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Marguerite de Navarre (1492-1549) Pour les articles homonymes, voir Marguerite de Navarre. Marguerite de Navarre Marguerite de Navarre par Jean Clouet, (vers 1530) Œuvres principales L'Heptaméron Compléments sœur aînée du roi François Ier, diplomate, protectrice d'écrivains et d'artistes Marguerite de Navarre, appelée également Margue- rite d’Angoulême et parfois Marguerite d'Alençon, est née le 11 avril 1492 à Angoulême et morte le 21 dé- cembre 1549 à Odos-en-Bigorre. Elle joue un rôle capital au cours de la première partie du XVI e siècle : elle exerce une influence profonde en diplomatie et manifeste un cer- tain intérêt pour les idées nouvelles, encourageant les ar- tistes tant à la Cour de France qu'à Nérac. Sœur du roi François I er , elle est la mère de Jeanne d'Albret (reine de Navarre et mère du futur Henri IV). Elle est aussi connue pour être, après Christine de Pisan et Marie de France, l'une des premières femmes de lettres françaises, surnom- mée la dixième des muses. 1 Biographie 1.1 L’enfance Princesse de la première branche d'Orléans de la dynastie capétienne, elle est née le 11 avril 1492 à Angoulême. Fille de Charles d'Orléans, comte d'Angoulême (1459- 1496) et de Louise de Savoie, elle est l'aînée de deux ans du futur roi de France François I er . Charles, son père, est en disgrâce sur son domaine après 1487 (« Ligue des Princes »). Il partagera sa vie entre les plaisirs de seigneur et ceux de lettré. Sa mère, Louise, est toute attention pour son fils (auquel le futur saint François de Paule a prédit un destin de roi). Mais il faut reconnaître que « sa vocation à écrire et à méditer sera éveillée par les meilleurs maîtres, et confortée par cette femme culti- vée dont les vertus d'éducatrice sont trop négligées par la plupart des biographes : sa mère. » [1] Quels sont ceux qui auront la tâche d'éduquer ces deux enfants ? Blanche de Tournon (jeune et jolie) sera la « maîtresse des mœurs », François du Moulin (traité des Tour de Marguerite de Valois à Angoulême, lieu de naissance « choses à connaître » avec miniatures et citations de Cicéron et Juvénal). François de Rochefort est un latiniste réputé et Robert Hurault s’occupera de la philosophie. Louise a pour devise Libris et liberis [2] : son penchant pour les livres rejaillira chez Marguerite. Rappelons la richesse de la bibliothèque de Blois, ordonnée par Guillaume Bu- et riche des livres ramenés d'Italie par Charles VIII et Louis XII. On est bien loin de ce qu'affirmera un jésuite au moment de la Contre-Réforme : « Donnez un livre de poésie aux filles, elles feront l'amour. Donnez-leur un livre de prose, elles contesteront le credo ». La piété, des études solides, des jeux, des rires, un amour familial seront les composantes de la jeunesse de Mar- guerite. 1.2 Marguerite d'Alençon Depuis l'âge de huit ans les prétendants se sont succédé : le marquis de Montferrat, Arthur, prince de Galles, le duc d'York, frère du précédent, le duc de Calabre, fils du roi de Naples et le roi Christian II de Danemark. Mais un procès opposant les Maisons d'Angoulême et 1

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Marguerite de Navarre (1492-1549)

Pour les articles homonymes, voir Marguerite deNavarre.

Marguerite de NavarreMarguerite de Navarre par Jean Clouet, (vers 1530)Œuvres principalesL'HeptaméronComplémentssœur aînée du roi François Ier, diplomate, protectriced'écrivains et d'artistesMarguerite de Navarre, appelée également Margue-rite d’Angoulême et parfois Marguerite d'Alençon, estnée le 11 avril 1492 à Angoulême et morte le 21 dé-cembre 1549 à Odos-en-Bigorre. Elle joue un rôle capitalau cours de la première partie du XVIe siècle : elle exerceune influence profonde en diplomatie et manifeste un cer-tain intérêt pour les idées nouvelles, encourageant les ar-tistes tant à la Cour de France qu'à Nérac. Sœur du roiFrançois Ier, elle est la mère de Jeanne d'Albret (reine deNavarre et mère du futur Henri IV). Elle est aussi connuepour être, après Christine de Pisan et Marie de France,l'une des premières femmes de lettres françaises, surnom-mée la dixième des muses.

