optimisation de la mise départementaux des carrières...

LCPC

Coordinateurs Région Auvergne

Optimisation de la mise en

des Ponts et Chaussées V. U d é e (L.C.P.C.) Y. Farigoule (L.R.P.C Clermont- Ph. Rocher (S.G.R. Auvergne)

J.F. Pasquet (BRGM)

application des schémas

Région Lorraine Région Pavs de Loire

départementaux des carrières : Rapport final

Ferrand) J.M. Didot (L.R.P.C. Nancy) M. ieducq (L.R.P.C. Angers)

R. Mouron (BRGM) P. ie Berre (S.G.R. Bretagne) D. Rabu (SGR Pays de Loire)

Etude réalisée dans le cadre des opérations de Service public du BRGM 01-RES-114, des actions techniques générales du LCPC, avec le soutien de la Direction de la Recherche et

des Affaires Scientifiques et Techniques du Ministère de I'Equipement

1 Pour le Réseau des Laboratoires 1 Pour le BRGM 1

avril 2002 BRGMIRP-51605-FR

LCPC

Optimisation de la mise en application des schémas départementaux des carrières : Rapportfinal

Mots clés : Schémas départementaux des carrières, granulats, Norme NF XP-P 18-540, Loire-Atlantique, Puy-de-Dôme, Thiers, Ambert, Lorraine, Meurthe-et-Moselle, Laboratoires des Ponts et Chaussées

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

Lédée V., Pasquet J-F., Farigoule Y., Rocher Ph., Didot J-M., Mouron R., Leducq M., Le Berce P., Rabu D. (2002) - Optimisation de la mise en application des schémas départementaux des carrières. Rapport final d'étude BRGM - LCPC. BRGMIRP- 51605-FR, 74 p., 4 fig., 18 planches.

B DRGM, 2002, cc document ne peul être rcpFooduii en loialil6 nu en pÿrtie sans i'auiorisation expressc du BRGM et du LCPC.

2 L CPC / BRGM/RP-5 1605- FR

Optimisation de la mise en application des schémas déparfementaux des carrières : Rapponfinal

Synthèse

e rapport dresse le bilan des travaux réalisés dans le cadre d’une opération C méthodologique concernant la mise en application des schémas départementaux des carrières. Cette opération a été menée conjointement par le BRGM (financé sur sa dotation : Opération SUI Crédits de Service Public) et le Réseau des Laboratoires des Ponts et Chaussées (financement par la Direction de la Recherche et des Affaires Scientifiques et Techniques du Ministère de 1’Equipement).

Afin de methe au point une méthode pour la révision du volet <<ressources n des schémas départementaux des carrières, trois départements tests ont été sélectionnés (Meurthe-et-Moselle, Puy-de-Dôme et Loire-Atlantique).

Une analyse du contenu de leur schéma a été réalisée, ainsi qu’un recensement de leurs ressources connues et potentielles en granulats. Une synthèse des données géologiques et géotechniques a permis de dresser différents documents cartographiques d’aide à la décision.

Déduite de ces travaux, une méthode est proposée pour la révision des schémas, basée sur l’analyse des besoins en granulats par bassin de consommation, puis sur la réalisation de différentes cartographies. En particulier, l’étude des qualités géotechniques des matériaux et de I’exploitabilité des formations géologiques a permis d’établir des cartes de valeur des ressources.

La comparaison de ces données avec les sensibilités environnemendes conduit à l’élaboration de cartes d’aide à la décision en matière d‘ouverture de carrières. Ces documents devraient également permettre la préservation des ressources en matériaux d’intérêt stratégique, lors de la révision des schémas départementaux des carrières.

LCPC / BRGM/RP-51605-FR 3

Optimisation de la mise en application des schémas déparrementaux des carrières : Rapporîfinal

Sommaire

1 . Introduction ........................................................................................................... 9 2 . Contexte et méthode de travail ........................................................................... 11 2.1. Rappels du contexte législatif ................................................................................ 11 2.2. Observations générales sur les schémas existants .................... .......................... 11 2.3. Méthode de iravail ................................................................................................ 12 3 . Travail réalisé sur le département test de Loire Atlantique ............................ 13 3.1. Présentation et commentaires sur le contexte propre au département .................... 13 3.2. Analyse du schéma des carrières de Loire Atlantique ........................................... 14 3.3. Travaux du binôme LRPC Angers- SGR Pays de Loire ........................................ 15

3.3.1. Carte des besoins (voir carte, planche A l ) ................................................. 16 3.3.2. Qualité des ressources (carte, planche A2) ............................................ 16 3.3.3. Exploitabilité des ressources (carte, planche A3) ...................................... 19 3.3.4. Valeur des ressources (carte, planche A4) ................................................. 19 3.3.5. Sensibilités environnementales et protections réglementaires (carte, planche A5) ........................................................................................................... 20 3.3.6. Exemple de carte d'aide a la décision (carte, planche A6) ......................... 20

4 . Travail réalisé sur le département test de Meurthe-et-Moselle ....................... 21

4.1. Contexte et analyse du schéma des carrières 54 .................................................... 21 4.1 . 1. Contexte géographique et géologique ........................................................ 21 4.1.2. Les ressources en granulats ....................................................................... 21 4.1.3. Méthode de travail du SDC 54 .................................................................. 21 4.1.4. Etat d'avancement du SDC 54 ................................................................... 22 4.1.5. Orientations du SDC 54 ............................................................................. 22

4.2. Inventaire et cartographie des ressources de la Lorraine - Nord ............................ 23 4.2.1. Redéfinition des limites de la zone d'étude ............................................... 23 4.2.2. Exercice cartographique ............................................................................ 23 4.2.3. Commentaires concernant la carte des besoins en granulats (carte, planche B1) ........ .............................................................................................. 23 4.2.4. Carte géologique synthétique ............... ................................................ 24 4.2.5. Carte de la qualité géotechnique des ressources (carte, planche B2) ......... 24 4.2.6. Carte "dexploitabilité" (carte, planche B3) .............................................. 24 4.2.7. Carte des "valeurs des ressources" (carte, planche B4) ............................. 24 4.2.8. Carte des sensibilités environnementales (carte, planche B5) ................... 26 4.2.9. Exemple de carte décisionnelle (carte, planche B6) .................................. 26

5 . Travail réalisé sur le département test du Puy-de-Dôme ................................. 27 5.1. Contexîe et analyse du schéma des carrières 63 .................................................... 27

4 LGPC / BRGM/RP-5 1605FR

Optimisation de la mise en application des schémas départementaux des carrières : RapportFtnl

5.1.1. Géographie et géologie .............................................................................. 27 5.1.2. Ressources exploitées .................. .......................................................... 27 5.1.3. Présentation du schéma départemental des carrières .................................. 27 5.1.4. Commentaires sur le contenu du schéma départemental des carrières ....... 28

5.2. Inventaire et cartographie des ressources : démarche appliquée ............................ 28 5.2.1. Besoins en matériaux (carte, planche Ci) ................................................. 29 5.2.2. Ressources en matériaux ........................................................................... 30 5.2.3. Sensibilités environnementales et protections réglementaires ................... 35 5.2.4. Exemple de carte d’aide à la décision ........................................................ 36 5.2.5. Conclusion sur le secteur étudié ................................................................ 36

6 . 7 . Méthode proposée pour la révision des schémas départementaux des carrieres ....................................................................................................................... 43 7.1. Analyse du schéma existant - Les compléments au chapitre (( Besoins n .............. 44

7.1.1. Bassins de consommation .......................................................................... 44 7.1.2. Quantification des besoins ......................................................................... 44 7.1.3. Aide à la recherche de l’information - Restitution cartographique ............ 45

7.2. Données sur les exploitations de carrières ............................................................. 45 7.3. Réalisation de la carte lithologique ...................................... ............................. 46 7.4. Réalisation de la carte des qualités géotechniques des ressources ......................... 47 7.5. Réalisation d’une carte d’exploitabilité des ressources .......................................... 48 7.6. Réalisation de la carte de valeur des ressources .................................................... 50 7.7. Assemblage des bassins de consommation ............................................................ 51 7.8, Exemple d’utilisation de l’outil d’aide à la décision <( Schéma départemental des cameres M ................... ....................................................... 52 8 . CONCLUSION .................................................................................................... 55

Commentaires généraux ..................................................................................... 39

..

. \

LCPC /BRGM/RP-51605-FR 5

Optimisation de la mise en application des schémas dépanementau des carrières : Rapporrfinal

Liste des illustrations

FIGURES

Fig . 1 : Exemple de carte des besoins ................................................................................ 45 Fig . 2: Exemple de carte des qualités géotechniques ......................................................... 47 Fig . 3: Exemple de carte d’exploitabilité ........................................................................... 49 Fig . 4 : Exemple de carte de valeur des ressources ............................................................ 50

TABLEAUX

Tab . 1: Classification des qualités des ressources de Loire-Atlantique ............................. 17 Tab . 2 : Critères d’exploitabilité et classification en N valeurs >> des ressources de Loire-

Tab . 3 : Critères géotechniques appliqués aux formations géologiques de la Lorraine du Nord .......................................................................................................................... 25

Tab.4 : Chiffres des productions et importations de granula& sur le bassin de Thiers - Ambert ...................................................................................................................... 29

Tab . 5 : Classification des qualités des ressources sur le bassin de Thiers - Ambert ......... 31 Tab . 6 : Classification de I’exploitabilité des ressources sur le bassin de Thiers - Ambert 33 Tab . 7 : Résumé des divers éléments concernant les trois départements étudiés ............... 40 Tab . 8 : Exemple de tableau de renseignements géotechniques sur les formations

géologiques exploitées ou exploitables ...................................................................... 48 Tab . 9 : inventaire des diverses valeurs autres que géotechniques susceptibles de

concerner un lieu ....................................................................................................... 52

Atlantique .........................................................................................................

