programme invert 2008-2011

5/8/2018 Programme Invert 2008-2011 - slidepdf.com

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Réserve Naturelle

MARAIS DE LAVOURS

Connaître les invertébréspour préserver

les habitats naturels humides

Programme d’étude 2008-2012



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Connaître les Invertébrés pour préserver les habitats naturels humides 2



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Préambule

Les invertébrés regroupent plusieurs taxons de faune comme les protozoaires, les nématodes, lesmollusques, les crustacés, les araignées et les insectes. On dénombre actuellement 70 000espèces de mollusques, 75 000 espèces d’araignées et 950 000 espèces d’insectes dans lemonde, bien que ces chiffres soient dix fois sous-estimés par rapport au nombre d’espècesexistant réellement.

En France, pour les seuls insectes, on compte 35 270 espèces.

Ordre Nombre %Coléoptères(scarabées, lucanes, longicornes, caeabes, dytiques, charançons, buprestes,

chrysomèles, coccinelles, lucioles, etc…)

9 600 27,2

Hyménoptères(abeilles, bourdons, guêpes, fourmis, etc…)

8 000 22,7

Diptères(mouches, moucherons, taons, syrphes, moustiques, tipules, etc…)

6 500 18,4

Lépidoptères(papillons de jour et de nuit)

5 120 14,5

Hémiptères(punaises, pucerons, cigales, cicadelles, cochenilles, etc…)

3 550 10,1

Orthoptères(sauterelles, grillons, courtillière, criquets)

210 0,6

Phthiraptères(poux)

180 0,5

Plécoptères(perles)150 0,4

Ephémeroptères(éphémères)

140 0,4

Odonates(libellules, demoiselles)

85 0,2

Divers(17 ordres : fourmillions, ascalaphes et chrysopes, blattes, termites, mantes,phasmes, thrips, puces, etc…)

1 735 4,9

Total 35 270 100

Source : IFEN, février 2005, d’après OPIE et M. Martinez & B. Gauvrit (1997)

En dépit (ou à cause) de cette incroyable diversité, les invertébrés sont très insuffisamment pris encompte dans les espaces naturels, et ce sont toujours les mêmes taxons qui sont étudiés :Lépidoptères et Odonates, voire Orthoptères ou Coléoptères. Certains taxons comptent trop peude spécialistes, malgré leur importance numérique et leur intérêt pour la compréhension dufonctionnement des écosystèmes : Hyménoptères, Diptères, Hémiptères et araignées (qui ne sontpas des insectes).

Pourtant, quelques espaces naturels bénéficient de la compétence des entomologistes pourinventorier ces groupes difficiles, comme la Réserve Naturelle du Marais de Lavours.



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0 100 200 300 400 500 600 700 800 900

Diptères

Lépidoptères

Arachnides

Coléoptères

Hyménoptères

Odonates

Hémiptères

Divers

Orthoptères

Ephéméroptères

Plécoptères

nombre d'espèces de la RN Marais de Lavours

Au-delà des inventaires et de la simple liste d’espèces, l’impact des différents modes degestion utilisés par les gestionnaires, sur les communautés d’invertébrés, demeure presquetotalement inconnu. C’est particulièrement vrai pour les milieux ouverts des marais, où s’exercentdifférentes formes de pâturage, de fauche, voire de brûlage dirigé. Si la réaction de la végétationest aujourd’hui bien étudiée, que dire de l’évolution des biocénoses invertébrées suite à uneintervention ? Comment réagissent les araignées d’une prairie fauchée ? Les fourmis, lescoléoptères, les cloportes si nombreux dans les prairies humides, que deviennent-ils après unbrûlage dirigé ?Le maintien en bon état de conservation des habitats naturels humides nécessite de connaîtrel’évolution de la végétation mais également des biocénoses animales, vertébrées et invertébrées,

y compris pour les taxons difficiles.

