rapport annuel de l'armée du salut 2014

COLOUR IN (Y)OUR LIFECMYK

RAPPORT ANNUEL 2014SUISSE | AUTRICHE | HONGRIE

armeedusalut.ch

Rapport annuel de l'Armée du Salut 2014 COLOUR IN (Y)OUR LIFE2

S O M M A I R E

EN BREF

ORGANES DE GESTION

EVANGÉLISATION TRAVAIL SOCIALMARKETING BROCANTES

MISSION &DÉVELOPPEMENT

042014 L'année 2014 en bref

08 Conseil stratégiqueChef de territoire : Enthousiasmé par le chef

10 Direction Ce qui est important pour moi

14 « Out of Town » Se surpasser

16 Poste de Malleray Lorsque l’art exprime la foi

Poste de Berthoud120 ans, c'est assez ?

17 « Goldgrueb »Enregistrer sa chanson

NoëlUne fête pour Jade

18 Société & FamilleUn camp qui met la vie en couleur !

Chanter en famille, un plaisir décuplé !

20 Point de rencontre « Träffpunkt Hochfeld »Un nouveau rôle pour la retraite

22 Crèche « La Bergerie »10 ans, ça se fête !

23 « Logement accompagné »« Nous partons de l'idée qu'un être hu-main peut changer. »

24travailPLUSS'émerveiller de ce qui est créé

EVANGÉLISATION

13 Justice socialeAgir pour plus de justice

TRAVAIL SOCIAL

26 Foyer pour enfants « Holee » 125 ans d'engage-ment pour les enfants

28 RéfugiésSurmonter une période de sécheresse

12 Planifier son héritageEtre là pour d'autres

19 Accompagnement spirituelSimplement être là !

30 Brocante Le LignonUn espace pour prendre le temps

32 Mission & DéveloppementNord et Sud solidaires

JUSTICE SOCIALE

AUTRICHE / HONGRIE

34 Nouvelles de l'Est

CHIFFRES

35 L'Armée du Salut en chiffres

Rapport annuel de l'Armée du Salut 2014 COLOUR IN (Y)OUR LIFE 3

« Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger. J’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire. J’étais étranger, et vous m’avez recueilli.J’étais nu, et vous m’avez vêtu. J’étais malade, et vous m’avez visité. J’étais en prison, et vous êtes venus vers moi. »

Avec ces mots de l’Evangile de Matthieu (chapitre 25 :35-36), Jésus définit les tâches de ses fidèles serviteurs. Ce fait peut surprendre ; dans son discours, Jésus s’identifie aux plus nécessiteux de l’huma-nité : les affamés, les assoiffés, les étrangers, ceux qui n’ont pas de vêtements, les malades et les prisonniers.

Grâce à la providence divine, grâce à la générosité de nos donateurs, l’Armée du Salut Suisse-Autriche-Hongrie a été et est en mesure de répondre à l’appel de Dieu pour le service en rencontrant les êtres humains dans leurs besoins les plus divers. Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, dans tout le Territoire, ont découvert d’une manière tangible, parfois vitale, notre simple message : qui que vous soyez, quelle que soit votre foi, l’Armée du Salut est là pour vous.

C’est pourquoi, chers lectrices et lecteurs, nous vous souhaitons la bienvenue dans ce rapport annuel 2014. Nous vous ouvrons nos portes, nous vous ouvrons nos cœurs et nous vous ouvrons nos bras. Je vous souhaite une lecture, non seulement riche en informations, mais aussi bienfaisante et qui donne envie de mettre de la couleur dans votre vie.

Commissaire Massimo Paone, Chef de territoire

L’Armée du Salut internationale est aujourd’hui présente dans 126 pays. Son siège international est à Londres. Elle est dirigée par le Général André Cox.

BIENVENUE !

ü HISTOIRE DE L'ARMÉE DU SALUT

L’œuvre de l’Armée du Salut a débuté en 1865, avec la création de la « Mission Chrétienne » qui, treize ans plus tard, changera son nom en « Armée du Salut ». Fondée par William Booth (1829-1912), l’œuvre salutiste est née de l’extrême pauvreté dans les bidonvilles de l’Est londonien. Se rendant compte que les marginaux ne vont pas à l’Eglise, William est convaincu que c’est à l’Eglise d’aller vers eux. En Suisse, l’Armée du Salut a débuté en 1882 en Romandie. Par la suite, l’Autriche et la Hongrie furent rattachées au Territoire helvétique. Si les salutistes connurent la persécution dans leurs débuts, aujourd’hui, il est très rare qu’ils subissent de l’hostilité.

5 873Etablissements sociaux

352Hôpitaux et polycliniques

2 796Etablissements

de formation

175Nombre de langues

utilisées à l'Armée du Salut

15 636POSTES (PAROISSES)

À TRAVERS LE MONDE

1,73 Mio.MEMBRES À TRAVERS

LE MONDE125 111COLLABORATEURS À TRAVERS LE MONDE

B I E N V E N U E


2 0 1 4 E N B R E F

Camp de ski et de snowboard pour les teens01/2014 Quarante-sept adolescents, accompagnés d’une équipe de

moniteurs motivés, ont passé le cap de la nouvelle année à Adelboden. Des

amitiés ont été rafraîchies et des relations avec Dieu ont été approfondies.

Shooter pour une bonne cause 03/2014 Avec les recettes du tournoi de football « Move for Hope » en

mars, des jeunes du Poste de Berne ont soutenu un projet de microcrédit en

Haïti. Plaisir, fair-play et cœur sur la main !

Move for Hope

Une ouverture qui attire les curieux 03/2014 De nombreux collectionneurs et amateurs sont partis à la dé-

couverte de la nouvelle Brocante d’Einigen, le 1er mars. Livres, jouets, vête-

ments, produits ménagers, … rendent la visite profitable et agréable.

MUSÉE DE L'ARMÉE DU SALUT

Le ballet des noctambules 03/2014 Le 21 mars 2014, durant la Nuit des Musées, le musée de l’Armée du Salut a attiré plus de 500 personnes. Toutes les heures, jusqu’à deux heures du matin, les visiteurs ont pu assister à de brefs exposés sur « les 131 années d’expérience de travail dans les prisons » ainsi que sur le travail de l’Armée du Salut dans le milieu de la prostitution. Ces activités appuient la devise « croire et agir » et illustrent la façon concrète dont l’Armée du Salut s’occupe des personnes en détresse, indépendamment de leur origine et de leurs antécédents. Des membres de l'Armée du Salut visitent tant les dé-tenus que les femmes des quartiers chauds, leur prêtent une oreille attentive et leur apportent une aide correspondant à leurs besoins . 11/2014 Lors de la Nuit des Religions, le musée de l’Armée du Salut a donné un aperçu du travail de l’Armée du Salut en matière de justice sociale. Christine Tursi, collaboratrice pour la justice sociale, a expli-qué ce qui lui tient à coeur : « Certaines questions concrètes contri-buent à l'engagement : Qu'est-ce que je soutiens avec mon argent ? Où est-ce que j’achète et qu’est-ce que j’achète ? Comment est-ce que je traite les individus ? Il est important d'interroger les normes de la société et de réfléchir à ce qui est au centre de notre vie. Comme le monde changerait si l’amour et la justice devenaient les nouvelles normes ! »Photo : MAD musee.armeedusalut.ch

Le musée de l'Armée du Salut a rencontré un vif succès lors de la Nuit des Musées à Berne.

Service de repas à domicileDepuis qu’ils sont à la retraite, ils ne se sont jamais ennuyés ! Lors de leur engagement hebdomadaire, Hans et Ursula Erzberger ap-portent des repas chauds à des personnes âgées et malades, ajoutant ainsi un peu de lumière à leur quotidien.

TRAVAILPLUS

Nouvelle offre travailPLUS 05/2014 Le Service de l'immobilier offre nettoyage, recyclage, rénovation, liquidation et service de conciergerie. Ces services ne sont pas uniquement destinés aux ins-titutions de l'Armée du Salut, mais existent également pour des entreprises et des per-sonnes privées. « Nous créons des chances d'accéder au marché de travail », explique Andreas Nyfeler, responsable du Service de l'immobilier. En mai, le service a pris posses-sion de ses nouveaux locaux à Oberburg. Ceux-ci avaient été préalablement rénovés par des collaborateurs. Lors de la journée « Portes ouvertes », les visiteurs ont pu admi-rer les locaux et goûter aux nombreux « dé-lices des pays lointains », préparés par l'Aide aux réfugiés de l'Armée du Salut.travailplus.ch


Un chœur passionné …

… et une danse colorée des tambourinaires au Congrès à Bulle.

