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Revue de presse Colloque GEEA du Jeudi 13 Juin 2013 « Chômage record : Et si on faisait (enfin) confiance aux entreprises ? »

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Revue de presse du colloque de GEEA organisé le jeudi 13 juin à l'Assemblée nationale.

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Revue de presse Colloque GEEA du Jeudi 13 Juin 2013

« Chômage record : Et si on faisait (enfin) confiance aux entreprises ? »

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Copé dénonce un «anti-sarkozysme presque infantile» chez Hollande

Jean-François Copé le 21 mai 2013 à l'Assemblée nationale à Paris (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)

Jean-François Copé, président de l’UMP, a dénoncé jeudi lors d’un colloque à

Paris un «anti-sarkozysme presque infantile» chez François Hollande, affirmant qu’en matière économique, la France était un pays «liberticide».

«Le principal reproche» que l’on peut faire à François Hollande est son «absence de lisibilité, de cohérence, de vision», a affirmé M. Copé, invité au colloque de

l’association Génération entreprise entrepreneurs associés (GEEA), fondée par le député UMP Olivier Dassault.

Selon lui, «comment lire et interpréter le discours d’un président de la République qui, au Japon, fait un éloge improbable du néo-keynésianisme ?

Quinze jours après, en Allemagne, il fait l’éloge, tout aussi improbable dans sa bouche, des réformes libérales de Gerhard Schroeder».

«En parallèle à ces deux discours totalement contradictoires», M. Hollande «a réservé pour la France le pire: 33 milliards d’euros d’augmentation d’impôts en

un an (...), la suppression ô combien symbolique du jour de carence pour les fonctionnaires (...) alors même qu’un rapport montre que l’introduction de ce

jour de carence a réduit en un an de 40% le nombre d’arrêts maladie de courte durée dans la fonction publique», a ajouté M. Copé. Il a de nouveau condamné «le démantèlement du régime des auto-entrepreneurs».

Le président de l’UMP a également dénoncé un «acharnement au nom d’un anti-sarkozysme presque infantile sur tout ce que nous avons pu faire».

M. Copé a affirmé que «le pays, du point de vue économique, (était) en train de devenir liberticide. Les parangons de morale et de vertus, par la multiplication

des réglementations, des taxes, et pire encore par un processus de culpabilisation permanente est en train de bloquer et d’anémier notre pays», a-t-

il ajouté.

Le président de l’UMP a confié à GEEA une «étude sur la réalité des entreprises en France», appelée à enrichir «le corpus programmatique» de son parti.

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Chômage, fiscalité, relance... et si les entrepreneurs avaient leurs mots/maux à

dire ? Par Igor Cartan

Le 13 juin prochain, à l'Assemblée nationale, se tiendra un colloque à l'intitulé évocateur, en présence de nombreux députés et entrepreneurs: "Chômage record : et si on faisait (enfin) confiance aux entreprises ?".

Chacun est invité à y participer, et à tenter de répondre à cette question prégnante.

10,4%. C'est le pourcentage de la population active sur la touche, en France. Il faut remonter à 1998 pour trouver un taux de chômage si important, et tout

porte à croire que les choses ne vont pas s'arranger de si tôt. N'en déplaise à François Hollande et son optimisme panglossien, les économistes sont unanimes:

2013 sera le théâtre d'une récession accrue. Il faudra attendre 2014, au bas mot, pour que s'infléchisse légèrement la courbe

du chômage. Et encore. Une situation qui encourage un certain fatalisme. Pourtant, il n'est gravé nulle part dans le marbre que les choses doivent être

comme elles sont. Des alternatives existent, pour peu que l'on veuille bien prendre la peine de lever un instant la tête du guidon.

Péril en la demeure

La tendance actuelle n'est pas à favoriser la compétitivité, ou trop peu. Cinq mois après le lancement du Crédit d'impôt compétitivité emploi, (CICE) mesure phare du gouvernement pour alléger les charges pesant sur les entreprises, le premier

bilan est mitigé. Si la mesure participe d'une bonne intention, elle ne dégrève pas suffisamment les dirigeants pour leur permettre d'embaucher.

