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Modalités d’évaluation au Baccalauréat en Compréhension Orale

1. ENTRAÎNEMENT À LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

► Entraîner n’est pas forcément préparer à une évaluation mais aider à mettre en

place des stratégies, donner des outils transférables. Une progression efficace

articule temps d’entraînement et moments d’évaluation.

► Un entraînement régulier et progressif est indispensable. Il se distingue de la

simple vérification ou de l’évaluation.

► En compréhension de l’oral, l’écoute d’un document sans consigne préalable,

suivie d’un questionnement, constitue une vérification de la compréhension

► L’écoute du même document, pratiquée avec des consignes successives et une

reconstitution du message sonore à partir des hypothèses validées par des

écoutes renouvelées partielles ou totales, constitue, elle, un exemple

d’entraînement. »

1. ENTRAÎNEMENT À LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

► Mobiliser les connaissances des élèves grâce à un mot clé pour préparer l’écoute

(Ex. : un ‘’Brainstorming’’ permet de réactiver le lexique, d’étoffer ce dernier,

d’évaluer quelles connaissances culturelles ont les élèves.).

► Faire émettre des hypothèses à partir du titre ou d’une image qui accompagne le

document sonore. Elles seront confirmées ou infirmées tout au long de l’écoute.

► La première tâche de l’enseignant consiste à créer les conditions propices à

l’écoute. Pour inciter les apprenants à « entrer » dans l’écoute , il est important

de scénariser l’activité, de la contextualiser et d’impliquer les apprenants en

leur donnant une tâche à réaliser. On peut par exemple….

► Proposer une situation (réaliste) dans laquelle les apprenant seraient amenés à

entendre le type de document pour les rendre actifs en réception.

a. Avant l’écoute.

1. ENTRAÎNEMENT À LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

Il est également crucial dans la préparation à l’écoute de rappeler aux apprenants qu’il

n’est pas nécessaire de tout comprendre et qu’il est important de continuer à écouter

même quand ils butent sur des passages et de les encourager à mobiliser les stratégies

dont ils disposent. Il s’agit de les mettre en confiance en construisant un parcours

partant de ce que les élèves peuvent reconnaître et comprendre et pas de ce qu’on veut

qu’ils comprennent.

a. Avant l’écoute.

1. ENTRAÎNEMENT À LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

b. La construction d’un parcours d’écoute.

• Première façon de procéder : un parcours imposé.

► Le parcours d’exploration est déterminé en amont par le professeur et balisé par

des consignes de repérage.

► Le professeur sécurise ainsi les élèves qui se retrouvent en situation de recherche

orientée et de réussite probable dès lorsque les prérequis ont été bien appréciés et

les étapes du parcours bien calculées.

► Les consignes successives vont mettre en évidence l’existence de repères

transférables. Au fil des entraînements va émerger peu à peu une ‘’grille d’écoute’’,

à géométrie variable, intégrant les différents types d’indices, l’intonation, les

récurrences...

1. ENTRAÎNEMENT À LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

b. La construction d’un parcours d’écoute.

► Limites : le cadre est donné aux élèves, il faudra donc varier les parcours afin de

leur permettre de développer des stratégies variées. Il s’agit également de laisser

la place aux apports inattendus et aux imprévus et infléchir le parcours en fonction

afin de prendre en compte les contributions et les besoins des élèves.

► Avantages : c’est un parcours méthodologique, bien balisé, avec des indices

imposés. C’est un cadre qui indique chaque étape. On part de ce que les élèves

peuvent comprendre et on module les repérages en fonction des apprenants.

1. ENTRAÎNEMENT À LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

b. La construction d’un parcours d’écoute.

• Deuxième façon de procéder : une entrée libre pour chacun

► On propose une écoute ouverte en demandant simplement aux élèves d’être en

réception active, de prendre des notes, afin de reconstituer le document comme un

puzzle.

► On part du principe que chacun aura remarqué quelque chose. Les élèves sont

invités à faire état de ce qu’ils ont pu repérer et ils collaborent à la construction de

sens.

► Les apports sont variés et parfois erronés. Tout est accepté dans un premier

temps, et on veillera dans un second temps à faire invalider certaines proposition

en provoquant des échanges entre les élèves.

1. ENTRAÎNEMENT À LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

b. La construction d’un parcours d’écoute.

► Des interrogations, des contradictions vont surgir. On procède alors à la vérification

des données récoltées et des hypothèses émises en revisionnant/réécoutant :

recherche et analyse d’indices visuels/sonores..., on contrôle, on élimine. Les

rediffusions sont finalisées puisqu’elles servent à « trancher ».

► À partir de la mise en commun des résultats, on obtient un ensemble de données à

la fois riches et disparates. On essaie de faire travailler une première organisation

des éléments repérés.

