protection des métaux contre la corrosion
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SOMMAIRE SOMMAIRE
Introduction La corrosion des métauxPrincipaux types de corrosion Les méthodes de protection
IntroductionIntroduction
Comme le précise la norme ISO 8044, la corrosion est un processus physicochimique qui se déroule à l’interface entre un milieu et un matériau, le plus souvent un métal.
La corrosion est bien évidemment associée à la notion de durabilité et, selon les secteurs industriels concernés
Ce rapport présentent tout d’abord les principaux types de la corrosion et il présente une description détaillée des trois grandes méthodes, préventives et curatives, utilisées en anticorrosion.
La corrosion des métaux La corrosion des métaux
le métal est présent sur Terre sous forme d'oxyde, dans les minerais (bauxite pour l'aluminium, hématite pour le fer). Depuis la préhistoire, le travail de métallurgie a consisté à réduire ces oxydes dans des bas-fourneaux puis des hauts-fourneaux pour fabriquer le métal. La corrosion n'est qu'un
retour à l'état d'oxyde naturel.
La corrosion des métaux est dans la grande majorité des cas une réaction électrochimique (une oxydo-réduction) qui fait
intervenir la pièce manufacturée.
Principaux types de corrosion Principaux types de corrosion Corrosion uniforme
Elle se traduit par une perte d’épaisseur régulière. Le phénomène se caractérise par
la vitesse d’attaque.
Cette attaque est proportionnelle au temps : elle peut obéir à des lois variées
- ex.: réservoirs, conduites, plaques, etc.
Corrosion par piqûres
Elle correspond à une attaque limitée à des zones de très petite surface (environ 1 mm2), mais pouvant être assez profonde. C’est en particulier le cas des
tuyauteries enterrées en acier non allié. Ou des tuyauteries en acier inoxydable en présence d’eau de
mer.
Ce type de corrosion devient catastrophique si la profondeur
des piqûres devient égale à l’épaisseur du tube.
CORROSION PAR ÉROSION
Dans un même matériau, la turbulence créée par l’écoulement rapide d’un liquide peut engendrer une
corrosion localisée (action à la fois mécanique et électrochimique)
Choix du métal Choix du métal
éviter les couples galvaniques → isoler électriquement les métaux
éviter les interstices (corrosion caverneuse)
éviter les eaux stagnantes
éviter les changements brusques de section (corrosion par érosion)
rapport des surfaces des électrodes → plus la cathode est grande p/r à l’anode, plus l’annode se corrode rapidement
(ex.: boulons et rivets)
Cataphorèse
DéfinitionDéfinition L’électrodéposition ou mise en peinture par électrophorèse consiste en un
recouvrement d’une pièce métallique par un revêtement organique filmogène sous l’effet conjugué d’un champ électrique et des réactions d’électrolyse de l’eau :
une tension continue est appliquée entre la pièce à peindre et une contre-électrode, toutes deux immergées dans la peinture.
Le polymère, qui constitue la peinture, doit donc être chargé électriquement afin de migrer sous l’effet du champ électrique et se déposer sur l’électrode sous
l’effet des réactions électrochimiques de décomposition de l’eau
— si la peinture est chargée négativement (–), la pièce à peindre est reliée au pôle positif (+) du générateur donc à l’anode : le procédé d’application est
l’anaphorèse ;
— si la peinture est chargée positivement (+), la pièce à peindre est reliée au pôle négatif (–), donc à la cathode : le procédé est la cataphorèse.
Les peintures électrodéposables sont des peintures aqueuses contenant de faibles taux de solvants.
Propriétés du film de cataphorèsePropriétés du film de cataphorèse
Avantages:
— les résines cationiques sont inertes chimiquement et résistent aux phénomènes de délamination cathodique
— au cours du processus de dépôt à la cathode, il n’y a pas dissolution du métal, et celle de la phosphatation est très réduite, alors que dans le cas de l’anaphorèse il y a dissolution non négligeable du
métal et de la couche de phosphatation.
Inconvénients:
La pièce à peindre doit être conductrice de l’électricité, le procédé ne s’applique donc pas aux
plastiques et aux substrats non conducteurs.