C’est ce qu’a entrepris d’étudier la Réserve Naturelle du Marais de Lavours depuis 2008, avecl’aide d’un groupe d’experts pluridisciplinaires. L’intérêt de cette étude provient aussi du degré deprécision dans l’identification des spécimens, puisque la détermination se fait à l’espèce, dontl’écologie quand elle est connue est déterminante pour l’interprétation des résultats.

Ainsi, les résultats acquis sont totalement inédits et pourront servir àd’autres gestionnaires d’espaces naturels.

La R.N. du Marais de Lavours

compte 1939 invertébrés,

soit 5,3 % de la faune de France



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Objectifs

de l’étude

I. OBJECTIFS DE L’ETUDE

I. 1. Connaître les Invertébrés pour mieux gérer les milieux

I. 1. 1. Le projet

Pour la majorité des gestionnaires d’espaces naturels, les suivis scientifiques concernent surtoutquelques espèces phare, souvent protégées : papillons, oiseaux, orchidées…Ce sont des protocoles facile à mettre en place et des espèces aisément reconnaissables.

ces suivis ne renseignent pas sur l’état de conservation global de l’habitat prairial.

Le compartiment « Invertébrés » de l’écosystème est difficile à étudier, et très généralement négligé :

La littérature scientifique rapporte peu d’exemples d’étude de l’impact de la gestion sur les

invertébrés prairiaux Les études réalisées, quand elles existent, sont menées dans les pays anglo-saxons En majorité, les articles concernent l’impact du fauchage, voire du pâturage, sur quelques

groupes préférentiels (papillons, orthoptères, hétéroptères), mais l’impact du feu hivernal n’est quasiment jamais étudié

Les protocoles expérimentaux sont lourds à mettre en place Le problème des déterminateurs des espèces est récurrent

L’étude engagée à la Réserve Naturelle du Marais de Lavours a deux objectifs, pour deuxhabitats naturels différents :

Quantifier l’impact de la gestion sur les peuplements d’invertébrés des prairieshygrophiles, pour mieux conserver les habitats :

Impact du fauchage Impact du brûlage dirigé Impact du pâturage



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Ce programme est ambitieux, puisqu’il concerne un large spectre de taxons :

les cloportes(crustacés isopodes)

les mollusques

les araignées

les mouches (diptères)

les papillons de jour(lépidoptères rhopalocères)

les fourmis (hyménoptères)

les coléoptères carabiques

les cicadelles (hémiptères)



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Aulnaie glutineuse sur tourbe

Ces boisements sont typiques des marais etplaines marécageuses de basse altitude, auxétages planitiaire, collinéen et sub-montagnard.

Asphyxiques, gorgés d’eau toute l’année etsouvent inondés en hiver ou au début duprintemps, les sols sont constitués de tourbealcaline riche en nutriments.

Dans de nombreux marais où la fauche et lepâturage ont cessé, l’aulnaie marécageuses’est installée progressivement en colonisantdes cariçaies à Laîche élevée et desphragmitaies (cas du marais de Lavours).

Inventorier la biodiversité de la vieille forêt alluviale du Séran, riche en bois mort eten arbres à cavités, pour adapter la gestion.

Il s’agit d’inventorier la flore et la faune de cette vieille forêt à chêne pédonculé du bord duSéran, et de comparer avec une forêt jeune à aulne glutineux sur tourbe.

Vieille forêt alluviale

Le vieillissement des arbres est accompagnépar un enrichissement de la flore et la faunequi leur sont associés, par exemple, avec laformation de cavités et de bois mort.

En effet, un cinquième environ de la faune

forestière est tributaire du bois mort :coléoptères, mousses, lichens - et près de 85%des champignons, dont le rôle écologique estfondamental.

Pour l’Europe, Martin Speight estime que 40%des espèces de coléoptères saproxyliques sonten danger sur une grande partie de leur aire.

