le quartier des Quilles souffre notamment de manque d’aménagements publics et de services permanents qui favoriseraient la vie dans ce quartier touristique.

SA ELIT - 51 - juillet 2003

Ville de Sète Schéma de Développement Touristique

Les résidences secondaires face au phénomène de résidentialisation A Sète, comme sur l’ensemble du littoral héraultais, il existe une forte pression locative et immobilière (due à la croissance démographique du Bassin de Thau) qui entraîne un phénomène de résidentialisation. Une partie du marché des résidences secondaires se transforme en lieux d’habitation à l’année, même si leur objet initial et donc leur conception n’est pas prévue pour cela (petite surface). Le risque est double : développement d’un habitat précaire, inadapté mais aussi perte de lits touristiques qui peut entraîner un manque à gagner pour le tourisme local. C’est une des raisons qui conduit actuellement la ville de Sète à mener une véritable politique de reconquête de l’habitat permanent et de développement urbain : OPAH, PRI, projet d’aménagement du triangle de Villeroy, projet de la carrière du Ramassis.

2.1.2 - Les meublés touristiques

L’opacité de l’offre En terme de mise en marché de cette offre, une part des résidences secondaires, difficilement déterminable, fait l’objet de locations saisonnières marchandes : ce sont les meublés touristiques. Cette location saisonnière est en majeure partie non organisée, s’effectuant directement de propriétaire à locataire. Elle échappe ainsi à la connaissance des collectivités. Une proportion plus modeste, estimée à 17,5% par le CRT, est organisée par le biais d’agences immobilières. Comme nous venons de le préciser le nombre de meublés touristiques est difficilement évaluable. Cependant en se référant aux travaux du cabinet MC Développement effectués en 2002 pour la Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral du Languedoc-Roussillon relatifs à un diagnostic pour la requalification des stations littorales, celui ci estime à 60 % la part de résidences secondaires qui connaissent une utilisation saisonnière marchande. Si on applique cette estimation, la ville de Sète compterait 3240 meublés touristiques soit 16 200 lits (sur la base de 5 lits par meublés , norme en vigueur). Le classement et la labellisation Clévacances : Le classement national des meublés de tourisme, en nombre d’étoiles, permet la reconnaissance d’un niveau de confort et d’équipement. Il est une garantie pour le locataire et influence favorablement l’image de la station. Il existe également le label national Clévacances (attribution de 1 à 5 clés) qui, au delà du classement, favorise la mise en marché des meublés.

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Ce label bénéficie de la part de la Région Languedoc Roussillon d’une politique incitative d’attribution d’aides financières dans le cadre de travaux de rénovation. Un intérêt mal perçu ou négligé par les propriétaires : Sur les 3240 meublés touristiques estimés, 81 sont labellisés Clévacances en 2003 (il étaient 57 en 2002). Ce chiffre bien que faible, est comparable à la moyenne régionale. Il résulte vraisemblablement du fait que

• la démarche administrative peut paraître fastidieuse pour bon nombre de propriétaires qui ne résident pas forcément sur place,

• l’officialisation de la location entraîne des freins fiscaux, • ce label souffre d’un manque d’information et de communication auprès des

propriétaires (il est vrai également que le CDT qui labellise ces appartements est limité techniquement et humainement pour assurer la labellisation du parc héraultais qui est considérable).

Les professionnels de l’immobilier qui commercialisent ce type d’offre, ont ici un rôle important de diffusion de l’information et de sensibilisation à jouer auprès des propriétaires. L’office de tourisme doit également inciter à de telle démarche. Par ailleurs, il n’existe pas, au niveau local, de structure d’information et d’accompagnement des propriétaires qui souhaitent être labellisés ou obtenir une aide à la rénovation de leur meublé. Les meublés labellisés : le reflet d’une généralité ? Avec simplement 81 meublés labellisés Clévacances (80 appartements et 1 maison), il est impossible de dire si ce nombre constitue un échantillon fiable, mais il s’agit probablement de tendance à considérer. Une offre de qualité médiocre : 91 % des meublés sont labellisés 2 clés maximun (71% au niveau départemental)

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Répartition des meublés Clévacances à Sète

1 clé30 meublés

37%

2 clés44 meublés

54%

3 clés4 meublés

5%

4 clés3 meublés

4%

L’offre de meublés clévacances reste relativement de moyenne gamme, voire de faible niveau de confort et d’équipement :

• 37 % des meublés labellisés n’ont obtenu qu’une seule clé, ce qui reflète un niveau de prestation sommaire ; ce chiffre est au niveau départemental de 16% (chiffre 2000).

• 44 meublés soit plus de la moitié du parc sont labellisés 2 clés, ce qui est équivalant à la moyenne départementale.

• Seulement 5% des meublés sont labellisés 3 clés, et 4% 4 clés ; ces chiffres sont bien inférieurs à la moyenne départementale, qui est respectivement de 15% et 13%.

• il n’existe aucun meublé 5 clés, même si la reconnaissance d’un tel niveau de prestations reste relativement exceptionnelle au niveau de l’Hérault.

Il apparaît clairement qu’un important effort d’amélioration du niveau de confort et de prestation est à effectuer. 85% de l’offre en studio et F2 :

studio35%

F11%

F39%

F46%

F249%

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les superficies moyennes pour ces appartements sont : • studios et studios cabine : 24 m² • F2 et F2 cabine : 35 m² • F3 : 56 m² • F4 : 81 m²

Une capacité à 93% pour 4 personnes maximum :

4 pers70%

3 pers10%

5 et +7%

2 pers15%

La capacité d’accueil est quasi exclusivement prévue pour 4 personnes maximum, ce qui correspond majoritairement à la demande : les touristes viennent à 82 % en couple ou avec des enfants (1,8 en moyenne). Cependant, un léger manque d’appartement plus spacieux et pouvant accueillir des familles plus nombreuses se fait sentir.

2.1.3 - les hôtels

Prédominance de l’hôtellerie indépendante La ville de Sète compte 27 établissements hôteliers qui totalisent 645 chambres :

3 hôtels 1 étoile 15 hôtels 2 étoiles 6 hôtels 3 étoiles 3 hôtels non classés

2 hôtels sont affiliés à une chaîne : une chaîne nationale (Kiriad) et une chaîne régionale (Rousill’hôtel), et 2 hôtels sont adhérents logis de France. Il s’agit donc majoritairement d’une hôtellerie indépendante, familiale. Parmi ces établissements 22 sont ouverts au moins 10 mois sur 12 ce qui représente une capacité de 540 chambres.

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Eu égard à la nécessité d’une vie touristique toute l’année, nous considérerons dans notre analyse uniquement cette offre permanente. La répartition hôtelière permanente est alors :

2 hôtels non classés 1 hôtel 1 étoile 13 hôtels 2 étoiles 6 hôtels 3 étoiles

Une répartition hôtelière proche de la moyenne départementale Avec 27% d’hôtels 3 étoiles, soit 6 établissements, la ville de Sète dispose d’une offre haut de gamme inférieure à la moyenne départementale qui est de 33% (source INSEE/mémento du tourisme Languedoc-Roussillon Méditerranée). En revanche les hôtels non classés et les hôtels 2 étoiles sont légèrement plus représentés à Sète avec respectivement 9% des établissements contre 7% pour l’Hérault et 59 % contre 53% pour l’Hérault. Il est à noter qu’il n’existe pas d’hôtel 4 étoiles sur la ville (2% en moyenne départementale).

Répartition des établissements hoteliers

** 59%

*5%

non classés9%

***27%

une capacité plus importante des hôtels 3 étoiles Ainsi, 6 établissements 3 étoiles concentrent 39% de la capacité hôtelière.

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Répartition de la capacité hôtelière (en nombre de chambre)

** 54%

***39%

*3%

non classés4%

Le parc hôtelier sétois se caractérise par des établissements de petite taille. Cependant, les hôtels 2 et 3 étoiles sont proportionnellement de capacité supérieure. Seuls 6 établissements disposent de plus de 30 chambres et sont donc à même d’accueillir des groupes.

Répartition hotelière par capacité

012345678

0 à 15 16 à 30 31 à 40 41 et +

nc 1*2*3*

Une capacité hôtelière relativement restreinte pour une ville touristique comme Sète Avec 540 chambres et 40 000 habitants à l’année Sète dispose d’une capacité hôtelière restreinte comparativement à d’autres communes du grand sud :

Rodez 26 000 habitants : 770 chambres Millau 23000 habitants : 500 chambres Narbonne 48000 habitants 815 chambres Arles 55 000 habitants 1920 chambres

Cependant l’offre hôtelière limitrophe n’est pas négligeable avec la présence de Balaruc-les-Bains et Balaruc-le-Vieux qui totalisent près de 500 chambres.

