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ZOOM septembre octobre n°13 MAGAZINE GRATUIT CE QUE LE JOUR CE QUE LE JOUR DOIT À LA NUIT DOIT À LA NUIT DE ALEXANDRE ARCADY DE ALEXANDRE ARCADY AMOUR AMOUR PALME D’OR CANNES 2012 PALME D’OR CANNES 2012 REALITY REALITY GRAND PRIX CANNES 2012 GRAND PRIX CANNES 2012 Le magazine de l’actualité cinématographique des multiplex La Teste et Arcachon GRAND ÉCRAN GRAND ÉCRAN

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ZOOMseptembreoctobre

n°13

M AG A Z I N E G R AT U I T

CE QUE LE JOUR CE QUE LE JOUR DOIT À LA NUITDOIT À LA NUITDE ALEXANDRE ARCADYDE ALEXANDRE ARCADY

AMOURAMOURPALME D’OR CANNES 2012PALME D’OR CANNES 2012

REALITYREALITYGRAND PRIX CANNES 2012GRAND PRIX CANNES 2012

Le magazine de l’actualité cinématographique des multiplex La Teste et ArcachonGRAN

D ÉC

RAN

GRAN

D ÉC

RAN

[L’ÉDITO] DE LA RÉDACTION

3La rentrée est souvent le moment propice pour dresser des bilans. Bilan des vacances, de la météo, des finances... le mois de septembre est également le

mois des nouvelles résolutions, qu’elles soient scolaires ou professionnelles. Trois mois pour bien commencer ou finir son année. Nous avons donc décidé d’être dans le changement (c’est à la mode depuis quelques mois... ), pour être au plus proche de vos souhaits et demandes.Nous persévérons dans l’édition de votre magazine (13ème numéro), où sont résumées toutes nos manifestations (Festival Cadences, Lundis de l’Utlarc, Connaissance du monde, Ciné Films). Dans ces pages vous noterez la diffusion pour la deuxième année consécutive, des séances Opéras et Ballets qui ont trouvé leur public sur Arcachon. Ces séances seront diffusées une fois par mois au Grand Ecran Arcachon le mardi à 15h.Les horaires du Grand Ecran Arcachon, qui connait une progression constante de ses entrées, vont évoluer. Désormais du mercredi au dimanche nous vous proposons 4 séances par jour (14h - 16h15 - 18h15 - 20h30) auxquelles viendra s’ajouter une séance le dimanche matin à 10h30. Les séances du lundi et mardi demeurent inchangées (15h - 18h - 20h30).Les horaires du Grand Ecran La Teste risquent d’évoluer les lundis et mardis courant du mois de septembre. A l’heure ou nous imprimons notre magazine, il nous est impossible de rentrer dans les détails.L’été fut plutôt studieux pour nous, et la préparation de ce Zoom nous a encore permis de remarquer la qualité des films sortant ces deux prochains mois.Vous l’aurez certainement constaté, la ligne éditoriale adoptée pour notre magazine est de vous apporter les éléments nécessaires à la compréhension technique, historique de la génèse d’un film par la vision du réalisateur ou des acteurs.Mais exceptionnellement, nous faisons une entorse à nos exigences pour le film de Michael Haneke : AMOUR (Palme d’Or Cannes 2012). Nous avons décidé de vous présenter quelques extraits de critiques de presse après la diffusion du film au Festival de Cannes. Deux raisons à cette présentation : la première est qu’il est difficile de trouver une interview de Michael Haneke qui se refuse de parler de ses films. La deuxième est qu’ à film exceptionnel, critiques exceptionnelles...Nous espérons que vous partagerez notre avis et l’envie d’aller voir un Grand Film.Bonne lecture.À bientôt dans nos salles obscures.

Fabien Labarthe

Magazine tiré à 3 000 exemplaireset distribué gratuitement dans les cinémas Grand Écran.Parution toutes les 8 semaines entre septembre et juin.Entièrement réalisé pour les cinémas :Grand Ecran Arcachon Centre et La Teste Cap Océan par Fabien Labarthe et Bertrand Lafon.

Pour nous contacter : Par courrier : Cinéma Grand Ecran centre commercial Cap Océan

33260 La Teste de Buch.Par téléphone : 05 57 73 60 60

Par mail : [email protected]é par : Imprimerie Moderne

Ne pas jeter sur la voie publique.

Arrêt sur ImageCe que le Jour doit à la Nuit d’Alexandre Arcady [03]

Arrêt sur Image Le Magasin des Suicides de Patrice Leconte [04-05]

Arrêt sur ImageVous n’avez encore rien vu d’Alain Resnais [06]

Découvrir le Monde Programme saison 2012 - 2013 [07]

Arrêt sur ImageKirikou et les Hommes et les Femmes de Michel Ocelot [08]

Grand Prix Cannes 2012Reality de Matteo Garrone [09]

Les Lundis de L’UtlarcCiné Films [10]

Cadences fait son CinémaFlamenco Flamenco - Sayaw - Whatever Lola Wants [10]

PortraitFrançois Ozon [11]

Palme d’or Cannes 2012Amour de Michael Haneke [12-13]

Ciné des Enfants3€ pour Tous [14]

Au Coeur de la MusiqueOpéra : Carmen - Ballet : Roméo et Juliette [15]

Des changements dans la continuité

02 [ZOOM N°13]

SOMMAIRE [SEPTEMBRE / OCTOBRE] 2012

GRAND ECRAN ARCACHONJEUDI 20 SEPTEMBRE A 14H

EN PRÉSENCEDU RÉALISATEUR : AURÉLIEN LUCQUIAUD

DE LA DANSEUSE : GAËLLE PITON

DOCUMENTAIREÀ LA DÉCOUVERTE

DE LA DANSE AUX PHILIPPINES

D’après le Best-seller de

YASMINA KHADRA

Un fi lm

d’ALEXANDRE ARCADY

Le titre est sobre comme du Malraux.

Il rappelle une phrase des «Hirondelles de Kaboul»

(précédent roman):«Les hommes sont fous;

ils ont tourné le dos au jourpour faire face à la nuit.»

3Algérie, années 1930. Younes a 9 ans lorsqu’il est confié à son oncle

pharmacien à Oran. Rebaptisé Jonas, il grandit parmi les jeunes de Rio Salado dont il devient l’ami. Dans la bande, il y a Emilie, la fille dont tous sont amoureux. Entre Jonas et elle naîtra une grande histoire d’amour, qui sera bientôt troublée par les conflits qui agitent le pays.

RRetour au paysetour au pays

3Cela faisait plus de 30 ans qu’Alexandre Arcady n’avait pas tourné en Tunisie. Sa

carrière de cinéaste a débuté là-bas, car c’est dans ce pays, où il est né, qu’il a réalisé ses premiers films : Le Coup de sirocco (1979) et Le Grand carnaval (1983). Par ailleurs, Alexandre Arcady a tourné son film à un moment particulier pour le pays : durant le printemps arabe.