Le succès de l’application et la constance des résultats sont subordonnés à un contrôle rigoureux
de nombreux paramètres physicochimiques du bain de cataphorèses.
Définition Définition
un inhibiteur de corrosion est un composé chimique qui, ajouté à faible concentration au milieu corrosif, ralentit ou stoppe le processus de
corrosion d’un métal placé au contact de ce milieu.
Un inhibiteur agit principalement par adsorption. Il forme, à la surface du métal, une couche mono ou multimoléculaire qui joue le rôle de barrière isolante vis-à-vis
des espèces agressives de la solution.
Si l’inhibiteur s’adsorbe préférentiellement sur les sites anodiques (où a lieu la dissolution du métal), il s’agit d’un inhibiteur anodique.
De la même façon, un inhibiteur cathodique bloque la réaction de réduction et entraîne au final une diminution du courant global de corrosion.
Inhibiteurs de corrosion
Fonctions essentielles:
D’une manière générale un inhibiteur doit :
— abaisser la vitesse de corrosion d’un métal, sans en affecter les caractéristiques physico-chimiques, en particulier la résistance mécanique (par exemple, risque de fragilisation par l’hydrogène en
milieu acide) ;
— être stable en présence des autres constituants du milieu, en particulier vis-à-vis des oxydants ;
— être stable aux températures d’utilisation ;
— être efficace à faible concentration ;
— être compatible avec les normes de non-toxicité ;
— être peu onéreux.
La protection VCILa protection VCILes emballages
inhibiteur de corrosion volatil (VCI) libèrent
dans l’atmosphère intérieure un gaz
inhibiteur invisible, sans odeur et non
toxique. Les molécules volatiles viennent se
fixer de façon stable et réversible à la surface
du métal et interrompent ainsi les
réactions électrochimiques de la
corrosion.
Protection électrochimique
Protection anodique Protection anodique
- augmentation du potentiel de corrosion de façon à ce qu’il se situe dans la zone passiveénergie électrique nécessaire
- Le principe de cette protection c’est qu’on peut évidemment songer à distribuer sur la structure à protéger des éléments de métaux davantage positifs jouant le rôle de cathodes.
- On peut employé ce procédé pour la protection des aciers dans l’acide sulfurique, dans l’acide phosphorique, dans des alcalis et dans certaines solutions salines.
Protection cathodiqueProtection cathodique (le métal à protéger devient une cathode)(le métal à protéger devient une cathode)
1- protection par anode sacrificielle
- couplage du métal à protéger avec un moins noble
- corrosion galvanique de l’anode
- dans le cas de l’acier, on utilise
des anodes de Zn ou de Mg- ex.:bateaux, canalisations,
réservoirs d’eau
→on doit changer les anodes périodiquement
anod
e sa
crif
icie
lle (M
g)
Le coque des Le coque des bateaux bateaux
Une coque de bateau est protégée par des
anodes en zinc fixées sur lui : c'est le zinc qui sera attaqué (=
"anode consommable").
Protection par courantProtection par courant extérieur imposé extérieur imposé-on impose un courant
extérieur de façon à ce
que le métal à protéger
devienne une cathode-anode inerte (ex.:
graphite)- ex.: réservoir sous
terre →on doit appliquer un
courant permanent
Galvanisation à chaud Galvanisation à chaud
La galvanisation à chaud des alliages ferreux est une opération de
revêtement par trempé dans un bain de zinc ou d’alliage de zinc en
fusion à une température voisine de 460 oC. Elle concerne les
pièces finies, les tôles et les fils revêtus par procédé continu.
L’effet de zincL’effet de zinc
Le zinc est en lui-même un métal qui ne présente pas une grande stabilité thermodynamique. En présence d’agents oxydants, même peu violents, il s’oxyde très rapidement,
libérant des ions Zn++ (Zn Zn++ + 2e–).
Cependant les ions Zn++ ainsi émis peuvent en général précipiter pour donner avec d’autres espèces chimiques
présentes des produits de corrosion peu solubles et ayant donc un rôle protecteur, comme :
— le carbonate de zinc, le plus compact, ZnCO3 ;
— un hydroxycarbonate, Zn5 (CO3)2 (OH)6 ;
— l’hydroxyde de zinc, Zn (OH)2.