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Les prestations proposées sont limitées : Parmi les 26 hôtels référencés dans le guide de l’office de tourisme, il apparaît que les prestations offertes sont relativement limitées :

10 hôtels ont un restaurant 4 hôtels disposent d’une piscine 7 hôtels sont climatisés 8 hôtels ont la télé satellite 11 hôtels ont au moins une salle de réunion (6 salles d’une capacité

maximale de 30 personnes, 7 salles pouvant accueillir de 30 à 60 personnes, 2 salles d’une capacité allant de 60 à 150 personnes)

un hôtel 3 étoiles est labellisé « Tourisme et Handicap » Le niveau de prestation et de confort général est donc plutôt modeste alors que la clientèle est de plus en plus exigeante en terme de confort et de service. Le risque est un manque de fidélisation et de renouvellement de la clientèle de ces hôtels ne permettant plus de procéder à de nouveaux investissements et qui fragiliserait la rentabilité de ces établissements. Leurs moyens de promotion et de commercialisation sont également traditionnels :

12 établissements disposent d’un e-mail 9 hôtels sont présents sur un site dédié. Un établissement est labellisé Qualité Hérault 2 hôtels appartiennent au réseau logis de france

L’accueil semble quant à lui de bonne qualité :

23 hôtels pratiquent l’anglais 8 hôtels pratiquent l’anglais et l’allemand 8 hôtels pratiquent au moins 3 langues étrangères

Un nécessaire renouvellement de l’offre : modernisation et augmentation de la capacité Au vu de ce diagnostic il apparaît que l’offre hôtelière sétoise souffre d’un manque de capacité et d’un niveau de prestation trop modeste. Il s’agit là d’un frein au développement de courts séjours et du tourisme d’affaire aptes à faire vivre le tourisme sur la ville toute l’année. C’est pourquoi l’office de Tourisme a confié à la Société COACH OMNIUM la réalisation d’une étude hôtelière dont le rapport de synthèse est joint ci-après.

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2.1.4 - Les résidences hôtelières et de tourisme

La commune compte 3 résidences hôtelières 3 étoiles et une résidence de tourisme totalisant une capacité d’accueil de 1 105 lits. Ces établissements sont répartis sur l’ensemble de la ville : quartier de la Corniche, de la Marine, de la gare. 3 d’entre eux proposent des salles de séminaire. Les capacités des salles de séminaire par établissement sont les suivantes :

• 2 salles pouvant accueillir de 50 à 100 personnes • 3 salles d’une capacité totale de 150 personnes • 2 salles de 60 personnes chacune

2.1.5 - L’hôtellerie de plein air : une offre unique et haut de gamme

La commune ne compte qu’un seul camping, localisé sur le lido entre Sète et Marseillan, à 8 kilomètres du centre ville, face à la plage. Ce camping 4 étoiles est un véritable village à lui tout seul puisqu’il compte :

• 779 emplacements de camping pouvant accueillir 2300 personnes • 306 mobil homes d’une capacité de 637 personnes • 70 HLL représentant 280 personnes

Sa capacité maximale dépasse 3200 personnes, soit 10 % de la capacité d’accueil touristique de la ville de Sète. Il s’agit donc d’un camping haut de gamme qui, de par son classement 4 étoiles, son éloignement du centre ville et sa capacité d’accueil propose une large palette de services connexes tels que : supermarché, restaurants, plats cuisinés, boulangerie, presse, … Des communes proches mieux pourvues : Les stations balnéaires voisines, Marseillan, Frontignan, Balaruc-les-Bains, le Cap d’Agde propose une offre bien plus importante de campings. Une partie de la clientèle intéressée pour séjourner en camping à Sète s’oriente vraisemblablement dans ces communes.

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2.1.6 - auberge de jeunesse et centre familial L’auberge de jeunesse, située en centre ville, peut accueillir 92 personnes (hors emplacements de campings). Elle dispose de

• 4 chambres 3 personnes, • 20 chambres 4 personnes, • 15 emplacements de campings

Un projet de centre d’hébergement d’une capacité d’environ 120 lits (dont une trentaine serait réservée pour des stages à vocation sportive) est envisagé au centre sportif du Barrou dans le bâtiment de l’ancien bowling. Le centre familial du Lazaret : Cette association loi 1901 œuvre dans le cadre du tourisme social. Cette « vieille institution » sétoise est située à la Corniche en bordure de plage dans une pinède centenaire de 3 hectares. Elle dispose d’un accès direct (souterrain) à la plage et peut accueillir toute l’année 341 personnes. Ses installations lui permettent d’accueillir des personnes à mobilité réduite (25 chambres). Le Lazaret dispose de 11 salles de séminaires de 15 à 120 personnes et peut proposer les équipements audio-visuels nécessaires.

2.1.7 - Le cas des camping-cars Les camping-cars sont de plus en plus nombreux à Sète, comme ailleurs, le marché du neuf a doublé en 5 ans portant à 14000 le nombre de véhicule vendus en 2001. Comme dans toutes les stations balnéaires, les camping-cars sont nombreux à vouloir séjourner pour plusieurs jours, ou pour quelques heures. C’est ainsi que l’on peut compter plus de 350 camping-cars en stationnement nocturne le long du lido au plus fort de la période estivale bien que deux arrêtés municipaux réglementent leur stationnement et les interdisent de juin à septembre notamment tout le long de la mer et en centre ville. Cependant, il n’existe pas de réelle alternative à leur proposer, seul le camping du Castellas peut les accueillir. Il n’existe pas d’aménagements spécifiques qui leur sont dédiés. Le camping du Castellas propose un service de vidange et remplissage d’eau.

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2.2. - La restauration La gastronomie sétoise est renommée : tielle, moules et encornets farcis, bourride, rouille de seiche, … et recherchée par les touristes : 90 % déclarent se rendre au moins une fois au restaurant pendant leur séjour. La ville compte 130 restaurants13, cependant, l’analyse suivante porte sur les 55 restaurants référencés dans le guide pratique de l’office de tourisme pour lesquels nous possédons des éléments qualitatifs. Il s’agit essentiellement de restaurants à « vocation touristique » qui proposent une cuisine méditerranéenne et notamment sétoise, les 2/3 de ces restaurants décrivent ainsi leur spécialité. Les restaurants se concentrent en ville, sur les quais de la Marine et J.B. Marty (40% des restaurants référencés). Ces 2 quais, qui jouxtent le port de pêche sont quasi exclusivement « dédiés » à l’emplacement de restaurants, ils sont l’épicentre touristique de la ville. Parmi ces 55 restaurants, 17 possèdent au moins un label : 10 restaurants sont labellisés Restaurateurs de France et 12 Qualité Hérault (5 ont les 2 labels). Cet effort encourageant de qualité et de service de la part de ces restaurateurs est cependant contrebalancé par le manque de professionnalisme d’une poignée de restaurateurs dont les comportements peuvent à terme porter atteinte à l’image de la gastronomie locale. Un seul restaurant possède le label « tourisme et handicap ».

2.3 - le tourisme balnéaire

2.3.1 - la plage : un capital menacé…objet d’un projet de réaménagement d’envergure

Sète est une station balnéaire : on y vient avant tout pour profiter des plaisirs de la plage et de la mer. Il est donc aisé de comprendre que ces éléments naturels constituent le capital touristique de la ville, voire d’une grande partie du Bassin de Thau. En saison estivale, la plage du Lido accueille entre 12 000 et 18 000 personnes par jour.

13 source office de tourisme de Sète

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Aussi quand on sait que les 12 km de plage situés sur le Lido sont menacés de disparition, on comprend l’enjeu économique mais aussi environnemental que revêt le projet de réaménagement du Lido. Bien que situées dans le prolongement du lido, les plages du Lazaret et de La Corniche sont, quant à elles, moins directement concernées par le phénomène d’érosion naturelle, grâce à la réalisation d’aménagements (digues et épis). Le projet de réaménagement du Lido Le Lido est une bande sablonneuse de 12 km de long pour 1 à 2 km de large allant de Sète jusqu’à Marseillan-Plage. La menace de sa disparition a mobilisé les pouvoirs publics, ainsi le CIADT de décembre 2002 l’a reconnu comme un enjeu d’intérêt national et son projet de réaménagement fait partie des chantiers prioritaires de la Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral. Le projet consiste dans le déplacement de la route (ex RN 112, classée voirie communale) actuellement en bord de mer, pour lui faire longer la voie ferrée en bordure d’étang. Cet aménagement vise à permettre à la plage de se reconstituer, de retrouver un cycle d’évolution plus naturel, tout en limitant les impacts de la main de l’homme. Des aménagements doux seront mis en place dans une zone définie afin de répondre également à certains besoins des visiteurs. Dans le cadre du projet, une véritable volonté d’associer les utilisateurs à l’avenir de leur plage a abouti à une étude14 visant à évaluer :

• l’importance du trafic routier • les besoins en stationnement • la part des besoins en aménagement de type public • l’identification d’un profil du visiteur.

La première tranche opérationnelle correspond à la réhabilitation de la plage au droit du Triangle de Villeroy (travaux 1er semestre 2004). Les travaux vont concerner 1,5 km de plage afin de reconstituer la bande des 100 m à partir de la ligne des plus hautes eaux. La création d’une promenade piétonne le long de la plage sera également réalisée Un parking de 350 places sur la pointe du triangle et une aire de dépotage pour les campings cars sont prévus ainsi qu’un parking pour les deux roues et une garderie pour chiens. En ce qui concerne les équipements de plage : 10 douches, 4 sanitaires, un Ecolem et un poste de surveillance avancé seront installés et 4 accès handicapés seront réalisés. La deuxième tranche correspondant au déplacement de la route le long de la voie ferrée est prévue avant la fin 2006.

