ocp-rapport-annuel-2009-fr

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ESPAGNEALGERIECARTE DES PRINCIPAUX SITES DIMPLANTATION DOCP AU MAROCBENGUERIRYOUSSOUFIA5123457Malgrlacri se etgrcedes rcoltesqua-si records, les pri xagri colesontten bai sseen2009. Pour2010, certai nslmentscli ma-ti ques sont annonci ateurs d unepossi bleflambe. Apluslongterme, lavo-lati li tdevrai ts i nstal-ler, avecdesni veauxde pri xpluslevsqueceux prcdantl envole2007-2008. Lesbesoi nsdespays mergentsdevrai entsou-teni rlacroi ssancedela producti onagri colemon-di ale. Unepremi reRvo-luti onverteenAfri que etunedeuxi meenAsi e serai entncessai respour quelaterrepui ssenour-ri rlesplusde9mi lli ards d habi tantsqu ellecomp-teraen2050. Lanne 2009 aura t marque par laplusgrandecriseconomique etnanciredepuislaDeuxime Guerremondiale.Prenantracine danslacrisedescrditsimmobi-liersditssubprimesauxEtats-Unis ds2007,ellesestbrusquement aggraveaulendemaindelafaillite delabanquedaffairesamricaine LehmanBrothers,le15septem-bre2008.Dslors,lconomie rapport annuel/// ocp /// 2009 agriculture.1agriculture8agriculturecachedesrythmesdereprisepour lemoinscontrastsselonleszones, autour de 2,5 % pour les conomies avances (seulement aux alentours de 1 % pour la zone euro), contre 6,8 % prvus en 2010 pour les pays mer-gents et en dveloppement. Au cur de cette croissance trs forte des pays mergents, lAsie en dveloppement devrait connatre une expansion su-prieure 9 % en 2010, avec des ris-ques de surchauffe en Chine et en Inde. Levolumeducommercemondial, variable cl des prix des commodi-tscommelesengraisphosphats, devrait progresser de 9 % en 2010aprs un plongeon indit de 11 % en 2009.Cesperspectivesencoura-geantessontentouresnanmoins dincertitudesleves,notamment pour les conomies avances. Leffet de la crise se fait lourdement sentir surlesnancespubliquesdespays de lOCDE, qui devraient voir leur ratiodedettepasserde78 %avant lacrise(2007)120 %dansles prochainesannes,selonleFMI, les obligeant recourir des mesu-res de rigueur, au risque dinhiber leur croissance court terme. LeFondsmontaireinternational prvientaupassagequelastabili-sationdesmarchsnancierssera pluslonguerestaurerquinitia-lementprvu,estimant4054 milliardsdedollarslecotdela crise pour la nance mondiale sur la priode 2007-2010. LOrgani-mondialeaconnuunplongeon inditauderniertrimestre2008 ainsi quau 1er trimestre 2009, ag-gravparunequasi-fermeturede laccs au crdit. En effet, la croissance du PIB mon-dial aurait plong de lordre de 6 % en rythme trimestriel annualis au 4e trimestre 2008 et au 1er trimes-tre 2009, selon le Fonds montaire international.Grceauxpuissan-tesrelancesbudgtaires,notam-mentauxEtats-UnisetenChine, et aux mesures trs accommodantes desbanquescentrales,lconomie mondiale est repartie ds le 2e tri-mestre2009,maisdesrythmes trs diffrents selon les zones. Enralit,cettecrisearvlun basculementversunrledespays mergents,notammentlaChine, commelocomotivesdelconomie mondiale.Ainsi,leFMIestime quaprs une rcession du PIB mon-dial de 0,6 % en 2009, celui-ci de-vraitrebondirde4,6 %en2010et de4,3 %en2011.Cettemoyenne 1011 agriculture agricultureque et nancire. Cela a, par rico-chet, atteint la production. Avec les perspectivesconomiquesfavora-bles en Asie, la production animale usage alimentaire devrait rebon-dir en 2010.Une possible flambe des prix lie un risque de scheresseen RussieLetempsanormalementchaudet secquisannonceenceprintemps 2010danslespaysdelaCEI,no-tammentenRussie,faitsrieuse-ment craindre un t de scheresse quipourraitcompromettreles prvisionsactuelles.Linconnue demeure quant la gravit de cette scheresse. Or la Russie est le troi-simeexportateurmondialdebl ettoutemenacesursarcolteris-que dentraner un embargo sur ses exportations,voireuneobligation pourcepaysdimporterdeforts tonnagespourpalierunventuel dcit. Qui plus est, si la scheresse perdure, cela pourrait compromet-trelescultureshivernalesdansce pays,avecdesimplicationspoten-tiellement graves pour les livraisons mondialesdeblen2011/2012. Ce qui est vrai pour la Russie, lest galementpourlUkraineetle Kazakhstan,autresproducteurs importants au sein de la CEI.Lors des dernires annes, la Rus-sie est devenue un fournisseur ma-jeurdelAfriqueduNordetdu Moyen-Orient,dontlesbesoins dimportations en bl pour lanne agricole2010/2011(commenant en juillet) sont estims respective-ment17,6Mtet21,5Mt.Encas dedcitrusse,cesbesoinsde-vrontserediriger(entrsgrande partie) vers les autres zones expor-tatrices de bl, dont les Etats-Unis, commesubstitutauxexportateurs de la mer Noire. Dans ce contexte, les conditions climatiques en Aus-tralie et en Argentine, o la rcolte aura lieu en n danne 2010, sont observes attentivement par tous les acteursdumarch.Eneffet,une nouvelle menace se fait jour: lpi-sodeclimatiquedetype Nia quisvitdanslocanPacique risque de provoquer une scheresse en Amrique du Sud, affectant no-tamment les exportations argentines deblattenduesjusquicienhausse de3Mt.Lesprixdublentra-nant dans leur sillage ceux du mas etdusoja,cesderniersverraient leurscoursbondirgalement.On pourraitainsiassisterunetrs forte volatilit du march aprs les bonnes perspectives de rcoltes n 2009.A moyen terme, les stocks et lesprix alimentaires devraient se maintenir leur niveau actuelA moyen terme, la production agri-colemondialedevracrotrepour oumoinsconstantssurlanne, mais au-dessus des niveaux de pr-crise2007-2008.Celaconstitue unsocleimportantpourlade-mande de fertilisants et donc pour leurs prix. En effet, malgr les for-tesperturbationsdecourtterme causesparlacriseconomiqueet nancire rcente, les agriculteurs ontconservunpouvoirdachat dengrais relativement satisfaisant, notammentgrcelaccsaucr-dit, qui leur est vital. Les prvisions pour les autres cultu-res majeures semblent indiquer des conditionsrelativementtendues courtterme.Cestlecas,notam-ment, pour les olagineux (comme lesoja)etlecoton.Lasituation est diffrente pour le sucre : aprs uneambelande2009,les prixdclinentdepuis,enrpon-sedimportantsemblavements etdesstocksattendusenhausse.Cependant la volatilit devrait fai-re son retour en 2010. La produc-tion de biocarburants, utilisant des crales, de la canne sucre et des olagineux, est un facteur cl pour les perspectives : en 2009, environ le tiers du mas produit aux Etats-Unis, 55 % de la canne sucre br-silienneetlesdeuxtiersducolza delUnioneuropennetaient destinslaproductiondebio-thanoletdebiodisel.En2009, la consommation moyenne par tte deviandesetdeproduitslaitiersa t impacte par la crise conomi-sation de coopration et de dve-loppementconomique(OCDE) sinquite, par ailleurs, dun retour deprixlevsdelnergieetde leurinuencesurlesprixdesin-trantsetlescotsdeproduction. Ce qui, son tour, aura un impact sur loffre, les prix et le commerce des produits agricoles, tout en ren-forant la demande sur les biocar-burants.La situation agricole mondialeAprs deux annes conscutives de bonnesrcoltes,corollairesdelaambe des prix de 2007/08 qui ont incitlesagriculteursproduireplus,onattendaitpour2010un nouveaurecorddelaproduction mondialedecrales,prvue 2,28milliardsdetonnesparla FAO au printemps 2010, et 2,26 milliardsdetonnesselonlemi-nistreamricaindelAgriculture (USDA),soitunaccroissement de1,52 %parrapport2009. Quantlaconsommationmon-diale de crales, elle devait crotre en 2010 de 2 2,5 %, 2,25 mil-liardsdetonnes.Enconsquence,lesstocksmondiauxdevaientglo-balementresterstableslande lanne agricole 2010/2011. Enrponseaurelatifquilibrede loffreetdelademandedepuisle dbut2009,lesprixinternatio-nauxdescralessontrestsplus 13rpondre la demande alimentaire humaine,animale,enbreseten bionergie.Laccroissementdes rendementsagricolesdevraconsti-tuerlessentieldelacontribution cette croissance, compte tenu du fait que les terres arables encore dispo-niblessontlimites.Lessentieldu potentieldaccroissementdester-resarablessesitueraitenAmri-quelatine(surtoutauBrsil)eten Afriquesub-saharienne,maisles faiblesseseninfrastructuresdeces rgions sont une contrainte. Depuis 1950, la supercie de terres cultives par habitant a diminu de moiti environ, du fait de laccrois-sement dmographique et de lex-tensiondessuperciesextra-agri-coles, notamment urbaines.En Afrique sub-saharienne, le taux dapplicationdengraisphospha-tscesderniresannesestestim aucinquimeseulementdecequi seraitncessairepoursimple-mentmaintenirletauxdephos-phoredanslesterresdjcultives etaudiximedelaconsommation moyennemondiale!Enoutre, dunpointdevueenvironnemen-tal(prservationdesforts,dela biodiversit),uneintensication raisonnedelafertilitdesterres actuellement emblaves semble tre la meilleure option. Selon lOCDE, la FAO et lInstitut de recherche en politiquealimentaireetagricole (FAPRIFoodandAgricultural Policy Research Institute), les stocks decrales,dolagineux,decoton et de sucre ne devraient gure vo-luer sur les cinq prochaines annes, maintenantprobablementlesprix agricoles un niveau ferme. En ef-fet,leratiostocks/consommation pourlescralesetlesolagineux principalesculturesutilisatrices dengrais phosphats est un ni-veauquelonnepeuttoujourspas considrer comme confortable .Situ un peu plus de 70 jours de consommationmondiale,demau-vaisesrcoltesleferaientbaisser autour, voire sous les 60 jours, niveau quiconcidehistoriquementavec defortestensionssurlesprix agricoles(1973/74,2007/08).La productiondeviandesetdepro-duitslaitiersdevraitcrotreun rythmerapideenrponselade-mandemondiale,tirenotamment parcelledescentainesdemillions depersonnesaccdantlaclasse moyennedanslespaysmergents, notamment en Asie.La conjoncture des engraisen 2009Enraisondelaforteuctuation desprixagricolesetdesengrais en2008lieauxperturbations macroconomiques,lesagricul-teursdanslaplupartdespays, lexceptionnotabledelInde,ont rduitoureportleursinvestisse-ments dans les intrants. La deman- agriculture

