pour noël, la bourgogne livre ses talents

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ÉDITO La sélection de livres est disponible à la vente dans les librairies participant à l’opération : librairie Voillot, Avallon (89) - Athenaeum de la Vigne et du Vin, Beaune (21) - Librairie Rougeot, Chalon-sur-Saône (71) - Le Millefeuille, Clamecy (58) - Les Cahiers Lamartine, Cluny (71) - Page 58, Cosne-Cours-sur-Loire (58) - Chapitre Lib de L’U, Dijon (21) - Librairie Grangier, Dijon (21) - Le Cadran lunaire, Mâcon (71) - Le Cyprès, Nevers (58) - Gens de la lune, Nevers (58) - Librairie Bouley, Nolay (21) - L’Écritoire, Semur-en-Auxois (21). Le Centre Régional du Livre de Bourgogne est accompagné par la Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne et le Conseil régional de Bourgogne dans le cadre de leurs politiques en faveur du livre et de la lecture. L e Centre régional du livre de Bourgogne et le Mensuel culturel L’Estrade s’associent, à l’occasion des fêtes de Noël, pour vous pré- senter une sélection des dernières paru- tions des éditeurs et auteurs de la région. Une belle illustration du dynamisme et de l’enga- gement des acteurs du livre en Bourgogne ! Pascal Commère, Didier Cornaille, Jean-Louis Thouard, Corine Pourtau, etc. : découvrez ou redécouvrez les auteurs et illustrateurs qui enri- chissent le paysage littéraire d’aujourd’hui. Les éditeurs installés dans la région vous étonne- ront tout autant par la richesse et la diversité de leur production : jeunesse, roman, polar, livre d’art, poésie, BD… Il paraît que le livre est le cadeau de Noël préféré des Français : tant mieux ! Rendez-vous donc en librairie pour faire le bonheur de vos proches ! En attendant, l’Equipe du CRL se joint à celle de L’estrade pour vous souhaiter de très belles fêtes de fin d’année. S MENSUEL CULTUREL BOURGUIGNON

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Il paraît que le livre est le cadeau de noël préféré des français… Le CRL a donc décidé de s'associer au magazine L’Estrade pour mettre un coup de projecteur sur l’actualité des éditeurs et auteurs de la région à ce moment propice. Une dizaine de librairies de proximité vous proposeront la sélection en rayon.

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Page 1: Pour Noël, la Bourgogne LIVRE ses talents

ÉDITO

La sélection de livres est disponible à la vente dans les librairies participant à l’opération : librairie Voillot, Avallon (89) - Athenaeum de la Vigne et du Vin, Beaune (21) - Librairie Rougeot, Chalon-sur-Saône (71) - Le Millefeuille, Clamecy (58) - Les Cahiers Lamartine, Cluny (71) - Page 58, Cosne-Cours-sur-Loire (58) - Chapitre Lib de L’U, Dijon (21) - Librairie Grangier, Dijon (21) - Le Cadran lunaire, Mâcon (71) - Le Cyprès, Nevers (58) - Gens de la lune, Nevers (58) - Librairie Bouley, Nolay (21) - L’Écritoire, Semur-en-Auxois (21).

Le Centre Régional du Livre de Bourgogne est accompagné par la Direction régionale des affaires culturellesde Bourgogne et le Conseil régional de Bourgogne dans le cadre de leurs politiques en faveur du livre et de la lecture.

L e Centre régional du livre de Bourgogne et le Mensuel culturel L’Estrade s’associent, à l’occasion des fêtes de Noël, pour vous pré-senter une sélection des dernières paru-tions des éditeurs et auteurs de la région.

Une belle illustration du dynamisme et de l’enga-gement des acteurs du livre en Bourgogne ! Pascal Commère, Didier Cornaille, Jean-Louis Thouard, Corine Pourtau, etc. : découvrez ou redécouvrez les auteurs et illustrateurs qui enri-chissent le paysage littéraire d’aujourd’hui. Les éditeurs installés dans la région vous étonne-ront tout autant par la richesse et la diversité de leur production : jeunesse, roman, polar, livre d’art, poésie, BD… Il paraît que le livre est le cadeau de Noël préféré des Français : tant mieux  ! Rendez-vous donc en librairie pour faire le bonheur de vos proches  ! En attendant, l’Equipe du CRL se joint à celle de L’estrade pour vous souhaiter de très belles fêtes de fin d’année.

S

MENSUELCULTUREL

BOURGUIGNON

Page 2: Pour Noël, la Bourgogne LIVRE ses talents

La véritable histoire du toit vernissé, symbole de la Bourgogne.

VIENT DE PARAîTRE AUX ÉDITIONS FATON

Du XIIe au XXe siècle, les toits polychromes à Dijon, Beaune, Auxerre, Sens, Montchanin, Autun,...

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LE TRAIN DESORPHELINSFaute d’être bien nés, ils fi rent tout pour être bien adoptés...

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Page 3: Pour Noël, la Bourgogne LIVRE ses talents

POLAR AU FÉMININUne femme seule est le tout dernier polar de la romancière dijonnaise, Marie Vindy. Une nouvelle voix féminine du polar français ?

Laissez-vous tenter et entraîner dans son roman d’enquête minutieux, paru chez Fayard.

