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LIVRET DES INTERVENANTS Colloque : séductions et métamorphoses de «La belle au bois dormant» Responsables scientifiques : M me Pascale Auraix-Jonchière M. Frédéric calas programme MSH, 27 et 28 novembre 2014.

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Livret des intervenants

Colloque :

séductions et métamorphoses de

«La belle au bois dormant»

responsables scientifiques : Mme Pascale Auraix-Jonchière

M. Frédéric calas

programme MSH, 27 et 28 novembre 2014.

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ommaire

responsables scientifiques

Pascale Auraix-Jonchière 4

Frédéric calas 6

autres intervenants

Maria-Benedetta collini 8

Christiane Connan-Pintado 10

François fièvre 12

Bernhard Lauer 14

Dominique Peyrache-Leborgne 18

Natacha Rimasson-Fertin 20

Catherine Tauveron 22

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resPOnsaBLes sCientiFiQUes

Pascale auraix-Jonchière

Dornröschen, des ronces et des roses, réception d’un motif ambigu : Gustave

Doré, Jean Lorrain, Angela Carter.

On se focalisera dans cette analyse sur la réécriture d’un motif central dans le conte qui nous occupe : celui de la barrière de « ronces et d’épines » qui s’érige autour du château mais « s’écarte » pour laisser passer le Prince chez Perrault, devenue chez les frères Grimm une « haie d’épines » qui fait écho au nom de l’héroïne avant de se couvrir d’« une quantité de belles et grandes fleurs qui s’écartèrent d’elles-mêmes » à l’arrivée du fils de Roi.

Philippe Beck n’a pas manqué d’attirer l’attention sur cette séquence névralgique, qui est aussi une image, en intitulant le poème qu’il écrit « d’après “La Belle au Bois-Dormant ” » « Buisson » (Chants populaires).

Or lorsqu’il illustre cette scène pour les Contes de Perrault, G. Doré en propose une version syncrétique. Cet art de la greffe se complexifie dans les réécritures que proposent, plus tard, Jean Lorrain (dans « Oriane vaincue », Princesses d’ivoire et d’ivresse) et Angela Carter (« La dame de la maison d’amour », La Compagnie des loups). Leurs interprétations renouvellent le sens du conte et dévoilent l’hypotexte germanique tout en s’associant des légendes exogènes, allant jusqu’à mettre en oeuvre une réflexion sur l’écriture.

résumé

Professeur de littérature française du XIXe siècle, Pascale Auraix-Jonchière dirige le Centre de recherches sur les Littératures et la sociopoétique de l’Université de Clermont-Ferrand (CELIS), ainsi que le programme « Mythes, cultures, sociétés » avec Rémy Poignault.

Spécialiste de J. Barbey d’Aurevilly et de G. Sand, elle s’intéresse à la poétique des genres (fictions brèves) et à la réécriture des contes et des mythes. Elle prépare un ouvrage, George Sand et la fabrique des contes, à paraître chez Garnier. Dans le cadre du programme Grimm, ses travaux portent sur la figure de Blanche-Neige.

• « Les jeux de la reconfiguration dans Schneewittchen de Robert Walser », in Fééries, Le Dialogisme intertextuel des contes de Grimm, Grenoble, les ELLUG et UMR LIRE 2012, N° 9, pp. 113-138.

• « "de longues plumes douces comme rosée brillent d’une blancheur pareille à celle d’une fleur " : motif floral, sommeil et tentation, de quelques échos intertextuels dans Blanche Neige » , dans actes des journées de Nantes « Traductions, réception, adaptations », 2013, site Grimm, http://grimm.reecritures.univ-bpclermont.fr.

• « La figure de la marâtre dans quelques réécritures contemporaines de Blanche-Neige », à paraître dans la revue en ligne ILCEA.

• « Textile et colifichets dans le conte merveilleux. L’exemple de Blanche-Neige des frères Grimm au XIXe siècle : traductions et réécriture en France », dans Sociopoétique du textile. Tissus et vêtements chez les écrivains au XIXe siècle, Champion, à paraître.

• « " Miroir, miroir ", vêture et accessoires dans les réécritures de Blanche-Neige », à paraître dans « Montrer son âme dans le vêtement ». Drappi, stoffe, vestiti ed accessori nella letteratura, nella cultura e nella lingua, Milan, coll. Di/segni.