1415agricultureagriculturede la rarfaction des ressources na-turellesetdelahaussedesprixdes ressourcescommelescombustibles fossiles,lazoteetlephosphore. Leauestuneautreressourcequi doitfairelobjetduneutilisation plusefcace,parlebiaisdeprati-questellesquelarcuprationde leauetlaconservationdelhumi-ditdessols.Lamiseaupointde varits culturales amliores et des investissementsmassifspublicset privs font encore partie des mesu-res gnralementprconises.Pour une deuxime Rvolutionverte en Asie et une premire en AfriquePoursedonnerlesmoyens,ds prsent,defairefaceauxbesoins alimentairesdelaplantedici 2050,etdemaniresimpleetef-cace,lesengraisindustriels,no-tammentlesengraisphosphats, sont incontournables et le resteront encorelongtemps.Ilssontleseul moyendontdisposelhumanit pouraugmentersubstantiellement lesrendementslhectareetdonc limiterlextensiondelasupercie desterresagricolesaudtriment dun couvert forestier dj mis mal.Ilestbonderappelerquelesren-dementsmondiauxmoyensdebl, derizetdemasonttmultiplis par trois entre 1950 et 2000, grce auxengraischimiques,lamca-nisation,lirrigationetauxtrai-tementsphytosanitaires.Etlasu-perciencessairepourproduire centtonnesdeblatrduite dautant : 13 hectares au lieu de 40. Aujourdhui, lAmrique du Nord, lEuropeoccidentaleetlAsie consommentlesquatrecinquimes delatotalitdesengraispandus danslemonde.LaFrance,uti-lise240kgdunitsfertilisantes lhectaredebl,contre25en Russie,etlesEtats-Unisconsom-ment257kg/hadengraispour lemas,contre12enTanzanie.Grce ces mthodes qui ont si bien russienOccident,laRvolution verteafortementaugment,dans lespaysdAsiequilontapplique, laproductivitdestroisprincipales culturesalimentairesdebaseriz, bl et mas. Entre 1965 et 1990, les rendementscraliersyontaug-mentdeprsdedeuxfoisetde-mieenmoyenne,passantde1,06 2,52 tonnes lhectare. LInde, par exemple,quiasouffertjusquaux annes1960degravesfamines,est devenueaujourdhuiunegrande puissanceagricole.Elleestlepre-mier producteur de lait et de canne sucre (devant le Brsil), et le second de bl, de riz et de fruits (derrire la Chine). Silnyavaitpaseucettervolu-tionverte,critMichelGriffon(1), dansNourrir la plante,ilauraitfallu dtruirelaplusgrandepartiede laforttropicalepourinstallerles cultures plus faible rendement qui auraient t ncessaires pour nour-rir tout le monde. Cependant,plusdequaranteans aprs le lancement de la Rvolution verte en Inde, les plaines verdoyates duPendjaboudelHaryana,ola mcanisation,lirrigation,lesen-grais et les varits haut rendement ontfaitdesmerveilles,sontloin dtrelespectacledominantpar-tout ailleurs dans le pays. Les cam-pagnesindiennesrestenteneffet majoritairementmarquespardes imagesdelabourtraditionnel, larairetractparlebuf,etde femmes accroupies dans les champs estimpossiblesanslerecoursaux fertilisantschimiques.Seuluntel rythme de croissance permettra la production de crales, par exemple, dautoriserune consommation qui-valente celle qui a cours aujourdhui dans le monde, savoir entre 400 et 1 500 g/jour/personne. Poursatisfairelademandetotale decralesdestineslalimenta-tionhumaineetanimale,lapro-ductioncralireannuelle(de2,1 milliardsdetonnesaujourdhui) devra saccrotre de prs de un mil-liarddetonnes.Laproductionde viandesdevraaugmenterdeplus de200millionsdetonnes,470 millionsdetonnesen2050,dont 72%serontconsommsdansles paysendveloppement(contre 58%aujourdhui).Laproduction debiocarburantspourraitgale-ment doper la demande de produits agricoles,enfonctiondesprixde lnergieetdespolitiquesgouver-nementales. Laugmentationdelaproduction alimentaire sera obtenue 90 % de rendementspluslevsetdelac-croissement de lintensit culturale, et 10 % de nouvelles terres arables. Cerapportserade80/20dansles paysendveloppement,olessu-percies cultives auront augment denviron120millionsdhectares, principalementenAfriquesubsa-harienneetenAmriquelatine. Ellencessiteradesinvestissements nets de lordre de 832 milliards de dollars par an dans ces pays.Lepremierdessecteursdaction prioritairesdevratrelamliora-tiondelefcacitdelutilisation des intrants. Cela savrera toujours plusimportantaufuretmesure de en semences et en engrais azots tant relativement inlastique dune annesurlautre,lajustementsest oprsurlesengraisphosphats avecunedemandemondialeen baisse de 11 %, selon lInternational Fertilizer Association (IFA) et sur les engrais potassiques (-20 %). Au total, la consommation mondia-le de fertilisants aurait baiss de 7 % surlanneagricole2008/2009, maisdefaontrsingaleselonles rgions,lexclusiondelAsiedu Sud(essentiellementlInde),de lEuropedelEst,delAsiecen-traleetdelAfrique,quinontpas enregistr de baisse. Avec la reprise progressivedelconomiemon-dialeetlesperspectivesfavorables concernantlademandeagricole,il estattenduquelademandeenen-graisrebondisseau-dessusdutaux decroissanceobservsurcesvingt dernires annes.Augmenter de 70 % la productionalimentaire mondiale dici 2050Apluslongterme,lesincertitudes autourdesconditionsclimatiques, desfacteursmacroconomiques, des interventions politiques et, tout particulirement, des prix de lner-gie, laissent prvoir que les prix des produits agricoles de base resteront imprvisibles,estimentlOCDEet la FAO dans leur rapport Perspectives2010-2019.Lavolatilitdesprix, mme trs court terme, reprsente une menace la fois pour la viabilit desexploitations(prixbas)etpour la scurit alimentaire (prix levs). Unegrandeincertitudepseaussi sur les dcisions dinvestissement. Laproductionagricolemondiale augmentera plus lentement au cours de la prochaine dcennie quelle ne lafaitaucoursdelaprcdente, maiselleseconrmeraensuite.Il lefaudra,carsilaterredoitnour-rirles9,1milliardsdhumains quelleporteraen2050,lagricul-turemondialedoitaugmenterla productionalimentairede70%, soitunecroissancedesrcoltesde 1,5 % en moyenne annuelle. Ce qui 16agriculturequesontsifaiblesquentermesde retoursurinvestissementilserait plus facile de passer de 1 3 tonnes lhectare sur ce continent que de 8 10 t/ha en Europe. En Afrique sub-saharienne, prcise la FAO, on uti-lise peine 9 kg dengrais lhecta-re,alorsquelamoyennemondiale tourne autour de 100 kg/ ha ! Et ce continentneconsommeque3% desengraisutilissdanslemonde, alors quil reprsente 12 % de la po-pulation mondiale et 18 % des terres cultives de la plante.CestdoncbienenAfriqueque setrouveleplusfortpotentielde croissancedumarchdesengrais engnraletdesphosphatesen particulier.Alaconditiondesur-monter un certain nombre de dif-cults, dont une carence en matire dinfrastructures de transport et de rseauxdedistribution.Letrans-portdesengraisdepuisunport africainjusquuneexploitation situe100kmlintrieurdes terrespeutrevenirpluscherque lexpditiondecesmmesengrais depuis lAmrique du Nord jusqu un port africain, note le Fonds in-ternationalpourledveloppement agricole(FIDA).Rsultat,lespe-titsagriculteursafricainspaient lesengraisjusqudeuxfoisplus cherqueleprixmondialmoyen.Cela tant, lAfrique subsaharienne neconnatpasquedesproblmes. Aprsdesdcenniesdedclin, lesecteuragricolesubsaharien, constitu80%depetitsexploi-tants,aprogressdeplusde3,5% en 2008, soit nettement plus que le tauxdecroissancedmographique de 2 %. Les gains ont bnci dun environnementdepolitiquesplus favorablespourlagriculturedans denombreuxpaysetdelahausse descoursmondiauxdesproduits debasecommelebletleriz.Les avancestechnologiques,tellesque lanouvellevaritderizNerica (NewRiceforAfrica)rsistante la scheresse, ont galement contri-buaccrotrelaproductiondans largion.PreuvequuneRvolu-tion verte peut tout fait russir en Afrique subsaharienne. repiquerlerizouarracherpa-tiemmentlesmauvaisesherbes Ilyadonclargementdelamarge pourunedeuximeRvolution verte en Inde et dans les autres pays dAsie qui ont appliqu la premire (Pakistan,Indonsie,Philippi-nes,VietnametThalande).Elle estindispensablepourrelancerla croissance des rendements qui pla-fonnent,notammentceuxderiz, et ne suft plus suivre les besoins delensembledunepopulationen expansionet,surtout,declasses moyennesdontleshabitudesali-mentaires,notammentenproduits carns, se rapprochent de celles qui ontcoursdanslespaysriches.En Afrique subsaharienne, la situation estplusqueproccupante.Lafa-mine y menace en permanence. Au printemps 2009 encore, prs de 10 millionsdepersonnesauNigeret au Tchad se sont trouves confron-tes une crise alimentaire due la scheresse,etlaprochainesaison agricoleestcompromiseenraison de lexode des populations sinistres vers les villes. Denombreusesvoixslventde parlemondepourprnerune RvolutionverteenAfriquesub-saharienneetplusgnrale-mentdanslespaysendveloppe-ment.Cestlquesetrouveleplus grandgisementdaccroissement des rendements, et cest l que sont les450millionsdepetitsagri-culteursquiseraientsusceptibles dapporterlexcdentdoffremon-dialencessairepoursatisfaireles besoinsdelaplante,alorsquele potentieldaccroissementdansles paysrichesestnettementmoindre. Eneffet,lesrendementsenAfri-

1819agriculturecroissantedelindustriedesbiocar-burants.Dailleurs,leGroupenest pas engag dans une thique de pro-ts tout prix, mais bien plutt dans une action susceptible de nourrir les hommes grce des solutions techno-logiquespermettantuneagriculture de prcision, qui a pour but doptimi-ser la gestion des parcelles en ajustant lesapportsauplusprsdesbesoins de la plante, en rduisant limpact de lagriculturesurlenvironnementet enaugmentantlacomptitivitpar une plus grande efcacit.Conscientdufaitquelespartsde marchsegagnentaussiavecdes produitslapointeduprogrs,le Groupeestengag,auniveaudesa DirectionRechercheetDveloppe-ment, dans des projets R&D destins mettre au point des engrais adapts diffrents besoins spciques. Pour rpondre aux besoins de certains pays auxfaiblesrevenus,parexemple,un des projets tudie la possibilit dune application directe de phosphate brut. Uneapprochequioffriraitunren-dementoptimaluncotmoindre pour les rgions forte pluviomtrie et aux sols acides capables dassimiler directementlephosphoredelaro-che.Desessaissontentreprisdans des plantations de cacao au Ghana et enCtedIvoireaveclacoopration doprateurslocaux,etlespremiers rsultats sont encourageants.1)MichelGriffon,agronomeetconomiste,estchercheurauCentre de coopration internationale en recherche agronomique pour le dve-loppementetprsidentduConseilscientifiqueduFondsfranaispour lenvironnementmondialetdelInstitutdtudesdudveloppement conomique et social.Undesprincipauxatoutsdelar-gion est son abondance en ressour-ces naturelles, et notamment en eau, mmesilarpartitionenesttrs ingale. A lheure actuelle, 3 % seu-lementdesculturesvivriresysont irrigues,contreplusde20%en moyenne dans le monde. OCP pour une agriculturede prcisionAujourdhui,dessolutionsexis-tentpourbncierdesavanta-gesindniablesdelafertilisation, tout en prvenant ou en liminant leffetpotentiellementnfastedes engrais, y compris phosphats, sur lenvironnement.Ellessontrsu-mes dans le concept de rvolution agricole doublement verte , ca-pabledaccrotrelesrendements etenmmetempsacceptablepour lcologie et lenvironnement. Enconnaissantlesbesoinsdusol en fonction de sa composition et du typedeculture,etensuivantgrce limagerieparsatelliteavecune grandeprcisionltatdescultu-resauniveaudechaquechamp,on peututiliserlebonengraisetad-ministrerlabonnedoseaubon endroitetaubonmoment.Do unmeilleurtimingetuneconomie surlesquantits.Lapratiquede cetteagricultureraisonnefaitque lutilisationdengraischimiques diminue dans le monde dvelopp partir des annes 1990 : de 20 % en 10 ans en France par exemple. Lessolssatursenphosphoreont besoindapportsannuelsmoindres danneenanne.PourOCP,cette baissedelaconsommationseralar-gementcompenseparlaccroisse-mentdesbesoinsenengraisdla croissance dmographique plantai-re, la lutte pour mieux nourrir les populationspauvresetlademande agriculture21 agriculture23Pour prenniser son dveloppement indu-striel et maintenir un leadership dans sonsecteur,leGroupeocp relveledfidelenviron-nement tous les niveaux de sonactivit.Ilvisefaire delaluttecontrelapollu-tion,aveclestechnologies les plus avances, une source importantederductiondes cotsetderenforcementde sa comptitivit.Le Groupe OCP fait de lenvironne-ment une composante cl de sa stra-tgiededveloppement.Conscient quil nest pas envisageable de conti-nuer exploiter les richesses du sol sans tenir compte du cadre naturel actuel et futur, il est dcid ren-dresesactivitsetsesinstallations conformes aux meilleurs standards enmatiredeluttecontrelapol-lution.Ilestrsolu,ceteffet, nepassecontenterdesexigences ducadrerglementairenational, maisdallerau-del,enadoptant les normes de la Banque mondiale, qui sont les plus strictes.Cependant,etau-deldesconsi-drationsthiquesetrglemen-taires de cette approche, OCP voit dans la lutte contre la pollution des opportunitsderductiondeses cotsetdamliorationdesacom-stratgie anti-pollutionrapport annuel/// ocp /// 2009 stratgie anti-pollution. 2

