maladie de takayasu : traitement et évolution dans une cohorte nord-américaine de 126 patients
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xplique peut-être le fait que seule la pravastatine ait un ROR > 1 deacon statistiquement significative.onclusion.– Cette étude pharmacoépidémiologique suggère un
ien entre exposition aux statines et survenue de lupus. Savoir’il s’agit d’un effet de classe est une question qui demeure nonranchée. Le rapport bénéfice-risque des statines chez les patientsupiques devrait être évalué par des études randomisées en doubleveugle.
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O083xposition aux statines et risque de maladie deorton : étude cas-témoin
. Schmidt a, T. Kermani b, C. Crowson c, E. Matteson b,. Warrington b
Médecine interne, hôpital Nord, CHU d’Amiens, Amiens, FranceDepartment of rheumatology, Mayo Clinic, Rochester, États-UnisDepartment of health science, Mayo Clinic, Rochester, États-Unis
ntroduction.– En plus de leur capacité à abaisser le cholestérol,es statines ont des propriétés immuno-modulatrices et anti-nflammatoires. Une étude récente a montré une réduction duisque de développer une polyarthrite rhumatoïde chez les patientsxposés aux statines. Les statines pourraient être utiles dans’autres maladies inflammatoires, comme la maladie de HortonMH). L’objectif principal de notre étude était d’étudier l’associationntre l’exposition aux statines et le risque de développer une MH.es objectifs secondaires étaient de comparer la présentation cli-ique et l’évolution des patients atteints de MH avec/sans statine.atients et méthodes.– Nous avons mis en place une étude cas-émoins rétrospective, et revu les dossiers médicaux de tous lesatients diagnostiqués avec une MH, à biopsie d’artère temporaleositive entre le 01/01/1998 et le 31/12/2008 dans notre insti-ution. La date de référence était la date de la biopsie d’artèreemporale. C’est l’utilisation de statine à la date de référence quitait considérée, et non son éventuelle utilisation par la suite. Lesujets contrôle étaient tirés au hasard dans la population générale,t appariés individuellement par sexe, âge et année calendaire auxas. Les résultats sont présentés sous forme de médiane, 1er et 3e
uartiles de la distribution. L’association entre l’exposition aux sta-ines et le risque de MH a été analysée par régression logistiqueonditionnelle, avec ajustement sur les facteurs de risque cardio-asculaires.ésultats.– Nous avons étudié 297 patients atteints de MH (73 %e femmes, âge moyen au diagnostic 75 ans). À la date de réfé-ence, le taux d’exposition aux statines était de 18,1 % chez les cas,ontre 33,3 % chez les témoins (p < 0,001). L’exposition aux statinestait associée avec une franche réduction du risque de MH : oddsatio brut (OR) 0,37 (95 % CI 0,27–0,58), p < 0,001. L’OR était de 0,3195 % CI 0,15–0,6), p < 0,001 après ajustement sur les co-morbiditésincluant hypertension artérielle, diabète, dyslipidémie, tabagisme,ntécédent d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral,’artérite oblitérante des membres inférieurs, indice de masse cor-orelle > 25 kg/m2, et des antécédents familiaux de cardiopathie
schémique).a présentation clinique initiale des patients atteints de MH étaitdentique entre ceux recevant des statines et ceux sans statinen termes de céphalée, anomalies de l’artère temporale, clau-ication mandibulaire, pseudopolyarthrite rhizomélique, signesisuels, signes constitutionnels. Il n’y avait pas de différence danses marqueurs de l’inflammation au diagnostic (VS 64 [53–96]
m/h versus 69 [43–95] mm/h, p = 0,92 ; CRP 48,7 [35–94] mg/Lersus 56,5 [27–100] mg/L, p = 0,88 respectivement).es données sur le suivi étaient disponibles chez 197 patients
tteints de MH, avec un suivi médian de 56 [34–88] mois. Il n’yvait pas de différence entre les patients exposés aux statines et lesutres en termes de taux de rechute, nombre de rechutes, et survieans rechute de la MH.e 2011 / La Revue de médecine interne 32S (2011) S252–S312 S293
Conclusion.– Dans notre étude, l’exposition aux statines était asso-ciée avec une réduction nette du risque de développer une MH,même après ajustement sur les facteurs de risque cardiovascu-laires. Alors que le mécanisme par lequel les statines réduisent cerisque est inconnu, l’usage de statines au moment du diagnostic nesemble pas modifier l’évolution de la maladie.
