polyfinances-note-sectorielle-semaine du 09 décembre 2013

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1 POLYFINANCES FONDS D’INVESTISSEMENT ÉTUDIANT DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL NOTES SECTORIELLES 9 DÉCEMBRE 2013

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Note sectorielle du comité de PolyFinances de la semaine du 09 décembre 2013

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POLYFINANCESFONDS D’INVESTISSEMENT ÉTUDIANT DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL

NOTES SECTORIELLES9 DÉCEMBRE 2013

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IL VOUS MANQUE ENCORE QUELQUES CADEAUX POUR

LES FÊTES....

POLYFINANCES vient à votre rescousse et vous propose un livre de recettes réalisé en

collaboration avec tous les étudiants du comité.

Curieux ?Nous vous invitons sur la page Facebook

pour savoir où vous le procurez :

SOMMAIRE

Spatial chinois : Objectif Lune ..................................................................................... 4

Les robots chirurgiens arrivent en bourse .................................................................. 6

Thermo Fisher inquiète les firmes de cotations .......................................................... 8

Changement de direction pour Eurostar ................................................................... 10

M&C : Un appel au secours à l’État Français ! ......................................................... 12

L’Éthiopie, modèle africain pour l’éolien? ................................................................. 14

L’UE érige des barrières au solaire chinois ............................................................... 16

Surprise : Hydro-Québec soumet une hausse! ......................................................... 18

L’alliance canadienne qui profitera à Val-d’Or ........................................................... 20

Gisement de terres rares en Corée du nord ............................................................ 22

Statut quo pour la production de l’OPEP .................................................................. 26

Pas de centrale GNL pour Shell en Louisiane .......................................................... 28

Renault entre, GM sort .............................................................................................. 30

La stratégie de Dollarama rapporte .......................................................................... 32

Les iPhone vont envahir la Chine, ou pas? ............................................................. 34

AÉROSPATIAL ET DÉFENSE

Caroline DietrichÉtudiante à la maitrise en génie industriel

Spatial chinois : Objectif Lune

((09/12/2013) Cela faisait 37 ans qu’aucun engin venu de la Terre ne s’était posé sur la Lune. La Chine a franchi un pas dans son ambitieuse conquête spatiale avec le succès du lancement de sa sonde lunaire Chang’e-3, le 1er décembre.

Lancée depuis la base spatiale de Xichang, au sud-ouest du pays, elle embarque à son bord un véhicule téléguidé d’exploration, Yutu ou « Lapin de Jade ». Dans la mythologie chinoise, il est le compagnon de Chang’e, la déesse chinoise de la Lune. La créature légendaire fabrique l’élixir d’immortalité sur l’astre lunaire et sa forme serait dessinée sur la Lune par les mers et cratères sombres lorsque l’astre est parfaitement éclairé. Conçu par les ingénieurs chinois, l’engin télécommandé de 120 kilos possède une architecture qui rappelle celle des rovers envoyés sur Mars par la Nasa, Oppotunity et Curiosity. Il devrait être déposé le 16 décembre sur une plaine de lave basaltique lunaire. Le « Lapin de jade » évoluera sur l’astre pendant trois mois et explorera une surface de cinq kilomètres carrés.

Cette expérience est la troisième étape de l’ambitieux programme chinois de conquête

lunaire. Deux sondes avaient déjà été mises en orbite lunaire en 2007 et 2010, afin d’effectuer une reconnaissance du terrain et choisir une région inexplorée de la Lune. Ce premier atterrissage lunaire de la Chine comporte toutefois des risques : 80% des technologies de la mission seraient nouvelles par rapport à celle du programme spatial chinois. Un intérêt majeur de la mission serait donc de valider des technologies qui serviront plus tard dans le programme, comme le pilotage du rover, le

contrôle du bras manipulateur et le moteur pour l’atterrissage à poussée variable.

Pourtant, une partie de la communauté scientifique reste sceptique sur la qualité des informations scientifiques qui seront rapportées et soupçonnent que le but de la mission soit plutôt de booster le prestige de la nation chinoise. Ce cynisme a été renforcé par des revendications exagérées de la CNSA (China National Space Administration), qui

Au-delà de l’intérêt scientifique qui reste modeste, la mission a aussi une portée symbolique pour la Chine, à l’instar de l’Inde qui a envoyé récemment un satellite vers Mars.

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cacheraient les réelles intentions de la nation. Cela ne signifie pas que Chang’e-3 et Yutu n’ont aucun mérite scientifique : le rover possède par exemple un radar situé sous le ventre qui est capable d’étudier la composition du sous-sol jusqu’à 100 mètres de profondeur.

Avec Chang’e-3, la Chine reprend le relais de l’exploration lunaire et prépare à la fois une tentative de retour d’échantillon de roche de Lune d’ici 2017 ainsi que l’envoi possible d’un taïkonaute sur la Lune après 2025. En effet, ayant déjà envoyé à cinq reprises des hommes dans l’espace depuis 2003, le pays devrait en principe maîtriser toute la séquence technologique pour effectuer son premier séjour d’un humain sur la Lune.

L’ambitieuse politique de conquête spatiale lancée par la Chine a de quoi inquiéter ses concurrents, en particulier son homologue américain. En effet, la Nasa n’a plus lancé elle-même de missions habitées depuis la fin de son programme de navette spatiale en 2003, et redoute de perdre sa place de leader dans l’exploration de l’espace. Pourtant, il semblerait que la Chine soit pour le moment plus tentée de revivre le passé et les victoires symboliques de la guerre froide que de rentrer en concurrence directe avec ces entreprises beaucoup plus expérimentées. L’avenir est ailleurs, et peut être dans l’envoi de fusées à moindre coût de l’entreprise SpaceX d’Elon Musk.

Bibliographie :«Yutu or me-too?», dans The Economist. Publié le 07/12/2013. Tiré de :

http://www.economist.com/news/science-and-technology/21591160-chinas-probe-will-add-bit-science-and-lot-countrys-swagger-yutu-or

«La Chine à la conquête de la Lune», dans LeMonde.fr. Publié le 02/12/2013. Tiré de :

h t t p : / / w w w . l e m o n d e . f r / s c i e n c e s /a r t i c l e / 2 0 1 3 / 1 2 / 0 2 / r e t o u r - s u r - l a -lune_3523974_1650684.html

«La Chine lance son premier véhicule d’exploration lunaire», dans LaPresse.ca. Publié le 01/12/2013. Tiré de :

http://www.lapresse.ca/sciences/astronomie-et-espace/201312/01/01-4716445-la-chine-lance-son-premier-vehicule-dexploration-lunaire.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_c o n t e n u i n t e r n e = c y b e r p r e s s e _ l i r e _aussi_4716175_article_POS3

BIOTECHNOLOGIE ET PHARMACEUTIQUE

Julie Charron-LatourÉtudiante à la maitrise en génie industriel

(09/12/2013) Que pensez-vous d’être opéré par un robot plutôt qu’un chirurgien? C’est presque le cas avec le robot ROSA de la firme française Medtech. Celle-ci a conçu un dispositif robotisé permettant de fiabiliser les interventions lors des neurochirurgies. L’entreprise qui innovait depuis dix ans a fait son apparition à la bourse (ROSA :FP).

Les robots de l’entreprise sont uniques pour plusieurs raisons. Premièrement, son bras offre six degrés de liberté, ce qui permet de reproduire les mouvements d’un bras humain. De plus, le système offre une interface facile d’utilisation pour que le chirurgien réalise ses opérations comme à son habitude tout en bénéficiant des avantages d’avoir des gestes robotisés. Finalement, en utilisant le robot qui est muni de différents lasers pour faire des mesures très précises, il n’est plus nécessaire de se servir d’outils très invasifs permettant le maintien comme de la tête.