► On demandera également aux élèves de procéder à des ‘’synthèses partielles’’

pour récapituler les points centraux de l’écoute au fur et à mesure de

l’organisations des indices.

1. ENTRAÎNEMENT À LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

b. La construction d’un parcours d’écoute.

► C’est la nature du document, les acquis et les besoins du groupe classe qui vont

guider le choix de l’une ou l’autre des approches. Pour un même document on peut

également alterner l’une et l’autre.

• Conclusion

► Ces deux manières de procéder ne sont pas exclusives : dans les deux cas, les

élèves découvrent que « comprendre », ce n’est pas « tout » comprendre, que le

sens se construit et qu’on peut apprendre à le construire à partir de repères et en

utilisant des stratégies clairement identifiées.

1. ENTRAÎNEMENT À LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

Il s’agit ici de mettre l’élève dans une situation active de réception. Cela passe par un

guidage avec des consignes claires et un découpage précis des différentes phases de

l’écoute.

▪ anticiper, mémoriser, repérer les types d’énoncés, les mots porteurs de sens, inférer le

sens à partir du contexte…

b. Pendant l’écoute.

Stratégies que l’élève doit mettre en œuvre :

▪ utiliser des indices extralinguistiques,

▪ s’appuyer sur la situation d’énonciation,

▪ déduire un sentiment à partir de l’intonation,

▪ reconstruire du sens à partir des accents de phrases, de mots, mots clés, ordre des mots,

▪ s’appuyer sur des indices culturels.

1. ENTRAÎNEMENT À LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

► Faire repérer les indices qui permettent de définir une situation (compréhension

globale A2) : les lieux, les voix (féminines ou masculines), le ton (il indique les

états d’esprit, les sentiments), les bruits, les indicateurs de temps et en faire tirer

des déductions (construction du sens progressive),

► Pour trouver une information particulière (B1), le professeur découpe le

document sonore par unité de sens et procède à des réécoutes. Les élèves

reformulent les informations relevées (mises en commun) et procèdent à des

synthèses partielles.

► Pour comprendre une information détaillée (B2), le professeur isole l’unité de

sens et guide l’élève vers un repérage d’une argumentation, d’un point de vue,

d’un désaccord. Les articulations du discours et le champ lexical permettent de

saisir des nuances, des interventions plus complexes.

b. Pendant l’écoute.

1. ENTRAÎNEMENT À LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

c. Après l’écoute.

► Les élèves organisent des mini récits, synthèses : c’est la phase qui permet de

développer certaines compétences pragmatiques telles que la cohérence et la

cohésion (construire un discours en utilisant des connecteurs logiques).

► On procède à la vérification des hypothèses de départ (emploi de structures

linguistiques spécifiques en accord avec les objectifs définis),

2. ÉVALUATION DE LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

Objectif : vérifier aptitude de l’élève à comprendre plusieurs types de documents,plusieurs

types de discours : (continu, interaction, direct et enregistré)

► Repérer les éléments principaux d’une intervention en langue standard, ce que

disent des personnes dans une conversation, comprendre les points principaux

d’un exposé et suivre des directives…

« Il importe de veiller à la cohérence de l’évaluation mise en œuvre : évaluer ce qui a été

effectivement enseigné, évaluer à l’oral et non à l’écrit ce qui a été appris à l’oral... »

2. ÉVALUATION DE LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

a. comment le vérifier, les évaluations :

• Diagnostique : au début de l’apprentissage pour identifier les acquis à partir desquels

bâtir la progression

2. ÉVALUATION DE LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

a. comment le vérifier, les évaluations :

• Formative : en cours d’apprentissage pour le réguler.

2. ÉVALUATION DE LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

a. comment le vérifier, les évaluations :

• Sommative : au terme de l’apprentissage pour mesurer les acquis des élèves et les

situer par rapport aux résultats visés.

2. ÉVALUATION DE LA COMPRÉHENSION DE L’ORAL.

b. Exemples de consignes que le professeur a

rédigées sur une grille d’écoute d’évaluation :

- QCM avec demande de justification (un ou plusieurs mots entendus)

- VRAI / FAUX avec demande de justification (un ou plusieurs mots entendus).

- Faire compléter une phrase en proposant ou pas plusieurs choix possibles à l’élève.

- Faire relever un ou deux mots pour préciser un contexte politique, économique, culturel.

- Faire relever (temps pour écrire nécessaire) un exemple pour justifier une affirmation.

- Proposer (le professeur a pensé que l’élève a besoin de quatre fois plus de temps que lui

pour isoler un mot) plusieurs adjectifs ou noms pour qualifier un personnage, un

comportement, une réaction : l’élève doit garder ceux qui conviennent (temps de travail

suffisant à donner à la classe)

- Proposer des phrases désordonnées et les faire ordonner.

- En français, l’élève fait le compte rendu de ce qui a été compris (logique de l’évaluation

du Baccalauréat en CO)