profil épidémiologique et étiologique de l’embolie pulmonaire chez la femme : à propos de...

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A180 19 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1 er février 2015 cancer a constitué 68% des étiologies d’EP, [les carcinomes pul- monaires (57 %), les hémopathies malignes (25 %) et les néoplasies digestives (6 %)]. L’EP a révélé un cancer chez 21 % des cas. Les autres étiologies étaient : tuberculose pulmonaire (14 %), throm- pophilie constitutionnelle (8 %), syndrome des anti-phopholipides (2 cas), maladie de Behc ¸et (1 cas). Conclusion Le diagnostic d’EP est difficile justifiant une prise en charge rapide. Pour le bilan étiologique, des investigations complémentaires systématiques simples doivent être proposées aux patients avec EP et/ou TVP inexpliquée et/ou récidivante. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.204 567 Augmentation de l’accessibilité des segments N terminaux de la chaîne bêta (genou B) du fibrinogène (FGN) chez des patients présentant une hypertension pulmonaire post-embolique (HTP-PE) B. Planquette 1 , P. Chiles 2 , J. Marsh 2 , O. Sanchez 1 , G. Meyer 1 , T. Morris 2 1 Pneumolgie, HEGP- Inserm U975, PARCC, Paris, France 2 Division of pulmonary and critical care, UCSD, San Diego, États-Unis Introduction Des mutations du FGN associées à une résistance à la fibrinolyse ont été trouvées chez des patients HTP-PE. Le genou B du FGN se lie au récepteur VE-cadhérine (VE-Cad) des cellules endo- théliales (CE), leur accessibilité (AGB) modifierait ces interactions fibrine/CE. Objectif principal Développer une méthode d’évaluation de l’AGB pour évaluer des FGN mutés. Méthodes Formation du caillot en présence de calcium et de thrombine avec du FGN contrôle, en condition iso et hypertonique, et du FGN muté (San Diego III et V). Analyse au microscope confocal de la structure du caillot. Après un test de perméabilité, infusion du caillot par 100 L d’anticorps (Ac) ZFB, spécifique des genoux B, et MOP-C, dirigé contre un antigène murin ou du récepteur VE- Cad, tous marqués à l’iode 125. Après lavages, la radioactivité était mesurée pour évaluer l’AGB. Résultats En condition hypertonique, la fixation de ZFB était majorée (+26 %) et la porosité était diminuée (—48 %). La fixation de MOP-C représentait 1 % de celle de ZFB et 10 % de celle de VE-Cad. Par rapport au contrôle, SD III avait une porosité diminuée (45 %) et une fixation de ZFB équivalente (93 %), alors que SD V avait une porosité diminuée (46 %) et une fixation de ZFB majorée (132 %). En microscopie, le diamètre des fibres de SD III et V était diminué (90 % du contrôle), leur dispersion était augmentée (150 %). Conclusion Il s’agit d’une nouvelle méthode d’évaluation de l’AGB du FGN. Les FGN SD III et V ont une porosité diminuée et une désorganisation du réseau de fibrine cohérente avec une aug- mentation de l’AGB pour le FGN SDV. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.205 568 Hypertension artérielle pulmonaire associée aux connectivites A. Mzabi , S. Daada , A. Rezgui , M. Karmani , F. Ben Fredj Ismail , C. Laouani Kechrid Médecine interne, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie Introduction Une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) peut compliquer l’évolution de certaines maladies systémiques. Le but de notre étude est d’analyser les aspects épidémiologiques, cli- niques et évolutifs de l’HTAP au cours des connectivites. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective, des- criptive de 27dossiers de patients présentant une HTAP, colligés au service de médecine interne du CHU Sahloul. Résultats Parmi ces 27 cas d’HTAP, 9 patientes avaient une connectivite associée. La sclérodermie systémique (SS) était la connectivite prédominante (6cas). La PAP moyenne variait de 30 à 70 mmHg. Une dyspnée d’effort était retrouvée dans 4 cas. La radio- graphie du thorax révélait un élargissement des hiles pulmonaires dans 4 cas. L’échographie cardiaque trans-thoracique (ETT) retrou- vait une dilatation des cavités droites (5cas). Par ailleurs l’HTAP était diagnostiquée chez 2 patientes atteintes de lupus érythéma- teux systémique. Enfin, une HTAP post-embolique était notée chez une patiente, au cours d’un SAPL primaire. Le traitement reposait sur l’oxygénothérapie, les diurétiques associés à un régime sans sel et le traitement anticoagulant en cas d’insuffisance cardiaque. Le traitement spécifique était basé sur des inhibiteurs calciques dans 2 cas, des antagonistes des récepteurs de l’endothéline (Bosen- tan) dans 2 cas et des analogues de la prostacycline (Iloprost) dans 1cas. L’évolution était marquée par l’aggravation de l’HTAP avec insuffisance cardiaque droite dans 2 cas. Conclusion L’HTAP est surtout fréquente au cours de la SS. La dis- ponibilité de traitements efficaces de l’HTAP justifie de la dépister et de la diagnostiquer précocement au cours des connectivites. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.206 569 Profil épidémiologique et étiologique de l’embolie pulmonaire chez la femme : à propos de 23 cas M. Fala , A. Atmane , L. Achachi , L. Herrak , M. Ftouh Service de pneumologie, hôpital Ibn Sina, Rabat, Maroc Introduction L’embolie pulmonaire (EP) est l’oblitération totale ou partielle du réseau artériel pulmonaire par un thrombus. Le dia- gnostic est difficile en raison de son polymorphisme clinique, son traitement anticoagulant est long et non dénué de risques. Objectifs Analyser les particularités épidémiologiques et étiolo- giques de l’EP chez la femme. Patientes Étude rétrospective de 23 patientes hospitalisées pour EP dans le service de pneumologie du CHU Ibn Sina de Rabat de janvier 2012 à août 2014. Résultats L’âge moyen était de 61 ans (29—85 ans). Un contexte d’alitement était retrouvé dans 10 cas, un antécédent de tubercu- lose pulmonaire dans 3 cas et un tabagisme passif dans 6 cas. La probabilité clinique selon le score de Genève modifié était forte dans 17 %. La symptomatologie était dominée par la dyspnée 3—4 mMRC, la douleur thoracique dans 13 cas et l’hémoptysie dans un seul cas. L’examen clinique trouvait un syndrome d’épanchement pleural dans 5 cas. La radiographie thoracique était normale dans 6 cas, montrait une pleurésie dans 9 cas et une opacité en bande dans 7 cas. Le dosage des D-dimères était réalisé dans 9 cas. Le dia- gnostic positif était confirmé par un angioscanner thoracique dans 16 cas et une scintigraphie pulmonaire de perfusion dans 3 cas. L’EP était bilatérale dans 8 cas. Le bilan étiologique avait conclu à une maladie de système dans 3 cas et une tuberculose multifocale dans 1 cas. L’évolution était favorable hormis 2 décès. Conclusion Notre étude met l’accent sur les particularités de l’EP chez la femme. Le diagnostic de l’EP reste difficile avec une présen- tation clinique atypique où même les scores de probabilité clinique ne sont pas d’un grand apport.