Taxons étudiés :

Flore : champignons, mousses, lichens, végétaux supérieurs

Faune : mollusques, cloportes, araignées, fourmis, cicadelles, mouches, coléoptères, oiseaux,amphibiens, chauves-souris, mammifères terrestres



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I. 1. 2. Une équipe d’entomologistes associés à la réserve

Ce programme d’étude est engagé dans la réserve naturelle depuis 2008, avec le soutien actif deson Conseil scientifique.

Deux partenariats scientifiques permettent la détermination des spécimens récoltés :- l’un avec le Centre d’Etude et de Conservation des Collections (Musée des Confluences à

Lyon),- l’autre avec l’Université Claude Bernard (Lyon I), UMR CNRS 5023 - Ecologie des

Hydrosystèmes Fluviaux.

Un malacologue, deux arachnologues, et quatre entomologistes constituent le noyau dur desdéterminateurs, auquel s’associent plusieurs stagiaires universitaires de Licence pro et de Master.

Bernard KAUFMANNUniversité Claude Bernard - LYON I

UMR CNRS 5023 - Ecologie desHydrosystèmes FluviauxSpécialiste des fourmis

(+ détermination des cloportes)Tuteur universitaires des stagiaires

Sylvain VRIGNAUDMembre du CSRPN Auvergne

Spécialiste des mollusques

Alice MICHAUDStagiaire en Master 2

à l’Université Claude Bernard (2008)puis Chargée d’étude à la R.N. Marais de

Lavours (2009)Spécialiste des araignées

Olivier VILLEPOUXVice-Président du Conseil scientifique de

la R.N. Marais de LavoursSpécialiste des araignées



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Le personnel de la réserve naturelle participe aussi à l’étude :

Phil WITHERSDocteur en biologie

Ecologue conseil (société Eureqa)Spécialiste des mouches

(pour la majorité des familles)

Jacques COULONMembre de la Société Linnéenne de LyonRédacteur du tome « Carabiques » de la

Faune de FranceSpécialiste des coléoptères carabiques

Virgile Marengo

Attaché de ConservationMusée des Confluences (Lyon)

Coordonnateur du projet pour la partie« mouches »

Spécialiste des coccinelles

Cécile GUERIN

Garde-animatriceDéterminatrice des papillons de jour

Fabrice DARINOTConservateur

Déterminateur des cicadèles



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I. 2. Matériel et méthodes

I. 2. 1. Prairie

Parmi les 23 habitats décrits dans la réserve naturelle, les prairies hygrophiles présentent la plus

forte valeur patrimoniale (avec les forêts alluviales). Ces prairies correspondent à 3 habitatsd’intérêt communautaire et sont listés à l’annexe I de la Directive Habitats ; l’un est aussi un habitatprioritaire pour cette même Directive (voir tableau ci-dessous).

Niveau de protectioncommunautaire (annexe Ide la Directive Habitats)

Code CorineBiotopes

Code DirectiveHabitats (EUR

15)

Habitat naturel tel que définipar la nomenclature

Corine Biotopes

Groupement végétal

correspondant,cartographié dans la réserve

Intérêtcommunautaire

Intérêtcommunautaire

prioritaire

37.31 6410

Prairies humides à molinie(Molinia coerulea ) sur substrat

calcaire, tourbeux ou argilo-limoneux

Prairies hygrophiles sur tourbeà Molinia coerulea

x

53.3 7210Marais calcaires à Cladium

mariscus etCarex davalliana

Prairies hygrophiles sur tourbeà Cladium mariscus

x x

54.27230

Végétation des tourbièresbasses alcalines : Caricion

davallianae, Orchido- Schoenetum

Prairies hygrophiles sur tourbeà Schoenus nigricans etJuncus subnodulosus

x

Afin de simplifier le protocole, seule la « Végétation des tourbières basses alcalines 7230 »appelée aussi « cariçaie à Carex elata », est étudiée.En effet, ce groupement est le plus étendu, il a été restauré dès 1985 et il offre des parcelles ayant unehistoire différente au sein de la réserve (pare-feu fauché, communal anciennement pâturé, parcellesrécemment débroussaillées). En outre, un suivi floristique est en place depuis 1986, ce qui n’est pas le caspour les autres groupements végétaux.