24 stratgie anti-pollutionptitivitinternationale,gagedu maintien,voiredurenforcement de son leadership.N1mondialduphosphate,le Groupeesterdeproduireet commercialiserdesproduitsqui contribuent nourrir les tres hu-mains et entretenir la fertilit des sols, voire assurer la scurit ali-mentaireauxquatrecoinsduglo-be. Il est en mme temps conscient quesesactivitssontextrmement gourmandeseneauetenner-gieetquunerationalisationdela consommationdecesressources, toutenayantdeseffetsbn-ques sur lenvironnement, ne peut quentranerunerductiondeses cotsetdoncunrenforcementde sacomptitivit.Cestpourquoi toussesprojetsdedveloppement obissentunmmemotdor-dre,savoirlenvironnement pourunleadershipdurable.Le Groupeviseainsilafoisassu-rer de faon durable son leadership danssondomaineetlaprotection de lenvironnement, deux objectifs dsormais insparables.La stratgie eauLconomiedeauatoujourst uneproccupationmajeureet constante pour OCP an de dimi-nuerlapressionsurlesressources hydriquesnaturelles.Lobjectifest darriverunbilandeaupositif. Hisse au rang de composante stra-tgiquedesprojetsindustrielsdu Groupe,lutilisationoptimisede leausintgreharmonieusement dansunnouveauconceptdin-vestissement,plusrespectueuxde lenvironnement.Pouraccompa-gnercettestratgiededveloppe-ment durable, le Groupe OCP dis-pose de nombreux projets. La stratgie eau du Groupe consiste rationnaliser la consommation de cetteressourceetsematrialiseau niveaudutransportduminerai, du dessalement de leau de mer, du recyclage des boues de lavage et des eaux uses et de la rcupration des eauxpluviales.Unestratgiequi renforcelengagementduGroupe enfaveurduprogrammenational deprotectiondeseauxbrutesdes nappes phratiques et des barrages. Desmillionsdemtrescubes deau conomiss par an grceau transport par pipelineLepipeline(slurry pipe) estlepro-jetphareduGroupeenmatire deconvergenceentrerduction descotsetrationalisationdela consommationdeau.Cenouveau moyendetransportpermetdop-timiserfortementlutilisationdes ressourceshydriquesmaisaussi nergtiques.Lepipelinereliant Khouribga Jorf Lasfar est prsent cel . Le projet dispose de tous lesnancementsetlestravauxdu premier tronon ont commenc. Actuellement,letransportde laroche,dusiteminierausite chimique,seffectuepartrain.Ce quiexigedescherlephosphate pour baisser le taux dhumidit de 12%2%andeletransporter moindrecot.Ltapesuivante consistelerhumidiersurle site chimique pour lever ce taux 60 % ncessaire son traitement.Lasuppressionduschagela minegrceaupipelineaboutira uneconomiedeprsde30DH/tonne. La pulpe de phosphate pas-seraainsideses12%dhumidit 40%danslepipelineetenn 60 %austadedelavalorisation. Leauutilisedanslepipeline sera, enn, rcupre. Le pipeline Khouribga-JorfLasfarpermettra ainsidconomiserplusdetrois millions de m3 deau par an. 27Ledessal ement couvri ral a totalit des besoins en eau delaplateformedeJorfLasfar Le dessalement de leau de mer sera ralisgrcelarcuprationde lnergieissueduprocessindus-triel.Ilcouvriralesbesoinsdela plateformedeJorfLasfar,estims 47millionsdem3deaudouce paran,libranttermeles25 millionsdem3/anpompsdansle barrage Daourat. Le mme concept seradupliquSafi,oledessa-lementproduira26millionsde m3/an,aveclacllconomie des 12 millions m3/an des eaux de surface consomms actuellement.Cesprojetsviennentrenforcer lexpriencerussiesurlesitede Layoune, o la station de dessale-ment de leau de mer, mise en place depuislesannes1970,produit aujourdhui prs de 1,5 million de m3/an. A terme, ce sont environ 100 mil-lionsdem3/anquiproviendront dudessalementsurlesdiffrents sites du Groupe.16000m3/jdeaurcuprs grce au recyclage desboues del avage An de concilier prennisation de lactivit minire et dveloppement durableKhouribgaetYoussou-a,leGroupeOCPydveloppe deslaveriesdotesdesystmesde dcantationdesbouesetderecy-clage des eaux uses. Des digues de dcantation ont t amnages sous forme de bassins sur de grandes su-perciesandestockerlesboues proximit des laveries. La distri-butionestassureparcoulement naturel.Aprsunstockagedela bouetourtourdanschaquebas-sin,interviennentladcantation puis la rcupration de prs de 5,8 millions de m3/an. Des projets similaires sont ltu-deBenguerir.Lextensiondela conduitedeaureliantlebarrage AlMassiraBenguerirpermettra OCP de couvrir la totalit de ses besoins en eau et vitera de puiser 9millionsm3/andanslanappe phratique de Bhira. Recyclage des eaux urbaines de Khouribga : une conomie de 5 millions de m3 deau par an Leprojetderecyclagedeseaux uses de la ville de Khouribga, ra-lisencollaborationaveclONEP (Ofcenationaldeleaupotable), permet de rcuprer 5 millions de m3deauparanquiservirontau lavagedesphosphatesetlarro-sagedesespacesverts.Lencore, conomies dargent et de ressources sontenphaseaveclarductionde limpact ngatif sur lenvironnement parrejetdeseauxusesdanslemi-lieu naturel. Deux autres projets sont ltudeYoussouaetBengue-rir,avecdescapacitsrespectivesde 3 et 2 millions de m3/an. Vi l l eVert eet Mi neVert e:60%desbesoi nseneau conomi ss Alinstardesgrandsprojetsde villescologiquescommeEcopo-lis,Dongtan(Chine),Akademia (Oural-Russie),Masdar(Abou Dhabi) et dautres de par le monde, grcelafortevolontduGroupe, leMarocentresontourdansla dynamiquedescitsdufutur.Le lancementdesdeuxprojetsphares de Ville Verte Mohammed VI Ben-guerir et de Mine Verte Khouribga en tmoignent (voir page 35). Cesprojets,ainsiqueceuxqui concernerontbientttouslessites deproductionduGroupe,par-ticipentdunedmarchevisant rhabiliter les sites miniers dans le cadre dun dveloppement durable intgr, avec rcupration des eaux pluviales,maximisationdurecy-clage des eaux uses et installation de systmes dconomie deau dans leslogements.Toutescesmesures permettront dconomiser jusqu 60 %desbesoinsparrapportaux modes de fonctionnement urbains classiquesenmatiredapprovi-sionnement et de gestion de leau.stratgie anti-pollution2829stratgie anti-pollution stratgie anti-pollutiondvelopperuneexpertisemaison sagissantdestechnologieslies ces secteurs cls. Le Groupe entend trematredelasituationtous cesniveaux,commeilentendan-ticiper lavenir et matriser tous les mtiers y affrant. Danscetteoptique,laDirection EnvironnementduGroupeesten train de monter un Clean Techno-logy Center (Centre de technologies propres),enpartenariatavecun oprateuramricaindehautni-veau.ProjetpharedelaDirection Environnement, le Cleantech apportera des rponses technologi-ques aux problmes daujourdhui, mais aussi permettra de rchir dessolutionsdavenir.LeClean TechnologyCenter(CTC)devra travailler sur plusieurs fronts : identier et dvelopper des ides et technologiesenvironnementalesen accord avec les besoins duGroupe ; servirdelevierpourleleader-shipdurabledOCP,encapita-lisantsurlesexpriencesetlesa-voir-faireacquisetentraquantet tirant prot des russites obtenues ailleurs ; consolider le rle dOCP en tant quelocomotivepourlapromotion de la croissance verte au niveau r-gional, national et continental ; faciliterlincubationdesentre-prisesporteusesdeprojetsdansle domaine des technologies propres ; favoriserlmergenceetled-ploiementdesinitiativesinternes Quat reproj et sont ai nsi t i dent i fi s: 1/Performance:rduirelem-preinteenvironnementaledesac-tivitsduGroupeenpromouvant loptimisationdesressourcesdes units de production, dans une lo-giquederductiondescotsetde cration de valeur.2/Leadership:permettreau Groupe de matriser les enjeux lis lenvironnement,lnergie, leauetlempreintecarbone,et dedessinerlavenirdusecteurdes phosphates et drivs.3/Citoyennet:sepositionner defaonexemplairedansletissu socialmarocainetapporterune contributioneffectivefaceauxd-s et enjeux mondiaux dans les do-mainesdelenvironnementetdu dveloppement durable.4/Stewardship(exemplarit): lever le niveau de conscience, aussi bienlchelleduGroupequedu pays, sur les enjeux environnemen-tauxetpromouvoirlepartagedu savoir-faire acquis.Innover pour maintenir le leadershipLesenjeuxlislenvironnement sontappelsprendredelacuit dans les domaines de lnergie, de leauetdelagestiondesdchets. Leurimportancestratgiqueest telle que le Groupe OCP se doit de LeSol arNeedsAssessmentapporteraOCPlamatrisedusol ai re Lamobilisationdesnergies renouvelablesneselimitepas auxplesurbainscologiques. LeGroupeOCP est en effet mo-bilisautourduneambitieuse politiquedefcacitnergtique fondesurledveloppementdes nergiesrenouvelables,etenpar-ticulierlnergiesolaire.OCPa dciddemeneruneimportante tude,diteSolarNeedsAsses-ment,destineluiapporterla visibilit ncessaire sur les diff-rentestechnologiesdisponibles surlemarch,leurcotetleur adaptabilitsesbesoins.Elle permettraaussiderpondreaux diffrentesdemandesdepartena-riatprsentesauGroupeenma-tire dnergie solaire. La Direction Environnement,pilote et cheville ouvrireTouteslesquestionslieslen-vironnementauseindOCPsont centralises par la Direction Envi-ronnement. En collaboration avec les diffrentes directions du Groupe et sessitesoprationnels,elleapour missiondepromouvoirlapproche environnementale et de dmontrer sonintrtconomique.Cestelle qui mne des tudes, procde des benchmarkssurlesconcurrents, recenseetanalyselesprocds technologiques mis en place de par lemonde.Cesactivitssontdesti-nes permettre au Groupe dtre toujourslapointeduprogrs. Comptetenudelatransversalit des objectifs lis lenvironnement, laDirectionEnvironnementafait le choix de se structurer autour de sesprojets,unmodedorganisa-tion favorisant la mutualisation des efforts,laexibilit,letravailen quipeetlvaluationdynamique.La stratgie nergieLedeuximevoletdelastratgie environnementdOCPreposesur une ambitieuse politique de rduction de la consommation dnergie et de recours aux nergies renouvelables. Rduct i ondesrej et sde CO2de900000t /angrce aupi pel i neKhouri bga-Jorf Lasfar Le transport des phosphates par pi-peline est beaucoup moins coteux : 1 $/tonne contre 7 8 $ par train. En outre, les missions de gaz ef-fet de serre sont rduites grce la disparitiondutransportpartrain etduschage.LepipelineKhou-ribga-JorfLasfarpermettra unerductiondequelque900 000tonnesdeCO2/an,soitplus de 20 % de lempreinte carbone de lactivitphosphatireduMaroc.Unel ect ri ci t OCP produiteparlePleChimie Dici2015,lessitesminiersde-vrontavoirrduitaumaximum leurconsommationdnergie: 87GWhserontconomissgrce autransportdumineraiparpipe-line;910GWhproviendrontde larrtduschagedelapulpede phosphateKhouribgaetYous-soua.Ctchimie,lammean-nelessitesdeJorfLasfaretSa devrontparvenirunbilanner-gtiquepositifgrcellectricit produiteparrcuprationdela chaleur mise lors du processus de production de lacide sulfurique. Des nergies renouvelables pour les ples urbains cologiques Quantaurecoursauxnergies renouvelables,ilsemanifesteno-tammentdanslesprojetsdeples urbainscologiquesVilleVerte Mohammed VI et Mine Verte. Les conomiesdnergiesyferontvia le solaire et les systmes disolation pour un chauffage et une climatisa-tion conomiques et aux lampes bas-se consommation pour lclairage.3031 stratgie anti-pollution stratgie anti-pollutionlitiqueenvironnement.Ilexplore toutes les possibilits de bncier de lun des mcanismes de exibi-litoffertsparlemarchmondial ducarbone,notammentleMca-nismededveloppementpropre (MDP). Ce mcanisme permettrait auGroupedebncierdereve-nussupplmentairesenrevendant despaysduNordayantdpass leurquotadmission,descrdits provenantdesesprojetsfaible empreinte carbone.Toutescesinitiativespermettent OCPdecontribuerecacement lalutteglobalecontrelesmis-sionsresponsablesduchagement climatiquequesubitlaplante.Reboisement : rhabiliter touten gnrant des revenusDsireuxdemariersoucidelen-vironnementetopportunitsco-nomiques,OCPafchesavolont dallerplusloinquelessimples rhabilitationetreboisementdes sitesquidevraient,notamment, gnrer des revenus.DanslargiondeKhouribgapar exemple,100000arbresdetype atriplexrecouvrirontunesurface de 20 hectares. Ces arbres produi-sentunfourragedebonnequalit riche en protines. Dautre part, il est prvu de planter 30 000 arbres fruitiers sur 150 hectares. carbone : 3 millions tCO2en 2007, soit5%desmissionsnationales. LeGroupearcemmentacquisle protocole de