14 étude menée par la CETE méditerranée en 2002 « enquête approfondie de la fréquentation du site »

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2.3.2 - La qualité des eaux de baignade Le contrôle sanitaire de la DDASS L’ensemble de la plage sétoise est soumis au contrôle de la qualité de l’eau. Ainsi, les plages du Lazaret, de La Corniche, des Trois Digues et du Castellas sont régulièrement passées au crible. Elles sont toutes classées en catégorie A, « eau de bonne qualité », soit le meilleur classement possible dans le contrôle DDASS. Le Pavillon Bleu Ajoutés à la qualité de l’eau, les efforts menés par la ville en terme de gestion environnementale sont récompensés depuis près de 10 ans avec la labellisation « Pavillon Bleu d’Europe ». Sète figure une fois de plus au palmarès des communes en 2003 reconnue « Pavillon Bleu ». Démarche privée, développée à la fin des années 1980, Pavillon Bleu s’impose comme une référence en matière de respect de l’environnement à travers des critères de plus en plus drastiques s’appuyant – entre autres – sur l’ensemble de la gestion environnementale. En outre, ce volet est complété par un plan d’animation d’au moins 5 actions à mener en faveur d’une sensibilisation à l’environnement. En parallèle à sa labellisation, Sète mène de nombreuses actions d’éveil à l’environnement, essentiellement destiné au public scolaire. Il s’agit d’élaborer des projets pédagogiques permettant de sensibiliser le jeune public à des questions telles que : l’érosion de la plage, à quoi sert une dune, études sur l’air, la vie portuaire… Soulignons que l’étang, grâce à une faune et une flore riche, fait l’objet de nombreuses actions.

2.3.3 - Les aménagements de la plage Aujourd’hui, il se dégage deux tendances parmi les usagers de la plage : d’un côté, l’adepte d’espaces aménagés opposé à l’amateur de plages « brutes ». Etant donné l’importance de l’offre balnéaire à Sète, la ville a pour projet de satisfaire chacune de ces orientations à travers des travaux d’aménagements et de réhabilitation ciblés. La majeure partie des usagers de la plage souhaite pouvoir bénéficier d’installations de type poste de secours et sanitaires. L’étude menée par le CETE Méditerrannée en 2002 sur le lido de Sète confirme cette exigence puisque 2/3 des individus interrogés souhaitent disposer de ces services.

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En ce sens, un effort en matière d’équipements est mené par la municipalité afin de doter la plage de points sanitaires (douches et WC) depuis environ deux ans. De plus, l’année 2003 voit l’apparition d’un équipement d’un genre nouveau sur les plages Sétoises : l’Ecolem (écologie – littoral – mer). Il s’agit d’un équipement de plage modulable, démontable pour faire place nette l’hiver, autonome et respectueux de l’environnement. Dans un espace relativement restreint, l’Ecolem permet d’accueillir :

• un poste de surveillance • une infirmerie • un point d’information touristique • des sanitaires accessibles aux personnes à mobilité réduite • des consignes • un local à bateau.

Ces nouveaux équipements saisonniers sont mis en service de la mi-juin à la mi-septembre. Durant cette période, la surveillance des plages est assurée de 9h30 à 19h30. Cette année la ville a investi dans 4 de ces postes « nouvelle génération » situés :

• au Lazaret • au poste central • aux trois digues • au Castellas

L’arrivée de ces modules va également faciliter les conditions de travail des sauveteurs (grâce à une vigie haute de 4 m) tout en leur garantissant un meilleur niveau de confort. Testé l’année dernière dans trois stations littorales, l’Ecolem a prouvé son efficacité en tant que réponse accessible et sécurisante aux besoins évoqués par les usagers. L’investissement est coûteux : 70 000 € l’unité, mais il s’inscrit directement dans une démarche de développement durable : la ville prévoit d’installer encore deux postes supplémentaires de part et d’autre du triangle de Villeroy pour la saison 2004. En ville, les plages du Lazaret et de la Corniche proposent des services destinés à des clientèles spécifiques :

• Une surveillance adaptée aux groupes d’enfants par exemple. • La garantie d’une accessibilité aux personnes à mobilité réduite, par le

biais de rampe d’accès inclinées… • Cette offre est complétée en saison : douche, WC, poste de secours

adaptés, mise en place d’un cheminement (tapis) à même le sable, assistance effectuée par le personnel du poste.

Ces derniers aménagements ont permis à la plage d’être labellisée « Tourisme et Handicap »

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2.4 – les équipements et activités touristiques La ville de Sète propose des équipements et des activités à usage des touristes, classiques pour une station balnéaire, tout en présentant la particularité d’être nombreux et diversifiés du fait de son caractère citadin.

2.4.1 - les équipements de loisirs

le centre balnéaire Raoul Fonquerne Ce centre balnéaire, de conception moderne situé en limite du quartier touristique qes Quilles, dispose de 3 bassins distincts et d’installations sportives et ludiques :

o piscine à vagues o Toboggan o Bains à remous o Jacuzzi o Bassin sportif et aventure o Solarium o Equipements de musculation, fitness, cardio fitness

mini golf

Cet équipement, familial par excellence, est situé dans le quartier touristique des Quilles (à coté du centre balnéaire Raoul Fonquerne). Il offre une ambiance exotique du fait de son implantation dans « un jardin botanique tropical ».

skate parc Ce skate parc est accessible librement à toute personne qui souhaite pratiquer du skate board ou du roller. Il est également situé dans le quartier touristique des Quilles.

Le casino Situé à la Corniche, le casino propose outre les jeux classiques de casinos : dîners spectacles, animations musicales et dansantes, piano bar, restaurant. Il s’agit d’un lieu d’animation et de vie nocturne important.

Discothèque, bar musicaux La discothèque est située dans le quartier touristique des Quilles. Plusieurs bars musicaux proposent concerts et soirées musicales à thème. Ils sont situés en centre ville ou dans le quartier de la corniche.

Promenades en petit train Le petit train assure des visites commentées du centre ville ainsi que des visites thématiques en juillet et août

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2.4.2 - les équipements ou activités nautiques

Les prestations existantes sur la ville sont :

promenade en bateau, location de bateaux à moteur ou de voiliers Toutes les formules sont possibles : promenades en bateau, location de bateaux avec ou sans permis, de voiliers avec ou sans skipper

location de jet ski 2 structures proposent de la location de jet ski : initiation, baptême, randonnée, accompagnement, stage. Elles se situent à l’avant port des Quilles et au niveau du camping du Castellas

location de ski nautique

centre nautique

3 structures dont une affiliée à l’Ecole Française de Voile proposent, des cours pour débutants, des cours de perfectionnement ou des stages sur dériveurs, catamarans, windsurfs avec mise à disposition de matériel.

plongée 3 centres de plongées accueillent les touristes pour des initiations ou des perfectionnements

halte fluviale Située en centre ville, elle dispose de 50 places dont 6 places réservées au passage.

Aires de mises à l’eau 6 aires de mises à l’eau sont à la disposition des plaisanciers.

Un port de plaisance (Cf. chapitre plaisance)

2.4.3 - Les équipements et activités sportives

Un centre équestre Ce centre situé dans le quartier du Pont Levis propose des cours, stages ou promenades à cheval et poneys.

Tennis Sète dispose de 15 terrains de tennis, dont 6 sont couverts et 2 en terre battue. Ces terrains sont répartis dans deux quartiers de la ville : la Corniche et le Barrou

Stand municipal de Tir

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randonnée Sète est l’une des rares villes qui dispose dans son centre d’un sentier de petite randonnée (PR) d’une longueur de 2 Km qui relie le centre ville depuis le Canal Royal au sommet de Saint Clair et jusqu’au belvédère des Pierres Blanches.

ULM Vols d’initiation, promenades touristiques, formation au pilotage, largage de parachutistes.

2.5 - La vie culturelle et patrimoniale

2.5.1 - Le patrimoine urbain

La ville de Sète construite sur décision royale en 1666 dispose d’un patrimoine urbain relativement récent. Ce patrimoine est le reflet de l’histoire de la ville : Un emplacement stratégique et militaire

• le fort Saint Pierre construit en 1710 sur ordre de Vauban, devenu en 1759 Théâtre de la mer

• la citadelle Richelieu édifiée en 1744 après l’occupation par les Anglais de la ville, inscrit à l’inventaire des monuments historiques en 1996

• la redoute du Castellas (16è) servait à la surveillance des côtes des Etats du Languedoc. Cette tour est inscrite à l’inventaire des monuments historiques depuis 1939

• le môle Saint Louis édifié en 1666, il a été à plusieurs reprises reconstruit • le Canal Royal reliant la mer à l’étang de Thau et au canal du midi

puis un port de pêche et de commerce …

• halles principales de style Baltard construite en 1890 et reconstruite en 1975

• le Quartier Haut, quartier des pêcheurs. • le quartier de la Pointe Courte, quartier des pécheurs de l’étang et

conchyliculteurs. • Le « Vieux Port », port de pêche en plein centre ville • La chambre de commerce construite en 1929 dans le style Art Nouveau

…s’accompagnant du développement de la bourgeoisie (négoce du vin):

• Le boulevard Victor Hugo, dans la pure tradition Haussmanienne • Le théâtre Molière, théâtre à l’italienne construit en 1904, doté d’une

magnifique décoration de style baroque • Le jardin du château d’eau créé en 1866

les lieux de cultes sont évidemment présents (grande ferveur du monde de la pêche)

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• la décanale Saint louis, édifiée en 1702, classée monument historique en 1987

• la chapelle Notre Dame de la Salette (1861), dont les fresques intérieures sont l’œuvre de Bringuier

• la chapelle des Pénitents (reconstruite en 1956 suite à sa destruction, ce lieux religieux date de 1729)

• le Cimetière Marin, construit en 1843, il est le révélateur de la diversité du peuplement de la ville : français, belges, helvètes et italiens. Il était le cimetière des bourgeois par opposition au cimetière le Py, plus populaire.