On pense aussi à l'Accord national interprofessionnel (ANI), signé en

janvier 2013 par le Medef et trois des plus grosses centrales syndicales du pays. Encourageant parfois, anecdotique trop souvent, le texte constitue une amorce non négligeable mais impropre à désamorcer la crise à elle-seule.

En marge de ce manque d'efficience, d'autres mesures, comme celle de la

rétroactivité fiscale, viennent assombrir le tableau. Cette disposition signifie

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qu'un impôt peut être augmenté après l'investissement, la création d'emploi ou

la dépense sur lequel il est assis. Autrement dit, quand un particulier ou une entreprise investit, épargne ou dépense, il ne sait pas avec quel régime fiscal il

aura à composer. Ou comment faire planer une épée de Damoclès au-dessus des entrepreneurs, plutôt que de les encourager.

Et si on changeait la donne ?

On se souvient du mouvement des "pigeons", né en automne 2012 du mécontentement d'une myriade d'entrepreneurs excédés par les charges fiscales qui pesaient sur leurs épaules. Fin avril, François Hollande annonçait une série de

mesures allant dans leur sens, allégeant notamment la plus-value lors d'une cession d'entreprise.

Si l'on ne peut que se féliciter de la tournure que prennent les choses, on est aussi en droit de trouver la polarisation du débat inquiétante. En France, tout se

passe à peu près comme si les intérêts des acteurs publics et privés n'étaient pas intimement liés, mais dissociés. Les efforts consentis par le gouvernement

ressemblent à... des efforts, justement. Des attributs qu'on lui aurait arrachés à son corps défendant.

Pourquoi ? Défaut de culture économique ? Prééminence des intérêts à court terme ? Difficile à dire. Toujours est-il que cet état de fait témoigne d'un manque

de communication inquiétant entre autorités et entrepreneurs, les premiers semblant vivre dans l'idée farfelue et toxique que le seul moyen de tirer profit

des entreprises, c'est de les grever le plus possible. Pas besoin d'avoir fait l'ENS pour conclure à l'absurdité d'une telle position, qui contribue à figer (frigorifier ?) à la racine l'économie du pays. Et donc, à terme, à vider les caisses de l'Etat.

Favoriser la relance, la productivité, l'embauche. L'économie, en un mot.

Encourager la création d'entreprises. Tels devraient être les leitmotivs des pouvoirs en place. Pour les aider à s'en aviser, des espaces de discussion ont été mis sur pied. L'idée : porter la parole des dirigeants d'entreprises, dont les

témoignages sont souvent riches d'enseignements, à l'oreille des élus.

Difficile, à ce titre, de ne pas évoquer le colloque qui se tiendra jeudi 13 juin à l'Assemblée nationale (9H-12H30), à l'initiative du groupe de parlementaires Génération Entreprise Entrepreneurs Associés (GEEA), chapeauté par le député

Olivier Dassault. En présence de Jean-François Copé, de l'économiste et historien Nicolas Baverez, de l'économiste Christian Saint-Etienne et des anciens minsitres

Jean Arthuis et Hervé Novelli, élus et entrepreneurs ouvriront le dialogue et tenteront d'esquisser des voies de sortie. Si vous souhaitez y participer, on ne saurait que trop vous recommander de vous rendre ici, il se murmure en effet

qu'une poignée de places sont encore disponibles. Un excellent moyen de s'inscrire de plain-pied dans le processus qui verra, à terme, on le souhaite, se

vivifier une économie actuellement frappée d'anémie.

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Chômage record : et si on faisait (enfin)

confiance aux entrepreneurs ?

Par Jean-Michel Fourgous ,

Délégué général du think tank Génération Entreprise

« Si un jour on atteint les 500.000 chômeurs en France, ça sera la

révolution », mettait en garde Georges Pompidou. 40 ans plus tard, notre économie est entrée en récession et le nombre de demandeurs d'emplois s'élève à 3,2 millions. Un record historique.

