profil radioclinique et thérapeutique de la tuberculose mammaire : à propos de 8 cas...

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19 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1 er février 2015 A231 20 jours et ils étaient représentaient par les manifestations neu- rologique et cutanés chacune dans 32,7 %, l’intolérance digestive dans 24,5 % des cas, la cytolyse hépatique dans 19,23 % des cas, une atteinte rhumatologique dans 3,8 % des cas. Ces ES étaient majeurs dans 38,5% des cas. Trois attitudes thérapeutiques ont été adoptées : la première était l’arrêt du traitement avec une fenêtre thérapeutique avec ou sans test d’acétylation chez 15 patients et la deuxième était l’arrêt du traitement avec fenêtre thérapeutique et épreuve de réintroduction des antituberculeux un à un avec ou sans test d’acétylation chez 9 patients. Le traitement était poursuivi chez 28 patients (53,46 %). Conclusion La détermination de l’imputabilité et l’établissement d’une conduite pratique vis-à-vis d’un ES observé au cours d’un trai- tement antituberculeux dépend de plusieurs paramètres inhérents à l’ES lui-même et au médicament administré. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.374 737 Profil radioclinique et thérapeutique de la tuberculose mammaire : à propos de 8 cas (2010—2013) W. Bourekoua , N. Adimi , L. Laouar , S. Nafti Clinique des maladies respiratoires, CHU Mustapha, Alger, Algérie La tuberculose mammaire est l’une des rares localisations extra- pulmonaires de la tuberculose. Elle pose un réel problème de diagnostic différentiel avec les pathologies néoplasiques. Cette étude rétrospective concerne 8 femmes atteintes d’une mas- tite tuberculeuse prises en charge à l’UCTMR d’Alger centre (2010—2013). L’intérêt est de mettre en lumière les particularités cliniques et les difficultés diagnostiques et thérapeutiques de cette localisation. L’âge moyen de nos patientes était de 43 ans. La majo- rité était en période d’activité génitale (5 cas). Une patiente avait un antécédent de mastite tuberculeuse homolatérale. Une ADP était associée dans 1 cas (sus-claviculaire). Le siège de prédilection était le quadrant supéro-externe dans tous les cas : droit (3 cas) et gauche (5 cas) sous forme d’un nodule inflammatoire (6 cas) fistulisé chez 2 patientes. L’IDR à la tuberculine était positive dans 62,5% des cas. La mammographie avait objectivé une opacité nodulaire circons- crite dans tous les cas. L’échographie mammaire avait montré une masse hypo-échogène bien limitée avec renforcement postérieur (6 cas) et un trajet fistuleux (2 cas). Le diagnostic était confirmé dans 7 cas (mise en évidence de caséum) par la cytologie (3 cas) et par l’histologie (4 cas). Toutes nos patientes ont été traitées par une chimiothérapie antituberculeuse (RHZ/RH) durant 6 à 9 mois avec une bonne tolérance (62,5 %) et un taux de guérison de 62,5 %. La tuberculose mammaire reste rare même dans les pays d’endémie et survient surtout chez la femme en période d’activité génitale. Les tableaux radiocliniques sont souvent trompeurs et posent de ce fait un réel problème diagnostique mais son évolution reste favorable sous traitement adéquat. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.375 738 Relations entre formes radiologiques et diabète chez les tuberculeux D. Ihadadene , M. Gharnaout , A. Ketfi , M. Jaafar Service pneumologie, EPH Rouiba, Alger, Algérie Introduction La tuberculose constitue l’infection bactérienne spécifique la plus fréquente, Son augmentation est enregistrée dans pratiquement tous les pays. Parmi les situations qui favorisent le développement de la tuberculose, les états d’immunodépression qui sont largement admis dans l’éclosion de la maladie tel que le diabète. But Étudier les particularités cliniques et radiologiques de la tuberculose chez les diabétiques. Matériel et méthode Étude rétrospective cas—témoins allant de 2010 à 2013 de 312 patients hospitalisés au service de pneumologie de Rouiba est d’Alger, 183 avaient présenté une tuberculose pulmo- naire dont 32 étaient associés à un diabète non insulino-nécessitant. Résultats Trente-deux patients diabétiques et 151 patients non diabétiques ont été colligés. L’âge moyen des diabétiques était plus élevé (59,06 ± 13), ans, sex-ratio de 1,36 (19H/14F) contre 42,29 ± 20, 9 ans, sex-ratio 1,78 (p < 10 —6 ). Le delai de prise en charge plus lent chez les diabétiques (76,51 jours contre 59 jours). Les patients diabétiques ont fait plus hémoptysies que les non- diabétiques (p = 0,025). À la radiographie thoracique, l’atteinte des deux lobes inférieurs était statistiquement plus marqué dans le groupe des diabétiques (p < 10 —6 ), par contre, la bilatéralité était plus retrouvé dans le groupe non diabétiques (p < 0,01), le nombre de lobes atteints était le même dans les deux groupes ainsi que l’excavation des lésions, 51 % chez les diabétiques contre 46 % (p à 0,0 5). Conclusion Seule la fréquence élevée des lésions au niveau des deux champs pulmonaires inférieurs chez les diabétiques est signi- ficative sur le plan radiologique. Ces résultats renforcent certains travaux retrouvés dans la littérature. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.376 739 Localisations rares de tuberculose chez l’enfant : à propos de 8 cas S. Hafaied , B. Hamdi , A. Berraies , H. Cherif , J. Ammar , A. Hamzaoui Service de pneumologie B, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie Introduction Les localisations rares de la tuberculose chez l’enfant posent un problème diagnostique en raison de leurs tableaux cliniques et radiologiques atypiques. But Déterminer les aspects cliniques, radiologiques et évolutifs des localisations rares de tuberculose chez l’enfant. Méthodes Étude de cas de tuberculose à localisation rare chez l’enfant hospitalisé au service de pneumologie durant la période allant de janvier 2009 à août 2014. Résultats Sur 50 cas de tuberculose, 8 cas de localisation rare ont été colligés. Il s’agissait de 5 filles et 3 garc ¸ons d’âge moyen de 7 ans (2—15 ans). Tous nos patients étaient vaccinés par le BCG. La notion de contage tuberculeux était rapportée dans 2 cas. La symptomato- logie clinique était dominée par une altération de l’état général et la fièvre. Le délai d’évolution des symptômes est de 164,37 jours (30—730 jours). Un scanner thoraco-abdominal était réalisé dans 3 cas et une IRM cérébrale dans 1 cas. La tuberculose multifo- cale était retrouvée dans 6 cas. Les localisations tuberculeuses étaient : osseuse (n = 3), splénique (n = 3), hépatique (n = 2), péri- tonéale (n = 2), cérébro-méningée (n = 1), urinaire (n = 1) et cavum (n = 1). Le diagnostic était retenu sur une preuve histologique dans 2 cas, bactériologique dans 2 cas et sur des arguments cliniques et paracliniques dans 4 cas. Six patients ont rec ¸u une quadrithérapie et 2 une trithérapie. La durée moyenne de traitement était de 10,3 mois (6—18 mois). L’évolution était marquée par la guérison dans 6 cas, 1 en cours de traitement et 1 autre perdu de vue. Conclusion Les enfants sont peu affectés par la tuberculose mais cette infection peut être grave du fait de sa localisation et des séquelles qu’elle peut provoquer.