1 Biographie

1.1 L’enfance

Princesse de la première branche d'Orléans de la dynastiecapétienne, elle est née le 11 avril 1492 à Angoulême.Fille de Charles d'Orléans, comte d'Angoulême (1459-1496) et de Louise de Savoie, elle est l'aînée de deux ansdu futur roi de France François Ier.Charles, son père, est en disgrâce sur son domaine après1487 (« Ligue des Princes »). Il partagera sa vie entre lesplaisirs de seigneur et ceux de lettré. Sa mère, Louise, esttoute attention pour son fils (auquel le futur saint Françoisde Paule a prédit un destin de roi). Mais il faut reconnaîtreque « sa vocation à écrire et à méditer sera éveillée parles meilleurs maîtres, et confortée par cette femme culti-vée dont les vertus d'éducatrice sont trop négligées par laplupart des biographes : sa mère. »[1]

Quels sont ceux qui auront la tâche d'éduquer ces deuxenfants ? Blanche de Tournon (jeune et jolie) sera la« maîtresse des mœurs », François du Moulin (traité des

Tour de Marguerite de Valois à Angoulême, lieu de naissance

« choses à connaître » avec miniatures et citations deCicéron et Juvénal). François de Rochefort est un latinisteréputé et Robert Hurault s’occupera de la philosophie.Louise a pour devise Libris et liberis[2] : son penchant pourles livres rejaillira chez Marguerite. Rappelons la richessede la bibliothèque de Blois, ordonnée par Guillaume Bu-dé et riche des livres ramenés d'Italie par Charles VIII etLouis XII. On est bien loin de ce qu'affirmera un jésuiteau moment de la Contre-Réforme : « Donnez un livrede poésie aux filles, elles feront l'amour. Donnez-leur unlivre de prose, elles contesteront le credo ».La piété, des études solides, des jeux, des rires, un amourfamilial seront les composantes de la jeunesse de Mar-guerite.

1.2 Marguerite d'Alençon

Depuis l'âge de huit ans les prétendants se sont succédé :le marquis de Montferrat, Arthur, prince de Galles, le ducd'York, frère du précédent, le duc de Calabre, fils du roide Naples et le roi Christian II de Danemark.Mais un procès opposant les Maisons d'Angoulême et

1

2 1 BIOGRAPHIE

Marguerite de Navarre (dessin de Dumontier d'après le tableaude Clouet)

d'Alençon, en 1509, à 17 ans, elle épouse en premièresnoces le duc d'Alençon Charles IV. Ce mariage per-met d'éteindre ce vieux différend. La vie au châteaud'Alençon ne fut certainement pas joyeuse « …enferméedans un sombre château médiéval, entre une belle-mèretrès pieuse, et un mari illettré, d'esprit militaire. »[1]

Entre 1515 et 1518, la situation matérielle de Margue-rite s’améliore nettement : cadeaux du roi, bals, fêtes…car son frère cadet, François de Valois-Angoulême, estmonté sur le trône de France en 1515 (sous le nom deFrançois Ier) à la mort de Louis XII. Marguerite rem-place même dans les cérémonies officielles sa belle-sœur,la reine Claude, première épouse du roi, pendant la gros-sesse de celle-ci. Clément Marot, son valet de chambre,nous la décrit ainsi : « corps féminin, cœur d'homme, têted'ange ».

1.2.1 L'engagement spirituel

Article connexe : Cénacle de Meaux.De 1521 à 1524, la correspondance de Marguerite avec

l'évêque de Meaux, Briçonnet, nous permet de mieux cer-ner l'évolution de sa spiritualité. Marguerite s’apprête àaccepter la devotio moderna sans se laisser déraciner.« Comme le Cénacle de Meaux - Briçonnet, Arandeet Roussel -, elle appartiendra bientôt à ces girondinsde la Réforme, condamnés par les extrémistes des deux

Statue de Marguerite d'Angoulême dans la série des Reines deFrance et Femmes illustres du jardin du Luxembourg à Paris.

camps, les traditionalistes et les révolutionnaires. Ellerestera prise entre l'arbre de l'obéissance et l'écorce del'intolérance[1] ».Rappelons quelques faits :

• 1521 : Lefèvre d'Etaples est secouru par le roi aprèsla condamnation par la Sorbonne de son livre lesTrois Maries.

• 1522 : Marguerite est suspectée d'hérésie après lesCommentaires sur les quatre Évangiles de Lefèvred'Etaples.

• 1523 : la Sorbonne profite des difficultés diploma-tiques du roi pour s’attaquer au Cénacle. Les réfor-mistes échappèrent aux poursuites grâce au Conseildu roi.

• 1524 : la paix entre la France et le Saint-Siège obligeBriçonnet à faire marche arrière et à dissoudre leCénacle. Marguerite reçut une aide morale chaleu-reuse de Briçonnet lors des deuils successifs qui latouchèrent. Elle montra aussi son acceptation du ré-formisme : certaines de leurs thèses se retrouventdans sa première œuvre : Dialogue en forme de vi-sion nocturne. L'influence de Meaux se fit sentir toutau long des années qui suivirent.