Malgré ses promesses sans cesse réitérées « d'inverser la courbe du chômage »

et les instruments de sa boîte à outils déployés en grande pompe, François Hollande semble bien impuissant pour faire face aux 1300 chômeurs

supplémentaires que compte chaque jour notre pays. Pourquoi rencontre-t-il tant d'inefficacité dans sa lutte contre le chômage ? Pour

une raison simple : jamais le monopole de la famille administrative n'avait été aussi important dans le processus décisionnel français. Le monde de l'entreprise

est largement exclu du pouvoir, régulièrement méprisé, souvent incompris. Les exemples sont légions. La promotion Voltaire est revenue aux commandes de

l'Etat et occupe désormais la plupart des postes stratégiques. C'est toute l'énarchie qui est d'ailleurs de retour à l'image du conseil d'administration de la

BPI dont 12 membres sur 13 sont issus de l'ENA... Drôle de conception pour une institution censée comprendre nos entrepreneurs !

A l'Assemblée nationale, une majorité absolue de Députés est issue du secteur public protégé et n'a jamais vu les contraintes d'un marché concurrentiel

mondialisé. Le chiffre s'élève même à 2/3 parmi les Députés du Parti socialiste... Plus inquiétant encore : 90% des collaborateurs du Président de la République et du Premier ministre n'ont jamais travaillé en entreprise et aucun des ministres

du gouvernement n'est entrepreneur...

En pleine guerre mondiale économique, cette absence de mixité culturelle dans les cercles décisionnels français est un handicap majeur pour notre pays. Car plus la culture administrative domine, moins la compréhension de l'économie

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prévaut.

Dépourvue d'expériences pratiques en entreprise, notre élite dirigeante, aussi

brillante intellectuellement soit-elle, développe une vision idéologique et moralisatrice de l'économie ainsi qu'une culture de défiance vis-à-vis des entreprises. Trop souvent, elle ne comprend pas qu'avant de taxer et redistribuer

la richesse, il faut d'abord la créer ! Trop fréquemment, elle ignore que la vraie croissance ne vient pas de l'Etat, mais des entreprises, qui ont aujourd'hui, plus

que jamais, besoin de capitaux et de compétitivité pour investir et créer des emplois !

Résultats : nos dépenses publiques atteignent des records (57% du PIB contre 46% en Allemagne) et la pression fiscale n'est plus supportable pour

nos entrepreneurs qui font déjà face à un labyrinthe kafkaïen de normes, à un code du travail de 3600 pages (contre 70 en Suisse...) et à des mesures uniques au monde (35 heures, ISF, taxe à 75%, Taxe sur les plus-values...) qui les

empêchent de travailler, d'investir et d'embaucher.

Pour résoudre le chômage, le temps du courage est venu. Le temps de la mixité culturelle aussi. Le monopole de la famille administrative dans le processus

décisionnel français doit cesser. Il faut redonner la parole aux entrepreneurs et mettre en place des mesures concrètes, non idéologiques, qui soient directement issues du monde économique ! Ce sont les entrepreneurs qui ont la solution, pas

l'Etat ! En dépend l'avenir de notre pays, sa survie parmi les grandes puissances, l'emploi et le pouvoir d'achat de tous les Français.

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Colloque | Chômage record : Et si on faisait (enfin) confiance aux entreprises ?

Le Jeudi 13 Juin 2013, de 9h00 à 12h30, à l’Assemblée nationale

Jeudi 13 juin, Génération Entreprise organise un colloque sur le thème :

"Chômage record : Et si on faisait (enfin) confiance aux entreprises ?".

Agnès Verdier-Molinié, directeur de la Fondation iFRAP, participera à la seconde table-ronde, sur les solutions pour sortir de la crise : « Baisser les

dépenses publiques pour relancer l’emploi : un impératif ? », avec Xavier Fontanet (Chef d’entreprise), Pierre Gattaz (Candidat à la présidence du

MEDEF), Philippe Hayat (Fondateur de « 100 000 Entrepreneurs ») et Denis Jacquet (Président de « Parrainer la Croissance »).