PLANCHES

Planche Al : Loire-Atlantique . Carte des besoins ........................................................... 56 Planche A2 : Loire-Atlantique - Carte des qualités des ressources ................................... 57 Planche A3 : Loire-Atlantique - Carte d’exploitabilité des ressources .............................. 58 Planche A4 : Loire-Atlantique - Carte de valeur des ressources ....................................... 59 Planche A5 : Loire-Atlantique - Carte des sensibilités environnementales et

réglementaires .............................................................................................. 60 Planche A6 : Loire-Atlantique - Exemple de carte d’aide à la décision ............................ 61 Planche BI : Nord Lorraine -Carte des besoins ............................................................. 62 Planche B2 : Nord Lorraine - Carte des qualités des ressources ..................................... 63 Planche B3 : Nord Lorraine - Carte d’exploitabilité des ressources ................................ 64 Planche B4 : Nord Lorraine - Carte de valeur des ressources ....................................... 65

6 LCPC/BRGM/RP-51605-FR

Oprimisarion de la mise en application des schémas déparrementaux des carrières : RapportJinal

Planche l lB5 : Nord Lorraine - Carte des sensibilités environnementaies et

Planche Planche Planche Planche

Planche

Planche

Planche

réglementaires .......................................................................................................... ,66 B6 : Nord Lorraine - Exemple de carte d’aide à la décision ............................ 67 C1 : Bassins de Thiers -Ambert (Puy-de-Dôme) - Carte des besoins ............ 68 C2 : Bassins de Thiers - Ambert (Puy-de-Dôme) - Carte des ressources ........ 69 C3 : Bassins de Thiers - Ambert (Puy-de-Dôme) - Carte d’exploitabilité des

C4 : Bassins de Thiers - Ambert (Puy-de-Dôme) - Carte de valeur des

C5 : Bassins de Thiers - Ambert (Puy-de-Dôme) - Carte des sensibilités

C6 : Bassins de Thiers - Ambert (Puy-de-Dôme) - Exemple de carte d’aide à

ressources ................................................................................................................. ,70

ressources. ................................................................................................................. 7 1

environnementales et réglementaires.. ...................................................................... .72

la decision .................................................................................... , . .


Optimisation de la mise en application des schéma départementaux des carrières : Rapportfinal

1. Introduction

‘approvisionnement en granulats des centres consommateurs, dans un département, une L région, voire à l’échelle nationale, a fait l’objet de nombreuses études d’inventaires de ressources, en particulier dans le cadre des opérations financées par la taxe parafiscale sur les granulats

Ces dernières années, des éléments nouveaux sont apparus. D’une part, la raréfaction des zones exploitables de granulats alluvionnaires dans certaines régions a mis en évidence un risque de déficit en matériaux de constniction. D’autre part, la multiplication des pressions urbanistiques et environnementaies, ainsi que le développement des oppositions locales aux carrières, limitent de plus en plus l’accès aux ressources restantes, et ce, y compris dans des régions qui peuvent être considérées comme << riches n sur un plan géologique.

C’est dans ce contexte que les schémas départementaux des carrières ont été instaurés par la loi pour régir les politiques départementales en matière d’ouverture de carrières et d’approvisionnement en matériaux. Leur élaboration est aujourd’hui terminée sur presque tout le territoire ; l’étape suivante de leur existence sera leur révision (périodicité maximale de 10 ans).

Malheureusement, l’expérience montre que les schémas déjà approuvés sont souvent loin d’être les outils d’aide à la décision qu’ils devraient être. Si, pour leur partie <<protection des milieux )) l’inventaire semble généralement assez complet, il n’en est pas de même pour le volet N ressources ». Cette disproportion ne favorise pas l’instauration d’un consensus entre la satisfaction des besoins en matériaux et la nécessaire protection environnementale.

Le BRGM et le Réseau des Laboratoires des Ponts et Chaussées, organismes compétents en géologie, géotechnique, cartographie et techniques du BTF’, ont donc décidé de s’associer pour travailler ensemble à l’analyse des documents existants et à la mise au point d’une méthode utilisable pour la révision du volet << ressources >> des schémas.

il convient de signaler que cette étude méthodologique a été ciblée sur les ressources en granulats destinés aux travaux de génie civil et de construction, qui représentent de loin les quantités les plus importanies des extractions. En sont exclues les carrières de pierres dimensionneiles (ou pierres ornementales) et celles de matières minérales à usages industriels et agricoles (argiles, kaolin, diatomites, tourbes, calcaires pour cimenteries,. . .). Par contre, cette méthode peut être facilement transposée à ces autres matériaux, en particulier en adaptant le référentiel relatif aux qualités d’usages.

L CPC / BRGM/RP-5 1605FR 9

Optimisation de la mise en applicarion des schémar départementam des carrières : Rapportfiml

2. Contexte et méthode de travail

2.1. RAPPELS DU CONTEXTE LEGISLATIF

La Loi du 4 janvier 1993 (Loi Saumade), qui transfère le régime juridique des carrières dans la législation relative aux installations classées pour la protection de l’environnement, a imposé l’élaboration de schémas départementaux des carrières. Elle est applicable par le décret du 11 juillet 1994. Le Code de l’Environnement, dont la partie législative constitue l’annexe à l’ordonnance no 2000-914 du 18 septembre 2000, rappelle la nécessité d’élaborer des Schémas départementaux des carrières et que «les autorisations d’exploitation de carrières délivrées en application du présent titre doivent être compatibles avec ce schéma ».

La circulaire du 11 janvier 1995 fixe les objectifs de la démarche, précise le contenu des schémas, donne des indications sur les procédures à suivre pour leur élaboration, souligne les relations qu’ils doivent avoir avec les autres documents de même nature (POS, SDAGE, SAGE).

Ces schémas doivent prendre en compte la couverture des besoins en matériaux, la protection des paysages et milieux naturels sensibles, la gestion équilibrée de l’espace tout en favorisant une gestion économe des matières premières. ils ont pour objectif de définir les conditions générales d’implantation des carrières dans les départements. D’après les termes de la circulaire, il apparaît que l’un des enjeux majeurs des schémas de carrières est la réduction de l’exploitation des matériaux alluvionnaires.

Conformément au texte législatif, tout schéma départemental des carrières doit être révisé dans un délai maximal de 10 années.

2.2. OBSERVATIONS GENERALES SUR LES SCHEMAS EXISTANTS

Le maître d’ouvrage du schéma est la Commission départementale des carrières présidée par le Préfet. La maîtrise d’œuvre a été généralement déléguée à la DRRE. Les compétences qui ont été. mises à contribution lors de l’élaboration varient d’un département à l’autre. Une hétérogénéité d’ensemble découle de ce processus qui risque de compliquer la mise en application de ces documents par les acteurs publics ou privés dont les zones d’action dépassent celles des frontières départementales.

A titre d’exemple, les estimations des besoins en matériaux restent bien souvent à un niveau global, sans précisions sur les types d’utilisations. Or ces informations sont indispensables pour que les ressources susceptibles de satisfaire ces usages soient correctement identifiées et mises en avant.

Un autre exemple est celui des représentations cartographiques qui diffèrent d’un département à l’autre. Les schémas étant en réalité des outils d’aide à la décision basés essentiellement sur des cartes, ce point revêt une importance toute particulière. Aussi, une légende commune applicable au niveau national s’avère nécessaire, tant pour les ressources (qualité) que pour les contraintes.

LCPC I’ BFIGM/RP-51605-FR 11

Optimisation de la mise en application des schémas déparrementaux des carriares : Rapponfinal

Tels qu'ils se présentent aujourd'hui, les schémas se révèlent dans leur grande majorité relativement pauvres dans la caractérisation qualitative de la ressource et dans celle des besoins.

L'amélioration de ïoutil "schéma" nécessite :

P Une meilleure appréciation des critères quakatifs des besoins par la définition de référentiels communs, ce qui s'avère relativement aisé avec l'existence de normes adaptées et de spécifications techniques.

> Des critères décisionnels suffisamment complets et fiables pour orienter des choix, tout en étant compatibles avec une restitution cartographique adaptée.

> Une approche des principaux problèmes d'exploitabilité permettant aux décideurs de juger de la fiabiiité dune d e m d e d'ouverture ou d'extension de carrière.

2.3. METHODE DE TRAVAIL

Dans leur forme actuelle, les schémas départementaux des carrières ne sont pas homogènes et restent le plus souvent au niveau d'un inventaire des ressources géologiques en matériaux et des protections environnementales. il apparaît nécessaire de les préciser et les harmoniser afin de les transformer en outils opérationnels d'aide à la décision.

Afin de vérifier si une telle démarche est réalisable, il a été décidé d'effectuer un test méthodologique, en limitant son extension à 3 départements, choisis dans des zones géographiques et géologiques distinctes.

Le programme de travail mis en œuvR est le suivant :

Concertation entre tous les participants (coordonateurs BRGM - LCPC, et acteurs régionaux SGR - LRPC des trois départements choisis). Prise de contact, définition du travail. Travail par département, en binômes régionaux SGR - LRPC : analyse des informations contenues dans les schémas de carrières concernés sur les thèmes des besoins, des ressources et des protections environnementales. Sélection d'un périmètre de travail ; identification des besoins d'informations complémentaires ; recueil de ces informations. Mise au point de critères géotechniques communs pour les trois départements. Cartographie géotechnique par département et mise au point de la charte graphique pour le volet ressources Exercice de comparaison des cartes des ressources avec les cartes préétablies des sensibilités environnementales. Synthèse

Les 3 départementaux sélectionnés sont : - - -

la Loire Atlantique (SGR Pays de Loire, LRPC Angers) la Meurthe et Moselle (SGR Lorraine, LRPC Nancy) le Puy de Dôme (SGR Auvergne, LRPC Clermont-Ferrand)

12 L CPC / BRGM/RP-51605-FR

Optimisation de la mise en application des schémar départementam des carrières : Rapportfinal

3. Travail réalisé sur le département test de Loire Atla ntiq ue

3.1. PRESENTATION ET COMMENTAIRES SUR LE CONTEXTE PROPRE AU DEPARTEMENT

Aux yeux d'un observateur peu averti, le département de Loire-Atlantique peut apparaître relativement riche en matériaux nobles et en carrières.

