littérature de langue arabe

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Littérature de langue arabe La littérature arabe concerne tous les écrits (en prose ou en vers) rédigés en langue arabe. Cela ne comprend pas les œuvres écrites avec l'alphabet arabe utilisé pour transcrire une autre langue, comme le persan ou l'ourdou. Le terme 'adab (arabe : أدب ج آداب), qui signifie au- jourd'hui « littérature » en arabe, n'est utilisé en ce sens que depuis la Nahda (XIX e siècle), quand la littérature arabe s’est alignée sur les concepts et les genres litté- raires occidentaux [1] . Avant le XIX e siècle, il n'y a pas de terme arabe correspondant au mot « littérature », en- globant l'ensemble de la production écrite. On distingue la littérature moderne et contemporaine (du XIXe siècle à nos jours) de la littérature classique (du VIe siècle à la fin du XVIIIe siècle). Les témoignages antérieurs au VIe siècle ne constituent que des fragments de langue écrite. 1 La littérature classique (al- turâth) : du VI e siècle à 1800 Dans la littérature arabe classique, à laquelle on se ré- fère en arabe par l'expression al-turâth (arabe : التراث), « le patrimoine », la frontière n'est pas claire entre les œuvres purement littéraires, qu'on qualifierait aujourd'hui d'artistiques et les œuvres d'érudition ou scientifiques. En effet, selon le mot de Jamel Eddine Bencheikh : « La litté- rature arabe a vécu jusqu'au XIXe siècle sur ses propres concepts, en définissant ses propres catégories » [2] . De plus, le fait qu'on lise aujourd'hui des œuvres qui, à l'époque de leur composition, se voulaient didactiques et scientifiques, comme des œuvres purement littéraires, ou artistique, brouille encore plus les repères utilisés par la critique contemporaine. La singularité des catégories dé- finies par la littérature classique elle-même pour se dé- crire tient aussi au fait que toute la production littéraire, au moins du VIII e au XVe siècle, s’est accompagnée d'un retour théorique et critique sur elle-même représentée par les différentes éruditions, islamiques et profanes. Parmi les traits spécifiques de la littérature arabe clas- sique : La compilation et l'exégèse du Coran eurent une influence déterminante sur l'évolution de la littéra- ture arabe classique en donnant naissance au VIIIe siècle aux sciences auxiliaires (philologie, gram- maire, lexicographie, science des généalogies, des guerres et des batailles, etc.). C'est une littérature qui n'est pas ontologique- ment centrée autour d'épopées, mais autour de la poésie. Ce sont les philologues de Basra et Kûfa qui, au VIIIe siècle, compilèrent les grands poètes préislamiques, fournissant ainsi aux générations sui- vantes de poètes, de littérateurs et d'érudits les mythes et la matière de la réflexion littéraire. Enfin le développement de la littérature d' adab, aux VIII e -IX e siècles, permet l'essor d'une littérature en prose mais institue un écart fondamental entre une littérature de l'élite et la littérature populaire, dont la polarisation sera encouragée par la diglossie de la langue arabe. Les Mille et une nuits, œuvre si bien connue en Occident, est la moindre des grandes gestes (ou romans) produites par cette littérature po- pulaire. 1.1 La littérature pré-islamique Article détaillé : Littérature préislamique. La période précédant la révélation du Coran et le déve- loppement de la civilisation islamique est appelée, dans la langue du Coran, Jâhiliyya « la période de l'ignorance » [3] . Les théologiens entendent d'abord par ce terme la période du paganisme des Arabes avant la révélation coranique et leur ignorance de Dieu. Mais dès la fin du VIIe siècle, la Jâhiliyya est idéalisée par les érudits qui la dépeignent comme l'âge d'or de la langue arabe authentique et le ber- ceau des vertus arabes exemplaires [4] . Aujourd'hui, en- dehors des sciences religieuses, le terme de Jâhiliyya n'est pas connoté et s’applique en pratique pour désigner la pé- riode de 500 à 612 (début de la prédication islamique) ou 622 (Hégire) [5] , [6] . Bien qu'il y ait peu de traces de lit- térature écrite durant cette période, la tradition littéraire orale est déjà riche et développée. Dans les dernières an- nées du VI e siècle et au début du VII e siècle, l'écrit inter- vient plus régulièrement dans la conservation et la trans- mission des œuvres, mais la transmission orale prévaut très largement jusqu'à la fin du VIIe siècle, voire le milieu du VIIIe siècle [7] . C'est par la collation de cette tradition orale au VIIIe siècle par les “grands transmetteurs” puis les philologues de Basra et Kufa que cette littérature nous est parvenue. Les premiers écrits de la littérature préislamique sont donc compilés deux siècles après leur production, ce qui a posé la question de l'authenticité des œuvres et de la fiabilité des sources, donnant lieu à de nombreux débats, 1