Un fi lm sur la jeunesseUn fi lm sur la jeunesse

3Le roman m’a donné autre chose aussi – et je n’en avais pas conscience au

départ, je n’en ai perçu l’importance qu’au fur et à mesure du tournage : la possibilité de faire un film sur la jeunesse. Ce que le jour doit à la nuit est en effet un roman qui parle de la jeunesse, un roman sur la jeunesse, un roman sur des jeunes gens et des jeunes filles qui sont à l’orée de leur vie, pour lesquels tout est possible, auxquels tout va arriver : l’amour, la passion, la mort, la tristesse, la tragédie… Jusqu’à maintenant, on racontait – moi compris – la génération des parents, pas celle de ces jeunes gens qui avaient 20 ans dans les années 50 et qui vivaient dans une autre région de France comme on vivait alors en Corse, en Bretagne, en Provence… Avec des codes, une façon d’être et une certaine insouciance. Le mot insouciance a beaucoup joué dans l’histoire de l’Algérie. Est-ce le pays qui le voulait ? Est-ce l’histoire de ce pays ? Est-ce l’époque ?

3Le roman a été tout de suite épuisé et les critiques ont été excellentes. Je ne

sais pas si j’ai cherché la réconciliation. Je voulais tout simplement parler d’une époque telle qu’elle fut, avec ses hauts et ses bas, son côté obscur et ses joies. J’ai écrit un livre pour les Algériens d’hier et d’aujourd’hui, des Algériens que j’aime malgré leurs défauts. Pour moi, être écrivain c’est être utile à quelque chose. Et on ne peut pas être plus utile qu’en essayant de cautériser les blessures restées ouvertes un peu impunément. J’ai voulu offrir aux Algériens un livre capable de les rassembler, de les aider à surmonter les traumatismes de l’Histoire. Je crois que mon amour a triomphé dans ce roman. La preuve, il a touché différentes communautés. C’est mon plus grand succès au Japon, au Canada, en Belgique, en Espagne, c’est-à-dire là où le facteur historique n’a pas cours… Ce que le jour… est d’ailleurs son deuxième grand succès en France après L’ Attentat. En Algérie, il est le titre le plus demandé aussi bien par l’ancienne génération que par ses petits-enfants.

CE QUE LE JOUR

DOIT ÀLA NUIT

L’histoireL’histoire Un best-seller internationalUn best-seller international

Drame d’ Alexandre ArcadyAvec Nora Arnezeder et Fu’Ad Aït Aattou

Durée : 2H39

ARRÊT SUR [IMAGE]

12SEP

MER

CRE

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[ZOOM N°13] 03

3Imaginez une ville où les gens n’ont plus goût à rien, au point que la boutique la

plus florissante est celle noù on vend poisons et cordes pour se pendre. Mais la patronne vient d’accoucher d’un enfant qui est la joie de vivre incarnée.Au Magasin des Suicides, le ver est dans le fruit…

04 [ZOOM N°13]

de Patrice Lecontede Patrice LeconteL’histoire

Entretien avec Patrice LeconteVous aviez lu le roman de Jean Teulé à sa sortie ?

LeLe MagasinMagasin desdes Sui c i desSui c i des

3Je lis tout ce qu’il écrit, systéma-tiquement, comme je le fais pour

d’autres auteurs que j’aime, Jean Echenoz, Douglas Kennedy, Patrick Modiano...J’ai donc lu “Le Magasin des Suicides” dès sa parution. J’ai trouvé que c’était un livre hirsute, biscornu. Sa fantaisie, sa liberté m’ont enchanté. A cette époque, j’avais été approché pour faire une adaptation du livre et j’avais refusé parce que ce roman me semblait parfaitement inadaptable.Comment recréer, dans un film en prise de vues réelles, avec de vrais acteurs, un univers aussi bizarre et décalé ? Cela me paraissait inenvisageable. A moins d’être Tim Burton, ce que je ne suis pas, hélas.

Et puis, quelques années plus tard, un coup de téléphone a tout changé...Il y a presque quatre ans, mon téléphone a sonné. Au bout du fil, un inconnu, Gilles Podesta. Il m’a raconté qu’il avait une option sur “Le Magasin des Suicides”, je l’ai interrompu aussitôt en expliquant qu’on m’avait déjà proposé ce projet et que j’avais décliné cette proposition. Alors il a dit :“Mais vous ne m’avez pas laissé finir ma phrase, c’est pour en faire un film d’animation”. Et là, cela a été comme une évidence. J’étais donc enchanté et, après 48 secondes de réflexion, je lui ai dit : “Je suis d’accord et je suis libre,

je m’y mets cet après-midi si vous voulez...”

Et l’idée d’en faire un film d’animation musical ?J’ai pensé tout de suite que cette fantaisie devait être musicale. C’est une vieille envie, celle de faire un film musical. Le projet s’y prêtait parce que ça me permettait de faire un film très noir et très joyeux. Quand vous avez

un type désespéré qui, juste avant de prendre du poison, vous chante une chanson d’adieu, c’est tout de suite sinistrement joyeux. La musique et l’animation ensemble permettent davantage de liberté, l’incorrection passe tout de suite mieux. Ce père énervé contre son gosse de sept ans et qui lui propose de se mettre à fumer, dans l’espoir qu’il attrape un cancer du poumon, dans un vrai film avec de bons acteurs, ce serait absolument insupportable ! Là, ça passe car on n’est pas dans la vraie vie mais dans un autre monde.

C’est un univers qui vous était un peu familier puisque que vous avez travaillé dans la bande dessinée...J’étais un avide lecteur de bandes dessinées dans ma jeunesse. En fait, j’ai toujours aimé dessiner, en autodidacte. Adolescent, je faisais des petits courtmétrages d’animation avec du papier découpé. Comme j’étais un provincial qui rêvait de cinéma, je suis monté à Paris. Après avoir fait une école de cinéma, j’ai dessiné durant cinq ans pour le magazine Pilote. Je faisais à la fois les dessins et les scénarios. La BD, j’ai un peu lâché prise, il y en a tellement, j’ai du mal à suivre. Mais j’adore le cinéma d’animation. Les “Wallace et Gromit” m’enchantent. Je trouve que le scénario de “Monstres et Cie”, de chez Pixar, devrait être enseigné dans les écoles. J’admire “Valse avec Bachir”, qui ose l’animation dans un univers carrément adulte. Et puis LA référence, presque encombrante, le chef d’oeuvre absolu, c’est pour moi “L’Etrange Noël de Monsieur Jack” qui est d’une invention étourdissante. Malgré cette influence écrasante, j’ai voulu faire un film animé et musical, subversif et familial,

pas politiquement correct, mais populaire et accessible à tous.

Comment avez-vous procédé pour imaginer la ville et le magasin ?Quand j’ai rencontré pour un premier rendez-vous de travail Régis et Florian, qui sont responsables de la direction artistique, ils avaient déjà des idées à me proposer. Ils avaient imaginé une ville totalement futuriste et très colorée, avec le magasin comme un lieu gris et angoissant. Je leur ai demandé de faire exactement le contraire. Une ville qui ne soit pas typée dans le temps, mais qui soit terne et sinistre, un croisement entre le treizième arrondissement de Paris et la Corée du Nord. Bref, un monde plutôt désespérant dont l’unique oasis, la seule tache colorée, soit le magasin.

26SEPTM

ERC

RED

I

Chanson desTuvacheChanson desTuvache

Avec la crise qui vous défriseQuoi de plus doux qu’une mort exquise

Soyez lucides et pas timidesY’a pas à dire

Vive le suicide !

Entrez entrezN’ayez pas peur

Nous sommes ouverts jusqu’à vingt heuresTout est limpide

Rien n’est trompeurVous faire mourir

C’est notre bonheur.Si ça vous coûte le premier pas

N’oubliez pas que nous sommes làPour vous aider sans tralala

A passer de vie à trépas.