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CO084Maladie de Takayasu : traitement et évolutiondans une cohorte Nord-Américaine de126 patientsJ. Schmidt a, T. Kermani b, C. Crowson c, K. Bacani b, E. Matteson b,K. Warrington b
a Médecine interne, hôpital Nord, CHU d’Amiens, Amiens, Franceb Department of rheumatology, Mayo Clinic, Rochester, États-Unisc Department of biostatistics, Mayo Clinic, Rochester, États-Unis
Introduction.– La maladie de Takayasu (MT) est une pathologieinflammatoire rare affectant l’aorte et ses branches. Il s’agit d’unepathologie chronique, récidivante, associée à une morbidité signi-ficative et de traitement souvent difficile. Le but de cette étude estde rapporter le traitement et l’évolution d’une importante cohortede patients atteints de MT suivis dans un centre de référence auxÉtats-Unis.Patients et méthodes.– Nous avons étudié rétrospectivement unecohorte de patients nouvellement diagnostiqués (moins de 1 an)avec une MT, évalués dans notre institution entre le 01/01/1984 etle 31/12/2009. Les critères ACR ont été utilisés pour l’inclusion(modifiés pour inclure les patients entre 41 et 50 ans). L’activitéde la maladie était évaluée selon les critères du NIH (critères deKerr). Les données sont rapportées à l’aide de statistiques descrip-tives (médiane [1er–3e quartile de la distribution]) ; les facteurspronostiques ont été étudiés avec un modèle de Cox.Résultats.– La cohorte comprend 126 patients, à prédominance cau-casienne (82,5 %) et féminine (91 %). L’âge médian au diagnosticétait de 31,5 ans [22,9–39,6]. Tous les patients présentaient des ano-malies artériographiques compatibles avec la MT. Quatre-vingt-sixpour cent des patients ont été traités avec des corticostéroïdesoraux. Un immunosuppresseur épargneur de corticoïdes était pres-crit chez 56 % des malades, principalement du méthotrexate. Unsuivi longitudinal de plus de 1 an a été obtenu chez 79 patients. Lamédiane de suivi était de 5,5 ans [2,9–10,1]. Après 5 ans de suivi, unerémission avait été obtenue chez 96 % des patients, une rémissionprolongée (rémission d’au moins 6 mois, sous moins de 10 mg/jourde prednisone) chez 71 % des patients. Parmi les patients attei-gnant la rémission (n = 77), 46 % ont rechuté au moins une foisdans les 5 ans. Le délai médian pour atteindre la rémission étaitde 5 mois [1,9–12,5], Le délai médian pour atteindre une rémis-sion prolongée était de 32 mois [16,7–49,9]. Le temps médian avantla première rechute était de 8 mois [3,4–23,3]. Les facteurs asso-ciés avec l’obtention d’une rémission prolongée étaient : un âgesupérieur à 40 ans au diagnostic (hazard ratio [HR] 9 (intervalle deconfiance [IC] à 95 % 1,4–55,3), p = 0,017), et une VS plus basse audiagnostic (HR 0,88 par 10 mm/h [95 % CI 0,82–0,94], p < 0,001). Uneintervention vasculaire était réalisée chez 55 % des patients. Le tauxde succès pour les chirurgies (56 procédures) était de 57 %, contre35 % pour les angioplasties (20 procédures), p = 0,008. Treize gros-sesses chez 10 femmes ont été enregistrées : naissance à terme pour9 grossesses, 2 naissances prématurées (enfants en bonne santé),1 fausse couche, et 1 avortement médical. Parmi les 79 patientssuivis longitudinalement, 10 ont développé des infections, 9 unemaladie ischémique cérébrale, et 5 une cardiopathie ischémique.La survie à 10 ans était de 96,9 % ± 1,7, et la survie à 15 ans de
85,9 % ± 6,5. Six patients sont décédés. L’âge médian au décès étaitde 45,5 ans [29–52], après un suivi médian de 38 moi s [12–140].Conclusion.– Le traitement médical permet d’obtenir une rémissionchez la plupart des patients atteints de MT, mais près de la moitiéS cembr
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’entre eux rechutera. La chirurgie semble avoir de meilleurs résul-ats que l’angioplastie. Dans cette étude, un âge supérieur à 40 ans,t une VS plus faible au diagnostic étaient associés à de meilleureshances de rémission prolongée.