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  • Littrature de langue arabe

    La littrature arabe concerne tous les crits (en proseou en vers) rdigs en langue arabe. Cela ne comprendpas les uvres crites avec l'alphabet arabe utilis pourtranscrire une autre langue, comme le persan ou l'ourdou.Le terme 'adab (arabe : ), qui signie au-jourd'hui littrature en arabe, n'est utilis en ce sensque depuis la Nahda (XIXe sicle), quand la littraturearabe sest aligne sur les concepts et les genres litt-raires occidentaux[1]. Avant le XIXe sicle, il n'y a pasde terme arabe correspondant au mot littrature , en-globant l'ensemble de la production crite.On distingue la littrature moderne et contemporaine(du XIXe sicle nos jours) de la littrature classique(du VIe sicle la n du XVIIIe sicle). Les tmoignagesantrieurs au VIe sicle ne constituent que des fragmentsde langue crite.

    1 La littrature classique (al-turth) : du VIe sicle 1800

    Dans la littrature arabe classique, laquelle on se r-fre en arabe par l'expression al-turth (arabe : ), le patrimoine , la frontire n'est pas claire entre lesuvres purement littraires, qu'on qualierait aujourd'huid'artistiques et les uvres d'rudition ou scientiques. Eneet, selon le mot de Jamel Eddine Bencheikh : La litt-rature arabe a vcu jusqu'au XIXe sicle sur ses propresconcepts, en dnissant ses propres catgories [2]. Deplus, le fait qu'on lise aujourd'hui des uvres qui, l'poque de leur composition, se voulaient didactiques etscientiques, comme des uvres purement littraires, ouartistique, brouille encore plus les repres utiliss par lacritique contemporaine. La singularit des catgories d-nies par la littrature classique elle-mme pour se d-crire tient aussi au fait que toute la production littraire,au moins du VIIIe au XVe sicle, sest accompagne d'unretour thorique et critique sur elle-mme reprsente parles direntes ruditions, islamiques et profanes.Parmi les traits spciques de la littrature arabe clas-sique :

    La compilation et l'exgse du Coran eurent uneinuence dterminante sur l'volution de la littra-ture arabe classique en donnant naissance au VIIIesicle aux sciences auxiliaires (philologie, gram-maire, lexicographie, science des gnalogies, desguerres et des batailles, etc.).

    C'est une littrature qui n'est pas ontologique-ment centre autour d'popes, mais autour de laposie. Ce sont les philologues de Basra et Kfaqui, au VIIIe sicle, compilrent les grands potesprislamiques, fournissant ainsi aux gnrations sui-vantes de potes, de littrateurs et d'rudits lesmythes et la matire de la rexion littraire.

    Enn le dveloppement de la littrature d' adab, auxVIIIe-IXe sicles, permet l'essor d'une littrature enprose mais institue un cart fondamental entre unelittrature de l'lite et la littrature populaire,dont la polarisation sera encourage par la diglossiede la langue arabe. Les Mille et une nuits, uvre sibien connue en Occident, est la moindre des grandesgestes (ou romans) produites par cette littrature po-pulaire.

    1.1 La littrature pr-islamique

    Article dtaill : Littrature prislamique.