Au delà, des qualités intrinsèques de tel ou tel monument, c’est la multitude de points d’attrait, et les particularités de la ville dues à la présence du Mont Saint Clair, des nombreux canaux, des ponts (véritables ouvrages d’art) et du port de pêche en plein centre ville qui constituent la richesse patrimoniale de la ville et lui confère ce caractère si typique.. Ce patrimoine correspond à une demande de découverte des touristes. C’est pourquoi des visites guidées étaient organisées jusqu’en 2001 par l’office de tourisme, aujourd’hui elles sont proposées par un prestataire privé. Plusieurs visites guidées thématiques sont possibles :

• Quartier Haut et Cimetière Marin • La criée • Pointe Courte et coquillages • Les quais de Sète

2.5.2 - A Sète, l’Art s’écrit avec un grand A Est-ce la lumière si particulière sur la mer et l’étang (« cette mer à jamais recommencée »15)? le caractère insulaire de Sète ? les deux à la fois ? qui a attiré très tôt de nombreux peintres et qui a fait naître un véritable courant artistique sétois. Sète est riche d’artistes qui ont peint la ville et ses traditions : A. Marquet, J. Millhau, F. Desnoyer, Chapusot, G. Couderc,… certains d’entre eux ont élu résidence à Sète. La peinture proprement sétoise est représentée par Guiraud de Scévola (portraitiste mondain à Paris et décorateur du théâtre de Sète), Fernand Balaman, Georges Rosée, Jean Pinet (grand prix de Rome en 1936) , Toussaint Roussy, Hervé Baille et E Troncy Aujourd’hui, ce dynamisme artistique se manifeste au travers des œuvres de Pierre François, Marie Banégas, L. Puyelo, André Cervera, Robert Combas, Hervé Di Rosa dont certains s’inscrivent dans le courant de la « figuration libre », sans oublier Pierre Soulages, grand maître contemporain qui expose ses œuvres partout à travers le monde.

15 Paul Valéry

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Quand à la sculpture, elle est mise à l’honneur par des artistes comme Pierre Nocca, Richard Di Rosa ou encore Paul Grailles. Ce foisonnement artistique, peu connu du grand public se retrouve dans le grand nombre d’ateliers d’artistes installés à travers la ville : peinture bien sûr mais aussi sculpture, céramique, gravure…Une vingtaine d’entre eux se sont structurés et organisés : un dépliant commun « Vivons l’art à Sète » assure leur promotion. Leurs ateliers sont ouverts au public qui peut ainsi découvrir le travail et l’univers de ces artistes. Sète dispose également d’une école des Beaux Arts. De nombreuses expositions et plusieurs galeries présentent à travers la ville le travail de ces artistes de manière moins confidentielle. Mais les talents artistiques ne concernent pas seulement les arts plastiques : Paul Valéry, Georges Brassens, Jean Vilar ne sont ils pas les plus illustres sétois ?

2.5.3 -les équipements culturels 2.5.3.1 les musées et hommes célèbres Les quatre musées de la ville mettent en lumière les hommes célèbres et la richesse artistique en générale qui vient d’être évoquée :

Le Musée Paul Valéry Situé sur les contreforts du Mont Saint Clair, face au cimetière Marin, ce musée des Beaux arts et traditions sétoise présente la vie et l’œuvre de Paul Valéry mais aussi des collections de peintres locaux et des collections sur l’histoire de Sète, ses arts et traditions populaires (joutes). Ce musée municipal a accueilli 15 000 visiteurs en 2002

Le musée Georges Brassens

Situé face au cimetière Le Py, où repose Georges Brassens, ce musée municipal a développé une scénographie autour de la vie et de l’œuvre de cet illustre poète et musicien sétois. Tous les ans, ce sont environ 40 000 personnes qui viennent à la rencontre de cet illustre sétois.

Musée International des Arts Modestes Situé en centre ville, sur les quais, ce jeune musée ouvert en novembre 2000 est précurseur dans la mise en scène des Arts Modestes. La collection constituée d’objets manufacturés ou artisanaux, souvent clinquants, inutiles et bariolés (cadeaux Bonux, farces et attrapes, pochettes surprises, poupées Barbie…) a pour ambition de changer le regard que porte le spectateurs sur ces arts marginaux, que

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sont l’art naïf, l’art brut ou l’art populaire et qui forme les arts modestes, et de les rendre accessibles à tous. Des expositions temporaires renouvellent l’attrait de ce site. La création du MIAM s’inscrit dans la politique d’incitation à la création et de diffusion soutenue par la délégation aux arts plastiques Le MIAM a accueilli 20 000 visiteurs en 2001 et 16 000 l’an dernier.

Centre Régional D’Art Contemporain Le CRAC à Sète est un des derniers centre d’art créés en France. Fruit d’un travail de longue haleine initié par l’école des Beaux Arts de Séte et de la résidence d’artiste « Villa Saint Clair », il a été inauguré en 1997. Cet établissement public sous tutelle du Conseil Régional a pour principale mission :

• L’aide à la création artistique • La diffusion de la création contemporaine • La sensibilisation et l’éducation artistique auprès du grand public.

Le CRAC propose plusieurs expositions temporaires par an ayant pour base l’actualité de la création artistique régionale, française et internationale. 16000 visiteurs fréquentent tous les ans ce centre situé en centre ville, face au Canal Royal. 2.5.3.2. : les autres équipements culturels

le Théâtre National et la Passerelle Ce théâtre à l’italienne de 1904 est devenu scène nationale en 1993. Il peut accueillir près de 1500 personnes et propose un programme varié de spectacles et de pièces de théâtre. La salle de la Passerelle, placée sous l’autorité de la Scène Nationale de Sète peut quant à elle accueillir 250 personnes lors des concerts et spectacles qui y sont proposés.

le Théâtre de la mer L’ancien fort Saint Pierre abrite un amphithéâtre à ciel ouvert, dont le fond de scène est la mer. D’une capacité de 1400 places, il accueille à la belle saison de nombreux concerts, festivals et spectacles.

La médiathèque Installée depuis 1989 dans l’ancien hôpital Saint Charles (1847), en centre ville la médiathèque dispose de 2000 documents : livres, revues, périodiques, CD, vidéo.

les Cinémas Sète dispose de 2 cinémas totalisant 7 salles.

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2.5.4 - les joutes languedociennes Les joutes à Sète sont une institution : on dénombre pas moins de 7 associations de joutes, révélateur de l’importance de ce sport pour les sétois. Les joutes font partie intégrante de la culture, de l’art de vivre des sétois et de l’ensemble du bassin de Thau (Marseillan, Mèze, Balaruc, Agde, Bouzigues). Une boutique « Barque Rouge » située sur les bords du canal royal leur est d’ailleurs dédiée. La belle saison est animée de nombreux tournois. Ces évènements se déroulent dans le cadre du canal royal, en plein centre ville. Le point d’orgue est atteint à la mi août avec la fête de la Saint Louis, tournoi mythique que tout jouteur rêve de remporter un jour. Cet événement connaît une bonne couverture médiatique, ce qui explique sûrement que la fête de la Saint Louis soit la 5é manifestation citée par les personnes interrogées dans l’enquête de notoriété16 (1-feria de Nîmes, 2- feria de Béziers, 3- Grand prix cycliste du Midi Libre, 4- Rallye automobile des Cévennes) menée à l’échelle du Languedoc Roussillon. D’un point de vue touristique, les joutes sont fortement appréciées, recherchées et associées aux traditions locales.

2.5.5 - l’événementiel et les festivals La programmation culturelle est riche à Sète. Elle est d’ailleurs reconnue par l’ensemble des touristes puisque, comme nous l’avons vu précédemment, 35 % participent à un concert ou un spectacle (contre 22 % au niveau du littoral Languedoc Roussillon) et 16 % ont choisi de séjourner à Sète pour le patrimoine culturel (contre 6% au niveau du littoral Languedoc Roussillon). Sète accueille plusieurs festivals qui se concentrent en juillet-août, du fait de la présence des touristes mais aussi vraisemblablement du fait de pouvoir bénéficier des installations du théâtre de la mer. Les festivals sétois en 2003:

o 18 au 26 juin : Festival du théâtre amateur Acte III Scène 7, 5ème édition

o 9 au 13 juillet: Festival Jazz à Sète, 7ème édition. Festival de jazz, qui accueille de grandes pointures : AJT trio, André Ceccarelli et Trio Sud,…. Ce festival s’accompagne d’ateliers et de stages au conservatoire de Sète ainsi que de soirées bœufs dans un restaurant de plage de la ville

16 enquête 2001 réalisée par Vectis Conseil pour l’AFIT

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o 20 au 24 juillet festival « Quand je pense à Fernande… ». Festival organisé par la ville de Sète, consacré à la chanson Française. A l’honneur pour cette 2ème édition Rita Mitsouko, Vincent Delerm, Tryo et Zebda

o 26 juillet au 11 août : Fiest’à Sète. (anciennement Fiesta Latina, 7ème édition) Ce festival de musiques du monde se déroule au théâtre de la mer mais se délocalise également dans plusieurs communes du bassin de Thau (Poussan, Balaruc les Bains, Gigean) et dans des quartiers sétois.

D’autres animations ou manifestations sont organisées, elles mettent souvent en valeur les ressources et traditions sétoises :

• Les marchés à la tielle et vieux papiers • La fête de la Saint Pierre, 4 jours début juillet. Fête traditionnelle des

pécheurs qui connaît une grande ferveur autour de l’étang de Thau et particulièrement à Sète

• La fête de la Saint Louis, 7 jours à la mi août • Les tournois de joutes, régulièrement pendant la belle saison

Il est dommage que tous les moments forts se concentrent en été, la culture peut être un élément qui anime la vie touristique au printemps et à l’automne, à condition de posséder les infrastructures à même d’accueillir ce type d’événement.