suivi certi qui a ser-vi cette valuation. Il lui servira actualiserlempreintecarbonede faonrgulireetappropriedes diffrentssitesdeproductionds lanne2010.UncomitFoot-printOCPatconstitucet effetavec cesderniers.La politique cabone du Groupe est base sur trois leviers principaux : lactualisationdelempreinte carbone ; ladoptiondunplandaction pour limiter ou rduire les missionsdecarboneenprenanten comptelespistesderductionen interne(efcacitnergtique, changementdecombustible,ner-gies renouvelables, entre autres) ; lacompensation,silyalieu, durestedesmissionspardes opportunitsderductionex-terneslentreprise,dansune approchevolontaire.Ilenest ainsiduprogrammedelaFon-dationMohammedVIpourla protectiondelenvironnement vis--visduquelOCPsesten-gagcompenserenviron6000 tonnesdeCO2/angnrespar letransportdesonpersonnel. OCP est galement en train de b-tir des projets dattnuation car-bone dans la continuit de sa po-manceImprovementPlan).Mene enpartenariatavecEcology&En-vironnement et JESA (Jacobs Engi-neering SA), lEPIP dbouchera sur unplandamliorationdelaper-formance environnementale. Ilenestattenduunevaluation ducotdelaction,maisgale-mentceluidelinaction,ainsi quunplanningderalisationdes solutionstechniquespermettant damliorercetteperformance. Cettetudeferasuitedemanire oprationnellecellemenepar lecabinetTecsultAecomsurles impactsenvironnementauxdes activitsduGroupe(voirRa-lisations industrielles ). Unscoreboard(tableaudebordpour lesuividesrsultats)permettrade mesurerlesprogrsaccompliset de faire connatre lefcacit de la politique environnementale. Cette tude,commecelleencourspour le CTC, est en phase avec la vision destine doter le Groupe doutils et de ressources humaines lui per-mettantdetransformerlesds environnementauxenopportuni-ts de dveloppement durable.Rduire lempreinte carboneDanscedomaine,leGroupeOCP se place parmi les premires entre-prises africaines avoir volontaire-ment ralis et communiqu les r-sultats de ltude sur son empreinte ouexternessinscrivantdansle domaine des technologies propres.Pouratteindrecesobjectifs,le CTC sattachera entreprendre les actions suivantes : nouer des relations avec des cen-tresderecherche,nationauxet trangers, agissant dans les mmes sphres dactivit ;utiliserles mcanismes de coo-pration susceptibles dapporter les ressources techniques et nancires appropries ; tablirdespartenariatsavecles acteursreconnusdansledomaine des technologies propres ; abriterdessminaires,organiser des formations et fournir de la docu-mentationamliorantlappropria-tiondestechnologiesproprespar le plus grand nombre.Alorsquetouslesgrandsgroupes internationaux se dotent dinstitu-tions plus ou moins similaires, cet-teinitiativeOCP,uniqueauMa-rocetenAfrique,constitueraune locomotivepourleRoyaumedans cedomaine,maisaussiunmoyen pourleGroupederayonnersur tout lespace africain et mondial. Evaluer le cot de lactionet de linactionDanslacontinuitdeltudedu CleantechCenter,atlance ltude EPIP (Environment Perfor-

3233stratgie anti-pollutionfruitiersysontprvussurunepe-lousedegazonde120000m.Le plandaction2010et2011prvoit la plantation de 100 000 eucalyptus par an.Les ralisations 2009Pl and act i ondegest i on desrej et sl i qui des. De nombreuses oprations de recycla-ge et de rutilisation ont t menes,notamment :le recyclage et la rutilisation des eauxderefroidissementdespro-cessus industriels ;la rcupration et le recyclage des eaux de lavage des lignes phos-phoriques ;laconstructiondelastationde traitement des eaux uses de la ville de Khouribga ;laralisationducircuitder-cuprationdeseauxpluviales Khouribga ; la construction de digues dpan-dage la sortie des usines de lavage pourlarcuprationde1500m3 deau par jour ;la ralisation dune station de trai-tement deau pour fournir leau po-table la cit minire de Boucra.Programmedel ut t econt re l apol l ut i ondel ai r.Unprogrammeambitieuxdeli-mitationdesmissionsdanslair En2008,ettitreexprimental, lePleChimieaconsacrunesu-perciede5hectareslaplanta-tionde6100jatrophas,unarbre originairedAmriquecentrale dontlefruitestricheenhuile susceptibledtretransformeen carburantvgtal,avecuntauxde russite de 90 %.Paralllement,leGroupealanc un programme dintroduction ex-primentale de larganier sur le site de Khouribga. Au Maroc, quelque2000personnestravaillentdans des coopratives consacres la fa-brication dhuile dargan. Larbre, quinexistequauMaroc,perddu terrain depuis le dbut du sicle. Jusquici,onpensaitquilnepouvait sadapterailleursquedanssonmi-lieunaturel.Pourtantloprationde Khouribga est un succs. Elle est sur le point dtre tendue aux autres sites.LelacarticieldeSidiChennane, Khouribga,seraamnagdansle cadre de la rhabilitation du site mi-nier. Cre en 1998, dune surface de 13 000 m, le lac a vu eurir sur ses rivages prs de 20 000 arbres pour unesurfaceallouede5hectares. Pour animer le secteur, 2,5 hectares deterrainsontdestinsaccueillir un parc zoologique abritant diverses espcesdoiseauxetdanimaux,en sus dun parc de pigeonniers sur plus dun hectare. Lactivit reboisement stend aussi au site rsidentiel dEl Jadida. 100 000 arbres forestiers et stratgie anti-pollutionestlancauniveaudesdiffrents sites dexploitation du Groupe. En 2009, les actions phares ont t les suivantes : remplacementdesanciennesli-gnessulfuriquespardenouvelles units,oprationquiapermisla rduction des missions de dioxyde de soufre et de gaz effet de serre ; rnovationdessystmesded-poussirageetdelavagedesgaz dans les units chimiques ; quipementdesvingtjetesdes convoyeurs par des groupes de d-poussirage Khouribga ; rductiondesvibrationsetdes projectionsdueslexplosif(sau-tagedanslamine)parladoption du tir squentiel ; quipementdequatrefourss-cheurs de lusine de schage Gan-tourpardesltresmanches(2e batterie) et le dmarrage des travaux dinstallation des ltres manches sur les fours scheurs de Beni Idir, Khouribga. La rduction des mis-sions de poussires suite la gn-ralisationprogressivedesltres manches dans les units de schage a rduit de 30 fois la concentration de lair en poussires.Gest i onrat i onnel l edes dchet ssol i des.Lindustriedesphosphatesgnre dimportantesquantitsded-chets solides quil importe de ma-triserandelimiterleurimpact surlenvironnement.Desefforts de recyclage sont consentis au sein des sites dexploitation du Groupe, dont voici quelques exemples : repriseduvanadiumusagpar son fournisseur initial ; recyclage des huiles usages ; mise en place dun systme de tri des dchets.Intgrationdesinstallations OCPdanslepaysagenaturel. Le mode dextraction du phosphate fait que la couche fertile les terrains esttrsfaibleetdifcilercup-rer.Pourpallierceteffet,desac-tions de rhabilitation des terrains remussontsystmatiquementen-gages par reboisement, telles que : la cration dune ceinture verte autour des usines chimiques (125 000 arbres) ; la cration despaces verts sur les sites de Youssoua et Benguerir ; la plantation de 598 000 arbres la mine ; laplantationdarbresdansle milieu urbain (120 000 arbres).Aut resact i onsci t oyennes. Pourrduireleseffetsdesesacti-vitssurlenvironnement,OCPa mis en place un systme appropri degestionselonlesnormesISO 14001.Entantquentreprisein-tgredanssonenvironnement, OCPentreprenddiffrentesac-tionsauniveaudesessitesetde leur rgion, dont on peut citer no-tamment :auchapitrequalit,plusieurs certicationsetaccrditationsont t passes avec succs, dont la cer-ticationISO9001V2008pour les usines de traitement Gantour, etlecerticatdeconformitISPS pour les installations portuaires du Groupe au port de Casablanca ;lascuritagalementfaitlob-jetdactionsaussinombreusesque varies,dontllaborationdela cartographie de tous les risques sur lesitedeKhouribga(MNK)par lecabinetProtivity(riskmanage-ment)etlaralisationdesplans dactionsdvaluationdesrisques desdiffrentesentitsdesmines;OCP participe lopration Plages propresparleparrainagedesac-tions dembellissement et de sensi-bilisation ;OCPobtientlepavillonbleu en 2009 dans le cadre de la cam-pagne Plages propres parraine par ses soins pour les plages de Foum El Oued Layoune et Souiria Kdima Sa.35LaVilleVerteMo-hammed vi et la Mine Verte de Khouribga, deuxprojetsam-bitieuxquiillustrentlin-trtrsoluduGroupeOCP, aveclesoutienduSouverain, pourunestratgiededve-loppementdurablequinese limitepaslindustriedes phosphates. Ville Verte Mohammed VI, une premire dans toute lAfriqueAveclechantierdelaVilleVerte MohammedVI,lancen2009 70kmaunorddeMarrakech,le GroupeOCPestentraindefai-rejaillirdeterreunevilledun genre nouveau. Le Groupe, matre douvragedeceprojet,lanceainsi undenvironnementalmajeur dans une rgion semi-aride. Acheven2020,cepleurbain dudveloppementdurable,dans largiondeRhamna,serasans conteste une premire dans toute lAfrique.Ilferaappelauxder-niresprouessesurbanistiques pourdonnervieunvritable petitden.Saconceptionrepose suruncertainnombredimp-ratifstechniques,dontlerecy-clageetlarutilisationdeseaux uses,unegestioncohrentedes dchets, la bonne orientation des btimentspourunemeilleure gestion de lensoleillement et des ombrages,lusagedevlosetde . 3ville verte mohammed vi et mine verte de khouribgarapport annuel/// ocp /// 2009ville verte mohammed vi et mine verte de khouribgaMINE VERTEDE KHOURIBGAVILLE VERTEMOHAMMED VIRING INTRA-URBAINROUTE NATIONALE DCHETTERIECITOCPZONEINDUSTRIELLEET LOGISTIQUEZONE DEPROTECTIONEXTENSIONFUTUREDE LAVILLEVERTEVILLE DEBENGUERIRAUTOROUTEVOIE FERREVILLEVERTEMOHAMMED VIRING EXTRA-URBAIN36 37LLE VERT1NE VERT2buslectriquesperformants,mais aussisurlagestiondesdensits humaines. Auprogramme,unecouleverte surplusieurskilomtressorte decolonnevertbraleenrichie dunegrandevaritdarbreset devgtauxadaptsauclimat unsystmeaquatiquesouterrain pourinstaurerunmicroclimatet legrer,deshabitationsconfor-tables,despetitscommerces...Au total, une ville destine accueillir 90000habitants,avec23000 logements,dontuncinquime dhabitatsseniors.Laville sera construite autour de lUniver-sit Mohammed VI Polytechnique. Lamnagement architectural de lanouvelle ville est avant-gardiste au niveauducontinent,puisquilestfondsuruneapprocheintgre visantlaprotectiondelenviron-nementetdusystmecologique. Leconceptdevillevertenarien voiravecunevilletapissede vert,souligneSdBenkirane,ar-chitecteeturbanisteenchargedu projet,maismanedunedmar-cheresponsablevis--visdelen-vironnement.Cequivautau projetlinscriptiondansuned-marchedecerticationauxstan-dardsinternationaux.Lanouvelle citseraeffectivementconstruite selonlesnormesstrictesdeslabels LEEDND(LeadershipinEnergy andEnvironmentalDesignfor NeighborhoodDevelopment).Les btimentsserontdotsdunsys-tmedisolationpourdiminuer lesbesoinsdeclimatisationetde chauffage, alors que lclairage do-mestiqueetpublicseraassurpar desgnrateurslectriquesfonc-tionnant lnergie solaire.Lanouvellevillenestpasunique-mentdestineaudploiementde prouesses technologiques en matire durbanisme.Ellesinscritgale-ment dans une logique conomique, socialeetculturelleambitieuse.La VilleVerteMohammedVIesten effet destine jouer un rle de lo-comotive du dveloppement indus-trieletlogistiquepourlensemble delargionMarrakech-Tensift-Al-Haouz. Parailleurs,leprojetviseam-liorer les revenus de la population, favoriserlaccsauxservicespu-blics, promouvoir et dvelopper lesressourceshumaines,valori-serlidentitculturellelocale,et creruneplateformelogistique etdeservicesauniveaurgional. Enn, le futur centre urbain sin-tgreradansunedmarcheded-veloppement durable.Lexigencedurespectdelenviron-nementsupposedesperformances auniveaudesbilansthermiqueet hydraulique,ainsiquedelem-preintecarbone,maislestechni-quesauxquellesfaitappelleprojet