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Page 1: Profil radioclinique et thérapeutique de la tuberculose mammaire : à propos de 8 cas (2010–2013)

19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A231

20 jours et ils étaient représentaient par les manifestations neu-rologique et cutanés chacune dans 32,7 %, l’intolérance digestivedans 24,5 % des cas, la cytolyse hépatique dans 19,23 % des cas,une atteinte rhumatologique dans 3,8 % des cas. Ces ES étaientmajeurs dans 38,5 % des cas. Trois attitudes thérapeutiques ont étéadoptées : la première était l’arrêt du traitement avec une fenêtrethérapeutique avec ou sans test d’acétylation chez 15 patients et ladeuxième était l’arrêt du traitement avec fenêtre thérapeutique etépreuve de réintroduction des antituberculeux un à un avec ou sanstest d’acétylation chez 9 patients. Le traitement était poursuivichez 28 patients (53,46 %).Conclusion La détermination de l’imputabilité et l’établissementd’une conduite pratique vis-à-vis d’un ES observé au cours d’un trai-tement antituberculeux dépend de plusieurs paramètres inhérentsà l’ES lui-même et au médicament administré.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.374

737Profil radioclinique et thérapeutiquede la tuberculose mammaire : àpropos de 8 cas (2010—2013)W. Bourekoua , N. Adimi , L. Laouar , S. NaftiClinique des maladies respiratoires, CHU Mustapha, Alger, Algérie

La tuberculose mammaire est l’une des rares localisations extra-pulmonaires de la tuberculose. Elle pose un réel problème dediagnostic différentiel avec les pathologies néoplasiques. Cetteétude rétrospective concerne 8 femmes atteintes d’une mas-tite tuberculeuse prises en charge à l’UCTMR d’Alger centre(2010—2013). L’intérêt est de mettre en lumière les particularitéscliniques et les difficultés diagnostiques et thérapeutiques de cettelocalisation. L’âge moyen de nos patientes était de 43 ans. La majo-rité était en période d’activité génitale (5 cas). Une patiente avaitun antécédent de mastite tuberculeuse homolatérale. Une ADP étaitassociée dans 1 cas (sus-claviculaire). Le siège de prédilection étaitle quadrant supéro-externe dans tous les cas : droit (3 cas) et gauche(5 cas) sous forme d’un nodule inflammatoire (6 cas) fistulisé chez 2patientes. L’IDR à la tuberculine était positive dans 62,5 % des cas.La mammographie avait objectivé une opacité nodulaire circons-crite dans tous les cas. L’échographie mammaire avait montré unemasse hypo-échogène bien limitée avec renforcement postérieur (6cas) et un trajet fistuleux (2 cas). Le diagnostic était confirmé dans7 cas (mise en évidence de caséum) par la cytologie (3 cas) et parl’histologie (4 cas). Toutes nos patientes ont été traitées par unechimiothérapie antituberculeuse (RHZ/RH) durant 6 à 9 mois avecune bonne tolérance (62,5 %) et un taux de guérison de 62,5 %. Latuberculose mammaire reste rare même dans les pays d’endémie etsurvient surtout chez la femme en période d’activité génitale. Lestableaux radiocliniques sont souvent trompeurs et posent de ce faitun réel problème diagnostique mais son évolution reste favorablesous traitement adéquat.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.375