Toutefois, un examen plus approfondi révèle un état des lieux quelque peu moins favorable. il faut savoir que les autorisations de certaines carrières et(ou) la localisation en zones très urbanisées pour d'autres, font que 50 % des autorisations actuelles seront caduques en 2005.

Les bassins de consommation constitués par NANTES et SAINT-NAZAIRE vont connaître la fermeture à moyen terme (5 à 10 ans) de plusieurs carrières d'importance (production 2 500 O00 t). Mais l'alimentation de ces pôles n'est pas réellement critique, car les entreprises concernées ont amorcé depuis environ 10 ans, un repli sur la région de ROUANS. Par contre, les distances de transport ne manqueront pas d'augmenter pour alimenter la région nantaise.

La consommation du pôle LA BAULE - SAINT-NAZAJRE est essentiellement couverte par la carrière de LA CLARTÉ dont les réserves autorisées et la qualité du gisement sont plutôt réconfortantes. Par contre, la norion de concurrence est quelque peu malmenée !

La moitié septentrionale du département ne relève que quelques petits bassins de consommation dont l'alimentation se fait à partir de carrières moyennes (Productions: 200000 à 250000 t). CHATEAUBRIANT est notamment alimenté à partir d'extractions localisées dans les Grès armoricains (quartzites et grès).

La partie méridionale est moins bien lotie, car ses besoins sont couverts par les carrières du Sud-NANTES (2 fermetures à court ou moyen terme) et par une carrière située dans les gabbros du Pailet, mais aussi dans les vignes du muscadet nantais, sans espoir d'extension a priori.

En outre, l'interdiction d'extraction des sables de Loire s'est traduite par la disparition de petits exploitanis remplacés en partie par des entreprises plus conséquentes qui traitent soit les sables marins. soit les matériaux du Pliocène.

Les bétons hydrauliques, qui constituent 25 % des besoins en matériaux du département, sont maintenant "contrôlés" par des groupes qui produisent les granulats mais aussi les produits finis ...

Les sables maraîchers (300 O00 à 400 O00 Van) sont aussi consommateurs de sables roulés ; leur remplacement possible par des sables concassés, étudié et prouvé, se heurte à la frilosité des utilisateurs. Là aussi apparaît l'emprise des groupes qui maîtrise ce besoin par l'intermédiaire d'une charte de qualité signée avec la fédération des maraîchers.

LCPC / BRGMi'RP-51605-FR 13

Optimisafion de la mise en application des schémas déparrementoux des carrières : Rapporrfinal

Sans être un département sinistré, loin de là, la Loire-Atlantique doit tout de même réfléchir à son avenir pour ses besoins en granulats, car l'impression qui prévaut à la lecture du schéma 44 est la mainmise des contraintes sur certaines formations très intéressantes, comme les gabbros du Pallet, les quartzites du Nord du département ou les gneiss de la région de LA ROCHE-BERNARD, sans oublier la multiplicité des interdits autour de l'agglomération nantaise.

3.2. ANALYSE DU SCHEMA DES CARRIERES DE LOIRE ATLANTIQUE

Les ressources exploitées sont essentiellement des roches massives (75 % de la production) et parmi celles-ci :

9 Les grès et quartzites. 9 Les gneiss et leurs variantes (orthogneiss, leptynites, migmatites, etc...). 9 Les granites, gabbros et péridotites.

Les sables et graviers proviennent soit de gisements marins ou des sables pliocènes. (les "sables de Loire" sont interdits ou très limités).

Quantitativement, le bilan s'établissait en 1995 de la façon suivante : 9 Roches massives : = 8 600 O00 t. 9 Sables et graviers : = 2 800 O00 t.

Le solde import-export se révèle positif d'environ 350 kt pour les exportations (exportations = 1350 kt ; importations = 1000 kt).

La géologie régionale et les interdictions frappant les exploitations de sables de Loire font que les départements voisins sont eux aussi très dépendants des roches massives. Les départements 49 et 85 présentent probablement des soldes import-export très semblables à ceux de la Loire-Atlantique.

L'impression générale qui prévaut est la disproportion entre la méconnaissance de la ressource et de son utilisation potentielle et les contraintes d'accès à celle-ci, à travers la protection environnementale du milieu. La multiplicité des "zones protégées" auxquelles s'ajoutent les protections d'urbanisme (POS, ...) trahissent la force de l'opposition aux carrières et impliquent de fait une meilleure connaissance de la ressource géologique pour justifier techniquement et économiquement tout projet d'exploitation.

Or, tel qu'il se présente aujourd'hui, le schéma de Loire-Atlantique est extrêmement imprécis dans la définition qualitative de la ressource et des besoins.

Même si le département peut être considéré comme "riche" géologiquement, il n'en demeure pas moins évident qu'une gestion rationnelle et raisonnée est indispensable, ce qui sous- entend une meilleure connaissance des besoins en terme de qualité et en corollaire les réponses possibles de la ressource. Sans cet argumentaire, les décideurs se trouveront souvent démunis face aux contraintes environnementaies réelles ou plus ou moins "forcées".

14 L CPC / BRGM/RP-5 1605-FR

Optimisation de la mise en application des schéma déparfementaw des carrières : Rapportfinal

L'amélioration de l'outil "schéma" pourrait s'envisager par :

CP Une meilleure appréciation des critères qualitatifs des besoins par la définition de référentiels communs, ce qui s'avère relativement aisé avec l'existence de normes adaptées ou de spécifications techniques.

Q Un choix de critères décisionnels suffisamment complets et fiables pour orienter des choix, tout en étant compatibles avec une transposition cartographique adaptée.

CF Une approche des principaux problèmes d'exploitabilité permettant aux décideurs de juger de la fiabilité d'une demande

Au regard des besoins à 10 ans exprimés par l'actuel schéma (9 mt en consommation courante et = 5 mt pour des grands chantiers) et au fait que le constat actuel est uniquement basé sur l'existant (les autorisations SL), il conviendrait également de promouvoir deux possibilités de substitution :

*:* L'utilisation de sables concassés pour les besoins des maraîchers -3 (300 à 400 O00 Van). O Le remplacement partiel ou lotal des sables roulés par des sables concassés de roches

massives dans les bétons hydrauliques.

Ces deux alternatives ont fait l'objet d'études de compatibilité et seule la frilosité des utilisateurs freine ce type de substitution. 'Plutôt que "d'encourager'' cette alternative, le rôle du schéma et des décideurs n'est4 pas de promouvoir, peut être par des chantiers expérimentaux ?

3.3. TRAVAUX DU BINOME LRPC ANGERS- SGR PAYS DE LOIRE

Les premières étapes ont concerné les aspects litho-géotechnique :

> Un recensement des carrières en activité ou fermées récemment (données DRIRE,

> La collecte de données géotechniques à partir de fichiers publics du LRPC ANGERS et

> La réalisation dune base de données cartographique (à l'échelle 11250 OOOe, le BRGM

BRGM et LRPC ANGERS).

d'informations recueillies auprès des exploitants.

disposant d'une carte régionale numérisée).

L'objectif était de "quulifier" géotechniquement les principales entités géologiques exploitées ou exploitables du département à partir des caractéristiques intrinsèques des roches (LA - MDE et CPA) et de définir une classification de ces entités basées sur les critères du référentiel normatif actuel (Norme XP P 18-540).

0 Définition des faciès concernés dans une entité (par exemple, les quartzites dans les

Recherche des valeurs mini, maxi et moyenne des critères intrinsèques suivants : LA - MDE - CPA

<< Grès armoricains D).

L CPC / BRG M/RP-5 1605-FR 15

Optimisation de la mise en application des schémas départementaux des carrières : Rapponfinal

0 Calculs 'pondérés" aboutissant aux diverses classifications issues de l'article 7.1 (granulats pour couches de fondation, base et liaison), de l'article 8.1 (couches de roulement) et 10.1 (gravillons pour bétons hydrauliques) de la norme XP P 18-540.

Les étapes suivantes ont porté sur la concrétisation cartographique de ces éléments. Deux tableaux regroupent les éléments techniques sur lesquels s'appuie la réflexion (voir tableaux 1 et 2). Différentes cartes permettent une représentation géographique de ces éléments. L'aboutissement de la démarche est la possibilité de croisement de ces différents critères, pour construction de cartes d'aide à la décision.

3.3.1. Carte des besoins (voir carte, planche Al)

La connaissance des besoins, par bassins de consommation, est primordiale avant de réellement s'attacher aux ressources et à leurs qualités.

Deux pôles de consommation sont bien individualisés : L'agglomération Nantaise : = 4,9 mt LA BAULE - SAINT-NAZAIRE : 5 2,2 mt.

Le reste du département comporte divers petits pôles consommateurs tels que : * CHATEAUBRIANT, BLAIN et NORT-SUR-ERDRE au Nord. * L'axe de la RN 165 : LA ROCHE-BERNARD (56), PONTCHATEAU - SAVENAY. * ANCENIS à l'Ouest. * CLISSON et VALLET au Sud-Ouest. * L'axe de la RD 751 (route de PORNIC) avec PORT-SAINT-PÈRE, * SAINTE-PAZANNE et la région de PORNIC.

3.3.2. Qualité des ressources (carte, planche A2)

La qualité des ressources est en fait le croisement de la lithologie et de la géotechnique.

* Granuhts de viubililé ;

La ressource est constituée par des formations uniquement "rocheuses", les sables du Pliocène pouvant être utilisés en remblais de manière "anarchique" mais heureusement rare.

Les formations rocheuses du département comportent beaucoup d'entités schisteuses et micaschisteuses (toute la moitié septentrionale) mais également des ensembles permettant de satisfaire qualitativement la demande. Au Nord, les grès et quartzites du "Grès armoricain" couvrent qualitativement tous les besoins allant des couches de structures non traitées aux couches de surface. Outre des exportations locales, les fabrications à partir de ces matériaux sont utilisées dans tout le tiers septentrional du département.