CONGRÈS

Ensemble dans l’avenir 05/2014 Les 10 et 11 mai, les membres et amis de l’Armée du Salut Suisse-Autriche-Hon-grie se sont rendus à Bulle. Ils désiraient y vivre un temps fort avec Dieu et un partage sous le thème : « Un peuple, un appel, une passion ! » Le Congrès a donné aux 2 500 visiteurs la possibilité de réfléchir ensemble à la mission de l’Armée du Salut. Les participants ont été en-couragés de manière nouvelle à intégrer dans leur quotidien, la vision de l’Armée du Salut. Ils ont reçu des impulsions pour vivre de manière pratique leur relation personnelle avec Dieu et l’amour du prochain. Ils ont aussi vécu des moments de prière, de communion et de réflexion. De nouveaux officiers et collaborateurs de l’Armée du Salut ont été consacrés et bénis. Lors du concert du samedi soir, le public a été enthousiasmé par des chorales, des groupes musi-caux, des solistes et des danseurs. La prédication et le sketch du dimanche matin invitaient à être entièrement passionné pour Jésus. Plusieurs ateliers ont suivi, avec des thèmes variés dont : l’engagement multiculturel, la traite des êtres humains, la direction spirituelle. Les ado-lescents ont pu discuter entre eux sur la dépendance, le sexe, la violence, des thèmes aux-quels ils sont confrontés au quotidien. Les parents ont été impressionnés par la construction créée par leurs enfants, constituée de 80 000 morceaux de bois. Lors de la cérémonie de clô-ture commune c’est l’enthousiasme pour Jésus qui régnait. Les participants furent envoyés avec la bénédiction de Dieu et encouragés à lui laisser la première place dans leur vie.Photos : Major Jacques Tschanz

Lieu de rencontre 07/2014 Le « Brockino » à Bâle rassemble autant de jeunes hipsters que de dames soignées, devenant le lieu de rencontre du quartier, comme lors de la fête du « Brocki-no » en juillet.Photo : Sara Stöcklin

MEMBRES DE L'ARMÉE DU SALUT EN SUISSE

3 983

80 000 planchettes de bois à empiler.


2 0 1 4 E N B R E F

EVANGÉLISATION

L’Evangile annoncé dans la rue 05/2014 Le groupe Salvation Street a animé les rues de Suisse romande avec des sketches, mimes, raps, danses, chants, mais également messages et témoignages. L’objectif est clair : proclamer la Parole de Dieu et amener de la joie, de l’amour. « L’ idée de base est venue des filles du groupe suite au camp des teens », explique Nicolas Sengstag, un des responsables de l’équipe. « Il y a toujours une journée d’évangélisation et elles ont voulu créer quelque chose de plus durable et régulier : Salvation Street était né ! » Une quarantaine de jeunes forment actuellement Salvation Street. Ainsi, que ce soit dans le domaine artistique, du chant, de la musique, de la cuisine ou de la facilité de contact, … de nombreux dons peuvent être utilisés pour la gloire de Dieu à travers ce groupe.Photos : Jean Esquevin

EUROPEAN YOUTH EVENT 2014

Dieu appelle les jeunes à son service 08/2014 Du 14 au 17 août 2014, une délégation de 60 Suisses et 12 Hongrois s’est rendue à l’événement européen pour la jeunesse de l’Armée du Salut (#EYE_2014), qui a eu lieu à Altenkirchen en Allemagne. Olivier Boschung, du Secrétariat de jeunesse, se réjouit des événements vécus lors de cette rencontre, qui a réuni plus de 600 jeunes de toute l’Europe : « Il y a eu plusieurs temps forts durant ce Congrès, mais je retiens particulièrement le tunnel de prière, où chacun a pu être béni par toute l’assemblée, et l’appel à devenir officier, durant lequel plusieurs jeunes de notre Territoire se sont avancés. » Parmi ces jeunes, qui ont res-senti l’appel à servir à plein temps dans l’Armée du Salut, Florence Donzé a eu une réelle confirmation : « J’ai reçu un appel ! Un appel très précis qui m’a ouvert les yeux sur mon propre entêtement : je le savais déjà depuis longtemps ! Dieu veut que je devienne officière de l’Armée du Salut ! »Photo : Salvation Army IHQ salvy.ch

Le Général de l’Armée du Salut André Cox a pris le temps de discuter personnellement avec les jeunes présents au Congrès #EYE_2014.

De l’aide pour les proches de personnes souffrant de problèmes d'alcoolL’Armée du Salut d’Adelboden a fondé un groupe de soutien pour les familles des personnes souffrant de problèmes d'alcool, dans lequel les femmes touchées peuvent partager et recevoir de l’aide.

Photo du haut : Dans le groupe Salvation Street, tous les dons peuvent être utilisés pour transmettre l’Evangile.

Photo du bas : Sur la place de la gare d’Yverdon, les jeunes de Salvation Street ont présenté plusieurs chorégraphies.


Soigner sa relation de coupleHansu et Ursula Bühler, du Poste de Tramelan, ont organisé un « Atelier pour couples » fin octobre. Un temps à part, pour (ré)ap-prendre à communiquer.

ŒUVRE D'ÉVANGÉLISATION

Vivre légerPerdre du poids sans régimes yoyo et tentatives infructueuses : L'officière de l'Ar-mée du Salut Jacqueline Rieder raconte : « Avons-nous vraiment faim ou avons-nous besoin de nourriture pour notre cœur ou pour notre tête ? Comme c’est écrit dans la Bible, il faut entretenir le corps, l’esprit et l’âme. Nombreux sont ceux qui ne voient pas que leur esprit a aussi faim, qu’ ils n’ont pas encore reconnu le sens de leur vie et qu’ ils sont à la recherche de Dieu. L’Armée du Salut soutient ce projet car il offre la possibilité d’atteindre les gens, de les fortifier et de les encourager, en sachant que le pardon leur est accordé et qu’un nou-veau sens est donné à leur vie. »Photo: Alexander Egger lebe-leichter.ch

L'un des objectifs de «Vivre léger» est de découvrir les besoins générés par le fait de trop manger.

ŒUVRE SOCIALE

Formation professionnelle et préapprentissage à HuttwilLe « Leuchtturm » est un projet d’intégration par le travail qui pro-pose une occupation judicieuse à des personnes en situations difficiles et les aide à réintégrer le marché du travail. Concrètement, des appareils électriques sont disloqués et les matières triées pour le recyclage. L’atelier créatif produit des panneaux de naissance ou des cajons (percussion). En 2014, le « Leuchtturm » a célébré son dixième anniversaire. La fête avec un grand marché de jouets, des pizzas au feu de bois et des tours de maison a donné un aperçu des coulisses du « Leuchtturm » à la population locale.Photo: Martin Heimann projekt-leuchtturm.ch

ŒUVRE SOCIALE

Mention pour le Centre-Espoir

Grâce à son atelier innovateur, le Centre-Espoir à Genève a été sélectionné pour le Prix cantonal du développement durable. Le communiqué de presse du canton a fait l’éloge de ce lieu de vie et de travail destiné à des adultes au bénéfice de prestations de l’as-surance-invalidité. Pour renouveler le mobilier de ses logements, l’Armée du Salut a lancé une démarche originale associant divers partenaires dont les étudiants de la Haute école d’art et de design de Genève. Ainsi a vu le jour un mobilier moderne, fonctionnel et modulable, réalisé en matériaux respectueux de l’environnement. Photo : Aurélien Bergot /MAD centre-espoir.chDémontage d'appareils électriques

Production de meubles


O R G A N E S D E G E S T I O N

« Regardez donc mes trésors », propose le Chef de territoire tout sou-riant. Fièrement, il montre du doigt les photos de sa femme et de ses filles ainsi que la pointe d’un drapeau. Elle est en métal, avec une croix et un S. Celui qui connaît Massimo Paone le sait ; cette pointe de drapeau lui appartient, tout comme sa famille. Pas la pointe bien sûr, mais plus exactement la signification et le symbole qui la décorent.

« Tout d’abord, au centre, se trouve la croix du Christ. Quand je la re-garde, quand je pense à ce que le Christ a fait pour moi à la croix, alors je sais que Dieu m’aime », dit-il. Le S autour de la croix désigne le mot salvation, le secours. Cela lui rappelle que Dieu sauve du péché, aujourd’hui encore. « Et ce salut, ce secours concerne tous les êtres humains. »

Sur la croix, on peut aussi lire les mots sang et feu. « Je crois qu’au-jourd’hui, les êtres humains peuvent être purifiés de leurs péchés parce que Jésus a donné sa vie pour eux », explique Massimo Paone. Le feu désigne le Saint-Esprit. « Jésus nous l’a envoyé, à nous les hommes, pour nous consoler après son départ pour le ciel. Il est aussi mon conseiller. Quand je suis désemparé, je lui demande ce que je dois faire, il est quasiment mon chef, celui qui me dirige. »

ENTHOUSIASMÉ PAR LE CHEFPoseriez-vous la photo de votre chef sur votre table de travail ? Ou quelque chose qui vous le rappelle quotidien-nement ? En fouillant dans le bureau de Massimo Paone, le nouveau Chef de territoire et Président du Conseil stra-tégique, vous pourriez être surpris. Sur sa table de travail trônent les photos des personnes qu’il aime, et la pointe d’une hampe d’un drapeau salutiste. Cet objet lui rappelle qu’il a, lui aussi, un chef puissant.

Car, même un chef a besoin d’un chef ! Quelqu’un qui l’aide à voir les choses avec un regard nouveau, qui l’aide à porter sa responsabilité pour un si grand territoire. Que le Commissaire téléphone ou réflé-chisse, toujours son regard s’accroche à la pointe du drapeau. Alors soudain, bien des choses lui apparaissent d’une manière différente, des situations sans issue ne lui semblent plus désespérées. Il peut mettre de l’ordre dans les pensées confuses.

