ostéomyélite métacarpienne : à propos d’un cas et revue de la littérature

2
Congrès annuel de la Société fran¸ caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 31 (2012) 376–436 431 Introduction.– La face dorsale de la main représente une zone élective de brûlure compte tenu du réflexe de protection de la face et de la nécessité d’utiliser les mains pour se défaire de l’agent vulnérant. La détersion des brûlures profondes des doigts entraine souvent une perte de substance cutanéo-tendineuse, une expo- sition osseuse et une ouverture des capsules articulaires. L’amputation s’impose lorsque la couverture ne peut être envisagée. Actuellement, les techniques clas- siques de sauvetage consistent en l’utilisation de lambeaux ou d’empochement digital. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’utilisation des substituts colla- géniques comme alternative chirurgicale dans cette indication. Matériel et méthodes.– Huit patients (dix mains), sept hommes et une femme, d’âge moyen 53,4 ans (18–87) présentaient des brûlures thermiques graves des doigts avec exposition articulaire (sept par flammes, un par contact). Par ordre décroissant d’exposition, les doigts atteints étaient l’index, le pouce, le majeur, puis l’annulaire et l’auriculaire. Les articulations interphalangiennes proximales (tous doigts longs confondus) étaient les plus touchées. Concer- nant le pouce, l’articulation interphalangienne était la plus souvent atteinte. Les brûlures concernaient la main dominante pour cinq patients. Initialement après détersion, trois doigts carbonisés ont été amputés, la phalange distale d’un pouce et deux index, l’un au niveau de la phalange moyenne, l’autre au niveau de l’articulation métacarpophalangienne. Les patients ont bénéficiés d’une chirurgie de couverture associant l’utilisation de substitut collagénique (Intégra) et d’une greffe dermo-épidermique en un ou deux temps opératoires. L’évolution de la cicatrisation et les éventuelles complications ont été analysées. Tous les patients ont été revus par un opérateur indépendant avec évaluation fonctionnelle et esthétique (Quick Dash et échelle d’évaluation de la qualité du résultat esthétique). Résultats.– Le recul moyen d’observation était de 5,1 ans (0,5–10). La cicatrisa- tion cutanée des doigts était acquise pour tous les patients. Aucune réouverture de plaie ou infection articulaire secondaire n’a été constatée. Il n’y a pas eu d’amputation secondaire. Le score moyen du Quick Dash s’élevait à 25,99 (0–44). Le score moyen de l’échelle d’évaluation de la qualité esthétique s’élevait à 4,2 sur une échelle 12 (0 pour aspect esthétique très favorable à 12 pour très décevant), soit un résultat global jugé acceptable à très favorable pour sept patients. Discussion.– L’utilisation des substituts collagéniques permet le sauvetage des doigts pour ces patients grand brûlés avec lésions digitales sévères notam- ment lorsque l’empochement ou les lambeaux sont impossibles ou difficilement réalisables. Cette technique offre plusieurs avantages : disponibilité, absence de morbidité du site donneur, et des gestes chirurgicaux moins lourds. La qualité des résultats esthétiques et fonctionnels obtenus pourrait être comparée à celle des autres options chirurgicales. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.144 P22 Traitement des fractures de base de phalanges par embrochage intra-focal X. de Soras , P. de Mourgues, P. Massart, P. Pradel, J.-P. Urien Service d’orthopédie membre supérieur, Médipôle de Savoie, Challes-les-Eaux, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (X. de Soras) Mots clés : Phalange ; Fracture ; Broches Les fractures de la base des phalanges sont d’un accès chirurgical difficile, barré par le système extenseur complexe a ce niveau, composé de plusieurs feuillets intriqués glissant les uns sur les autres. Tout abord chirurgical passant au travers est générateur d’adhérences sévères. Le déplacement fracturaire ressemble a celui d’une fracture de pouteau colles, avec une comminution postérieure instable. Cette similitude nous a inspiré un traitement par embrochage intra focal a la manière de Kapandji, avec les mêmes principes mécaniques. L’abord est minimal, une ou deux broches sont en général suffisantes, intro- duites de part et d’autre du tendon extenseur au travers d’une généreuse incision longitudinale de la dossière pour permettre la mobilisation immédiate. Nos premiers résultats sont encourageants, plac ¸ant cette technique au premier plan de nos indications pour ces fractures. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.145 P23 Cerclages isolés au fils verrouillés par « Nice Knot » d’une fracture de métacarpien J. Vogels , F. Alech-Tournier , M. Benassayag , J. Donatien , F. Duroux , L. Stratan , O. Delattre Service de chirurgie du membre supérieur, SOS mains, CHU La Meynard, Fort-de-France, Martinique Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Vogels) Mots clés : Cerclage ; Métacarpien ; Nœud Les fractures de métacarpiens peuvent faire appel à différentes techniques d’ostéosynthèses lorsqu’elles sont déplacées (raccourcissement, bascule) ou lorsqu’elles s’accompagnent de trouble de rotation ou de clinodactylie. Lors d’une précédente étude nous avons montré l’intérêt de l’adaptation du nœud « Nice Knot » développé initialement pour l’épaule dans la prise en charge des fractures de métacarpiens obliques longues et spiroïdes et plus globale- ment comme cerclage et haubanage pour l’ensemble des fractures du membre supérieur allant de la clavicule à P3. Le cerclage par nœud « Nice Knot » nous a permis de diminuer le nombre de vis nécessaire, limiter l’encombrement opératoire des daviers, et permis de simplifier le site fracturaire avant vissage. Ce cerclage combiné à l’ostéosynthèse par vissage des fractures obliques longues et spiroïdes des métacarpiens a montré son efficacité sur l’ensemble de nos patients. Afin d’aller plus loin, en s’inspirant de la technique d’Al Qattan de cerclage isolé au fil métallique des fractures obliques longues et spiroïdes nous présentons le cas d’une patiente de 70 ans, pris en charge pour une fracture oblique longue diaphysaire du cinquième métacarpien, déplacée avec trouble de rotation traitée uniquement par quatre cerclages à l’Ethibond 1 (1/2, 36 mm), avec des nœuds verrouillés par « Nice Knot », sans aucun autre matériel. Les suites opératoires ont consisté en une immobilisation par une orthèse prenant le poignet pendant trois semaines puis un relais par gantelet avec mobilisation débutée à la troisième semaine. Au dernier recul de six mois, la patiente ne présentait pas de trouble de rotation, l’arc de mobilité en flexion était de 250 , une force de 86 % par rapport au côté controlatéral au Jamar et un score de Quick Dash de 2,3. À partir d’une iconographie détaillée nous présentons les étapes du cerclage par nœud au « Nice Knot » et les clichés préopératoire et postopératoire, d’une nou- velle technique d’ostéosynthèse radio-transparente, biologique, ne nécessitant pas d’ablation de matériel. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.146 P24 Ostéomyélite métacarpienne : à propos d’un cas et revue de la littérature W. Zribi , Z. Ellouze , A. Naceur , S. Sallami , M. Zribi , K. Ayadi , H. Keskes Service de chirurgie orthopédique, CHU Habib-Bouguiba, Sfax, Tunisie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Naceur) Mots clés : Ostéomyélite ; Métacarpe ; Drainage Introduction.– L’ostéomyélite est une infection hématogène qui touche essen- tiellement les os longs surtout le fémur, le tibia et l’humérus. La localisation au niveau de la main est exceptionnelle et peut poser le problème de diagnostic différentiel avec d’autres lésions surtout locales tels que les phlegmons. Observation.– Nous rapportons le cas d’un nourrisson de 18 mois qui consulte pour une tuméfaction de la main droite avec des signes locaux d’inflammation, une fièvre à 40 évoluant depuis quatre jours. Le bilan biologique a montré des globules blancs à 14 000, une vitesse de sédimentation à 80 et une CRP à 92. La