16 LCPC / BRGM/RP-5 1605-FR

Oprimisafion de la mise en applicafion des schémas déparfementaw des carrières ; Rapportfinal

Autour et dans le bassin nantais, existent diverses formations recelant des matériaux de qualité atteignant la catégorie B pour couches de surface :

9 le complexe leptynitique de CASSON ; 9 les orthogneiss de SAINT-MARS DU DÉSERT ; 9 les orîhogneiss de CHAUVÉ ; > les gabbros du massif du PALLET.

Le bassin SAINT-NAZAIRE - LA BAULE couvre ses besoins "nobles" à partir de matériaux situés de part et d'autre de l'Estuaire mais aussi plus éloignés :

> les granites gneissiques de l'unité de SAINT-NAZAIRE ; > les orthogneiss de CHAUVÉ ; > le complexe leptyno-amphibolique de l'unité de MAUVES-SUR-LOIRE.

* Granulats pour bétons hydrauliques

Outre les formations rocheuses déjà mentionnées qui sont susceptibles de fournir des granulats de catégories A et B, les sables k graveleux du Pliocène constituent à coup sûr avec les sables marins un potentiel de réserves pour les bétons hydrauliques.

Si les sables de mer sont déjà activement exploités, la ressource pliocène commence seulement son développement sous l'influence de filiales des groupes cimentiers (LAFARGE et GSM).

3.3.3. Exploitabilité des ressources (carte, planche A3)

L'exploitabilité de ces ressources fait intervenir les notions de découverte, de puissance de gisement et les pollutions argileuses.

La plupart des formations rocheuses qualitativement intéressantes (voir carte A2) révèle une classe dexploitabilité favorable.

Les sables marins sont classés en "moyennement favorables" tout en sachant que ce type de matériaux est difficilement comparable aux ressources "continentales".

Le classement des sables pliocènes est également sujet à controverse du fait de l'extrême hétérogénéité de ces matériaux, à l'intérieur d'un gisement mais égaiement entre régions. En réalité, ces sables peuvent concerner les trois classes dexploitabilité.

3.3.4. Valeur des ressources (carte, planche A4)

Croisement des critères dexploitabilité et des caractéristiques géotechniques, avec une prise en compte du contexte local, la valeur des ressources conduit à une carte très voisine de A3.

Les quartzites du Nord sont classés en valeur forte. Mais localement, la présence de grès pourrait conduire à un classement plus mitigé.

LCPC / BRGWRP-51605-FR 19

Optimisation de la mise en application des schémar dépaï?ementaux des carrières : Rappoï?final

Les sables Pliocène du Nord et ceux du Sud sont classés différemment. Mais il n'est pas impossible que certains gisements du Nord soit très intéressants et méritent une valeur forte.

Les sables mains sont affectés d'une valeur forte.

3.3.5. Sensibilités environnementales et protections réglementaires (carte, planche A5)

Sans commentaire sinon que le gisement de la carrière de LA CLARTÉ, principale source d'approvisionnement de tout le secteur Nord Ouest du département, est sous le régime d'une sensibilité forte ...

3.3.6. Exemple de carte d'aide a la décision (carte, planche A6)

Les critères à croiser pour établir des "cartes décisionneiies" dépendent bien évidemment des critères de sélection retenus, c'est-à-dire des aspirations des décideurs.

Un exemple de carte décisionnelle est figuré en annexe A6. Les critères choisis ici pour illustrer les possibilités de l'outil sont en fait très restrictifs :

P Valeur forte pour la ressource. P Sensibilité moyenne, au maximum.

*:* On retrouve la plupart des formations de la carte des ressources, à l'exception des granites gneissiques de l'unité de SAINT-NAZAiRE situés dans le Parc Régional de La Brière.

Q Les quartzites du Nord sont conservés, ce qui résulte du classement de ces formations en valeur forte sur la carte A4.

*:* L'ensemble des orthogneiss de CHAUVÉ est conservé, ce qui est stratégique pour l'alimentation du bassin nantais à long terme.

O Par contre, le bassin de SAINT-NAZAIRE - LA BAULE se retrouve privé des granites gneissiques (LA CLARTÉ) et devrait se retourner, si ce scénGo devait être appliqué sans discernement, vers les ressources du Sud Loire.

*:* A l'inverse, ce scénario préserve la possibilité d'exploiter le massif de gabbro du PALLET ce qui serait relativement surprenant dans cette région viticole.

Une idée pour conclure ce chapitre concernant le test sur le département de Loire Atlantique : au même titre qu'il existe des entités environnementales protégées, ne peut-on raisonnablement imaginer des protections de ressources en matériaux "stratégiques" pour un bassin de consommation, un département et pourquoi pas une région ?

20 LCPC / BRGWRP-5 1605-FR

Optimisation de la mise en application des schémar départementaux des carrières : Rapportfinai

4. Travail réalisé sur le département test de Meurthe- et-Moselle

4.1.

4.1 .l. Contexte géographique et géologique

IL département de Meurthe et Moselle est l'un des quatre départements de la Région Lorraine. Sa partie nord est longue et étroite (60 km de long sur 5 à 15 km de large), sa partie sud est plus massive ( 70 km de large sur 40 km de long).

Son contexte géologique est celui des auréoles sédimentaires orientales du bassin de Paris. Sur son temtoire affleurent des terrains d'âge secondaire qui vont du Trias (Grès vosgiens) au Jurassique moyen (calcaire de I'Oxfordien) disposés en couches horizontales ou affectés d'un léger pendage vers l'ouest.

Ces formations sont peu perturbées par la tectonique.

CONTEXTE ET ANALYSE DU SCHEMA DES CARRIERES 54

4.1.2. Les ressources en granulats

En Meurthe-et-Moselle les ressources en granulats sont variées et abondantes : alluvions siliceuses des lits majeurs de la Meurthe et de la Moselle, calcaire oolithique et biodétntique du Bajocien, dolomie du Keuper . . ., m a i s aussi laitiers de haut fourneau (crassiers) cendres volantes, laitiers d'aciéries.

La production de granulats a atteint en 1998 (dernier chiffrage disponible) 5970 kt et la consommation de la même année était de 4760 kt. Cette consommation évolue peu.

Les alluvions de la Meurthe et de la Moselle représentent environ 52 % de la production. Les laitiers de hauts fourneaux 34 5%. Le reste provient des calcaires bajociens du bassin de Nancy (8 %), et des autres sources de production : dolomie, laitiers d'aciéries, béton concassé.. .

Malheureusement à l'horizon 2015 les gisements d'alluvions seront en voie d'épuisement et les stocks de laitier de haut fourneau seront eux aussi pratiquement épuisés.

Dans ce contexte une véritable politique de substitution devient urgente. Or, dans ce département, les calcaires abondent mais ils présentent des caractéristiques géotechniques moyennes ou médiocres. Quant aux laitiers d'aciéries, ils posent des problèmes d'utilisation en béton hydraulique et même hydrocarboné.

4.1.3. Méthode de travail du SDC 54

Pour le SDC 54 comme pour tous les SDC de Lorraine, la réflexion à été menée sur la base d'un découpage géographique en bassins de consommation défini par 1'UNICEM et le L.R.P.C de Nancy. Ces bassins correspondent à des zones homogènes en matière d'approvisionnement et de consommation de granulats. LCPC / BRGWRP-5 1605FR 21

Optimisaiion de la mise en application des schémas dépanementau des carrières : Rappofifinal

Les limites de ces bassins ne correspondent pas toujours avec les limites administratives du département mais cette approche du problème par bassin permet une réflexion plus juste des problèmes.

La Meurthe-et-Moselle a donc été découpée en 6 bassins :

- 54.1 Le Lunévillois - 54.2 Nancy Sud - 54.3 Nancy Nord - 54.4 Nancy agglomération - 54.5 Toulois - 54.6 Pays haut (Briey, Longwy)

Les bassins 54.1 et 54.3 prennent en compte quelques cantons du département de la Moselle (57). Les bassins 54.5 et 54.6 prennent en compte quelques cantons du département de la Meuse (55).

4.1.4. Etat d'avancement du SDC 54

Le SDC 54 a atteint sa phase "consultation". Son principal acteur (rédaction, cartographie) a été la DDE 54. Le L.R.P.C. de Nancy a activement participé à ces travaux (rédaction du chapitre ressources, cartographie géologique, et synthétique, commission environnement).

Le SGR de Nancy est intervenu pour la cartographie des ressources de la partie sud du département et dans la commission "flux et modes de transport".

Les orientations présentées ci-dessous ont été choisies de façon consensuelle entre tous les acteurs du SDC.

4.1.5. Orientations du SDC 54

Préserver l'accès aux ressources existantes et potentielles : - -

ne pas hypothéquer les ressources par des interdictions systématiques ; inciter à la révision des POS des communes à enjeu ;

Bien utiliser les ressources disponibles : - développer la substitution aux alluvionnaires : le scénario constitue un objectif

chiffré ; favoriser l'utilisation de toutes les ressources disponibles ; utiliser les matériaux à leur meilleur usage ; ménager les ressources stratégiques ; provoquer la demande et anticiper les futurs besoins ;

- - - -

Bien prendre en compte l'environnement dans les projets : respecter les zones de protection ; faire établir des plans de paysage ; appliquer les principes de base d'un bon réaménagement.

- - -

22 LCPC / BRGM/RP-51605FR

Optimisaion de la mise en application des schéma dépanementau des Cam-ères : Rapportfinul

4.2. INVENTAIRE ET CARTOGRAPHIE DES RESSOURCES DE LA LORRAINE - NORD

4.2.1. Redéfinition des limites de la zone d’étude.

Comme il a été précisé dans le 5 4.1.3. ci-dessus, les réflexions dans le cadre de l’élaboration des schémas des carrières dans les départements lorrains ont été menées à l’échelle de <<bassins d’approvisionnement et de consommation n représentant des portions de départements. Dans le cas de la Meurthe et Moselle, le bassin << Pays Haut N défini ci-dessus souffre d’une situation très particulière. Sa forme très allongée, la proximité des ressources alluvionnaires de la Moselle situées dans un département voisin, et l’organisation générale des flux de matériaux dans le secteur oblige a une redéfinition du bassin de consommation n et une extension des limites de ce dernier à l’ensemble de la Lorraine -Nord.