« Quand je réalise ce que ces symboles signifient, j’expérimente ceci : je ne suis pas seul à la tête de l’Armée du Salut Suisse-Autriche-Hon-grie. Rendez-vous compte, quelqu’un pense à moi et veut m’aider. Quelqu’un porte cette responsabilité avec moi. Beaucoup maugréent contre leur chef mais moi, je suis enthousiasmé par le mien ; il sur-passe toutes mes attentes. »

Texte : Florina German

Photo : Alexander Egger


« Au centre se trouve la Croix du Christ. C'est un rappel

que Dieu m'aime. »


O R G A N E S D E G E S T I O N

En tant qu’invité permanent aux séances de la Direction, j'ai le privilège de pouvoir consta-ter le dynamisme et l'engagement total de chaque membre de la Direction envers la Mis-sion de l'Armée du Salut dans notre Territoire.Commissaire Massimo Paone, Chef de territoire et

Président du Conseil stratégique

Il est important pour moi que nous soyons bien engagés pour Dieu, dans la prière, dans la parole comme dans l’écoute des soucis et des joies du Territoire, afin de faire avancer la Mission de l’Armée du Salut.Commissaire Jane Paone, Présidente territoriale

société & famille et Cheffe du Département S&F

Il est important pour moi que l’Armée du Sa-lut de notre Territoire soit plus dirigée par Jésus, plus dirigée comme Jésus l’aurait fait et dirige plus de gens vers Jésus.Lt-colonel Allan Hofer,

Secrétaire en chef

UN NOUVEAU CONSEIL DE DIRECTION

Comme invitée permanente, il est important pour moi de rester centrée sur Jésus-Christ et la Mission de l'Armée du Salut.Lte-colonelle Fiona Hofer,

Secrétaire société & famille

Ce qui est important pour moi, c'est que les gens qui travaillent sur le terrain puissent bien accomplir leur mission, avec joie, en-thousiasme et compétence.Major Jacques Donzé,

Chef du Département de l'évangélisation

Je trouve important que l'Armée du Salut soit une organisation unie afin de répondre à sa mission globale donnée par Dieu : servir le peuple en étant convaincu et convaincant.Monsieur Daniel Röthlisberger,

Chef du Département de l'œuvre sociale

Pour moi, ce qui est important, c’est que le plus important reste le plus important : croire et agir selon la Parole de Dieu.Sergent Philipp Steiner,

Chef du Département marketing & communication

Que l'Armée du Salut propose une aide glo-bale et sans complications aux personnes en difficulté et qu’ainsi nous puissions justifier la confiance de ceux qui nous soutiennent.Sergent Andreas Stettler,

Chef du Département gestion & finances

Il est important pour moi que les personnes puissent bénéficier d’une aide holistique par notre action « Croire et agir ».Major Daniela Zurbrügg,

Cheffe du Département du personnel

Photo : Werner Tschan

ü ORGANISATIONLe Chef de territoire pour l’Autriche, la Hongrie et la Suisse préside le Conseil stratégique qui est composé de huit membres. Le Conseil de Direction, qui lui est subordonné, comprend les divers chefs de départements et est présidé par le Secrétaire en chef.

EMPLOYÉS

1 760

146OFFICIERS

Les membres du Conseil de direction renouvelé ainsi que le Chef de territoire et la Secrétaire société & famille ont accepté le défi d’écrire en une seule phrase ce qui est important pour chacun d’eux dans leur fonction.


De gauche à droite : Daniel Röthlisberger, Andreas Stettler, Daniela Zurbrügg, Jane Paone, Massimo Paone, Fiona Hofer, Allan Hofer, Jacques Donzé, Philipp Steiner

12 Rapport annuel de l'Armée du Salut 2014 COLOUR IN (Y)OUR LIFE

M A R K E T I N G & C O M M U N I C A T I O N

En s’entretenant avec des personnes qui ont rédigé leur testament, on se rend clairement compte que la plupart d’entre elles ressentent comme un soulagement de savoir ce qu’il ad-viendra de leurs biens. La décision de rédiger un testament relève beaucoup de l’autodéter-mination.

Très tôt déjà dans son histoire, l’Armée du Salut a reconnu que les gens avaient besoin d’aide aussi dans le domaine de la planification successorale. Les rapports annuels des débuts re-lataient déjà que l’Armée du Salut apportait son aide pour rédiger des testaments. Elle conti-nue aujourd’hui à offrir cette prestation. Elle publie une brochure explicative, organise des séances d’information et fait appel à des experts indépendants. Ces offres sont accessibles de manière inconditionnelle à toutes les personnes intéressées.Le fait que l’Armée du Salut puisse réaliser de nombreux projets sociaux grâce aux succes-sions constitue un privilège. Sans les successions, il aurait par exemple été impossible d’as-sainir intégralement le Foyer pour femmes de Bâle qui, après 50 ans, présentait de graves défauts, et d’optimiser sa consommation d’énergie.

L’Armée du Salut est reconnaissante envers ceux et celles qui entendent être là pour les autres au-delà de leur mort.

Texte : Nathalie Schaufelberger

Photo : Recherche de fonds

ÊTRE LÀ POUR D’AUTRES

Pour de nombreuses personnes, la planification successorale est un sujet angoissant ou, du moins, complexe. Nous avons tendance à repousser le plus longtemps possible la confrontation aux questions touchant la mort, parfois trop longtemps. On peut cependant se simplifier la vie !

ü

L'Armée du Salut a une grande expérience dans la planification successorale.

NOUVELLE BROCHURE

L’Armée du Salut a édité une nouvelle brochure explicative sur la planification successorale. Elle y traite des sujets suivants :

le plan de prévoyance les directives anticipées

le plan de succession régler ses dernières volontés

Cette brochure peut être commandée gratuitement auprès de : Fondation Armée du Salut Suisse, Nathalie Schaufelberger, Laupenstrasse 5, 3001 Berne, [email protected], téléphone : 031 388 06 18

13Rapport annuel de l'Armée du Salut 2014 COLOUR IN (Y)OUR LIFE

En 2012, l’Armée du Salut Suisse a créé un service pour la justice sociale afin de donner plus d’importance et de force à son engage-ment pour un monde plus juste. Depuis, ce service s’est penché sur la justice en gé-néral et sur différents thèmes sous-jacents comme la migration, la traite et l’exploitation des êtres humains, le commerce équitable, l’écologie et la vie en communauté.

Un signe de civilisation est, entre autres, la justice sociale.

AGIR POUR PLUS DE JUSTICELe service pour la justice sociale sensibilise et informe la base de l’Armée du Salut sur ses préoccupations.

En 2014, beaucoup d’importance a été don-née à la recherche, à la sensibilisation et à l’information : de nombreux Postes ont été visités, des articles ont paru dans les jour-naux de l’Armée du Salut, un site internet a été mis en place et deux ateliers ont eu lieu – l’un durant le Congrès national à Bulle et l’autre dans le cadre du Congrès européen « EYE » pour les jeunes de l’Armée du Salut.

AmbassadeursDes ambassadeurs et ambassadrices pour la justice sociale ont aussi été recherchés (leur rôle est d’informer et de sensibiliser leur Poste et de lancer des projets au niveau lo-cal) et des projets reliés à l’anti-traite ont été mis en place. Nous avons encore de grands projets dans ce domaine, dans lequel nous continuerons à nous engager avec passion et entrain !

Text e : Christine Tursi

Photo : Major Jacques Tschanz, Shutterstock

J U S T I C E S O C I A L E

Lors du Congrès national à Bulle, des jeunes font un mime sur le thème de la traite des êtres humains.

justice-sociale.ch

NOUS COMBATTONS :

l'exploitation, la pauvreté, l'oppression, la violence, la discrimination,les dépendances, l'exclusion,

la réduction au silence,la traite des êtres humains,

les injustices cachées,la corruption


É V A N G É L I S A T I O N

SE SURPASSERLe projet Out of Town (OOT) emmène les jeunes et ceux qui le sont restés hors de la ville pour les plonger, ensemble, dans l’aventure en plein air.

Planche à voile, surf, escalade, alpinisme… vite, tous hors de la ville pour pratiquer des sports de plein air, cultiver de belles amitiés et découvrir la foi chrétienne par une nou-velle approche. Le but de OOT est d’apporter du vent frais dans les voiles du quotidien des participants et de transformer les pantou-flards en actifs. Huit à vingt sportifs de 25 à 35 ans, enthousiasmés, participent au pro-gramme. Etre membre de l’Armée du Salut n’est pas une condition nécessaire. IntégrationDes jeunes d’un centre de désintoxication de drogues ont participé au week-end OOT-Neige. Ils se sont sentis bien intégrés et ac-ceptés par le groupe. Lors de l’escalade dans la glace, ils étaient parmi ceux qui assuraient les autres. La vie des autres était même entre leurs mains ! « C’était impressionnant de voir la fierté dans les yeux brillants de ces participants, quand ils ont réalisé quelque chose qu’ ils n’auraient jamais osé imaginer. Ils ont pris de l’assurance et y sont arrivés », raconte Vinzenz Meyner, assistant du projet OOT.

Dangers et chancesDes mesures de prévention entourent ces sports extrêmes : formation des personnes qui encadrent, collaboration avec des pro-fessionnels, instructions claires de sécurité données aux aventuriers et surveillance du respect de celles-ci. « Il est aussi primordial que l’on respecte la nature et les forces de la nature, le matériel confié, et que l’on soit attentif à son prochain, prêt à l’aider et à se faire confiance les uns les autres », confie Vinzenz.