Bio - bibliographie

articles parus ou à paraitre

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De « La Belle au bois dormant » à « Dornröschen » :

étude des mécanismes discursifs d’autonomisation

d’une réécriture

L’objectif de cette communication est d’interroger les modalités linguistiques de la réécriture du conte matriciel « La Belle au bois dormant » de Charles Perrault par les frères Grimm, et ce dans une perspective diachronique au sein du corpus germanique en comparant les versions 1810, 1812, 1835 et 1857 du conte adapté « Dornröschen ». L’étude des marqueurs de la réécriture et de l’adaptation (du conte français par les Grimm) se fondera sur un relevé lexicométrique permettant d’identifier les fréquences des structures communes, mais aussi les éléments isolés n’appartenant pas au conte source. La confection de nuages arborés est une méthode simple et efficace pour mettre en relief les configurations lexicales propres à chaque version du conte et pour travailler les ensembles en intersection ou en exclusion. On fait l’hypothèse d’une germanisation du conte (et non pas d’une simple oralisation) au fil des années, germanisation qui se traduit, entre autres, par une autonomisation progressive du canevas initial. On tâchera de la « mesurer » par l’étude du lexique, et des modalisations énonciatives et syntaxiques). Ces outils et cette approche présentent l’avantage de concevoir le dialogisme comme dynamique et comme vecteur d’autonomisation de la réécriture.

Frédéric calas

résumé

Frédéric Calas est professeur de langue et littérature françaises à l’Université Blaise Pascal (CELIS, EA 1002) où il enseigne la stylistique et l’analyse du discours. Ses recherches portent principalement sur les textes de la période classique (Molière, Mme de Sévigné, Guilleragues) ou de celle des Lumières (Marivaux, Montesquieu, Rousseau). Il s’intéresse à la question de la polyphonie énonciative et aux discours rapportés dans les textes littéraires.

• « Montages polyphoniques et jeux du sens dans les Lettres persanes de Montesquieu », Les Lettres persanes de Montesquieu, sous la direction de Carole Dornier, Rennes, P.U.R., 2013, p. 101-114.

• « Lieux et leçons du savoir dans Les Lettres persanes », tome 13 de la collection « Styles, genres, auteurs », Bibliothèque des styles, sous la direction de S. Marcotte, et T. Le Flanchec, Paris, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 2013, p. 131-147.

• « ″Ah! le petit babouin!″ L’injure en régime comique : étude des mécanismes discursifs d’inversion performative », Dimensions du dialogisme 3 : du malentendu à la violence verbale, actes du congrès de linguistique dialogique d’août 2012, Helsinki, Mémoires de la Société Néophilologique de Helsinki, http://www.helsinki.fi/jarj/ufy/indexfre.htm.

• « Étude de stratégies discursives : entre analyse du discours et stylistique historique pour "parler de loin" », in Science des textes d’ancien régime : Stylistique historique et/ou Analyse du discours ?, Claire Badiou Monferran (éd.), Éditions Garnier, Paris, 2013, p.51-63.

Bio - bibliographie

derniÈres PUBLiCatiOns

• Mots-clés : analyse du discours, dialogisme, stylistique, genres, conte, réécriture, littérature allemande, littérature française.

• Corpus : - Conte de Perrault, La Belle au bois dormant (corpus informatisé)- Conte de Grimm, Dornröschen, versions 1810, 1812, 1835, 1857 (corpus

informatisé)

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aUtres intervenants

Maria-Benedetta collini

Quelques réécritures poétiques décadentes de la Belle au bois dormant

entre Perrault et les frères Grimm

Dans un premier temps l’étude se concentre sur la présence des différentes versions du conte de la Belle au bois dormant à la fin de siècle ainsi que sur les différentes interprétations qu’en propose la mythologie comparée à la même époque. Successivement, un survol de la production poétique permet de dégager quelques lignes-force de l’utilisation de ce conte de fées ; enfin l’analyse se focalise sur les poèmes de quatre auteurs en particulier, Henri de Régnier, Gustave Kahn, Jean Lorrain et Oscar Vladislav de Lubiz Milosz, qui attribuent une valeur symbolique mais non univoque à la princesse, et proposent des conclusions inattendues dont le but est d’exprimer l’âme souffrante de l’homme moderne face à sa quête impossible d’un ailleurs féerique.

résumé

Maria-Benedetta Collini est actuellement post-doctorante à l’Università degli Studi de Milan. Elle a soutenu en février 2008 à l’Unversità degli Studi de Milan une thèse consacrée à la recherche d’invariants dans l’utilisation de la mythologie dans la poésie française de la Décadence, sujet sur lequel elle prépare un livre.