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O085nhibiteurs du tumor necrosis factor pour leraitement de la maladie de Takayasu : expérience’un centre de référence avec suivi prolongé
. Schmidt a, T. Kermani b, C. Crowson c, K. Bacani b, E. Matteson b,. Warrington b
Médecine interne, hôpital Nord, CHU d’Amiens, Amiens, FranceDepartment of rheumatology, Mayo Clinic, Rochester, États-UnisDepartment of biostatistics, Mayo Clinic, Rochester, États-Unis
ntroduction.– La maladie de Takayasu (MT) est une vascularite pri-itive rare touchant l’aorte et ses branches, souvent caractérisée
ar une évolution chronique émaillée de rechutes. Il n’y a pas d’essailinique randomisé pour guider le traitement. Quelques cas cli-iques et études pilotes suggèrent que les inhibiteurs du tumorecrosis factor (iTNF) pourraient être efficaces dans le traitement de
a MT. Nous rapportons notre expérience de l’usage des iTNF chezes patients suivis pour une MT vue dans un centre de référence auxtats-Unis.atients et méthodes.– Nous avons étudié rétrospectivement uneohorte de patients nouvellement diagnostiqués avec une MT, éva-ués dans notre institution entre le 01/01/2004 et le 31/12/2009, etui ont recu des iTNF pendant cette période. Les critères de l’ACR ontté utilisés pour l’inclusion (modifiés pour inclure les patients entre1 et 50 ans). L’activité de la maladie était évaluée selon les critèresu NIH (Kerr) : la rémission prolongée était définie comme unealadie inactive pendant plus de 6 mois, sous moi ns de 10 mg/j de
rednisone. Les données sont rapportées sous forme de moyenne± écart-type) ou médiane [1er–3e quartile].ésultats.– Nous avons inclus 20 patients (19 femmes,6 caucasiens), d’âge moyen 33 ans (± 10,2), et avec une évo-
ution de la maladie de 15,9 mois [2–32,7] à l’initiation de l’iTNF.a médiane de suivi total était de 54 mois [34–82].’indication de l’iTNF était une maladie active/récidivante chez9 patients (dont 6 avec apparition de nouvelles lésions vascu-
aires), et un effet indésirable d’un précédent traitement chezmalade (alopécie sous mycophénolate mofétil).vant l’emploi de l’iTNF, tous les patients avaient recu de larednisone (dose maximum 60 mg/j [60–60]). Les autres immuno-uppresseurs employés étaient le méthotrexate chez 18 patients,’azathioprine chez 5 patients, le mycophénolate mofétil chezpatients et le cyclophosphamide chez 3 patients.es iTNF utilisés étaient l’infliximab (17 patients), l’adalimumab2 patients), et l’étanercept (1 patient). La durée médiane de trai-ement était de 15,2 mois [8,4–31,9].nze patients ont interrompu leur traitement : 3 pour échec
1 rechute, 1 manque d’épargne cortisonique, 1 absence de rémis-ion), 4 à cause d’effets indésirables (1 infection après chirurgiee la main, 2 réactions aux perfusions, 1 cancer pancréatique),t 4 pour diverses raisons. L’iTNF a permis une rémission chez9/20 patients (délais avant rémission 3,6 mois [1,4–6,2]), et uneémission prolongée chez 11 patients (délais avant rémission pro-ongée 24,9 mois (± 20)).es 12 patients recevant 10 mg/j de prednisone ou plus à
’introduction de l’iTNF, 10 furent capables de diminuer leur pred-isone sous 10 mg/j, et même 7 de l’arrêter.ependant 5/19 patients ont rechuté sous iTNF (délais avantechute 2,9 mois [2,96–4,1]). Malgré une bonne tolérance,
patients ont interrompu leur traitement alors qu’ils étaient enémission. Tous 2 ont rechuté, avec l’apparition de nouvelles sté-oses artérielles, et tous 2 ont de nouveau étaient mis en rémissionla réintroduction de l’iTNF.