Upload: w-zribi

Post on 28-Nov-2016

221 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Ostéomyélite métacarpienne : à propos d’un cas et revue de la littérature

e de l

IcmdslsdgMddompnbIdaLddLTfrRtdd(àdpDdmrCdeo

h

P

TeX

C∗A

MLpieLaCmLdl

Np

h

P

CfJL

F∗A

MLdlLndmsLdsCepAacduvLldAlcÀnvp

h

P

OlWH

∗A

MItadO

Congrès annuel de la Société francaise de chirurgi

ntroduction.– La face dorsale de la main représente une zone élective de brûlureompte tenu du réflexe de protection de la face et de la nécessité d’utiliser lesains pour se défaire de l’agent vulnérant. La détersion des brûlures profondes

es doigts entraine souvent une perte de substance cutanéo-tendineuse, une expo-ition osseuse et une ouverture des capsules articulaires. L’amputation s’imposeorsque la couverture ne peut être envisagée. Actuellement, les techniques clas-iques de sauvetage consistent en l’utilisation de lambeaux ou d’empochementigital. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’utilisation des substituts colla-éniques comme alternative chirurgicale dans cette indication.atériel et méthodes.– Huit patients (dix mains), sept hommes et une femme,

’âge moyen 53,4 ans (18–87) présentaient des brûlures thermiques graveses doigts avec exposition articulaire (sept par flammes, un par contact). Parrdre décroissant d’exposition, les doigts atteints étaient l’index, le pouce, leajeur, puis l’annulaire et l’auriculaire. Les articulations interphalangiennes

roximales (tous doigts longs confondus) étaient les plus touchées. Concer-ant le pouce, l’articulation interphalangienne était la plus souvent atteinte. Lesrûlures concernaient la main dominante pour cinq patients.nitialement après détersion, trois doigts carbonisés ont été amputés, la phalangeistale d’un pouce et deux index, l’un au niveau de la phalange moyenne, l’autreu niveau de l’articulation métacarpophalangienne.es patients ont bénéficiés d’une chirurgie de couverture associant l’utilisatione substitut collagénique (Intégra) et d’une greffe dermo-épidermique en un oueux temps opératoires.’évolution de la cicatrisation et les éventuelles complications ont été analysées.ous les patients ont été revus par un opérateur indépendant avec évaluationonctionnelle et esthétique (Quick Dash et échelle d’évaluation de la qualité duésultat esthétique).ésultats.– Le recul moyen d’observation était de 5,1 ans (0,5–10). La cicatrisa-

ion cutanée des doigts était acquise pour tous les patients. Aucune réouverturee plaie ou infection articulaire secondaire n’a été constatée. Il n’y a pas eu’amputation secondaire. Le score moyen du Quick Dash s’élevait à 25,990–44). Le score moyen de l’échelle d’évaluation de la qualité esthétique s’élevait4,2 sur une échelle 12 (0 pour aspect esthétique très favorable à 12 pour très

écevant), soit un résultat global jugé acceptable à très favorable pour septatients.iscussion.– L’utilisation des substituts collagéniques permet le sauvetage desoigts pour ces patients grand brûlés avec lésions digitales sévères notam-ent lorsque l’empochement ou les lambeaux sont impossibles ou difficilement

éalisables.ette technique offre plusieurs avantages : disponibilité, absence de morbiditéu site donneur, et des gestes chirurgicaux moins lourds. La qualité des résultatssthétiques et fonctionnels obtenus pourrait être comparée à celle des autresptions chirurgicales.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.144

22

raitement des fractures de base de phalanges parmbrochage intra-focal. de Soras ∗, P. de Mourgues , P. Massart , P. Pradel , J.-P. Urien

Service d’orthopédie membre supérieur, Médipôle de Savoie,halles-les-Eaux, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (X. de Soras)

ots clés : Phalange ; Fracture ; Brocheses fractures de la base des phalanges sont d’un accès chirurgical difficile, barréar le système extenseur complexe a ce niveau, composé de plusieurs feuilletsntriqués glissant les uns sur les autres. Tout abord chirurgical passant au traversst générateur d’adhérences sévères.e déplacement fracturaire ressemble a celui d’une fracture de pouteau colles,vec une comminution postérieure instable.ette similitude nous a inspiré un traitement par embrochage intra focal a laanière de Kapandji, avec les mêmes principes mécaniques.