Comme le montrent les chiffres dramatiques du chômage, des solutions

nouvelles doivent être mises en place pour relancer la croissance et l’emploi… C’est dans ce contexte, qu’Olivier Dassault, Président de

"Génération entreprise-Entrepreneurs associés", Jean-Michel Fourgous,

Délégué général, et les 80 Députés membres, organisent un colloque à l’Assemblée nationale, le Jeudi 13 juin 2013 (9H00-12H30).

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Copé : Hollande fait preuve d'un "anti-sarkozysme presque infantile"

Le président de l'UMP Jean-François Copé a dénoncé un "anti-

sarkozysme presque infantile" chez François Hollande. Il lui reproche

son absence de cohérence.

Jean-François Copé a dénoncé ce jeudi 13 juin un "anti-sarkozysme presque infantile" chez François Hollande. Il a notamment affirmé qu'en matière

économique, la France était un pays "liberticide". "Le principal reproche" que l'on peut faire à François Hollande est son "absence

de lisibilité, de cohérence, de vision", a affirmé Jean-François Copé. Il était invité au colloque de l'association Génération entreprise entrepreneurs associés

(GEEA), fondée par le député UMP Olivier Dassault.

Hollande aurait “réservé le pire”

Selon lui, "comment lire et interpréter le discours d'un président de la République qui, au Japon, fait un éloge improbable du néo-keynésianisme ? Quinze jours après, en Allemagne, il fait l'éloge, tout aussi improbable dans sa bouche, des

réformes libérales de Gerhard Schroeder".

"En parallèle à ces deux discours totalement contradictoires", François Hollande "a réservé pour la France le pire: 33 milliards d'euros d'augmentation d'impôts en un an (...), la suppression ô combien symbolique du jour de carence

pour les fonctionnaires (...) alors même qu'un rapport montre que l'introduction de ce jour de carence a réduit en un an de 40% le nombre d'arrêts maladie de

courte durée dans la fonction publique", a ajouté Jean-François Copé. Il a de nouveau condamné "le démantèlement du régime des auto-entrepreneurs".

Le président de l'UMP a également dénoncé un "acharnement au nom d'un anti-sarkozysme presque infantile sur tout ce que nous avons pu faire".

Jean-François Copé a affirmé que "le pays, du point de vue économique, (était) en train de devenir liberticide. Les parangons de morale et de vertus, par la

multiplication des réglementations, des taxes, et pire encore par un processus de culpabilisation permanente est en train de bloquer et d'anémier notre pays", a-t-il ajouté.

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Les politiques sont-ils si déconnectés de l’économie ?

Une des critiques récurrentes adressées à l’appareil politique est la méconnaissance des dossiers économiques. Souvent issus de l’ENA, les hommes politiques n’ont jamais côtoyé le monde de l’entreprise et se

retrouvent au pouvoir avec des notions floues en macroéconomie et une expertise quasi inexistante du secteur privé.

Un ministre en chasse un autre mais une constante demeure : l’absence notable

d’expérience dans le secteur privé sur leur CV. Cela est assez inquiétant dans la mesure où nos ministres prennent des décisions (éclairées) qui doivent permettre à la France d’être un acteur économique qui compte dans la

compétition internationale. Mais pour être le moteur de la grande machine qu’est l’Europe – première puissance économique mondiale – les mesures

politiques doivent faire sens.

Du sens, les entrepreneurs et patrons en demandent à un Gouvernement qui multiplie les appels du pied mais qui utilise ses mains pour prendre tout ce qui

dépasse. Impôts par-ci, taxe par-là, contribution exceptionnelle, tous les moyens sont bons pour se refaire la cerise. Mais ce qui est bon pour l’Etat à court terme est très mauvais pour les entreprises à court, moyen et long termes.