738Relations entre formes radiologiqueset diabète chez les tuberculeuxD. Ihadadene , M. Gharnaout , A. Ketfi , M. JaafarService pneumologie, EPH Rouiba, Alger, Algérie

Introduction La tuberculose constitue l’infection bactériennespécifique la plus fréquente, Son augmentation est enregistrée danspratiquement tous les pays. Parmi les situations qui favorisent le

développement de la tuberculose, les états d’immunodépressionqui sont largement admis dans l’éclosion de la maladie tel que lediabète.But Étudier les particularités cliniques et radiologiques de latuberculose chez les diabétiques.Matériel et méthode Étude rétrospective cas—témoins allant de2010 à 2013 de 312 patients hospitalisés au service de pneumologiede Rouiba est d’Alger, 183 avaient présenté une tuberculose pulmo-naire dont 32 étaient associés à un diabète non insulino-nécessitant.Résultats Trente-deux patients diabétiques et 151 patients nondiabétiques ont été colligés. L’âge moyen des diabétiques étaitplus élevé (59,06 ± 13), ans, sex-ratio de 1,36 (19H/14F) contre42,29 ± 20, 9 ans, sex-ratio 1,78 (p < 10—6). Le delai de prise encharge plus lent chez les diabétiques (76,51 jours contre 59 jours).Les patients diabétiques ont fait plus hémoptysies que les non-diabétiques (p = 0,025). À la radiographie thoracique, l’atteinte desdeux lobes inférieurs était statistiquement plus marqué dans legroupe des diabétiques (p < 10—6), par contre, la bilatéralité étaitplus retrouvé dans le groupe non diabétiques (p < 0,01), le nombrede lobes atteints était le même dans les deux groupes ainsi quel’excavation des lésions, 51 % chez les diabétiques contre 46 % (p à0,0 5).Conclusion Seule la fréquence élevée des lésions au niveau desdeux champs pulmonaires inférieurs chez les diabétiques est signi-ficative sur le plan radiologique. Ces résultats renforcent certainstravaux retrouvés dans la littérature.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.376

739Localisations rares de tuberculosechez l’enfant : à propos de 8 casS. Hafaied , B. Hamdi , A. Berraies , H. Cherif , J. Ammar ,A. HamzaouiService de pneumologie B, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana,Tunisie

Introduction Les localisations rares de la tuberculose chezl’enfant posent un problème diagnostique en raison de leurstableaux cliniques et radiologiques atypiques.But Déterminer les aspects cliniques, radiologiques et évolutifsdes localisations rares de tuberculose chez l’enfant.Méthodes Étude de cas de tuberculose à localisation rare chezl’enfant hospitalisé au service de pneumologie durant la périodeallant de janvier 2009 à août 2014.Résultats Sur 50 cas de tuberculose, 8 cas de localisation rare ontété colligés. Il s’agissait de 5 filles et 3 garcons d’âge moyen de 7 ans(2—15 ans). Tous nos patients étaient vaccinés par le BCG. La notionde contage tuberculeux était rapportée dans 2 cas. La symptomato-logie clinique était dominée par une altération de l’état général etla fièvre. Le délai d’évolution des symptômes est de 164,37 jours(30—730 jours). Un scanner thoraco-abdominal était réalisé dans3 cas et une IRM cérébrale dans 1 cas. La tuberculose multifo-cale était retrouvée dans 6 cas. Les localisations tuberculeusesétaient : osseuse (n = 3), splénique (n = 3), hépatique (n = 2), péri-tonéale (n = 2), cérébro-méningée (n = 1), urinaire (n = 1) et cavum(n = 1). Le diagnostic était retenu sur une preuve histologique dans2 cas, bactériologique dans 2 cas et sur des arguments cliniques etparacliniques dans 4 cas. Six patients ont recu une quadrithérapieet 2 une trithérapie. La durée moyenne de traitement était de 10,3mois (6—18 mois). L’évolution était marquée par la guérison dans 6cas, 1 en cours de traitement et 1 autre perdu de vue.Conclusion Les enfants sont peu affectés par la tuberculose maiscette infection peut être grave du fait de sa localisation et desséquelles qu’elle peut provoquer.