Nouveaux cheminsOOT n’apporte pas seulement du vent frais dans les voiles du quotidien mais permet aus-si de rafraîchir le domaine de la foi. Vinzenz Meyner voit dans cette offre une possibilité – en particulier pour les jeunes adultes – de découvrir la foi hors des sentiers battus. « L’activité sportive, le fait de développer la confiance – en soi et dans les autres – et d’être dépendants les uns des autres, donne un vent favorable et encourage à croire. Les échanges entre chrétiens et non-chrétiens, qui parlent très naturellement de leurs va-leurs et de leur foi, sont à chaque fois des temps forts. »

EvolutionsL’offre sportive a des bases solides. Il est important que le projet soit connu parmi les jeunes, les jeunes adultes et même de jeunes familles : « Le besoin est grand d’être actif dans la nature, qui est la création de Dieu.»

Texte : Elsbeth Cachelin

Photo : Alexander Egger

POSTES(PAROISSES)

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out-of-town.ch

L'ŒUVRE D'ÉVANGÉLISATION

DE L'ARMÉE DU SALUT :

Cultes, offres diaconales, travail parmi les jeunes

et les enfants, Music & Gospel Arts

« L'activité sportive développe la confiance et encourage à croire. »



Les problèmes auxquels l'Armée du Salut était confrontée il y a 120 ans, comme le chô-mage, l’alcoolisme ou les gens vivant dans la rue, sont actuels aujourd’hui encore. Peut-on en conclure que l’Armée du Salut n’a pas eu de succès durant toutes ces années ? Certainement pas ! Les activités menées par l’Armée du Salut de Berthoud en 2014 démontrent une communauté dynamique, en cette année de commémoration : des concerts de la fanfare de l’Armée du Salut ou de la chorale « alive » des jeunes salutistes, une soirée avec l'animateur de jeunesse

120 ANS, C’EST ASSEZ ?Ouvert en 1894 à la Hohengasse, l'Armée du Salut de Berthoud a fêté, en 2014, 120 ans au service des plus démunis.

Marcel Bürgi ou un culte de célébration. « Nous sommes ravis. Les festivités nous ont permis de créer des liens avec la popula-tion ; plus de 500 personnes y ont participé. De nouveaux enfants ont rejoint notre troupe d’éclaireurs, les " Royal Rangers ". Un vrai en-richissement pour notre Poste », confie avec enthousiasme l'officier du Poste, le major Severino Ratti.

Les gens de la rue n’ont pas été oubliés : 80 laissés-pour-compte ont été invités à la fête de Noël. L’Armée du Salut de Berthoud a encore de beaux jours devant elle : elle res-tera une organisation importante pour l'en-semble de la communauté.

Texte : Claire-Lise Bitter

Photo : Armée du SalutLe chœur russe Voskresenije en tournée à Malleray.

heilsarmee-burgdorf.ch

ü LORSQUE L’ART EXPRIME LA FOI

Depuis 2012, les officiers du Poste de Malleray ont lancé un concept qui lie l’art et la foi. Le lieutenant Yanick Termignone est très satisfait de cette démarche. « C’est intéressant de pouvoir animer un culte à partir d’un tableau ou d’une sculpture, c’est plus interactif qu’un prêche habituel. » L’art permet aussi d’exprimer des émotions, au-delà de la barrière des langues. C’est ainsi qu’en mars 2014, le chœur Voskresenije de Saint-Pétersbourg était invité à Malleray. Composé pour l’occasion de trois sopranes, deux ténors, un baryton et une basse profonde, Voskresenije a enchanté les quelque 130 auditeurs présents en l’Eglise catholique St-Georges. Pour Jury Maruk, directeur du chœur qui sillonne l’Europe depuis 18 ans, la tournée 2014, répartie entre le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche, est devenue comme une tradition. « C’est une réelle chance de pouvoir faire découvrir notre culture de manière positive. Et c’est aussi un bon moyen de montrer une Eglise unie, puisque nous chantons des chants orthodoxes dans des églises catholiques, protestantes, … » L’ensemble, dont le nom signifie « Résurrection », a interprété des chants traditionnels de la musique religieuse russe, puis de la musique folklorique russe.

Texte et photo : Sébastien Goetschmann

PROJETS SOCIAUX

23L'ancien chapeau de l'Armée du Salut a cartonné.

ü UNE FÊTE POUR JADE


Deux fois par semaine, le « Goldgrueb » ouvre ses portes aux jeunes qui souhaitent faire de la musique, enregistrer des chansons ou simplement être là. Isa a déjà écrit sa pre-mière chanson, dans laquelle elle parle de ce père qui lui a manqué. Les autres jeunes connaissent eux aussi les coups durs : le har-cèlement moral, le chômage, la séparation de leurs parents. Ils apprécient le fait que Marcel Bürgi soit toujours à leur écoute. « Je suis vraiment très reconnaissant de l’avoir rencontré », confie Michel. « J’ai été voir plu-sieurs personnes pour leur faire écouter mes chansons de rap, mais personne n’avait de temps à me consacrer. »

Concerts à l’Armée du SalutAu « Goldgrueb », les jeunes se sentent pris au sérieux et soutenus. Pascal, qui compose son propre rap, n’oubliera jamais le soutien qu’il a reçu ici. Marcel Bürgi veut continuer à s’engager pour les jeunes. « Je veux les

ENREGISTRER SA CHANSON

Le studio d’enregistrement de Marcel Bürgi, animateur de jeunesse, est un lieu vivant où des jeunes d’Aarau y découvrent leurs talents.

accompagner sur leur chemin et leur faire aimer Jésus d’une manière simple. » Grâce au travail accompli au studio et à l’organi-sation de petits concerts au sein du Poste, il combat les préjugés. Même si, pour les adolescents, participer à un culte repré-sente un grand pas, ils respectent l’Armée du Salut parce qu’ils ont beaucoup d’estime pour Marcel : « Nous passons de très bons moments ensemble ! ».

Text e : Nora Steiner

Photos : Sara StöcklinLes jeunes se découvrent des talents au « Goldgrueb ».

On chante avec passion.

Jade a huit ans et, depuis hier, elle ne tient plus en place. Tout à l’heure elle ira avec ses pa-rents à la fête de Noël organisée par l’Armée du Salut à Beausobre (Morges). Elle y retrouvera Karim avec qui elle s’est bien amusée l'année dernière, pendant que les adultes assistaient au traditionnel concert de Gospel. La foule est composée de gens de tous âges, de toutes races et conditions sociales.

Jade ne trouve pas Karim. Est-il malade ? Ses parents ont-ils déménagé ? Le chœur Gospel « Sing4Joy » entonne « Le Seigneur est mon ber-ger », la soliste affirme de sa belle voix que Jé-sus-Christ a fait d’elle une nouvelle création… A la fin du concert, un superbe buffet attend les trois cents participants et c’est là, autour de la fontaine de chocolat, que Jade aperçoit Karim. Pour elle la fête est complète !

En Suisse, près de 8000 repas ont été servis dans les différentes fêtes de Noël et de nom-breux cadeaux, bons d’achats distribués aux plus défavorisés. Mais l’essentiel reste toujours la lumière de Noël : Jésus qui, par sa présence, peut éclairer nos ténèbres.

Texte et photo : Major Jacques Tschanz

Un buffet a ravi les 300 participants.



2014 a marqué le 50e camp de vacances organisé pour les dames de Romandie. Fait remarquable, Monique Störi (GE) n’en a manqué aucun ! Son témoignage :

UN CAMP QUI MET LA VIE EN COULEUR

Mon premier camp avec la Ligue du Foyer était en 1964, à Adelboden (BE). Nous n’étions qu’une poignée de dames mais l’ambiance était déjà géniale. Puis le camp s’est déplacé à Venthône (VS), à Waldegg (BL), à Leysin (VD), au Bouveret (VS) et à Bex (VD). Ce dernier lieu est un havre de paix et j’y suis heureuse. Pour moi, ce camp est mon 50e et dernier, mais je ne m’en plains pas. A nonante ans c’est déjà bien ! En plus du lieu magnifique, on a toujours eu des gens de qualité pour les études bibliques qui sont superbes. Pendant ces années, j’ai fait bien des expériences spirituelles et cela crée des liens. Quand on se sent plus près de Dieu, on se sent aussi plus unies les unes aux autres.Avec les organisatrices pleines d’amour, disponibles pour chacune et si gentilles, je me suis toujours sentie à la maison. Le programme n’est pas trop chargé et chacune a la liberté de participer aux activi-tés qui lui conviennent. De plus, la communion qu’on a avec les sœurs catholiques qui nous reçoivent est formidable, elles sont charmantes.De nombreuses femmes sont bénies par ces camps et je souhaite qu’ils puissent se poursuivre encore longtemps !

Texte : Monique Störi

Photo : Major Jacques Tschanz

üLorsque le chant « Si j’étais un papillon » retentit dans un Poste de l’Armée du Salut en Suisse, il s’agit assurément du BabySong. Un éveil à la musique particulier où enfants de 0 à 5 ans et adultes chantent ensemble. Pendant une demi-heure, les groupes entonnent de petites chansons et des comptines, accompagnées parfois avec des maracas et autres instruments de percussion. On danse aussi et certaines chansons permettent des jeux pour les plus grands. Le premier groupe a débuté en 1997, à Bülach. Aujourd’hui, l’offre existe dans la plupart des Postes salutistes en Suisse, car les mamans qui y participent le recommandent à d’autres comme un très bon moyen de socialisation et d’éveil. Une autre raison de son succès est que le BabySong est gratuit et sans engagement.