2.6 - La plaisance L’industrie de la plaisance connaît une profonde mutation, aussi il convient de dresser un état des lieux de ce marché.

2.6.1 - Un secteur « vent portant » Une industrie dynamique… L’indicateur de la production des industries nautiques françaises affiche une progression de 10% en 2002. Selon l’enquête annuelle de branche, la production destinée au marché français correspond à 41 004 nouvelles unités en 2001. Autrement dit, en matière de construction seule, le secteur enregistre une progression de 9% par rapport à 2000. Si l’on considère le nombre des nouvelles immatriculations en France pour 2001, la Région Languedoc Roussillon arrive en 3e position avec 2250 enregistrements (après PACA et Bretagne).

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… Une demande en constante progression Face à cette augmentation générale du nombre de bateaux, les ports du Languedoc-Roussillon n’échappent pas à la pénurie de places. En effet, malgré les 28 021 emplacements dont dispose la région, il faut compter au minimum une année d’attente avant de se voir attribuer une place. Les orientations du marché et la flotte régionale : Depuis une quinzaine d’années, on assiste à une mutation de l’offre chez les constructeurs : les navires mesurant jusqu’à 8 m constituaient alors le gros de la gamme neuve. Aujourd’hui ils ont quasiment disparu des catalogues, au profit de bateaux plus grands. L’augmentation progressive de la taille des bateaux va induire deux paramètres :

• l’offre portuaire doit impérativement chercher à s’adapter à long terme, voire à anticiper cette évolution.

• la demande évolue, changer de catégorie de prix suppose une clientèle différente et donc de nouveaux besoins.

En région, on observe également cette tendance à l’allongement des unités, bien qu’en nombre, la flotte reste toujours au ¾ composée de très petites unités mesurant jusqu’à 6 m 17

(1). Cet indicateur témoigne de l’âge relativement avancé de la flotte en LR.

Flotte LR 2002 : voiliers et moteurs

7%

15%

5%2%1%0,2%

15 m et +12 à 15 m10 à 12 m8 à 10 m6 à 8 m< 6 m

7

Répartition de la flotte 2002 en LR

Voiliers19%

Moteurs81%

17 Toutes les indications concernant la flotte régionale sont extraites de « La plaisance en quelques chiffres » d’après les données fournies par les Affaires Maritimes. La flotte 2002 se compose de 15827 voiliers pour 67278 moteurs. Est exclue des calculs, la catégorie « autres » (3071 unités) et pour laquelle il n’existe pas de détails.

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Les tendances du marché en région : Les voiliers :

La flotte des voiliers en région ( 2002 )

17%

10%4%1%

42%

26%

15 m et +12 à 15 m10 à 12 m8 à 10 m6 à 8 m< 6 m

Evolution de la flotte voiliers en %

0%

5%

10%

15%

20%

25%

différentiel 99/02 16% 23% 13% 6% 2% 2%

15 m et + 12 à 15 m 10 à 12 m 8 à 10 m 6 à 8 m < 6 m

Malgré de très fortes évolutions durant les 4 dernières années, la flotte de voiliers en région conserve encore sa physionomie. Ainsi, les unités de moins de 6 m représentent toujours la majorité de la flotte, mais accusent un net ralentissement de par le nombre d’unités supplémentaires (neuf et occasion). En 2002, ce recul se traduit partiellement par une diminution du nombre de nouvelles unités avec 36 premières immatriculations de moins qu’en 1999. Cette tendance s’observe également pour les voiliers entre 6 et 8 m qui connaissent une stagnation similaire. Ces deux catégories continuent de représenter tout de même 68 % de la flotte. En parallèle, des bateaux moins représentatifs de la flotte (suggérant un investissement plus lourd) confirment leur dynamisme :

• les 8/10 m, en tant que 3e catégorie de voiliers de la flottille régionale par le nombre, affichent une croissance un peu plus soutenue. Cette catégorie tend à devenir le produit d’entrée de gamme.

• les 10/12 m voient leur effectif augmenter de 13 %, et rencontrent par ailleurs un vif succès sur le marché du neuf : en 2002, on dénombre 45 nouvelles unités supplémentaires de plus qu’en 1999.

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Les 12/15 m correspondent à 4% de la flotte en 2002, ce qui reste faible. En revanche, c’est la catégorie qui enregistre la plus forte poussée sur le marché avec un augmentation de 23% de son parc. Il est intéressant de noter que cette catégorie peut recenser un nombre conséquent de bateaux construits à l’unité (présence de chantiers navals tout particulièrement autour du Bassin de Thau). Au-delà de 15 m, il s’agit d’une niche (soit 1% de la flotte régionale), participant aussi à la tendance à l’allongement des unités. Cette catégorie affiche une franche progression (16%) bien soutenue par des bateaux mesurant de 15 à 18 m. Au-delà, les navires se font plutôt rares, d’où l’intervention de la nécessaire adéquation de l’offre portuaire… Concernant le marché des voiliers sétois, on relève des tendances assez proches de celles observées en région :

• la majorité des nouvelles unités concernent des voiliers de 8 à 15 m. • le marché de l’occasion se concentre sur des unités jusqu’à 12 m.

Il nous paraît intéressant de souligner la présence assez marquée de chantiers navals à Sète et sur le Bassin de Thau, prédisposant la zone à l’allongement de son parc. Les bateaux à moteurs :

La flotte des moteurs en région ( 2002 )

0,1% 0,3%

0,8%

1,9%

12,0

%

84,9

%

15 m et +12 à 15 m10 à 12 m8 à 10 m6 à 8 m< 6 m

Evolution de la flotte moteurs en %

0%5%

10%15%20%25%

différentiel 99-02 15% 20% 20% 12% 15% 10%

15 m et + 12 à 15 m 10 à 12 m 8 à 10 m 6 à 8 m < 6 m

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La flotte des bateaux à moteur représente 4/5 de la flotte régionale par le nombre avec 67 211 unités en 2002. Le dynamisme de cette flotte ne se dément pas : en 4 ans la flotte régionale a augmenté de plus de 10%. Comme pour les voiliers, on assiste à une tendance à l’allongement des bateaux à moteurs : avec pourtant 5 500 navires supplémentaires de moins de 6 m en 4 ans, la croissance de cette catégorie est moins prononcée qu’ailleurs. Le succès des bateaux de 6/8 m, avec une progression de 15%, correspond à 1173 bateaux supplémentaires pour cette seule catégorie. Dans une moindre mesure, les 12% supplémentaires chez les 8/10 m témoignent de l’engouement général pour le moteur. Manifestement, l’embellie du marché profite aux unités de 10 à 15 m. Bien que peu représentée en nombre, cette catégorie affiche une croissance de 20% de son parc en 4 ans. Au-delà de 15 m, la progression de la flotte reste significative, là encore essentiellement alimentée par des unités mesurant entre 15 et 18 m.Sur la période 1999/2002, la flotte des moteurs 10/18 m a vu ses effectifs doubler au niveau national, tandis que le parc triplait en région. Le marché des moteurs enregistre une croissance de ses effectifs deux fois plus élevée que pour la flotte des voiliers, ce qui correspond à environ 7 000 unités supplémentaires en 4 ans. Moins soumis aux contraintes de tirant d’eau ou de tirant d’air, les bateaux à moteur permettent d’envisager de nombreuses solutions en matière d’emplacement portuaires.

2.6.2 - Profil-client en région18

Une clientèle typée Les caractéristiques de la clientèle sont les suivantes :

• Le plaisancier est relativement âgé, 55 ans en moyenne. Il faut préciser que les individus de moins de 40 ans ne représentent que 7% de la population sondée. • 25 % des plaisanciers pratiquent cette activité depuis plus de 30 ans, contre seulement 9 % de débutants (moins de 4 années de pratique). La grande expérience des plaisanciers concorde avec une clientèle de croisière : plusieurs jours de mer nécessitent une maîtrise longue à acquérir, au demeurant rien n’empêche un novice de prendre le large…

18 D’après l’étude « l’avenir de la plaisance en Languedoc Roussillon » effectuée par BRL en 2002

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• Client fidèle, le plaisancier possède le même bateau depuis environ 6 ans, ne se déplace pas très fréquemment dans d’autres ports (2.5 fois par an en moyenne). Cette dernière indication introduit la notion de sortie à la journée. . • Une majorité de catégories socio-professionnelles élevées Les catégories socio-professionnelles (CSP) significatives sont :

les retraités (dont le pouvoir d’achat suscite bien des convoitises)

les cadres d’entreprise, cadres dans l’administration…

Il est de notoriété publique que la plaisance est une activité « élitiste » dans la mesure où elle représente un coût important

Catégories Socio-professionnelles des plaisanciers en LR

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

CSP

Commerçant-artisan

Agriculteur

Profession libérale

Chef d'entreprise

Cadre d'entreprise

Cadre adm / enseignant

Employé

Retraité

• budget annuel moyen de 3424 € (l’assurance, les abonnements portuaires, le carénage…).

Les atouts maîtres dans le choix du port : Les motivations pour le choix du port de résidence du bateau sont les suivantes :

• la proximité du domicile : la clientèle plaisance en LR reste majoritairement originaire de la région, comme en témoigne l’importance attribuée au fait de pouvoir accéder facilement à l’offre. • Condition sine qua non à la pratique de l’activité, la problématique de la disponibilité transparaît dans la mesure où elle devient le 2e facteur déterminant le choix du port. • Interviennent ensuite les caractéristiques purement maritimes (qualité du plan d’eau), la notion de rapport prix/service rendu.