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Page 1: Profil épidémiologique et étiologique de l’embolie pulmonaire chez la femme : à propos de 23 cas

A180 19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015

cancer a constitué 68 % des étiologies d’EP, [les carcinomes pul-monaires (57 %), les hémopathies malignes (25 %) et les néoplasiesdigestives (6 %)]. L’EP a révélé un cancer chez 21 % des cas. Lesautres étiologies étaient : tuberculose pulmonaire (14 %), throm-pophilie constitutionnelle (8 %), syndrome des anti-phopholipides(2 cas), maladie de Behcet (1 cas).Conclusion Le diagnostic d’EP est difficile justifiant une priseen charge rapide. Pour le bilan étiologique, des investigationscomplémentaires systématiques simples doivent être proposées auxpatients avec EP et/ou TVP inexpliquée et/ou récidivante.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.204

567Augmentation de l’accessibilité dessegments N terminaux de la chaînebêta (genou B) du fibrinogène (FGN)chez des patients présentant unehypertension pulmonairepost-embolique (HTP-PE)B. Planquette 1, P. Chiles 2, J. Marsh 2, O. Sanchez 1, G. Meyer 1,T. Morris 2

1 Pneumolgie, HEGP- Inserm U975, PARCC, Paris, France2 Division of pulmonary and critical care, UCSD, San Diego,États-Unis