Est-ce que les patients sont prêts à recevoir des soins de la sorte, mais surtout, est-ce que les hôpitaux sont près à défrayer les sommes pour les acquérir? Pour le moment, l’entreprise est positive face à ces questionnements et a vendu une vingtaine de ses machines à des établissements en Europe, en Amérique du Nord,

en Asie et au Moyen-Orient. Principalement utilisés pour les neurochirurgies, elle s’intéresse aujourd’hui à d’autres types de chirurgies comme les opérations au niveau de la colonne vertébrale. Bertin Nahum, CEO et lauréat du titre de 4e homme le plus révolutionnaire par

le magasine canadien Discovery Series, est confiant que les chirurgies dites moins invasives seront de plus en plus en demande. Confiant, il chiffre son marché seulement en Europe à près de 2.5 G$. Finalement, il voit son entrée en bourse comme un moyen d’accélérer sa stratégie de développement tout en bénéficiant d’une importante visibilité. Le prix de l’action a été fixé à 27 € pour un total de 20 M€ pour l’entreprise.

Medtech est peut-être la seule société du genre en Europe mais plusieurs autres compagnies sont présentes sur le marché international. Mako Surgical Corp. propose des robots pour les chirurgies orthopédiques alors que le leader américain, Intuitive Surgical Inc. a vendu près

Les robots chirurgiens arrivent en bourse

Bertin Nahum, CEO et lauréat du titre de 4e homme le plus révolutionnaire par le magasine canadien Discovery Series

BIOTECHNOLOGIE ET PHARMACEUTIQUE

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de 2 800 robots spécialisés pour les chirugies cardiaques et de la prostate. Cependant, cette dernière a fait mauvaise presse aux États-Unis dernièrement. Des frottements dans le mécanisme du robot aurait nui à la réalisation adéquate de plusieurs chirurgies. Résultat, l’entreprise californienne a perdu 24% de sa valeur cette année. Elle doit maintenant faire de nombreux rappels. Il ne reste plus qu’à voir si cette perte de confiance en l’équipement robotisé dans le milieu hospitalier aura un impact négatif sur la jeune entreprise MedTech.

Bibliographie :« Intuitive Robots May Stall in Surgery, Company Warns», dans Bloomberg. Publié le [04/12/2013]. Tiré de :

http://www.bloomberg.com/news/2013-12-04/intuitive-warns-surgeons-of-friction-with-robotic-surgical-arms.html

« Premiers pas en Bourse délicats pour Medtech »dans LeFigaro. Publié le [28/11/2013]. Tiré de :

http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/premiers-pas-en-bourse-delicats-pour-medtech-541478

« Meet the World’s 4th Most Innovative Man » dans Bloomberg.com. Publié [19/11/2013]. Tiré de :

ht tp: / /www.bloomberg.com/video/meet-the -wor ld -s -4 th -mos t - innova t i ve -man-~yvvs4XMSAuThfK6p5wYkA.html

« MedTech, le robot médical va entrer en Bourse » dans Lemonde.fr. Publié le [29/10/2013]. Tiré de :

h t t p : / / w w w . l e m o n d e . f r / e c o n o m i e /article/2013/10/29/medtech-le-robot-medical-entre-en-bourse_3504637_3234.html

BIOTECHNOLOGIE ET PHARMACEUTIQUE

François MarcouxFinissant en génie biomédical

Thermo Fisher inquiète les firmes de cotations

((06/12/2013) Dans le but de financer l’acquisition de l’entreprise de biotechnologies Life Technologies, Thermo Fisher a annoncé cette semaine l’émission de 3.2G $US d’obligations. Cette dette s’ajoutera au 16 G$ d’endettement déjà présent sur le bilan de l’entreprise, et inquiète par le fait même plusieurs analystes. En effet, cette semaine, Fitch a annoncé la diminution de la cote de Thermo Fisher à BBB, et les analystes de Moody devraient faire de même prochainement.

Tout de même, malgré ce financement mis en doute par certains analystes, Thermo Fisher présente des ratios d’endettement semblables à son compétiteur principal, Agilent Technologies. De fait, Thermo Fisher a un ratio d’endettement total de 41% alors que celui d’Agilent est de 50% et les 2 compagnies ont un ratio d’endettement long terme de 25%.

D’un autre côté, l’acquisition de Life Technologies devrait permettre d’épargner 275M $US par

année à Thermo Fisher et consolider sa position de leader sur le marché des équipements de laboratoire. Dernièrement, en plus de s’endetter afin de financer l’acquisition, Thermo Fisher a aussi coupé 655 emplois et s’est départi de ses divisons de culture cellulaire et de séquençage génétique en anticipation de la transaction.

Ensuite, le séquençage génétique, un domaine dans lequel Life Technologies est spécialisé, est en pleine expansion. Le compétiteur principal de Life Technologies, Illumina, devra maintenant faire face à une compétition beaucoup plus

féroce sur le marché. Le CEO de Thermo Fisher, Marc Casper, est confiant que cette nouvelle acquisition permettra aussi à son entreprise d’atteindre une croissance annuelle des revenus de 30%. Vu l’augmentation du prix de l’action depuis le début du mois de

novembre (+5%), il semblerait que la plupart des analystes partagent l’optimisme de Casper (92% «Strong Buy») plutôt que l’inquiétude des firmes de cotation.

Bibliographie :«Thermo Fisher Said to Plan $3.2 Billion Bond Deal for Buyout», dans Bloomberg. Publié le [04/12/2013]. Tiré de :

Fitch a annoncé la diminution de la cote de Thermo Fisher à BBB, et les analystes de Moody devraient faire de même prochainement.

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BIOTECHNOLOGIE ET PHARMACEUTIQUE

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http://www.bloomberg.com/news/2013-12-04/thermo-fisher-said-to-plan-3-2-billion-bond-deal-for-buyout-1-.html

«Thermo Fisher to buy Life Tech for $13.6 billion», dans Reuters. Publié le [15/04/2013]. Tiré de :

http://www.reuters.com/article/2013/04/15/u s - l i f e t e c h n o l o g i e s - t h e r m o f i s h e r -idUSBRE93D0A620130415

«Thermo snags EU sign-off for $13.6B Life Tech deal», dans FierceMedicalDevices. Publié le [26/11/2013]. Tiré de :

h t tp : / /www. f ie rcemed ica ldev ices .com/story/thermo-snags-eu-sign-136b-life-tech-deal/2013-11-26

MATÉRIAUX ET CONSTRUCTION

Léa FaggioÉtudiante à la maitrise en génie civil

(09/12/2013) Le gouvernement britannique a annoncé ce mercredi la vente de 40 % de ses parts d’Eurostar, l’opérateur ferroviaire gérant le train à grande vitesse reliant Londres à Paris et Bruxelles. Le groupe est actuellement détenu à 40 % par le Royaume-Uni, contre 55 % pour la SNCF, l’opérateur ferroviaire français, et 5 %, pour la SNCB, son équivalent belge. Si Eurostar a annoncé d’excellents résultats durant les premiers semestres de l’année, avec une hausse de 10 % de ses recettes et de 5 % du nombre de ses passagers, par rapport à la même période l’année dernière, la concurrence s’annonce plus rude pour les années à venir.

C’est dans le cadre du financement d’un nouveau plan national, qui a pour objectif d’atteindre £20G de revenus de cessions d’entreprises publiques sur les six prochaines années pour les consacrer à des projets d’infrastructures publiques, que le gouvernement britannique cède ses parts d’Eurostar. Au total, ce vaste plan devrait permettre au gouvernement britannique de réaliser £375G d’investissements publics et privés d’ici à 2030.