Thematicienne de formation, ses recherches actuelles portent sur le thème mythologique en général, et sur le syncrétisme en particulier, dans la poésie française de la deuxième moitié du XIXe siècle (avec des articles sur Rimbaud, Mallarmé, Robert de Montesquiou et d’autres auteurs) et dans la littérature francophone de l’Afrique subsaharienne (elle a écrit sur Léonora Miano, Boubacar Boris Diop, Seydou Badian et Mariama Bâ). Vient de paraître aux Presses Universitaires Blaise Pascal le volume qu’elle a codirigé avec Pascale Auraix-Jonchière Syncrétismes, mythes et littératures, contentant entre autre sa contribution sur « Arianes féeriques au tournant du siècle ».

Elle est membre du comité de rédaction de la revue universitaire de langue, littératures et cultures des pays francophones Ponts/Ponti et responsable de la section « Francophonies de l’Afrique sub-saharienne » des Notes de lecture de la même revue.

Bio - bibliographie

travaux publiés

• Maria-Benedetta Collini, Pascale Auraix-Jonchière (éds.), Syncrétismes, mythes et littératures, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, collection « Croisée des SHS », 2014, 341 p.

• « Les enfers d’Adolphe Retté », in Liana Nissim, Alessandra Preda (éds.), Les lieux de l’enfer, atti del Seminario Balmas (12-15 giugno 2013), Milano, LED, 2014, p. 193-205.

• « Le syncrétisme de Rimbaud et l’esthétique du composite : quelques suggestions », in Aselène Ben Farhat, Moustapha Trabelsi (éds.), La question de l’hybride, Sfax, Nouha, 2014, p. 239-248.

• « Les sœurs de charité, une réécriture rimbaldienne de la pensée de Baudelaire ? », in Marisa Verna, Joëlle Gardes-Tamine (dir.), Entre linguistique et littérature, Bern, Peter Lang, 2013, p. 93-107.

• « " Je tombai, victorieux " : triomphes et défaites de Jacob chez Mallarmé », in Liana Nissim, Alessandra Preda (dir.), La figure de Jacob dans les lettres françaises, atti del Seminario Balmas (10-13 giugno 2009), Milano, Cisalpino, 2010, p. 225-250.

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Christine Connan-Pintado

« " Mourir, dormir… rêver peut-être "

Greffes de songes sur " La Belle au bois dormant "

dans l’album pour la jeunesse »

En plaçant notre étude sous le signe du songe, nous proposons de comparer deux albums à la fois proches et antagonistes dans lesquels deux créateurs, un Français et un Allemand, mettent en scène et en images leur relecture du conte de « La Belle au bois dormant ». Les échappées oniriques greffées au cœur du texte source donnent accès aux rêves de la Belle endormie, à ceux du destinataire du conte et surtout à des univers d’auteurs qui s’approprient les contes patrimoniaux – celui de Perrault pour Frédéric Clément, celui des Grimm pour Nikolaus Heidelbach – et les réinterprètent à la lumière de leurs hantises personnelles. A travers ces récits de rêves et leur mise en valeur iconographique, nous aurons à souligner les jeux et les enjeux de l’édition et de la littérature pour la jeunesse.

Les albums

• Clément Frédéric, Songes de la Belle au bois dormant, Paris, Casterman, « Les authentiques », 1997.

• Heidelbach Nikolaus, La treizième fée, Paris, Seuil jeunesse, 2003 (Die dreizehnte Fee, Beltz Verlag, 2002), trad. Seuil jeunesse.

résumé

Christiane Connan-Pintado est MCF-HDR en Langue et Littérature françaises à l’Université de Bordeaux-ESPE d’Aquitaine. Elle travaille sur la littérature de jeunesse contemporaine et sur son enseignement : réécritures de contes, questions d’intertextualité, relation texte/image, lecture littéraire, réception, sujet lecteur.

Ouvrages

• Fortune des Contes des Grimm en France. Formes et enjeux des rééditions, reformulations, réécritures dans la littérature de jeunesse, co-écrit avec Catherine Tauveron, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, coll. « Mythographies et sociétés », 2013, 466 p.

• Lire des contes détournés à l’école. A partir des Contes de Perrault, Hatier Pédagogie, 2009.