1.2.2 Négociatrice

• 1525 : année terrible : Marguerite, qui est à Lyon,

1.4 La « Marguerite des Marguerites » 3

apprend la défaite de Pavie. Son frère François Ier

y est fait prisonnier. Quant à Charles IV d'Alençon,son époux, il a réussi à prendre la fuite après la ba-taille et à rejoindre Lyon, mais il mourra en avril1525. Marguerite sera désignée pour négocier avecl'empereur Charles Quint la libération du roi deFrance. Mais l’empereur et son chancelier, Mercu-rin de Gattinara, ne veulent pas entendre parler derançon : ce qu’ils exigent c’est la rétrocession de laBourgogne, dont Charles Quint est théoriquementhéritier par sa grand-mère. La mission de Margue-rite échoue donc, mais elle a permis d'apporter auroi François Ier un précieux réconfort.

1.3 La « Reine Marguerite »

Armoiries de la reine Marguerite.

En 1527, veuve et sans enfant elle se remarie à HenriII d'Albret, roi de Navarre. La voilà reine, mais d'unroyaume de Navarre amputé de sa partie sud, situéeau-delà des Pyrénées, que son puissant voisin espagnolFerdinand II d'Aragon a annexée en 1512. Elle accoucheen 1528 d'une fille, Jeanne d'Albret, qui sera la dernièrereine de Navarre et la mère du futur Henri IV de France.Marguerite entre dans une période de deuils : en 1530,son fils Jean a six mois lorsqu'il décède[1] ; en 1531 elleperd sa mère, Louise de Savoie.Les antagonismes religieux s’accroissent : la Sorbonne ré-agit au prêche de Gérard Roussel, un protégé de Mar-

guerite, en condamnant Le Miroir de l'Ame Pécheresse.L'affaire des placards en 1534 amène le roi, son proprefrère, à sévir contre les réformateurs que Marguerite pro-tège. Par prudence, elle regagne alors ses États du sud-ouest puis parcourt le midi de la France.Marguerite tente la voie de la conciliation avec l'empereurCharles Quint pour récupérer ses territoires au sud desPyrénées : les conférences se succèdent à Nice et àAigues-Mortes, les gestes de bonne volonté, les projetsd'union de la petite Jeanne avec le petit infant Philippe.C'est un échec tout comme son opposition au puissantconnétable de France, Anne de Montmorency.

1.4 La « Marguerite des Marguerites »

Tombe des rois de Navarre dans l'ancienne cathédrale de Les-car, où Marguerite d'Angoulême, « reine de Navarre et écrivainillustre » est inhumée

Marguerite, au fur et à mesure que son influence po-litique décline, voit son rôle de protectrice des lettresaugmenter[1]. On peut en juger par le nombre crois-sant d'œuvres qui lui sont dédicacées : Nicolas Bour-bon, Jean Salmon, Paul Paradis, Étienne Dolet, Vau-zelles, Hugues Salel, Niccolò Martelli, Mathieu Bandello,l'Arétin, Rabelais (le Tiers-Livre), Luigi Alamanni.Dès la fin 1542, elle retourne sur ses terres : elle fait deMont-de-Marsan son « ermitage », lieu de retraite et derecueillement. Elle y partage son temps entre la composi-tion de l'Heptaméron et les responsabilités du pouvoir enl'absence de son mari. Un bref retour au Louvre à par-tir de janvier 1545 : elle aura à assumer les décès du

4 3 SON ŒUVRE LITTÉRAIRE

deuxième fils du roi puis celui de son frère. Elle se retiredu monde pendant quatre mois au couvent de Tusson.En 1547 François Ier meurt et son fils Henri II monte surle trône.En 1548 sa fille Jeanne, après bien des péripéties, se marieavec Antoine de Bourbon-Vendôme. Marguerite a touttenté pour éviter cette union. Elle retrouvera le Béarnpour quelques mois et s’essaiera aux bienfaits du therma-lisme à Cauterets. Elle décède à 57 ans le 21 décembre1549 d'une inflammation des poumons due au froid de lanuit dans son parc d'Odos. La reine meurt seule, son mariarrive trop tard. Les obsèques seront célébrées le 10 fé-vrier 1550 en la cathédrale de Lescar, nécropole des roisde Navarre.

2 Ascendance

Ascendance de Marguerite d'Angoulême (1492-1549)

3 Son œuvre littéraire

Vers de Marguerite de Valois (Marguerite de Navarre) (Jardindes Poètes, Paris).

Avant la trentaine, Marguerite ne se distingue guère par saproduction littéraire : elle écrit comme son père, sa mère,son frère ou les gens de cour l'ont fait.

