4S65COMMUNICATIONS ORALES 02 : Clinique - Thérapeutique - Imagerie

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O2-6 Facteurs neuropsychologiques prédictifsde dépendance dans la maladie d'Alzheimer

M. Sarazin1, Y. Stern4, C. Berr2, M. Albert4, J. Brandt5, B Dubois1

1 Centre de neuropsychologie, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris,France ; 2 Hôpital de la Colombière, Montpellier, France ; 3 Massachusetts General Hospital, Boston, USA ; 4 Columbia University, New York, USA ; 5 John Hopkins University, Baltimore, USA.

Objectif : Déterminer les facteurs prédictifs neuropsycholo-giques de gravité de la maladie d'Alzheimer.Méthode : 252 patients atteints de la maladie d'Alzheimer ontparticipé à une étude de suivi de cohorte longitudinale pendantune durée de 4,5 ans dans 3 centres américains (PredictorsStudy). Une évaluation clinique, cognitive et psycho-compor-tementale était proposée tous les 6 mois. L'évaluation neuro-psychologique reposait sur le MMS modifié (mMMS). Lesitems du mMMS ont été regroupés en 5 domaines cognitifs :l'orientation temporo-spatiale, la mémoire à court terme, lamémoire à long terme, le langage et les fonctions visuo-constructives. L'évaluation de la perte d'autonomie était faite àpartir de l'échelle de dépendance et d'équivalent institutionnel.L'étude des facteurs prédictifs neuropsychologiques a été faitepar une analyse de cox, ajustée à l'âge, au sexe, à la durée esti-mée de la maladie, à la présence d'un syndrome extrapyrami-dal et de troubles du comportement. Résultats : Lors de la première visite, le score initial global aumMMS, le score d'orientation temporo-spatiale et le score demémoire à court terme étaient associés à un risque accru de sur-venue d'une dépendance modérée à sévère. Le score visuo-constructif initial était associé à un risque élevé de dépendancesévère. Les scores de langage et de mémoire à long termen'étaient pas prédictifs de survenue d'une dépendance.Conclusion : Le rôle prédictif des facteurs neuropsycholo-gique sur la sévérité de la maladie d'Alzheimer est différentselon le domaine cognitif exploré. L'importance du déficit ini-tial en orientation temporo-spatiale et en mémoire à courtterme est associé au risque de survenue d'une dépendance. Ceteffet reste significatif indépendamment de l'âge, du niveaud'éducation et de la durée de la maladie.

O2-7 Efficacité à long terme des traitementsanticholinestérasiques dans la maladied’Alzheimer

E. Duron, H. Lenoir, F. Latour, M.L. Seux, A.S. Rigaud, O. Hanon

Service de gériatrie, Hôpital Broca, 75013 Paris, France.

Objectifs : Déterminer l’efficacité du traitement anti-cholinestérasique sur les fonctions cognitives à long

terme chez des patients atteints de maladie d’Alzheimer(MA) et identifier les facteurs influençant la réponse autraitement.

Matériel et méthode : Une étude rétrospective a été menéechez 179 patients présentant une MA, traités par des anti-cholinestérasiques pendant au moins trois ans. L’évaluationdes fonctions cognitives a été réalisée tous les ans aumoyen du Mini Mental State Examination (MMSE).

Résultats : Dans cette population âgée en moyenne de 78+/- 6 ans, constituée de 70 % de femmes (125/179), leMMS moyen d’entrée était 21,9 +/- 4,7.La majorité despatients présentaient une MA à un stade modéré (57 %) àléger (35 %), 8 % avaient une forme sévère de la maladie.

La durée moyenne de suivi a été de 4 ans (range : 3-6). A 3ans, 25 % des patients avaient conservé leur MMSE d’en-trée. Le déclin moyen du MMSE a été de - 0.48 points à unan, - 2, 39 points à deux ans, - 4,26 points à trois ans, -5points à quatre ans. A un an, le MMSE moyen est restéstable en comparaison aux chiffres initiaux (21.89 vs 21.41,p = 0,36), en revanche un déclin significatif est observé àdeux ans, trois ans et quatre ans. Cette baisse du MMSE aucours du temps apparaît toutefois moins importante quecelle observée dans des populations de sujets atteints deMA mais non traités par anticholinestérasiques. Après ajus-tement sur l’âge, le sexe, le niveau d’étude, le stade desévérité initial de la maladie, la présence de l’allèle apoE4,la prise d’antagoniste calcique apparaît comme un facteurinfluençant positivement la réponse au traitement. En effet,le taux de sujets répondeurs (maintien du MMSE à 3 ans)chez les sujets prenant des antagonistes calciques était de44,8 % contre 18,7 % chez les non consommateurs de cetraitement (p = 0,0086).

Conclusion : Nos résultats indiquent que le bénéfice dutraitement anticholinestérasique sur le fonctions cognitivesse maintien à long terme. Le traitement antagoniste cal-cique pourrait améliorer la réponse au traitement anticholi-nestérasique par le biais d’un rôle neuroprotecteur propre.Des études prospectives à long terme comparant l’efficacitédes anticholinestérasiques seuls ou associés aux antago-nistes calciques apparaissent nécessaires.

O2-8 La maladie d’Alzheimer en Europe : analyse d’une population de 1260patients participant à l’étude ICTUS

P.J. Ousset, E. Reynish, S. Andrieu, B. Vellas

CMRR Toulouse, France.

L’histoire naturelle de la maladie d’Alzheimer est encoremal connue et est largement influencée par la prise en chargedes patients, médicale, pharmacologique ou médico-sociale. Nous présentons ici les données recueillies auprès