sontlargementlefruitdubon sensetdunericheexpriencedela traditionconstructivemarocaine locale,expliquelarchitecte.Nous devons, par exemple, tenir compte de dispositifsdombrage,deladensit desbtimentsallantjusqucinq niveaux,pourpermettrederafra-chir en partie les espaces publics. La gestion des ux dair et le rle de leau danslerafrachissementsontautant de solutions vernaculaires et low-tech qui sont notre disposition. Ainsi,ldicationdelaVilleverte Mohammed VI fera notamment appel destechniquesmarocainesancien-nesdeconstructionutilisesdansle passpourfonderdescitscomme MarrakechouRabat.Marrakech, ville-jardinparexcellence,bncie desmmesconditionsclimatiques que la rgion de Benguerir, ce qui en faitunerfrenceincontournable, faitremarquerSdBenkirane.Nous avons donc tir parti du rle fondateur qua jou leau dans lamnagement de lavilleocre.Toutelorganisationde Marrakech, le trac de la ville, le des-sindesjardinsdontlAguedal,tous ceslmentsontsuivilorganisation du rseau dirrigation de lpoque. A signaler : la prsence de la voiture devant tre contrle au maximum, le projet intgre ce que lon appelle un ring (voir plan ci-dessous), route priphrique englobant la ca-pitale des Rhamna et au-del de la-quelle lentre de la voiture thermi-que sera strictement contrle. Unetellevillervolutionnaireest-elledactualitauMaroc,vules proccupationsmajeuresdupays? Avec tous les problmes que nous connaissons,touslesdsquilibresdes cosystmes, que ce soit au niveau mondial ou au Maroc, cest principa-lement vers ce genre de projets verts etconusdansunevisiondedve-loppement durable que lon devrait sorienter,rpondlarchitecte. Unetelleexprienceesteneffet cense,prcisment,constituerun rempartcontrelusageincontrl descarburantsfossilesimports, contrelegaspillagedeleaupota-bletraversunsystmedegestion plusintelligent,contrelepro-blmedesdchargespubliquesqui polluentaussibienlasurfacede laterrequelanappephratique, toutesproccupationsqueleMa-roc ne peut se permettre dignorer. Leprojetseraralisselonun schmainstitutionnelgarantissant saprennitlafaveurdeparte-nariatspublic-priv,faisantinter-venir,outreOCP,lescollectivits locales, la Fondation Rhamna pour ledveloppementdurableetautres investisseurspublicsetprivs. Alaquestiondesavoirsilaville deBenguerirnerisquepasdtre cannibalise par un projet aussi ambitieux,larchitecteexplique quecestenralitlecontrairequi vasepasser.LaVilleVerteMo-hammed VI est avant tout une ville cologique,etnonunmastodonte industrielquivavenircrasertout sur son passage. Elle se doit de gui-deretvaluerdurablementled-veloppementdecommunautsen sappuyantsurlesdirectivesdela normeLEEDND,selonlesquelles aumoins25%dunouveauple urbain doit simbriquer dans la ville existante,enloccurrenceBengue-rir.Pourconstruirelecentreur-bain,nousauronsbesoindeprs de12000personnes.Oirions-nouscherchercesressources,si cenestavanttoutBenguerir? Pourconstruireleshabitations,les commerces,lesespacesdediver-tissement,lesensemblessportifs, pourdonnerunemelavilleen yimplantantlUniversitMoham-medVI,pourpeaunerlatouche locale,pourquoiirions-nousfaire appeldautresressourcessicette villepeutdonnerlieulacration dunfoyerdactivitsdiverses? En outre, selon larchitecte, un plan dedveloppementdevratrela-borpourBenguerirandviter ville verte mohammed vi et mine verte de khouribga ville verte mohammed vi et mine verte de khouribga38ville verte mohammed vi et mine verte de khouribgaunevolutiondeuxvitessesentre les deux entits juxtaposes. Lurba-nisteprconiseleprolongementde la coule verte jusquau centre de la ville existante. A terme, les systmes degestiondeau,desdchetsetdes transportsdouxdevronttre tendus lactuelle Benguerir. Mine Verte : conversion de sites abandonns en ville cologique Sur300hectaresenviron,dan-ciennesinstallationsminires lintrieurduprimtreurbain deKhouribga,leprojet Mine Verte proposerabienttunvaste complexe rsidentiel et touristisque conu et construit selon des normes olenvironnementoccupeune place primordiale. Aveccechantier,leGroupeOCP sengage, comme pour la Ville Ver-teMohammedVI,dansunprojet davenir,avecunaccentparticulier missurlamliorationdelaqualit urbanistiqueetarchitecturaledes agglomrations, notamment grce unearchitecturebioclimatique.La structureetlorientationdesbti-ments sera, l aussi, optimise pour amliorerlaventilationetladissi-pation de la chaleur. Lerefroidissementdesespacesin-trieurscommeextrieursseraas-sur par la vgtation et par de leau vaporisedanslatmosphre.Sous ombrage,latempratureprvue sera de 25C quand le thermomtre au soleil en afchera facilement dix deplus.Lapplicationdeprincipes et stratgies bioclimatiques assurera leconfortthermiqueetvisueldes usagers tout en rduisant le recours la climatisation et au chauffage.Laconsommationdeaudansles btiments sera rduite grce lins-tallationdappareilssanitairesin-novants et conomes en eau. Quant auxespacesvertscommunsboiss, ilsserontplantsdespcesvgta-leslocalespeuavideseneau.Pro-tectiondelenvironnementoblige, lerecyclagedeleauseferatous les niveaux, des eaux grises et uses provenantdelavilledeKhouribga aux appareils et aux installations des diffrentesactivits.Lensembledu systme dadduction et dvacuation estpenspourdtecterlesfuiteset viter le gaspillage en eau, celle n-cessaire la consommation humai-ne ou la baignade, comme celle qui servira larrosage du couvert vg-tal ou rafrachir lair ambiant.LaMineVertedeKhouribgapro-poseradesattractionstouristiques, unquartierrsidentielde1 600 appartements,128villas,4villages de vacances et 3 htels, un lac pour labaignadeetunefermepdago-gique.Ungrandparcdattractions regrouperaplusieursactivitsvo-cationculturelle,sportiveetludi-que,ainsiquunjardinbotanique. Le tout noy dans la fracheur dune importanteprsencevgtalegrce des parcs et jardins. Ces derniers constitueronteneffetunetrame verteurbaine,quiserviranotam-mentdecolonnevertbraledusite pourlescirculationsdouceetpi-tonne (voir plan page 37). LaMineVerteseraaussiunep-pinireindniablementempreinte dunecultureentrepreneuriale, favorisantlacrationderichesseet de valeur par le dveloppement dun rel dynamisme conomique local. Unmusedelamineencoursde ralisation-danslecadredune conventionentrelOCPetuncer-tainnombredepartenairesdont leMusumnationaldhistoirena-turelledeFrance-retraceralhis-toire de lexploitation du phosphate au niveau de la rgion, lhistoire de lvolutiondelavilledeKhouri-bga, ainsi que 30 millions dannes dhistoirepalontologiquedansles bassinsphosphatiers.Unegalerie souterrainereconstituerauntron-ondemineandepermettreau visiteurdevivrelambiancerelle dansuneminesouterraine,etune tranchetmoinexposeralastra-tigraphiedubassinminieretdes diversstadesdelexploitationdu phosphate.

41Contribuantsub-stantiellement au PIB et la balance commercialedu pays, le Groupe OCP joue, par ailleurs, un rle de locomo-tivedanslavieconomique nationale avec, notamment, dimportants moyens mobiliss auservicedelagricultureet desagriculteurs,etdesac-tions dynamiques en faveur du tissudespetitesetmoyennes entreprises. Un acteur cl de lconomieAvecunchiffredaffaires2009 de25,3milliardsdeMAD,OCP compte lui seul pour prs de 3,5 % danslePIBduMaroc.Et,envi-ron19milliardsdeMAD,sesex-portationstotalisentpresque17% des exportations du Royaume. En-n, les effectis du Groupe slvent plus de 19 500 personnes, ce qui le place dans le peloton de tte des plus grands employeurs du pays. Mais la place quoccupe OCP dans lconomie marocaine ne se limite pas ces statistiques, aussi impres-sionnantessoient-elles.Eneffet, le Groupe joue un rle dynamique dans le dveloppement du pays et ce plus dun titre.A la tte des plus importantes rser-ves mondiales de phosphate, il va de soi quOCP ait cur de sintresser lagriculturemarocaineetmme / / / r e s p o n s a b i l i t s na t i o na l e s / / / rapport annuel/// ocp /// 2009 responsabilits nationales. 442 43 responsabilits nationales responsabilits nationalesdyjouerunrledepremierplan.LesengraisphosphatsdOCPont couvert,cetteanneencore,la totalitdesbesoinsdelagricul-ture nationale. On touche du doigt limportancedecettecontribu-tionlorsquelonsaitquelpoint lagricultureconstitueunpilier delconomiedupays.Eneffet, lesecteurcontribuepour20%au PIB et emploie 40 % de la popula-tion active. Au service de lagriculture marocaineDynami serl emarchl ocal desengrai s. Lagriculturenationaleestsous-fertilise:saconsommationac-tuelle en engrais phosphats tourne autour de 900 000 t/an, alors que ses besoins devraient se situer plu-tt 2,5 millions de tonnes/an. Pourtenterderemdiercette situation,etfaisantsienlemot dordre du Plan Maroc Vert qui se veut une force de mobilisation en faveur dune agriculture prenne al-liantviabilitconomiqueetquit sociale , le Groupe lance ds 2010 un programme qui consiste fd-rerlensembledesacteursautour duneutilisationraisonnedes engrais,enquantitsufsanteet au meilleur cot. Cela passe par le dveloppement dactions communes de vulgarisation et de sensibilisation, par une recherche adaptative rgio-nale coordonne, ainsi que par une miseencommundesinformations propres dynamiser le march. A cet effet, OCP maintient sa poli-tiquedecommercialisationdesen-graisphosphatset,paralllement, propose aux distributeurs agrs une incitation nancire trois volets : leconancementdesactionsde promotion et de vulgarisation ; le conancement de la recherche et dveloppement ; la commercialisation incitative.Leprogrammevisestimulerde manire continue et prenne luti-lisationdesengraisdemanire raisonne lchelle nationale. Le budget de ce programme est de prs de 30 millions de MAD.Conna t rel essol set l eurs besoi ns.Le projet phare de Carte de ferti-lit nationale constitue une contri-butionaussimajeurequoriginale dugroupeOCPaudveloppement delagriculturemarocaine.Ilsagit dun projet bas sur un travail dva-luationdelafertilitdessolsetde leurs besoins en fertilisation, pour amliorerlesrendementsparune utilisationplusprciseetefcace desengrais.Les rsultats en seront ladnitiondenormesdefertili-sation,derecommandationsdefu-mure et de formules dengrais. Les donnes de la carte contribueront galement llaboration dune stra-tgie de fertilisation au niveau rgio-nal et national pour aider dvelop-per, justement, des formules dengrais mieux adaptes chaque rgion. Gr-ce,enparticulier,sonsavoir-faire en matire de production des engrais, OCPesteneffetdevenuunacteur depremierplandanslesintrantsde fertilisationdessolsauniveaumon-dial.Lappropriation,lamatriseet ledveloppementdesconnaissances scientiquesettechnologiqueslies lindustriedesengraispermettent aujourdhui au Groupe de dvelopper unegammelargeetvariedengrais adapts aux sols agricoles aux niveaux national et international.Pourexploiterlimportantebase de donnes issue de cette cartogra-phie, lautre volet du projet consiste mettresurpiedunSIG,unsys-tmedinformationgographique intelligent,quimettratoutesces informationsladispositiondes utilisateurs grce une localisation GPS des parcelles ou des ensembles homognes.Descentresrgionaux deconseiletdeformation-les ferti-conseils-misenplace par le ministre de lAgriculture et de la Pche maritime accompagne-ront les agriculteurs dans lapplica-tion des mesures prconises.En2013,toutelasurfaceagricole utile du Maroc sera couverte par les cartesdefertilit,soituntotalde 8,7 millions dhectares rpartis en trois tranches : 1.zonesbour(irrigtionpluviale) cartographies,soit6millions dhectares ;2.zonesbournoncartographies (1,9 million dhectares) ;3.zonesirrigues(0,8million dhectares).La cartographie complte de la pro-vince de Mekns, qui a servi de r-gion pilote, a t prsente au Salon internationaldelagricultureau