• Le Dialogue en forme de vision nocturne

Il paraît en 1524. « Entourée de rhétoriqueurs, férue dePétrarque mais aussi de ses descendants dégénérés, assezcultivée pour citer, démarquer ou dépendre, mais pas as-sez pour transcender le fouillis de ses lectures, Margueriteen appelle à Dieu dès le Dialogue [1] ».Les deuils (rappelons pour mémoire, sa tante Philibertede Savoie, Claude la reine de France, sa nièce Charlotte)

vont être le sujet du livre. 1260 vers construits sur la terzarima et qu'il faut lire à haute voix. Le thème est le sui-vant : l'âme de Charlotte converse avec sa tante éplorée.Méditation sur la mort, accession au salut éternel, rôle dela foi sont au centre de la discussion. La tonalité généralepeut se résumer ainsi : amour plutôt que crainte de Dieu.Que faut-il penser de cette œuvre ? « L'exécution a trahil'inspiration, et la forme l'idée »[3].

Je vous prie que ces fâ-cheux débats (vers 925)

D'arbitre franc et libertéslaissés

Aux grands docteurs quil'ayant ne l'ont pas.

D'inventions ont leurscœurs si pressés

Que vérité n'y peut trouversa place

Tant que soient leurs plai-doiries cessées.

Mais quant à vous, quoiqu'on vous dise ou fasse

Soyez sûre qu'en libertévous êtes

Si vous avez de Dieul'amour et grâce

• Le Miroir de l’âme pécheresse

Il semble que le texte ait été composé ente 1527 et 1529.Le titre renvoie à de nombreux auteurs depuis Ovidejusqu'à Caxton en passant par Vincent de Beauvais etquelques autres. Le poème de 1434 vers décasyllabiquesà rimes plates a pour thème l'examen de conscience enprésence de Dieu. C'est son lyrisme qui est nouveau, la« volonté de montrer les mouvements de son âme[1] »également.

Bien sens en moi que j'enai la racine (vers13)

Et au-dehors ne vois effetni signe

Qui ne soit tout branche,fleur feuille et fruit

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Que tout autour de moielle produit.

Si je cuyde regarder pourle mieux

Me vient fermer unebranche les yeux.

Tombe en ma bouche,alors que veux parler

Le fruit par trop amer àavaler

• Les Marguerites de la Marguerite des princesses

La publication en 1531 et 1533 montre une reine qui veutprendre position contre l'intolérance.

• Les Chansons spirituelles

Elles figurent dans les Marguerites de 1547. Il est com-munément admis qu'elles ont été composées entre 1535et 1547.

• La Comédie de la nativité de notre seigneur Jésus-Christ (vers 1530)

Marguerite suit la trame des drames liturgiques et le« texte est austère, sans recherche des respirations defantaisie… Marie et Joseph se rendent tout de suite àBethléem et demandent asile en vain… L'enfant naît, lechœur des anges chante sa gloire. La pièce se poursuit parla bergerie attendue. Mais voici Satan en personne quivient tenter les pasteurs. La bergère Dorothée lui rive sonclou, refusant ses belles offres… Dieu le Père en personne(…) vient conclure la comédie et ordonne aux anges dechanter le finale[1] ».

• La Comédie de l’adoration des trois rois (vers 1530)

« Dieu dialogue d'abord avec des figures allégoriquesdans la tradition rhétoricienne : Philosophie, Tribulation,Inspiration, Intelligence divine. Les anges chantent en-suite, et Gaspard, Melchior et Balthazar engagent avecdes allégories un dialogue édifiant. Hérode cependant re-çoit de ses docteurs le conseil de tuer l'enfant dangereuxpour sa gloire. Les mages n'en ont cure et vont adorer Jé-sus en sa crèche. Dieu, qui menait le début du jeu, concluten ordonnant les chœurs angéliques[1] ».

• La Comédie des innocents (vers 1530)

« Dieu commande à ses cohortes célestes d'avertir lasainte famille : Hérode va massacrer les nouveau-nés. Lesanges portent la nouvelle et Joseph presse Marie de par-tir. Elle déclare que Dieu l'encourage (…) nous assistonsensuite à la quête des enfants à massacrer par les tyrans auservice d'Hérode, et au chant de mort de Rachel, qui a debeaux accents. Dieu et les anges commentent le massacre,louant au passage tout innocent persécuté. Les âmes desenfants chantent pour finir leur bonheur d'avoir quitté laterre ingrate pour le Paradis[1] ».

• La Comédie du désert (vers 1530)

« Joseph, dans un pays aride, prie Dieu de lui assurer lasubsistance des siens. Dieu dialogue ensuite avec les al-légories de Contemplation, Mémoire, Consolation. Lesanges interviennent, et Marie demande de pourvoir lessiens (…) Les anges commandent alors aux arbres secsde porter des fruits, au miel de couler, aux serpents dese cacher. Vient ensuite un long dialogue-monologue deMarie parlant à Mémoire, exaltant la parole des Livressaints. Les anges chantent. Le touchant Joseph se rassureaux paroles de son épouse (…) Le jeu finit par un choraldes anges[1] ».