Un petit matin de janvier, au lieu-dit de l’Ermitage, Marianne Gil est réveillée par une pluie de coups frappés à sa porte. Son ami Joe, terrifié, a fait une découverte ma-

cabre : le corps sans vie d’une jeune fille près des Granges, au fond de la propriété. Ils pré-viennent aussitôt les autorités.Francis Humbert, capitaine de la gendar-merie à Chaumont, prend la tête des opé-rations. Les premières constatations confir-ment que la victime, âgée d’une vingtaine d’années, a été étranglée. Mais rien ne per-met d’établir son identité. Qui peut-elle être ? Que faisait-elle, en plein hiver, dans les bois de l’Ermitage ?Mystérieuse Marianne Gil, qui vit cachée et cache un secret que ni le silence ni la soli-tude n’ont su consoler. Écrivain de renom, cette femme à la beauté sauvage dégage un charme trouble et une fragilité auxquels Humbert sent confusément qu’il ne peut résister…Passionnée de faits divers et de littérature policière, chroniqueuse judiciaire au Bien public, Marie Vindy entame avec Une femme seule une série de romans policiers au cœur de la gendarmerie française marquée par

l’influence d’Henning Mankell : grande place laissée au paysage et à l’intimité des personnages partagés entre la fascination pour l’ordre et la tentation des limites. Le sens de sa démarche tient en un mot : compassion. Car Marie Vindy ne croit pas aux monstres, mais plutôt au fait que nous sommes le fruit de notre histoire et de notre environnement. Extrêmement documen-tée, Marie Vindy se penche sur des histoires d’hommes et de femmes ayant dérapé pour des raisons obscures, souvent profondément archaïques, afin de réfléchir à la « banalité du mal ». Francis Humbert, son personnage de gendarme, emprunte aux grands enquêteurs de l’histoire récente : militaire, droit dans ses bottes, proche des victimes comme des témoins, coutumier d’un territoire à échelle humaine, il a une conception sociale de sa mission. Mais il est aussi un homme, avec ses contradictions et ses points faibles. Dans Une femme seule, ce point faible se nomme Marianne…Née en 1972, Marie Vindy vit à Dijon. La vraisemblance et l’actualité de ses sujets donnent à son écriture fluide une dimen-sion noire qui fait toute l’originalité de ses polars.

nRESTER SAGEd’Arnaud Dudek, éd. Alma

nLE CHAT AUX AGUETSde Jean-Paul Nozière, éd. Rivages

Dans ce premier roman, Arnaud Dudek, nous fait partager le quoti-dien de deux jeunes gens qui même s’ils ont la tentation de s’indigner, finissent par rester sages. Mais se rési-

gner, est-ce vivre vraiment ? À 32 ans, Martin Leroy perd tout du jour au lendemain : sa petite amie, partie avec un collègue, et son emploi. Il vendait des voyages organisés dans une petite entreprise cédée par le propriétaire à un groupe qui a restructuré et licencié. Martin voudrait que sa vie redevienne comme avant, il décide donc d’agir en allant, un marteau dans son sac, voir son ancien patron qui s’est offert une place au soleil. Heureusement, celui-ci est absent. Martin s’installe dans un bar pour attendre. Il y ren-contre un ancien camarade perdu de vue depuis des années, son antithèse a priori : nanti d’un travail, d’une fiancée ; lui sait comment occuper ses journées.Leur rencontre nous donne l’occasion d’en apprendre un peu plus sur l’enfance rocambo-lesque de Martin auprès de sa mère-enfant ven-deuse de chaussures que ses délires finiront par mener à l’hôpital psychiatrique. L’occasion aussi d’éviter le pire : les deux amis finiront la journée comme ils l’ont commencé : sagement, mélan-coliquement, cruellement conscients que leur vie n’est pas vraiment fabuleuse et qu’il faudrait faire quelque chose… mais quoi ?Rester sage est un premier roman tout en légèreté qui exprime avec talent une vision très contem-poraine des craintes de chacun, face à l’emploi et

à la vie qu’il faut bien mener même si l’on n’est pas sûr de savoir naviguer.Arnaud Dudek, né en 1979, travaille à Dijon. Au cours de ces dernières années, il a publié des textes dans différentes revues, notamment Décapage et Les Refusés. La plupart de ces textes et collaborations sont réunis dans deux recueils : Copenhague (Filaplomb, 2007) et Les vies imper-méables (Storylab, 2011).Paru chez Alma éditeur, Rester sage a fait partie de la sélection finale du Goncourt du premier roman, du prix Emmanuel-Roblès, du prix Méditerranée des lycéens, du prix Première et du prix Marcel-Aymé. Arnaud Dudek est égale-ment le cofondateur des rencontres littéraires Al-ternaLivres, dont la deuxième édition aura lieu à Cuisery (Saône-et-Loire) les 15 et 16 juin 2013.