Une cariçaie à Carex elata fauchée en 2009(on voit 3 Barbers avec leur couvercle blanc et une station témoin en second plan) Photo V. Marengo



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TECHNIQUES D’ECHANTILLONNAGE

Trois modes de gestion sont testés : fauchage, pâturage et brûlage dirigé : voir carte

o Dans chaque parcelle gérée, 2 stations témoin + 2 stations avec intervention, soit 12stations au total : voir carte

o A la date de mise en place de l’étude (2008), ces stations ont :- bénéficié d’une gestion récente identique,- une structure de végétation identique (strates et densité du couvert)- une composition floristique homogène

Pour tous les taxons sauf les mouches et les mollusques:

Pièges Barber (pièges d’interception pour les espèces vivant au sol)

3 par station soit 36 pièges au total Relevés en trois périodes de 3 semaines à partir de 2009

Pour les mouches :

Tentes Malaise (pièges d’interception pour les espècesvolantes)

1 par parcelle soit 3 au total en 2008 réduit à 1 seul Malaise en 2009, dans la parcelle« fauchée-pâturée »

Relevés en trois périodes de 3 semaines à partir de2009

Pièges à émergences (surface au sol 50 cm x 50 cm) 1 par station soit 12 pièges au total Relevés en trois périodes de 3 semainesà partir de 2009

Filet fauchoir (pour les espèces de la strate herbacée, sauf mollusques) standardisé par un nombre d’aller-retour constant (40) 1 relevé par station sur les mêmes périodes

Une tente Malaise(on voit le flacon de récolte des specimens)

Photo F. Darinot

Un piège BarberPhoto F. Darinot

Le filet fauchoirPhoto F. Darinot

Des pièges àémergence

Photo F. Darinot



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Pour les mollusques :

Battage de la végétation (Sylvain Vrignaud)

La méthode proposée est une adaptation de K ILLEEN & MOORKENS (2003). De façonsimplifiée, elle consiste à secouer la végétation sur une bassine à intervalle régulier lelong d’un transect à la même époque de l’année (aux environs du 15/08) et par tempssec. Des piquets sont disposés de façon permanente à l’extrémité de chaque transect.Les escargots récoltés sont identifiés sur place et ensuite relâchés.Pour chacune des trois parcelles, deux transects sont effectués (un dans un témoin etun en dehors) soit six transects au total.

Les transects des témoins sont disposés sur une diagonale (cf . schéma ci-dessous) qui représente environ28 m. La végétation est secouée tous les trois mètres de part et d’autre du transect.

Pièges Barber Cette technique a pour vocation initiale d’étudier l’entomofaune et non la malacofaune.Cependant, elle permet de capturer des mollusques qui sont systématiquement collectés et identifiés.

3 par station soit 36 pièges au total Relevés en trois périodes de 3 semaines à partir de 2009

Emplacement des transects dans une station

En vert : suivi floristiqueEn rouge : Suivi entomologique (Faucardage)En bleu : transect malacologique

2008

2009

octobreseptembreaoûtjuilletjuinmaiavril

2008

2009

octobreseptembreaoûtjuilletjuinmaiavril

Calendrier des prélèvements



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Localisation des stations d’étude des invertébrés (témoins et stations gérées)en fonction de 3 modalités de gestion (brûlage dirigé, pâturage et fauchage)

