profil étiologique et évolutif de la tuberculose extrapulmonaire (à propos de 294 cas)
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18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A97
chez le tabagique. Le diagnostic de tuberculose doit être évoquédevant toute atteinte pulmonaire d’allure tumorale, surtout dansun contexte épidémiologique et clinique évocateur.
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293Apports des explorations paracliniquesdans le diagnostic de la tuberculosepulmonaire à bacilloscopie négativeJ. Ben Amar , W. Ben Ahmed , L. El Gharbi , B. Dharhri , S. Azzabi ,M.A. Baccar , H. Aouina , H. BouachaService de pneumologie, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie
Introduction.— La tuberculose pulmonaire (TB) demeure un pro-blème de santé publique. Son diagnostic est basé sur la recherchede BAAR à l’examen direct des crachats mais dans 40 à 50 % des cascette recherche reste négative.But.— Identifier les caractéristiques cliniques, radiographiques etthérapeutiques de patients présentant une TB paucibacillaire etpréciser l’apport des explorations dans le diagnostic.Méthodes.— Étude rétrospective portant sur 70 dossiers de patientssuivis pour une TB à bacilloscopie négative (TBN) entre janvier2000 au décembre 2012.Résultats.— L’âge moyen des patients était de 43 ans. Quarante-huit patients (68 %) étaient vaccinés par BCG. La notion du contagetuberculeux était trouvée dans 40 % des cas. Les symptômes les plusfréquemment retrouvés étaient : fièvre (82 %), altération de l’étatgénéral (80 %), hémoptysie (71 %). L’IDR était négative dans 40 %des cas. Les aspects radiologiques étaient : des nodules (50 %), descondensations (60 %), des infiltrats réticulo-nodulaires (20 %), desimages cavitaires (40 %). L’aspect endoscopique était inflammatoirechez 28 patients. La TDM a été pratiquée chez 18 patients, montrantdes images évocatrices de TB pulmonaire évolutive dans 15 cas. Ledélai de diagnostic est de 35 j. Le diagnostic de TB a été ultérieure-ment retenu par la culture de BK positive au niveau des crachats etou du liquide bronchique (54 %) et par l’examen histologique (25 %).L’évolution était favorable dans 71 % des cas.Conclusion.— Le diagnostic de TBN est basé sur des donnéescliniques et radiologiques. La culture dans ces conditions per-met d’augmenter significativement mais tardivement la possibilitéd’avoir un diagnostic de certitude.
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294Apport des associations à doses fixes(ADF) du traitement tuberculeux dansle traitement de la tuberculoseB. Ben Safta , N. Mehiri , A. Kotti , S. Toujani , N. Ben Salah ,Y. Ouahchi , S. Hajji , S. Habibeche , H. Zakhama , B. Louzir ,J. Daghfous , J. Cherif , M. BejiService de pneumologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie
Introduction.— L’introduction des ADF du traitement anti-tuberculeux en Tunisie est récente. Si leur efficacité a étédémontrée par de nombreuses études, certaines rapportent unetolérance moindre avec un risque plus marqué de rechutes.But de l’étude.— Évaluer à travers une étude rétrospective compa-rative, l’apport du traitement combiné par apport au traitementdissocié.Patients et méthodes.— Étude menée chez des patients pris encharge pour tuberculose pulmonaire confirmée ou devant des élé-ments de forte présomption. Ces patients ne présentent pas detares pouvant interférer avec le traitement antituberculeux. Deuxgroupes ont été étudiés : Groupe I (TC) pris en charge entre juillet2009 et juin 2011 ayant recu des ADF. Groupe II (TD) pris en chargeentre juillet 2008 et juin 2009 ayant recu un traitement dissocié.