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Conclusion.– Les iTNF peuvent induire des rémissions, et même desrémissions prolongées chez les patients avec MT réfractaire. Cepen-dant le taux de continuation du médicament dans notre populationétait bas, et près de 25 % des patients ont rechuté sous iTNF.
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CO086Intervillites chroniques et maladiesauto-immunesA. Revaux a, A. Mekinian b, M. Bucourt c, F. Cornelis d,L. Carbillon a, O. Fain e
a Gynécologie et obstétrique, hôpital Jean-Verdier, Bondy, Franceb Medecine interne, hôpital Jean-Verdier, Bondy, Francec Anatomie et cytologie pathologique, hôpital Jean-Verdier, Bondy,Franced Anatomopathogie, hôpital Jean-Verdier, Bondy, Francee Service de médecine interne, hôpital Jean-Verdier, Bondy, France
Introduction.– Les intervillites chroniques sont une entité rare,d’étiologie le plus souvent indéterminée avec un retentissementsévère possible sur le pronostic obstétrical. Elles sont caracté-risées par l’infiltration de l’espace intervilleux par des cellulesinflammatoires d’origine maternelle. Nous rapportons l’associationd’intervillites avec des maladies auto-immunes.Patients et méthodes.– Étude rétrospective monocentrique de2007 à 2011 des diagnostics d’intervilllite sur l’examen histolo-gique placentaire. Les données cliniques (obstétricales, maternelleset fœtales), les caractéristiques immunologiques et les traitementspendant la grossesse ont été recueillis.Résultats.– Treize grossesses compliquées d’une intervilllite ontété recensées chez 11 femmes (âge moyen 29 ± 5 ans ; BMI26 ± 6 kg/m2), ayant eu au total 35 grossesses. Le taux de gestitéétait de 3,4 ± 1,5 et de parité de 2 ± 1,2. On notait 14 (40 %) faussescouches précoces (< 3 mois), 11 morts fœtales in utero (31 %), 7(20 %) retards de croissance in utero et 2 prééclampsies (6 %). Lebilan immunologique systématique retrouvait des anticorps anti-cardiolipides IgG (n = 2/8), des anticardiolipides IgM (n = 3/8), desantibeta2GP1 et un ACC (n = 1/8 chacun). Des anticorps antinu-cléaires étaient décelés dans 2/10 cas, avec des anti-SSA et desanti-SSB (n = 1) et dans 1 cas sans spécificité associés à des anti-corps anti-cellules pariétales gastriques et une vitamine B12 basse.Parmi les 11 femmes, le diagnostic de SAPL primaire était retenudans 4 cas (36 %), celui de syndrome de Sjogren primaire et de mala-die de Biermer dans 1 cas chacun. Le traitement des 13 grossessescompliquées d’ intervilllite était aspirine seul (n = 2), aspirine avecHBPM (n = 2) hydroxychloroquine (n = 1) et aucun traitement dans8 cas. Deux patientes ont présenté une récidive d’intervilllite soustraitement par aspirine-HBPM (n = 1) et aspirine seul (n = 1).Conclusion.– L’étiologie des intervillites chroniques reste peuconnue, mais aucune étude n’a évalué l’incidence des anoma-lies immunologiques associées. Dans notre série, une maladieauto-immune était associée dans 55 % des cas, principalementun SAPL primaire. En l’absence de traitement le pronostic resteréservé, mais le traitement par les antithrombotiques seuls n’estpas suffisant. La corticothérapie introduite précocement per-mettrait d’améliorer le pronostic obstétrical, mais cela reste àconfirmer.
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CO087Développement international du premier scored’activité au cours de la polychondrite chronique
atrophiante : le relapsing polychondritis diseaseactivity index (RPDAI)L. Arnaud a, H. Devilliers b, A. Mathian a,N. Costedoat-Chalumeau a, J. Haroche a, P. Arlet c, E. Hachulla d,