Soyez bienv’nus au paradisFin des soucis, c’est comm’ je vous l’dis

Tout est possible, rien d’interditMis à part qu’on ne fait pas crédit.Pour partir y’a tell’ment de façons :Grand choix mortel de 300 poisons

Sans oublier la pendaisonC’est sa passion !

Rien qu’d’y penser j’ai le frisson.

Tous nos produits sont d’qualitéNous garantissons le décèsNotre devise pour rassurer :

Soit trépassé, soit remboursé.On est utiles à toute la villeEt quel que soit votre profil

Oubliez tout, mourez tranquillesAdieu la vie, ainsi soit-il.

ARRÊT SUR [IMAGE]

Dans la ville, les façades sont austères et hautes, donc le soleil n’entre jamais dans les rues. Le magasin devait être pimpant, comme un magasin de farces et attrapes, ou une mercerie à la Bastille, multicolore et rempli d’une foule d’articles appétissants.Dehors, c’est sinistre, mais dedans on est bien ! Quant aux clients, vu que l’animation, dès qu’il y a du monde, c’est une tannée, le magasin n’est jamais bondé.

Comment avez-vous travaillé les chansons ?J’avais déjà écrit des chansons et même toute une opérette avec Etienne Perruchon, donc je savais qu’il serait l’homme de la situation. Il sait composer des musiques intemporelles,

qui collent à ce que le film raconte. Il a de l’humour, on rit des mêmes choses. C’est un collaborateur parfait !

Quand j’ai écrit le scénario, au départ, j’ai juste indiqué où seraient les chansons et ce que chacune devait raconter. Une fois le scénario terminé et validé, je me suis attelé aux paroles, et là j’ai commencé à échanger avec Etienne. On a fait des allers et retours, jusqu’à ce qu’on soit satisfait.

Entretien avec Etienne PerruchonLe film est très musical, donc votre rôle est primordial. Comment avez-vous abordé ce travail ?

3Sur ce film, il fallait commencer par ce qui servira aux images, c’est-à-dire

les chansons, donc très en amont, avant de commencer l’animation. Puis j’ai travaillé sur le score, une fois l’animation faite. Il fallait que score et chansons soient en rapport, que les deux ensemble forment un seul monde : celui du film. Il fallait donc trouver le ton. On est dans celui de l’humour noir léger, un drame qu’on a décalé, comme toute comédie réussie. A la lecture, j’ai pensé que Leconte laissait enfin parler l’humaniste qui sommeille en lui.

La première chanson, quand on découvre le magasin, est celle de la familleTuvache.La chanson des Tuvache c’est, comme à l’opéra, le morceau d’ouverture. Celui qui sert à dire :“Voilà, ce sera ça notre univers, à la fois noir et drôle”. Le sentiment d’un humour décalé vient de l’association entre l’image et la musique. Mais la musique elle-même est au premier degré. Les personnages croient à fond à ce qu’ils sont !

Entretien avec Jean TeuléQu’avez-vous pensé du film ?

3D’abord, j’adore Patrice Leconte. On s’était déjà rencontrés dans le passé et

je lui envoyais régulièrement mes romans. J’aime ses films. Je suis fier que ce soit lui qui ait adapté mon livre au cinéma et en film d’animation en plus ! Quand je suis allé voir le film, je n’étais pas venu juger une adaptation. Mon roman, je le connais, je l’ai à la maison. Je suis venu voir le nouveau film de Patrice Leconte et j’ai été soufflé. J’en suis sorti en me disant :“Voilà un film que je n’ai jamais vu !”. Il a eu des idées très gonflées, qui n’étaient pas dans le bouquin : le père qui force son fils à fumer, les gamins qui regardent Marilyn faire un strip-tease, les tests de Rorschach chez le psychiatre…Et puis les chansons sont formidables ! Le film m’a épaté. C’est un film de metteur en scène, foisonnant, qui pétille à chaque image, la caméra est partout sans doute aussi parce que l’animation offre une plus grande liberté que les prises de vues réelles.

Film d’ animation de Patrice LeconteAvec Bernard Alane, Isabelle Spade.

Durée : 1h25

[ZOOM N°13] 05

3Antoine d’Anthac, célèbre auteur dramatique, convoque par-delà sa

mort, tous les amis qui ont interprété sa pièce «Eurydice». Ces comédiens ont pour mission de visionner une captation de cette oeuvre par une jeune troupe, la compagnie de la Colombe. L’amour, la vie, la mort, l’amour après la mort ont-ils encore leur place sur une scène de théâtre ? C’est à eux d’en décider. Ils ne sont pas au bout de leurs surprises…

Comment avez-vous décidé de vous lancer dans une adaptation de Jean Anouilh ?

3Ce que je cherche toujours dans mes films, c’est une langue de

théâtre, un dialogue musical qui invite les acteurs à s’éloigner d’un réalisme du quotidien pour se rapprocher d’un jeu décalé. J’ai lu ou relu différents auteurs avant de m’arrêter sur Jean Anouilh. J’aiassisté à la création d’une vingtaine de ses pièces depuis la fin des années 30. En sortant d’Eurydice au théâtre de l’Atelier il y a soixante-dix ans, j’étais si ému que

j’ai fait le tour de Paris à bicyclette et que j’ai revu la pièce la semaine suivante. Laurent Herbiet m’a proposé de mélanger Eurydice avec Cher Antoine, une des autres pièces d’Anouilh que je lui avais fait relire. Eurydice serait alors une pièce du dramaturge Antoine d’Anthac, cet éternel insatisfait qui doute de lui et ne se sent pas aimé. Les comédiens et amis d’Antoine qui ont créé la pièce ou qui l’ont reprise il y a dix, vingt ou trente ans regarderaient ensemble les répétitions filmées d’une jeune troupe désireuse d’obtenir les

droits de représentation. J’éprouve toujours une émotion particulière à voir sur scène un comédien qui reprend un de ses anciens rôles.Le pari du film était de faire tenir l’action dramatique dans ces allers-retours entre les amis d’Antoine et les comédiens de la captation. Tout cela m’a paru le moyen de renforcer l’émotion des retrouvailles d’Orphée et Eurydice, ces deux personnages mythologiques rendus immortels par la force de l’imaginaire et de l’inconscient populaire.

Pourquoi avez-vous confié à Bruno Podalydès le soin de réaliser la captation de la Compagnie de la Colombe ?

3C’était une expérience, un jeu. Si j’avais dû inventer moi-même cette

mise en scène théâtrale d’une jeune troupe de 2012, j’aurais eu l’impression de tricher, je n’aurais pas été sincère. Il était plus stimulant de le demander à un confrère et ami proche de cette génération. Le scénario indiquait les passages d’Eurydice à tourner, mais, sinon, je n’ai voulu donner à Bruno aucune indication. Il avait carte blanche pour la distribution, l’équipe technique, le style. Il m’a demandé des consignes, mais j’ai insisté : «Non, le jeu du film, c’est que je ne sois pour rien dans ce que vous allez faire. Plus ce sera différent de ce que j’aurais tourné moi-même, mieux cela

respectera l’esprit de l’entreprise.» Le pari qui m’amusait, c’était d’attendre le montage pour découvrir comment ses images et les miennes se rencontreraient.

Vous avez repris de nombreux comédiens qui ont déjà joué dans vos films, récemment ou dès les années soixante, mais vous avez aussi choisi quatre nouveaux venus : Denis Podalydès, Andrzej Seweryn, Hippolyte Girardot et Michel Robin.