A l’échelle de ce bassin, le contexte général exposé au § 4.1. reste vrai. Seuls quelques chiffres doivent être adaptés. Les productions (1998) se montaient à 9230 ktet les consommations à 6 100 kt. Les alluvions de la Moselle représentent environ 50% de la production. Les laitiers de hauts fourneaux 35%. Le reste provient des calcaires bajocien du bassin de Rombas (10%) et des autres sources de production : dolomie, laitiers d’aciéries, béton concassé.. .

Les perspectives d’épuisement des principales ressources actuelles sont aussi réelles que sur l’ensemble du département 54, de même que l’urgence de solutions de substitution.

4.2.2. Exercice cartographique.

Tous les S.D.C. des départements lorrains comportent : 6 une carte géologique représentative des formations et niveaux géologiques exploitables ou

exploités, où figurent les carrières autorisées à la date de la publication, 6 une carte géologique synthétique surchargée par 3 types de hachures mettant en relief 3

niveaux de sensibilité environnementale : - -

fort avec une logique d’interdiction, moyenne avec une logique d‘étude et de moyen de compensation environnementale lourde, faible avec une logique de compensation habituelle. -

Mais dans le cadre du présent travail, la construction de cartes supplémentaires s’est avérée nécessaire dans l’objectif de permettre aux décideurs de juger plus facilement de la pertinence, de la fiabilité et de i’intérêt dune demande d’ouverture de carrière. Ces cartes sont commentées dans les paragraphes ci-dessous.

4.2.3. Commentaires concernant la carte des besoins en granulats (carte, planche B1)

La Lorraine Nord se divise en 8 sous - bassins de production - consommation. Pour chacun de ces sous - bassins, un graphique circulaire proportionnel aux besoins du bassin montre la consommation par type d’usage à l’horizon 2015. Les usa, oes retenus sont:

- béton hydraulique, - couche de roulement,

LCPC / BRGM/RP-51605FR 23

Optimisafion de la mise en application des schémas dépaflerneniawr des carrières : Rappoftfinal

- assises de chaussées, - autres usages : couche de forme, plate-forme, travaux d'assainissement, etc..

4.2.4. Carte géologique synthétique

Cette carte a représenté une étape intermédiaire du travail, mais n'a pas été reproduite dans le présent rapport. Y figurent toutes les formations retenues comme exploitées ou potentiellement exploitables, ainsi que les carrières autorisées avec un sigle et une grosseur variable suivant i'importance de la production, et une indication sur le type de matériaux exploité: alluvions, calcaires, grès, grouines, laitiers de crassier.

4.2.5. Carte de la qualité géotechnique des ressources (carte, planche B2)

Cette carte définit pour chaque formation retenue et suivant les résultats géotechniques disponibles, les classes d'utilisations possibles dans les domaines routiers et bétons hydrauliques suivant la norme XP P 18-540.

Les premières colonnes du tableau 3 donne les éléments pris en compte pour cette cartographie.

4.2.6. Carte "d'exploitabilité" (carte, planche 83)

Cette carte identifie chaque formation suivant son degré d'exploitabilité. Cette identification est synthétisée par trois classes. Les conditions d'exploitation peuvent donc être favorable, moyennement favorable ou défavorable.

Ces trois classements sont obtenus en analysant pour chaque formarion, trois critères : 1. la géométrie générale de la formation, c'est à dire le rapport épaisseur exploitable sur

épaisseur de découverte, 2. position topographique et contexte géographique ; en effet il est plus facile d'exploiter en

plateau qu'en revers de côte, en terrasse qu'en lit majeur, 3. la présence de pollution argileuse due à la lithologie (Portiandien par exemple), ou à la

tectonique (Muscheikaik par exemple).

Les colonnes centrales du tableau 3 donne le détail des critères retenus

4.2.7. Carte des "valeurs des ressources" (carte, planche 84)

Cette carte classe toutes les formations en trois niveaux (grande, moyenne, faible). Ce classement correspond à la synthèse des données géotechniques et d'exploitabilité, auxquelles s'ajoutent des critères propres au contexte local.

Une illustration de l'effet de la prise en compte de ce <(contexte local n est par exemple qu'un calcaire qui permet d'élaborer des granulats routiers de catégorie D dans un secteur où des alluvions sont en voie d'épuisement aura plus de valeur qu'un autre calcaire de catégorie C, mais très éloigné des centres de consommation. Le tableau 3 donne pour chaque formation les résultats de cette analyse.

24 LCPC/ BRGM/RP-51605FR

Optimisation de la mise en applicaiion des schémas départementau des carrières : Rappoi?fiMl

4.2.8. Carte des sensibilités environnementales (carte, planche 85)

Pour les S.D.C. de la Meurthe et Moselle, de la Meuse et de la Moselle, les sensibilités environnementales ont été classées en 3 catégories :

> forte, avec une logique d'interdiction d'exploiter, Contraintes juridiques fortes : espaces bénéficiant d'une délimitation ou de protection juridique et interdisant l'exploitation de carrière : arrêtés de protection de biotopes, réserves naturelles, sites classés, périmètres de protection immédiate et rapprochée des captages d'alimentation en eau potable (AEP). . .

> moyenne. avec une logique d'exploitation possible, Contraintes juridiques faibles : espaces bénéficiant d'une délimitation ou de protection

forte mais qui n'entraîne pas systématiquement l'interdiction de carrière : sites inscrits, monuments historiques.. .

9 faible, implantations après des études habimelles, Contraintes faibles : espaces bénéficiant dune délimitation ou de protection qui n'entraîne pas l'interdiction de carrière mais dont il faut tenir compte en terme de sensibilité.

4.2.9. Exemple de carte décisionnelle (carte, planche B6)

Cette carte est obtenue en confrontant les données géologiques, géotechniques et environnementaies. Elle est destinée à illustrer le type d'utilisation qui peut être fait de l'outil ainsi réalisé. Produite à l'aide du SIG, elle correspond à un croisement de certaines données géotechniques choisies avec certains critères de la carte des sensibilités. Un autre choix de critères imposé au SIG aurait bien sûr abouti à une carte toute différente.

En fonction des critères retenus, cette carte permet de souligner que la ressource en granula& de la meilleure qualité disponible dans cette région (qualité C, CID ou D selon la norme XP-P 18-540), hors protections environnementaies fortes, se trouvent dans la partie Ouest, alors que l'essentiel des besoins (voir carte B1) est à l'Est (Metz - Thionville).

L'obtention d'un tel résultat devrait logiquement conduire les décideurs à produire de nouvelles cartes basées sur d'autres critères, dans l'objectif de rechercher de meilleures possibilités d'approvisionnements

26 LCPC / BRGWRP-51605-FR

Optimisation de la mise en application des schémas départementaux des carrières : Rapportfinal

5. Travail réalise sur le département test du Puy-de- Dôme

5.1.

5.1 . l . Géographie et géologie

Le département du Puy-de-Dôme présente une superficie importante (7970 km*) et une population de l’ordre de 600 000 habitants. Ce département est situé au cœur du Massif centrai et comporte trois entités géologiques majeures :

CONTEXTE ET ANALYSE DU SCHEMA DES CARRIERES 63

- à l’ouest, les plateaux cristallins des Combrailles et les massifs volcaniques des Monts Dores et du Cézallier (Sud), et de la Chaîne des Puys (bordure est) ;

- au centre, le fossé d’effondrement de la Limagne à remplissage sédimentaire (argiles et calcaires), parcouru par les rivières Allier et Dore, dans lequel se concentre la majorité de la population ;

- à l’est, les massifs cristallins à dominante granitique du Livradois et du Forez, séparés par le petit bassin d’effondrement d’Ambert.

5.1.2. Ressources exploitées

Ce contexte géologique N riche n prédispose le département du Puy-de-Dôme à une grande diversité d’exploitations de granulats, se traduisant par :

une forte implantation de carrières de matériaux alluvionnaires, tout au long de la vallée de l’Allier. particulièrement au niveau de la métropole régionale (Clermont-Ferrand), mais aussi de la basse vallée de la Dore. Jusqu’à présent, ce type de matériaux (Ailier) N s’exportait n vers les départements du Cantal et de la Haute-Loire.

d’assez nombreuses carrières de basalte, dans les massifs volcaniques précités ou au niveau de petits édifices dans le fossé de la Limagne.

quelques exploitations de granite, et surtout de rhyolites dans la partie septentrionale du plateau des Combrailles. De la même façon, m a i s de manière beaucoup plus rudimentaire et artisanale, des exploitations de granite ou de gneiss se situent dans le Livradois-Forez, à l’est du département.

5.1.3. Présentation du schéma départemental des carrières

Le Schéma Départemental des Carrières du Puy-de-Dôme a été l’un des premiers approuvé, par arrêté préfectoral du 20 décembre 1996. La maîtrise d’œuvre était assurée par la DRiRE.

Le BRGM a participé uniquement à la numérisation des données cartographiques, foumies par les services de I’Etat, et à la reprographie. Le LRPC de Clermont-Ferrand n’a été sollicité que pour établir une carte géologique schématique du département.

LCPC / BRGIWRP51605-FR 27

Optimisation de la mise en applicafion des s c h é m dépmiemenraw des caméres : R a p p o n f i d

5.1 -4. Cornmentaires sur le contenu du schéma départemental des carrières

03 Le découpage premier est basé sur la nature des matériaux (alluvions et roches massives) puis, de manière secondaire, sur les secteurs géographiques : trois secteurs pour les alluvions, et quatre, totalement différents des précédents, pour les roches massives. Ce découpage, qui ne tient pas compte des secteurs de consommation I production, s’avère guère utilisable pour définir une politique de gestion des ressources en fonction des besoins.

a:. L’approche économique est basée non sur des lieux de consommation mais sur les types de production (alluvions et roches massives). Les chiffres utilisés sont ceux des productions de 1992. Depuis cette date, de nombreuses évolutions sont apparues : forte diminution de la production d’alluvions, fermeture de nombreuses petites exploitations, contraintes environnementales pesant lourdement sur les carrières, tant d’alluvions que de roches massives.