Texte : Major Jacques Tschanz familywork.armeedusalut.ch

CHANTER EN FAMILLE, UN PLAISIR DÉCUPLÉ !

ENFANTS PARTICIPANT DANS 57 GROUPES BABYSONG

802

Nonante ans et son cinquantième camp. Monique se souvient de tout !

19Rapport annuel de l'Armée du Salut 2014 COLOUR IN (Y)OUR LIFE

Me voilà, comme tous les lundis ma-tin, assise dans le salon non-fumeur de la Résidence à Lausanne. C’est mon temps d’aumônerie. La porte est ouverte et j’attends. Enfin, pas tout à fait : j’es-saye de capter les visages qui passent devant la porte, je

salue chacun par son nom et je me montre disponible. Les habitants de la Résidence, une de nos Institutions sociales, ont des histoires compliquées, comme beaucoup d’entre nous. Ces his-toires ont laissé des traces sur leur corps, dans leur esprit. Certains sont méfiants, d’autres curieux, beaucoup se battent avec leurs peurs, leurs voix ; et leur maison intérieure semble surpeuplée. Tous ont besoin de temps pour se sentir en confiance. Voilà pourquoi, je prends mon temps et j’attends. Le temps du repas est précieux : là, je demande la permission de partager une table et c’est un moment de convivialité qui me permet de connaître un peu mieux la personne qui m’accueille.

SIMPLEMENT ÊTRE LÀDébut 2014, les services de l’Armée du Salut, centrés sur la personne, comme les visites dans les prisons, l’aumônerie, le service de recherche des per-sonnes disparues et le coaching, ont été regroupés. La major Christine Volet, Directrice des « Services d’accompagnement spirituel et de conseil », veille à la qualité de ces services, dont voici un exemple concret.

Bientôt, un groupe partira en vacances et je vais aller avec eux …, une façon de partager leur quotidien et de me faire connaître.

Si je compare mon ministère avec celui du pasteur dans une Eglise, c’est diamétra-lement différent : plutôt que de prêcher la Parole, j’offre une présence. La spiritualité de l’échange ne se mesure pas à une prière ou des versets bibliques, mais au lien qui se crée : être appelé par son nom, être reconnu, avoir quelqu’un qui se rappelle des petits et grands événements de sa vie, être respecté, valorisé, accueilli tel que l’on est. Mon but, c’est d’être acceptée dans la maison, dans l’Institution, c’est de faire partie du décor, de la famille pour qu’un jour, celui qui a besoin de Dieu puisse ouvrir la porte de son cœur.

Texte : Major Christine Volet

Photo : Major Jacques Tschanz

La major Christine Volet est responsable des « Services d’accompa-gnement spirituel et de conseil » pour l’Armée du Salut en Suisse. ü

A coté du travail accompli par les officiers de Postes: 12 aumôniers d'institution sociale (360%). 8 aumôniers de prison (220%). 24 prisons régulièrement visitées. Service de recherche de personnes disparues : 79 demandes et dossiers traités en 2014.

PRISONS RÉGULIÈREMENTVISITÉES

24PRISONS

RÉGULIÈREMENTVISITÉES

CENTRE DE FORMATION

1

L'AUMÔNERIE


T R A V A I L S O C I A L

UN NOUVEAU RÔLE POUR LA RETRAITE

Pourquoi le bénévolat ?Lorsque les structures du monde du travail disparaissent, cela fait du bien de se rendre utile et d’effectuer une activité remplie de sens, pour renforcer son estime de soi. C’est pour cela que je ne voulais pas uniquement me consacrer à mes hobbys, mais aussi m’engager dans une activité à la-quelle je peux apporter mon expérience professionnelle et mon expérience de vie. En outre, il est pour moi évident de ne pas unique-ment m’inquiéter de mon bien-être personnel, mais aussi de remplir une obliga-tion envers la société.

Se reconvertirAprès avoir travaillé de nombreuses an-nées dans la gérontologie, une tâche proche de mon premier métier d’ensei-

A la retraite, Ernst Messerli, 69 ans, investit ses expériences, son temps et sa force dans le bénévolat. Ici, au « Träffpunkt Hochfeld », sans jouets, rien ne va ! Ils font partie des choses les plus importantes du lieu de rencontre. En jouant, les enfants plongent dans leur propre monde et oublient leurs soucis.

gnant m’a à nouveau attiré. C’est pour cela que je m’investis depuis quatre ans au «Träffpunkt Hochfeld» à Berne. Pour moi, le travail avec et pour les enfants est toujours réjouissant, rafraîchissant et enrichissant. Les enfants de deux à cinq ans, qui parlent souvent du «Träffpunkt» comme du meilleur

endroit de rencontre au monde, peuvent manger chez nous à

midi et rester l’après-midi pour faire leurs devoirs ou jouer. Ils viennent des écoles et jardins d’en-fants environnants. Avec

toujours quelqu’un à leur écoute, les parents, les en-

seignants et les enfants trouvent bien plus qu’une porte ouverte.

Plus le chefAprès avoir passé 35 ans dans différentes fonctions de direction, on a besoin, en tant

que collaborateur bénévole, d’avoir une nouvelle compréhension des rôles. Accep-ter que je ne suis plus ni le chef, ni celui qui porte la responsabilité finale, nécessite un certain effort intellectuel. En tant que col-laborateur bénévole, il faut toujours trouver le bon équilibre entre réfléchir de façon res-ponsable, savoir se positionner et avoir la retenue nécessaire pour ne pas imposer sa propre opinion.

De la reconnaissance ? Le salaire pour le travail bénévole ne se trouve pas dans la valeur exprimée par la société et le monde politique, mais dans chaque petit signe po-sitif que me donne chaque personne pour laquelle j’investis mon temps.

Texte : Ernst Messerli

Photos : Alexander Egger

Manger, jouer, faire les devoirs.

ENFANTS ACCUEILLIS AU « TRÄFFPUNKT »

178Jouer permet aux enfants d'oublier leurs soucis.


5

27

heilsarmee.ch/hochfeld

« Les jouets font partie des choses importantes

de mon travail avec les enfants. »

INSTITUTIONS SOCIALES

ATELIERS POUR DES PERSONNES

HANDICAPÉES



31Le 15 juin 2014, près de 300 personnes (les enfants de la crèche et leurs familles, ainsi que d’anciens enfants de la crèche et leurs familles) se sont retrouvées au Devens. To-boggan géant, château gonflable, contes, grimages, spectacle de cirque et un lâcher de ballons pour clore la journée ; les enfants s’en sont donné à cœur joie. Débora Poget, l’actuelle directrice de la crèche, confirme : « Il faut profiter de se réjouir lorsque les cir-constances sont favorables. » En effet, tout n’a pas toujours été rose pour la Berge-rie. « Lorsque je suis arrivée en 2009, pour prendre en charge le groupe des 0 à 2 ans, il y avait peu d’enfants à la crèche », explique Débora. Une réorganisation des groupes,

De nombreuses ani-mations ont permis aux enfants de passer une journée qui restera gra-vée dans leur mémoire.

10 ANS, ÇA SE FÊTE !

Créée le 16 août 2004, la crèche de la Bergerie à Saint-Aubin fêtait donc ses dix ans d’existence. Une journée pour célébrer ce Jubilé n’était pas de trop !

avec l’introduction de coordinatrices de groupes et une ambiance d’équipe renou-velée, les inscriptions à la Bergerie se sont enchaînées, si bien qu’aujourd’hui, l’établis-sement est presque complet. « Nous sommes passés par tous les stades, poursuit Débora Poget. C’est comme dans la vie, il y a des hauts et des bas, des moments difficiles et des moments de joie. Il faut savoir fêter quand tout va bien. »

Texte : Sébastien Goetschmann

Photos : La Bergerie

ENFANTS ACCUEILLISÀ LA BERGERIE


Il y a récemment eu des problèmes de co-habitation : Max Frei * trouve injuste que ce soit toujours lui qui doive acheter du papier de toilette. C’est un conflit typique dans une collocation atypique. « Nous n’avons pas for-cément choisi d’habiter ensemble », confie Max. Depuis mi-mai, il partage un appar-tement de 4½ pièces à Amriswil avec deux autres hommes. Alors qu’il était en traite-ment en clinique à cause de dépressions, on lui a résilié son bail.

« NOUS PARTONS DE L’IDÉE QU’UN ÊTRE HUMAIN PEUT CHANGER »

Récemment, un troisième résident bénéficie du « Logement accompagné » de l’Armée du Salut d’Amriswil. Depuis l’an passé, le Poste loue un deuxième appartement. La demande est immense.

très vite, une chose a été très claire pour lui : il faut des solu-tions à long terme afin de prendre en charge les per-sonnes de manière adéquate. Cela au-rait dû devenir un projet du Poste, avec des bénévoles pour assumer le service de piquet. Pourtant, le canton de Thurgovie a édicté des dispositions particulières : seul du personnel de soin ou d’accompagnement formé est habilité à assumer une telle tâche, contre rémunération.

S’il y a de la place, l’Armée du Salut accueille des gens même s’ils ne sont pas en mesure de payer pour l’hébergement. « Aucun autre Service social n’offre une telle prestation », dit Stephan Knecht.