3Autant je rêve de retravailler avec beaucoup de comédiens, autant

je rêve de travailler pour la première fois avec beaucoup d’autres. J’avais été fasciné par le phrasé de Denis Podalydès dans les films de Bruno Podalydès ou d’Arnaud Desplechin, par son côté caméléon quand il fait des lectures de livres à la radio. J’avais

admiré Hippolyte Girardot dans ROIS ET REINE et UN CONTE DE NOËL de Desplechin ou dans LADY CHATTERLEY de Pascale Ferran. Andrzej Seweryn était extraordinaire par exemple en Dom Juan dans la pièce de Molière. J’ai vu Michel Robin sur scène ou en coulisses je ne sais combien de fois depuis ses rôles chez Roger Planchon à la fin des années 50. Mais j’étais tout aussi heureux de retrouver les onze autres, aussi bien ceux avec qui j’avais tourné récemment que ceux que je n’avais plus croisés depuis longtemps mais dont j’avais continué de suivre la carrière.

ARRÊT SUR [IMAGE]

L’HISTOIRE

ENTRETIEN AVEC ALAIN RESNAIS

Drame de Alain Resnais.Avec Mathieu Amalric, Pierre Arditi,

Sabine Azéma, Lambert Wilson.Durée : 1h55

06 [ZOOM N°13]

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RED

I

SAISON 2012-20132012-2013 DÉCOUVRIR [LE MONDELE MONDE]

GRAND ÉCRAN GRAND ÉCRAN ARCACHON ARCACHON

A 14H30 ET 17H30A 14H30 ET 17H30

3Les Ciné-Conférences CONNAISSANCE DU MONDE s’inscrivent dans une longue tradition de

l’exploration française dans le Monde. La rencontre du publique avec l’explorateur venu commenter son film, constitue le coeur du concept des Ciné-Conférences.

Retrouvez toute l’actualité des ciné-conférences sur

www.connaissancedumonde.comwww.connaissancedumonde.com

VietnamUn dragon né de l’indochine

Un film de Christian Verot

Un film de Lionel et Cyril

Isy-Schart

Un film de Emmanuel et Sébastien

Braquet

Un film de Jérôme Delcourt

Un film de Hervé Haon

Un film de Jean-Luc Marchand

JEUDI 18 OCTOBRE 2012

JEUDI 22 NOVEMBRE 2012

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NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVEM

JEUDI 17 JANVIER 2013

JEUDI 18 AVRIL 2013

JEUDI 28 MARS 2013

8 AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAVVVVVVVVVVVVVVVVVRI

28 MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMAR

Barcelone et Barcelone et les Iles Baléaresles Iles BaléaresAmbiances de la Méditerranée

JEUDI 13 DÉCEMBRE 2012

La BretagneLa BretagnePar le sentier des douaniers

JEUDI 14 FÉVRIER 2013

Ouest Américain, Ouest Américain, au bout des pistes...au bout des pistes...La beauté intemporelle

Un film de Éric Courtade

DÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCEEEEM

Pérou - ChiliPérou - ChiliDu désert d’Atacama à l’Île de Pâques

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7 JAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNVIE

L’IndeL’IndeAu milliard de regards

Nepal - MustangNepal - MustangRoyaumes perdus de l’Himalaya

[ZOOM N°13] 07

3Le grand-père nous accueille dans sa grotte bleue, pour de nouvelles

confidences. Il restait encore de beaux souvenirs de l’enfance de Kirikou à évoquer : les moments où il a aidé les hommes et les femmes de son village et d’ailleurs…Il nous raconte alors comment Kirikou, grâce à sa bravoure et son intelligence, est venu au secours de la femme forte, dont le toit de la case avait été détruit par Karaba.

Il nous apprend par quelle astuce le petit héros a retrouvé le vieux grincheux, qui s’était égaré dans la savane, puis comment une griotte menacée par la sorcière a finalement pu transmettre son savoir aux habitants du village. On découvre aussi le secret d’un mystérieux monstre bleu, et enfin, grâce à une flûte liée à la famille de notre héros petit et vaillant, le pouvoir magique de la musique.

ARRÊT SUR [IMAGE]L’histoire

Entretien avec le réalisateur

DE MICHEL OCELOTDDEE MMIICCHHEELL OOCCEELLOOTT

03OCTM

ERC

RED

I

KIRIKOU ET LES HOMMES ET LES FEMMES est le troisième rendez-vous avec ce petit personnage qui a remporté un grand succès dans le monde entier. Est-il un «compagnon de route» permanent pour vous ?

3Non ! (rires) J’ai écrit intensément KIRIKOU ET LA SORCIÈRE, et j’ai dit

tout ce que je voulais dire. Les idées qui me viennent ne sont plus des idées pour Kirikou. Mais Kirikou ne se laisse pas oublier. Bien des journalistes à l’époque m’ont dit «vous avez du être surpris du succès de Kirikou». Je répondais : «Mais pas du tout !». Mais j’ai bien fini par être étonné, car je n’avais pas imaginé la profondeur de ce succès, avec ses constants témoignages d’admiration, d’affection, de tous les pays, d’hommes et de femmes de tous les âges. Je n’avais pas l’intention de faire d’autres films avec ce personnage, mais quand des gens d’un peu

partout vous disent : «Tu nous as fait du bien, tu dois continuer, tu n’as pas le droit d’arrêter», et bien, on en tourne un autre. Où que j’aille, il y a ces réflexions qui touchent, et qui enchaînent… Je me trouvais au Brésil pour présenter AZUR ET ASMAR. Au premier rang dans la salle de cinéma, il y avait un indien. Il s’est levé à la fin de la projection pour dire tout le bien qu’il pensait de KIRIKOU ET LA SORCIÈRE, et pour préciser qu’avec mon film j’avais fait la description exacte de sa tribu au bord de l’Amazone. J’ai ainsi découvert que j’avais donné de la dignité aussi à ces gens, qui ont pu voir sur l’écran des personnes peu ou pas habillées, que le public respectait. Et ils en voulaient d’autres…

Qu’est-ce qui vous a incité à présenter cinq contes indépendants plutôt qu’un seul récit qui les aurait liés ?

3C’est qu’on n’y arrive pas ! La grande histoire de Kirikou et la Sorcière est

dite : on ne peut pas ajouter un autre grand récit dedans. On ne peut pas non plus faire une suite chronologique à KIRIKOU ET LA SORCIÈRE, car on a fini sur Kirikou en magnifique guerrier, qui, malgré sa beauté, n’intéresse plus personne. Le personnage qui nous touche c’est le nouveau-né, tout petit, tout nu. S’il n’est pas tout petit, tout nu, ce n’est pas lui… À la fin de KIRIKOU ET LA SORCIÈRE, son âge c’est 70 minutes ! (rires).

Film d’animation de Michel Ocelot

Avec Romann Berrux.

Durée : 1h28

08 [ZOOM N°13]

3Au coeur de Naples, Luciano est un chef de famille hâbleur et joyeusement

exubérant qui exerce ses talents de bonimenteur et de comique devant les clients de sa poissonnerie et sa nombreuse tribu. Un jour, poussé par ses enfants, il participe sans trop y croire au casting de la plus célèbre émission de téléréalité italienne.Dès cet instant, sa vie entière bascule : plus rien ne compte désormais - ni sa famille, ni ses amis, ni son travail ni même la petite arnaque imaginée par son épouse qui améliorait un peu leur ordinaire ! Le rêve de devenir une personnalité médiatique modifie radicalement son destin mais aussi celui de tout son entourage…

3Après GOMORRA, je voulais faire un film différent, changer de registre.