Ce nouvel opus de Jean-Paul Nozière nous donne l’occasion de retrouver Slo et Yasmina, le couple d’enquê-teurs atypiques de ses deux romans précédents parus chez Rivages :

Le Silence des morts qui a obtenu le Grand Prix du roman noir français de Cognac et Cocktail Molotov.Cette fois, le tandem est confronté au meurtre de Bénédicte Lastax, lieutenant de police et ex-collègue de Slo qui lui doit beaucoup, mais d’autres meurtres ne tardent pas à suivre.Slo et Yasmina feront le lien, non sans mal, entre l’amour incandescent qui unit deux enfants, surnommés Mickey et Minnie, et les crimes incompréhensibles qui se produisent dans la région… La région qui n’est autre que la Bourgogne, une Bourgogne de roman, bien évidemment. Un fusil servira de fil conducteur à cette troisième enquête de Slo et Yasmina, un fusil qui était utilisé par l’ar-mée française pendant la guerre d’Algérie. La Bourgogne, l’Algérie et même l’Afghanistan, car si le roman fait un détour par les gorges de Kerrata en Algérie, il se rend aussi dans la province de Kapisa, au nord-est de Kaboul. Et puis, il y a une chanson… mais à vous de lire maintenant !Jean-Paul Nozière est né en 1943 et, depuis son enfance, a toujours vécu entouré de livres, de journaux, etc. Documentaliste retraité

installé en Côte-d’Or, il est l’auteur d’une cinquantaine de romans pour adolescents, de policiers, traduits dans une dizaine de langues et parus chez Gallimard, Rivages, Seuil...

nUNE VIE DISPARUE, Michel Rederon, éd. de l’ArmançonLa mémoire, l’oubli, le mensonge, la recherche d’identité sont les thèmes de ce ro-man. Un homme se retrouve sur une aire d’autoroute. Il ne sait plus qui il est, il est victime de ce que la médecine nomme une amnésie psychogène. Patiemment, pen-dant près de vingt ans, il va se reconstruire une vie, une nouvelle identité, s’inventer un passé et tenter d’oublier cette lancinante question qui hante ses nuits : qui est-t-il vraiment ? Et puis un jour, dans un jardin public, il croise un visage familier, une jeune femme qui pourrait appartenir à ce passé oublié. Et sa vie va basculer… Né à Avallon, Michel Rederon a publié de nombreux textes chez l’Armançon, maison d’édition connue tant pour ses romans que ses beaux livres régionalistes.

nSUR LES CENDRES DES RONCES, Didier Cornaille, éd. Presses de la CitéPrès de vingt ans après les deux romans de Didier Cornaille sur le déclin du monde rural, Les Labours d’hiver et Les Terres abandonnées, les réalités de la campagne ont changé. Tant et si bien que l’auteur a décidé de revenir sur ce constat et de laisser transparaître une note d’espoir. François, qui avait une douzaine d’années en 1914, aux premières pages des Labours d’hiver, subit les conséquences d’un passé chargé d’ombres et de secrets de famille que rien, et surtout pas l’espoir d’un quelconque avenir, ne permet de dépasser. Contraint à l’exil, il en revient pour découvrir un pays en plein changement. Juste à temps pour prendre sa part à ce renouveau et aider les plus jeunes à s’y inscrire. Sur les cendres des ronces du passé, l’espoir a repris corps.

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ROMANS

Page 4: Pour Noël, la Bourgogne LIVRE ses talents

POUR QUE DEMAIN VIENNECorine Pourtau nous propose une première incursion dans le registre du noir avec ce recueil paru chez D’un Noir Si Bleu. Point

de convergence de ses cinq nouvelles : la jeunesse des personnages saisis dans un instant de bascule, une ligne de rupture.

Demain, c’est le jour qui se lève après la nuit, mais c’est aussi le jour suivant et puis celui d’après, l’avenir en général, pour Nico, Lioubov, Marc, Louna et les autres ; un « demain » qui n’est ni

facile ni certain pour aucun d’entre eux. Car il arrive, dans le lac tranquille des heures, que sur-viennent des remous, s’ouvrent des abîmes…Fragiles de par leur caractère, de par ce temps de la vie si particulier de l’adolescence où l’on se cherche, se teste, se confronte, ou bien encore fragilisés par les circonstances, ces jeunes sont livrés sans armes à la noirceur d’un événement, d’une réalité, à laquelle rien ne les a préparés. Ne subsiste alors pour eux que l’urgence de la pré-servation, voire de la survie…Temps des peurs, temps de l’ennui, du vide, temps de l’exclusion ou de la fuite, chacun cherche à sa manière une réponse au malaise, au danger, au rêve aussi de changer de vie et de destin, dans un monde qui a oublié de leur laisser leur part de douceur. Nico fugue depuis qu’il a quinze ans. Pourquoi ? Lioubov erre seule, la nuit, dans des bois inconnus. Quelle est cette femme qui enveloppe Marc de regards indéfi-nissables, attisant la jalousie d’une Caro déso-rientée, en perte de repères ? Pourquoi Louna se lance-t-elle un soir sur les pas d’un auteur de

fiction jusqu’à la mise en danger ? Et qu’a donc fait cette adolescente pour se réfugier dans le fantasme d’un futur de star, alors qu’elle traîne, affamée, dans les rues de Paris ?Corine Pourtau se mesure ici au registre du noir avec le même sens de l’épure et de la suggestion que dans ses précédents ouvrages, avec ce même souci de traduire les répercussions, sur des âmes vulnérables, d’une violence exercée sur elles par des événements qui bousculent, dépassent ou échappent. Les cinq récits s’écrivent autour d’une comptine à danser de Victor Hugo, ritournelle légère et enfantine dont l’auteur dé-tourne, avec une ironie incisive, un couplet dans chacune des histoires qui répond alors en un écho distordu.Corine Pourtau est née en 1962. Professeur de français durant une douzaine d’années, elle s’éloigne ensuite progressivement de l’enseigne-ment pour collaborer avec l’antenne éditoriale lyonnaise de la Réunion des Musées Nationaux, et enfin pour écrire.L’ambition D’un Noir Si Bleu, jeune maison d’édition installée à Gibles en Saône-et-Loire, est de faire vivre des textes littéraires de qualité, d’auteurs vivants d’expression française. Le genre privilégié est la nouvelle qui, pour la maison d’édition, ouvre à des expressions originales.