-3 On ne relève aucune considération qualitative et quantitative sur les ressources. L‘estimation des réserves des carrières autorisées est basée sur une approche purement géométrique qui ne tient pas compte des propriétés des matériaux et entraîne une surévaluation des volumes des gisements

-3 Les contraintes existantes sont bien définies dans l’ensemble par les acteurs intéressés, avec une restitution cartographique satisfaisante.

*:a Un important chapitre est consacré aux << Orientations sur les conditions d’exploitation et de remise en état », qui sont des considérations générales sur les exploitations de carrières vis-à-vis de l’environnement et sur leur remise en état.

5.2. INVENTAIRE ET CARTOGRAPHIE DES RESSOURCES : DEMARCHE APPLIOUEE

De par la géographie physique et humaine du département, plusieurs bassins d’activité relativement indépendants les uns des autres s’individualisent. Au centre du département, le bassin de Clermont-Ferrand a fait l’objet d’une étude récente (1999) qui a permis de définir différentes solutions d’approvisionnement pour ce secteur.

Pour la présente étude, le choix s’est porté sur les bassins de Thiers - Ambert, à l’est du département, où se posent d’importants problèmes de déficit (63 % d’importation), à la fois aux niveaux quantitatif et qualitatif, sans qu’aucune solution n’émerge pour les résoudre.

De plus, au delà des paramètres techniques, il faut être conscient que les difficultés dues à la topographie et à la répartition diffuse de l‘habitat dans ces bassins tendent à restreindre encore les secteurs où l’ouverture de sites serait possible.

La démarche appliquée a comporté les tâches suivantes : - analyse du SdC ; - enquête auprès des acteurs impliqués dans la problématique : DRIRE, UNICEM, DDE,

Parc Naturel Régional du Livradois-Forez, exploitants de carrières et principaux utilisateurs ;

28 L CPC / BRGM/RP-51605-FR

Oprimisaion de la mise en application des schémas déparfementaawr des carrières : Rapporffinal

Production (en tonnes) Roches massives Alluvions

120 O00 100 O00

- interventions de terrain dans les carrières actuellement exploitées et les sites d’intérêt, dont d’anciennes carrières ;

Les éléments pris en compte dans cette démarche ont été les suivants : - besoins en matériaux ; - -

qualités et exploitabiiité des ressources ; sensibilités environnementales et protections réglementaires.

importations (en tonnes) Roches massives Alluvions

180 O00 200 O00 (Loire et Haute-Loire) (Pont-du-Château - vallée

220 000 380 O00

La consommation de ces bassins est estimée à 600 O00 Van, ce qui correspond sensiblement aux besoins courants moyens à l’échelle nationale (environ 7 fiabitanVan).

Outre le fort déficit quantitatif m i s en évidence par le tableau ci-dessus, les entreprises locales signalent un manque crucial de gisements susceptibles de fournir des matériaux de type graves de catégories CID (selon la norme française XP P 18-540)

L’enquête détaillée menée auprès des entreprises fabriquant des bétons hydrauliques et des utilisateurs identifiés (subdivisions de I’Equipement, DDAF et ONF, communes, services du Conseil Général) a permis de cerner précisément les besoins annuels moyens selon les différents usages et qualités des matériaux.

Par contre, les consommations des particuliers ne peuvent être estimées de la même façon, mais seulement à paair des données de production globale et des consommations pour usages publics. La différence entre la production et ces besoins bien définis conduisent à une consommation des particuliers de l’ordre de 3 tonneshabitanVan.

L‘examen des chiffres met en évidence deux besoins majeurs pour ces bassins : bétons hydrauliques et entretien des chaussées (enrobés et enduits superficiels). En fait, pour le domaine routier, l’entretien des chaussées est le principal consommateur de granulats (il nécessite les granulats de classes A ou B pour couche de roulement). Les travaux de réalisation de routes nouvelles ou de reconstitution totale de chaussées sont peu importants.

Ces éléments sont reportés par bassins de consommation sur la carte C1

LCPC / BRGM/RP51605-FR 29

Optimisation de la mise en application des schémas dépariementaut des carrières : Rapportfinal

5.2.2. Ressources en matériaux

5.2.2.1. carrières en activité

On constate une évolution de la production entre l’approbation du SdC (1996) et l’année 2001. La moitié des sites ont fermé, pour des raisons diverses : épuisement ressources, impossibilité d’extension, contraintes environnementales.

Les alluvions de la Dore sont de qualités médiocres. De toute façon, leur exploitation est terminée sur le secteur sud (Ambert) et en voie d’achèvement sur le secteur nord (Thiers).

Les formations granitiques et gneissiques sont exploitées par 4 carrières, toutes à caractère artisanal (avec ou sans petites installations). Elles fournissent chacune 10 O00 à 30 O00 tonnes par an, uniquement sous forme de tout-venant ou de matériaux O/D. Deux d’entre elles ont le potentiel pour augmenter leur production, notamment en granulats de qualités pour lesquelles le déficit est important.

Trois gisements de basalte sont exploités en bordure ouest de la zone. L‘un d’eux est important (100 000 Van) mais l’essentiel de sa production est destiné à l’agglomération de Clermont-Ferrand. Deux de ces gisements seront bientôt épuisés (5 à 10 ans maximum) et ne représentent donc pas une solution pour l’approvisionnement local. Le dernier approvisionne essentiellement le bassin d’Issoire.

Ces exploitations de carrières sont localisées sur les cartes C2, C3 et C4 en annexe.

5.2.2.2 -Ressources potentielles

a) Qualités des ressources

L‘examen des caractéristiques géotechniques des massifs et des formations géologiques, ainsi que des faciès pétrographiques, synthétisées à l’échelle du 1/50 000, conduisent à l’établissement du tableau de classification no 5. il a été identifié 18 << caissons n géologiques différents par regroupement de familles pétrographiques proches ou de caractéristiques comparables.

La classification, basée sur la norme française XP P 18-540, qui en découle fait l’objet d’une restitution cartographique jointe en annexe (carte C2).

il faut noter que des formations géologiques d’intérêt fort mais d’extension géographique limitée (basaltes dans le cas présent) ne peuvent être cartographiées compte tenu de l’échelle retenue.

30 LCPC / BRGM/RP-51605-FR

Optimisation de la mise en application des schémas dépanemeritau des carrières : Rapponfinal

b ) Emloitabilité des ressources

Chacun des << caissons n géologiques définis précédemment a fait l’objet d’une classification portant sur son exploitabilité et basée sur les critères suivants :

découverte (épaisseur et nature) ;

critères divers propres à la roche : minéralogie, texture, altérabilité, deoit naturel, comportement géomécaniques, abrasivité, . . .

- - volume exploitable ; -

Chaque critère est affecté d’une notation à l’aide du symbole N + n, en distinguant trois niveaux : conditions favorables (+ti), moyennement favorables (++) et peu favorables à défavorables (+) pour l’exploitation.

En fonction de la combinaison (par cumul des différentes notations) de ces critères, trois classes d’exploitabilité sont définies et qualifiées de : << favorable >> (3), <( moyennement favorable n (2) et M défavorable N (1).

Le tableau 6 présente ces critères d’exploitabilité pour chacune des formations définies. La carte C3 donnée en annexe restitue cette classification.

c) Carte de la valeur des ressources

La combinaison des deux cartes C2 u Qualités des ressources D et C3 Exploitabilité des ressources n conduit à établir une carte complémentaire C4 correspondant à la <( Valeur des ressources ».

Ce croisement des données de qualité et d’exploitabilité des ressources définit ainsi les entités les plus propices à l’ouverture d’exploitations de carrières.

5.2.3. Sensibilités environnementales et protections réglementaires

Les contraintes environnementaies et les protections réglementaires prises en considération sont celles acquises dans le cadre de l’opération de Service public du BRGM Homogénéisation et mise à jour des données cartographiques des schémas départementaux des carrières de la région Auvergne N (février 2001).

Dans l’objectif d’une restitution cartographique, une hiérarchisation de ces données a été nécessaire (cf. carte C5). En l’absence de cette dernière dans le SdC du Puy-de- Dôme, nous nous sommes inspirés de celle employée dans le département des Yvelines :

- les contraintes attribuées à l’ensemble d’un territoire communal, pour tout ou partie (exemple : documents d’urbanisme, forêts, zone AOC,.. .), n’ont pu être considérées pour un report cartographique compte tenu de l’échelle choisie. Il est évident qu’à


Opfimisarion de la mise en application des schémas dépariementaux des carrières : R ~ p p o r i f i n ~ ~ l

une échelle plus détaillée de travail (niveau communal ou intercommunal) celles-ci sont à reporter.

- les contraintes relatives aux arrêtés de protection de biotope, aux captages AEP, aux sites classés, aux tourbières et aux ZNIEFF de type 1 sont considérées à <( sensibilité forte ».

- les contraintes relatives aux monuments historiques, aux sites inscrits, aux ZICO et ZNIEFF de type 2 et au Parc Naturel Régional Livradois - Forez sont de << sensibilité moyenne ». L’ensemble des bassins de Thiers - Ambert étant inscrit en totalité de ce parc, aucune zone de sensibilité faible n’est retenue.

5.2.4. Exemple de carte d’aide a la décision

La carte C6 est un exemple de document cartographique qu’il est possible d’obtenir en croisant les éléments contenus dans les documents cartographiques préétablis.

Une telle carte peut s’avérer un outil technique précieux dans la prise de décision

L’exemple choisi résulte de la sélection des critères suivants :

granulats pour viabilité de classes B et C, exploitabilité favorable et moyennement favorable, sensibilité environnementale moyenne, à l’exclusion des données ponctuelles comme les sites inscrits et les monuments.