« Notre conception de l’homme est diffé-rente. Nous partons de l’ idée qu’un être humain peut changer. » C’est la raison pour laquelle l’Armée du Salut a obtenu une au-torisation pour prendre en charge un maxi-mum de huit personnes. Afin d’améliorer son offre, elle a acquis en juillet un deuxième ap-partement situé dans le même bloc.

Texte et photo : Florina German

* le nom est connu de la Rédaction

David Berlinger renforce l'autonomie des résidents du « Logement accompagné ».

heilsarmee.ch/amriswil

David Berlinger l’aide à s’acclimater à son nouvel environnement. Le salutiste et édu-cateur spécialisé travaille pour l’Armée du Salut d’Amriswil depuis mars 2014. Tous les vendredis, il se rend au nettoyage commun de l’appartement. Il appelle cette mesure « entraînement à la cohabitation » : les rési-dents doivent apprendre à gérer leur propre ménage de manière autonome. David Ber-linger conduit des entretiens individuels. Il peut s’agir, par exemple, de la recherche d’une place de travail. C’est le Service social qui en définit les objectifs. « Mon boulot, dit David Berlinger, c’est d’aider les résidents à atteindre l’objectif. »

L’offre « Logement accompagné » est unique dans le canton de Thurgovie. Le capitaine Stephan Knecht a lancé cette offre, à l’au-tomne 2012, en louant un appartement dans les environs du Poste. Cela fait maintenant sept ans qu’il dirige le Poste d’Amriswil et



Dans le cadre d’un programme textile, des femmes d’origines très différentes ap-prennent à travailler avec les tissus et les couleurs. L’offre à seuil bas tient compte des capacités des participantes (des femmes bé-néficiant de l’aide sociale, des requérantes d’asile et des femmes avec un permis provi-soire). On leur permet de changer de pers-pective mais aussi de développer leur poten-tiel : « Nous soutenons ces femmes en leur permettant de découvrir et d’utiliser leurs tré-sors cachés, explique la responsable Sibylle Hoegger. Ce qu’ il en ressort m’émerveille souvent. Par ailleurs, les femmes acquièrent

S’ÉMERVEILLER DE CE QUI EST CRÉÉ

L’une des participantes démontre les aptitudes acquises.

A Bâle, travailPLUS a repris de la ville un programme de confection textile. Grâce à ce programme, des femmes en détresse trouvent une occupation.

un certain bagage leur permettant de s’en sortir dans leur nouvelle vie ; comme les ta-bliers qu’elles cousent et qu’elles peignent elles-mêmes ! »

Premier point de chuteLe programme textile de travailPLUS est un lieu de rencontre. Nina Ceesay, collabora-trice, est étonnée de la diversité des per-sonnes qui se croisent ici : « A côté d’une couturière diplômée, il y a des femmes qui n’ont jamais travaillé avec du tissu, une ai-guille ou de la couleur. De plus, les parti-cipantes proviennent de tous les coins du

monde. » Les femmes qui ont souvent eu des destins tragiques, trouvent à travailPLUS, durant 60 jours, un premier point de chute. Elles y obtiennent des encouragements pour se débrouiller au quotidien dans leur nouvelle vie en Suisse. Elles peuvent aussi parler du passé et de l’avenir. Cela débouche sur des contacts sociaux, par exemple entre des femmes issues du même pays. Nombre d’entre elles sont aussi reconnaissantes pour les informations qu’elles peuvent recevoir sur les instances auxquelles s’adresser lors-qu’elles rencontrent des problèmes concrets.

Journée portes ouvertesL’engagement des participantes a aussi sus-cité l’émerveillement chez les visiteurs de la Journée portes ouvertes. Des représentants de l’Armée du Salut, des connaissances per-sonnelles des participantes au programme et des spécialistes des autorités ont saisi l’occasion de prendre connaissance du pro-gramme. Ils ont eu un aperçu intéressant de l’atelier, du travail et des produits confec-tionnés par ces femmes : travail de crochet, de couture, de tricot et vêtements d’occa-sion peints par les participantes.

Renforcer l’estime de soiNina Ceesay se réjouit de pouvoir renforcer l’estime de soi des femmes dans le cadre de ce programme textile. Elle aussi apprend quelque chose des participantes : « Cela m’im- pressionne de constater comment elles par-viennent à faire face à leur situation de vie dif-ficile. » Le rêve de l’équipe est de vendre, dans une boutique, les produits confectionnés dans l’atelier. Cela permettrait aux femmes de développer encore d’autres compétences.

Texte : Sara Stöcklin, Elsbeth Cachelin

Photos : Sara Stöcklin, Alexander Egger

De la couturière diplômée aux femmes n'ayant jamais travaillé le tissu, chacune trouve sa place.


travailplus.chtravailplus.ch

travailPLUS :

Formation professionnelle, soutien à long terme

sur la place de travail, encadrement de carrière,

soutien à la recherche d'un emploi

LE TRAVAIL SOCIAL DE L'ARMÉE DU SALUT :

Maisons d’hôtes, Logement accompagné,

Aide et soins psychiatriques à domicile,

travailPLUS

« Ces femmes utilisent leurs dons cachés,

comme pour ces tabliers qu'elles cousent et peignent

elles-mêmes. »



De nos jours, de nombreuses familles sont exposées à de lourdes charges. Il suffit souvent de pas grand-chose pour qu’une famille entière perde son équilibre. Dans de telles situations, les plus jeunes ont besoin d’une protection particulière. Au Foyer pour enfants Holee, on s’occupe de tels enfants dans la région de Bâle. « Notre vision, ex-plique Stefan Wolf, directeur du Foyer, est d’apporter une aide non compliquée dans des situations compliquées. Nous accueil-lons les enfants rapidement et les intégrons immédiatement dans notre Foyer. Comme nous accueillons des enfants en urgence depuis plusieurs années déjà, nos collabo-ratrices et collaborateurs possèdent une grande expérience en la matière. Nous fai-sons toujours en sorte, dans la mesure du possible, que les enfants puissent être en contact avec leurs parents. »

Dans le Foyer, les enfants vivent dans trois groupes différents. Pour les bébés, il y a un groupe de nourrissons axé sur leurs besoins. Le Foyer dispose de 24 places d’accueil en tout. En cas d’urgence, il travaille aussi avec des familles d’accueil formées, qui peuvent s’occuper d’un enfant. La maison des enfants

UN REFUGE POUR ENFANTS DEPUIS 125 ANSLe Foyer pour enfants Holee, de l’Armée du Salut à Bâle, a célébré son 125e anniversaire en 2014. Il prend en charge des enfants se trouvant dans des situations familiales difficiles.

offre un groupe de jeux pour les petits. Ces enfants fréquenteront plus tard des jardins d’enfants et des écoles publiques. Les colla-boratrices et collaborateurs travaillent avec les enseignants, les parents, les grands-pa-rents et des spécialistes.

Les collaborateurs soutiennent les enfants dans leur nouvelle situation de vie. « Chez nous, explique Stefan Wolf, les enfants ont le même développement que les enfants qui grandissent dans leur famille. On se réjouit lorsqu’ ils deviennent autonomes et qu’ ils

apprennent à gérer les exigences liées à leur situation. Par exemple, qu’ ils se sentent bien tant chez nous que lors des visites à leur famille. Lorsqu’un enfant développe un com-portement qui lui nuit, la situation est exi-geante pour nous. Nous devons alors clari-fier comment nous pouvons l’aider au mieux. C’est également difficile si les parents ne s’annoncent plus ou s’ ils ne rendent pas vi-site comme convenu. » Dans de telles situa-tions, il est important pour les collaborateurs du Foyer Holee de réconforter les enfants et de les accompagner.

Depuis 1986, le Foyer pour enfants fait partie de l'Armée du Salut. Apprendre pour la vie.

5FOYERS POUR ENFANTS

ET ADOLESCENTS


Il y a 125 ans, des enfants se trouvaient déjà dans des circonstances de vie difficiles ; par exemple, des enfants qui n’avaient plus de maison après un séjour à l’hôpital pé-diatrique, dont la mère était malade ou dont la situation à la maison était très difficile. Jenny von Speyr (1859–1947) fonda pour eux la maison des enfants Holee qui disposait à l’origine de 12 places. Après le décès de son mari en 1921, Madame von Speyr se consa-cra encore plus aux jeunes protégés, qui lui rendirent souvent visite plus tard à la maison de retraite. Les sœurs de la maison des diaconesses de Riehen ont dirigé la maison des enfants jusqu’en 1986. Ensuite, la com-munauté a dû y renoncer, car trop peu de sœurs étaient disponibles pour cette tâche et la charge administrative devenait toujours plus importante. La maison et la Fondation Speyr-Boelger ont alors été transmises à l’Armée du Salut. En 2006, tout a été trans-formé : la vieille maison en briques a été rem-placée par un nouveau bâtiment répondant aux exigences du Canton. En 2008, enfants et collaborateurs ont pu emménager dans le nouveau bâtiment.

