nouvelle mutation spg10 associée à une atrophie médullaire, une dysautonomie et des anomalies à...

1
revue neurologique 168 (2012) A1–A55 A13 mutation, voire plus probablement l’implication d’une autre forme de dystrophie musculaire des ceintures. Conclusion.– La forte prévalence de LGMD2C et la facilité de sa confirmation moléculaire, avec une mutation majoritaire, sont un avantage en termes diagnostique, appuyant le fait qu’elle doit être testée en priorité dans notre population. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.031 H08 Nouvelle mutation SPG10 associée à une atrophie médullaire, une dysautonomie et des anomalies à la biopsie cutanée Nicolas Collongues a , Christel Depienne c , Nelly Boehm c , Andoni Echaniz-Laguna a , Alexis Brice b , Pierre Labauge d , Jerome De Seze a a Service de neurologie, CHU de Strasbourg, 67000 Strasbourg, France b Service de génétique, CHU Pitié-Salpétrière, 75013 Paris, France c Service de histologie, CHU de Strasbourg, 67000 Strasbourg, France d Service de neurologie, CHU de Montpellier–Nîmes, 34000 Montpellier, France Mots clés : Paraparésie spastique SPG10 ; Dysautonomie ; Biopsie cutanée Introduction.– SPG10 est une forme rare de paraplégie spastique (PPS) autosomique dominante, due à une mutation du gène KIF5A. Dans sa forme complexe, SPG10 est souvent associée à une polyneuropathie axonale sensitivomotrice. Observation.– Le proband et sa sœur se sont présentés avec une PPS débutant à l’âge adulte, un syndrome médullaire, une dysautonomie et une polyneuropathie axonale sensi- tivomotrice mongueur dépendante. La dysautonomie était d’apparition précoce, caractérisée par des douleurs neuro- pathiques, des anomalies sphinctériennes, une sécheresse oculobuccale, un ballonnement abdominal et une gastro- parésie. Contrairement au proband, la sœur a connu une amélioration secondaire de sa spasticité et de sa marche. Chez le proband étaient retrouvés une atrophie médullaire et des hypersignaux cérébraux périventriculaires postérieurs. La biopsie cutanée ne retrouvait pas de d’anomalie de la DFNIE, mais suggérait une diminution du nombre de vésicules présynaptique. L’analyse moléculaire retrouvait une nouvelle mutation faux-sens c.580 G>C dans l’exon 7 du gène KIF5A chez les deux patients. Discussion.– Cette étude étend le spectre phénotypique de SPG10 caractérisé par : – un début tardif ; – une possible récupération ; – une dysautonomie ; – une démyélinisation centrale et une atrophie médullaire ; – une anomalie du transport axonal des vésicules à la biopsie cutanée. Ces données sont en accord avec la fonction connue de KIF5A, impliquée dans le transport axonal antérograde. Conclusion.– Nous avons identifié une nouvelle mutation dans le gène KIF5A à l’origine d’un phénotype nouveau. La biop- sie cutanée peut être utilisée pour montrer des anomalies du transport axonal chez ces patients. Informations complémentaires.– Pas de financement particulier. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.032 H09 Hétérotopies nodulaires périventriculaires : à propos de trois cas Laure Daelman a , Ayman Tourbah a , Dominique Gaillard b , Louis Maillard c , Jean Pierre Vignal c , Elizabeth Landre d , Anne Thiriaux a a Service de neurologie, CHU de Reims, 51100, Reims, France b Service de génétique, CHU de Reims, 51100, Reims, France c Service de neurologie, hôpital central neurologie, 54035, Nancy, France d Service de neurologie, hôpital Sainte-Anne, 75014 Paris, France Mots clés : Hétérotopies ; Épilepsie ; Filamine Introduction.– Le phénotype des patients porteurs d’hétérotopies nodulaires en lien avec des mutations du gène de la Filamine A associe de manière variable un retard mental, une épilepsie, des anomalies du tissu conjonctif. Observation.– Deux patientes de 22 et 25 ans sont suivies pour une épilepsie pharmacorésistante ayant débuté à l’âge de 12 ans. La première patiente présente des crises partielles simples et complexes. La SEEG a montré des crises à point de départ multifocal. Une variation de séquence du gène de la Filamine A, jamais décrite dans la littérature a été retrouvée. La deuxième patiente présente également des crises partielles simples et complexes, pouvant généraliser secondairement. La stimulation du nerf vague a apporté peu d’amélioration. Il n’y a pas de mutation sur le gène de la Filamine A, mais l’étude de l’ARNm est en cours. La troisième patiente est hospitalisée pour une baisse d’acuité visuelle bilatérale régressive, d’origine indéterminée. Elle a présenté des entorses à répétition, une communication interatriale fermée spontanément à deux ans. L’examen retrouve une absence de frein de langue et une hyperlaxité ligamentaire, fortement évocateur d’un syndrome d’Ehlers- Danlos. Elle rapporte des phénomènes d’absence, rares, depuis l’enfance. La recherche de mutation du gène de la Fila- mine est en cours. Les IRM des trois patientes montrent des hétérotopies nodu- laires périventriculaires bilatérales et symétriques. Discussion.– L’épilepsie est une complication classique des hétérotopies nodulaires périventriculaires rattachées à des mutations du gène de la Filamine. On peut s’interroger sur l’effet délétère de cette nouvelle mutation. La stimu- lation du nerf vague n’a pas apporté d’amélioration chez notre seconde patiente. Quand le phénotype est évoca- teur d’un syndrome d’Ehlers Danlos, même en l’absence d’épilepsie associée, une recherche génétique doit être effectuée. Conclusion.– Le spectre des épilepsies liées aux hétéroto- pies nodulaires périventriculaires est variable, mais l’absence d’épilepsie ne doit pas exclure la recherche génétique. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.033 H10 Forme infantile tardive de CACH syndrome d’évolution lentement progressive Margaux Genevray a , Adriana Prundean b , Magalie Barth b , Clarisse Scherer-Gagou b , Dominique Bonneau b , Frederic Dubas a , Christophe Verny b a Service de neurologie, CHU d’Angers, 49933 Angers 09, France b Centre national de référence des maladies neurogénétiques et cytopathies mitochondriales de l’adulte, CHU d’Angers, 49933 Angers 09, France Mots clés : CACH syndrome ; Leucodystrophie ; Cavitaire Introduction.– Le CACH syndrome est un syndrome cli- nicoradiologique de transmission autosomique récessive, cliniquement hétérogène, associant un syndrome cérébelleux, un syndrome pyramidal et une leucodystrophie cavitaire à l’IRM.