nDERNIERES NOUVELLES DU TRAMde Michel Huvet, éd. C com’culture

n LES OIES DU CAPITAINE ET AUTRES HISTORIETTES AUTOUR D’UN PLATde Jean-Paul Rousseau, éd. Rhubarbe

L’arrivée du tramway sur un territoire ne passe pas inaperçue et même, elle laisse rarement indiffé-rent. Que dire de cette

fébrilité urbaine qui s’empare des habitants lorsque son retour bouscule les habitudes, les lieux et les liens au monde ? Comme une évidence, l’enfant du tram qu’est Michel Huvet ne pouvait demeurer silencieux. Lui le jour-naliste dijonnais témoin de son temps, lui l’auteur de Dijon au temps des tramways dont les aïeux travaillaient déjà au tramVais.Inspirée par cette actualité socio-logique, sa dernière création litté-raire Dernières nouvelles du tram propose de quitter la grisaille hi-vernale en conviant la littérature dans le tram dijonnais. Dès le 8 décembre, jour de l’inauguration

de la ligne T2, les habitants pourront découvrir neuf nouvelles littéraires entre les sta-tions, dans les cafés et partout en ville.Il facilite les déplacements des hommes, il provoque également des rencontres. Ce tram est au cœur de chacune de ces courtes histoires destinées à faire lire les voyageurs et faire voyager les lecteurs. Événements étranges, souvenirs émouvants, faits divers, rencontres inattendues, délires sentimentaux… S’il n’est pas rare de trouver de nombreux clins d’œil à la capitale des Ducs de Bourgogne, d’où qu’il soit, le lecteur se laissera embarquer par la poésie de ce voyage littéraire entre fiction et réalité, voyage à la saveur de ces trams comme on n’en trouve plus que dans les pièces de Tenessee Williams, de ces petits trains rouges, jaunes ou cassis qui véhiculent les émotions et les rêves des hommes.

Avec malice et gourmandise, Jean-Paul Rousseau revisite l’Histoire côté cuisine, du bon évêque Saint Germain aux Poilus de 1917, en passant par nombre de révo-lutions, frondes et révoltes. En dix-sept

épisodes, rehaussés du sel impertinent des illustra-tions de Vivia Cam, il vous convie à emprunter les routes gourmandes de Bourgogne et de Navarre, à seule fin de réjouir votre palais. Soulevez le cou-vercle de cette marmite surprise. Y bouillonnent anecdotes, senteurs, saveurs et autres clins d’œil re-vigorants, voire coquins, à tous les plaisirs de la vie. En la matière, Jean-Paul Rousseau, dont Rhubarbe a déjà publié les contes pérégrins du Bourdon et la coquille, est orfèvre. Avec une érudition souriante, il vous contera les démêlés du père Victor avec la ma-réchaussée, le bon tour joué au juge Lavollée en son rendez-vous de chasse en Puisaye ou la perplexité

d’Odon, cuisinier de l’abbaye Saint-Germain, chargé de concevoir avec trois fois rien un déjeuner dont dépendra la paix en Europe.Reste que dans ces histoires, tout, bien que vrai-semblable, est rigoureusement faux. Sauf le plai-sir 17 fois renouvelé de saliver à l’évocation de plats – œufs en meurette, coq au vin, pôchouse et autres boules du poilu –, dont on remarquera que, préparés avec des ingrédients vrais, ils n’en sont pas moins une composition personnelle eux aussi.Le lecteur pourra adapter à sa fantaisie chacune des recettes car l’auteur, en gastronome parta-geux, prend soin de lui en confier les tours et secrets, avec la pointe idoine de conseils, boissons et service compris. Le sourire en plus. Un plaisir qui ne se refuse pas.Né en Bresse bourguignonne et installé à Auxerre, Jean-Paul Rousseau est un fin connais-seur du patrimoine culinaire mais surtout un intarissable raconteur d’histoires. Le bonheur est son sujet de prédilection, le sien, sans doute, celui de ses personnages assurément, mais aussi celui du lecteur pour qui sont concoctées toutes ces friandises.Depuis 2004, Rhubarbe ambitionne d’explo-rer le potager littéraire sans exclusive. Derrière la maison d’édition auxerroise, on trouve Alain Kewes, un auteur lui-aussi, qui de la littérature choisit celle qui parle de l’homme, de sa manière d’être au monde. Il a récemment publié Le Livre d’où je viens, au Castor Astral.