Introduction Des mutations du FGN associées à une résistance àla fibrinolyse ont été trouvées chez des patients HTP-PE. Le genou Bdu FGN se lie au récepteur VE-cadhérine (VE-Cad) des cellules endo-théliales (CE), leur accessibilité (AGB) modifierait ces interactionsfibrine/CE.Objectif principal Développer une méthode d’évaluation del’AGB pour évaluer des FGN mutés.Méthodes Formation du caillot en présence de calcium et dethrombine avec du FGN contrôle, en condition iso et hypertonique,et du FGN muté (San Diego III et V). Analyse au microscope confocalde la structure du caillot. Après un test de perméabilité, infusiondu caillot par 100 �L d’anticorps (Ac) ZFB, spécifique des genouxB, et MOP-C, dirigé contre un antigène murin ou du récepteur VE-Cad, tous marqués à l’iode 125. Après lavages, la radioactivité étaitmesurée pour évaluer l’AGB.Résultats En condition hypertonique, la fixation de ZFB étaitmajorée (+26 %) et la porosité était diminuée (—48 %). La fixation deMOP-C représentait 1 % de celle de ZFB et 10 % de celle de VE-Cad.Par rapport au contrôle, SD III avait une porosité diminuée (45 %)et une fixation de ZFB équivalente (93 %), alors que SD V avait uneporosité diminuée (46 %) et une fixation de ZFB majorée (132 %). Enmicroscopie, le diamètre des fibres de SD III et V était diminué (90 %du contrôle), leur dispersion était augmentée (150 %).Conclusion Il s’agit d’une nouvelle méthode d’évaluation del’AGB du FGN. Les FGN SD III et V ont une porosité diminuée etune désorganisation du réseau de fibrine cohérente avec une aug-mentation de l’AGB pour le FGN SDV.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.205

568Hypertension artérielle pulmonaireassociée aux connectivitesA. Mzabi , S. Daada , A. Rezgui , M. Karmani , F. Ben Fredj Ismail ,C. Laouani KechridMédecine interne, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie

Introduction Une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) peutcompliquer l’évolution de certaines maladies systémiques. Le butde notre étude est d’analyser les aspects épidémiologiques, cli-niques et évolutifs de l’HTAP au cours des connectivites.Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective, des-criptive de 27 dossiers de patients présentant une HTAP, colligés auservice de médecine interne du CHU Sahloul.Résultats Parmi ces 27 cas d’HTAP, 9 patientes avaient uneconnectivite associée. La sclérodermie systémique (SS) était laconnectivite prédominante (6 cas). La PAP moyenne variait de 30 à70 mmHg. Une dyspnée d’effort était retrouvée dans 4 cas. La radio-graphie du thorax révélait un élargissement des hiles pulmonairesdans 4 cas. L’échographie cardiaque trans-thoracique (ETT) retrou-vait une dilatation des cavités droites (5 cas). Par ailleurs l’HTAPétait diagnostiquée chez 2 patientes atteintes de lupus érythéma-teux systémique. Enfin, une HTAP post-embolique était notée chezune patiente, au cours d’un SAPL primaire. Le traitement reposaitsur l’oxygénothérapie, les diurétiques associés à un régime sanssel et le traitement anticoagulant en cas d’insuffisance cardiaque.Le traitement spécifique était basé sur des inhibiteurs calciquesdans 2 cas, des antagonistes des récepteurs de l’endothéline (Bosen-tan) dans 2 cas et des analogues de la prostacycline (Iloprost) dans1 cas. L’évolution était marquée par l’aggravation de l’HTAP avecinsuffisance cardiaque droite dans 2 cas.Conclusion L’HTAP est surtout fréquente au cours de la SS. La dis-ponibilité de traitements efficaces de l’HTAP justifie de la dépisteret de la diagnostiquer précocement au cours des connectivites.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.206

569Profil épidémiologique et étiologiquede l’embolie pulmonaire chez lafemme : à propos de 23 casM. Fala , A. Atmane , L. Achachi , L. Herrak , M. FtouhService de pneumologie, hôpital Ibn Sina, Rabat, Maroc