C’est pour cela que j’ai essayé Réalisation et scénario de faire une comédie. Reality est né d’une histoire vraie, simple que nous avons adaptée pour réfléchir sur notre environnement, sur le monde contemporain et aussi pour voyager à travers un pays. Cet itinéraire empreint d’espoirs et d’illusions se révèle sur deux niveaux : un premier extérieur, géographique, entre Naples et Rome ; un second intérieur et psychologique. Mais ces deux dimensions sont liées fortement entre elles et ce sont elles qui donnent tout leur relief aux personnages de cette fable. REALITY est à la fois un film sur

la perception du réel et sur l’abandon de la réalité par un homme qui se met à plonger dans son propre monde imaginaire. J’ai toujours pensé que Luciano, le personnage principal du film, était un Pinocchio des temps modernes, à l’innocence et à la candeur enfantines. C’est pourquoi je l’ai filmé comme s’il vivait un conte de fées. Et mon travail sur ce film a consisté à rechercher un subtil équilibre entre rêve et réalité, y compris sur le plan figuratif, à explorer une forme de « réalisme magique ».

3Né à Rome en 1968, Matteo Garrone passe son baccalauréat au Lycée

Artistique en 1986. Il a travaillé tout d’abord comme assistant opérateur avant de se consacrer entièrement à la peinture. En 1996, il a remporté le Prix du Meilleur Court-Métrage au Sacher Festival pour SILHOUETTE. L’année suivante, il a réalisé, avec sa propre société de production Archimede, son premier long-métrage, TERRA DI MEZZO, distribué en Italie par la société Tandem qui a obtenu le Prix Spécial du Jury ainsi que le Prix Cipputi au Festival Cinema Giovani (Festival Cinéma Jeunes) de Turin. En 1998, il a tourné le documentaire ORESTE PIPOLO, FOTOGRAPHO DI MATRIMONI à Naples.La même année, il a réalisé son second long métrage, LES HÔTES. Outre le Prix Kodak au Festival de Venise, le film a remporté également la Mention Spéciale du Festival d’Angers, le Prix du Meilleur Film au Festival de Valence ainsi que le Prix Kodak au Festival de Messine. En 2000, son troisième long-métrage, ESTATE ROMANA, a été sélectionné en compétition au Festival de Venise.Mais, c’est en 2002, avec L’ÉTRANGE MONSIEUR PEPPINO, qu’il a remporté le plus vif succès auprès de la critique et du public. Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs lors du 55ème Festival de Cannes, le film a remporté en Italie deux David de Donatello (Meilleur

Scénario et Meilleur Acteur dans un second rôle), le Nastro d’Argento (le Ruban d’Argent) et le Ciak d’Oro du Meilleur Montage, cinq Prix Fellini (Meilleur Producteur, Meilleurs décors, Meilleure Photo, Meilleur Scénario et Meilleure Distribution) ainsi que le Prix Spécial du Jury au Prix Pasolini. En 2004, PREMIER AMOUR est présenté en compétition au 54ème Festival de Berlin où il obtient l’Ours d’Argent de la Meilleure Musique. Il obtient également le Nastro d’Argento et le David de Donatello de la Meilleure Musique. En 2008, il a tourné GOMORRA qui a obtenu le Grand Prix du Festival de Cannes. La même année, le film a remporté six European Film Awards (Meilleur Film, Meilleur Réalisateur, Meilleur Acteur, Meilleur Scénario et Meilleure Photo) ainsi que le Silver Hugo du Meilleur Scénario au Festival de Chicago. Le film a par ailleurs été nommé en 2009 dans la catégorie du Meilleur Film Étranger aux Oscar, aux Golden Globes ainsi qu’aux Bafta et aux César. En 2008 toujours, Matteo Garrone a produit le premier film de Gianni Di Gregorio, LE DÉJEUNER DU 15 AOÛT, auquel se serra attribué le Prix du Meilleur Premier film au Festival de Venise.

GRAND PRIXGRAND PRIX [[CANNES 2012]]

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Drame de Matteo GarroneAvec Aniello Arena, Loredana Simioli.

Durée : 1h55

UN FILM DEMATTEO GARRONE

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[ZOOM N°13] 09

LES LUNDIS [DE L’UTLARC]ARCACHON CENTRE 5.50€ pour tous CINÉ [FILMS]LA TESTE

Assurance sur la mort

3Walter Neff, un employé d’une compagnie d’assurances, tombe

amoureux de sa cliente et échafaude avec elle un plan pour supprimer le mari encombrant et ainsi partager avec elle l’assurance-vie de ce dernier.

3Lola, 25 ans, vit à New York où elle travaille pour la Poste en rêvant d’une carrière de

danseuse. Youssef, son meilleur ami, est un jeune Egyptien gay installé à New York pour y vivre comme il l’entend. C’est par lui que Lola découvre l’histoire d’Ismahan, star de la danse orientale, véritable légende au Caire. Zack prend conscience des différences culturelles qui les séparent et rentre en Egypte. Arrivée au Caire, déçue par l’accueil de la famille de Zack autant que par l’attitude du jeune homme, Lola se met en tête de retrouver la fascinante danseuse Ismahan.

3 Leur film retrace leur aventure de cinq semaines, des coulisses des ballets de

Manille aux régions montagneuses du Nord (Luzon, Baguio, Sagada…) où les danses traditionnelles sont encore transmises aux jeunes générations, en passant par Palawan, Mindanao, Mindoro et Cebu. Au fil du périple, Gaëlle s’initie aux danses qu’elle découvre et montre que leurs pas et leurs mouvements constituent un langage universel permettant d’approcher de plus près le cœur humain.

3Flamenco Flamenco, nouveau chef-d’œuvre musical de Carlos Saura, fait un portrait

plein de grâce des musiques, chants et danses du flamenco actuel. En réunissant aussi bien les plus grands maîtres (Paco de Lucía, Manolo Sanlúcar, José Mercé…) que les nouveaux talents de cet art envoûtant (Sara Baras, Miguel Poveda…), le réalisateur nous propose un véritable voyage au cœur du flamenco, de sa lumière, de ses couleurs.

Thriller, policier de Billy Wilder. Avec Fred Mac-Murray. Durée 1h47.

EN VERSION ORIGINALE

Comédie dramatique de Nabil Ayouch avec Laura Ramsey. Durée 1h54.

Documentaire de Gaêlle Piton et Aurélien Lucquiaud. Durée 49 mn.

EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR : AURÉLIEN LUCQUIAU ET DE LA DANSEUSE : GAËLLE PITON

Comédie musicale, documentaire de Carlos Saura avec El Carpeta. Durée 1h40.

Comédie dramatique de Hervé Lecoin. Avec Danielle Darrieux, Jean Gabin. Durée 1h44.

Comédie de Michel Leclerc. Avec Jacques Gam-blin, Sara Forestier. Durée 1h44.