nSECRET DU CHEVALIER D’ÉON, Dominique Viano, éd. de BourgogneLe chevalier d’Éon, né à Tonnerre, a incarné le siècle des Lumières. Son souvenir a traversé les époques en raison de sa manie du travestissement : il a passé la moitié de sa vie en homme et l’autre en femme ! De son temps, déjà, il suscitait sarcasmes et fantasmes. Quel était son secret ? Son dévouement au tout nouveau service d’es-pionnage de Louis XV lui valut une ascension sociale rapide et une série d’aventures étonnantes qui le menèrent en Russie puis en Angleterre. D’Éon était un diplomate hors pair, lettré, patriote. Mais son goût du faste, son besoin de reconnaissance et son orgueil blessé l’ont conduit à la déchéance et à la ruine. C’est à partir de ses mémoires que l’auteur a retracé le parcours de cet homme hors du commun.

nLE CLIENT ROI, Françoise Colin, éd. CleaComme l’a dit Marcel Rouff : « La cuisine d’un peuple est le seul témoin exact de sa civilisation ». Françoise Colin tient à nous faire partager les souvenirs qu’elle amassa en ses trente années de restauratrice à Dijon où elle accueillit, « régala » une foule d’hommes et de femmes venus au Pré-aux-Clercs. Elle évoque pour nous ce monde à table et aussi ce qui se déroule derrière la porte de la cuisine que doit ignorer le convive venu pour ne profiter que du plaisir de se restaurer dans le calme et l’amitié, autrement dit, en ce lieu privilégié où le client est roi ! Depuis bientôt 25 ans, les éditions Clea nous invitent à découvrir des théma-tiques régionales à travers des polars, beaux-livres, récits historiques…

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RéCItS & NOUVELLES

Page 5: Pour Noël, la Bourgogne LIVRE ses talents

Ses éditeurs favoris, Obsidiane et Le Temps qu’il fait, se sont alliés pour vous proposer une anthologie qui consacre le poète Côte-d’orien en retraçant son œuvre de 1978 à 2009.

Pascal Commère est attaché à sa terre et la relie à ses hommes. On retrouve les atmos-phères auxquelles il nous a habitué, comme l’écrit Bernard Demandre, «  qui s’inspirent davantage de l’automne, de l’hiver, des pluies, du vent, de cela qui colle aux pieds et au cœur, que des grâces de paysages printaniers ; des vitres comme posées sur ce qui passe dans le décor, hommes ou bêtes, cette représentation de la mé-moire et des mots  ». Toujours reliées profon-dément à ses questionnements sur le sens de l’existence : «  une lecture par trop distante, et fortement médiatisée, ne retient de la terre que sa fonction alimentaire, certes non négligeable. Qu’en est-il de ceux qui y vivent ? De leur quo-tidien ? Appelé à vivre parmi eux, à partager au quotidien leurs soucis administratifs, notam-ment, me voici embarqué dans un mouvement qu’un geste d’écriture ramasse, sans autre pro-jet (immédiat) que prendre mesure au présent d’une ardeur ignorant tout d’elle-même.  » Détricotez cette pelote tissée par Pascal Commère durant ces trente dernières années et plongez-vous dans cette «  anthologie, une

version tronquée de l’œuvre et pourtant plus complète en ce qu’elle permet cette circulation à travers le temps ainsi qu’à travers les variations et les permanences d’une écriture, en ce qu’elle favorise l’adhésion à une parole, et paradoxale-ment nous réchauffe ».Pascal Commère est né en 1951 aux envi-rons de Semur-en-Auxois. Il rejoint, après son BEPC, une écurie de courses parisienne. Déception, il ne sera pas jockey. De retour à Dijon, il fonde avec des amis étudiants la revue de poésie Noah en 1978. Elle vivra dix ans. En 1983, installation à la campagne, profession : comptable, reste à l’écriture à trouver sa place chaque jour.Parmi quelques amitiés essentielles, celle de Thierry Bouchard, éditeur-typographe chez qui paraîtront ses premiers livres d’artiste, et celle du poète André Frénaud qu’il fréquente en voisin. 1990 : rencontre avec Obsidiane, maison d’édition de poésie installée à Sens dans l’Yonne, qui publiera désormais la plu-part de ses livres de poèmes. Pour ce qui est du reste, quelques résidences d’écriture et lectures, participation à la commission Poésie au CNL, des échappées aussi, des collabora-tions, la N.R.F. du temps de Jacques Reda et des amitiés qui ne cessent de nourrir et d’ac-compagner son travail.

POUR ÉCLAIRER LA VIESi Des laines qui éclairent ne fait pas mention des premiers textes de Pascal Commère, écrits à l’aune de ses 10 ans,

cette anthologie est l’occasion de découvrir ou redécouvrir la poésie d’un homme attaché à sa terre et à ceux qui y vivent.

nJARDINS COLLECTIFS URBAINS.de Cyrielle Den Hartigh, éd. Éducagri

nÀ DÉFAUT DE MIRACLEde Geneviève Peigné, éd. Potentille

Jardin partagé, potager urbain, jardin de quartier ou de pied d’immeuble, jardin communautaire… les jardins collectifs sont de plus en plus variés et nombreux en ville alors que 73% de la population française est urbaine. Mais de quoi s’agit-il ? Ce sont des jardins gérés par des habitants. Ils peuvent être potagers ou non, en parcelles collectives cultivées à plusieurs, ou individuels. Le terme de jardin