Si Eurostar détient aujourd’hui le monopole du transport ferroviaire, l’accès au tunnel sous la manche est ouvert à la concurrence depuis octobre 2010 où un train de passagers de

l’opérateur allemand Deutsche Bahn a circulé de manière autonome dans le tunnel. La compagnie Deutsche Bahn devrait faire circuler des trains dans le tunnel de manière constante à partir de 2016 pour relier Londres à Francfort, Bruxelles et Cologne. Cette concurrence amènerait une baisse des tarifs et donc une baisse des marges pour Eurostar. De plus, depuis quelques années, une concurrence « meilleur marché » s’est multipliée, on peut notamment citer les sites de covoiturage, les compagnies aériennes low-cost, ce qui rend difficile la hausse du prix des tickets.

Entre le recul de l’activité TGV constaté en France en raison de la crise, l’augmentation des coûts de transport, comme les frais de péages et la hausse du taux de la TVA sur les transports, le principal actionnaire d’Eurostar va avoir besoin d’un nouveau partenaire solide pour rester compétitif. A moins que la SNCF ne rachète elle-même la part britannique, ce qui est peu probable compte tenu des difficultés du groupe à rester dans le positif et des objectifs de désendettement que s’est donné ce dernier dans son récent plan stratégique (une baisse de 1,7 milliards d’ici à 2020). La SNCF pourrait en effet être déficitaire cette année pour la première fois depuis 2009.

Changement de direction pour Eurostar

MATÉRIAUX ET CONSTRUCTION

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Bibliographie :«Le Royaume-Uni dit «bye bye» à Eurostar » dans Les Echos. Publié le 04/12/2013. Tiré de : http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0203168766780-le-royaume-uni-dit-bye-bye-a-son-eurostar-634675.php

«Londres va vendre ses parts dans Eurostar » dans Le Monde. Publié le 04/12/2013. Tiré de :

h t t p : / / w w w . l e m o n d e . f r / e c o n o m i e /article/2013/12/04/londres-va-vendre-ses-parts-dans-eurostar_3524885_3234.html

« La SNCF pourrait plonger dans le rouge cette année » dans les Echos. Publié le 21/10/2013. Tiré de :

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport /actu/0203078704056- la-sncf-pourrait-plonger-dans-le-rouge-cette-annee-620136.php

MATÉRIAUX ET CONSTRUCTION

Yahya DialloFinissant en génie civil

M&C : Un appel au secours à l’État Français !

(09/12/2013) Après les résultats décevant du 3e trimestre 2013, le secteur des matériaux français appelle au secours et annonce d’emblée une mauvaise année 2014. Les ventes de produits issus des carrières et des matériaux (tuiles, briques, ciments et bien d’autres) reculera de 2% cette année (-2.4% à la fin octobre) a estimé l’UNICEM et d’après le syndicat, « 2014 sera encore mois bon ». Dans la consommation des matériaux des travaux publics, les granulats ont progressé de 1.5% sur les premiers mois de l’année. Par contre, les matériaux destinés à la construction de maison ont reculé de près de 9% pour le béton et la tuile et 4% pour la brique et le ciment.

L’union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (UNICEM) est une fédération française qui regroupe la quasi-totalité des industries extractives de minéraux ainsi que les fabricants de matériaux de construction (bétons, mortiers, plâtres etc…).Le groupe, qui regroupe 17 syndicats et affiliés à plus de 1400 entreprises adhérentes, dresse un bilan négatif pour le secteur des matériaux et construction et annonce la température pour 2014. « Nous prévoyons une année 2014 avec une baisse

des volumes plus importante qu’en 2013. C’est inquiétant » a déclaré D. Riou le président du syndicat lors de la dernière présentation des perspectives pour l’année 2014. Si le volume des ventes de béton connaitra un recul de 1.8%, celui des granulats devrait augmenter de 1.5%. Une bonne surprise selon Mr. Riou qui reste tout de même pessimiste pour l’année prochaine. La fédération professionnelle du secteur des matériaux de construction lance un

appel à l’État français à soutenir ses activités et sa survie par le biais de commandes publiques plus importantes.

Bibliographie :« Matériaux de construction : la dégradation du marché va se poursuivre», dans Le moniteur. Publié le 28/11/2013. Tiré de :

http://www.lemoniteur.fr/141-industrie-negoce/article/actualite/22943718-materiaux-de-

« Nous prévoyons une année 2014 avec une baisse des volumes plus importante qu’en 2013. C’est inquiétant »

MATÉRIAUX ET CONSTRUCTION

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construction-la-degradation-du-marche-va-se-poursuivre

« Replis des ventes des matériaux de construction», dans Les Echos. Publié le 2911/2013. Tiré de :

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/indust r ie - lourde/ac tu /0203155966361-r e p l i - d e s - v e n t e s - d e - m a t e r i a u x - d e -construction-633342.php

ENERGIE ET ENVIRONNEMENT

Ivan BeltranFinissant en génie mécanique

(09/12/2013) L’Éthiopie démontre sont intentions de joindre la classe des nations à revenus intermédiaires d’ici 2015 tout en tenant le rôle de leader africain grâce à des investissements en énergie renouvelable.

Ce pays ne cesse de développer de nombreux projets éoliens sur son territoire. Le plus récent de ces projets a vu le jour en octobre dernier suite à un investissement de 332M $US. Le contrat signé avec Vergnet, une entreprise française, a permis la construction d’un des plus vastes champs éoliens d’Afrique. Ce projet ayant une capacité de 120 MW n’est toutefois pas le plus imposant conçu en Éthiopie; le titre revient à un champ éolien d’origine chinoise conçu au sud-est du pays et d’une capacité avoisinant les 250 MW.

Concernant l’Éthiopie, il est intéressant de noter que ce dernier joue déjà un rôle de leader auprès des pays à proximité en y exportant de l’électricité. Ainsi, à la liste des pays importateurs d’électricité éthiopienne, le Kenya devrait s’ajouter au Soudan et à Djibouti. D’ailleurs, le pays ayant une capacité actuelle de production de 2.18 GW désire quintupler sa capacité d’ici un an pour atteindre les 10 GW en 2015. Fait intéressant, le développement énergétique sera principalement du aux énergies renouvelables; principalement l’éolien, mais aussi le solaires, la

géothermie ainsi que l’hydraulique. Ces projets seront en mesure d’être réalisés notamment grâce à l’intérêt marqué par les investisseurs européens et chinois, suivi de l’Inde qui se pointe le bout du nez.

Bien que les projets potentiels et l’espace disponible pour les réaliser soient présents, il est toutefois à noter que plusieurs obstacles en compliquent leur réalisation. En effet, l’Éthiopie ne dispose d’aucun accès à la mer. Le transport des matériaux se fait donc à travers les routes, quelques fois sinueuses, du territoire. L’Éthiopie étant encore l’un des pays les plus pauvre du monde, beaucoup de travail reste à faire, mais les ambitions sont présentes et des mesures sont prises pour essayer d’améliorer le sort de la population qui n’est actuellement desservie en électricité qu’à moitié.

Bibliographie :«L’Éthiopie, leader africain de l’énergie éolienne», dans LaPresse. Publié le [02/09/2013]. Tiré de :

ht tp: / /www. lapresse.ca/envi ronnement/dossiers/energies-vertes/201312/02/01-4716599-lethiopie-leader-africain-de-lenergie-eolienne.php

«Le Français Vergnet va construire en Ethiopie le plus grand champs éolien d’Afrique»,

L’Éthiopie, modèle africain pour l’éolien?

ENERGIE ET ENVIRONNEMENT

Ilias TihaniFinissant en génie industriel

(09/12/2013) Après de longues négociations avec la Chine, l’Union Européenne a annoncé le 2 décembre 2013, que des mesures anti-dumping seront prescrites aux producteurs de panneaux solaires. Ces mesures ont pris effet depuis Vendredi dernier.