Articles et chapitres d’ouvrages• « CONTE », in Dictionnaire de la nuit en littérature, A. Montandon (dir.),

Paris, Honoré Champion, vol. 1, 2013, p. 261-272.• « Permanencia de la oralidad en las reescrituras de cuentos contemporáneas »,

Lazarillo, La literatura de tradición oral, n° 26, Aňo 2012, p. 15-25.• « Réécritures en littérature de jeunesse : l’autorité mise en jeu », En quel

nom parler, D. Rabaté (dir.), Presses Universitaires de Bordeaux, « Modernités » 31, 2010, p. 203-215.

• « Des personnages de contes en quête de représentation. Transpositions théâtrales des contes dans la littérature de jeunesse contemporaine », Enseigner le théâtre contemporain, A. Brillant-Annequin, M. Bernanoce (dir.), Scéren, CRDP Grenoble, 2009, p. 93-104.

• « De Perrault à nos jours : le double discours du conte », in Devenir adulte et rester enfant ? Relire les productions pour la jeunesse, I. Cani, N. Chabrol-Gagne, C. D’Humières (dir.), Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2008, p. 269-281.

• « Évolution des rôles dans la triade féminine du Petit Chaperon rouge », in D’un conte à l’autre, d’une génération à l’autre, C. d’Humières (dir.), Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2008, p. 107-118.

• « Échos et chocs entre texte et image pour revisiter les Contes de Perrault », in A l’Œil, des interférences texte / image en littérature, J.-P. Montier (dir.) , Presses Universitaires de Rennes, 2007, p. 41-50.

dernières publications

bio-bibliographie

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François fièvre

En quête d’une fleur perdue. « La Belle au bois dormant »

d’Edward Burne-Jones et Walter Crane

Edward Burne-Jones et Walter Crane, deux artistes majeurs de la seconde moitié du XIXe siècle, ont tous deux à plusieurs reprises, sous diverses formes, mis en images le conte « La belle au bois dormant ». Le but de cette communication est d’examiner les différentes formes et supports de ces mises en images, les variations iconographiques entre les différentes œuvres, ce que celles-ci doivent à la version Perrault ou Grimm du conte, voire au poème de Tennyson The Day-Dream (1842), et les différentes implications esthétiques et idéologiques dont ces variations sont les symptômes. Entre figuration escapiste du merveilleux et allégorie politique, la belle endormie au milieu des ronces est sujette à des réappropriations visuelles qui témoignent de problématiques propres à l’Angleterre victorienne, mais qui auront une profonde incidence sur l’histoire du conte.

résumé

François Fièvre, docteur en histoire de l’art (Université de Nantes), est spécialiste de l’histoire du livre illustré anglais du XIXe siècle. Il est chercheur associé au laboratoire Intru (Université François-Rabelais, Tours), et est l’auteur de deux livres, l’un tiré de sa thèse – Le Conte et l’Image. L’illustration des contes de Grimm en Angleterre au XIXe siècle, Tours, PUFR –, l’autre d’un projet ANR auquel il a contribué – La Maison Mame à Tours, Milan, Silvana. Ses recherches portent essentiellement sur l’illustration (William Blake, Walter Crane, Arthur Rackham, Gustave Doré, Maurice Sendak…) et ses rapports avec la littérature, notamment « de jeunesse » (Grimm, Perrault, Barrie…), mais aussi sur l’histoire du livre, de l’édition et de la typographie. Plus récemment, dans le cadre d’un post-doctorat digital humanities à la MSH Val-de-Loire, il a travaillé à une édition critique numérique d’un album pour enfants du XIXe siècle, Bluebeard de Walter Crane.

• La Maison Mame : deux siècles d’édition à Tours, catalogue de l’exposition tenue au château de Tours (mars-avril 2011), Milan (Italie), Silvana editoriale, 2011, 96 p.

• Le Conte et l’Image. L’illustration des contes de Grimm en Angleterre au XIXe

siècle, Tours, Presses universitaires François Rabelais, 2013.• « Un imagier romantique pour les Grimm », in Contes pour les enfants et la

maison de Jacob et Wilhelm Grimm, trad. Natacha Rimasson-Fertin, José Corti, Paris, 2009.

• « Les livres illustrés de Walter Crane : essai de typologie », in Recherches en histoire de l’art, no 5 (2006).

• « L’œuvre de Walter Crane, Kate Greenaway et Randolph Caldecott, une piste pour une définition de l’album », in Strenae, no 3, 2012.

• « Walter Crane lit Barbe bleue : amour, violence… et politique », in Féeries, no 11, 2014 (à paraître).