collectif inclus les jardins familiaux, anciennement appelés jardins ouvriers, les jardins d’insertion et les jardins partagés. Des jardins ouvriers du XIXème siècle à la reconquête des friches du New-York des années 1970, les racines et inspirations des jardins collectifs sont diverses. Ce phénomène s’inscrit dans un contexte de crise écologique, économique et sociale, de recherche de liens sociaux, de retour à la nature et du besoin de confiance vis-à-vis du système de production de notre alimentation.Quelles sont les différentes formes de jardins collectifs, et à quelles aspirations de la société répondent-ils ? Quels rôles écologiques et de préservation patrimoniale les jar-dins collectifs peuvent-ils jouer ? Quelles pratiques culturales y sont mises en œuvre et en quoi peuvent-elles être expérimentales et innovantes ? En quoi les jardins collectifs questionnent-ils la ville ? Face à la crise, qui touche notamment les plus pauvres, les jardins collectifs peuvent-ils remplir une fonction alimentaire ? Cet ouvrage aborde les jardins collectifs dans le cadre de la crise écologique et économique que nous tra-versons. L’accent est mis sur les potentielles fonctions alimentaires et d’expérimenta-tions culturales pour pallier aux contraintes du milieu ur-bain. Il est bien question ici de fonction et non de production alimentaire, c’est-à-dire : sensi-bilisation, formation, échanges de savoir-faire, valeur nutri-tionnelle des légumes, etc...100 % nature, Éducagri est une maison d’édition ressource pour les métiers de l’agriculture, de la forêt, de la nature et des territoires.D

es mots existent, ils semblent faits pour nous narguer, immortalité, absolu, paix – à chacun de com-poser sa liste. Miracle en fait par-tie. Son rêve, incurablement, nous

suit, fantasmé, inaccessible puisque lié à notre condition d’Homme. C’est jusque dans les petits riens de la vie, comme dans ses vastes thèmes dont on ne viendra pas à bout – filiation, corps, divinité, mal-être –, ce quelque chose dont on tente du bout des doigts l’approche et qui n’a pas de nom bien que l’attention s’y aiguise. « Les poèmes ne tombent pas des nuages / ils descendent des plafonds / les uns à la suite des autres / là où si peu que les yeux se lèvent au ciel / la douane / les arrête. » On marche derrière ces mots-là. Et c’est un peu comme avancer avec deux paires de jambes : ses jambes d’enfant et ses jambes d’adulte – d’où des entorses, des faux pas. De petits moments flottants d’ar-rêt et de redémarrage – vers où ? À défaut de miracle, le rendez-vous du langage. Geneviève Peigné vit à Dijon et à Bazoches-du-Morvan où elle co-organise le festival Samedi poésies dimanche aussi. Elle écrit de la poésie (Actes Sud, Virgile), et compose des livres d’artiste (La Goulotte, Catherine Liégeois). En 2012, deux titres sortent chez Potentille, deux textes qui croisent le corps et le quotidien : À défaut de miracle et La pelote qui tricote le temps. Potentille, éditeur nivernais, donne à lire de la poésie contemporaine sous forme de livrets, des lectures pouvant se glisser entre d’autres. Une sorte de fenêtre ouverte sur le paysage poétique actuel.

nGIRLS’ POWER, Daniel Lesueur, éd. Camion blancDe Madonna à Lady GaGa, en 30 ans, le show business a changé de sexe. Daniel Lesueur, journaliste français de la presse musicale installé en Bourgogne, décortique le Girls’ Power : via la scène, le disque et enfin le clip, les femmes ont investi le monde de la musique. Les premiers groupes musicaux féminins virent le jour pendant la Seconde Guerre mondiale pour la simple et bonne raison que les hommes étaient à la guerre. Le rock est né au milieu des années 1950 mais la rock’n’roll attitude est bien plus ancienne, c’est pourquoi l’ouvrage de Daniel Lesueur ouvre grand l’espace, remontant à Bessie Smith, Billie Holiday tout en rendant hommage à certaines qu’on s’étonnerait de trou-ver dans un livre prétendument consacré au rock comme Édith Piaf ou Gloria Lasso.

nDOUCES FESSÉES, PLAISANTES CARESSES, Sébastien Hubier, éd. le murmureOn le devine, l’intérêt de ce rituel tient à sa dualité : bien que son but avoué soit de maintenir hommes et femmes dans la voie de la tempérance et du devoir, il échauffe les sens. Ambiguïté renforcée par le fait que fessées et autres fustigations permettent de varier les manœuvres érotiques et pornographiques toujours menacées par la répéti-tion. Ainsi soufflets licencieux et voluptueux fouettements se trouvent infligés – ou re-çus – tantôt par une femme, tantôt par un homme, à plusieurs ou en solitaire, comme pour la jeune Zuta de Gombrowicz qui aime à se cingler elle-même les épaules, « à la recherche d’une souffrance juvénile, bien douloureuse ». Et conformément à l’étymo-logie du mot, la fessée ne s’applique pas exclusivement sur les fesses, loin s’en faut !