Upload: jerome

Post on 04-Jan-2017

215 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Nouvelle mutation SPG10 associée à une atrophie médullaire, une dysautonomie et des anomalies à la biopsie cutanée

1 6

mfCcud

d

H

NaaNAJa

Fb

c

Fd

M

MBI(KuOuutdpopaCeLDpmcDS–––––cCiClstI

d

H

Hp

r e v u e n e u r o l o g i q u e

utation, voire plus probablement l’implication d’une autreorme de dystrophie musculaire des ceintures.onclusion.– La forte prévalence de LGMD2C et la facilité de saonfirmation moléculaire, avec une mutation majoritaire, sontn avantage en termes diagnostique, appuyant le fait qu’elleoit être testée en priorité dans notre population.

oi:10.1016/j.neurol.2012.01.031

08

ouvelle mutation SPG10 associée à unetrophie médullaire, une dysautonomie et desnomalies à la biopsie cutanéeicolas Collongues a, Christel Depienne c, Nelly Boehm c,ndoni Echaniz-Laguna a, Alexis Brice b, Pierre Labauge d,

erome De Seze a

Service de neurologie, CHU de Strasbourg, 67000 Strasbourg,ranceService de génétique, CHU Pitié-Salpétrière, 75013 Paris, FranceService de histologie, CHU de Strasbourg, 67000 Strasbourg,ranceService de neurologie, CHU de Montpellier–Nîmes, 34000ontpellier, France

ots clés : Paraparésie spastique SPG10 ; Dysautonomie ;iopsie cutanée

ntroduction.– SPG10 est une forme rare de paraplégie spastiquePPS) autosomique dominante, due à une mutation du gèneIF5A. Dans sa forme complexe, SPG10 est souvent associée àne polyneuropathie axonale sensitivomotrice.bservation.– Le proband et sa sœur se sont présentés avecne PPS débutant à l’âge adulte, un syndrome médullaire,ne dysautonomie et une polyneuropathie axonale sensi-ivomotrice mongueur dépendante. La dysautonomie était’apparition précoce, caractérisée par des douleurs neuro-athiques, des anomalies sphinctériennes, une sécheresseculobuccale, un ballonnement abdominal et une gastro-arésie. Contrairement au proband, la sœur a connu unemélioration secondaire de sa spasticité et de sa marche.hez le proband étaient retrouvés une atrophie médullairet des hypersignaux cérébraux périventriculaires postérieurs.a biopsie cutanée ne retrouvait pas de d’anomalie de laFNIE, mais suggérait une diminution du nombre de vésiculesrésynaptique. L’analyse moléculaire retrouvait une nouvelleutation faux-sens c.580 G>C dans l’exon 7 du gène KIF5A