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Motivations et choix d'un port en LR

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

Critères

Proximité domicileDisponibilité en placesZone de navigationServices offertsPrixAnimation

Comportement du plaisancier :

• Près de 60 % des usagers pratiquent cette activité toute l’année. Activité de plein-air soumise aux variations climatiques, la plaisance est souvent une affaire de passionnés. • La grande majorité des plaisanciers partent essentiellement en « sortie à la journée ». Ainsi, ils sont près de 30 % à ne jamais dormir à bord (petites unités, exiguïté du bord, proximité du domicile…). • 26 % des plaisanciers déclarent vouloir changer de bateau pour un modèle plus grand (sous réserve de disposer d’un emplacement adapté).

Les pratiques liées à la plaisance

Orientations de la plaisance par rapport à l'échantillon

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

Pratiques

PêchePromenade à la journéeVoile sportiveCroisière

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• En région, grâce à des prédispositions climatiques, une bonne accessibilité à l’offre, et au vu d’une offre caractérisée par des unités de petite taille, la plaisance est dédiée pour l’essentiel aux excursions à la journée. • La proximité de l’Espagne et la présence d’abris côtiers sont un prétexte à la pratique du cabotage, et par delà, de la croisière, avec environ 5000 voiliers habitables (de 8 à 15 m). • La pêche est souvent la pratique liée à l’origine de l’achat d’un bateau à moteur ; 70 % des personnes qui pratiquent la pêche ont un bateau à moteur. • Enfin, la pratique de la voile sportive reste anecdotique. Toutefois, on peut penser que cette catégorie est sous-représentée essentiellement du fait du choix de la période d’enquête, hors saison de course. Or, cette orientation de la plaisance est généralement pratiquée par des populations plus jeune, cible qu’il aurait été intéressant d’interroger dans la mesure où il s’agit de la clientèle de demain.

Une façon de s’assurer de la pérennité même du secteur plaisance, consiste à rappeler la présence de nombreuses écoles de voile à Sète et autour du Bassin de Thau. Cette offre destinée à des clientèles de tout horizon, avec des applications différentes : initiation à la voile, cours de navigation, cours de perfectionnement dans une optique de compétition… Autant d’offres et de lieux qui rassemblent, et attirent de nouveaux adeptes. La génération montante, condition sine qua non du renouvellement de la clientèle, sera a priori plus tournée vers à la pratique sportive… dans un premier temps.

2.6.3 - La problématique sétoise : 2.6.3.1 Une offre multiple et ses difficultés de cohabitation : La ville de Sète, en qualité de plus grand port de la région, s’est historiquement développée autour des activités :

de pêche (1er port français de Méditerranée) industrielles (produits pétroliers, filière agro-alimentaire, vracs industriels et

conteneurs) commerciales (car-ferry)

Ce n’est que récemment, avec le développement des pratiques de loisirs que le port de plaisance a été créé.

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Aujourd’hui il n’occupe que 30 400 m² ce qui, comparé à d’autres ports, reste une très petite surface. A titre d’exemple, le port de plaisance de Frontignan dispose de 94 600 m² (pour près de 20 000 habitants). Ou encore, le port de Carnon, de conception plus récente, s’étend sur 121 875 m². Cf. carte « Sète : Un port à facettes multiples » 2.6.3.2 Le port de plaisance Le port de plaisance, situé au cœur du Vieux Port, est enclavé par la Criée à l’ouest (présence de chalutiers le long du Quai de la Consigne), par les Services Maritimes de Navigation du Languedoc-Roussillon au nord (présence ponctuelle de dragues) ; et au sud, il est adossé au Môle St Louis. Selon les terminologies admises, un port de plaisance « principal » équivaut à 1000 places, un port « secondaire » peut accueillir de 400 à 800 places… quand celui de Sète ne dispose que de 348 places dont 50 à la halte nautique (qui peut accueillir des unités de type péniche jusqu’à 30 m de long). Une trentaine de places seulement sont réservées aux bateaux de passage et 6 à la halte nautique. Le tirant d’eau d’environ 7 m permet d’accueillir tout type de navire, mais la capacité à poste est limitée à 15 m en longueur, avec des emplacements uniquement adaptés aux monocoques. Parmi les services mis à la disposition des plaisanciers, on trouve : 2 grues, un travel-lift, plusieurs postes de carénage, sanitaires, carburant, pontons sous vidéo-surveillance… La répartition de la flotte dans le port de plaisance est la suivante : 40 % de navires à moteur, 60 % de voiliers. A l’heure actuelle, La société nautique de Sète, gestionnaire du port de plaisance, ne peut proposer aucun emplacement à l’année, malgré de récents travaux visant à rationaliser la capacité d’accueil.

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2.6.3.3. l’offre d’anneaux à travers la ville Outre le port de plaisance, Sète offre, de par sa configuration à la croisée de deux plans d’eau, une multitude d’emplacements épars : le long des canaux, le débouché du canal du midi, sur les bords de l’étang, dans le quartier des Quilles. Au total, la ville compte 1 667 postes : La majeure partie de ces anneaux est occupée par l’importante flotte de bateaux à moteurs. En ce sens, le port de plaisance devient le seul espace véritablement dédié aux voiliers (avec la halte fluviale). Cette structure détient seulement 1/5 des emplacements. En matière d’équipement, les haltes aménagées disposent du minimum : bornes en eau et électricité. Les anneaux disposés le long des canaux, quant à eux, ne proposent pas de services associés. Ces emplacements bruts sont plus ou moins acquis aux sétois dans la mesure où ils servent le plus souvent à héberger les « barques ». Ces fameuses unités de moins de 6 m faisant partie du paysage sétois rappellent la prédominance des activités liées à la pêche. Autre source d’emplacements, les petits ports d’étangs sont soumis au passage des ponts (pour rejoindre la mer). En dehors de contraintes d’ordre purement techniques (tirant d’air, ou ouverture des ponts), chaque « passage à la mer » prend environ une heure. Répartition des anneaux à travers la ville

dénomination du lieu catégorie du port

capacité totale

capacité à terre

capacité à flot

places de passage

% réservé au passage tirant d'eau tirant d'air gestionnaire

canal Latéral, canal de la Peyrade…

port de commerce, " canaux de Sète" 900 0 900 0 0

7,3 m ( 3,8 à 7 m en bassin )

pont mobiles

capitainerie (CCI)

centre nautique Maille et Munoz

petit port d'étang, Bassin de Thau 80 60 20 0 0 étang +/- 4 m

pont mobiles mairie

port du Barrou petit port d'étang, Bassin de Thau 85 30 55 0 0 étang +/- 4 m

pont mobiles mairie

canaux du Barrou

petit port d'étang, Bassin de Thau 100 80 20 0 0 NC

pont mobiles mairie

port de plaisance

petit port & port traditionnel 242 0 220 22 9%

plus ou moins 7m néant

société nautique de Sète

halte fluviale (ou halte nautique ) port fluvial 50 0 50 6 12%

7,3 m ( 3,8 à 7 m en bassin ) 2,19 m

société nautique de Sète

port des Quilles petit port & port traditionnel 260 0 210 50 19% NC néant mairie

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2.6.4 - Perspectives de développement Au niveau régional, la plaisance draine 75 millions d’euros ne serait-ce qu’en abonnements portuaires. On estime le budget annuel moyen du plaisancier à 3424 €, ce qui représente un apport économique non-négligeable pour une ville. Outre les redevances portuaires, la plaisance génère :

- des polices d’assurance - des consommations en carburant et services portuaires - des « consommations courantes » (avitaillement, restauration…) - tout ce qui concerne le matériel (amélioration, remplacement…)

L’augmentation du nombre de bateaux permanents à Sète permettrait de pérenniser les emplois induits certes, mais aussi de soutenir l’industrie locale (shipchandlers, voileries…). Or, la société nautique, en charge de la gestion du port du plaisance, affirme ne pouvoir satisfaire aucune demande d’emplacement, et ce malgré divers travaux de ré-agencement afin de gagner des emplacements (déplacement de pannes de façon à en doubler la capacité. L’installation portuaire dans son périmètre actuel est complètement saturée. Par ailleurs, la plaisance présente l’avantage d’être une activité pratiquée toute l’année par ses adeptes… ce qui pourrait faire l’objet d’un développement du hors-saison. Pour toutes ces raisons, la ville de Sète doit impérativement profiter de la saturation de l’offre portuaire en LR et régions périphériques, c’est-à-dire accroître dès maintenant, sa capacité d’accueil de bateaux de plaisance, si elle souhaite capter une clientèle relevant d’une CSP élevée, pratiquant cette activité toute l’année, condition première au développement d’une véritable économie autour du nautisme. Il conviendra de veiller à ce que chacune des orientations « portuaires » de la ville puisse se développer sans entraver les autres. A travers l’attrait et la fidélisation de nouvelles clientèles, Sète sera amenée à développer de nouveaux services, tout en faisant évoluer son image, de façon à montrer la ville sous un angle différent. Sète dispose d’un atout spécifique et majeur pour développer une manifestation sportive autour de la voile : la qualité de son plan d’eau. Est-ce la raison qui justifie que Sète compte quelques navigateurs et autres skippers de haute volée parmi les siens ? En effet, en tant que forme de plaisance, la voile sportive à Sète n’est pas une mode simplement née de l’arrivée du Team Alinghi pour l’entraînement de la récente coupe de l’America. Les professionnels et les plus grands sportifs ne s’y sont pas trompés : le plan d’eau est assez exceptionnel pour avoir déjà attiré les entraînements pour la compétition la plus prestigieuse au monde à trois reprises (la base d’entraînement du môle a été construite pour le défi French Kiss, dans le milieu des années 1980).