Bio - bibliographie

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Bernhard Lauer

Les Frères Grimm et leur «Dornröschen» (KHM 50)Sources et traditions d’un conte en Europe

Des motifs du thème de la « Belle endormie » se trouvent déjà dans le roman en prose datant du XIVe siècle Perceforest. Ce roman abrite un épisode dans lequel l’héroïne Zellandine tombe dans un sommeil magique sous l’effet du sortilège jeté par une déesse. Elle se pique le doigt à une épine de lin. Pendant son sommeil son amoureux lui rend visite en secret et, toujours dormant, elle donne naissance à un enfant. Elle se réveille seulement au moment où son enfant lui ôte du doigt en le suçant l’épine de lin.

Le poète et conteur napolitain Jean-Baptiste Basile (1575-1632) s’est inspiré du texte médiéval précédemment cité dans son récit Soleil, Lune et Talia. Dans son conte, la fille du roi (Talia) tombe également dans un sommeil proche de la mort après qu’une épine de lin se fut logée sous un ongle. Son père la laisse dans un château solitaire, où elle est découverte par un roi étranger et marié. Il cueille les fruits de l’amour, et neuf mois plus tard Talia, toujours endormie, met au monde des jumeaux. Comme Zellandine, elle ne se réveille que lorsque l’un des jumeaux lui ôte l’épine de lin du doigt. Entretemps, l’épouse du roi a nourri quelques doutes. Elle fait rechercher les enfants (Soleil et Lune) par un domestique qui les conduit près d’elle. Elle veut que son cuisinier dépèce les enfants et les serve ensuite à table à son infidèle époux. Cependant le cuisinier cache les enfants et égorge à leur place deux chèvres. Peu de temps après, une fois que le roi fut sorti, la méchante reine fait venir Talia jusqu’à elle pour la faire brûler sur un bûcher. Par bonheur, le roi revint à temps et fit jeter la méchante reine dans le feu.

Sous le titre « La belle au bois dormant » (1697), Charles Perrault emprunte à ses prédécesseurs de nombreux motifs, à savoir le sommeil prolongé de la princesse, la naissance de deux enfants (Aurore et Jour), et le personnage de la mauvaise reine.

résumé

Cependant, déviant en cela de la version de Basile, dans laquelle le destin de la princesse est prédit par des sages et se trouve un peu résolu par hasard, Perrault introduit le motif du sortilège prononcé par une fée et levé au bout de cent ans par un prince. Qui plus est, ce dernier n’est pas marié et n’élève ses enfants qu’après le réveil de la belle endormie et après l’avoir épousée. Dans l’affrontement de la mé-chante reine et de la belle endormie, la version française présente la méchante reine sous les traits d’une ogresse. Le conte se termine également par la punition du mal.

Les Frères Grimm n’ont pas repris la fin du conte de Perrault. Ils consacrèrent sous le titre « la méchante belle mère » un conte séparé à la punition de la mauvaise mère. La source orale de ce conte est due à l’amie de la famille de Kassel, Marie Hassenflug, qui, du côté maternel, appartenait au groupe des réfugiés huguenots ve-nant du Dauphiné. Wilhelm Grimm a souvent travaillé la matière de conte jusqu’à la styliser. Cependant la version allemande au regard de ses prédécesseurs romans est beaucoup plus retenue, car Rose d’épine ne jouit pas des joies de l’amour ni ne donne naissance à des enfants. Seul le baiser du prince a été rajouté comme moment de résolution du sortilège. L’héritage de la matière du conte des Grimm avec les prédécesseurs italien et français est pleinement assumé. Dans la barrière d’épines qui entoure la jeune fille on peut voir un lien avec le Dieu germanique Odin plongé dans un sommeil magique, et dans le mur de flammes qui protège Brunhilde dans la légende nordique.

Le conte « Rose d’épines » connaît jusqu’à aujourd’hui une réception très large

et a été traduit en 170 langues. Très richement illustré, ce conte connaît de nou-velles adaptions inermédiales, théâtrales, musicales, filmiques, ou même animées.

La communication montre les sources orales du conte et analyse la genèse des différentes versions de 1808/10 jusqu’à 1857, elle présente quelques moments-clés de son influence mondiale.

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Bernhard Lauer, conservateur en chef du Musée Grimm et secrétaire général de l’Association Grimm à Kassel, est né en 1954 en Sarre, pas loin de la ville de Trêves. Il a terminé ses études des langues et des littératures slaves et romanes à l`université de Marbourg (Hesse) et a organisé beaucoup de colloques scientifiques et d‘expositions à l‘intérieur d‘Allemagne et à l‘étranger.