hez les deux patients.iscussion.– Cette étude étend le spectre phénotypique dePG10 caractérisé par :un début tardif ;une possible récupération ;une dysautonomie ;une démyélinisation centrale et une atrophie médullaire ;une anomalie du transport axonal des vésicules à la biopsieutanée.es données sont en accord avec la fonction connue de KIF5A,

mpliquée dans le transport axonal antérograde.onclusion.– Nous avons identifié une nouvelle mutation dans

e gène KIF5A à l’origine d’un phénotype nouveau. La biop-ie cutanée peut être utilisée pour montrer des anomalies duransport axonal chez ces patients.nformations complémentaires.– Pas de financement particulier.

oi:10.1016/j.neurol.2012.01.032

09

étérotopies nodulaires périventriculaires : àropos de trois cas

8 ( 2 0 1 2 ) A1–A55 A13

Laure Daelman a, Ayman Tourbah a, Dominique Gaillard b,Louis Maillard c, Jean Pierre Vignal c, Elizabeth Landre d,Anne Thiriaux a

a Service de neurologie, CHU de Reims, 51100, Reims, Franceb Service de génétique, CHU de Reims, 51100, Reims, Francec Service de neurologie, hôpital central neurologie, 54035, Nancy,Franced Service de neurologie, hôpital Sainte-Anne, 75014 Paris, France

Mots clés : Hétérotopies ; Épilepsie ; FilamineIntroduction.– Le phénotype des patients porteursd’hétérotopies nodulaires en lien avec des mutations dugène de la Filamine A associe de manière variable un retardmental, une épilepsie, des anomalies du tissu conjonctif.Observation.– Deux patientes de 22 et 25 ans sont suivies pourune épilepsie pharmacorésistante ayant débuté à l’âge de12 ans. La première patiente présente des crises partiellessimples et complexes. La SEEG a montré des crises à pointde départ multifocal. Une variation de séquence du gène de laFilamine A, jamais décrite dans la littérature a été retrouvée.La deuxième patiente présente également des crises partiellessimples et complexes, pouvant généraliser secondairement.La stimulation du nerf vague a apporté peu d’amélioration. Iln’y a pas de mutation sur le gène de la Filamine A, mais l’étudede l’ARNm est en cours.La troisième patiente est hospitalisée pour une baisse d’acuitévisuelle bilatérale régressive, d’origine indéterminée. Ellea présenté des entorses à répétition, une communicationinteratriale fermée spontanément à deux ans. L’examenretrouve une absence de frein de langue et une hyperlaxitéligamentaire, fortement évocateur d’un syndrome d’Ehlers-Danlos. Elle rapporte des phénomènes d’absence, rares,depuis l’enfance. La recherche de mutation du gène de la Fila-mine est en cours.Les IRM des trois patientes montrent des hétérotopies nodu-laires périventriculaires bilatérales et symétriques.Discussion.– L’épilepsie est une complication classique deshétérotopies nodulaires périventriculaires rattachées à desmutations du gène de la Filamine. On peut s’interrogersur l’effet délétère de cette nouvelle mutation. La stimu-lation du nerf vague n’a pas apporté d’amélioration cheznotre seconde patiente. Quand le phénotype est évoca-teur d’un syndrome d’Ehlers Danlos, même en l’absenced’épilepsie associée, une recherche génétique doit êtreeffectuée.Conclusion.– Le spectre des épilepsies liées aux hétéroto-pies nodulaires périventriculaires est variable, mais l’absenced’épilepsie ne doit pas exclure la recherche génétique.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.033

H10

Forme infantile tardive de CACH syndromed’évolution lentement progressiveMargaux Genevray a, Adriana Prundean b, Magalie Barth b,Clarisse Scherer-Gagou b, Dominique Bonneau b,Frederic Dubas a, Christophe Verny b

a Service de neurologie, CHU d’Angers, 49933 Angers 09, Franceb Centre national de référence des maladies neurogénétiques etcytopathies mitochondriales de l’adulte, CHU d’Angers, 49933Angers 09, France

Mots clés : CACH syndrome ; Leucodystrophie ; CavitaireIntroduction.– Le CACH syndrome est un syndrome cli-

nicoradiologique de transmission autosomique récessive,cliniquement hétérogène, associant un syndrome cérébelleux,un syndrome pyramidal et une leucodystrophie cavitaire àl’IRM.