La raison de l’instauration de ces droits punitifs revient au refus des producteurs chinois d’un accord qui prévoyait un prix minimum pour les panneaux solaires. Avec cet accord, l’Union Européenne espérait protéger ses producteurs d’une forte importation à très bas prix. Il faut savoir que les panneaux solaire chinois sont jusqu’à 45% moins chers que ceux fabriqués en Europe selon les producteurs de l’UE. Le 6 Septembre 2012, une enquête antidumping a été ouverte sur les panneaux solaires en provenance de Chine. L’enquête a conclu que l’industrie de l’Union a subi des préjudices importants et a constaté un lien de causalité

entre le dumping et ces préjudices.

Le commissaire européen chargé du commerce a préparé un terrain d’entente avec les autorités chinoises prévoyant un accord à l’amiable mettant un prix minimum aux panneaux, chose que les producteurs ont refusé de signer.

Les barrières douanières dressées resteront en vigueur pour les deux prochaines années réduisant ainsi l’accès au marché européen au tiers des producteurs chinois. Le pays a réagi par l’entremise de l’agence officielle Chine Nouvelle prônant que les répercussions seront bien pire en Europe. À cet effet, Chine Nouvelle cite une étude de l’institut allemand qui estime que :« les droits anti-dumping de 60% coûteraient à l’Europe 242.000 emplois et 27 milliards d’euros au cours des trois prochaines années». Le scénario à venir pour la chine se divise en deux sections mais qui se rejoignent. Concernant les producteurs qui ont signé

l’accord ayant fixé un prix minimum à leurs produits, ils verront leurs ventes revues à la baisse. Quant aux producteurs ayant refusé de signer l’accord, ils se verront appliquer des frais douaniers plus hauts, ce qui revient aussi à la baisse des ventes à cause de la montée des prix. Il faut rappeler que l’Union Européenne

L’UE érige des barrières au solaire chinois

« Les droits anti-dumping de 60% coûteraient à l’Europe 242.000 emplois et 27 milliards d’euros au cours des trois prochaines années.»

ENERGIE ET ENVIRONNEMENT

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représente 80% des ventes Chinoises en export dans le monde. Le premier ministre britannique David Cameron, fervent défendeur d’un accord de libre-échange sino-européen, essaye de détendre les tensions des relations. Cameron, qui travail étroitement avec la Chine pour le développement énergétique du Royaume-Uni défend l’idée du besoin énergétique croissant dont il faut baisser le prix au plus tôt.

Bibliographie :«L’UE ouvre une enquête antidumping sur les importations de panneaux solaires en provenance de Chine», dans Commission Européenne. Publié le [6/9/2012]. Tiré de :

http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-12-647_fr.htm?locale=en

«Panneaux solaires chinois : l’UE impose des mesures antidumping», France Info. Publié le 2/12/2013. Tiré de :

http://www.franceinfo.fr/economie/panneaux-solaires-chinois-l-ue-impose-des-mesures-antidumping-1234587-2013-12-02

ENERGIE ET ENVIRONNEMENTSurprise : Hydro-Québec soumet une hausse!

Benoit ThibaultFinissant en génie civil

((09/12/2013) Hydro-Québec demande une hausse de 5,8% à la Régie de l’énergie, la plus forte augmentation depuis 2006. Cette hausse signifie un coût supplémentaire de 36$ à 120$, pour un logement et une maison unifamiliale respectivement.

Cet enjeu, en apparence banal, cache plusieurs choix de société : la construction de barrages hydro-électriques, le financement de l’éolien, le maintien d’un prix très abordable pour la population, le processus de prise de décision par la Régie de l’énergie.

Hydro-Québec justifie d’ailleurs cette demande à 3,4% par le coût plus élevé de l’électricité éolienne et à 2,4% pour augmenter le rendement de la société d’État. Dans le contexte actuel, le gouvernement repousse l’équilibre budgétaire, alors faut-il se surprendre qu’ils cherchent des moyens d’augmenter ses revenus? De l’autre côté, le cadeau consenti aux entreprises étrangères exploitant le vent québécois a déjà semé la pagaille au sein du gouvernement, avec raison.

Un ex-ministre Breton dénonciateur toujours de la situation, une ministre Ouellet muselée, mais qui tente de restée fidèle à ses idéaux. L’enjeu déchirant? Même la compagnie d’État française (EDF) vient exploiter notre vent à

profit, mais Hydro-Québec Production ne le fait pas encore. Ainsi, la Caisse de Dépôt se résout à investir 500 M$ dans une entreprise de Chicago qui exploite des parcs au Québec. Alors ce n’est pas seulement une question de financement de l’éolien, c’est une question de financer des projets profit-clé-en-main pour d’autres.

L’autre objectif de la Régie, défendre le consommateur, leur permet de refuser des hausses soumises par HQ, résultat, le prix au Québec est ridiculement bas. Le Québécois moyen consomme 12 000 kWh par an, à moins de 8 cents/kWh, alors que tous les pays européens paient un tarif supérieur à 20 cents, favorisant du même coup l’économie de l’énergie. Au Québec, une hausse significative du prix pourrait justement permettre d’éviter le gaspillage quotidien et de limiter la construction d’ouvrages supplémentaires. Mais maintenant que les surplus sont garantis jusqu’en 2027 (au minimum), que faire?

L’électrification des transports, la solution

28 fois le métro de Montréal, ou 2,8 millions de véhicules Tesla Motors modèle S pour une année de 15 000 km

ENERGIE ET ENVIRONNEMENTmagique? Le défi est de taille et un impact ne se traduira que par l’électrification du parc automobile québécois. Prenons le nouveau projet de La Romaine, ses 8,5 TWh prévus annuellement suffiraient à alimenter… 28 fois le métro de Montréal, ou 2,8 millions de véhicules Tesla Motors modèle S pour une année de 15 000 km, selon le bilan 2007 de la SAAQ, cela représenterait pratiquement 75% des automobiles québécoises de particuliers.

Ajoutons à cela les 800 MW éoliens annoncés par le PQ et c’est tout le parc automobile qui devra être électrifié. Avant d’en arriver là, la technologie et la mentalité du consommateur ont du chemin à faire, vaudrait mieux parier sur une expansion monstre du métro par Denis Coderre qui tapisserait la ville de Pointe-aux-trembles à Sainte-Anne-de-Bellevue.

Bibliographie :« Éolien : la ministre Ouellet devrait penser à larguer le PQ », publié dans Le Journal de Montréal, le 31/01/2013. Tiré de :

http://blogues.journaldemontreal.com/lauzon/politique/eolien-la-ministre-ouellet-devrait-penser-a-larguer-le-pq/

« Hydro-Québec veut augmenter les tarifs d’électricité de 5,8 pour cent », publié dans Le Journal de Montréal, le 06/12/2013. Tiré de :

http://quebec.huffingtonpost.ca/2013/12/06/hyd ro -quebec -veu t - augmen te r - t a r i f s -electricite_n_4399302.html

« Hydro-Québec veut augmenter ses tarifs de 5,4 % de plus», publié dans Le Soleil, le 06/08/2013. Tiré de :

http://www.lapresse.ca/le-solei l /affaires/consommation/201308/06/01-4677460-hydro-quebec-veut-augmenter-ses-tarifs-de-54-de-plus.php

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MINIER

Camille MatteFinissante en génie industriel

(09/12/2013) Mercredi dernier, Sirocco et Canada Lithium Corp., deux entreprises minières canadiennes, parvenaient à un accord de fusion après qu’une offre d’achat ait été déposée par Canada Lithium. La première firme concentre ses activités dans l’extraction d’iode au Chili, tandis que la seconde a récemment complété la construction d’une mine de lithium près de Val-d’Or. Selon l’accord, Sirocco, dont le siège social est à Vancouver, détiendra 42% des parts et tandis que la torontoise Canada Lithium en possédera 58%.