Lorsque les hommes politiques sont issus du privé ou qu’ils y ont encore un pied

la suspicion est de mise. Y a-t-il un conflit d’intérêt entre l’activité politique et privée d’un élu ? La question est sur toutes les lèvres depuis le scandale

Cahuzac. Difficile dans ces conditions d’avoir des parlementaires bien au fait des réalités de l’entreprise.

Dans ce désert bien aride on peut toutefois souligner des initiatives qui

permettent un rapprochement entre professionnels de la politique et le monde de l’entreprise. Conscient du gouffre qui sépare ces deux mondes, le député Olivier Dassault a cofondé Génération Entreprise – Entrepreneurs Associés (GEEA).

Réunissant une centaine de parlementaires, ce groupe vise à un rapprochement bien utile entre les deux sphères.

Ce pas est important mais ne doit pas rester isolé. On peut d’ailleurs saluer la

politique du Sénat qui organise depuis une quinzaine d’années les journées Tremplin entreprises qui permettent à des entreprises innovantes de se faire connaître et de trouver des financements nécessaires à leur développement.

D’autres initiatives pourraient être citées car allant dans le bon sens mais il est évident que le cœur du problème qui – la ligne de fracture importante entre le monde politique et l’entreprise – ne pourra être résorbé qu’avec du temps et un

renouvellement des élus plus souvent issus d’une réalité qui demeure le quotidien d’une majorité de Français.

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En France, dans le domaine du chômage on est toujours dans le triple échec : économique, politique et sociétal a écrit Yves de Kerdrel dans le Figaro. Le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi-CICE ne rencontre pas beaucoup de succès,

car le dispositif très compliqué vise à restituer aux entreprises une partie des hausses d’impôts qu’elles ont eu à subir depuis l’arrivée de François Hollande à

l’Elysée. Dans leur grande majorité les chefs d’entreprise se souviennent des nombreux redressements fiscaux qui ont eu lieu dans le cadre du dispositif Crédit d’Impôt Recherche. Cela leur a laissé un très mauvais souvenir. En fait, les

entrepreneurs regrettent que le gouvernement n’ait pas choisi un mécanisme plus direct et beaucoup plus simple comme la baisse des charges sociales.

Dans les bons signes de la semaine, Olivier Dassault député de l’Oise et Jean

Michel Fourgous co-fondateurs de Génération Entreprise ont organisé cette

semaine à l’Assemblée Nationale une réunion sur le thème : « Chômage record : et si on faisait (enfin) confiance aux entreprises ? »

Il est assez rare d’entendre parler des entreprises dans les murs de l’Assemblée Nationale, car elle comporte une majorité de députés qui viennent de la fonction publique et de l’ Education Nationale. Ils ignorent la mondialisation et la

concurrence, car la plupart d’entre eux vivent directement ou indirectement de l’Etat, ou exercent un métier protégé. Il faudrait se faire un jour à l’idée que

seules les entreprises sont la vraie réponse au défi du chômage. Elles sont souvent désignées comme responsables du chômage parce qu’elles licencient. Personne ne dit que ce sont surtout elles qui recrutent !

Christian Saint Etienne, Professeur d’économie au CNAM, a rappelé que le SMIC français qui représentait les 2/3 du salaire moyen contre 40% en moyenne dans le reste de l’Europe, excluait de fait 1M de français qui soit ne trouvait aucun

emploi soit travaillait au noir quand ils le pouvaient….Il faudrait également avoir le courage d’ouvrir les yeux sur « les travailleurs européens détachés » qui

seraient maintenant 300 000 en France et travailleraient sur la base 2,86€ de l’heure avec les lois sociales de leurs pays d’origine…

Nicolas Baverez économiste et historien, a expliqué que la France était désormais le risque majeur de la zone Euro. Nous sommes en train de passer selon lui du

déclin relatif au déclin absolu. Il pense que la dette française connaitra une zone de risque à la fin de l’année. Il est grand temps que la France se secoue…