’abord est minimal, une ou deux broches sont en général suffisantes, intro-uites de part et d’autre du tendon extenseur au travers d’une généreuse incisionongitudinale de la dossière pour permettre la mobilisation immédiate.

pug

a main / Chirurgie de la main 31 (2012) 376–436 431

os premiers résultats sont encourageants, placant cette technique au premierlan de nos indications pour ces fractures.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.145

23

erclages isolés au fils verrouillés par « Nice Knot » d’uneracture de métacarpien. Vogels ∗, F. Alech-Tournier , M. Benassayag , J. Donatien , F. Duroux ,. Stratan , O. Delattre

Service de chirurgie du membre supérieur, SOS mains, CHU La Meynard,ort-de-France, MartiniqueAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (J. Vogels)

ots clés : Cerclage ; Métacarpien ; Nœudes fractures de métacarpiens peuvent faire appel à différentes techniques’ostéosynthèses lorsqu’elles sont déplacées (raccourcissement, bascule) ouorsqu’elles s’accompagnent de trouble de rotation ou de clinodactylie.ors d’une précédente étude nous avons montré l’intérêt de l’adaptation duœud « Nice Knot » développé initialement pour l’épaule dans la prise en chargees fractures de métacarpiens obliques longues et spiroïdes et plus globale-ent comme cerclage et haubanage pour l’ensemble des fractures du membre

upérieur allant de la clavicule à P3.e cerclage par nœud « Nice Knot » nous a permis de diminuer le nombree vis nécessaire, limiter l’encombrement opératoire des daviers, et permis deimplifier le site fracturaire avant vissage.e cerclage combiné à l’ostéosynthèse par vissage des fractures obliques longuest spiroïdes des métacarpiens a montré son efficacité sur l’ensemble de nosatients.fin d’aller plus loin, en s’inspirant de la technique d’Al Qattan de cerclage isolé

u fil métallique des fractures obliques longues et spiroïdes nous présentons leas d’une patiente de 70 ans, pris en charge pour une fracture oblique longueiaphysaire du cinquième métacarpien, déplacée avec trouble de rotation traitéeniquement par quatre cerclages à l’Ethibond 1 (1/2, 36 mm), avec des nœudserrouillés par « Nice Knot », sans aucun autre matériel.es suites opératoires ont consisté en une immobilisation par une orthèse prenant

e poignet pendant trois semaines puis un relais par gantelet avec mobilisationébutée à la troisième semaine.u dernier recul de six mois, la patiente ne présentait pas de trouble de rotation,

’arc de mobilité en flexion était de 250◦, une force de 86 % par rapport au côtéontrolatéral au Jamar et un score de Quick Dash de 2,3.partir d’une iconographie détaillée nous présentons les étapes du cerclage par

œud au « Nice Knot » et les clichés préopératoire et postopératoire, d’une nou-elle technique d’ostéosynthèse radio-transparente, biologique, ne nécessitantas d’ablation de matériel.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.146

24

stéomyélite métacarpienne : à propos d’un cas et revue dea littérature

. Zribi , Z. Ellouze , A. Naceur ∗, S. Sallami , M. Zribi , K. Ayadi ,. Keskes

Service de chirurgie orthopédique, CHU Habib-Bouguiba, Sfax, TunisieAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (A. Naceur)

ots clés : Ostéomyélite ; Métacarpe ; Drainagentroduction.– L’ostéomyélite est une infection hématogène qui touche essen-iellement les os longs surtout le fémur, le tibia et l’humérus. La localisationu niveau de la main est exceptionnelle et peut poser le problème de diagnosticifférentiel avec d’autres lésions surtout locales tels que les phlegmons.bservation.– Nous rapportons le cas d’un nourrisson de 18 mois qui consulte

our une tuméfaction de la main droite avec des signes locaux d’inflammation,ne fièvre à 40◦ évoluant depuis quatre jours. Le bilan biologique a montré deslobules blancs à 14 000, une vitesse de sédimentation à 80 et une CRP à 92. La
Page 2: Ostéomyélite métacarpienne : à propos d’un cas et revue de la littérature