• Le Triomphe de l'agneau

• La Complainte pour un détenu prisonnier

• La Fable du Faux Cuyder

Le cadre est tiré d'une églogue de Jacopo Sannazaro.Marguerite en profite pour montrer la vanité du désir etles méfaits de l'orgueil. Le mètre choisi est le décasyllabeà rime plate.

Ce rien, lequel hors de toutfaut viderN'est plus qu'un vain men-teur, et Faux CuyderLequel produit un dépravédésirDessous l'espoir d'un in-connu plaisir.

• Le Malade, farce écrite en 1535-1536. Le malade,inquiet, fait l'objet de critiques, puis sa femme luipropose des remèdes comme « la dent de sanglier »ou « cinq germes d'œuf ». Le médecin, sûr de sonsavoir, propose… une saignée. Seule la chambrière,femme de bon sens, proposera d'en appeler à Dieu.Et la foi sauve le pauvre homme.

• L'Inquisiteur, farce écrite vers 1536. Le personnageest fanatique et bête :

6 3 SON ŒUVRE LITTÉRAIRE

Toujours leur faut allé-guer l'ÉcritureDont ils me font soutenirpeine mainteCar je n'en fis jamaisbonne lecture.

Au cours d'une promenade il rencontre quatre gamins quilui tiennent tête et qui lui chante le psaume III de David.L'inquisiteur est touché et finit par danser avec les en-fants. Dans ces deux pièces, « … la voici vivante parmiles vivants, sachant moquer malades, médecins, bonnesfemmes dans Le Malade, tourner au noir un inquisiteurforcené pour le laisser ensuite attendrir, humaniser pardes enfants[1] ». Deux pièces qui sont en accord avec latonalité du Portrait au petit chien de Jean Clouet.

• Trop, Prou, Peu, Moins, farce écrite avant 1547,met en scène quatre personnages allégoriques, Tropet Prou, représentants du pouvoir et des richessesmatérielles, et Peu et Moins, miséreux mais heu-reux, car riches de biens spirituels. Honteux de leurslongues oreilles, Trop et Prou s’étonnent du plaisirque ressentent Peu et Moins à exhiber ainsi leurscornes…

• La Coche (1541). Le thème en est ancien et dès lespremiers vers, Marguerite reconnaît ses sources :

Pensai en moi que c'étaitun sujetDigne d'avoir un AlainCharretierPour les servir commeelles ont mestier

Trois dames discutent de l'amour en présence de la reine ;on est dans les débats inspirés de la fin'amor. « La pre-mière a été abandonnée par son amant. La seconde estbien près de l'être, mais se trouve de plus courtisée parl'amant de la première. Quant à la troisième, pour ne pasbriser l'amitié qui l'unit à ses deux amies malheureuses,elle va rompre avec celui qui l'aime parfaitement. »[1]

• la Comédie des Quatre Femmes (février 1542). La re-présentation a lieu en pleine « querelle des Amies ».Elle oppose l'œuvre de Bertrand de La Borderie in-titulée L'Amie de Cour au livre d'Antoine Héroët, LaParfaite Amye de Cour. Ce dernier est un protégé dela Reine de Navarre.

Deux filles et deux femmes définissent leur conceptionde l'amour : « L'une refuse d'aimer pour rester libre. Laseconde lui répond que l'amour seul donne la liberté. Lapremière femme, fidèle à son mari, est pourtant en proie àsa jalousie. La seconde est jalouse, car son mari en aimeune autre. »[1] Une vieille femme, ayant été libre vingt

ans et ayant aimé vingt ans, sera la voix de la sagesse.Seule, l'arrivée d'un vieillard et de quatre jeunes hommespermettra aux débats de se conclure.

Or, dansons sans plus ypenser :Vous verrez leur orgueilrabattre.

• La Navire, écrite à Tusson en 1547, a pour sous-titreConsolation du roi François Ier à sa sœur Marguerite.« Dès ce moment s’établit entre le mort délivré et lavivante captive un dialogue où l'on a trop cherché -et trouvé - les réminiscences mêlées, parfois contra-dictoires de saint Paul interprété par les réformistes,de Platon revu par Cuse, corrigé par Ficin, du fa-brisme surtout, dont semblent demeurer les leçonspremières. Cette étude au fond de chaque racine ou-blie le feuillage de l'arbre, c'est-à-dire la beauté tou-chante du poème. »[1]

Mais fort'amour le corpsme vient contraindreA regretter, à pleurer, àcrierEt le dehors ne peut le de-dans feindre.