Les deux entreprises espèrent tirer de cette alliance une forte synergie de leur marché et de leur croissance respective, ainsi qu’une réduction des coûts pour la mine d’iode au Chili de Sirocco et le projet minier de Canada Lithium (la mine Québec Lithium, en Abitibi). La santé financière et les flux monétaires de Sirocco, qui a généré des profits de 6.8 millions l’an dernier, sont un grand atout pour le démarrage du projet de Canada Lithium, qui n’a actuellement aucun bénéfice puisqu’elle n’a encore aucune d’activité. L’entreprise profitera donc des liquidités de sa consœur. Ces capitaux permettront par ailleurs à Canada Lithium de lancer d’autres projets d’expansion, comme de l’achat d’équipement.

De plus, les deux compagnies offrent des

produits pour lesquels on anticipe une demande croissante. Le secteur automobile demande de plus en plus de piles avec l’avènement des voitures hybrides et électriques et l’électronique connait l’essor que l’on sait, tandis que l’iode est utilisé dans la radiographie et connait une augmentation de sa demande en Asie. Cette diversification dans les applications répartit donc les revenus, mais aussi les risques de la nouvelle entreprise. De plus, puisque les clients des deux entreprises sont situés sur le continent asiatique, l’entreprise devrait profiter d’économies d’échelle sur son réseau de distribution.

Quand la production de Canada Lithium sera finalement lancée en Abitibi, ce sont approximativement 20 000 tonnes de lithium de qualité « pile » qui seront extraites par l’entreprise, ce qui permettra de fournir 12% de la demande mondiale. À Aguas Blancas (Chili), ce sont 1400 tonnes d’iode qui auront été produites en 2013 et une prévision de 1000 tonnes a été émise pour 2014. Le pays est d’ailleurs à l’origine de 59% de la production mondiale d’iode en 2013.

Le marché a réagi positivement à l’annonce de l’acquisition (qui sera réglée par échange d’actions), Sirocco s’échangeant mercredi à 41.5 cents sur le TSX (soit une hausse de 9.2%)

L’alliance canadienne qui profitera à Val-d’Or

MINIER

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tandis que Canada Lithium, également cotée au TSX, gagnait 1.3% pour s’établir à 0.395$.

Bibliographie :« Sirocco and Canada Lithium combining to form strategic international competitor in growth-oriented industrial minerals sec-tor », dans Junior Mining Network. Publié le 04/12/2013. Tiré de:http://www.juniorminingnetwork.com/junior-miner-news/news-releases/705-tsx/clq/21842-sirocco-and-canada-lithium-com-bining-to-form-strategic-international-competi-tor-in-growth-oriented-industrial-minerals-sec-tor.html#.UqHhktLuJlM« Une bonne nouvelle pour la mine Qué-bec Lithium », dans La Presse. Publié le 05/12/2013. Tiré de : http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201312/05/01-4717999-une-bonne-nouvelle-pour-la-mine-quebec-lithium.php« Iodine », dans US Geological Survey - Mine-ral Comodity Summaries. Publié en 01/2013. Tiré de : http://minerals.usgs.gov/minerals/pubs/commo-dity/iodine/mcs-2011-iodin.pdf

MINIER

Guillaume VergneÉtudiant à la maitrise en génie industriel

(09/12/2013) Le plus grand gisement de terres rares au monde aurait été découvert en Corée du Nord a annoncé SRE Minerals. La firme a signé la création d’une coentreprise avec Korea Natural Resources Trading Corporation en vue d’obtenir les droits d’exploitation pour les 25 prochaines années avec une possibilité de renouveler l’accord pour porter la durée totale d’exploitation à 50 ans. Selon les estimations initiales, le gisement de Jongju contiendrait des minéraux d’une valeur théorique de 6 trillions (1012) de dollars.

Il existe 17 éléments chimiques regroupés sous la dénomination de « terres rares » qui entrent dans la fabrication de nombreux produits technologiques comme les téléphones intelligents, les ampoules fluorescentes ou les éoliennes, mais aussi dans la fabrication d’équipement de défense tel les radars.

Plusieurs pays ont participé à la production de ces éléments stratégiques. Ainsi, jusque dans les années 40, les terres rares étaient extraites de dépôts de sable en Inde et au Brésil. Puis, à partir des années 50, d’importantes réserves ont été découvertes en Afrique du Sud sous forme de monazite (minerai de phosphate contenant des terres rares). De 1960 à 1980 ce sont les

États-Unis qui ont pris la tête de la production des terres rares avec notamment la mine de Moutain Pass en Californie. Enfin, ce fut au tour de la Chine de se lancer dans l’exploitation des terres rares. Le pays assure aujourd’hui 95% de la production mondiale de terres rares grâce à ses gisements en Mongolie intérieure. De plus, c’est l’un des principaux consommateurs avec le Japon et la Corée du Sud.

L’emprise considérable de la Chine sur les terres rares soulève des inquiétudes pour la sécurité

des approvisionnements futurs. En 2008 le prix des terres rares a augmenté de plus de 2000%. Aujourd’hui, le prix a diminué depuis son plus haut historique en 2011 de 70%. Par exemple, l’oxyde de césium (la plus abondante et la moins chère des terres rares) est passé de $4.56 en 2008 à $118 en septembre 2011 pour revenir actuellement autour de 8.5$.

La volatilité du prix des terres rares et l’accès de fièvre du marché entre 2008 à 2011 ont permis d’éveiller les intérêts. Ainsi, de nombreuses entreprises se sont lancées dans l’exploration

Gisement de terres rares en Corée du nord

La Chine assure aujourd’hui 95% de la production mondiale de terres rares

MINIER

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et plusieurs découvertes majeures ont ainsi eu lieu au Canada, au Groenland, à Madagascar et au Malawi. De plus, la mine de Moutain Pass en Californie a été remise en activité.

Le gisement de Jongju, situé à 2 heures de la capitale de la Corée du Nord, contiendrait selon les premières estimations 6 milliards de tonnes de minéraux, dont 216.2 millions de tonnes d’oxydes de terres rares. Sur ces 216.2 millions de tonnes, la quasi-totalité est formée de terres rares légères comme le cérium ou le lanthane. Seul 2.66% du total sont des terres rares lourdes, plus rares et plus chères que les terres rares légères. Selon le Dr Louis Schrumann de l’Institut Australien des Mines et de la Métallurgie (AIMM), le gisement de Jongju serait le plus important au monde. L’institut d’études géologiques des États-Unis (United States Geological Survey) note que les réserves estimées à Jongju constitueraient plus du double des réserves mondiales connues actuellement (110 millions de tonnes) et plus de six fois les réserves présentes en Chine. Des nouvelles explorations doivent être entreprises en mars 2014 afin de confirmer et de préciser les estimations actuelles.

À cause des sanctions internationales en vigueur, la Corée du Nord ne peut cependant pas aujourd’hui vendre de matières premières à d’autres pays que la Chine, qui a refusé de signer les mesures de sanctions contre son voisin. Ainsi, la découverte de ces importantes réserves en Corée du Nord ne signifie pas pour autant la fin du monopole de la Chine sur les terres rares. Au contraire, en plus de la difficulté pour la Corée du Nord d’exporter ses produits sans passer par elle, la chine est l’un des seuls pays au monde à contrôler le processus complexe et polluant de transformation des oxydes de terres rares en matériaux utilisables pour l’industrie. Elle demeure donc le joueur incontournable dans le monde.

Le poids de la Chine dans le commerce des terres rares inquiète de nombreux pays dont les États-Unis qui par la voix de leur secrétaire d’État avaient interprété la restriction des exports de terres rares de la Chine comme « une sonnette d’alarme » sur la dépendance mondiale envers la Chine. Les entreprises technologiques sont également inquiètes de la situation et forcées de réagir que ce soit avec l’achat de contrats couverts pour assurer leur approvisionnement ou le lancement de programmes de recherche ambitieux à l’image du géant sud-coréen Samsung qui a annoncé il y a un mois le lancement d’un méga projet de recherche de 1.41 G$ sur 10 ans pour trouver des matériaux de substitution aux terres rares. Son centre de recherche sur les matériaux pour l’industrie électronique ouvert en novembre emploie aujourd’hui 3 000 chercheurs. La firme japonaise Hitachi a elle aussi investi dans la recherche en développant un moteur électrique sans terres rares qui devrait être commercialisé en 2014.