L U N D I 8 O C TO B R E A 1 4 H 3 0G R A N D E C R A N A R CAC H O N

JEUDI 20 SEPTEMBRE À 14HJEUDI 20 SEPTEMBRE À 14HGRAND ECRAN ARCACHONGRAND ECRAN ARCACHON

JEUDI 20 SEPTEMBRE À 17HJEUDI 20 SEPTEMBRE À 17HGRAND ECRAN ARCACHONGRAND ECRAN ARCACHON

JEUDI 20 SEPTEMBRE À 20HJEUDI 20 SEPTEMBRE À 20HGRAND ECRAN ARCACHONGRAND ECRAN ARCACHON

L U N D I 2 2 O C TO B R E A 1 4 H 3 0G R A N D E C R A N A R CAC H O N

L U N D I 1 2 N OV E M B R E A 1 4 H 3 0G R A N D E C R A N A R CAC H O N

V E N D R E D I 1 2 O C TO B R E A 1 3 H 4 5G R A N D E C R A N L A T E S T E

V E N D R E D I 2 6 O C TO B R E A 1 3 H 4 5G R A N D E C R A N L A T E S T E

V E N D R E D I 1 6 N OV E M B R E A 1 3 H 4 5G R A N D E C R A N L A T E S T E

La vérité sur bébé Donge

Le nom des gens

3Francois Donge, riche industriel pro-vincial, a epouse Elisabeth d’Onneville

surnommée Bébé. Sentimentalement décue, incomprise, Bébé empoisonne un jour son mari. Francois, sur

son lit de mort, revoit son passe au cours de sa longue agonie.

3Bahia Benmahmoud, jeune femme extravertie, se fait une haute idée de

l’engagement politique puisqu’elle n’hésite pas à coucher avec ses ennemis pour les convertir à sa cause, ce qui peut faire beaucoup de monde vu qu’en gros, tous les gens de droite sont concernés. Jusqu’au jour où elle rencontre Arthur Martin, comme celui des cuisines, quadragénaire discret, adepte du risque zéro. Elle se dit qu’avec un nom pareil, il est forcément un peu facho. Mais les noms sont fourbes et les apparences trompeuses...

Cadences fa i t son C inéma 55 €€ POUR TOUS POUR TOUS

Flamenco Flamencode Carlos Saura

Sayaw. À la découverte de la danse aux Philippines de Gaêlle Piton et Aurélien Luquiaud

Whatever Lola wantsde Nabil Ayouch

10 [ZOOM N°13]

Thriller de François Ozon.Avec Fabrice Luchini et kristin Scott Thomas.

Durée : 1h40

L’ histoire

3Un garçon de 16 ans s’immisce dans la maison d’un élève de sa classe, et

en fait le récit dans ses rédactions à son professeur de français. Ce dernier, face à cet élève doué et différent, reprend goût à l’enseignement, mais cette intrusion va déclencher une série d’événements incontrôlables.

PORTRAIT [François OZON]

10OCT

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3François Ozon, s’il prend, adolescent, quelques cours de comédie, il

s’oriente vite vers la mise en scène. Titulaire d’une maîtrise de cinéma à Paris I (avec pour profs Rohmer et Joseph Morder), il tourne parallèlement à ses études des dizaines de films avec la caméra super-8 de son père. Intégrant le département réalisation de la Femis en 1990, il rédige une maîtrise sur Pialat et signe de nombreux courts-métrages. C’est d’ailleurs grâce à ses courts

(dont Une robe d’été, vision décomplexée de l’homosexualité, primée à Locarno et présentée à Cannes en 1996) qu’Ozon se fera un nom au sein du jeune cinéma français. Prolifique, Ozon impose rapidement un univers très personnel, flirtant avec le fantastique (Les Amants criminels, 1999), et ne craignant pas la théâtralité Gouttes d'eau sur pierres brûlantes, adaptation d'une pièce de Fassbinder avec Bernard Giraudeau et Ludivine Sagnier, alors inconnue. Si ses précédents longs métrages furent diversement accueillis, l'audacieux Ozon fait l'unanimité, auprès de la critique et du public, avec Sous le sable en 2001. Portrait d'une femme désemparée après la disparition de son mari, le film, qui marque le come-back éclatant de Charlotte Rampling, témoigne d'une science du casting qui ne se démentira pas. Fort de ce succès, Ozon réunit le gratin du cinéma français (Deneuve, Huppert, Ardant, Béart) dans 8 femmes, whodunit

kitsch et glamour, truffé de clins d’oeil cinéphiles, qui triomphe au box-office. On retrouve son goût pour la manipulation et la stylisation dans Swimming pool, thriller présenté à Cannes en 2003, comme dans 5x2, récit, à rebours, de la désagrégation d’un couple, rythmé par des chansons italiennes. Celui qui a longtemps misé sur l’artifice ose le dépouillement avec Le Temps qui reste, nouvelle réflexion sur le deuil, centrée -c’est une première- sur un personnage masculin. Soucieux de construire une oeuvre et craignant de se répéter d’un film à l’autre, il se lance ensuite dans un mélo en costumes en en anglais, interprété par une quasi-inconnue, Angel, présenté en clôture de la Berlinale en 2007. Avec son dixième film, Ricky, la surprise est encore au rendez-vous, aussi bien côté casting (Alexandra Lamy en mère ouvrière) que côté scénario, puisqu’il est question d’un bébé doté d’un superpouvoir.Rythmée par une régulière cadence d’un film par an, il part une nouvelle fois là où on ne l’attend pas et construit avec son Refuge (2009) une émouvante réflexion sur l’amour et le deuil, portée par une Isabelle Carré méconnaissable. Mais ce film, comme les deux précédents, ne rencontre pas le succès public escompté par les producteurs. L’année 2010 marque son retour aux commandes d’un projet aux ficelles imparables : un casting de prestige (Depardieu, Deneuve et Luchini notamment), un ton retrouvé de comédie sociale au vitriol et un accueil chaleureux à la Mostra vénitienne où son Potiche concourait en Compétition officielle.

DANS LA MAISONDANS LA MAISONUn fi lm de FRANÇOIS OZON

IL Y A TOUJOURS UN MOYEN D’ENTRER

FABRICE LUCHINIKRISTIN SCOTT THOMAS

[ZOOM N°13] 11

12 [ZOOM N°13]

3Georges et Anne sont octogénaires, ce sont des gens cultivés, professeurs de

musique à la retraite. Leur fille, également musicienne, vit à l’étranger avec sa famille. Un jour, Anne est victime d’une petite attaque cérébrale. Lorsqu’elle sort de l’hôpital et revient chez elle, elle est paralysée d’un côté. L’amour qui unit ce vieux couple va être mis à rude épreuve.

Drame de Michael HanekeAvec Emmanuelle Riva

et Jean-Louis TrintignantDurée : 2H07

Amour est un film monstre et gentil. Un film qui fait du bien, mais qui, au nom de ce bien, appuie ou ça fait mal. Un mal de chien quand Anne gémit sous les coups de poignard de sa déchéance «Mal» c’est le dermier mot qui franchit ses lèvres de porcelaine. Malaise aussi dans les bas fonds du chagrin, dans la chambrette de l’appartement, ou Georges a bricolé son camp de survie indissociable gronde la colère : pourquoi transformer les vivants en morts vivants ? Pourquoi donner à la vie un aspect lugubre, pire que la mort ? Pourquoi s’ acharner ? Serait-ce un progrés ? Georges trouvera sa réponse, humaine, terriblement humaine, après une déclaration d’amour à mort qu’on réserve de côté parce que fatalement, un jour, elle nous servira.Amour nous bouleverse. Mais sa question philosophique est autre : «qu’est-ce qui est bouleversé» ? Bien des certitudes d’avoir raison même quand on a tort, bien des sentiments d’être bon, même quand on ne l’est pas.