• La Comédie sur le trépas du roi date de fin 1547.« Pan sera donc le maître perdu de la bergèreAmarissime… Le berger Agapy partage sa douleurextrême… Auprès d'eux Securus… modère leurstransports. Paraît le souverain consolateur, Paracle-sis »[1]. L'intérêt peut se trouver dans le jeu sur lesidentités des personnages et surtout dans la com-plainte à plusieurs voix.

• Les Prisons

Le thème est le suivant : « un gentilhomme se délivre tourà tour des prisons qui l'enserrent pour gagner enfin la vraieliberté »[1]. Dans le livre I ce sont les liens d'amour quisont évoqués. Au cours du Livre II notre prisonnier, quiest devenu mondain, se heurte à l'Ambition, l'Avarice et laConcupiscence. Dans le livre III, la prison est la science etnotre homme découvre le cuyder. Tout s’écroule lorsquela prise de conscience permet le ravissement de l'âme enDieu.

• La Comédie de Mont-de-Marsan, datée du Mardi-Gras 1548[4]. Quatre femmes ayant pour nom : laRavie de l'amour de Dieu, la Mondaine,la Supersti-tieuse et la Sage. La Mondaine et la Superstitieusese disputent quant à leurs mérites ; la Sage intervientpour clarifier le débat. Mais une bergère vient affir-mer que son Ami vaut mieux que richesse, scienceet sagesse.

3.1 Editions des œuvres 7

Et ta lumièreQui en moi sera toute en-tièreComme toi me fera légèreTu l'as fait et je t'en mercieVoilà l'état de la bergèreQui suivant d'amour labannièreD'autre chose ne se soucie

• L’Heptaméron, recueil de 72 nouvelles racontées en7 jours.

Article détaillé :L'Heptaméron.

3.1 Editions des œuvres

Statue de Marguerite de Navarre dans les jardins de l'hôtel deville d'Angoulême

3.1.1 L'Heptaméron

• Antoine Augereau, 1533

• Édition Antoine Le Roux de Lincy, Paris, Lahure,Société des bibliophiles, 1853-1854, 3 vol.

• Édition F. Franck, Paris, Liseux, 1879, 3 vol.

• Édition Michel François, Paris, Garnier ; réimp.1991 : Ms B.N. fr. 1512.

• Édition Yves Le Hir : Nouvelles, Grenoble, PUF,1967 : Ms B.N. fr. 1524.

• Édition Simone Glasson, Paris, G. F., 1982.

• Édition R. Salminen, Annales Academiae Scientia-rum Fennicae, Helsinki, 1991 : Ms B.N.fr.1552.

• Édition Nicole Cazauran, Paris, Gallimard, Folio,2000.

3.1.2 Poésie et théâtre

• La Coche, éd. R. Marichal, Genève, Droz, 1971

• Chansons spirituelles, éd. G. Dottin, Genève, Droz,1971

• Comédie de la Nativité de Jésus-Christ, éd. P. Jourda,Paris, 1939

• Comédies…, F. E. Schneegans, Bibliotheca romani-ca, Strasbourg, 1924

• Les dernières poésies…, publié par A. Lefranc, Paris,A.Colin, 1986

• Dialogue en forme de vision nocturne, éd. R. Sal-minen, Annales Academiae Scientiarum Fennicae,Helsinki, 1985

• Miroir de Jhesus Christ crucifié, éd. Lucia Fontanel-la, Alessandria, Edizioni dell'Orso, 1984

• Le Miroir de l'âme pécheresse, éd. J. L. Allaire, Mu-nich, Fink, 1972

• La navire ou consolation du roi François Ier à sa sœurMarguerite, éd. R. Marichal, Paris, Champion, 1956

• Oraison à nostre seigneur Jésus Christ, éd. Renja Sal-minen, Annales Acaemiae Scientiarum Fennicae,Helsinki, 198* Les Prisons, éd. S. Glasson, Genève,Droz, 1978

• Théâtre profane, V. L. Saulnier, Paris, Droz, 1946

• Théâtre de Marguerite de Navarre, Nancy Erick-son Bouzrara et Catherine Masson, en collab. avecAurore Evain (éd.), in A. Evain, P. Gethner, H.Goldwyn (dir.), Théâtre de femmes de l'Ancien Ré-gime, vol. 1, XVIe siècle, Saint-Étienne, Publicationsde l'Université, 2006 [orth. et ponctuation moderni-sées, format poche].

8 5 NOTES ET RÉFÉRENCES

4 Pour approfondir

4.1 Bibliographie• Pierre de Bourdeille dit Brantôme, Vie des damesillustres françaises et étrangères, Paris, ClassiquesGarnier, préface de Louis Moland, s.d.