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La réputation des conditions de régate du lieu ne s’est jamais démentie dans le monde des « voileux ». La plaisance est une orientation qui pourrait permettre à Sète de se différencier des autres stations balnéaires du littoral, en affirmant son caractère maritime et sportif. Il faut souligner l’inadaptation de l’offre pour recevoir des unités volumineuses telles que des multicoques, ou des bateaux de type grande plaisance. Vouloir toucher ces clientèles nécessite un aménagement portuaire particulier (dimension des postes à quai) avant même la conception de toute extension portuaire. Et, développer des offres connexes qui puissent conforter la destination sétoise dans son orientation particulière, avec notamment la création de zones de carénage adaptées, le développement du concept de station nautique… Sète est particulièrement contrainte dès qu’il s’agit d’envisager une extension du port de plaisance : la proximité d’activités portuaires de portée économique, un espace portuaire délimité, ajouté à la présence de ponts (problème de tirants d’air, contraintes de construction, de circulation « terrestre »), enfin, la préservation d’un éco-système riche avec l’étang de Thau (problème de pollutions). Une solution pour Sète est de chercher à gagner des emplacements sur son espace maritime, soumis au Schéma de Mise en Valeur de la Mer qui en l’état actuel ne permet pas une extension du port. Une étude de marché a été lancée par la municipalité sur la grande plaisance (bateaux de plus de 18m) elle doit élaborer des scénarios de développement du port de plaisance (infrastructures, moyens techniques, coûts)

2.7 - L’activité de Croisière En 2003, Sète accueillera une trentaine d’escales de bateaux de croisière pour la quatrième saison consécutive, soit près de 10 000 croisiéristes. Même si ces chiffres peuvent paraître plutôt faibles, la croisière représente un enjeu en terme d’image à l’échelle l’internationale et un enjeu économique. C’est pourquoi, il nous paraît intéressant de faire un zoom sur ce marché et sur la clientèle en escale à Sète.

2.7.1 - La croisière : un marché en expansion Le marché de la croisière connaît une croissance annuelle globale de 8%, avec une forte progression sur le marché américain… Les destinations Europe et Méditerranée ne représentent pas moins de 17% du trafic en 2000. Cette part de marché devrait augmenter dans les années à venir.

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Aujourd’hui, la clientèle est de plus en plus internationale. Sur les 9,5 millions de croisiéristes, 1,7 million sont Européens, la grande majorité est américaine. Cette prépondérance explique la sensibilité du secteur aux aléas de la politique internationale. Dans ce contexte, la Méditerranée Occidentale est considérée sur le marché américain comme une zone sécurisée. Les récentes prévisions pour 2005 parlent de 18 millions de passagers voire plus, soit un doublement de l’activité prévue en 5 ans. Cette croissance devrait largement profiter à la méditerranée. Gérée par une soixantaine d’armateurs, la multiplication de l’offre devrait entraîner : le développement d’unités de grande capacité, la baisse des prix… pour tendre vers une démocratisation d’une activité à l’image « haut de gamme ». Les escales sont décidées par l’armateur ou le plus souvent par son agent général. Ce dernier est également chargé d’assurer l’assistance pendant les escales. Ce sont ces acteurs qu’il faut séduire et convaincre pour que Sète soit choisie en tant que ville d’escale.

2.7.2 - La croisière à Sète Face à un marché dynamique, Sète cherche depuis longtemps à accueillir des bateaux de croisière. Déjà, dans les années 1990 la ville accueillait une cinquantaine d’escales par an mais de façon peu structurée. Depuis 1995, la CCI et les pouvoirs publics locaux ont cherché à organiser cette activité. Ainsi, la CCI, la ville et le conseil général ont créé le club des croisières dont l’objet est de promouvoir Sète en tant que port d’escale et d’améliorer les conditions d’accueil de ces bateaux. En parallèle, Sète cherche à multiplier le nombre de ses interlocuteurs (9 armateurs- opérateurs, 3 agents maritimes en 2003) afin d’assurer le renouvellement des escales dans le temps et de réduire les risques dus à la perte d’opérateurs. Il existe un important turn-over des compagnies de croisières sur l’escale, malgré des constantes. En majorité, les escales sont assurées par des compagnies étrangères, essentiellement américaines, parmi lesquelles on peut retrouver la présence de grands groupes du secteur (2 du « big four » : Carnival Cruises et P & O). La stratégie actuelle19 vise à se démarquer de la concurrence. Avec le marché des croisiéristes américains pour cible, Sète tend à se positionner sur le segment des croisières haut de gamme en accueillant des navires de type « luxury » :

tailles limitées des bateaux croisières de + de 7 nuits

19 Etude 4V « le secteur des bateaux de croisière sur la ville de Sète » 2002

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à bord de bateaux récents qualité de service à bord excellente pour un coût estimé par jour entre 300 et 600 USD

Ces efforts aboutissent à 27 escales programmées à Sète d’avril à novembre, malgré un contexte international peu favorable. Aujourd’hui, la CCI se fixe l’objectif maximum de 40 escales par an, afin de pouvoir garantir de conditions d’accueil de qualité. 2.7.2.1 les retombées économiques : D’après les estimations de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) en charge de l’activité, la croisière a généré à Sète, un chiffre d’affaires de 406 000 € en 2002 :

• 143 000 € en recettes portuaires • 263 000 € dus aux dépenses des passagers sur place.

Parmi les retombées économiques, il faut noter que les dépenses des membres d’équipage n’ont pas été prises en compte. Or en moyenne, les bateaux en escale à Sète comptabilisent un membre d’équipage pour 1.8 passager (correspondant à une norme de bateaux entre 500 et 1000 passagers). Les employés disposent en général de 2 heures pour profiter de l’escale à terre et consommer des produits courants, et surtout des moyens de télécommunication. 2.7.2.2 La clientèle en escale à Sète20 les caractéristiques du croisiériste sont les suivantes :

• un passager plutôt âgé : plus de la moitié de l’échantillon a plus de 60 ans. • on retrouve dans une large proportion des CSP élevées. Les cadres supérieurs, professions libérales et ingénieurs représentent 32% de la clientèle. • les nationalités se répartissent comme suit :

o ¾ de ressortissants américains o presque 1/5 de britanniques o 2,5 % est asiatique

20 Les données indiquées sont extraites de l’étude 4V sur l’activité de croisière à Sète effectuée en 2002. L’échantillon est constitué des passagers descendant en excursion libre dans la ville, sondés tout au long de la saison parmi 7 croisières sélectionnées (sur les 23 de la saison 2002). Les résultats obtenus ont été soumis à une pondération de façon à couvrir l’éventail le plus représentatif de l’offre présente à Sète

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• une clientèle à haute contribution : les ¾ des individus disposent de revenus supérieurs à 4500 € (deux revenus par ménage en moyenne) • les croisiéristes voyagent en couple pour près de 70% d’entre eux. • concernant les modes de réservation :

o 77 % des croisiéristes utilisent les services d’une agence de voyages.

o les tour-opérators spécialisés concernent 13 % de la clientèle o 1/5 des clients a fait appel à internet

• un croisiériste passe en moyenne 3h00 dans Sète (2h00 de visite pour les escales du dimanche). Cette donnée augmente proportionnellement avec l’âge des passagers. • en comparant les comportements à Sète et ailleurs pendant les escales d’une même croisière : le nombre de passagers restant à bord pendant l’escale est plus important à Sète (+ 9 %).

Comportement pendant l'escale

010203040506070

Sète Autres escales

prop

ortio

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xprim

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en %

parti en excursionorganiséeresté à bord

parti en excursion libredans la vile d'escale

• 1/3 des passagers part en excursion organisée (prestation vendue par la compagnie de croisière), ce qui correspond à la proportion généralement observée dans le secteur. • les activités pratiquées pendant l’escale de Sète sont essentiellement consacrées à la découverte de la ville à pied et à l’achat de souvenirs. • parmi les activités principalement souhaitées par les croisiéristes :

o le shopping arrive en premier lieu (problématique des escales le dimanche)

o la possibilité d’avoir accès au point de vue (manque d’information, de temps, ou souhait de vouloir trouver une prestation organisée ?)

o la visite de monuments et musées, la plage, les marchés locaux…

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• 60 % des passagers envisagent de revenir à Sète dans le cadre d’un séjour • l’information fournie sur la ville a été transmise quasi exclusivement par l’opérateur directement à bord, en touchant 63% des passagers.

2.7.2.3 L’escale de Sète : état des lieux Sète dispose de nombreux atouts qui lui permettent d’attirer des bateaux de croisière mais la ville doit également surmonter des contraintes qui constituent des freins au développement de cette activité. Les atouts majeurs de la ville sont :

• la configuration du port présente l’avantage concurrentiel majeur de pouvoir offrir un accueil en cœur de ville.

• le tirant d’eau de 8 m, suffisant pour accueillir les bateaux de croisière

• la position d’outsider : en effet Sète est le seul port du Languedoc-Roussillon,

capable de concurrencer Marseille pour accueillir des navires de capacité importante.