Gérard Lefort, mai 2012

Cette oeuvre d’une simplicité et d’une sobriété proches de la perfection, tissée de longs plans séquences où se déploie l’affection de l’amour, résonne d’une musicalité intime.Ce film secoue et dérange. Il ne cache rien de la détresse qui accable la vieillesse quand le corps se dérobe et que l’esprit part en lambeaux. Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant, bouleversants de dignité et de retenue, jouent une terrible partition. Avec ces deux êtres que l’amour a unis et que rien ne peut désunir, le cinéaste traite d’un thème universel.Qui n’a pas connu semblable situation ? Qui peut prétendre ne pas finir ainsi ? « Le cinéma, c’est la mort au travail », disait Jean Cocteau. Michael Haneke nous la montre frontalement en action, sans échappatoire.

Jean-Claude Raspiengeas, mai 2012

AMOURAMOURUn fi lm de MICHAEL HANEKE

L’AMOUR DANS L’ÂME ACCOMPAGNER L’AUTRE QUAND VIENT LA FIN

SYNOPSIS

LA PRESSE [EN A PARLÉ]

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Nous n’avons pas vocation à fournir les critiques de films. La presse professionnelle est là pour ça. Une fois n’est pas coutume, nous avons sélectionné pour vous l’essentiel des critiques éditées juste après la projection presse et avant la remise des prix et la consécration pour la deuxième fois de Michael Haneke :

"Le ruban blanc" Palme d’Or Cannes 2009.

24OCT

Cet Amour-la unit Georges et Anne depuis des décennies Michael Haneke en raconte les derniers moments Un prologue terrible, inquiétant, ne laisse aucun doute sur l’issue fatale qui attend les vieux amants. Comment en douter de toute façon, puisqu'ils ont tous deux passé 80 ans.Jusqu’à ce jour, Michael Haneke à plus brillé par sa lucidité et sa rigueur que par sa compassion et son empathie. L’agonie d’un vieux ménage pouvait donner lieu à un spectacle insupportable Deux heures plus tard, les applaudissements, d'une chaleur hors du commun pour une projection de pres se, saluaient un film dans lequel on retrouve la force (voire la violence) d’expression de l’auteur, à laquelle s’ajoute cette fois une délicatesse inédite.Cette dimension tient au couple que forment Emmanuelle Riva et Jean Louis Trintignant Elle, qui est venue à Cannes pour la premiere fois en 1959 présenter Hiroshima mon amour, d’Alain Resnais lui, qui a reçu le Prix d’interprétation en 1969 pour Z, de Costa Gavras, sont des interprètes au courage immense, dont on ne pouvait s’empêcher de désirer (même si c’est une pensée un peu futile au regard du film) qu’il soit justement recompensé.Après le prologue, une séquence donne une vue éphémère du bonheur qui a été celui d’Anne et de Georges. Ils sont au Theâtre des Champs Elysees, à Pans, au concert d’un ancien élève

(le pianiste Alexandre Tharaud dans un rôle qui n’est pas tout à fait le sien) d’Anne. Ils vont le saluer dans sa loge, rentrent en bus dans leur grand appartement désuet d’un quartier bourgeois de Paris.Dans cet espace à la topographie simple, que l’on va bientôt savoir par coeur, ils flirtent, échangent des banalités et se couchent Une foule de détails, qui tiennent autant au décor (entierement inventé en studio), à la mise en scène qu’a l’interprétation, racontent en quelques minutes une vie de couple harmonieuse qui s’est sans doute construite en excluant le monde exterieur chacun des conjoints trouvant en sa moitié toute l’altérité dont il a besoin. Un matin Anne est saisie d’une absence premier symptôme d’un grave problème circulatoire. Une opération tourne mal et la laisse hémiplégique mais lucide. Ces premières stations du chemin dont on sait la destination finale sont traitées avec une légèreté une grace inattendues. Emmanuelle Riva est formidable de force d’obstination.Elle prête à Anne une autorité irrésistilbe, à laquelle Georges tente de résister par l’ironie. Quand elle lui demande «Que dirais tu si personne ne venait à ton enterrement» il répond «Rien probablement». L’ironie sèche de Trintignant décuplée par le timbre de sa voix a déclenché un éclat de rire comme on n'en a rarement entendu dans le Théâtre Lumière à Cannes.

Il s’agissait aussi de se ménager une pause dans la marche à I’abîme. A l’approche de la mort Georges et Anne ne cherchent pas d'autre secours que leur amour.Amour, c’est ce trajet jusqu'au bord de I’abîme que Michael Haneke invite à faire les yeux grands ouverts. Le metteur en scène autrichien n'a jamais été un réaliste. Ses scénarios originaux (comme celui d’Amour) procèdent d'observations minutieuses qui sont ensuite mises au service d'une histoire, de personnages.Contrairement à ce qui l'a pu faire par le passé Michael Haneken assigne pas à ses interprètes une place de rouage dans le mécanisme de son cinéma. C'est la chair le sang et les humeurs qui font le film, donc les êtres humains qui se trouvent devant la caméra.Emmanuelle Riva d'abord une dame très chic - de celles dont on vante la beauté malgré l’age qui devient un être difforme et apeuré mais un être avant tout. Jean-Louis Trintignant ensuite qui affiche un instant sa superbe de patriarche acariâtre (dans ses duos avec Isabelle Huppert on retrouve un peu de la cruauté usuelle de Haneke) pour se laisser un temps envahir par le désarroi. Sous la direction de Michael Haneke ces couleurs sourdes, cet espace clos, cette histoire ordinaire, cette poignée de comédiens touchent au plus grand mystère de la condition humaine.

Thomas Sotinel, mai 2012

[ZOOM N°13] 13

S’AIMER, JUSQU’À CE QUE LA MORT VOUS SÉPARE

PALME D’OR [CANNES 2012]

LE CINÉ DES ENFANTS [3€ POUR TOUS]

1La cloche sonne et c’est la libération pour l’élève Ducobu : enfin les

vacances, loin de Latouche et de ses dictées diaboliques !!! BD, Club Mickey, glaces à gogo... Ducobu a à peine le temps de se réjouir que son père lui annonce un tout autre programme : ils partent avec la famille Gratin. Avec Léonie et sa mère, c’est plutôt réveil aux aurores, musées et révisions. Et pour couronner le tout... Ducobu tombe sur Latouche et Mademoiselle Rateau venus eux aussi en vacances au camping.

DIMANCHE 23 SEPTEMBRE A 10H30GRAND ECRAN LA TESTE

SAMEDI 22 SEPTEMBRE A 14H30GRAND ECRAN ARCACHON

Film de Philippe de Chauveron. Durée 1h34.

Les vacances de Ducobu

DIMANCHE 30 SEPTEMBRE A 10H30GRAND ECRAN LA TESTE

Le Tableau Sur la piste du Marsupilami

1Quand Dan Geraldo, reporter en quête de scoop, arrive en Palombie, il ne

se doute pas qu’il va faire la plus incroyable des découvertes… Avec Pablito, guide local plein de ressources, ils vont aller de surprise en surprise au cours d’une aventure trépidante et surtout révéler une nouvelle extraordinaire : Le Marsupilami, animal mythique et facétieux, existe vraiment !!!