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POéSIE & ESSAIS

Page 6: Pour Noël, la Bourgogne LIVRE ses talents

nLE TRAIN DES ORPHELINSde Charlot et Fourquemin, éd. Bamboo

En 1854, devant le nombre massif d’enfants orphelins, les états de la côte Est américaine mettent en œuvre un programme connu sous le nom de Orphan Train Riders. À son arrêt en 1929, ce sont 250 000 enfants qui auront été envoyés vers le Middle West pour être adoptés dans les gares de passage. Le programme imposait aux adoptés de couper tout lien avec leur passé. Mais est-il possible de faire table rase de ce que nous avons été ? C’est la

question que pose la présence de Jim dans la maison huppée d’Harvey en 1990, à New York.70 ans plus tôt, Jim et son petit frère ont été placés dans une institution sordide à la mort de leur mère. Leur père ne peut plus payer leur pension et ils sont envoyés vers l’Ouest, au départ de l’impressionnante gare de New York. Alors que le train s’apprête à partir, leur père apparaît sur le quai… Terrible désillusion, c’est finalement avec leur petite sœur Sarah que les deux gar-çons prennent le départ. Jim a réussi à arracher une adresse à son père, il reprendra contact plus tard. Mais le papier doit être soigneusement caché.Embarqués dans un étrange voyage, Jim et son petit frère expérimenteront la fraternité, l’ami-tié, la confiance, l’entraide, mais aussi la trahison de ceux qui feraient tout, faute d’être bien nés, pour être bien adoptés...Spécialiste de l’humour grand public avec des séries à succès telles que Les Profs, Bamboo, mai-son d’édition installée à Charnay-les-Mâcon, développe deux nouvelles collections : une manga sous le label « Doki-Doki » et une plus réaliste, « Grand Angle », dont est issu ce premier tome du Train des orphelins.

nUN BON TROCde Lorenz Pauli et Kathrin Schärer, Âne bâté Édition

Un bon troc se négocie habilement, mais l’amitié est-elle vraiment une affaire de calcul ? Un ours solitaire a pour seule compagnie un confor-table coussin rouge qu’il emmène

partout. Sa rencontre avec un loir rusé va changer son rapport aux choses et au monde. Au fil de la narration, le loir dépouille et mani-pule gentiment le gros mammifère : il s’octroie le coussin, puis la flûte qui avait servi de mon-naie d’échange, profite de l’endurance et de la force de l’ours pour se déplacer et se nourrir sans effort... Tout le système de troc qu’il met en place n’est profitable qu’à lui puisqu’il berne son compagnon naïf, qui ne voit là qu’une nouvelle amitié. Si l’ours cède à ces échanges, pesant à peine le pour et le contre, il s’avère bien plus futé et philosophe qu’on aurait pu le croire. En ascète velu, il se détache du matériel au profit des sentiments, il amène son nouvel ami, par le dialogue poétique final, à intégrer cette nouvelle perception de la vie et cette idée de partage sans contrepartie.Le dessin fin et juste de Kathrin Schärer sert à merveille le message de Lorenz Pauli : l’appa-rence pataude de l’ours est trompeuse. Face à ce petit rongeur agile qui se pensait maître de la situation, il délivre une sagesse universelle.Cet album offre un duo inattendu de person-nages, des situations loufoques et une part de sensibilité qui lui confèrent une portée supé-rieure où les sentiments d’amitié et la notion de partage dominent.Jeune maison dijonnaise créée en 2009, Âne bâté Éditions souhaite faire voyager ses livres entre les mains de tous et dans la tête des

enfants. Elle donne vie aux créations d’artistes talentueux dont les œuvres questionnent et sti-mulent l’imagination à travers des textes par-fois poétiques et des illustrations percutantes et tendres.Elle fait découvrir aux lecteurs français de grands titres étrangers, elle adapte ainsi depuis trois ans les albums de ces deux artistes suisses et est toujours à la recherche d’œuvres mécon-nues du public français.Le catalogue comprend aujourd’hui une qua-rantaine de titres, principalement des albums destinés aux enfants de 2 à 10 ans. Des collec-tions de documentaires et de poésie sont en préparation pour 2013.

Cabu, Plantu, Large, Mulatier, Deligne, Mutio, Rousso... et, parmi tous ces dessi-nateurs de presse, le régional de l’étape : Laurent Battistini. Cet almanach auquel il participe depuis trois ans concentre plus de mille dessins satiriques et est édité avec le soutien de Reporters sans frontières. Vitrine d’une profession qui mène le combat pour la défense d’un mode d’expression humoristique, l’almanach chronique chaque année les douze mois écoulés et offre à ses lecteurs un regard désopilant sur l’Histoire contemporaine. Laurent Battistini a reçu l’Oursin d’Or du Festival de Palavas-les-Flots, en 2007, et le Crayon de Porcelaine du Festival de Saint-Just-le-Martel, en 2002.

Partager la vie des abominables, traverser les terres Inconnues, contrecarrer les projets du peuple… les fugitifs affrontent tous les dangers. Alkan, Tahar et Artelune croient ainsi échapper aux griffes d’Iriulnik. Ils se trompent car leur mission les rattrape. L’accomplir ou mourir, voilà leur destinée. Dans ce tome 2 de la trilogie du Tourneur de page, Muriel Zürcher nous conte avec brio la suite des aventures de ces cinq amis confrontés à un monde dictatorial où la liberté individuelle est sacrifiée au nom de l’écologie et de la préservation de la diversité. Un roman pour adolescent qui dévoile une véritable réflexion philosophique et politique.