Maroc(SIAM)davril2010.Au-del de la connaissance des besoins dessols,lobjectifdecetambitieux projetestmultiforme.Enmatire agricole,ilsagitdintroduireles techniquesdunefertilisation raisonne propres satisfaire les besoins des sols en lments nutri-tifspourenprserverlacomposi-tionfertile,enapportantlebon engraisaubonendroit.Ilper-mettraainsiuneaugmentationde laproductivit,ainsiquunenette amliorationdelaqualitdela production agricole. Deplus,leprojetsinscritdansle cadredudveloppementagricole durable:surleplanhumain,en permettantdedonnertoutesleurs chancesauxagriculteursmarocains dexploiterleursterresdansdes conditions optimales ; et sur le plan environnemental,enprservantles ressources du sol et en protgeant les rserves deau. Linvestissement glo-bal se monte 63 millions de MAD, 44responsabilits nationalesconancsparOCP(36millions) etleministredelAgricultureet des Pches maritimes (27 millions). CestlInstitutnationaldelare-chercheagronomique,partenaire et professionnel de rfrence natio-nale dans ce domaine, qui conduit le projet. LINRA fdre autour de cetravaillensembledelexper-tise nationale, notamment celles de lEcolenationaledagriculturedeMeknsetdelInstitutagrono-miqueetvtrinaireHassanII. Conscientdelintrtdecetam-bitieuxprojetetsoucieuxdam-liorerlasituationagricolepar-toutoillepeut,leGroupe rchitlapossibilitdepro-poserdesprojetsanaloguesen partenariatavecdiffrentspays. Dailleurs, ce travail na pas manqu de susciter lintrt de pays voisins et desngociationssontencoursavec des pays dAfrique de lOuest.Cultiver lesprit de partenariat etfournir des financements aumonde agricole.Ayant la ferme volont de contribuer lamiseenuvreetausuccsdu Plan Maroc Vert, le Groupe a dcid delancerunFondsagricoleOCP. BaptisOCPInnovationFund ForAgriculture etdestinprio-ritairement aux projets dans les zo-nesdimplantationduGroupe,ce fonds but non lucratif mais co-nomiquementviable ,encoursde montage avec une banque daffaires marocaine,ambitionnedesoutenir toutporteurdeprojetagricolesus-ceptible de favoriser lmergence de structures prennes, comptitives et cratrices demploi durable. Le Fonds agricole participera des projets agricoles et agro-industriels etdonneralaprioritlacrali-culture,loliculture,lagrumi-culture, au marachage, aux produits nouveauxetdeniche.Dotdun budget de 200 millions de MAD, le Fondsaurapourprincipaleactivit departiciperdesstructuresdve-loppantdesstratgiesdaccroisse-mentetdediversicationdespro-ductionsagricolesetdemoderniser lesliresidentiesparlePlan MarocVert.Ilaccompagneraga-lementlesprojetsstructurantstels lirrigation raisonne, la rhabilita-tion des terrains miniers ou la pro-duction de biocarburants.Dterminparticiperactivement lapolitiquedagrgationduPlan MarocVert,OCPaallouune enveloppedeprnancementde 90 millions de MAD lagrgateur questlOCE(Ofcechriendes exportations). LOCE fdre en effet les agriculteurs autour de projets in-tgrs, de la mise disposition din-trantsjusqulacommercialisation des productions. OCP, pour sa part, apporte son soutien lOCE dans le prnancement des intrants.47 46cainesserontprivilgieslocca-siondesappelsdoffreduGroupe. Lobjectiftantdefairebncier lesentreprisesmarocainesdun transfertdesavoir-faireetdex-pertisetechniqueettechnologi-que.Parmilesactionsdcideslors desjournesdeSkhirat,citonsles conditionsprfrentiellesoffertes parlaBanquecentralepopulaire auxPMEslectionnesparOCP. Lanouvellepolitiquedachatdu Groupeproteragalementaux PMErgionalesgrceauSmall BusinessAct:toutappeldoffre dunsitenexcdantpas1mil-lion de MAD, et pour des famillesdachats dtermines, devra inclure des soumissionnaires locaux.Outre son soutien aux PME tra-vers sa politique dachat, le Grou-pecdera11hectaressitusdans laprovincedeKhouribgaaumi-nistre de lIndustrie qui se char-gera de son amnagement en zone industrielleavecinfrastructures daccueilmisesladisposition desPMEafinquellespuissent bnficierentempsopportunde touteslesretombesbnfiques, directesetindirectes,gnres traversleprogrammedinvestis-sement 2009-2015. OCP pionnier de lamnagement cologiqueDanslesagglomrationsose situentsesactivits,OCPnese contentepasdecreroudefa-voriserdesPMEcomplmentai-resdesesactivits.Ilcontribue aussilamiseenplacedepres-tations-voirie,construction dcoles,rsorptiondebidon-villes,crationdezonesvertes- quirelventtraditionnellement descomptencescommunales. A titre dexemple, Sa, le Groupe a particip en 2009 pour 5 millions deMADunensembledeprojets concernant la voirie, lclairage pu-blic et lembellissement de la ville. OCPest,parailleurs,undes principauxcontributeursau rendez-vousannueldelenviron-nementlePrintempsdeSa (5editionen2009),hauteurde 1milliondeMAD,pourdestra-vauxdamnagementdeplusieurs espacesvertsetlaralisationde nombreuses actions de reboisement. Laprotectiondelenvironnement etsamiseenvaleurrationnelleet harmonieuse font partie de la stra-tgiededveloppementdOCP. Celasetraduitpardiffrentesac-tions de rhabilitation de ses sites, dereboisementetdembellisse-ment dans les rgions dimplanta-tion du Groupe. responsabilits nationalesLazonepiloteviseparceparte-nariatconcernelargiondeCh-touka-Oualidia-Abda,unergion disposantdimportantspotentiels qui,grcecesoutien,devraientlui permettre de crer des emplois du-rables et de disposer de revenus sta-bles. Le portefeuille initial compte quatreprojetsdagrgationOCE: lgumes,pommedeterre,cultu-resmineures(cactus,cpres,dattes etautres)etbiologiques.Lespices matressesenserontlestroissta-tionsdemballagedelargion.Ces projets,quistalentsur1500ha, devraientbncierplusde710 producteurs. Appuyer les projets dinfrastructures.Outrelappuilagrgation,le GroupeOCPcomptesoutenirde manire substantielle le projet Sau-vegardedelargiondAzemmour-BirJdid.Ceprojetentredansle cadredelasauvegardedelazone ctireatlantique,quiconnatune fortesalinit(bandede13km delargeetde30kmdelongentre AzemmouretBirJdid),etconsiste acheminerleauduOuedOum-Rbiajusquauxparcellesdespetits agriculteurs de la rgion. Investisse-ment : 200 millions de MAD, com-prenant les ouvrages dadduction, de distributionetdirrigation.Objec-tif : acheminer 12 millions de m3/an deau partir du barrage Al Massira pour permettre un millier de pe-tits agriculteurs lirrigation des par-celles quipes en goutte goutte. Le projetestltudeetsesmodalits deralisationserontarrtesparle ministre de lAgriculture et des P-ches maritimes. Pour le dveloppement du tissu industriel nationalLesjournesBusinessOpportu-nitiesPME , organises Skhirat enjuin2009sinscriventdansla continuitdesactionsvisantd-velopperlconomienationalevia lesPME/PMI,quicontituentplus de90%dutissuconomiquedu Royaumeetemploientenvironla moiti des salaris du secteur priv. Ces journes participent des initiati-ves visant faire entrer le tissu indus-triel marocain dans un cercle vertueux de comptitivit et dinnovation pour conqurirdenouveauxmarchsna-tionauxetinternationaux.Organis linitiative du ministre de lIndus-trie,duCommerceetdesNouvelles Technologies et du Groupe OCP, en collaborationaveclaConfdration gnraledesentreprisesduMaroc (CGEM), cet vnement a permis OCPdefaireconnatreauxPME/PMImarocainessastratgieetses projetsdedveloppement(soitdes investissementsde4milliardsde dollarssurlapriode2009-2015) etdeleuroffrirlapossibilitde rencontrer et de tisser des partena-riatsaveclesfournisseurstrangers duGroupe,leadersmondiauxde lquipement et de lingnierie dans les secteurs industriels.Lesgrandsprojetsindustrielsdu GroupeKhouribga,Youssoua, Benguerir,SaetJorfLasfarsont nombreux : infrastructures portuai-res, pipelines de transport des phos-phates,dessalementdeau,units deproductiondacidesulfurique, dacidephosphoriqueetdengrais, laveriesdesphosphates,stations dpurationdeseauxusesLeur ralisation en lots spars doit per-mettreauxentreprisesnationales dyparticiperauxctsdesgrands fournisseurs. OCP fait la part belle aux PME ma-rocaines en ddiant le tiers environ du budget de son programme din-vestissement 2009-2015 cette ca-tgoriedentreprises,soitquelque 10milliardsdeMAD.Lepremier soutienseraapportparlanou-vellepolitiquedachatduGroupe: lessocitsinternationalesfaisant uneplaceauxentreprisesmaro- responsabilits nationales49CestlePDGdu Groupe,Mostafa Terrab,quilaf-firme. Et il le re-di t encore, dbut 2009: La stratgie dOCP a com-mefinalitdevaloriserles ressourcesdelentreprise qui,au-deldesphosphates, sontsoncapitalhumain, savoirleshommesetfem-mes qui y travaillent. OCP engageeneffetdesmoyens importantspourgarantir soncapitalhumain,les meilleuresconditionsde travailetlameilleurequa-litdevie,tantauseindu Groupe qu lextrieur.Lesservicesdupersonneldes entreprises sont devenus des di-rectionsdesressourceshumai-nes.Leglissementsmantique nestpasanodin.Ilesteneffetdes grandsgroupespourlesquelslhu-maindevientuneressourcecomme uneautre,aummetitrequeleca-pitalnancier,lesquipements,les stocks... Une variable dans un comp-tedechargesetdesrapportsavec lhumain qui se limitent des ratios comptablestelsquecot/rendement ou masse salariale/rsultat net. Avec OCP, lapproche est diffrente. De la base au sommet, les hommes et lesfemmesqueleGrouperecher-che,choisit,recrute,dveloppeet . 5rapport annuel/// ocp /// 2009 capital humaincapital humain5051capital humain capital humainpersonnel dit HC) le souhaitant la possibilitdundpartvolontaire, des conditions avantageuses.Pourcequiestdelamobilitvers lessites,elleaconcernlered-ploiementverslesPlesMineset Chimiedunepartiedescadresdu sige social, dont le personnel de la Socitmarocainedtudesspcia-lesetindustrielles(SMESI)etdu Centredtudesetderecherches desphosphatesminraux(CER-PHOS).Redploiementquiafait lobjetduneincitationconsistant enuneprimeexceptionnelleet unaccompagnementpersonnalis pourfaciliterlinstallationetlintgration de lagent et de sa famille.Cettedcentralisationnestquun desoutilsdemiseenuvrede lambitieusestratgieduGroupe, quivise,notammentaugmenter sa capacit de production de 30 mil-lionsdetonnes45-55millions de tonnes au cours de dix prochai-nes annes.Pourrussircettestratgie,le Groupemisesurundynamisme plus soutenu sur les marchs mon-diaux,surunerductionmassive descotsdelextractionetdela production,etsurlamatriseg-nrale des cots dans le cadre dun importantprogrammedeTrans-formationoprationnelle.Cela demandeunefforttrsimportant auniveaudessitesdeproduction, nonseulementpourlaugmenta-partie dun programme de refonte fondamentaledOCP.Beaucoup degroupesinternationauxproc-dentainsilorsquilsadoptentdes stratgies ambitieuses. Ceprogrammeauncot,certes, maisilsagitduninvestissement rentablepuisquilsetraduitpar uneamliorationdesrecetteset parunerductiondescots.Le GroupeOCPfaitainsidesco-nomiesdeprsde2milliardsde MAD.Lescotssontlourds,mais leretoursurinvestissementsera trs important. Une politique volontaire de formation initiale et continueAn2009,lecapitalhumaindu Groupeslevait19 567agents, en augmentation de 1,6 %, avec un reculde49 %despersonnelssai-sonniersetuneaugmentationde 4,8 %delensembleOE(ouvriers etemploys)etTAMCA(techni-ciensetagentsdematrise),une croissance due en grande partie au recrutementde1 800agentsissus desprogrammesdeformation-embauche.Preuvedelaplaceque leGroupeaccordelaformation, tantinitialequecontinue.Lesac-tionsralisesaucoursdelexer-cice 2009 dans ces deux domaines sinscriventeneffetdanslecadre dudveloppementdescompten-cesdupersonnel,delaccompa-gnementdesnouvellesrecruesen vue dune plus grande matrise des promeutconstituent,au-deldu phosphate,soncapitalhumain. Deshommesetdesfemmesqui, encontrepartiedeleurscomp-tences,deleurefcacitautravail etdeleurdvouement,intgrent unefamilleetbncient dopportunits et