Introduction L’embolie pulmonaire (EP) est l’oblitération totaleou partielle du réseau artériel pulmonaire par un thrombus. Le dia-gnostic est difficile en raison de son polymorphisme clinique, sontraitement anticoagulant est long et non dénué de risques.Objectifs Analyser les particularités épidémiologiques et étiolo-giques de l’EP chez la femme.Patientes Étude rétrospective de 23 patientes hospitalisées pourEP dans le service de pneumologie du CHU Ibn Sina de Rabat dejanvier 2012 à août 2014.Résultats L’âge moyen était de 61 ans (29—85 ans). Un contexted’alitement était retrouvé dans 10 cas, un antécédent de tubercu-lose pulmonaire dans 3 cas et un tabagisme passif dans 6 cas. Laprobabilité clinique selon le score de Genève modifié était fortedans 17 %. La symptomatologie était dominée par la dyspnée 3—4mMRC, la douleur thoracique dans 13 cas et l’hémoptysie dans unseul cas. L’examen clinique trouvait un syndrome d’épanchementpleural dans 5 cas. La radiographie thoracique était normale dans6 cas, montrait une pleurésie dans 9 cas et une opacité en bandedans 7 cas. Le dosage des D-dimères était réalisé dans 9 cas. Le dia-gnostic positif était confirmé par un angioscanner thoracique dans16 cas et une scintigraphie pulmonaire de perfusion dans 3 cas. L’EPétait bilatérale dans 8 cas. Le bilan étiologique avait conclu à unemaladie de système dans 3 cas et une tuberculose multifocale dans1 cas. L’évolution était favorable hormis 2 décès.Conclusion Notre étude met l’accent sur les particularités de l’EPchez la femme. Le diagnostic de l’EP reste difficile avec une présen-tation clinique atypique où même les scores de probabilité cliniquene sont pas d’un grand apport.

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19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A181

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.207

570Les tumeurs médiastinales bénignesI. Elkard , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar ,N. Yassine, A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

Les tumeurs médiastinales bénignes sont des tumeurs rares, dontle diagnostic repose le plus souvent sur l’histologie. Pour en étu-dier le profil épidémiologique, clinique et évolutif, nous avons menéune étude rétrospective portant sur 20 cas colligés au service desmaladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca du janvier2001 à août 2013. La moyenne d’âge était de 36 ans, avec une pré-dominance masculine (60 %). Le tableau clinique était dominé parla douleur thoracique et la dyspnée. La radiographie thoracique aobjective une opacité de type médiastinale dans 16 cas, un aspectd’élargissement médiastinal dans 4 cas. Le scanner thoracique amontré un processus tissulaire du médiastin antérieur dans 10 cas,du médiastin moyen dans 4 cas, du médiastin postérieur dans 3 caset un processus de densité liquidienne dans 3 cas. Le diagnostic étio-logique était confirmé par la ponction biopsie trans-pariétale dans7 cas, la pièce opératoire de la masse médiastinale dans 9 cas etpar la biopsie sous médiastinoscopie dans 4 cas. Il s’agit d’un thy-mome dans 9 cas, un goitre plongeant dans 5 cas, un schwanomedans 3 cas, un kyste pleuropéricardique dans 2 cas, un kyste bron-chogénique dans un cas. La chirurgie a été préconisée chez tousles patients. L’évolution était marquée par la guérison dans 15 cas,5 cas sont perdus de vue. Il ressort de cette étude que les massesmédiastinales bénignes sont rares, dominées par les thymomes, etsont généralement de bon pronostic.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.208

571L’embolie pulmonaire de découvertefortuite : particularités cliniques etpronostiquesA. Ayari 1, H. Racil 1, G. Soussi 1, S. Cheikh Rouhou 1, S. Bacha 1,N. Chaouch 1, A. Zidi 2, A. Chabbou 1

1 Pavillon 2, CHU l’Ariana, FMT El Manar, Tunis, Tunisie2 Service de radiologie, CHU l’Ariana, FMT El Manar, Tunis, Tunisie