Françoise Vignier, ancienne conservatrice aux archives départementales de Côte-d’Or, nous emmène sur les traces des 47 châteaux qui marquent l’his-toire des quatre départements de la région. Nés dès le VIIème siècle, ces lieux patrimoniaux se sont définis par les traces caractéristiques de défense telles que remparts, pont-levis et fossés. Anciennes résidences des seigneurs, représentants de l’autorité, anciens centres d’exploitation agricole et refuges, ils ont évolué à partir du XVème siècle vers d’élégantes résidences confortables, s’adaptant au fil des ans à l’évolution des mœurs et des goûts. Pour la plupart ouverts au public, partez à leur découverte en compagnie de ce véritable guide de terrain.

Depuis quelques années, le riche patrimoine templier et hospitalier de notre ré-gion est de mieux en mieux connu et étudié. Cet ouvrage apporte sa contribution en évoquant un lieu dont la restauration récente a permis d’y créer des chambres d’hôtes. La Romagne, commanderie d’abord templière, puis hospitalière, est située à la rencontre de trois régions : Bourgogne, Franche-Comté, Champagne-Ardenne. Le fonds des archives départementales de Côte-d’Or a permis de retra-cer son histoire, la vie de ses commandeurs et des villageois alentour, les plans des bâtiments et des fortifications. Des événements phares sont évoqués comme le camp d’Henri IV ou la prise de La Romagne en 1637 durant la guerre de 30 ans.

Caroline du Sud, octobre 1845. Sur l’île de Sullivan où il s’est réfugié après un revers de fortune, Edgar Legrand fait une étrange découverte : une effigie en or massif d’un scarabée. Flairant l’occasion inespérée de se renflouer, Legrand cherche à déchiffrer le message du scarabée, flanqué de William Wilson, son inséparable compagnon des cercles de jeux et lieux de plaisir. De Charleston à New York, les deux gentlemen aven-turiers vont traverser une suite d’événements inexplicables, dangereux et fantastique. Inspirée par Edgar Allan Poe, le maître américain de l’étrange, l’adaptation de ces cé-lèbres histoires est signée Roger Seiter auquel le dessinateur Jean-Louis Thouard donne la réplique dans une ambiance inquiétante et capiteuse, saturée de parfums intenses.

Au cœur de l’histoire de Lya, la maladie « des notes au fond de ses poumons ». En parcou-rant ces pages écrites et illustrées par la jeune artiste suisse, Annick Glauser, on ressent aussi bien visuellement que tactilement le dénouement qui arrive petit à petit, par un jeu subtil de formes. La multitude de gaufrages et de formes en papier de verre découpé se lient et se mélangent un peu plus à chaque page que l’on tourne, faisant avant tout de ce livre une aventure esthétique et tactile. Lya fait partie de la collection Points d’or dont le but est d’améliorer l’efficience tactile. Fabriquée à la main, cette collection est le terrain de recherche que la maison d’édition talantaise, LDQR, partage avec de jeunes artistes qui tentent cette aventure du passage de l’image tactile à l’image haptique.

Les toits polychromes en Bourgogne bénéficient d’une vaste renommée, mais ont rarement été étudiés. Avec plus de deux cents illustrations, dessins anciens, cartes, reconstitutions numériques et photographies des plus belles toitures de la région, ce livre propose aux lecteurs de découvrir ou redécouvrir ce patrimoine bourguignon exceptionnel : les fastueuses commandes aujourd’hui disparues des ducs de Bourgogne, les restaurations célèbres comme celles du château de La Rochepot ou de l’hôtel de Ville de Meursault, l’énigmatique puzzle médiéval de la cathédrale de Sens, les cités ouvrières de Saône-et-Loire, l’hôtel-Dieu de Beaune, les hôtels particuliers et les villas Art nouveau de Dijon…

Cette édition est l’occasion pour Dijon et le Dijonnais de retrouver et de relire son riche passé viticole, un peu oublié aujourd’hui. Celui des « vins du Dijon-nois », des vignerons en ville, des vignes ducales, des celliers monastiques, des négociants et des sociétés savantes, d’une économie viticole révolue mais en renaissance avec les vignobles de Chenôve, Dijon, Plombières, Talant et Daix. À l’origine société de reportage photographique, Terre en vues, jeune maison d’édi-tion installée à Clémencey, s’est diversifiée en éditant des ouvrages illustrés par ses propres photos. Elle privilégie aujourd’hui sa collection sur la connaissance des terroirs dont est issu cet ouvrage fait pour tout Dijonnais amateur de vin !

nL’ALMANACH DU DESSIN DE PRESSE ET DE LA CARICATURECollectif, éd. Patapan

nLE TOURNEUR DE PAGEde Muriel Zürcher, éd. Éveil & Découvertes

nCHÂTEAUX EN TERRES BOURGUIGNONNESde Françoise Vignier, éd. de l’Escargot Savant

nLA COMMANDERIE DE LA ROMAGNE AUX XVIÈME ET XVIIÈME SIÈCLESde Yvette et Xavier Quenot, Éditions Universitaires de Dijon

nHISTOIRES EXTRAORDINAIRES D’EDGAR ALLAN POEde Jean-Louis Thouard et Roger Seiter, éd. Casterman

nLYAde Annick Glauser, éd. Les Doigts Qui Rêvent

nLES TOITS POLYCHROMES EN BOURGOGNEde Catherine Baradel-Vallet, éd. Faton

nVIGNES ET VINS DU DIJONNOISde Jean-Pierre Garcia et Jacky Rigaux, éd. Terre en vues

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