Bibliographie :«World’s largest single rare earth deposit discovered, in North Korea», dans Mining Australia. Publié le 06/12/2013. Tiré de :

http://www.miningaustralia.com.au/news/world-s-largest-single-rare-earth-deposit-discover

«Largest known rare earth deposit discovered in North Korea», dans Mining. Publié le 05/12/2013. Tiré de :

http://www.mining.com/largest-known-rare-earth-deposit-discovered-in-north-korea-86139/

«JV to Develop World’s “Largest Known REE Deposit” in North Korea», dans Rare Earth Investing News. Publié le 05/12/2013. Tiré de :

http://rareearthinvestingnews.com/19211-jv-to-develop-worlds-largest-known-ree-deposit-in-north-korea.html

«China still dominates rare-earth processing», dans Market Watch. Publié le 05/12/2013. Tiré de :

http://www.marketwatch.com/story/china-still-dominates-rare-earth-processing-2013-12-05-214853845?reflink=zacks

«Samsung réduit sa dépendance aux terres rares», dans L’usine Nouvelle. Publié le 20/11/2013. Tiré de :

http://indices.usinenouvelle.com/metaux-non-ferreux/metaux-mineurs/samsung-reduit-sa-dependance-aux-terres-rares.4898

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PÉTROLE ET RESSOURCES NATURELLES

Lucas PicciÉtudiant à la maitrise en génie industriel

Statut quo pour la production de l’OPEP

(09/12/2013) Lors de leur rencontre mercredi 4 décembre à Vienne, les représentants des pays membres du cartel on décidé de maintenir pour 2014 le même niveau de production que celui de cette année.

30 millions de barils par jour (Mbj). Voilà ce qu’ont décidé de produire les 12 pays membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) pour l’année à venir. Ce niveau demeure stable depuis 2011, l’Arabie Saoudite jugeant idéal un baril autour de 100$. L’OPEP continuera ainsi à subvenir à un tiers de la demande mondiale en brut.

Toutefois, certains pays pourraient venir perturber les plans de l’OPEP. L’Iran, qui a signé la semaine dernière des accords encadrant sont programme nucléaire controversé, a exprimé son souhait de rehausser sa production au niveau où elle était avant d’être pénalisé par des sanctions internationales. En effet, si la situation continue de s’améliorer et que l’intégralité des mesures prises à l’encontre de l’Iran était levée, le pays pourrait à nouveau produire 4 Mbj, contre 2.7 aujourd’hui.

Par ailleurs, l’Irak prévoit également d’augmenter sa production de 2.3 à 3.4 Mbj en 2014, grâce notamment aux nouveaux gisements du Kurdistan irakien. La Libye, qui prévoit la fin

des protestations qui paralysent ses sites de production et d’exportation, a annoncé son désir de revenir rapidement à son niveau de production habituel.

Mais l’Arabie Saoudite pourrait voir ces ambitions d’un mauvais œil. En effet, en tant que plus important producteur du cartel, le pays a pour habitude de jouer le rôle de régulateur avec ses proches alliés, le Koweït et les Emirats Arabes Unis. Les trois pays laissent les autres produire tout ce qu’ils peuvent et ajustent

leur production afin de se tenir à l’objectif du cartel. Ainsi, l’Arabie Saoudite pourrait voir sa part diminuer, ce qui aurait pour conséquence d’attiser les tensions déjà existantes avec l’Iran et l’Irak.

Néanmoins, une autre menace plane au dessus de l’OPEP : la demande relative à ses hydrocarbures pourrait diminuer. Plusieurs pays non-membres de l’OPEP comme les Etats-Unis, le Canada ou encore le Brésil augmentent leur production et risquent donc de gagner des parts de marché. Face à ceci, le cartel pourrait

L’OPEP continuera ainsi à subvenir à un tiers de la demande mondiale en brut.

PÉTROLE ET RESSOURCES NATURELLES

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choisir entre diminuer sa production afin de faire augmenter les prix ou alors laisser chuter ces derniers, afin de barrer la route aux pétroles dont l’exploitation est particulièrement onéreuse (comme notamment ceux d’Amérique du Nord).

Bibliographie :«L’OPEP maintient son plafond de production», dans La Presse. Publié le 04/12/2013. Tiré de :

http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201312/04/01-4717375-lopep-maintient-son-plafond-de-production.php

«OPEC, Foreseeing No Glut, Keeps Oil Production Level Steady», dans New York Times. Publié le 04/12/2013. Tiré de :

http://www.nytimes.com/2013/12/05/business/energy-env i ronment /opec- to -keep-o i l -production-at-current-levels.html?ref=energy-environment&_r=0

PÉTROLE ET RESSOURCES NATURELLES

Isabelle FotsingÉtudiante au doctorat en génie des matériaux

(09/12/2013) Après plusieurs conjectures sur le sujet, l’annonce a finalement été faite en milieu de semaine : Shell n’ira pas de l’avant avec son projet de centrale de gaz naturel liquéfié en Louisiane. L’installation, qui devait produire environ 140 000 barils par jour de carburéacteur à partir de gaz schiste a été abandonné en raison de coûts trop élevés – d’une estimation initiale à $12.5 milliards, le budget de développement avait été récemment réévalué à $20 milliards. Avec les projets Cracker (Beaver County, Pennsylvanie) et LNG Canada (Colombie Britannique), la centrale de Louisiane faisait partie des 3 grands projets de centrale de Shell en Amérique du Nord. La compagnie avait toutefois annoncé lors de la présentation de ses derniers résultats financiers qu’elle ne pourrait pas développer les 3 et serait obligée de faire un choix.

L’abandon du projet de la Louisiane semble s’inscrire dans une réorientation stratégique plus globale de la compagnie. Après avoir annoncé un ambitieux plan de développement de $135 milliards de nouveaux projets entre 2012 et 2015 (qui devait entre autres lui permettre d’établir son leadership dans le secteur du gaz naturel liquéfié), et après une estimation de $45 milliards en projets et acquisitions pour l’année en cours,

Shell semble faire face à un certain manque de capital économique et humain qui l’oblige à reconsidérer et à prioriser ses investissements. La compagnie avait déjà annoncé le mois dernier son intention de mettre en vente $15 milliards d’actifs pour financer son besoin en capital dans d’autres projets. Les actifs déjà mis en vente incluent une partie des concessions dans le schiste à Eagle Ford (Texas), à Mahogany (Colorado) et à Lime (Kansas, Mississipi), et des actifs dans le pétrole au Nigéria. Aux Etats-Unis, il semble que la tendance de Shell soit de réduire les participations dans le schiste, dont les résultats d’exploration avaient été moins bons que prévus.

L’utilisation intensive de capital de Shell cette année provient de plusieurs grands projets, incluant notamment la prise de participation dans le gisement de Libra (Brésil) à $6.9 milliards (montant total pour Shell, Total, CNOOC et CNPC), la signature d’un contrat à $10 milliards dans le schiste en Ukraine, et le développement à 12 G$ de Prélude, la première usine flottante au monde de production de GNL offshore.

Dans l’industrie, la nouvelle de l’abandon du projet de Louisiane a été plutôt bien reçue, avec l’augmentation la plus importante de la valeur de l’action de Shell pour les 19 derniers mois à la bourse de Londres, soit 2.6%. Le projet n’aurait

Pas de centrale GNL pour Shell en Louisiane

PÉTROLE ET RESSOURCES NATURELLES

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pas rencontré l’approbation des analystes en raison de l’intensité du capital requis, du niveau de risque élevé et de la surcapitalisation de la région.

