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ESPÈCE MENACÉE AU QUÉBEC Aster à rameaux étalés Description Plante herbacée vivace, issue d’un rhizome. Tige mesurant de 20 à 80 cm de hauteur, flexueuse, glabre ou presque dans le bas, et légèrement à modérément pubescente au niveau de l’inflorescence. Feuilles basilaires cordées, décidues au moment de la floraison. Feuilles de la partie inférieure de la tige mesurant jusqu’à 15 cm de longueur et 9 cm de largeur, cordées, pétiolées, profondément dentées, ciliées, légèrement pubescentes sur le dessus, glabres ou presque en dessous, sauf le long des nervures. Feuilles supérieures plus petites, ovées à lancéolées, sessiles, dentées, plus ou moins pubescentes. Inflorescence en corymbe. Capitules plus ou moins nombreux, blancs à centre jaune virant au pourpre avec l’âge; cinq à douze rayons jusqu’à 12 mm de long; bractées involucrales en quatre à six séries inégales, ciliées, légèrement pubescentes et, rarement, un peu glanduleuses. Fruit : akènes surmontés d’un anneau de soies. ESPÈCES VOISINES : Aster à grandes feuilles (Eurybia macrophylla); aster à feuilles cordées (Symphyotrichum cordifolium). TRAITS DISTINCTIFS : Les pédoncules de l’aster à rameaux étalés sont pubescents, mais non glanduleux. Ses bractées ne sont pas glanduleuses, ou très peu. Ses capitules sont blancs à centre jaune. PÉRIPHÉRIQUE NORD Amérique du nord : de l’Alabama et la Géorgie jusqu’en Ohio et au Maine, puis en Ontario et au Québec. Québec : dans la région de la Montérégie (16). Habitat Cette espèce pousse dans des forêts mixtes ou de feuillus, des clairières, souvent sur des sites rocheux et plutôt secs. On la trouve notamment dans des sous‑bois en association avec la pruche et le hêtre. Biologie L’aster à rameaux étalés croît sous un couvert forestier, mais il est favorisé par la lumière puisqu’il s’établit souvent dans les trouées causées par la chute d’un arbre, dans les bordures forestières ou en marge des anciens sentiers. Sa floraison a lieu en août et en septembre. Ses fruits arrivent à maturité en septembre ou octobre. Problématique de conservation Au Québec, on connaît actuellement 14 occurrences d’aster à rameaux étalés, toutes situées sur des terres privées et concentrées dans la vallée du Richelieu et en Estrie à proximité de la frontière américaine. Seulement deux occurrences comptent un effectif suffisant pour se maintenir à long terme. Les autres sont presque toutes de très petite taille, ne comptant que quelques clones où l’on observe peu ou pas de reproduction sexuée. L’effectif total de l’espèce pour le Québec est évalué à un peu plus de 10 000 individus, mais presque totalement concentré dans les deux occurrences les plus importantes. Le développement urbain et agricole, la coupe forestière, des pratiques non appropriées d’aménagement forestier et la fermeture de la canopée constituent © MFFP / PIERRE PETITCLERC L’aster à rameaux étalés est issu d’un long rhizome. Sa tige zigzagante est munie de feuilles cordées, profondément dentées. L’inflorescence est en panicule aplatie et peut comporter un nombre variable de capitules. NOM LATIN : Eurybia divaricata (Linnæus) G. L. Nesom 1 FAMILLE : Astéracées (famille de la marguerite) NOM ANGLAIS : White wood aster 1 Le nom apparaissant au Règlement sur les espèces floristiques menacées ou vulnérables et leurs habitats est « Eurybia divaricata (Linnæus) Nesom ». RÉPARTITION EN AMÉRIQUE DU NORD RÉPARTITION AU QUÉBEC

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Page 1: Références utiles€¦ · Pages 365 382 in Flora of North America Editorial Committee (éd.) Flora of North America North of Mexico, volume 20: Magnoliophyta: Asteridae, part 7:

ESPÈCE MENACÉE AU QUÉBEC

Aster à rameaux étalésDescriptionPlante herbacée vivace, issue d’un rhizome. Tige mesurant de 20 à 80 cm de hauteur, flexueuse, glabre ou presque dans le bas, et légèrement à modérément pubescente au niveau de l’inflorescence. Feuilles basilaires cordées, décidues au moment de la floraison. Feuilles de la partie inférieure de la tige mesurant jusqu’à 15 cm de longueur et 9 cm de largeur, cordées, pétiolées, profondément dentées, ciliées, légèrement pubescentes sur le dessus, glabres ou presque en dessous, sauf le long des nervures. Feuilles supérieures plus petites, ovées à lancéolées, sessiles, dentées, plus ou moins pubescentes. Inflorescence en corymbe. Capitules plus ou moins nombreux, blancs à centre jaune virant au pourpre avec l’âge; cinq à douze rayons jusqu’à 12 mm de long; bractées involucrales en quatre à six séries inégales, ciliées, légèrement pubescentes et, rarement, un peu glanduleuses. Fruit : akènes surmontés d’un anneau de soies.

ESPÈCES VOISINES : Aster à grandes feuilles (Eurybia macrophylla); aster à feuilles cordées (Symphyotrichum cordifolium).

TRAITS DISTINCTIFS : Les pédoncules de l’aster à rameaux étalés sont pubescents, mais non glanduleux. Ses bractées ne sont pas glanduleuses, ou très peu. Ses capitules sont blancs à centre jaune.

PÉRIPHÉRIQUE NORDAmérique du nord : de l’Alabama et la Géorgie jusqu’en Ohio et au Maine, puis en Ontario et au Québec.

Québec : dans la région de la Montérégie (16).

HabitatCette espèce pousse dans des forêts mixtes ou de feuillus, des clairières, souvent sur des sites rocheux et plutôt secs. On la trouve notamment dans des sous‑bois en association avec la pruche et le hêtre.

BiologieL’aster à rameaux étalés croît sous un couvert forestier, mais il est favorisé par la lumière puisqu’il s’établit souvent dans les trouées causées par la chute d’un arbre, dans les bordures forestières ou en marge des anciens sentiers. Sa floraison a lieu en août et en septembre. Ses fruits arrivent à maturité en septembre ou octobre.

Problématique de conservationAu Québec, on connaît actuellement 14 occurrences d’aster à rameaux étalés, toutes situées sur des terres privées et concentrées dans la vallée du Richelieu et en Estrie à proximité de la frontière américaine. Seulement deux occurrences comptent un effectif suffisant pour se maintenir à long terme. Les autres sont presque toutes de très petite taille, ne comptant que quelques clones où l’on observe peu ou pas de reproduction sexuée. L’effectif total de l’espèce pour le Québec est évalué à un peu plus de 10 000 individus, mais presque totalement concentré dans les deux occurrences les plus importantes.

Le développement urbain et agricole, la coupe forestière, des pratiques non appropriées d’aménagement forestier et la fermeture de la canopée constituent

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L’aster à rameaux étalés est issu d’un long rhizome. Sa tige zigzagante est munie de feuilles cordées, profondément dentées. L’inflorescence est en panicule aplatie et peut comporter un nombre variable de capitules.

NOM LATIN : Eurybia divaricata (Linnæus)G. L. Nesom1

FAMILLE : Astéracées (famille de la marguerite)NOM ANGLAIS : White wood aster

1 Le nom apparaissant au Règlement sur les espèces floristiques menacées ou vulnérables et leurs habitats est « Eurybia divaricata (Linnæus) Nesom ».