    La priode prcdant la rvlation du Coran et le dve-loppement de la civilisation islamique est appele, dans lalangue du Coran, Jhiliyya la priode de l'ignorance [3].Les thologiens entendent d'abord par ce terme la priodedu paganisme des Arabes avant la rvlation coranique etleur ignorance de Dieu. Mais ds la n du VIIe sicle,la Jhiliyya est idalise par les rudits qui la dpeignentcomme l'ge d'or de la langue arabe authentique et le ber-ceau des vertus arabes exemplaires[4]. Aujourd'hui, en-dehors des sciences religieuses, le terme de Jhiliyya n'estpas connot et sapplique en pratique pour dsigner la p-riode de 500 612 (dbut de la prdication islamique)ou 622 (Hgire)[5],[6]. Bien qu'il y ait peu de traces de lit-trature crite durant cette priode, la tradition littraireorale est dj riche et dveloppe. Dans les dernires an-nes du VIe sicle et au dbut du VIIe sicle, l'crit inter-vient plus rgulirement dans la conservation et la trans-mission des uvres, mais la transmission orale prvauttrs largement jusqu' la n du VIIe sicle, voire le milieudu VIIIe sicle[7]. C'est par la collation de cette traditionorale au VIIIe sicle par les grands transmetteurs puisles philologues de Basra et Kufa que cette littrature nousest parvenue.Les premiers crits de la littrature prislamique sontdonc compils deux sicles aprs leur production, ce quia pos la question de l'authenticit des uvres et de laabilit des sources, donnant lieu de nombreux dbats,

    1

  • 2 1 LA LITTRATURE CLASSIQUE (AL-TURTH) : DU VIE SICLE 1800

    qui se poursuivent aujourd'hui (voir l'article sur M. M.Chaker et Taha Hussein). Si une partie de cette littra-ture est suspecte d'tre apocryphe (et ce ds le VIIIesicle), comme la posie des sa'lk (les potes-brigands),elle est gnralement admise comme authentique dansl'ensemble, malgr les attributions errones, les correc-tions ou les ajouts subis lors de sa transmission et desa collation[4].La littrature prislamique est reprsente avant toutpar la posie, avec pour euron les Mu'allaqt, et pourinstrument la qasida, la grande ode prislamique, mo-nomtre et monorime. Les premires anthologies de laposie jhilite, rputes ables, sont les Asma'iyyt (Lespomes choisis d'al-Asmai), les Mufaddaliyat (Les pomeschoisis de Mufaddal), et plus tardivement la Hamsad'Abu Tammam. Ces anthologies n'avaient pas vocation l'exhaustivit, au contraire, elles prsentent une slec-tion de pomes jugs par le compilateur comme tantles meilleurs ou les plus reprsentatifs. Les slections deMufaddal et d'al-Asmai prsentent des qasidas entires.LaHamasa va plus loin dans le tri, puisqu'elle ne contientpresque pas de pome complet, mais seulement des versextraits de pomes - dont beaucoup sont aujourd'huiperdus[8]. Nous n'avons donc aujourd'hui qu'une visionpartielle de l'ensemble de la production potique jhi-lite. Par ailleurs, on ignore les dbuts et le dveloppe-ment de cette posie, dj trs labore au VIe sicle[9].Sa dimension conventionnelle (avec une organisation th-matique des qasidas, des modles clbres et des thmesrcurrents) implique une longue tradition antrieure[4].L'Hymne de Qniya, hymne sudarabique versie datantdu Ier au IIIe sicle de notre re, dcouverte au Ymenen 1973, apparemment monorime, pourrait tre un an-ctre de la qasida prislamique[10]. Elle atteste en tout casqu'une posie sacre prsentant quelques traits communs la qasida tait pratique trois cinq sicles avant ceuxque les critiques classiques appellent les premiers potesarabes[10].La posie prislamique fournit la posie arabe sa formeet ses thmes classiques, ainsi que la plupart de ses genresmajeurs : madh (loge), hij' (satire), rith' (lgie fu-nbre), fakhr (jactance ou loge de soi), nasb (vocationnostalgique de la femme aime). Plusieurs des thmesqu'elle introduit deviendront des genres part entiredans les sicles suivants[11], tels les tardiyyt (scnes dechasse) et les khamriyyt (posie bachique), devenus desgenres part entire sous la plume d'Ab Nuws[12]. Aunombre des potes prislamiques les plus reprsentatifson peut citer Imrou'l Qays, le Prince errant, Zuhayr IbnAb Sulm ou Amr Ibn Kulthm. ct des potes b-douins gurent les potes de cour, de Jbiya et d'al-Hra,respectivement capitales des royaumes ghassanide (vas-saux des Byzantins) et lakhmide (vassaux des Perses). Leplus important d'entre eux est sans conteste Al-Nbighaal-Dhubyn[13].En plus de la posie, la littrature prislamique com-prend les Jours des Arabes (les rcits des batailles et des