Introduction L’embolie pulmonaire (EP) est une pathologie graveet souvent sous-diagnostiquée. L’avènement du scanner multi-barrettes a permis la détection fortuite d’EP.But Le but est de préciser les particularités cliniques et le pro-nostic de l’EP de découverte fortuite (EPDF).Méthodes Nous avons comparé deux groupes de patients hospi-talisés pour EP entre janvier 2009 à décembre 2013 : groupe 1 avecEPDF par un scanner thoracique fait dans un autre but (G1 = 20 cas)et groupe 2 avec EP suspectée cliniquement et confirmée par unangioscanner thoracique (G2 = 60 cas).Résultats Le taux de l’EPDF est de 25 %. Tous nos patients sontde sexe masculin avec une moyenne d’âge comparable dans lesdeux groupes (G1 = 59,9 ans vs G2 = 58,2). Tous les patients du G1avaient un cancer broncho-pulmonaire (CBP) dont 35 % avaientbénéficiés d’une chimiothérapie. Pour les patients du G2, il s’agit deCBP (16,6 %), de BPCO (35 %), de tuberculose (13,3 %) et de pneu-mopathie interstitielle diffuse (5 %). L’index moyen d’obstructionvasculaire était moins important dans le G1 (7,78 % vs 23,8 %). Untraitement par une HBPM était instauré pour 18 patients du G1(87 %) versus 10 patients du G2 (16,6 %) et prolongé pendant au

moins 6 mois. Les AVK étaient indiqués pour le restant des patients.L’évolution immédiate était favorable dans tous les cas avec pas-sage à l’EP chronique dans 3 cas du G1. La durée moyenne del’hospitalisation était moins importante pour le G1 (5,3 jours vs16,16 jours).Conclusion Le diagnostic de l’EPDF est une situation relativementfréquente, toutefois il existe un biais de surestimation de la fré-quence de l’EPDF chez les patients atteints de CBP. Le pronosticimmédiat ne semble pas être affecté.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.209

572Syndrome cave supérieur, diagnosticétiologiqueW. Gaddar , N. Zaghba , H. Benjelloun , N. Yassine , A. Bakhatar ,A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

Le syndrome cave supérieur (SCS) est l’obstruction complète oupartielle de la veine cave supérieure. Nous en rapportons 94 casque nous avons colligés au service des maladies respiratoires surune période de 13 ans. La moyenne d’âge était de 51 ans avec unenette prédominance masculine. Le tabagisme actif a été retrouvédans 75,5 % des cas, L’aphtose bipolaire a été notée dans 5,3 %des cas. Le SCS était associé à une dysphagie dans 9,6 % des caset à une dysphonie dans 8,5 % des cas. La radiographie thoraciquemontrait un élargissement médiastinal dans 54,2 % des cas et uneatteinte parenchymateuse dans 11,7 % des cas. La TDM thoraciqueretrouvait des adénopathies médiastinales dans 30 % des cas, un pro-cessus médiastino-pulmonaire et un processus médiastinal dans 23 %des cas chacun et une thrombose de la veine cave supérieure iso-lée dans 4,2 % des cas. La bronchoscopie montrait une infiltrationtumorale dans 31,5 % des cas. Le diagnostic a été posé par biop-sies bronchiques dans 31,4 %, par ponction biopsie transpariétaledans 19,3 %, par biopsie sous médiastinoscopie dans 10,2 % des cas.L’étiologie est dominée par le carcinome bronchogénique noté dans51 % des cas. L’hémopathie maligne a été notée dans 21 % des cas,le carcinome thymique et la maladie de Behcet dans 4,25 % cas cha-cun, un cancer de l’œsophage dans 2 % des cas et dans 17,5 % descas l’étiologie n’a pu être confirmée. Associé au traitement étiolo-gique, le traitement a été basé sur une corticothérapie dans 87 %des cas et les anticoagulants dans 12,7 % des cas. L’évolution étaitfavorable dans 21,3 % des cas. Nous déplorons un décès chez 37 %des cas. Nous concluons que le syndrome cave supérieur relève deplusieurs étiologies, l’origine maligne est la plus fréquente.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.210

573Profil clinique et étiologique del’atteinte thoracique des vascularitesH. Benjelloun , K. Elatiqi , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine ,A. BahlaouiService de pneumologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

Introduction Les manifestations respiratoires des vascularitessont rares et très variées. Elles peuvent être révélatrices ouapparaissent au cours de la maladie. Nous proposons une étuderétrospective étalée sur 19 ans, concernant 28 cas d’atteinte res-piratoire au cours des vascularites. Il s’agit de 19 hommes et 9femmes. La moyenne d’âge est de 34 ans. La clinique est dominépar un syndrome bronchique dans tous les cas, une aphtose bipo-laire dans 17 cas, une hémoptysie dans 18 cas, des arthralgies