Stefan Wolf raconte le Jubilé de 2014 : « Nous avons célébré nos 125 ans d’existence avec une grande fête. Avant la célébration, une artiste a créé des objets d’art avec les enfants. De plus, ils ont pu tourner un film sur la façon dont ils vivent au quotidien dans le Foyer pour enfants Holee. Nous avons invité des spécialistes, d’anciens résidents et collaborateurs, ainsi que l’organisme res-ponsable et le Conseil d’état. Il est surpre-nant de voir un grand nombre d’anciennes ré-sidentes et d’anciens résidents de tous âges venir à notre fête. Une invitée avait même encore connu Madame von Speyr-Boelger, la fondatrice. »

A l’avenir aussi, les collaborateurs du Foyer pour enfants Holee s’occuperont d’enfants. Il y a eu plus de 68 demandes pour l’année précédente, avant tout, des cantons de Bâle-Ville et Bâle-Campagne. 15 enfants ont pu être pris en charge. De plus, 11 enfants ont pu retourner dans leur famille. Pour les collaborateurs, c’est la conclusion idéale : « Lorsque nous accueillons les enfants chez nous, les parents sont déchargés et peuvent trouver une solution à leurs défis. Nous nous réjouissons toujours lorsqu’un enfant peut enfin retourner dans sa famille. »

Texte : Nora Steiner

Photos : Alexander Eggerkinderhaus-holee.ch

ENFANTS DE RETOUR DANS LEUR FAMILLE

11

Le but est d'aider les enfants à devenir autonomes.

Le plus réjouissant est lorsqu'un enfant peut retourner dans sa famille.



Paul Mori, Directeur de l’Aide aux réfugiés de l’Armée du Salut, revient sur ces temps durs. Des finances à sec, des conditions-cadre difficiles et une charge de travail supplé-mentaire ont marqué ces derniers mois. A cela s’ajoute la misère indicible des réfugiés, qui arrivent avec d’énormes attentes et es-poirs à l’Armée du Salut. Paul Mori dit à ce sujet : « Le verre d’eau vise à soulager sym-boliquement aussi bien les réfugiés que mes collaboratrices et collaborateurs de cette pé-riode de sécheresse ! »

Début 2014, relativement peu de réfugiés ont demandé l’asile en Suisse. Cela a drastiquement changé avec la guerre en Syrie et la situation politique en Erythrée. Le canton de Berne a dû préparer plusieurs centaines de places en quelques mois pour accueillir les personnes. L’Aide aux réfugiés de l’Armée du Salut a ouvert, de son côté, trois nouveaux sites d’environ 400 places. Actuellement, 180 collaboratrices et collaborateurs de l’Armée du Salut prennent en charge quelque 850 personnes, dans des logements collectifs et quelque 900 personnes, dans des logements individuels. Afin que les réfugiés puissent utiliser leur temps de manière utile, le centre d’ap-prentissage Lern•Punkt de l’Armée du Salut enseigne l’allemand à 455 personnes de différents niveaux.

SURMONTER UNE PÉRIODE DE SÉCHERESSE L’Armée du Salut prend en charge environ 1750 réfugiés dans le canton de Berne en ce moment. Les collaboratrices et collaborateurs, comme les personnes demandant de l’aide, surmontent de grands défis.

Après-midis de bricolageBrigitte Stettler, Directrice du « Träffpunkt Hochfeld » de l’Armée du Salut, organise bénévolement de temps à autre un après-midi de bricolage au centre de transit de Riggisberg. Elle se réjouit de l’enthousiasme des enfants, souvent aussi de leurs parents, pour la peinture, le découpage, le collage : « On voit comment ces personnes peuvent oublier leur situation difficile pendant une ou deux heures et se concentrer sur le bricolage ! Cette distraction est rafraîchissante comme un verre d’eau ! »

Mesures d’économieL’Aide aux réfugiés a aussi dû traverser une période de sécheresse sur le plan financier. A partir de janvier 2014, il y avait 15% de moins d’argent à disposition pour la réalisation des tâches. On peut toute-fois signaler quelque chose de positif. Dans le canton de Berne, la situation s’est améliorée grâce à un nouveau contrat-cadre existant pour les trois prochaines années ; cela facilite nettement la planifi-cation. « Nous voulons atténuer la misère des réfugiés au cours des prochaines années, partout où c’est possible. Des événements en-courageants avec ces personnes montrent que l’engagement en vaut la peine », conclut Paul Mori.

Texte : Elsbeth Cachelin


Les réfugiés trouvent temporairement le calme et un toit au-dessus de leur tête à l’Armée du Salut.


RÉFUGIÉS PRIS EN CHARGE

1750

PARTICIPANTS AUX COURS DE

LANGUE

455

L'AIDE AUX RÉFUGIÉS DE L'ARMÉE DU SALUT :

9 Centres d'accueil temporaire, Service pour l'hébergement

de réfugiés admis,3 Coordinations intercommunales

professionnalisées pour l'asile

fluechtlingshilfe. heilsarmee.ch

« Le verre d’eau vise à soulager

symboliquement aussi bien les réfugiés que mes collaboratrices

et collaborateurs. »


B R O C A N T E S

« Pour moi, cette horloge représente le temps que nous souhaitons que les visiteurs de la Brocante puissent prendre pour flâner à tra-vers les grands espaces de nos rayons », explique Laetitia Thabuis, gérante de la Brocante du Lignon. « Cet endroit se trouve comme en dehors du temps, entre les vieux articles qui viennent d’une autre époque et l’agencement moderne et spacieux du magasin. » Dans l’assortiment riche et varié de la Brocante, meubles, habits de quali-té, vaisselle, livres, jouets et bric-à-brac traditionnel sont proposés à des prix abordables. Etendu sur deux étages, l’espace à disposi-tion permet de se déplacer aisément entre les divers rayons, dans une atmosphère chaleureuse. Facile d’accès avec les transports en commun, la Brocante possède également une vingtaine de places de parc, pour que le client puisse profiter tranquillement de faire le tour du magasin. « Faire ses courses exprime bien l’ idée qu’ il faut que cela aille vite », dit Laetitia Thabuis. « Nous voulons proposer autre chose au Lignon. Se promener parmi les étals, prendre le temps de penser à autre chose, et pourquoi pas, faire de nouvelles rencontres. Un maga-sin devrait aussi pouvoir jouer un rôle dans le contact social. »

Les Brocantes financent le travail socialLors de l’inauguration, les autorités communales de Vernier, dont le maire Monsieur Thierry Apothéloz, ont tenu à affirmer leur soutien à l’ouverture de cette nouvelle Brocante. Philippe Ranc, Respon-sable des Brocantes en Suisse romande, a quant à lui remercié les

UN ESPACE POUR PRENDRE LE TEMPSNotre mode de vie actuel est plutôt stressant. La Brocante du Lignon (Genève), veut être en contradiction, en proposant à ses clients de prendre le temps de voir les secondes de l’horloge s’égrainer lentement.

personnes qui ont permis cette ouverture, relevant l’importance d’intensifier le réseau des Brocantes de l’Armée du Salut en Suisse romande. En effet, les bénéfices réalisés par les Brocantes vont di-rectement à des projets sociaux de l’Armée du Salut. Ainsi, la nou-velle filiale du Lignon devrait être suivie par d’autres dans les années à venir.

Texte : Sébastien Goetschmann


üLa nouvelle Brocante du Lignon a été inaugurée le 19 mai 2014. Avec ses 1 000m2 de surface de vente, elle est la plus grande succursale de Suisse romande. Un espace supplémentaire de 500m2 lui permet également de fonctionner comme centre de tri. Du mardi au samedi, venez prendre le temps de farfouiller dans les étals de la Brocante située au Chemin Barde 6, 1219 Le Lignon. Téléphone : 022 736 15 80.

NOUVELLE BROCANTE

Dans chacune de nos brocantes, un accueil chaleureux attend le client.


BROCANTES

22CENTRES DE TRI

4

CENTRE D'APPEL

1

« Cette horloge représente le temps que

nous souhaitons que les visiteurs puissent prendre pour flâner dans

nos rayons. »brocante.ch/

filiales/le-lignon


M I S S I O N & D É V E L O P P E M E N T

üAvec l'Armée du Salut de nos Territoires partenaires, nous nous engageons dans des projets couvrant notamment les domaines de l'alphabétisation, la santé, la justice, l'approvisionnement en eau et l'agriculture.

En Suisse, nous attirons l'attention de la population sur la situation et les préoccupations des gens vivant dans les pays en voie de développement, et nous les invitons à s'engager en faveur des communautés défavorisées et à agir sur la politique de développement de la Suisse.

10PAYS SOUTENUS

NORD ET SUD SOLIDAIRES

*source: data.worldbank.org

PAKISTAN

Lire, écrire, s’engagerSamina Bibi fait partie du comité de son village. Cette mère de famille agée avait honte de marquer la feuille de présence par l’empreinte de son pouce tandis que d’autres membres signaient. Elle fut donc la première inscrite au cours d’alphabétisation pour adultes. Très appliquée, elle a vite appris et s’est engagée dans d’autres activi-tés bénévoles, comme accompagner l’assistante de santé dans ses visites. « Je peux maintenant signer, lire mes factures, les noms, les adresses et les numéros de téléphone. Je motive les autres femmes pour qu’elles s’ inscrivent au cours. » Au Pakistan, 55%* de la popula-tion adulte est toujours illettrée.