Depuis 2011, il est aussi membre secrétaire du Conseil International des Mai-sons d’Écrivains (ICLM = International Comitee of Literary Museums).

• Die Brüder Grimm. Dokumente ihres Lebens und Wirkens. Ausstellungska-talog. Herausgegeben von Dieter Hennig und Bernhard Lauer. Kassel : Weber & Weidemeyer [jetzt: BGG], 1985. 631 S. 4°.

• « Chronologisches Werkverzeichnis der Brüder Jacob und Wilhelm Grimm (1806-1863) », in Die Brüder Grimm in ihrer amtlichen und politischen Tätigkeit. Ausstellungskatalog. Teil 2. Marburg: Hitzeroth [jetzt: BGG], 1989, S. 45-117.

• « Jacob Grimm und Th. Hersart de La Villemarqué. Ein Briefwechsel aus der Frühzeit der modernen Keltologie », in Jahrbuch der Brüder Grimm-Gesellschaft 1, 1991, S.17-83 [Mit Bärbel Plötner].

• Breizh – Bretagne. Zwischen keltischem Erbe und französischer Gegenwart. Die Bretagne und ihre kulturelle Identität. Ausstellungskatalog. Kassel : BGM, 1993. 256 s. 4° [Herausgegeben und bearbeitet mit Bärbel Plötner].

• Die Märchenwelt der Brüder Grimm. Illustrationen aus zwei Jahrhunderten. Zus.gestellt und bearbeitet von Bernhard Lauer. Kassel : BGG, 2008.16 S. + 16 Taf. 4°, 1998.

• « Jacob Grimm und Charles Perrault. Zum wiederaufgefundenen Grimmschen Handexemplar von Perraults Contes du Temps Passé », in Jahrbuch der Brüder Grimm-Gesellschaft 8, 1998, S. 79-88.

Bio-bibliographie

travaux publiés

• « Die Brüder Grimm und die Geisteswissenschaften heute. Ein wissenschaftliches Symposion der Brüder Grimm-Gesellschaft », in der Paulinerkirche zu Göttingen. Hrsg. von Bernhard Lauer. Kassel : BGG, 160 S. 8°, 1999 (= Schriften der Brüder Grimm-Gesellschaft, 30).

• « L’importance des frères Grimm », in Conférences données autour de l’expo-sition " Les contes des frères Grimm". Gap et Guillestre : Mont Dauphin, 2001, S. 45-51. [in französischer Sprache].

• « Die Kinder- und Hausmärchen der Brüder Grimm als “Weltdokumente-nerbe”. Zur Anerkennung der Kasseler Handexemplare », in Jahrbuch der Brüder Grimm-Gesellschaft 11-12, 2001-2002, S. 7-40.

• Lauer, Bernhard : « Brüder Grimm-Stätten heute. Authentische Orte, alte und neue Mythen », in Jahrbuch der Brüder Grimm-Gesellschaft 13-14, 2003-2004, S. 7-54.

• « Die Kinder- und Hausmärchen der Brüder Grimm 1812-2012 - Tradition und Rezeption », in Brüder Grimm-Journal 6, 2014, S. 2-9.

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dominique Peyrache-Leborgne

Le propos sera d’interroger les enjeux sémantiques et esthétiques contenus dans la scène du baiser de Dornröschen, à partir des illustrations du conte réalisées entre 1797 et 1905 par deux artistes viennois, Heinrich Lefler et Josef Urban. Ce motif est en réalité un leitmotiv dans le répertoire des contes puisqu’il se trouve égale-ment dans Blanche-Neige, et qu’il a captivé l’imaginaire collectif au point d’être souvent sélectionné, selon des modalités diverses, pour être l’illustration privilé-giée de Dornröschen.

Il s’agira donc examiner le dialogue intertextuel qui se crée entre l’image singu-lière réalisée par les deux artistes et la tradition littéraire et iconographique qui est à l’arrière-plan. Nous essaierons de voir comment le système esthétique de l’Art nouveau renouvelle un certain nombre de topoï autour de la Belle endormie, oscil-lant entre un langage de la féerie, populaire et accessible à tous, peut-être au risque du kitsch et de la stéréotypie, et un discours original, moderniste, sur un motif intemporel.