4 ie de l

rdlmmaLltbDêaep

h

P

RcP

R∗A

MNpmsdqtsrCqsetdEdivi

h

S

C

NmlFa

b

Ldm

llMsàdidRmpdsmcDcfmdLaéerpmCd

h

C

«iD

PgdbLcsdpLlPmdLmpm

h

C

AdCa

32 Congrès annuel de la Société francaise de chirurg

adiographie a montré une image ostéolytique avec destruction des corticalese M4. L’échographie a montré une collection échogène à la face dorsale dea main en contact avec M4. L’exploration chirurgicale par un abord dorsal aontré un abcès périosté rompu dans les parties molles en regard de M4. Lealade a bénéficié, une d’un lavage, un drainage et une immobilisation par une

ttelle manchette. L’examen bactériologique a isolé un staphylocoque aureus.’évolution sous antiobiotérapie adaptée a été marquée par une amélioration de’état général dumalade, une diminution des douleurs et des signes inflamma-oires au niveau de la main. Au recul de trois ans, l’enfant présente une main deonne fonction avec un quatrième métacarpien court par rapport au côté opposé.iscussion.– La localisation métacarpienne ostéomyélitique est rare. Elle doit

tre évoquée surtout en cas de tuméfaction douloureuse inflammatoire de la mainvec retentissement sur l’état général. Le traitement est chirurgical. L’évolutionst le plus souvent favorable sur le plan clinique avec observation d’un métacar-ien court en cas d’atteinte du cartilage de croissance.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.147

25

etard de croissance après plaie négligée des fléchisseurshez l’enfant. Jehanno ∗, V. Mas , E. Litzelman , P. Valenti , G.F. Pennecot , K. Mazda

Service de chirurgie orthopédique et urgences mains enfants, hôpitalobert-Debré, Paris, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (P. Jehanno)

ots clés : Fléchisseurs ; Enfant ; Croissanceous rapportons un cas de lésion des deux fléchisseurs en zone II chez uneetite fille de neuf ans adressée pour un doigt court souple mais dépourvu deobilité active. L’interrogatoire retrouve la notion d’une plaie minime négligée

urvenue à l’âge de trois ans. La radiographie montre un squelette osseux moinséveloppé tant en longueur qu’en épaisseur. Cet aspect est confirmé par l’IRMui de plus met en évidence un canal digital vide. Une reconstruction en deuxemps avec greffe et reconstruction des poulies à permis d’obtenir un résultatatisfaisant sur la fonction (Total Activ Motion 150◦). Cependant à trois ans deecul, le doigt reste encore plus court et plus grêle.ette observation rare (seuls quelques cas rapportés dans la littérature) confirmeue la plaque de croissance épiphysaire est une entité dynamique. La crois-ance ne dépend pas seulement de facteurs intrinsèques tels que les hormonest autres facteurs mais aussi des facteurs extrinsèques mécaniques. Le risque deroubles de croissance souvent irréversible de ces lésions serait secondaire à uneédifférenciation des cellules germinales par absence de sollicitation mécanique.n conclusion, le dépistage par une meilleure sensibilisation des services’urgences et la réparation primaire des lésions des fléchisseurs apparaissentndispensables non seulement pour conserver la fonction mais aussi pour pré-enir les troubles de croissance conséquence méconnue et le plus souventrréversible.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.148

ession GEMMSOR

G01

ouvelles approches fonctionnelles du complexeusculo-aponévrotique des muscles fléchisseurs à

’avant-bras : bases anatomiques. Bonnel a, J.-C. Rouzaud b, P. Teissier a

Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine, Montpellier, FranceIMM, clinique Clémentville, Montpellier, France