RÉPARTITION EN AMÉRIQUE DU NORD

RÉPARTITION AU QUÉBEC

Page 2: Références utiles€¦ · Pages 365 382 in Flora of North America Editorial Committee (éd.) Flora of North America North of Mexico, volume 20: Magnoliophyta: Asteridae, part 7:

ESPÈCE MENACÉE AU QUÉBEC

les principales menaces à la survie de l’espèce. Des démarches ont été entreprises auprès de plusieurs propriétaires privés par le truchement de différents organismes de conservation pour les sensibiliser à l’importance de sauvegarder cette espèce.

Désigné espèce menacée au Québec en 2005, l’aster à rameaux étalés est dorénavant protégé en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. L’espèce est rare au Canada et, en 2002, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) lui a attribué le statut d’espèce menacée.

Cette espèce est très menacée en Ontario et elle est vulnérable dans le Maine, un des 21 États américains où elle est présente.

Références utiles — BERNARD, J. P., ET B. BOIVIN. 1982. « Aster divaricatus L. au Canada ». Le Naturaliste canadien, vol. 109, p. 119-121.

— BROUILLET, L. 2006. Eurybia (Cassini) Cassini in F. Cuvier. Pages 365 382 in Flora of North America Editorial Committee (éd.) Flora of North America North of Mexico, volume 20: Magnoliophyta: Asteridae, part 7: Asteraceae, part 2. Oxford University Press, New York.

— COMITÉ FLORE QUÉBÉCOISE DE FLORAQUEBECA. 2009. Plantes rares du Québec méridional. Guide d’identification produit en collaboration avec le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ), Les Publications du Québec, Québec, 406 p.

— COSEPAC. 2002. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’aster divariqué (Eurybia divaricata) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, vi + 25 p.

— ENVIRONNEMENT CANADA. En production. Programme de rétablissement de l’aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata) au Canada. Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa.

— GOUVERNEMENT DU CANADA. 2010. « Registre public des espèces en péril ». [En ligne], Loi sur les espèces en péril (LEP) [http://www.registrelep.gc.ca] (Site consulté le 26 février 2010).

— NATURAL RESOURCES CONSERVATION SERVICE, USDA. 2010. « Plants Database, State search ». [En ligne] [http://plants.usda.gov/threat.html] (Site consulté le 26 février 2010).

— NATURESERVE. 2015. « NatureServe Explorer: An Online Encyclopedia of Life ». [En ligne], NatureServe, Arlington, Virginia. [www.natureserve.org/explorer/] (Site consulté en avril 2015).

— SEMPLE, J. C., S. B. HEARD ET L. BROUILLET. 2002. « Cultivated and native Asters of Ontario (Compositae: Astereae): Aster L. (including Asteromoea Blume, Diplactis Raf. and Kalimeris (Cass.) Cass.), Galatella Cass., Doellingeria Nees, Oclemena E. L. Greene, Eurybia (Cass.) S. F. Gray, Canadanthus Nesom and Symphyotrichum Nees (including Virgulus Raf.) ». Université de Waterloo, Ontario, Biology Series, numéro 41, p. 1-134.

— TARDIF, B., B. TREMBLAY, G. JOLICOEUR ET J. LABRECQUE. 2016. Les plantes vasculaires en situation précaire au Québec. Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ), gouvernement du Québec, ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), Direction générale de l’écologie et de la conservation, Québec, 420 p.

CONTRIBUTION AU CDPNQSi vous repérez une population d’espèce menacée ou vulnérable, signalez‑la au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ). Vos observations permettront d’améliorer la connaissance de cette espèce et en favoriseront la sauvegarde. www.cdpnq.gouv.qc.ca

PROTÉGER, C’EST DANS MA NATURE!

Aster à rameaux étalés (suite)

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L’aster à rameaux étalés fréquente des forêts décidues ou mixtes, sur des sols graveleux ou rocheux et généralement secs. Il est souvent associé au hêtre et à la pruche.

Les capitules de l’aster à rameaux étalés possèdent des bractées involucrales obtuses, non glanduleuses. Les rayons sont blancs et peu nombreux. Les fleurons du disque possèdent une corolle profondément découpée, d’un jaune vif.