davantages aussi nombreuxquevaris.Conditions detravail,avancementprofession-nel et formation, mais aussi aides laccession au logement, couverture sant et autres prestations sociales, sportives et culturelles.Dcentralisation et recrutement au service de la stratgiedu GroupeLanne2009atmarquepar lamiseenuvredunimportant mouvementderestructuration desservicecentrauxduGroupe, Casablanca,bassurdeuxleviers principaux qui sont le dpart excep-tionnel et la mobilit vers les sites de production. Lobjectif moteur de la restructurationest,dunepart,le recentrage du sige sur la stratgie, la dnition des politiques gnra-lesetlemonitoring,lintgration de nouveaux prols forte expertise et,dautrepart,ladcentralisation desfonctionssupportanderen-forcer la capacit de mise en uvre oprationnelledessitesetdam-liorer lefcacit du Groupe.Danslecadredecesmouvements, atouvertepourlescadres(le tiondescapacitsdeproduction mais galement pour ladoption de nouvellesformesdextractiondu phosphate.Untelprojetnepeut russirquendonnantpleinement lesmoyensauxresponsableset lensembledupersonneldessites deproduction,enlesresponsabi-lisantdavantage.Dolancessit pourOCPdetransfrercertaines fonctions cls du sige vers les sites etdesedoterdestructuresmana-griales la hauteur des ambitions dunGroupedestatureinterna-tionale. Do, aussi, le mouvement commencilyadeuxansetdemi derecrutementdeprolsnou-veaux diffrents niveaux : nan-cier, commercial, production. Bien videmment, les collaborateurs qui ont tant donn pendant des an-nes feront lobjet de promotions en fonction de leurs comptences et de ladquation de leur prol aux pos-tes pourvoir.La politique de dcentralisation a t lanceilyapresquedeuxans,soit avantlacrise,etneconstituedonc nullementuneractioncelle-ci. Lapreuveenestqueleffectiftotal duGroupeaenregistrdepuisune croissance et non une rgression.Unprogrammederefont e fondament al e. Dparts volontaires, recrutements, Transformation oprationnelle font 5253srie de mesures en faveur du per-sonnelduGroupeOCP,dontno-tamment : larevalorisationdutraitement professionnel de 10 %, compter du 1er janvier 2010 avec effet rtroac-tif partir du 1er octobre 2009 ; larevalorisationdelindemnit de logement de 450 MAD par mois et par agent ; la promotion des agents relevant des petites catgories (C1 C4), et ceux ayant 10 ans et plus dancien-netniveauprofessionnelgal, dans le cadre dun programme ex-ceptionneldeformation/promo-tion.Parailleurs,leprotocoledac-cordprvoitlelancementdautres chantierstrsimportantsvisant, notamment,lamliorationdela couverturemdicaleetlaprofes-sionnalisationdusystmeactuel, lamliorationdelaretraitetra-vers la mise en place dune retraite complmentaire en faveur du per-sonnel en activit, ainsi que le ren-forcementdelaculturedelaper-formancetraverslamlioration desmodalitsdoctroidelaprime de rendement.LesCommi ssi onsdust at ut et dupersonnel .Aucoursdelexercice2009,les reprsentantsdupersonnelont tenu 17 runions rgulires au ni-veaudessectionsplnires(OEet TAMCA)aveclesreprsentants delaDirection,danslecadredes Commissionsdustatutetduper-sonnel (CSP). Les principaux points traitslorsdecesrunionsonteu traitnotammentauxaspectsci-aprs. Concernantlavancementdu personnel,ilatquestiondela procduredesconcoursdcentra-lissetcentraliss2008-2009, ainsiquedelavancementparvoie de formation dcentralise. Concernant les prestations socia-les,cesrunionsontdbattudela prise en charge des conjoints fonc-tionnairesextraOCP,delaccs AEl Jadi da,unclubdeloisirs,avecpiscineset club nautique (87,25 millions), un complexe sportif (56,84).ASafi ,unclubphosphatier(121,07 millionsdeMAD),lecinmaAt-lantide(ramnagementetqui-pement, 5,25).Un personnel privilgi galement dans la vie hors entrepriseAccessi onl apropri t . Aucoursdelanne2009,1112 membresdupersonnelOEet TAMCAontbncidemesures ralises par le Groupe en matire daccessionlaproprit,dontle dtail est le suivant : cession de 162 lots de terrainsviabiliss ; cession de 273 appartementsconstruits ; cession de 685 logements defonction ; accord de 86 prts hypothcaires ;accordde16prtsdaideau logement.Aut resprest at i onssoci al es.Denombreusesautresactionsdu Groupeonttralisesen2009 dans ce cadre. Citons, entre autres : Centres destivage OCP : 2 024 agents bnciaires.Centres destivage conventionns : 3 536 agents bnciaires. Colonies de vacances : 4 790 colons. Prts la consommation : 4 600 environ. Plerinage la Mecque : 194. Bourses du Fonds de formationprofessionnelle inter-entreprisesminires (FFPIEM) : 1,4 million de MAD.Bourses scolaires : 1,4 million deMAD environ.processusetoutilsdeproduction etdelamliorationcontinuedes performances et de la mobilisation ducapitalhumainautourdesva-leurs de lentreprise.La formation initiale OE et TAM-CAabnci,en2009,531 techniciensetagentsdematrise et1 183ouvriersetemploys.La formation continue a compt 8 627 participations, rparties comme suit : Perfectionnement stratgique : 4 640 agents. Perfectionnement promotionnel : 370 agents. Perfectionnement spcique :3 276 agents. Cours de perfectionnement : 341 agents.Leperfectionnementcadres(HC) a enregistr 1 980 participations.Lassistanceauxorganismesext-rieurs a compt diffrentes actions etconcerndiffrentescatgories de participants : 7500tudiantsdesFacults,de lOfcedelaformationprofes-sionnelle et de la promotion du tra-vail (OFPPT) et des tablissements privsonteffectuunstagedune dure moyenne dun mois dans les diffrentes entits du Groupe. 860 offres de stage ont t mises ladispositiondescolesding-nieurs nationales et trangres. 1189lves-ingnieursontb-ncidevisitesauxsitesminiers et industriels du GroupeUn dialogue social permanent et constructifLa ngociation collective annuelle.Elleaabouti,cetteanne,lasi-gnaturedunprotocoledaccord avecaveclespartenairessociaux. Elleatgalementmarquepar lapoursuitedestravauxlancs danslecadreduprojetderefonte de la charte de concertation sociale de2005.Ceprotocoledaccord 2009,lecinquimedugenresi-gn avec les syndicats, apporte une aux piscines pour les agents OCP et les extras, et de ltat davancement des projets sociaux.Des projets socioculturels associs aux diffrents sitesDinnombrables chantiers sont pr-vus ou en cours sur diffrents sites du Groupe, tant miniers quindus-triels, dans le cadre de ses projets dinfrastructures administratives et desupportlaproduction,tous livrablesentre2010et2012.Sur un investissement total de plus de 4 milliards de MAD, plus de 1,5 mil-liard concerne des projets sociocul-turels. Ils mettront la disposition des agents et de leurs familles tou-tes sortes de structures, qui vont des piscinesetsallesomnisports,aux collges,lycesetfoyersjeunesou fminins,enpassantpardesclubs divers,dontunaroclub.Voiciles dtailsdequelques-unsprisdans une longue liste.AKhouri bga, un club phosphatier , avec pis-cines,salledeconfrence,salle couverteomnisport,mdiathque et aires de jeux pour enfants (52,71 millionsdeMAD),uncircuitF3 (26,06millions),uncollgeIPSE (26, 06 millions), un complexe so-cioculturelpourlesjeunes(3,68) et un autre pour les pouses et lles des agents (4,41).AGant our,unclubphosphatierBen-guerir (106,58 millions), un autre Youssoua(84,32),uncentre destivageBenguerir(138,08), unclubquestre(16,59),unclub aronautique avec cole de pilotage (6 millions).ALayoune, unclubphosphatier(84,63 millionsdeMAD),uncomplexe sportifsocioculturel(25,2),un centredestivageFoumElOued (106,26) et deux autres Tantan et Dakhla (42 millions chacun).capital humain capital humain3anticiperinnoverdvelopper Mi nes, l averi es, usi neschi mi ques, i nstal l ati onsportuai res. . . OCPi nvesti t70mi l l i ardsdeMADdansl edvel oppementetl amoderni sati ondesonouti l i ndustri el .///SOMMAIRE///1 Une stratgie commerciale proactive/// page 5

g

2 Le Maroc en tte sur un march contrast/// page 9 3 Monte en puissance de loutil de production/// page 154Une politique financire au service de la stratgie industrielle/// page 29re au s5

AnnexesComptes consolids 2009 /// page 35 Filiales et joint-ventures/// page 425UNESTRATGIE///COMMERCIALE///PROACTIVELescoursduphosphate devraient rester vola-tils.Pouravoiranti-cipcettevolution, OCP a su en faire une opportu-nit en collant mieux aux ra-lits de ses marchs : proximit avecsesclients,optimisation delachanedevaleur,et expansiondansdenouveaux marchs comme lAfrique. 2009 fut la fois une anne de cri-seetdesortiedecrisepourOCP commepourtoutelindustriedu phosphate. Le chiffre daffaires de lexportationdemineraiarecul cetteanne-lde66,85%alors quilstaitenvolde184,41% en2008.Cependantcettevolati-lit extrme ne doit pas cacher une tendance de fond : OCP amliore, anne aprs anne, sa performance commercialedepuis2006.Sion exclut 2008, anne dune ambe historiqueducoursdetoutesles matirespremiresdontlephos-phatederoche,OCPaamlior sesventesdemineraide5,85% en 2009 par rapport 2007, alors mmequeleyupdescoursavait commenc cette anne-l. Pourliminerlesdistorsionsdues des effets de base erratiques, cest 2006 qui doit tre retenue comme anne de rfrence. rapport annuel/// ocp /// 2009 marchs

marchs7En2009,$80-100latonne,le coursduphosphatebrutestdeux fois et demie suprieur 2006.Une volatilit durableUnevidencesimpose:lavolati-litsinstalledefaondurablesur le march mondial des phosphates. A court terme, OCP a ragi en re-cadrantsonoffre.Lesncessaires maintenances et mises niveau du matrielontaussipesdanscette dcision. La plupart des autres ac-teursdelindustrieavaient,eux aussi,ralentileurrythmedepro-duction en 2009. Certains clients endifcultavaient,dailleurs, renoncprendrelivraisonde leurs commandes. Apluslongterme,leGroupea intgrlavolatilitdumarch commeunparamtrepermanent desastratgiecommerciale.Ce faisant,ilaenparticulieram-lior ses outils danalyse et afn sa segmentation de march par zones gographiques,typesdeclientset scnariosdeconjoncturecono-mique,nancireoumontaire. Cest pour mieux coller aux ralits du terrain quil a toff ou cr des bureauxParis,auBrsil- pays destin devenir un important hub rgional - et en Inde, et quil pr-voitdenouvrirenArgentineet Duba. Andeprserversesmarges,le Groupecollemieuxlvolution descoursenprivilgiantlesprix de vente spot ou les contrats court terme,quipermettentdetirerun meilleurpartidelavolatilitdes prix.Mieux,ensesituantdlib-rment en amont de lindustrie du phosphate,avecunsuividescours desmatirespremiresagrico-les, OCP a sophistiqu sa stratgie demarge.Sonmodledemarch prendencomptelavolatilitdes cours du phosphate, mais aussi cel-le des soft commodities.DiversiFicationdesproduitsetdes marchs LeGroupesepositionnesurtous les maillons de la chane de valeur, dune large gamme de minerais aux diffrentsengraisenpassantpar lacidephosphorique,multipliant ainsi ses possibilits darbitrage. Linnovationestunautreaxe,trs fort,delastratgiedOCP.Outre lamiseaupointdengraisspci-ques,ilsediversiedanslespro-duitsfortevaleurajoute,dont les complments phosphors. Cest ainsiquilprvoitdemettreen placeuneunitdeproductionde complmentsalimentaires pour le btail. Les engrais reprsentent une bon-nepartdupotentieldecroissance des marchs du Groupe. Ainsi, en dpitdelacrise,ilaamliorses ventesetsespartsdemarchsur cesegment,particulirementen Inde,auPakistan,auBrsileten Argentine. Et que dire de lAfrique, qui gure aupremierrangdesprioritsdu Groupeetosesventesonttripl en 2009 ! La stratgie sur ce conti-nentconsisteciblerdirectement les agriculteurs, comme par exem-plelesproducteursdecacao.Cest lameilleurefaondesesituerau plusprsdesbesoinsdesclients. Etpourpallier,enpartie,lesdif-cultsdetransport,onttcrs des couloirs logistiques qui desser-vent plusieurs pays.