La Belle au bois dormant revue par M. et Y. Craft,

dans le texte et dans l’image : un effet de syncrétisme entre

Perrault et Grimm

résumé

Dominique Peyrache-Leborgne a publié aux éditions Champion Poétique du sublime de la fin des Lumières au Romantisme (1997) et Grotesques et arabesques dans le récit romantique de Jean Paul à Victor Hugo (2012), aux éditions Cécile Defaut Le Romanesque et l’historique (2009) et Théories esthétiques du roman-tisme à l’étranger (2014).

AnDErsEn :

• « Le conte au miroir de l’illustration. Andersen dans la collection Grasset / M. Chat ». Article en ligne publié dans Raison Publique, octobre 2010 disponible à l‘URL : www.raison.publique.fr/ article 372.html

LEs GriMM Et L’iLLustrAtiOn :

• « Violence et douceur des contes de Grimm, à travers le texte et l’image ». Journées d’études internationales « Traductions, réception, adaptations des contes de Grimm », sous la responsabilité de D. Peyrache-Leborgne, Nantes, 13-14 décembre 2013, à paraître aux PUR, textes mis en ligne sur le site Grimm du CELIS, Université Blaise Pascal.

GriMM Et PErrAuLt :

• « La légende noire de Barbe-Bleue à travers les contes littéraires et les contes populaires (de Perrault aux contes bretons) », in Colloque « Légendes noires, légendes dorées Comment la littérature fabrique l’histoire (XVIIe-XIXe siècles) », sous la direction de Nathalie Grande, Sylvain Ledda et Chantal Pierre, Nantes - La Roche-sur-Yon, 4-7 décembre 2013 (à paraître aux PUR).

Bio-bibliographie

travaux publiés

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natacha rimasson-Fertin

Entre réécriture et oralité : les contes de Grimm

en mangas

Cette communication se propose d’aborder une forme de réécriture toute ré-cente des célèbres Contes pour les enfants et la maison des frères Grimm : l’adapta-tion sous forme de mangas. L’étude envisagée, qui constitue une piste nouvelle de mes recherches sur les adaptations des contes des frères Grimm, portera sur deux recueils : le recueil fondateur du genre en langue allemande, Grimms Manga de Kei Yshiyama (1e édition allemande en 2007, dans une traduction du japonais par Yuki Kowalski), qui réunit, en deux tomes, des réécritures très personnelles de neuf contes du célèbre recueil allemand (« Le Petit chaperon rouge », « Raiponce », « Hänsel et Gretel », « Les douze chasseurs », « Les deux frères », « Blanche-Neige », « Le Chat botté », « Le Roi-grenouille », « La fauvette qui chante et sautille ») et sur un volume réunissant des réécritures d’autres contes de Grimm en mangas par des auteurs germanophones (Grimms Manga – Sonderband, Hamburg, Tokyopop, 2011), notamment « Petit-frère et Petite-sœur », « Rumpestilzchen », « Les musiciens de la ville de Brême », « Dame Holle » et « Cendrillon ».

Ces nouvelles versions des contes de Grimm seront toutes analysées dans leur texte allemand afin de mieux cerner leur rapport au texte original, et analysées sous les angles conjoints de la réécriture et de l’oralité, en laissant tout d’abord au second plan l’étude des éléments d’ordre graphique caractéristiques du genre.

On s’interrogera notamment sur les enjeux esthétiques de ces réécritures et sur leur impact sur les fonctions traditionnellement dévolues aux contes, mais aussi sur la manière dont elles permettent une réoralisation de ces récits en leur conférant une dynamique toute nouvelle.

résumé

Bio-bibliographie

Maître de conférences en langue et littérature allemande à l’université Stendhal-Grenoble 3 et chercheur à l’ILCEA (Institut des Langues et des Cultures d’Europe et d’Amérique) depuis 2009, Natacha Rimasson-Fertin est une ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay-Saint Cloud. D’origine russe et agrégée d’allemand, elle est titulaire d’un doctorat d’études germaniques, consacré au motif de l’autre monde dans les contes de Grimm et d’Afanassiev (2008).

Ses recherches portent sur les contes populaires allemands et russes : croyances et traditions populaires, folklore et identité nationale, contes et imaginaire, adapta-tions littéraires, iconographiques et cinématographiques.