0 250 m

Cariçaie eutrophe à Carex gracilis

Prairies à Molinia caerulea

Cariçaie mésotrophe à Carex elata

Limite de la réserve naturelle

transect 4

transect 5

transect 6

transect 7

transect 6

transect 5

transect 4

transect 3

1 23

21

1

4

3 4

6

432

témoin

témoin

témoin

témoin

témoin

témoin

574331

44

45

47

39

3822

24 33

26 35

69 74 80 86 92 96

9488827671

9084

témoin

témoin témoin

témoin

témoin

321

321

transect 8

transect 921 3

transect 102 31

témoin

témoin

témoin

transect 4b1 2 3

1

Prairie à Cladium mariscus Aulnaie à Alnus glutinosa

Chênaie-frênaie

Prairie mésophile à Arrhenaterum elatius et Bromus erectus Culture de maïs

brûlage

fauchage

pâturage+

fauchage

Station de suivi de la végétation

Station de suivi invertébrés

Station de suivi invertébrés TEMOIN

M

M M

M Piège Malaise



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I. 2. 2. La vieille forêt alluviale à bois mort et à cavités

Deux habitat sont étudiés :

TECHNIQUE D’ECHANTILLONNAGE

• Pour les insectes des cavités

Les cavités susceptibles d’offrir des conditions favorables au développement des invertébrésdoivent être de grande taille, remplies de terreau, et leur ouverture ne doit pas permettre à la pluiede lessiver complètement le substrat.

Le principe d’échantillonnage est de récolter les adultesdes larves qui se développent dans le terreau, quand ilsémergent pour se nourrir et se reproduire. Pour cela,l’ouverture de la cavité est recouverte d’un film plastiquequi ne laisse qu’une petite issue aux insectes, donnantsur un flacon de récolte.

Chaque flacon, rempli au tiers par de l’alcool à 70°, est

relevé toutes les 2 semaines, d’avril à août.

Six arbres de trois essences ont été échantillonnés.

Un piège à cavité

(on voit le flacon de récolte des specimens)Photo F. Darinot

La Chênaie-frênaie des bergesdu Séran, en incluant les saules

blancs isolés (Code Corine :44.41 Grandes forêt fluvialesmédio-européennes Querco-

Ulmetum minoris ).

L’aulnaie glutineuse sur tourbe(Code Corine : 44.911 et 44.3)

… comparée à …



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Une tente Malaise en forêtPhoto F. Darinot

Pour les autres invertébrés :

Pièges Barber (pièges d’interception pour les espèces vivant au sol)

Tentes Malaise (pièges d’interception pour les espèces volantes)

Pour les mammifères :

Trappes (pièges d’interception pour les petits mammifèresvivant au sol)

Détecteur à ultra sons pour les chauves-souris



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Résultats

préliminaires

II. RESULTATS PRELIMINAIRES 2008-2009

II. 1. Prairie

II. 1. 1. Une première année d’inventaire des espèces

En 2008, les parcelles de prairie n’ont pas subi d’interventiondepuis 3 ans : on peut supposer que les biocénosesd’invertébrés se sont « stabilisées ».

Des différences de faune apparaissent pourtant entre les 3parcelles, révélant des structures de végétation et unehydromorphie différentes entre chacune d’elles.

La période d’échantillonnage est correcte et permetd’inventorier la majorité des espèces présentes dans le site,mais le nombre de relevés est trop élevé et fournit trop despécimens à déterminer. Par ailleurs, des améliorations sontapparues nécessaires quant aux techniques de piégeage des

différents taxons. Les pièges à émergence n’ont pas pu êtreconfectionnés à temps pour inventorier correctement lesmouches. Le protocole expérimental sera amélioré en 2009.

II. 1. 2. Une deuxième année pour étudier les premiers impacts

En 2009, deux modes de gestion ont été appliqués sur lesparcelles :

► fauchage

► brûlage dirigé.

Les stations témoin ont été évitées pour permettre descomparaisons avec les stations soumises à la gestion.