A la faveur de cet exemple, il apparaît nettement que les bassins de Thiers et d’Ambert offrent des possibilités de sources d’approvisionnement en matériaux pour des usages courants (graves, bétons hydrauliques de roches massives), pour lesquels les quantités sont généralement importantes. Par contre, cette carte met en évidence qu’une partie seulement de ce territoire recèle de telles roches, contrairement à certaines idées reçues.

5.2.5. Conclusion sur le secteur étudié

Le secteur oriental du département du Puy-de-Dôme comporte deux bassins, Thiers au Nord et Ambert au Sud, dont les caractéristiques principales sont les suivantes :

faible densité de population.

géologiquement constitués pour l’essentiel par des massifs cristallins ; caractère rural dominant en zone de moyenne montagne ;

Cet examen laisse à penser qu’aucun problème majeur d’approvisionnement en granulats ne devrait se poser. En réalité, la méthode d’étude proposée met clairement en évidence les problèmes que rencontre cette région puisqu’elle importe environ les deux tiers de ses besoins en granulats.


Optimisation de la mise en application des schémas dépa&meniaux des carrières : Rapporrfinal

L‘examen des besoins en matériaux montre également de façon nette que ces bassins nécessitent des matériaux pour bétons hydrauliques et. dans le domaine routier, des granulats pour l’entretien des chaussées, donc des matériaux de classes A ou B (couche de roulement) en référence à la norme (( granulats ».

Malgré une géologie a priori favorable, la majorité des formations sont de qualités médiocres. Les malériaux de classe A de la norme XP P 18-540 concernant les granulats sont absents. Ceux de classe B sont fort peu représentés et en voie de disparition (fin d’exploitation des gisements de basaltes aux volumes limités dans ce secteur).

Les matériaux de classes B à C sont présents tant au Nord qu’au Sud. Toutefois, l’hétérogénéité d’ensemble de ces formations géologiques incitent à s’assurer systématiquement des qualités de la roche dans l’optique d’une mise en exploitation.


Optimisation de la mise en application des schémos départementaux des carrières : Rapportfinal

6. Commentaires généraux

Les trois départements tests choisis présentent des contextes radicalement différents sur bien des points de vue. Cette situation était recherchée puisque le but était la mise au point d’une méthodologie unique pouvant s’adapter à un maximum de situations.

Les situations «de départ» de chacun des départements sont résumées dans le tableau 7.

L CPC / BRGM/RP-5 1605FR 39

Optimisation de la mise en application des schémas dépaaementaaw des carrières : Rapportfinal

Ces différences ont eu pour effet des divergences entre les trois groupes de travail quant à l’approche initiale du problème. C’est leur résolution qui a permis la mise en place d’une procédure unifiée.

Une divergence notable concerne les limites des secteurs d’étude, qui ne se sont pas obligatoirement calquées sur celles, administratives, des départements. Elles ont été définies de façon à être les mieux adaptées au contexte local. En fait, le découpage a permis de cerner des ((bassins de consommation », sur lesquels l’exercice prenait plus de sens. Dans un cas, il s’accommodait des frontières départementales (44); dans le second il nécessitait un élargissement de la vue à des portions des départements limitrophes (54); dans le troisième un choix ciblé à une portion du dépadement s’avérait plus pertinente (63).

Il est du reste tout à fait concevable que les études qui mènent à la réalisation d’un schéma soient effectuées par secteurs géographiques affranchis des limites administratives, puis agglomérées ou / et découpées pour la présentation des documents finaux réglementaires.

Une autre divergence importante était relative aux classes de matériaux à mettre en exergue. En effet, celies-ci sont étroitement dépendantes de l’état des réserves locales en matériaux (urgence ou non de trouver des solutions de substitution), et de la qualité moyenne qui peut être espérée localement compte tenu de la nature géologique du sous- sol. La prise en compte des classes normalisées de granulats a permis d’aboutir à une charte cartographique commune, mettant toutefois en évidence la nécessité de dessiner des <( cartes intermédiaires de travail D non publiables (carte lithologique par exemple), comme étapes indispensables au dessin des cartes géotechniques à faire figurer dans les schémas.

Le degré initial des connaissances représente aussi un point important du déroulement de la réflexion. Il dépend essentiellement des renseignements consignés dans la version antérieure du schéma à réviser, et dans une moindre mesure des informations disponibles dans les fichiers et statistiques des organismes concernés.

Pour les ((Besoins N en matériaux, la révision peut se limiter à une simple réactualisation des statistiques de production et de consommation ou, à l’inverse, peut nécessiter des enquêtes auprès des professionnels et des maîtres d’ouvrages locaux.

Pour le volet (<Ressources », un schéma déjà bien renseigné ne nécessite pour sa révision que peu d’investigations complémenmires. L‘effort peut alors être concentré sur l’exercice cartographique. A l’opposé, si les éléments du schéma sont inadaptés aux nécessités de la réflexion, un travail préalable d’exploitation des fichiers doit être effectué (par exemple les inventaires géotechniques des LRPC), ainsi parfois que quelques visites sur le terrain.


Optimisation de la mise en applicaîion des schémas déparrementaux des carrières : Rapporrfinal

Cette difficulté renconkée dans le déroulement de l’étude a permis d’évaluer approximativement le niveau de renseignement requis pour pouvoir effectuer le travail, et de cerner les possibilités d’y accéder.

Enfin, dans les dernières phases du travail, la question s’est posée sur le stade auquel l’exercice devait être poussé. La culture de géologue - géotechnicien des intervenants incitait à considérer comme << finales n les cartes géotechniques obtenues. Cela dit, une comparaison a été menée entre ces cartes à caractère technique et les cartes des sensibilités environnementales déjà présentes dans les versions antérieures des schémas. La comparaison s’avérant délicate, le principe d’une carte finale ne laissant plus apparaître d’éléments techniques a été adopté. Du strict point de vue du technicien, ce principe apparaît moins satisfaisant puisqu’une petite part de subjectivité risque de s’introduire dans la réflexion. Mais à l’opposé, il est apparu comme le seul à pouvoir assurer une prise en compte correcte des ressources au niveau de la prise de décision.

En définitive, un consensus a pu être établi, et une méthode a été définie, validée sur les trois cas choisis. Elle fait l’objet du chapitre suivant.

42 LCPC/ BRGM/RP-51605-FR

Oprimisution de la mise en application des schémas dépUflementaux des carrières : Rupponfinoi

7. Méthode prolposée pour la révision des schémas départementaux des carrières.

Le chapitre qui suit a pour objet la définition d’une méthode pour la révision du volet (( Ressources x des schémas départementaux des carrières.

Les granulats sont des matériaux pondéreux : le coût du transport de la carrière vers le lieu de consommation prend rapidement des proportions considérables puisqu’en moyenne, le prix à la tonne double tous les 25 km. De ce fait, la majorité des granulats d’usage courant voyage peu ; les carrières desservent pour l’essentiel des marchés locaux.

La méthode proposée ci-dessous tient compte de ce paramètre et est donc orientée vers la satisfaction de besoins locaux par les ressources locales.

Toutefois, la qualité des ressources locales ne permet pas toujours, loin s’en faut, de satisfaire tous les besoins. D’autre part, certaines régions représentent de grands centres consommateurs presque dépourvus de ressources, et qu’à l’inverse, d’autres régions disposent de ressources de haute qualité faisant l’objet d’une tradition d’exploitation telles que ces ressources peuvent être considérées comme d’intérêt inter-régional voire national.

Par conséquent, si la méthode proposée ci-après se veut être applicable à une majorité de schémas, elle devra être complérée pour quelques départements particuliers, à savoir ceux qui sont limitrophes de grands centres consommateurs et ceux disposant de ressources reconnues comme d’intérêt inter-régional.

La mise en application des premières versions des schémas des carrières a montré qu’en leur état actuel, leur utilisation était complexe et que d’importantes différences de conception opposaient les schémas de départements parfois limitrophes.

Concernant notamment le volet N Ressources », de nombreux schémas ne contiennent qu’une simple description géologque, doublée d’une inventaire de carrières, éléments largement insuffisants pour évaluer les possibilités d’approvisionnement d’un département.

La méthode suivante a pour object de rassembler tous les éléments nécessaires à cette évaluation et de les synthétiser pour permettre au schéma des carrières de devenir un outil opérationnel d’aide à la décision.

L CPC / BRGM/RP-5 1605-FR 43

Optimisation de la mise en application des s c h k m dépatîemeniaw des carrières : Rapportfinal

7.1. ANALYSE DU SCHEMA EXISTANT - LES COMPLEMENTS AU CHAPITRE u BESOINS b>

La préparation d’une nouvelle version du schéma commence bien sûr par une analyse détaillée du schéma existant.

Notamment, des éléments indispensables pour la rédaction du chapitre Ressources sont à extraire de celui relatif aux << Besoins en matériaux ».

Ce n’est que lorsque les besoins sont clairement exprimés que peut commencer l’examen des ressources et de leur adéquation ou non à la demande.

7.1 .l. Bassins de consommation

Tout d’abord, le chapitre << Besoins N doit contenir un découpage de la zone d’étude en <<bassins de consommation n, territoires dont la définition doit être issue de l’analyse des flux en matériaux, de façon à s’assurer que la majorité des échanges s’effectuent ou devraient pouvoir s’effectuer à l’intérieur de ses limites.

Ainsi, les ressources devant assurer l’essentiel du volume d’approvisionnement du bassin de consommation seront à rechercher au sein de ce même bassin.

La définition de ces bassins amène généralement à un découpage du département en 3 ou 4 secteurs, mais nécessitera dans la plupart des cas un élargissement de la réflexion à des portions des départements voisins.