• la situation à proximité de sites touristiques notoires : Carcassonne, le Pont du

Gard, la camargue,…

• le port jouit d’une certaine renommée auprès des armateurs

• le port est accessible par tous les temps

• le charme d’une ville atypique, de dimension humaine, qui ne contraint pas les excursionnistes à l’utilisation des transports en commun

• un accueil tourisme au pied du bateau

contrebalancé par des freins :

• des contingences techniques qui limitent le nombre de bateaux à quai. Le port ne peut pas gérer, dans des conditions d’accueil de qualité plus d’une ou deux escale en même temps. Les quais appropriés sont limités en nombre comme en longueur :

o Quai d’Alger : 211 m21 o Quai du Maroc : 125 m

21 un bateau de croisière de 200 m de long correspond à une capacité de 1200/1300 pax

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En effet, au vu du type de clientèle ciblée à haut niveau d’exigence, il est nécessaire de garantir un service de qualité qui passe par une régularité dans le niveau des prestations. Pour cause d’absence de quai disponible (phénomène régulièrement amplifié par la présence de car-ferries), des bateaux de croisière ont été jusqu’à l’an dernier accueillis dans les bassins du port de commerce. Cet emplacement, en pleine zone industrielle est incompatible avec un accueil de qualité. Cette « anti-solution » a failli faire perdre à la ville un précieux client, avec le croisiériste américain Radisson Seven Seas Cruise qui a menacé d’arrêter toute escale à Sète dans la mesure où la ville n’était pas en mesure de lui garantir l’accès au quai d’Alger.

• une situation géographique parfois problématique : il est difficile pour Sète de se départir de la proximité de villes concurrentes comme Barcelone, Palma, Marseille, Nice… Par ailleurs, pour reprendre les termes du responsable de la mission tourisme de la CCI « Il est difficile de demander aux compagnies de croisières de faire du cabotage ».

• un manque de la notoriété : en terme de commercialisation et de portée

grand public, la ville souffre d’une absence totale d’image… Ce qui se traduit par :

o un manque d’information sur l’escale (avant le départ et/ou à bord) o un motif (quoique partial) pour que Sète soit évincée des

programmes d’excursions organisées22

En ce qui concerne les aménagements nécessaires pour que Sète accède au rang de port d’escale, des travaux sont d’ores et déjà en cours de réalisation, d’autres devront être envisagés :

• la quai d’Alger va être clôturé afin de garantir au mieux la sécurité des bateaux en empêchant l’accès à toute personne extérieure au bord. Ces travaux prévus à l’automne 2003 permettront la mise en place de portails de circulation (de façon à permettre l’accès au quai en dehors des jours d’escales), et s’accompagneront d’un aménagement paysager.

• A Sète il n’existe à ce jour aucun espace dédié aux croisiéristes en

transit. L’accueil des passagers est plutôt minimaliste, le club des croisières opère en de plein-air, à même le quai. Une opportunité serait de réhabiliter la Gare Maritime du Maroc et d’y ancrer l’activité de croisière. Une telle démarche garantirait des conditions d’accueil adaptées, permettrait un meilleur accès à l’information sur la ville, un sas de

22Les excursions au départ de Sète sont souvent organisées par les services réceptifs d’autocaristes à la demande des compagnies de croisière. Ceci explique que Sète devienne la tête de pont vers Carcassonne – Montpellier – Pézénas, ou bien encore vers Aigues-Mortes et la Camargue et soit absente des package excursions Les prestations fournies par les agences réceptives ou assimilées sont soumises à d’importantes marges (de 30 à 50%), rendant ce service particulièrement rentable pour les compagnies de croisière.

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débarquement agréable et pratique. Les départs en excursions et le stationnement des bus seraient d’autant facilités.

Par ailleurs, donner un lieu à la croisière est aussi un gage pour les professionnels et prescripteurs d’une volonté d’installer Sète sur le marché de la croisière à long terme.

2.7.3 - L’avenir par la diversification ? Aujourd’hui, Sète cherche à pérenniser son activité de croisière. La ville doit consentir à des investissements importants si elle veut se maintenir sur ce marché. Le marché de la croisière ne se limite pas à celui des escales ; briguer le poste de « tête de ligne » peut permettre de rentabiliser les investissements avec l’arrivée de nouveaux flux de passagers. En effet, recevoir un départ de croisière demande une logistique importante, il convient d’assurer :

- l’embarquement d’au moins 400/500 personnes - le traitement des bagages - des formalités administratives plus lourdes que pour le car-ferry - la gestion des autocars - l’approvisionnement du bateau

Une activité de tête de ligne constituerait une excellente promotion détournée pour la ville, dans la mesure où chaque départ ferait l’objet d’une couverture médiatique. Outre la plus value en termes d’image de marque, cette activité viendrait contribuer directement à la richesse de la ville avec la mise en place de structures adaptées (emploi), la consommation des passagers en transit et pourrait susciter des courts séjours avant ou après la croisière. Cependant les infrastructures aéroportuaires proches ne permettent pas, dans un premier temps, un positionnement au niveau international. Il paraît plus rationnel de cibler un marché plus local. En matière d’accessibilité, l’arrivée du TGV place Sète à 4h00 de Paris. Les Français consomment également de la croisière … ils peuvent être la cible d’un départ sétois. Sète a, par exemple accueilli le départ de l’Adriana, le 25 avril dernier. Pour cette croisière, un opérateur local a entièrement affrété le navire, avec le marché régional pour cible. L’offre, intégrant le pré-acheminement, a été diffusée par le biais du réseau de la presse régionale. L’opération a été un succès, le bateau affichait complet. Se placer sur la niche des croisiéristes américains haut de gamme en matière d’escale n’est pas forcément antinomique avec un positionnement sur le marché français (voire européen) en ce qui concerne la fonction de tête de ligne. Il s’agit d’ouvrir son marché.

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2.8 - L’activité de Car-ferry

En parallèle à l’activité de croisière, Sète assure des liaisons en car-ferry à destination du Maroc depuis 1975, et plus récemment à destination des Baléares (réouverture de la ligne depuis mars).

2.8.1 - Diversification et renforcement de l’offre en 2003 Jusqu’au milieu des années 1980, Sète assurait des lignes régulières en direction du Maroc, de l’Algérie et des Baléares. Mais la crise de 1986 a vu l’effondrement de l’activité portuaire. A cette époque, l’offre s’est vue réduite aux seules liaisons vers le Maroc, aujourd’hui toujours assurées par la Compagnie Marocaine de Navigation.

La réouverture d’une ligne régulière vers les Baléares a fait l’objet de multiples tentatives et convoitises, il s’agissait de capter la clientèle contrainte de devoir embarquer à Barcelone ou à Valence. Après trois tentatives de financement, Euro-Mer (COMARIT et MEDMAR), société montpelliéraine spécialisée dans le produit maritime, commercialise une ligne régulière Sète-Palma. Dans le même temps, Euro-Mer vient doubler l’offre sur Tanger (avec 1 départ tous les 4 jours, décalé de 2 jours par rapport à l’offre existante) Aujourd’hui les liaisons sont les suivantes :

Destination Ligne

Année de mise en service Périodicité Fréquence Navire

Capacité pasagers

Capacité garage Armateur

MAROC Sète-Tanger 1975 annuel 1/4 jour Marrakech 624 220 COMANAVMAROC Sète-Nador 1975 juin/sept. 1/4 jour Beauport 809 220 COMANAVMAROC Sète-Tanger 2003 annuel 1/4 jour C/F Biladi 1700 500 COMARIT

BALEARES Sète-Palma 2003 annuel 3 dép./semF/B Giulia D'Abundo 1302 280 MEDMAR

2.8.2 - Le Maroc, une clientèle d’habitués Sète est le seul port d’embarquement français pour le Maroc, et évite ainsi au passagers de se rendre dans le sud de l’Espagne à Algesiras pour traverser le détroit de Gibraltar. Sète draine ainsi la clientèle de résidants en Allemagne, Hollande,… Aujourd’hui, près de 100 000 passagers par an prennent le car-ferry Sète. On estime que le doublement de la ligne drainera 160 000 passagers dès cette année.

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En saison il s’agit d’une clientèle constituée essentiellement de Marocains rendant visite à leur famille. En hors saison, la clientèle est plus touristique, attirée par une destination soleil accessible.

2.8.3 - Les Baléares, une clientèle touristique Complément de l’activité car-ferry à destination du Maghreb, la ligne Sète-Palma annonce 50 000 passagers prévus pour sa première année d’exercice. La clientèle, issue de catégories socioprofessionnelles plutôt aisées, est purement touristique : il s’agit de voyages d’agrément. L’embarquement se fait en fin de journée, avec des formalités simplifiées (espace Schengen). Le passager dispose alors de temps pour découvrir la ville.

2.8.4 - Croisière et car-ferry, des activités complémentaires Activité plus traditionnelle dans le paysage portuaire Sétois que la croisière, le car-ferry permet à Sète d’affirmer sa vocation de transport maritime et d’asseoir sa fonction de tête de ligne (formalités administratives plus simples que pour un embarquement de croisière, mais avec la gestion des véhicules). En matière d’offre touristique à vocation portuaire, Sète est amenée à répondre à une clientèle plutôt large : depuis le passager qui part en car-ferry pour cause d’avion complet jusqu’au croisiériste voyageant en catégorie luxe. Cet éventail de clientèle exprime des besoins différents en terme d’infrastructures et de services. Pour autant, les répercussions des démarches nécessaires à la satisfaction des besoins des clientèles les plus exigeantes participeront à la pérennisation et au développement de l’offre en matière de car-ferry.

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