MISSION & DÉVELOPPEMENT


HAÏTI Enrichir la vie de familleMarie, 42 ans, fréquente les ateliers de l’école des parents. « Cela m’a ouvert les yeux sur des choses essentielles que j’ igno-rais. » Elle admet qu’il lui arrivait de mal- traiter ses trois ados. Maintenant, la commu-nication au sein de la famille s’est améliorée car elle a appris de nouvelles manières d’être avec eux. 18 écoles de l’Armée du Salut en Haïti sont soutenues par la Suisse. Elles pro-posent diverses activités extrascolaires qui transforment les participants.

RÉPUBLIQUE DU CONGO ET

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Agir sur les causes profondes des problèmes de santéHuit centres de santé ont été sélectionnés pour servir de point de départ à un vaste programme de formation agropastorale et en nutrition. Cela permettra ainsi de traiter les causes profondes des problèmes de santé des populations locales ; entre autres, la mal-nutrition infantile. En formant 150 villageois, dont la moitié sont des femmes, et en leur permettant d'acquérir des terres pour cultiver, la qualité de vie de nombreuses familles sera améliorée. Cette initia-tive profite ainsi à la communauté entière, en améliorant la qualité de nourriture locale.

Savoir lire et écrire donne de l'espoir aux femmes au Pakistan. A l'école des parents, les adultes acquièrent des compétences sociales.

Une formation agricole permet à tout un village d'améliorer sa qualité de vie.

mission.armeedusalut.ch


A U T R I C H E E T H O N G R I E

AUTRICHE

NOUVEAUX SOLDATS POUR VIENNE

Lors du week-end de Pâques 2014 , le lieutenant-co-

lonel Massimo Tursi, Secrétaire en chef de l’Armée

du Salut Suisse-Autriche-Hongrie, a célébré le pre-

mier enrôlement de soldat du Poste de Vienne de

l'année. La soldate fraîchement enrôlée avait fait

la connaissance de l’Armée du Salut il y a quelques

années par le biais d’une troupe de théâtre. Au

mois d'octobre, ce sont les lieutenants-colonels Al-

lan et Fiona Hofer que l'Armée du Salut de Vienne

a eu l’immense plaisir d’accueillir. Lors de la célé-

bration festive du dimanche, le lieutenant-colonel

Hofer a accueilli, comme un encouragement, deux

nouveaux membres au sein de l’Armée du Salut.

HONGRIE

A l’Est, une histoire à succèsLe 26 avril 1924, le colonel Franz Rothstein, la capitaine Paula Koch et le lieute-

nant Lajos Moldován ont pris le train depuis l’Allemagne pour la Hongrie. A

peine arrivés sur le parvis de la gare de Budapest, ils ont déployé le drapeau

salutiste et ont tenu là, une réunion en plein air. Le travail de l’Armée du Salut

en Hongrie pouvait commencer.

90 années plus tard, le 26 avril 2014, cette réunion en plein air fut rejouée.

Les rôles des trois pionniers furent interprétés par des officiers hongrois : les

capitaines Ádám Macher et Eniko Vecsey et le lieutenant Zoltán Benedek. Un

groupe de salutistes venus de toute la Hongrie, accompagnait musicalement

cet événement. Le capitaine Gyozo Cséki annonça l’Evangile aux spectateurs.

C’est dans le Poste de Józsefváros, le Centre communautaire de l’Armée du

Salut qui se trouve tout près de la gare, que ce Jubilé fut fêté et le passé remé-

moré. Pendant les 40 années où l’Armée du Salut fut interdite, sous le pouvoir

communiste, les salutistes appelés « Heilsarmisten » se sont rassemblés clan-

destinement. Ils s’encourageaient les uns les autres et priaient pour le jour où

le drapeau salutiste pourrait à nouveau flotter librement.

L’officier régional, le major Andrew Morgan affirme : « Nous fêtons 90 ans

d’histoire en Hongrie, mais nous regardons vers l’avenir, encouragés par la

motivation que nous voyons parmi nos " Heilsarmisten ". Je suis convaincu que

Dieu va faire de plus grandes choses encore par le moyen de l’Armée du Salut

en Hongrie ! »

Texte : Armée du Salut hongroise udvhadsereg.hu

AUTRICHE

« Portes ouvertes » à succèsPour la première fois, l’Œuvre sociale et le Poste de Vienne ont organisé et célébré ensemble les « portes ouvertes ». De nombreux

nouveaux contacts, une atmosphère détendue et surtout une cohabitation visiblement au beau fixe entre le « Logement social accom-

pagné » et le Poste, ont rendu cet événement particulier pour tout le monde. Ils étaient étonnamment nombreux, les visiteurs qui se sont

intéressés à la visite des lieux et à l’histoire de l’Armée du Salut. Une bonne raison de renouveler la manifestation l’année prochaine !

Texte : Claire-Lise Bitter heilsarmee.at

HONGRIE

Bienvenue à la « Maison des nouveaux départs » !Après plus de cinq ans de travaux, la « Maison des nouveaux départs »

a ouvert ses portes à Budapest le 15 décembre 2014. Le secrétaire d’Etat

hongrois pour les affaires ecclésiastiques ainsi que des représentants des

autorités de Budapest ont célébré l’ouverture de l’établissement avec des

délégués ecclésiastiques et économiques, des salutistes et des amis de

l’Armée du Salut. Les hôtes ont pu découvrir la maison rénovée, qui offre

désormais un logement temporaire et un programme de réinsertion à 25

femmes, accueille 75 adultes à la journée, et sert chaque jour 200 repas

aux personnes défavorisées. Des gens de diverses origines et avec des

parcours différents, qui vivent des situations difficiles, reçoivent ici une

aide concrète. Cette nouvelle institution leur apporte également de l’at-

tention et de la chaleur humaine. Une bonne base pour les préparer à un

nouveau départ ! L’inauguration de l’Institution a également donné lieu à

une exposition de photos intitulée « l’Armée du Salut hier et aujourd’hui ».

Les festivités pour commémorer les 90 ans d’activité de l’Armée du Salut

en Hongrie se terminent donc en beauté. En Hongrie, l’Armée du Salut est

essentiellement active à Budapest et à Debrecen.

Texte : Major Andrew Morgan, Responsable régional pour la Hongrie

Photo : MAD

L'inauguration a eu un grand écho auprès des médias.


L ' A R M É E D U S A L U T E N C H I F F R E S

MEMBRES ET EMPLOYÉS

3 983MEMBRES

1 760EMPLOYÉS

146OFFICIERS ACTIFS

Sans le travail de nombreux volontaires, l'œuvre ne pourrait être accomplie.

CHARGESCHF 183 Mio.(y.c. résultat auxiliaire)

PRODUITSCHF 183 Mio.

ŒUVRE D'ÉVANGÉLISATION

55POSTES (PAROISSES)

23 PROJETS SOCIAUX

1 Centre de formation Travail parmi les jeunes et les enfants Société & Famille Service des prisons Service des recherches

ŒUVRE SOCIALE

27INSTITUTIONS SOCIALES

5 ATELIERS POUR PERSONNES HANDICAPÉES

5 FOYERS POUR ENFANTS ET ADOLESCENTS

Maisons d'hôtes Logement accompagné Aide et soins psychiatriques à domicile Crèches travailPLUS (insertion professionnelle)

BROCANTES

22BROCANTES

4 CENTRES DE TRI

1 CENTRE D'APPEL

RÉSULTATS 2014

AIDE AUX RÉFUGIÉS

1 750RÉFUGIÉS PRIS EN CHARGE

9 CENTRES D'ACCUEIL TEMPORAIRE

Cours de langue sur 3 sites 1 Service pour l’hébergement de réfugiés admis 3 coordinations intercommunales professionnalisées pour l’asile

MISSION & DÉVELOPPEMENT

10PAYS SOUTENUS

AUTRICHE ET HONGRIE

6POSTES (PAROISSES)

11INSTITUTIONS SOCIALES

136 membres 158 employés 14 officiers actifs

Autres produits

Vente de marchandise(y.c. brocantes)

Dons et legs

Contribution du secteur public

Produits de prestations

1.9%

11.5%

23.8%

28.8%

34.0%

Autriche et Hongrie

Œuvre sociale Frais administratifs

Résultats auxiliairesŒuvre d'évangélisation

0.5%

6.4%

4.0% 14.3%

49.6%

Aide aux réfugiés

Brocantes

Mission & Développement 11.4%

11.1%

2.7%

L'Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l'Eglise chrétienne universelle.

Son message se fonde sur la Bible.

Son ministère est motivé par l'amour de Dieu.

Sa mission consiste à annoncer l'Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.

DÉCLARATION DE MISSION

facebook.com/heilsarmee.armeedusalut

youtube.com/swissredshield

Rapport Annuel en ligne : rapportannuel.armeedusalut.ch

@swissredshield

IMPRESSUMCMYKArmée du Salut William Booth, fondateur / Général André Cox, gérant internationalEdition Suisse, Autriche, Hongrie Chef de territoire: Commissaire Massimo Paone Quartier Général, Laupenstrasse 5, 3001 Berne armeedusalut.ch CCP 30-444222-5

Concept Philipp SteinerRédaction Major Jacques Tschanz (responsable), Elsbeth Cachelin, Sébastien Goetschmann, Nora Steiner, Claire-Lise Bitter, Sara StöcklinCoordination Daniel Oester

Graphisme yelloo ! [solutions créatives], Didier Chassagnot, yelloo.chImpression Rub Media SA, Wabern, rubmedia.ch Un grand merci à Rub Media SA pour le soutien partiellement bénévole.

rapport annuel de l'armée du salut 2014

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