7.1.2. Quantification des besoins

La quantification des besoins s’appuie sur la réactualisation des chiffres généralement déjà présents dans la version antérieure du schéma. Par contre, si les quantités de granulats produites sont souvent répertoriées, il s’agit de les compléter par une répartition par types de produits utilisés :

9 Bétons hydrauliques et produits manufacturés à base de mortier ou béton. 9 Produits routiers : bétons bitumineux et enduits superficiels 9 Produits routiers : granulats pour structures de chaussées 9 Produits routiers et de viabilité : matériaux pour couches de forme 9 Produits de viabilité et remblaiements tranchées : matériaux pour remblais > Ballasts > Graves diverses

L’inventaire devra prendre en compte les besoins actuels et futurs et inclure les travaux exceptionnels prévus pour la décennie suivante.


Oprimisafiun de la mise en applicariun des schémas dépariemenfaux des carrières : Rappunfinal

Pour chaque site, il est ensuite procédé au recueil des éléments suivants : * Nature géologique des matériaux exploités. * Pour les carrières actives : durée de l’autorisation ; réserves autorisées et si possible celles réellement reconnues comme exploitables. * Caractéristiques géotechniques ( a intrinsèques n) et physico chimiques des matériaux exploités : 9 LA - MDE - CPA : valeurs moyennes et étendues. P Potentiel alcali - réaction. 9 Masse volumique et porosité. 9 Pour les alluvionnaires : les proportions sables / graviers, la propreté (quantités

d’argile), ainsi que le D (dimension des plus gros grains) * Destination des produits élaborés : types d‘utilisation et répartition géographique.

7.3. REALISATION DE LA CARTE LITHOLOQIQUE.

La carte lithologique du bassin de consommation (défini à l’étape 7.1.) est réalisée partir d’une interprétation de la carte géologique au 1/50.000’m (ou au 1/80.000‘m si cette dernière n’existe pas).

Dans la plupart des cas, les couleurs qui figurent sur une carte géologique ne délivrent qu’une indication indirecte et imprécise quant à la nature des roches des formations qu’elles représentent. Or, les informations utiles pour la problématique e granulats D sont d’une part la nature des roches et, d’autre part, leurs caractéristiques géotechniques.

L’exercice consiste à dessiner les contours d’entités, à l’intérieur desquelles la roche est considérée comme homogène, en terme de nature et de propriétés physiques.

Selon les cas, cette façon de faire pourra conduire à suivre des contours déjà existants sur les cartes géologiques, dans d’autres à regrouper sous une même identification des formations distinctes, et dans un troisième cas de figure à subdiviser une même formation géologique en sous ensembles homogènes (la notion d’homogénéité ne peut être précisée au niveau du présent document, elle devra être déclinée localement par le spécialiste en tenant compte notamment des types de ressources disponibles et des puissances exploitables).

L‘échelle de travail, pour cette phase comme pour les suivantes, sera préférentiellement celle du 1/100.000. En effet, il semble qu’en deçà de cette échelle, le travail ne soit plus assez précis pour la qualité de renseignement voulue et, qu’au delà, la précision des informations figurées devienne illusoire (qui plus est, il ne faut pas risquer l’ambiguïté : cette carte n’est en aucun cas un guide de prospection).

Les carrières recensées en 7.2 . seront aussi positionnées sur cette carte. Une attention particulière sera portée à la vérification de la concordance entre la lithologie des entités cartographiées et la nature de la roche exploitée dans la carrière. Dans certains cas, pour une meilleure lisibilité de la carte, il peut être utile de regrouper des carrières voisines sous la forme de a bassins de production ».

46 L CPC / BRGM/RP-5 1605-FR

Optimisation de la mise en application des schémas dipartementam des currières : Rapportfinal

59

94

105

A titre d’exemples sont présentées une carte de qualité géotechnique des ressources en figure 2, et des informations servant de base à la réalisation de la carte dans les colonnes 3 et 4 du tableau 8.

Spilites et RS tufs basiques =C/D

R A = EIF

Gneiss à grainmoyen RS et gros grain =C/D

RA= EIF

Gneiss, granites RS = gneissiques B(s)

leptynitiques =B/C et gneiss RA

Tableau 8 - Exemple de tableau de renseignements géotechniques sur les formations géologiques exploitées ou exploilables

Substance extraite - géologie

Bajocien :

calcaire

... I Rs : roche saine : Ru : roche L

,540

E ;s“

~

O - - WB

~

WB VR Li PR

~

A

VR ?

~

-

C-D

- A

‘érée , ~

Observations

Matériau sensible à l’eau Gisements étroits

Matériau très altérable : épaisseur découverte importante

Formation déjà activement exploitée. Couverture limoneuse masquant réserves réelles.

Matériau assez tendre, mais bonne homogénéité sur 20m d’épaisseur Ressource stratégique

Critères d’exploitabilité~

+à++ $+ ++

4 - L

I I ~ ~~

d’intérêt ; 2 : moyen ; 3 :forte

7.5. REALISATION D’UNE CARTE D’EXPLOITABILITE DES RESSOURCES.

Si les critères géotechniques sont évidemment fondamentaux pour envisager l’usage d’une roche, un certain nombre d’autres critères doivent être pris en compte pour évaluer la possibilité d’exploiter les gisements. Par exemple, une roche peut être d’excellente qualité, mais avoir une épaisseur trop faible pour que son exploitation soit économiquement viable.

48 LCPC / BRGM/RP-5 1605-FR

Optimisation de la mise en application des schémas dépanementam des carrières : Rapportfinal

Cette optimisation de l’usage des différentes formations constitue un des éléments majeurs pour la synthèse du schéma départemental des carrières, et pour développer des solutions pour l’approvisionnement en granulats.

7.7. ASSEMBLAGE DES BASSINS DE CONSOMMATION.

Tout le travail ci-dessus a été réalisé au niveau des bassins de consommation, échelle de travail pertinente. Mais le document réglementaire doit être établi selon les limites administratives du département.

L’étape ultime du travail consiste à assembler les différentes portions afin de couvrir toute la superficie du département.

ïi est possible que certaines formations se trouvent alors affectées de <(valeurs n différentes entre deux bassins contigus, notamment du fait des critères appliqués au paragraphe 7.6.

Ce paramètre n’est pas rédhibitoire; mais doit simplement faire l’objet d’une réflexion, afin de s’assurer que des critères trop différents n’ont pas été appliqués entre les bassins. Au besoin, un retour sur les cames précédentes peut s’avérer nécessaire.

Dans le cas d’un maintien des oppositions aux limites, quelques lignes d’explication seront rédigées dans le texte du schéma.

L CPC / BRGM/RP-5 1605- FR 51

~~~~~~ ~~~ ~ ~ ~~~~~~~~

Optimisation de la mise en application des s c h é m dépar?ementaw des carrières : Rappotifinnl

7.8. EXEMPLE D’UTILISATION DE L’OUTIL D’AIDE A LA DECISION (( SCHEMA DEPARTEMENTAL DES CARRIERES ».

A la faveur des arguments économiques, techniques, sociaux et environnementaux, la décision d’autoriser l’ouverture d’une carrière à un endroit donné est généralement le résultat d’un croisement entre les différentes (c valeurs >) du lieu en question. Les valeurs de la ressource, telles que définies dans l’étape 7.6. ci-dessus, sont alors comparées à des valeurs de divers ordres. dont une liste non exhaustive est donnée dans le tableau 9 :

Tableau 9 - Inventaire des diverses valeurs autres que géotechniques susceptibles de concerner un lieu.

L’inventaire et la cartographie de ces diverses autres valeurs ne sont pas du ressort du géotechnicien. Les acteurs concernés sont la DJREN, la DRJRE, la DRAC, la DDE, la DDAF, la DDASS, le service dép. de l’Architecture et du Patrimoine, l’Agence de l’Eau, les Parcs Naturels, les associations de protection de l’environnement.

Nombre de schémas présentent d’ores et déjà un regroupement et une hiérarchisation des sensibilités en 3 catégories : + Secteurs à forte sensibilité (environnementale) où l’installation d’exploitations de

matériaux doit être évité. + Secteurs à sensibilité moyenne où les projets d’implantations doivent être examinés par croisement des valeurs technico-économiques et environnementales. + Secteurs sans sensibilité particulière.

Dans les cas où cette carte des sensibilités n’existerait pas, il faudrait mettre à profit la révision du schéma pour la réaliser.


Optimisation de la mise en applicalion des schémas déparfementau des carrières : Rapportfinal

A ce stade, la décision est alors facilitée par la comparaison des deux documents ainsi définis <<carte de valeurs des ressources D et carte des sensibilités et protections réglementaires ».

Idéalement, le travail ainsi réalisé peut aussi être le point de départ d’une réflexion approfondie sur la protection des ressources prioritaires. En effet, de même que des mesures de protection existent vis à vis d’ensembles naturels ou architecturaux remarquables, la notion de patrimoine pourrait s’appliquer à certaines ressources d’intérêt stratégique.

LCPC / BRGM/RP-51605.FR 53

Optimisation de la mise en application des schémas dépariemeniau des carrières : Rapponyïnal

8. CONCLUSION

e réseau des Laboratoires des Ponts et Chaussées et le BRGM, faisant le constat L que la plupart des schémas départementaux des carrières, tels qu’ils ont été rédigés entre 1994 et aujourd’hui, n’étalent pas les outils opérationnels d’aide à la décision qu’ils auraient pu être, ont réalisé conjointement l’étude méthodologique, objet du présent rapport.

Bien que la méthode de travail à appliquer pour la révision future des schémas soit du ressort des préfets et des commissions des carrières, la méthode qui fait l’objet du chapiue 7 de ce rapport pourrait être utilement diffusée aux acteurs concernés.

Par ailleurs, l’exercice a clairement montré que l’échelle départementale n’est pas toujours la plus pertinente pour mener des réflexions sur les ressources en matériaux, L’échelle régionale, voire dans certains cas interrégionale, paraît souvent mieux adaptée pour visualiser les flux de matériaux et la localisation des ressources importantes.

Des synthèses régionales sur les ressources en granulats pourraient constituer de précieux guides pour la prochaine révision des schémas départementaux de carrières.

LCPC / BRGM/RP-5 1605-FR 55

BRGM Service Reprographie Impression et façonnage

optimisation de la mise départementaux des carrières...

Documents