Markus Kerber, patron du Think Tank Europolis fait partie des citoyens allemands

qui ont introduit un recours contre la politique de la BCE devant la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe. Dans son langage tout à fait direct, il estime que pour la France, la récréation est terminée car la réalité frappe à la porte. Pour lui

la BCE avec l’Euro fausse la concurrence…

Hervé Novelli, Maire de Richelieu et ancien ministre, a montré que la boite à outils déployée par François Hollande fonctionnait à base de sectarisme,

d’improvisation, d’idéologie anti entrepreneuriale et surtout de très mauvaise

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compréhension du fonctionnement de la vie économique. Aucune relance

économique ne peut être obtenue avec la seule action publique. Le meilleur exemple, pour lui est celui du CICE qui n’a été que le remplacement de la

hausse de la TVA sociale prévue par le gouvernement précédent. C’est une improvisation totale qui ne donne aucun résultat…

Xavier Fontanet ancien président d’Essilor, venait de terminer sa déclaration ISF.

Il fait partie de ceux qui payent en impôts beaucoup plus que leurs revenus. Au lieu de faire comme tous ses homologues qui habitent maintenant à l’étranger, il préfère se battre courageusement en menant de nombreuses actions

pédagogiques. Il rappelle aux hommes politiques de gauche comme de droite que les marges des entreprises françaises sont en moyenne de 12 points

inférieures à celles des entreprises allemandes. Cela signifie que compte tenu de la surfiscalité, on ne peut plus gagner d’argent en France dans l’industrie. Après les affaires Mittal, Goodyear notamment, le monde entier sait qu’il ne faut plus

investir en France.

L’Oréal dont il est administrateur a d’ailleurs annoncé cette semaine la décentralisation de son organisation officiellement présentée pour accélérer sa

mondialisation, mais dans les faits pour pouvoir continuer à rémunérer ses cadres selon les standards internationaux, ce qui n’est absolument plus possible en France…

Parmi les politiques qui sont intervenus, Jean François Coppé Secrétaire Général de l’UMP et Nadine Morano ancien ministre, n’ont apporté aucun éclairage constructif sur ce qu’il convenait de faire après…..

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En France, on achève bien les entrepreneurs

Question pessimisme, les entrepreneurs français coiffent au poteau les européens. Le 2e baromètre American Express dédié aux TPE/PME indique que

86 % des dirigeants pensent que la situation économique va continuer à se dégrader au 2nd semestre 2013. C'est beaucoup. C'est trop.

Le président de l'UMP s'est illustré la semaine dernière, lors d'un colloque, par

une sortie musclée à l'encontre de la politique menée par François Hollande.

Morceaux choisis : "le pays, du point de vue économique, (est) en train de

devenir liberticide. Les parangons de morale et de vertu, par la multiplication des

réglementations, des taxes, et pire encore par un processus de culpabilisation

permanente, est en train de bloquer et d'anémier notre". S'il ne s'encombre pas

de détails, Copé met néanmoins le doigt sur un problème saillant. La politique

économique française souffre d'un manque de lucidité frappant. Elle semble

s'articuler toute entière autour de l'idée que, pour tirer profit des entreprises de

l'Hexagone, le meilleur moyen est de les "saigner à blanc" à coups de taxes. Il ne

vient pas une seconde à l'esprit du gouvernement que, peut-être, il serait plus

profitable pour tout le monde d'aider les entreprises à se développer,

d'encourager l'emploi, afin d'en tirer un bénéfice accru en aval. Jean-François

Copé prenait la parole dans le cadre d'un colloque organisé par Génération

entreprise - entrepreneurs associés (GEEA), groupe de parlementaires et

d'entrepreneurs fondé à l'initiative du député Olivier Dassault. Ce colloque avait

pour thème : "Chômage record, et si on faisait enfin confiance aux entreprises ?"

Pour rhétorique que semble cette question, elle est pourtant plus que jamais

d'actualité. Oui, et si on laissait un peu de marge de manœuvre aux seuls

acteurs réellement capables de redresser l'économie française ?