Année 2009 : échantillonnage dans des parcellesayant subi une gestion : fauche et brûlage dirigé

BT2

BT1

BG2

BG1

FT1

FG1FT2FG2

PG2

PT2

PT1

PG1

M

M

M

BT2

BT1

BG2

BG1

FT1

FG1FT2FG2

PG2

PT2

PT1

PG1

M

M

M

Année 2008 : échantillonnage dans des parcellessans intervention depuis 3 ans

Brûlage dirigéFévrier 2009

FauchageAoût 2009

FauchageAoût 2009

BT2

BT1

BG2

BG1

FT1

FG1FT2FG2

PG2

PT2

PT1

PG1

M

M

M

Brûlage dirigéFévrier 2009

FauchageAoût 2009

FauchageAoût 2009

BT2

BT1

BG2

BG1

FT1

FG1FT2FG2

PG2

PT2

PT1

PG1

M

M

M



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Résultats par taxons

2008 2009

Spécimens Espèces Spécimens Espèces

Mollusques 580 22 411 10

Cloportes 5678 non dét. 2833 5Araignées 18631 126 15331 72

Diptères > 20000 464 >15000 348

Coléoptères 976 25 en cours en cours

Fourmis 3279 11 3641 11

Papillons - - 65 9

Cicadèles 865 11 en cours en cours

Résultats remarquables

• Mollusques : Découverte de Vertigo moulinsiana (Annexe II de la Directive Habitats).Très bons indicateurs écologiques.

• Cloportes : Les cloportes sont étonnamment nombreux dans cette prairie.

• Araignées : Parmi les 126 espèces identifiées, 48 sont typiques des tourbières. Très bons indicateurs écologiques.

• Mouches : 91 espèces nouvelles pour la France !

• Carabes : Redécouverte du carabe Agostenus sulcicollis , espèces rarissime en France.

• Fourmis : Très bons indicateurs écologiques.

• Papillons : Peu d’espèces, mais des espèces typiques des bas-marais.

• Cicadèles : Peu d’espèces, mais des espèces typiques des bas-marais. Très bons indicateurs écologiques.

Impact de la gestion

Les résultats présentés ci-dessous sont très synthétiques ; chaque groupe d’invertébrés a fait l’objet d’uneanalyse beaucoup plus détaillée. L’impact de la gestion est évaluée pour chaque taxon à travers l’évolution :

-

du nombre d’espèces ;- des effectifs de chaque espèce et notamment des espèces typiques de la prairie hygrophile et des

espèces à forte valeur patrimoniale.

Mollusques Cloportes Araignées Fourmis Papillons Carabes Mouches CicadèlesEffet dubrûlage

Pas d’effetnéfaste




Pas d’effetnéfaste ? ? ?

Effet dela fauche


Pas d’effetnéfaste ? ? ? ?

Les effets de la gestion peuvent se révéler avec retard, et les résultats ci-dessus sont provisoires. C’est vraien particulier pour le brûlage d’hiver qui semble avoir peu d’effet sur plusieurs taxons, sur la périodeprintemps - été suivant la mise à feu. Les analyses statistiques restent à faire pour plusieurs taxons :carabes, mouches et cicadèles.



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II. 2. Vieille forêt alluviale et aulnaie

• Cavités des vieux arbres (résultats 2009)

28 espèces de diptères, dont

- 5 espèces nouvelles pour la France

- 2 espèces nouvelles pour le monde

Parmi les 4 espèces d’araignées vivant dans ces

cavités, Meta minardi est remarquable, car elle vitnormalement dans les grottes totalementobscures : cette araignée est lucifuge.

Pour l’instant, aucun coléoptère n’a été trouvé.

Chrysopilus laetus

Meta minardi P h o t o

E n

r i c o

L a r d a



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• Invertébrés du sol (résultats 2009)

Vieille forêt Aulnaie

Spécimens Espèces Spécimens Espèces

Araignées 259 43 298 43

Coléoptères > 600 24 > 600 19

Fourmis 145 6 62 5

On observe des différences de faune entre les deux types de forêts :

Chez les araignées, 24 espèces sont communes aux deux forêts, et 39 espèces n’appartiennentqu’à un seul type de forêt.

Chez les fourmis, 2 espèces sont très présentes dans la vieille forêt, et très rares dans l’aulnaie

jeune : Temnothorax nylanderi et Lasius brunneus .

Les coléoptères marquent bien la différence entre les deux boisements, puisque seulement 11espèces sont communes et 20 espèces sont typiques d’un type de forêt seulement.