Bibliographie :«Shell Opts Not to Build Plant on Gulf Coast, Citing Costs», dans The New York Times. Publié le 06/12/2013. Tiré de :

http://www.nytimes.com/2013/12/06/business/energy-environment/citing-cost-concerns-shell-will-not-build-gulf-coast-plant.html?_r=0

«Shell Rises Most in 19 Months After Ditching U.S. Fuel Plant», dans Bloomberg.com. Publié le 06/12/2013. Tiré de :

http://www.bloomberg.com/news/2013-12-06/shell-rises-most-in-year-after-ditching-u-s-gas-to-liquids-plan.html

«How Shell Plans to Keep Its Spending in Check», dans Fool.com – The World’s Greatest Investing Commnunity. Publié le 16/11/2013. Tiré de :

h t t p : / / w w w . f o o l . c o m / i n v e s t i n g /general/2013/11/16/how-shell-plans-to-keep-its-spending-in-check.aspx

MANUFACTURIER ET SERVICES

Matthieu De NadaiÉtudiant à la maitrise en génie industriel

Renault entre, GM sort

(09/12/2013) En cette première semaine de décembre, deux mouvements stratégiques ont été opérés dans le secteur automobile. D’un côté, Renault accède au marché chinois, de l’autre Chevrolet se voit retirée du marché européen.

Ce jeudi 5 décembre, Renault s’est vu enfin autorisé par la Commission Nationale du Développement et de la Réforme (NDRC) la création d’une joint-venture avec le Chinois Dongfeng. Cela faisait des mois que Renault attendais que la plus haute autorité chinoise en terme de supervision économique tranche sur la question. Les raisons de l’indécision de l’instance chinoise sont d’une part l’inquiétude des dirigeants chinois de voir survenir des surcapacités dans le secteur automobile chinois comme on en voit dans les pays occidentaux.

D’autre part, le chinois Dongfeng est également engagé dans une entrée au capital du concurrent de Renault, PSA Peugeot Citroën. La décision a été prise peu avant l’arrivée du premier ministre

français Jean-Marc Ayrault pour une visite officielle de 5 jours.

Cette joint-venture, détenue à 50% par le constructeur français, lui permettra à terme de pénétrer le marché chinois dans lequel il était jusqu’alors presque inexistant. Le site projeté devrait avoir une capacité de production de 150 000 véhicules pour un investissement de 870 M€ (1 268 M$CAN). Ce n’ai pas la première fois que Renault tente d’entrer sur le marché chinois, le constructeur français avait déjà tenté le coup sans succès dans les années 1990 en s’associant avec la compagnie China Sanjiang Space Group pour la construction de véhicules utilitaires. Cette fois, il compte se focaliser sur le marché des SUV avec son modèle Koleos. Le segment des SUV est celui qui va connaitre la plus forte croissance dans les pays émergents

dans les années à venir, dû notamment à la hausse du pouvoir d’achat des classes moyennes, en Chine comme au Brésil. Le titre de Renault a été peu impacté par cette nouvelle avec une augmentation de 0.5% pour s’établir à 60.78€ (88.66 $CAN).

De son côté, GM a pris la décision de retirer sa marque Chevrolet du marché européen d’ici à 2015. En cause, un marché européen affaibli par la crise et une marque en concurrence directe

Le constructeur français avait déjà tenté le coup sans succès dans les années 1990

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avec Opel, elle-même filiale de General Motors. GM avait redéployé Chevrolet en Europe en 2005, mais au jour d’aujourd’hui, avec seulement 1% de part de marché, une position fragilisant Opel et une vente de voiture essentiellement produite en Corée, le maintien de Chevrolet sur le vieux continent était «inacceptable» a déclaré Steve Girsky, vice-président de GM.

Cette restructuration au sein du géant américain s’accompagne de provisions entre 700 M$ et 1 G$ étalés jusqu’au premier trimestre 2014. Suite à cette annonce, l’action de GM est remontée au-dessus de la barre des 39$.

Bibliographie :«Renault décroche enfin son visa pour la Chine», dans Les Échos. Publié le 06/12/2013. Tiré de :

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0203171118293-renault-decroche-enfin-son-visa-pour-la-chine-635190.php

«Renault-Dongfeng: objects in mirror», dans The Financial Times. Publié le 05/12/2013. Tiré de :

http://www.ft.com/intl/cms/s/3/9624d56e-5 d a 0 - 1 1 e 3 - 9 5 b d - 0 0 1 4 4 f e a b d c 0 .html?siteedition=intl#axzz2mikyMeXA

«Automobile: General Motors renonce à distribuer Chevrolet en Europe», dans Les Échos. Publié le 05/12/2013. Tiré de :

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/a u t o - t r a n s p o r t / a c t u / 0 2 0 3 1 7 0 3 7 1 7 8 3 -automobile-chevrolet- jette- l-eponge-en-europe-634919.php

«GM to withdraw Chevrolet brand from Europe», dans The Financial Times. Publié le 05/12/2013. Tiré de :

http://www.ft.com/intl/cms/s/0/724ed1c6-5 d b e - 1 1 e 3 - 9 5 b d - 0 0 1 4 4 f e a b d c 0 .html?siteedition=intl#axzz2mikyMeXA

MANUFACTURIER ET SERVICES

Marie-Pier DufortFinissante en génie industriel

La stratégie de Dollarama rapporte

(06/12/2013) Depuis 2011, le détaillant canadien remporte un fort succès sur le marché canadien grâce à sa stratégie de différenciation des autres magasins de type dollar. Dollarama ( T.DOL) a connu un hausse de ses profits de près de 28 % ce trimestre par rapport à l’an dernier, ainsi qu’une hausse des revenus de 14.2 %. Comment la compagnie est-elle parvenue à atteindre 1.9 G$ de revenus en tenant compte de la nature des produits?

C’est en raison de ses stratégies agressives que la compagnie est parvenue à connaître un succès important. Avec sa technique de différenciation de prix, le détaillant offre des articles de 1 à 3 $ afin de fournir à ses consommateurs un éventail de produits plus grand, ce qui lui permet d’augmenter ses ventes et aller chercher un marché potentiel plus grand. Pour comparer, en 2012, 44 % des ventes provenaient des articles de plus de 1 $, alors qu’aujourd’hui ce chiffre est de 62 %.

Cette année, Dollarama a procédé à l’ouverture de 86 succursales, pour faire passer ce nombre de 761 à 847. En ce moment, le ratio Dette/Équité de la firme est bas, soit de 30 % puisque la compagnie dispose de seulement 287 M$ de dette à

long terme. En ce moment, la compagnie peut donc s’endetter afin de financer l’ouverture de ses nouveaux magasins. De plus, l’ouverture agressive de multiples magasins comporte un faible risque pour l’entreprise, puisque le coût moyen d’une succursale de moins de 10 000 pieds carrés est de 114 M$. Typiquement, le coût d’investissement initial est remboursé en moins de deux ans, ce qui constitue une période assez courte. La compagnie peut donc décider de fermer ses succursales moins rentables au profit de d’autres, mais permet une présence importante sur le marché canadien. Il faut aussi noter qu’en comparaison, aux États-Unis, le taux de pénétration est de 1 magasin du dollar pour 14 000 habitants, alors qu’il est de 1 pour 29 000 au Canada. Les dirigeants de Dollarama croient donc qu’il y a beaucoup d’opportunités à ce niveau.

Finalement, la compagnie a décidé d’investir en 2013 dans un système de gestion de l’inventaire afin de mieux gérer ses stocks et

Aux États-Unis, le taux de pénétration est de 1 magasin du dollar pour 14 000 habitants, alors qu’il est de 1 pour 29 000 au Canada.