’anatomie descriptive des muscles fléchisseurs à l’avant-bras était envisagéeans sa globalité avec un corps musculaire se poursuivant par un tendon. Cetteorphologie méritait une nouvelle évaluation des fascicules musculaires et de

db

a main / Chirurgie de la main 31 (2012) 376–436

eur aponévrose. Les modalités de rééducation seraient à modifier pour intégrer’angle de pennation des fascicules et de leur aponévrose.

atériel et méthode.– L’analyse portait sur dix pièces anatomiques formolées deujets de laboratoire (sept droits, trois gauches). Sur chaque pièce, il était procédéla dissection des muscles fléchisseurs de l’avant-bras avec mise en évidencees fascicules musculaires et de l’aponévrose. Pour les fascicules musculaires,l était procédé à la mesure de leur angle de pennation, de leur longueur. Laissection se focalisait secondairement sur l’aponévrose intra musculaire.ésultats.– Sur un plan général, les fascicules musculaires avaient une longueuroyenne de 4 à 6 cm. L’angle de pennation était aigu lors de l’extension du

oignet et des doigts. Leur mode d’insertion était dans le plan sagittal selon l’axee flexion extension. Chaque muscle possédait une aponévrose intramusculaireur les quatre cinquième de la longueur totale. Le corps musculaire unique desuscles superficiels des doigts centré par une aponévrose est une disposition

onstante qui mériterait une réflexion sur le plan fonctionnel.iscussion.– Cette disposition morphologique contrastait avec les descriptions

lassiques des muscles qui ne faisaient pas état des angles de pennation desascicules musculaires et des aponévroses. Sur le plan fonctionnel, une pre-ière approche permettait de constater que l’aponévrose constituait un facteur

e protection lors de la mise en tension des sarcomères pour la prise en force.a deuxième fonction est celle d’accumulation d’énergie lors de l’extensionvec une restitution automatiquement lors de la flexion. L’élément essentieltait la modification de l’angle de pennation dans les mouvements de flexionxtension ou d’inclinaison ulnaire ou radiale. La flexion isolée d’un doigt parapport, aux autres avec un corps musculaire unique est difficile à concevoir. Desrotocoles de rééducation seraient à modifier à la lumière de ces constatationsorphologiques.onclusion.– Ces nouvelles notions devraient être prises en considération lorse la rééducation et de la pratique des transferts tendineux.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.149

G02

Dart throwing motion » et PNF dans la rééducation desnstabilités du poignet. Thomas

CSK, RPT, Grenoble, France

endant des décennies à la suite d’un enseignement sommaire sur le poi-net de nombreux rééducateurs ont, sur prescription médicale d’améliorationes amplitudes articulaires et/ou de renforcement musculaire, aggravé un pro-lème existant et accéléré l’apparition d’une instabilité chronique du poignet.a complexité de la biomécanique du poignet est telle que la Mayo Clinic aréé un groupe de recherche sur le poignet : « The Wrist Investigators Work-hop Group » qui a son tour a créé un groupe de recherche sur « le mouvemente lancer de fléchette », « Dart throwing motion », mouvement thérapeutique àrivilégier dans toute rééducation du poignet.a biomécanique et l’intérêt de ce mouvement de lancer de fléchette a été sou-

igné dès 1919 par Jeannne et Mouchet et en 1949 par Vaughn et jackson et paraul Brand dans son livre Clinical mechanics of the hand. Il se trouve que leouvement de lancer de fléchette correspond exactement aux schémas moteurs

écrit par Kabatt.e but de cet exposé est de présenter l’application au poignet des schémasoteurs de la méthode PNF et des techniques visant à l’amélioration de la

roprioception et du renforcement musculaire qui cadrent avec le « Dart throwingotion ».

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.150

G05

natomie des articulations métacarpo-phalangiennes desoigts longs. Fontaine a,b

Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine Henri-Warembourg, université

e Lille 2, Lille, FranceService d’orthopédie B, CHRU de Lille, Lille, France