Temnothorax nylanderi photo J. Vallès

Lasius brunneus photo J. Vallès



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Poursuite de l’étude

III. POURSUITE DE L’ETUDE 2010 - 2012

Les résultats très encourageants obtenus depuis deux ans invitent à poursuivre l’étude.

III. 1. Prairie

► En 2010 (3ème année) : pâturage dans la parcelle S-O

Poursuite des prélèvements des différents taxons.Tri et détermination.Analyse des résultats

► En 2011 (4ème année) : aucune intervention

Poursuite des prélèvements des différents taxons.Tri et déterminationCartographie des habitats prairiaux (Conservatoire Botanique Alpin)Analyse des résultats

Le long travail de tri et de détermination des échantillons … Photo F. Darinot

2010



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III. 2. Biodiversité des forêts

► En 2010

• Recherche de nouveaux arbres à cavités

- Installation de nouveaux pièges- Typologie des arbres à cavité (âge, milieu…)- Poursuite des prélèvements- Tri et détermination- Analyse des résultats

• Poursuite des inventaires faune-flore

- Inventaire des mousses et des lichens- Inventaire des Invertébrés : mollusques,araignées, cloportes, fourmis, mouches,

coléoptères, cicadelles- Inventaire des Vertébrés : amphibiens, oiseaux- Etude de la biomasse vivante et morte chez lesarbres (protocole Réserves Naturelles de France – WWF)

► En 2011 :

• démontage des pièges des arbres à cavités

- Rédaction de synthèses

• Poursuite des inventaires faune-flore

- Cartographie des habitats forestiers (CBNA)- Inventaire des mousses et des lichens- Inventaire des Invertébrés : mollusques, araignées, cloportes, fourmis, mouches, coléoptères,cicadelles- Inventaire des Vertébrés : amphibiens, oiseaux, mammifères terrestres, chauves-souris



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Valorisation

des résultats en 2012Tous les résultats obtenus dans la R.N. du marais deLavours doivent être reproductibles et utiles pour lagestion des milieux naturels humides.

Leur diffusion auprès de la communauté scientifique et desgestionnaires est aussi importante que la conduite desétudes elles-mêmes.

1) Rédaction d’articles scientifiques et de posters.

Chaque spécialiste rédigera les articles concernant sa spécialité dans des revues nationales : compte-rendus d’inventaires, études écologiques des populations recensées…Des articles inter-disciplinaires seront aussi rédigés, notamment en langue anglaise.

2) Valorisation pédagogique des résultats à la Maison du marais.

Sous forme de posters, de jeux élaborés par les animateurs de la Maison du marais, auprès des

scolaires et du grand public.

3) Organisation des 2èmes rencontres pour la conservation destourbières des Alpes

Ce colloque fera suite à celui organisé par le Conservatoire desespaces naturels isérois (AVENIR) à Chamrousse (Isère) enseptembre 2007.

Il pourrait être organisé à l’automne 2012, conjointement par laRéserve Naturelle du Marais de Lavours et le CREN, avec la

participation des conservatoires de Rhône-Alpes, du Muséum de Lyon,du Pôle Relai-Tourbières (Besançon), du PNR du Haut-Jura, desUniversités de St Etienne, de Lyon I et de Savoie.

Durée : 2 journées pleinesLieu : Département de l’Ain, à proximité de tourbièresNombre de participants : environ 100Séances en salle + sorties de terrainHébergement et repas sur placeFrais d’inscription : environ 50 euros

4) Réalisation d’un film à envisager, avec le WWF et RNF.



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Cette étude bénéficie d’un partenariat scientifique avec

et d’un soutien financier de

ENTENTE INTERDEPARTEMENTALE

POUR LA DEMOUSTICATION

B.P. 02

73 310 Chindrieux

Téléphone :

04 79 54 21 58

Télécopie :04 79 54 28 41

Mél :contact@reserve-

lavours.com

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