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l’approvisionnement de ses magasins. Ainsi, la compagnie prévoit économiser plus de 18 M$ par année et donc augmenter sa marge de profit avec une meilleure gestion de ses 4000 produits offerts. Bref, la compagnie possède plusieurs stratégies intéressantes et ceci explique pourquoi le titre est à surveiller sur le TSX, avec une progression de 149 % cette année, à son prix de clôture de 85.07 $ le 6 décembre.

Bibliographie :«Dollarama hausse ses profits de 20 %», dans La Presse Affaires. Publié le 05/12/2013. Tiré de :

h t t p : / / a f f a i r es . l ap resse . ca /econom ie /commerce-de-detail/201312/05/01-4717848-dollarama-hausse-ses-profits-de-20.php

«Conquering Canada one dollar at a time», dans Financial Post. Publié le 06/07/2012. Tiré de :

h t t p : / / a f f a i r es . l ap resse . ca /econom ie /commerce-de-detail/201312/05/01-4717848-dollarama-hausse-ses-profits-de-20.php

TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION

Arthur ClaireÉtudiant à la maitrise en génie industriel

Les iPhone vont envahir la Chine, ou pas?

(09/12/2013) Semaine spéculative concernant la signature entre l’américain Apple (AAPL) et China Mobile (CHL), numéro un mondial de la téléphonie sans fil, concernant la commercialisation d’iPhones en Chine.

Les conséquences de cet accord seraient énormes pour Apple, et permettrait au géant américain de pénétrer le réseau du premier opérateur mondial, qui compte plus de 700 millions d’abonnés. Les analyses tablent sur près de 70M de ventes d’iPhones, soit près de la moitié du nombre total d’iPhones vendus l’an passé (150.2 M). A titre de comparaison, Verizon Wireless, le premier opérateur mobile des États-Unis, offre une base d’abonnés sept fois inférieur à China Mobile. La Chine, Hong Kong et Taiwan compris, est par ailleurs le troisième marché d’Apple après les États-Unis et l’Europe en termes de revenus. Quant à China Mobile, la vente d’iPhones lui permettrait de conforter sa position dominante sur le marché chinois face à des concurrents plus modestes comme China Unicom (CHU) et China Telecom (CHA).

L’annonce d’un accord est sortie dans les colonnes du Wall Street journal ce mercredi, Le journal citant des sources anonymes affirmant

que China Mobile commercialiserait les iPhones courant décembre, à la suite du lancement de son réseau 4G. Mais l’opérateur chinois a rectifié jeudi, précisant que des discussions

sur une éventuelle «coopération» avec Apple étaient «toujours en cours».

Les pays émergents sont devenus pour Apple de véritables marchés à conquérir, du fait par ailleurs de la maturité des marchés européens et américains. En effet, si l’on prend l’exemple de l’Inde, les cargaisons de téléphones intelligents ont augmenté de 229% en un an, passant de 3.8M à 12.8M, mais ne représentent encore que 20% des importations de téléphone. A noter que pour la Chine, les cargaisons de téléphones intelligents ont dépassé seulement depuis le premier trimestre 2013, et que les téléphones intelligents ne représentent que 20% des téléphones actuels chinois.

L’Asie va donc devenir un véritable champ de bataille afin de définir, qui de Apple, Samsung ou d’autres acteurs locaux comme Coolpad (qui

Les analyses tablent sur près de 70M de ventes d’iPhones, soit près de la moitié du nombre total d’iPhones vendus l’an passé.

TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION

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est actuellement le téléphone intelligent le plus vendu en Chine) va se partager cette mine d’or.

Bibliographie :«Smartphones are still a long way from taking over the world», dans Quartz. Publié le 03/12/2013. Tiré de :

http://qz.com/153382/smartphones-are-still-a-long-way-from-taking-over-the-world/

«Apple et China Mobile ont signé un accord de distribution pour l’iPhone», dans Les Echos. Publié le 05/12/2013. Tiré de :

http:/ /bourse.lesechos.fr/ infos-consei ls-boursiers/infos-conseils-valeurs/infos/apple-et-china-mobile-ont-signe-un-accord-de-distribution-pour-l-iphone-sources-934378.php

«iPhone: China Mobile dément avoir signé un accord avec Apple», dans Les Affaires. Publié le 05/12/2013. Tiré de :

http://www.lesaffaires.com/techno/produits-electroniques/iphone-china-mobile-dement-avoir-signe-un-accord-avec-apple/564387

TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION

Ludovic DeumagaFinissante en génie informatique

Des drones chez Amazon

(09/12/2013) Dans le but de se démarquer encore plus de ses concurrents, Amazon a présenté en marge du Cyber Monday un nouveau moyen de livraison express s’appuyant sur une flotte de drones automatisés.

Lors d’une interview réalisée durant l’émission 60 minutes par CBSnews, Jeff Bezos , CEO d’Amazon en a profité pour lever le voile sur un nouveau projet de R&D : Amazon Prime Air. Ce projet, qui mettra littéralement à genoux les différents moyens de livraison existants, s’articule autour d’une flotte de drones automatisés dont l’objectif sera d’effectuer des livraisons dans un délai maximum de 30 minutes. Ce projet cherche ainsi à révolutionner le domaine, en offrant de la vitesse et de la convivialité.

« Je sais que l’on dirait de la science-fiction, mais c’est vrai » a ainsi déclaré Jeff Bezos, ajoutant aussi qu’ils seraient prêts à initier les opérations commerciales dès que les lois nécessaires seront entrées en vigueur. La compagnie espère ainsi que la FAA - Federal Aviation Administration aura étudié la question d’ici 2015. Cependant, avant que ne soit fait, Amazon a encore beaucoup de choses à régler.

86% des colis livrés par la compagnie américaine pèsent environ 5 livres, soit 2,3 kg. Ces drones

devraient donc être en mesure de délivrer pareils colis en 30 minutes, sur une distance de 30 miles, soit environ 48 km. Les drones actuellement sur le marché, sont souvent équipés de caméras plus lourdes que 5 livres mais ne parcourent pas la moitié de la distance voulue par Amazon. Le SteadiDrone EIHG8 par exemple peut transporter des objets allant de 2 à 13 livres, mais ne peut parcourir qu’une distance d’un mile maximum en 15 minutes. Cela montre donc le chemin qu’il reste à parcourir par Amazon pour obtenir des drones qui tiennent la distance. Mis à part des difficultés d’ordre technique, on peut aussi citer les difficultés d’ordre logistique. Par exemple comment empêcher un individu

d’abattre un drone et récupérer son contenu ? D’autant plus qu’au moment de sa livraison le drone devrait être à une altitude atteignable par un être humain.

Les questions sont nombreuses, et les difficultés techniques, logistiques, légales et même morales qui se mettent sur la route de ce projet sont nombreuses. Quoi qu’il en soit, le service semble prometteur et le ténor du

« Je sais que l’on dirait de la science-fiction, mais c’est vrai »

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service de livraison UPS a annoncé en réponse à Amazon qu’un projet semblable était aussi à l’étude.

Bibliographie :«Here are the three things Amazon needs to get its delivery drones off the ground», dans Theverge Publié le 02/12/2013. Tiré de :

http://www.theverge.com/2013/12/2/5166948/here-are-the-things-amazon-needs-to-get-its-delivery-drones-off-the-ground

«Delivery drones are coming: Jeff Bezos promises half-hour shipping with Amazon Prime Air», dans Theverge Publié le 02/12/2013. Tiré de :

http://www.theverge.com/2013/12/1/5164340/del ivery-drones-are-coming- jeff -bezos-previews-half-hour-shipping

«Amazon Prime Air : les livraisons bientôt effectuées par des drones ?», dans Clubic Publié le 02/12/2013. Tiré de :

http://pro.clubic.com/entreprises/amazon/actualite-604458-amazon-prime-air-livraisons-effectuees-drones.html

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