Résultats.— Cent vingt-deux dans le groupe TC ayant une moyenned’âge de 39,2 ans et 49 patients dans le groupe TD ayant unemoyenne d’âge de 38,2 ans ont été inclus. Le délai de négativationmoyen est comparable dans les deux groupes.Quatre-vingt patients (65 %) du groupe TC et 29 patients (59 %) dugroupe TD ont présenté des effets indésirables sans différence signi-ficative (p = 0,270). Ils sont dominés par : troubles digestifs (17,2 % vs6,1 %), toxicité hépatique (7,4 % vs 4,1 %), urticaire (9,8 % vs 8,1 %).La guérison a été obtenue dans 72,1 % des cas dans le groupe (TC)et 75,5 % des cas dans le groupe TD. Absence de différence signifi-cative dans la compliance au traitement, le taux de rechutes et dedécès.Conclusion.— Cette étude démontre la non-infériorité del’efficacité des ADF avec une tolérance comparable. Ce traite-ment permet d’éviter les erreurs de prescription et améliorel’observance.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.340
295Facteurs de risque de la tuberculosechez la femme marocaine. ÉtudeprospectiveH. Oualil , M. Bricha , K. Berri , J.E. Bourkadi , J. Benamor ,G. IraqiService de phtisiologie, hôpital Moulay Youssef, Rabat, Maroc
Introduction.— La tuberculose constitue un problème de santépublique au Maroc. La prévention de la maladie est une pierre angu-laire dans la lutte antituberculeuse et passe par la connaissance etla prise en charge des facteurs de risque.Objectif.— Notre étude vise à déterminer les différents facteurs derisque de la tuberculose chez la femme marocaine et à discuterleurs particularités.Méthodes.— Notre étude est prospective menée d’un questionnaire,réalisée chez 41 patientes hospitalisées au service de phtisiologie àl’hôpital Moulay Youssef.Résultats.— L’âge moyen de nos patientes est de 41 ans. Soixante-dix pour cent ont une tuberculose pulmonaire confirmée. Sept pourcent ont des ATCD de tuberculose ou une notion de contage tuber-culeux récent. Le tabagisme passif est noté dans 43 % des cas.Quatorze pour cent sont diabétiques, 10 % sont porteuse d’une insuf-fisance rénale chronique, 5 % sont sous corticothérapie orale au longcourt pour une maladie de système. Cinq pour cent des patientesallaitent, une est enceinte, et une est porteuse du VIH. Vingt pourcent rapportent une notion de surmenage physique antérieur oude malnutrition et 34 % expriment une situation de stress familialeantérieure. Sur le plan socioéconomique : 12 % habitent dans unlogement sur peuplé, mal ventilé ou non ensoleillé, la majorité sontd’un niveau économique faible à moyen et 40 % sont analphabètes.Conclusion.— Les facteurs de risque de la tuberculose chez lafemme marocaine sont nombreux, prédominés par le bas niveausocioéconomique, le tabagisme passif, le surmenage et le terrainimmunodéprimé.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.341
296Profil étiologique et évolutif de latuberculose extrapulmonaire (àpropos de 294 cas)F. Mounaji , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar ,A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc
La tuberculose est une maladie infectieuse qui touche essentielle-ment les poumons. La localisation extrapulmonaire constitue 45 %
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en 2012 de l’ensemble des localisations tuberculeuses au Maroc.Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 294 cas detuberculose extrapulmonaire (TEP), suivis au centre de diagnosticde la tuberculose et des maladies respiratoires (CDTMR) CasaAnfa durant l’année 2012. Il s’agit de 162 hommes et 132 femmes,la moyenne d’âge est de 30 ans (5—75 ans). Le tabagisme étaitretrouvé dans 23 cas, le diabète dans trois cas et le contage tuber-culeux dans cinq cas. La symptomatologie clinique était dominéepar la fièvre et l’altération de l’état général dans tous les cas. Lalocalisation ganglionnaire était prédominante dans 132 cas, suiviede l’atteinte pleurale dans 96 cas, ostéoarticulaire et péritonéaledans 19 cas chacune, urogénitale dans 10 cas, intestinale dans 3 cas,méningée et péricardique dans 2 cas chacune et d’autres locali-sations plus rares notamment cutanée, hépatique et mammairesétaient notées. La confirmation histologique par la mise en évidencedu granulome tuberculoïde dans le site atteint était notée dans274 cas. Le traitement antibacillaire était démarré dans tous lescas selon le programme national de lutte antituberculeuse (PNLAT).L’évolution était bonne dans la majorité des cas et nous déplorons3 décès. Nous soulignons la fréquence de la TEP, qui pose parfois unproblème de diagnostic histologique et de prise en charge théra-peutique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.342
297Tuberculose et insuffisance rénale (àpropos de 19 cas)F. Mounaji , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine ,A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc
La survenue de la tuberculose chez l’insuffisant rénal chroniquen’est pas rare, elle peut poser un problème de diagnostic et de priseen charge thérapeutique. Le but de notre travail est d’établir lescaractéristiques cliniques thérapeutiques et évolutives de la tuber-culose chez les insuffisants rénaux chroniques. Nous rapportons uneétude rétrospective portant sur 19 cas ayant une insuffisance rénalechronique au stade d’hémodialyse et qui ont présenté une tubercu-lose, suivi au centre de diagnostic de la tuberculose et des maladiesrespiratoire Casa Anfa entre 2005 et 2012. Il s’agit de 12 femmeset sept hommes. La moyenne d’âge est de 48 ans (35—63 ans).L’antécédent de tuberculose pulmonaire était retrouvé dans deuxcas, le contage tuberculeux et le tabagisme dans un cas chacun. Lasymptomatologie clinique était dominée par la fièvre et l’altérationde l’état général dans tous les cas. L’atteinte tuberculeuse était pul-monaire dans 10 cas dont deux cas de miliaire, pleurale dans cinqcas et ganglionnaire périphérique dans quatre cas. Tous nos patientsont recu le traitement antibacillaire selon le programme nationalde lutte antituberculeuse (PNLAT) avec surveillance de la fonctionrénale. L’évolution était favorable dans 14 cas et nous déploronscinq décès. Nous soulignons l’importance du diagnostic précoce etl’intérêt de l’adaptation de la posologie du traitement antibacillairechez les insuffisants rénaux.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.343
298Profil clinique, radiologique etévolutif de la tuberculose pulmonairechez les diabétiques
F. Mounaji , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar ,A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc
Le diabète constitue un terrain de prédilection pour la tubercu-lose, surtout s’il est déséquilibré. Les diabétiques ont 2,5 fois plusde risque de développer la tuberculose, dont l’incidence varieentre 2,6 et 14,7 %. L’objectif de notre travail est d’étudier lesparticularités cliniques, radiologiques et évolutives de la tubercu-lose chez les diabétiques. Nous rapportons une étude rétrospectiveportant sur 52 cas, colligés au centre de diagnostic de la tubercu-lose et des maladies respiratoires Casa Anfa entre 2005 et 2012. Ils’agit de 29 femmes et 23 hommes. La moyenne d’âge est de 47 ans(24—80 ans). Le diabète type II est plus fréquent dans 70 % des cas,et le diabète type I dans 30 % des cas. Dans neuf cas le diabèteétait inaugural. On retrouve le tabagisme dans 5 cas, l’HTA dans13 cas et la cardiopathie dans dix cas. Les signes cliniques sont domi-nés par la toux et l’altération de l’état général dans tous les cas,l’hémoptysie dans 12 cas et moins fréquemment de douleurs thora-ciques dans sept cas. Le téléthorax montrait des lésions bilatéraleset diffuses dans 24 cas, de localisation basale dans 15 cas, des opa-cités réticulo-nodulaires dans 26 cas, des opacités alvéolaires dans11 cas, des opacités excavées dans 15 cas. La bacilloscopie étaitpositive dans seulement dix cas. L’IDRt était positive dans 17 cas.Tous nos patients étaient mis sous traitement antibacillaire selonPNLAT, associé à l’insulinothérapie. L’évolution était favorable dans46 cas, avec quatre cas de rechute et trois décès. La tuberculosechez le diabétique constitue une forme particulière nécessitant undiagnostic et un traitement précoce avec ajustement du métabo-lisme glucidique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.344
299Profil clinique et radiologique du Malde Pott (à propos de 18 observations)H. Jabri , W. Elkhattabi , Z. Berrada , H. Afif , A. Aichane ,Z. BouayadHôpital 20 Août 1953 CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc
Le mal de pott (MP) ou spondylodiscite tuberculeuse est uneatteinte tuberculeuse rare. De janvier 2000 à juin 2013, nous avonscolligé 18 observations de mal de Pott dont nous avons analysé leprofil radioclinique, les moyens de confirmation et le traitement.Les signes d’appel étaient dominés par les douleurs rachidienneset thoraciques. Six patients avaient des signes neurologiques. Lediagnostic a été posé par la mise en évidence de BK à l’examendirect et à la culture dans le pus de l’abcès paravertébral dans6 cas, par l’étude histologique de la biopsie discovertébrale dans6 cas, la biopsie d’un autre site tuberculeux dans 1 cas et devantun faisceau d’arguments radiocliniques avec une bonne évolutionsous traitement antibacillaire dans 5 cas. Un drainage chirurgical aété associé dans 5 cas. L’évolution a été bonne dans tous les cas. Lediagnostic de MP peut être retardé en l’absence de signes neurolo-giques, l’imagerie rachidienne peut permettre le diagnostic précocedepuis l’avènement de l’IRM. Le pronostic est bon lorsque la priseen charge est précoce.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.345
300Particularités de l’associationtuberculose et diabète