Auteur de la nouvelle traduction et édition critique des Contes pour les en-fants et la maison des frères Grimm (José Corti, 2009), qui a obtenu le Prix Halpé-rine-Kaminsky Découverte, de la Société des Gens de Lettres, et un Grand prix de l’Académie Française, elle prépare actuellement les commentaires pour la nouvelle édition critique des Contes des frères Grimm en russe (à paraître en 2015, Moscou, éd. Labyrint).

travaux publiés

Page 12: Livret des intervenants - CELIScelis.uca.fr/IMG/pdf/Livret_complet_25_novembre_.pdf · Frédéric Calas est professeur de langue et littérature françaises à l’Université Blaise

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Catherine tauveron

une rose d’épine qui a perdu de son piquant ?

étude comparative de l’expérience temporelle « rose d’épine » (Grimm)

« La Belle au bois dormant » (Perrault)

Sur une trame en apparence commune, la « Rose d’épine » des Grimm fait pâle figure face à « La Belle au Bois Dormant » de Perrault : d’un côté une intrigue qui relève de l’épure, un sérieux imperturbable dans la narration, de l’autre des déve-loppements narratifs et surtout une tonalité malicieuse constante que Marc Escola1, en référence à Boileau, nomme « narration enjouée ». Au-delà de cette différence fondamentale, qui affecte leur degré de séduction immédiate, les deux contes se distinguent par un certain nombre de détails … qui n’en sont pas vraiment tant ils affectent l’économie et la signification de l’histoire racontée. Parmi ces « détails », l’un va retenir notre attention : le fait que chez les Grimm les parents s’endor-ment et se réveillent avec leur fille alors que chez Perrault seule la fille est plongée dans le sommeil. Ce détail-là, peu commenté, se révèle à l’étude doté d’une force magnétique telle qu’il en agrège de nombreux autres et permet de conclure que les deux contes, finalement, ne racontent pas la même histoire, voire que si l’un (celui de Perrault) raconte bien une histoire, l’autre (celui des Grimm) raconte une non-histoire centrée sur un non-événement dont il faut chercher ailleurs qu’en elle-même la justification. Avec l’appui de Saint Augustin, Proust et Elfriede Jelinek, nous montrerons que l’héroïne de Perrault et celle des Grimm vivent au travers de leur sommeil et de leur réveil de nature différente une expérience temporelle (ou a-temporelle) elle aussi différente, et radicalement.

résumé

Bio-bibliographie

Catherine Tauveron est Professeur émérite en langue et littérature françaises à l’Université de Bretagne Occidentale et membre du CELLAM (Université Rennes 2). Elle est didacticienne du français (ses travaux ont singulièrement porté sur la lecture et de l’écriture littéraires à l’école) et spécialiste de la littérature de jeu-nesse (en particulier des méta-fictions). Elle est en outre rédactrice en chef de la revue Repères, ENS-Lyon.

travaux publiés

• Catherine Tauveron, « Comprendre et interpréter le littéraire à l’école : du texte réticent au texte proliférant », Repères, 19, Paris, INRP, 1999, 9-38

• Catherine Tauveron (Dir.), Comprendre et interpréter le littéraire à l’école et au-delà, INRP, Paris, 2001.

• Catherine Tauveron (Dir), Lire la littérature à l’école : pourquoi et comment conduire cet apprentissage spécifique (de la GS au CM2), Paris, Hatier, 2002

• Catherine Tauveron (Dir), L’aventure littéraire dans la littérature de jeu-nesse, CRDP de l’Académie de Grenoble, Coll. Documents, Actes et Rapports pour l’Education, 2002.

• Catherine Tauveron et p. Seve, Vers une écriture littéraire ou comment construire une posture d’auteur à l’école, Paris, Hatier, 2005.

• Catherine Tauveron, « Voyages transgressifs au-delà des frontières et autres métalepses dans la littérature de jeunesse », Repères, 33, INRP, Lyon, 2006, p. 177-196

• Catherine Tauveron, « L’habitabilité des contes des Grimm en question », 13èmes rencontres des chercheurs en didactique de la littérature, « École et pa-trimoines littéraires : quelles tensions, quels usages aujourd’hui ? », Université Cergy-Pontoise, Gennevilliers, 28,29, 30 mars 2012, actes à paraître aux éditions Honoré Champion

• Christiane Connan-Pintado et Catherine Tauveron, Fortunes des contes des Grimm en France. Formes et enjeux des rééditions, reformulations, réécritures dans la littérature de jeunesse, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2013, 466 p.

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MErci DE votrE vEnuE

Plus d’informations sur :

www.msh-clermont.frcelis.univ-bpclermont.fr

Ne pas jeter sur la voie publique