    guerres), les discours et harangues clbres, les gnalo-gies, la prose rime des devins (saj' ) et les proverbes.

    1.2 La priode coranique et l'Islam

    Cette section ne cite pas susamment ses sources.Pour l'amliorer, ajoutez des rfrences vriables[Comment faire ?] ou le modle {{Rfrence nces-saire}} sur les passages ncessitant une source.Le Coran a eu une inuence considrable sur la langue

    Le Coran a t la premire uvre majeure et la plus inuente dela littrature arabe.

    arabe. La langue utilise dans le Coran a donn naissance ce que l'on appelle aujourd'hui l'arabe classique quijouit toujours d'un important prestige parmi les locuteursdes dialectes arabes modernes. Non seulement le Coranest la premire uvre de longueur signicative crite enarabe, mais il prsente galement une structure bien pluscomplexe que les travaux littraires prcdents avec sonorganisation en 114 sourates (chapitres) qui contiennent6536 ayats (versets). Il prsente de nombreuses gureslittraires : injonctions, narrations, homlies, paraboles(considres comme des paroles divines), ainsi que desinstructions et mme des commentaires sur le Coran lui-

  • 1.3 Lrudition islamique 3

    mme et la manire dont il sera reu et compris. Para-doxalement, il est galement autant admir pour ses mul-tiples mtaphores complexes que pour la clart de sontexte, une caractristique quil mentionne lui-mme dansla sourate 16 :103.Bien quil contienne des lments la fois de prose et deposie (ce qui le rapproche du genre littraire saj ou proserythmique), le Coran est considr comme une uvreunique qui nentre pas dans ces classications littraires.Le texte est compris comme une rvlation divine et il estconsidr comme ternel et incr. Cette approche par-ticulire a conduit lapparition de la doctrine du ijazou inimitabilit du Coran, qui arme que personnene peut copier son style littraire ni mme ne doit es-sayer. En proscrivant les crits dinspiration coranique,cette doctrine du ijaz a peut-tre un peu limit limpactdu Coran sur la littrature arabe. Ceci a probablementexerc une pression sur les potes pr-islamiques du VIesicle, dont la popularit parmi le peuple les mettait enconcurrence avec le Coran. En eet, on constate ensuiteun manque manifeste de potes dignes de ce nom jus-quau VIIIe sicle. Une exception notable est cependant relever, il sagit dHassan ibn Thabit qui composa despomes la gloire de Mahomet et fut connu comme le pote du prophte . Tout comme la Bible a tenu uneplace importante dans les littratures des langues tran-gres, de mme le Coran a marqu durablement larabe.Il est la source de nombreuses ides, allusions et citationset son message moral a inuenc de nombreux travauxultrieurs.En dehors du Coran, les hadiths, qui consignent la tradi-tion de ce que Mahomet est cens avoir dit et fait dans savie, constituent une vritable somme littraire. La totali-t de ces actes et travaux sont appels sunnah qui se tra-duit par tradition . Parmi les hadiths, certains, consid-rs comme plus authentiques, sont distingus sous le nomde sahih. Lune des collections de hadiths les plus embl-matiques inclut ceux de Muslim ibn al-Hajjaj et ceux deMohammed al-Bukhari.Une autre composition littraire importante dans lestudes coraniques est le tafsir ou commentaire sur leCoran . Les crits arabes en relation avec la religion in-cluent galement de nombreux sermons et des textes deprires, comme les paroles dAli qui furent collectes aucours du Xe sicle dans le Nahj al-Balaghah ou le che-min de lloquence