• Marie Cerati,Marguerite de Navarre, Paris, Sorbier,1981

• Mary Duclaux, Mary James Darmesteter. La Reinede Navarre, Marguerite d'Angoulême, trad. del'anglais par Pierre Mercieux, Paris, Calmann-Lévy,1900

• Jean-Luc Déjean, Marguerite de Navarre, Paris,Fayard, 1987

• Louise de Broglie, comtesse d’Haussonville, Mar-guerite de Valois, Reine de Navarre, Paris, MichelLévy, 1870

• Lucien Febvre, Le Problème de l'incroyance au XVIesiècle. La religion de Rabelais, Paris, Albin Michel,1942 ;

• Pierre Jourda, Marguerite d'Angoulême, duchessed'Alençon, reine de Navarre, Paris, Champion,1930, 2 vol., rééd. Bodega d'Erasmo, Turin, 1968,2 vol.

• Verdun-Louis Saulnier, « Marguerite de Navarre :Art médiéval et pensée nouvelle », Revue Universi-taire, LXIII, 1954

• Nicole Toussaint du Wast, Marguerite de Navarre,perle des Valois, Paris, Max Fourny, 1976.

• Tania Liberati, “Les violences de l'Héptaméron”,dans : La loi et la violence dans la narration brève àl'Humanisme et à la Renaissance, University of Ca-lifornia Berkeley, Berkeley, 2003 (doctoral disser-tation)

• Laurent Vissière, « Les ‘espies’ de La Trémoille etle comte Guillaume de Fürstenberg. À propos d’unenouvelle de Marguerite de Navarre », Bibliothèquede l’École des chartes, t. 167 (2009), p. 465-486.

• Anderson Magalhães, Le Comédies bibliques diMargherita di Navarra, tra evangelismo e misteromedievale, in La mujer : de los bastidores al prosce-nio en el teatro del siglo XVI, ed. de I. Romera Pintory J. L. Sirera, Valencia, Publicacions de la Univer-sitat de València, 2011, pp. 171-201.

• Anderson Magalhães, « Trouver une eaue vive etsaine » : la cura del corpo e dell’anima nell’operadi Margherita di Navarra, in Le salut par les eauxet par les herbes : medicina e letteratura tra Italia eFrancia nel Cinquecento e nel Seicento, a cura di R.Gorris Camos, Verona, Cierre Edizioni, 2012, pp.227-262.

4.2 Liens externes

• Biographie de Marguerite de Navarre

• Biographie de Marguerite de Navarre

• Vie et œuvre de Marguerite de Navarre

• Découverte des œuvres de Marguerite de Navarre

• Théâtre de femmes de l'Ancien Régime : extraits depièces, présentation du théâtre de Marguerite de Na-varre, actualités sur son œuvre dramatique.

• Notices d’autorité : Fichier d’autorité internationalvirtuel • International Standard Name Identifier •Bibliothèque nationale de France • Bibliothèque duCongrès • Gemeinsame Normdatei • WorldCat

4.3 Liens internes

• Chronologie de la littérature française : Littératurefrançaise du Moyen Âge - XVIe siècle – XVIIe siècle- XVIIIe siècle - XIXe siècle - XXe siècle - XXIe

siècle

• Poésie française du XVIe siècle

• Liste d'écrivains de langue française par ordre chro-nologique

• Franco Sacchetti

5 Notes et références[1] Jean-Luc Déjean, Marguerite de Navarre, Paris, Fayard,

1987, 357 p. (ISBN 2-702808328, présentation en ligne)

[2] [Je vis] par et pour mes livres et mes enfants

[3] Pierre Jourda, Marguerite d'Angoulême, duchessed'Alençon, reine de Navarre

[4] La première a lieu le 14 février 1548 à Lacataye, à Mont-de-Marsan

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6 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image

6.1 Texte• Marguerite de Navarre (1492-1549) Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Marguerite%20de%20Navarre%20(1492-1549)?oldid=