marchsJorfLasfaretSafi ( photo) , l esdeuxvi l l esoseconcentrentl esacti vi tsduPl eChi mi e,bnfi ci entd i mportantsproj etsdedvel oppementpourl eurportphosphati er.9LEMAROCENTTE ///SURUNMARCH/// CONTRASTLes ventes du Groupe OCPlexportont faitlesfraisdun marchdelaroche enfortrecul.Iltirecepen-dantsonpingledujeuet maintientsapremireplace entantquexportateurde phosphatebrutetdephos-phatesoustoutesformes,et consolidemmesonleader-ship sur le march mondial de lacide phosphorique.Phosphate sous toutes ses formesMaroc, Etats-Unis, Chine, triode tte du march mondialEn2009,lecommercemondial dephosphatesoustoutesformesa diminude11,1%pourstablir 19,44millionsdetonnesP2O5. Cettebaisseestimputableprinci-palementaucommercemondial de la roche qui a chut de 39,5 %, alors que, au contraire, le commer-cemondialdacidephosphorique et desengrais(DAP,MAP,TSP) gagnaitrespectivement6,3%et 12,5 % par rapport 2008. Lesexportationsmarocainesde phosphatesoustoutesformesont surperform le march mondial puisquellesnenregistraient,tou-joursen2009,quunebaisse de20,7%dontestresponsablela chutede50,7%desexportations de phosphate brut. Le groupe OCP a ainsi maintenu sa place de leader mondialmalgrunecontraction de sa part de march de 27,5 % en 2008 24,6 % en 2009.ralisations commercialesrapport annuel/// ocp /// 2009 c o mme r c e mo n d i a l 1011ralisations commerciales ralisations commercialesLaccroissementde34,3 %des changesmondiauxdeDAP (6,4MtP2O5en2009,contre 4,79MtP2O5en2008)com-penselargementlabaissesubie parleTSP(-15,4 %pourunvo-lume de 1,32 Mt P2O5) et le MAP (-16,5 %pourunvolumede1,74 Mt P2O5).Principal importateur de MAP et de TSP, le Brsil a rduit ses achats de 17,8 % pour le premier engrais etde3,6 %pourlesecond.Les importationsindiennesdeDAP ontaugmentde11,4 %en2009 (2,85MtP2O5).LesEtats-Unis ontamliorde21,4 %leursex-portations dengrais solides, dont +26,7 %pourleDAPet+6,9 % pour le MAP.Avecuneprogressionde52,9 % desesexportationsdengraisso-lides dont 114,4 % pour le DAP, 34 %pourleMAPetunequasi-stagnationpourleTSP -,leMa-roc signe une belle performance.gionsquiontbncidecette hausse du march sont le Maroc et les autres pays de lAfrique. Les ex-portations amricaines et chinoises ont, elles, respectivement baiss de 23,7 % et 3,7 %. Principal importateur, lInde a ac-crusesachatsde39,2 %(2,63Mt en 2009). Les ventes marocaines cepaysontfaitunbondde71 %, passant de 652 100 tonnes P2O5 en 20081,11milliondetonnesen 2009. Les exportations totales dOCP ont augment de 19,7 % (1,83 Mt P2O5 en 2009). Le Groupe a trs nette-mentamliorsapartdemarch mondial :38 %en2008,42,8 % en 2009. Engrais solidesUn march anim en croissanceLa production mondiale dengrais solides phosphats - essentiellement MAP,DAPetTSP -sesttablie en 2009 23,8 Mt P2O5, soit une augmentationde2 %parrapport celle de 2008. Les parts respec-tives des MAP, DAP et TSP sont de 7,7MtP2O5(-12 %),14MtP2O5 (+16%)et2,1MtP2O5(-20 %). Lecommercemondialdengrais solidessesttabli9,5MtP2O5 en2009,encroissanceannuelle de 12,5 %. Unisontconsidrablementrduit leur activit dextraction.La chute du commerce mondial dephosphatebrutestplusimpres-sionnante :18,4Mt,elleest de39,5%.Cettebaisseestob-serveessentiellementenChine (-80,9%),auMaroc(-50,7 %)et autrespaysdelAfriqueduNord (-44,5%).Lesventesmarocaines sontainsipassesde11,82Mten 20085,82en2009.Lapartde marchduGroupeOCPrplique cette volution, baissant de 38,7 % en 2008 31,5 % en 2009. Lademandelimportsestpar-ticulirementeffondreenEurope (-49 %), Amrique (-36 %), Ocanie (-7 6%) et Extrme-Orient (-51 %). Enrevanche,lesimportationsin-diennessontrestespratiquement inchanges(4,9Mten2009, contre 5 Mt en 2008).Acide phosphoriqueInde et Maroc, principauxacteurs du marchLaproductionmondialedacide phosphoriqueaaugmentde2% en 2009, pour stablir 33,2 Mt P2O5.Lecommercemondiala,lin-verse, progress de 6,3 % (4,27 Mt P2O5en2009,contre4,02en 2008).Lesprincipauxpaysetr-Les Etats-Unis, eux, ont vu leur part demarchmondialdephosphates soustoutessesformesgrimperde 14,1 %18,1 %.Evoluantensens inversedelatendancemondiale, lesexportationsamricainesont augmentde14,1 %(3,5MtP2O5 en 2009, contre 3,08 Mt P2O5 en 2008).Cersultatatobtenu grceunehaussede26,7 %des ventes de DAP et de 6,9 % de celles de MAP. Troisimeexportateurmondial, laChineavusesexportationsde phosphate sous toutes formes bais-serde3,9%(2,05MtP2O5en 2009,contre2,14MtP2O5en 2008). Cest la chute de 51,1 % des exportations de MAP qui explique cechissement.LaChinea,elle aussi,confortsapartdemarch, qui est passe de 9,8 % en 2008 10,6 % en 2009.Phosphate brutChute de 40 % des exportationsSelonlIFA(InternationalFerti-lizerAssociation),laproduction mondiale de phosphate brut a bais-s de 3,9 % entre 2008 et 2009 (de 174,4 Mt 168,0 Mt). Les princi-pauxproducteursont,eneffet, adaptleuroffrelademande, lexception de la Chine, de lEgypte et du Mexique - qui ont, contre-courant, lgrement augment leur production. Le Maroc et les Etats-12PHOSPHATESOUSTOUTESFORMES. Les exportati ons de phosphate sous toutes formes ont attei nt4,77 Mt P2O5 en 2009, contre 6,02 Mt en 2008, soi t une bai sse de 20,7 %. PHOSPHATEBRUT. Lesventesdephosphatebrutsesontleves18,429Mten2009,contre 23,936 Mt en 2008, soi t une chute de 23 %. Les ventes 2009 se venti lent ai nsi : 12,604 Mt l i vres aumarch marocai n pour la transformati on en aci de phosphori que et 5,825 Mt vendues l export. ACIDEPHOSPHORIQUE. En2009,lesexportati onsdaci dephosphori quesesontleves1,83MtP2O5, contre 1,53 Mt en 2008, soi t une hausse de 19,7 %.ENGRAISSOLIDES. Lesexportati onsdeDAPsontpassesde275700tonnesP2O5en2008591 000 tonnes en 2009, soi t une hausse de 114,4 %. Pour le MAP, les exportati ons ont augment de34 % : 242 600 tonnes P2O5 en 2009, contre 181 100 tonnes P2O5 en 2008. A 248 300 tonnes P2O5, lesventes l export de TSP, enfi n, ont enregi str une bai sse de 0,9 %.PRODUI TS DRI VS.Globalement, les exportati ons de produi ts dri vs (aci de phosphori que et engrai ssol i des) ont attei nt 2,91 Mt P2O5 en 2009, contre 2, 23 Mt P2O5 en 2008, soi t une hausse de 30, 2 %. vol uti ondescapaci ts mondi al esdeproducti on>>> Lanne 2009 aura vu peu de changements en termes de capaci ts de producti on, aussi bi en pour l aci de phosphori que que pour les engrai s.>>> Pour l aci de phosphori que, la capaci t mondi ale a enregi str une hausse due surtout la Chi ne etdans une moi ndre mesure l Inde. Les capaci ts chi noi ses daci de phosphori que sont passes de 12 Mt P2O5 13,5 Mt P2O5, l essenti el de l accroi ssement ayant surtout servi la producti on de DAP. En 2010, la capaci t chi noi se daci de sera porte 14,7 Mt P2O5. Et fi n 2011 celle du Brsi l augmentera de 0, 2Mt.Entre2011et2013,l IFA(Internati onalFerti l i zerAssoci ati on)prvoi tuneforteaugmentati ondes capaci ts daci de phosphori que en Russi e.>>> Pour les troi s pri nci paux engrai s sol i des (MAP, DAP et TSP), les capaci ts de producti on mondi ales, devrai entaugmenterlgrement,35,8MtP2O5,prci sel IFA.Lesnouvellesuni tssontpri nci pa-lementlocal i sesenChi neetauMaroc :laChi neavec1, 2MtP2O5etleMarocavec0,36MtP2O5 grce, pour ce derni er, aux uni ts i nstalles en j oi nt-venture avec Bunge Ferti l i zantes. En tout, soul i gnel associ ati on professi onnelle i nternati onale, envi ron 1,8 Mt P2O5 de nouvelles capaci ts seront opra-ti onnelles en 2010. >>> 2011 est l anne pour laquelle les observateurs prvoi ent un rebond du march des phosphates,avec un retour une forte demande aprs plus de deux annes de tassement. La producti on est ga-lementprvuelahausseaveclescapaci tsnouvellesquidevi endrontoprati onnelles.Ilestbeau-coupquesti on,notamment,delaconcurrenceduphosphatesaoudi endAl-Jalami d.Lesi nstallati onssaoudi ennesdevai entcommencerleurproducti onenoctobre2010etarri verleurplei nrendementen 2011, soi t 3 Mt de DAP par an. Mai s le Groupe OCP est confi ant : cette of fre supplmentai re seraabsorbeaufuretmesuredesonarri veef fecti vesurlemarch.LademandedeDAPdevrai tenef fet attei ndre 16,4 Mt d i ci 2018, soi t une augmentati on de quelque 4,6 % en moyenne par an. .Lesexportati onsd OCPenchi ffres

15MONTEEN///PUISSANCE///DEL OUTIL DEPRODUCTION Le Groupe OCP affte sesoutilsetmul-tipliesesprojets, tantpourlextrac-tion du minerai que pour son traitementousavalorisa-tion.Objectif : maintenir et consolideruneavancequa-litativeetquantitativesur unmarchappeldevenir extrmement concurrentiel.Lesperspectivesdecroissancede la demande mondiale de phospha-tes attirent sur le march une offre accrue:onnecomptepasmoins dequinzegrandsprojetsintgrs danslemonde.Pouryfaireface, pourmainteniretconsoliderson leadership,OCPamissurpied unestratgiede relanceindus-triellegrandechelle ,avecun programmedinvestissementsde quelque quatre milliards de dollars dici 2020. Dvelopper la mine etla valorisation du mineraiLe maintien dune importante capa-cit de production minire permet au Groupe de se garder une grande sou-plessedanssonutilisationenfonc-tiondesesintrts.OCPouvrede nouvellesminesauxinstallations dun haut niveau defcacit et lance desprogrammesdoptimisation etdernovationpouraugmenter lefcacit des mines existantes. ralisations industrielles rapport annuel/// ocp /// 2009 ralisations industrielles17Objectif:porterde3050mil-lionsdetonnes/ansescapacits minires.Paralllement,OCP investit fortement dans la valorisa-tion locale de son minerai. LeprojetphareduGroupeenla matireestleJorfPhosphateHub ( JPH),appeldevenirleplus grand complexe mondial de produc-tiondengraisphosphats,permet-tantainsidimportantesconomies dchelle. De 3 millions de tonnes paranactuellement,lacapacit deproductionannuellepassera 10Mt/anlhorizon2020.Le programmeJPHconsisteenla constructiondinfrastructuresde classemondialepermettantdac-cueillir des investissements directs trangers(IDE)delapartdop-rateursdestatur