DIMANCHE 07 OCTOBRE A 10H30GRAND ECRAN LA TESTE

SAMEDI 29 SEPTEMBRE A 14H30GRAND ECRAN ARCACHON

SAMEDI 06 OCTOBRE A 14H30GRAND ECRAN ARCACHON

Film d’animation de Jean-François Laquionie. Durée 1h16.

Film de Alain Chabat. Durée 1h45.

1Dans un monde pas si lointain et à une époque pas si éloignée vivait une

petite fille comme les autres qui croyait être invisible aux yeux de ses parents. Pour en être bien certaine, elle décida de disparaître. Ce qui aurait pu mal se terminer se transforma en une aventure extraordinaire, une quête d’identité et de liberté digne de Robinson Crusoé.

DIMANCHE 14 OCTOBRE A 10H30GRAND ECRAN LA TESTE

SAMEDI 13 OCTOBRE A 14H30GRAND ECRAN ARCACHON

Film de Olivier Ringer. Durée 1h17.

A pas de loups

DIMANCHE 21 OCTOBRE A 10H30GRAND ECRAN LA TESTE

Les pirates ! bon à rien, mauvais en tout Cendrillon au far west

1 L’action se passe il y a fort longtemps dans le profond Far West… Notre

Cendrillon a un caractère de cochon et un cœur énorme mais se trouve bien seule pour affronter son affreuse belle-mère. La venue d’un prince russe dans la ville poussiéreuse va changer bien des choses, d’autant que les bijoux de sa grande Duchesse de mère vont attirer la convoitise de l’affreux Barbazul et de sa bande de pirates échoués sur un galion dans le désert...

DIMANCHE 28 OCTOBRE A 10H30GRAND ECRAN LA TESTE

SAMEDI 20 OCTOBRE A 14H30GRAND ECRAN ARCACHON

SAMEDI 27 NOVEMBRE A 14H30GRAND ECRAN ARCACHON

Film d’animation de Pascal Hérold. Durée 1h21.Film d’animation de Peter Lord . Durée 1h29.

1Un château, des jardins fleuris, une forêt menaçante, voilà ce qu’un

Peintre, pour des raisons mystérieuses, a laissé inachevé. Dans ce tableau vivent trois sortes de personnages : les Toupins qui sont

entièrement peints, les Pafinis auxquels il manque quelques couleurs et les Reufs qui ne sont que des esquisses. S’estimant supérieurs, les Toupins prennent le pouvoir, chassent les Pafinis du château et asservissent les Reufs. Persuadés que seul le Peintre peut ramener l’harmonie en finissant le tableau, Ramo, Lola et Plume décident de partir à sa recherche.

1Malgré son enthousiasme, le Capitaine Pirate a beaucoup de mal

à se faire passer pour une terreur des mers. Secondé par un équipage aussi peu doué que lui, le Capitaine rêve pourtant de battre ses rivaux, Black Bellamy et Liz Lafaucheuse, en remportant le prestigieux Prix du Pirate

de l’Année. Pour le Capitaine et son drôle d’équipage, c’est le début d’une incroyable odyssée qui, des rivages de Blood Island jusqu’aux rues embrumées de Londres, va les conduire d’épreuves en rencontres.

14 [ZOOM N°13]

Opéras & Ballets AU AU [COEURCOEUR] DE LA MUSIQUE DE LA MUSIQUE

Les séances Opéras & Ballets sont programmées uniquement au Grand Ecran Arcachon Centre

3Cette Carmen du Covent Garden est l’une des meilleures versions de ces

dernières années. Johnathan Haswell filme avec brio et réalisme cette Carmen sanguine, sensuelle et divine. Les options de plans rapprochés du réalisateur ajoutent de la séduction à cette production prenante qui nous immerge au coeur de cette si célèbre tragédie espagnole. Jonas Kaufmann prête à José, sa beauté virile et incisive et se montre tout à fait à son aise dans la langue de Bizet. Ses talents d’acteur en font un Don José magnétique. Anna Caterina Antonacci démontre le même emportement émotionnel, composant une cigaretière sans scrupule, féline et généreuse. Sa Carmen possède la stature, l’énergie, le charisme, la volonté, la sensualité et les cordes vocales nécessaires à ce rôle. Le Maestro Antonio Pappano s’investit complètement dans cette reconstitution et suit avec une amoureuse complicité chacun des protagonistes. Sa partition brille, et l’oreille du spectateur y retrouve ce qu’elle

attend. La mise en scène de Francesca Zambello magnie les personnages et leur donne beaucoup d’ humanité. Mention spéciale pour les costumes, remarquables de précision et de richesse...

3Le Royal Opera House programme Roméo et Juliette dans vos cinémas

et il faut bien reconnaitre que le pari est largement relevé ! Roméo et Juliette a été le premier ballet de Kenneth MacMillan créé pour le temps d’une soirée, et depuis sa première représentation en 1965, il porte la grie du Royal Ballet et est apprécié dans le monde entier. Le corps de ballet du Covent Garden démontre avec éclat qu’il n’a absolument rien à envier aux compagnies russes tant chaque danseur a fait sienne la musique de Prokofiev. Cette production est défendue avec beaucoup de classe et de talent par l’excellente danseuse étoile Lauren Cuthebertson et le non moins talentueux Federico Bonelli. Les deux étoiles forment un jeune et beau couple faisant passer les amants de Vérone par une large palette de sentiments et d’émotions.Tout dans la danse et l’interprétation de ces deux jeunes gens nous séduit : les pas de deux et les soli sont pris à bras le corps et avec une grâce qui semble irréelle tant ils y mettent tout leur coeur et leur amour de la danse; quant à l’émouvant pas de deux dans

la crypte des Capulet ou Roméo danse avec le corps inanimé de sa jeune et belle épouse, il n’est pas seulement un morceau de bravoure, au demeurant remarquablement interprété par Bonelli, mais aussi une merveilleuse occasion d’exprimer un réel talent de comédien tant la douleur de Roméo est palpable. Le corps de ballet du Royal Opera House démontre, une fois encore, son talent avec un brio incomparable. Les décors style Renaissance de Nicholas Georgiadis, dont certains détails originaux ont été restitués, fournissent une toile de fond parfaite.

Carmen : Anna Caterina AntonacciDon José : Jonas KaufmannMicaëla : Norah Amsellem

Escamillo : Ildebrando D’Arcangelo

Roméo : Frederico BonelliJuliette : Lauren Cuthbertson

Metteur en scène : Francesca ZambelloChef d’orchestre : Antonio Pappano

Réalisateur : Jonathan HaswellChoeur et orchestre du Royal Opera House

Metteur en scène : Monica MasonChorégraphie : Kenneth MacMillan

Décors : Nicholas GeorgiadisLumières : John B Read

Choeur et orchestre du Royal Opera House

MARDI 02 OCTOBRE A 15H

MARDI 23 OCTOBRE A 15H

CARMEN de Bizet

La Distribution

La Distribution

Ballet en 3 actes - 2h12

Opéra en 4 actes - 2h30

ROMÉO ET JULIETTE de Prokofiev

[ZOOM N°13] 15

Tarif normal 15 € - Tarif réduit 12 € (+ de 65 ans, famille nombreuses, - de 18 ans) Tickets CE acceptés : 2 Tickets = 1 entrée - Carte d’abonnement 69€ (7 spectacles aux choix sur la saison)

24OCT

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