111462936 Contributeurs : Orthogaffe, Treanna, Kelson, Nezumi, Koyuki, Inspector Mathis, Jerotito, Mu, Aroche, MedBot, Sam Ho-cevar, Phe-bot, ADM, Goliadkine, Woww, Valérie75, Jef-Infojef, Oxag, Eek, Odejea, Tomas7, Vado, Švitrigaila, JbF, Stéphane33, Zetud,Serge Jules, Kilom691, Pok148, Gzen92, TwoWings, Calame, RobotQuistnix, YurikBot, Eskimbot, JarnaQuais, Linguiste, CaptainHad-dock, MMBot, Litlok, Châtillon, Sammyday, Dd, Jibi44, Noel.guillet, Roucas, Polmars, Buff, Harrieta171, Selvejp, Friedrich, Jaucourt,SashatoBot, Playtime, Ji-Elle, Israfel, Captainm, Thijs !bot, Bourrichon, Chaoborus, Escarbot, Bessie, Hadrien, Patroklis, MSBOT, Lu-canus, Authueil, Guy777, Loenstock, Verbex, VonTasha, Tinodela, M-le-mot-dit, PimpBot, Salebot, Eva Luna, Zorrobot, LPLT, IsaacSanolnacov, VladoubidoOo, Antal, Père Igor, Priper, TXiKiBoT, Aibot, VolkovBot, Tognopop, Moyg, Félix Potuit, AlleborgoBot, Bot-Multichill, Patevoma, JLM, Vlaam, Daigaz, Mathieuw, Hercule, PipepBot, Dricokit, Vladoulianov, Surveyor, Sardur, Richaraj, Maxi-mus0970, Wuyouyuan, Cymbella, Ribaute, Tonkawa68, Manoillon, HerculeBot, Maurilbert, ZetudBot, Wikinade, Broadbot, Luckas-bot,Amirobot, Micbot, GrouchoBot, Keckel, Galdrad, Desirebeast, Penjo, ArthurBot, Guérin Von Eickern, RibotBOT, Kanabiz, Jack ma,BenzolBot, Mistralle, Coyote du 57, Lomita, Mélété, Docteur Duchmoll, Pucesurvitaminee, Frakir, EmausBot, Crochet.david.bot, Co-quillard83, JackieBot, ZéroBot, Erasmus.new, CHARQUIN, Franz53sda, Dajjâl, Célestin Moreau, Heralder, Jules78120, Cardabela48,Dajunere, Éduarel, LoveBot, JLPC, Orikrin1998, Classiccardinal, Léah 30, Addbot, Leperebot et Anonyme : 64

6.2 Images• Fichier:Ang_hv5.JPG Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0a/Ang_hv5.JPG Licence : CC BY-SA 3.0 Contribu-teurs : Travail personnel Artiste d’origine : Jack ma

• Fichier:Angoulême_Marguerite_2012.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f1/Angoul%C3%AAme_Marguerite_2012.jpg Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : JLPC

• Fichier:Blason_France_moderne.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/13/Blason_France_moderne.svg Li-cence : CC-BY-SA-3.0 Contributeurs : ? Artiste d’origine : ?

• Fichier:Blason_Royaume_Navarre.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/17/Blason_Royaume_Navarre.svgLicence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : ? Artiste d’origine : ?

• Fichier:Clouet_Marguerite_d'Orleans.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0b/Clouet_Marguerite_d%27Orleans.jpg Licence : Public domain Contributeurs : http://clouet.dessins.free.fr/galerie.htm Artiste d’origine : François Clouet

• Fichier:Coat_of_Arms_of_Marguerite_of_Angouleme,_Queen_Consort_of_Navarre.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/21/Coat_of_Arms_of_Marguerite_of_Angouleme%2C_Queen_Consort_of_Navarre.svg Licence : CC BY-SA 3.0Contributeurs : Incorrect version with a male or regnant monarchs’s shield shape and a dimiation, used by widows (She died before her hus-band King Henri II) Artiste d’origine : Heralder

• Fichier:Disambig_colour.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3e/Disambig_colour.svg Licence : Public do-main Contributeurs : ? Artiste d’origine : ?

• Fichier:Gtk-dialog-info.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b4/Gtk-dialog-info.svg Licence : LGPLContri-buteurs : http://ftp.gnome.org/pub/GNOME/sources/gnome-themes-extras/0.9/gnome-themes-extras-0.9.0.tar.gz Artiste d’origine : DavidVignoni

• Fichier:Leonardo_self.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/ba/Leonardo_self.jpg Licence : Public domainContributeurs : www.vivoscuola.it : Home ; Picture Artiste d’origine : Léonard de Vinci

• Fichier:Marguerite_d'Angouleme.JPG Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f2/Marguerite_d%27Angouleme.JPG Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : LPLT

• Fichier:Open_book_nae_French_flag.png Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/91/Open_book_nae_French_flag.png Licence : Public domain Contributeurs : self-made from Image:Open book nae 02.png Artiste d’origine : feydey (talk) 06 :01, 7October 2011 (UTC)

• Fichier:P_history.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/48/P_history.svg Licence : Public domain Contribu-teurs : Travail personnel Artiste d’origine : User:Kontos

• Fichier:Royal_Standard_of_the_King_of_France.svg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9a/Royal_Standard_of_the_King_of_France.svg Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel ; Based on : File:First Royal Standard ofFrance.jpg and File:Royal Standard of the Kingdom of France.jpg Artiste d’origine : Sodacan

• Fichier:Tombe_rois_Navarre_1.JPG Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2a/Tombe_rois_Navarre_1.JPG Li-cence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Jibi44

• Fichier:Vers_Marguerite_de_Valois.jpg Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e9/Vers_Marguerite_de_Valois.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Félix Potuit

6.3 Licence du contenu• Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0