    1.3 Lrudition islamique

    Article dtaill : Sciences islamiques.Cette section ne cite pas susamment ses sources.Pour l'amliorer, ajoutez des rfrences vriables[Comment faire ?] ou le modle {{Rfrence nces-saire}} sur les passages ncessitant une source.Les recherches sur la vie et lpoque de Mahomet et ladtermination des parties authentiques des sunnah, furent

    Manuscrit arabe du XIIe sicle tir des Eptres des frres de la pu-ret (Ikhwan Alsafa, ) un groupe de philosophesarabes

    une des premires causes majeures du dveloppement delrudition en langue arabe. Une des raisons du rassem-blement de la posie pr-islamique tient au fait que cer-tains de ces potes taient proches du prophte (commeLabid, qui a vraiment rencontrMahomet et sest converti lIslam) et que leurs crits clairaient lpoque laquelleces vnements staient produits. Mahomet a galementinspir les premires biographies arabes, connues sous lenom dal-sirah al-nabawiyyah. La toute premire fut rdi-ge par Wahb ibn Munabbih mais cest Muhammad ibnIshaq qui crira la plus clbre. Tout en traitant de la viedu prophte, les lettrs racontaient galement les vne-ments et les batailles du dbut de lre islamique, et leursrcits prsentent aussi de nombreuses digressions sur lesanciennes traditions bibliques.Un certain nombre des premiers travaux tudiant lalangue arabe ont t commencs au nom de lIslam. Latradition rapporte que le calife Ali, aprs avoir lu un Co-ran qui prsentait des erreurs, a demand Abu al-aswadal-Du'ali dcrire un livre qui codierait la grammairearabe. Un peu plus tard, Khalil ibn Ahmad crira le Ki-tab al-Ayn, premier dictionnaire darabe qui comprenaitgalement des travaux sur la prosodie et la musique. Sonlve, Sibawayh, produira luvre la plus respecte de lagrammaire arabe, connue sous le nom de al-Kitab quisignie simplement le livre .Dautres califes ont exerc leur inuence sur larabecomme Abd al-Malik, qui en a fait la langue ociellede ladministration du nouvel empire, et Al-Mamun qui

  • 4 1 LA LITTRATURE CLASSIQUE (AL-TURTH) : DU VIE SICLE 1800

    a fond la Bayt al-Hikma ou maison de la sagesse Bagdad, centre de recherche et de traduction. Les cits deBassorah et Koufa, qui entretenaient une rivalit tenace,furent deux autres foyers denseignement importants dansle monde arabe naissant.Les institutions fondes principalement dans le butd'analyser en profondeur la religion islamique, fournirentun apport inestimable dans ltude de nombreux autressujets. Le calife Hicham ben Abd al-Malik fut dtermi-nant dans lenrichissement de la littrature en enseignantaux lettrs traduire les uvres trangres en arabe. Lepremier de ces textes fut probablement la correspondancedAristote avec Alexandre le Grand, traduit par SalmAbual-'Ala'. lest, et dans un genre littraire tout autre,Abdullah ibn al-Muqaa traduisit les fables animales duPachatantra. Ces traductions ont gard vivants lrudi-tion et lenseignement, en particulier celui de la Grce an-tique, alors que lEurope tait en plein Moyen ge. Beau-coup de ces travaux furent ensuite rintroduits en Europepar le biais des versions arabes.

    1.4 La posie arabe

    Illustration du Hadth Bayd wa Riyd (manuscrit du XIIIesicle).

    Article dtaill : Posie arabe.

    Une grande partie de la littrature arabe prcdant le XXesicle se prsente sous la forme de posies, et mme lescrits qui nappartiennent pas proprement parler cegenre contiennent des bribes de posie ou prennent laforme de la prose rythme ou saj' . Les thmes duregistre potique vont des oraisons solennelles aux pam-phlets acerbes ou encore des compositions mystiques etreligieuses aux pomes clbrant la sensualit et le vin.Une des caractristiques essentielles du genre potique, etqui sera galement recherche dans tous les autres genreslittraires, est lide quil doit tre agrable loreille. La

    posie et la majeure partie de la prose furent crites dansle but dtre dclames voix haute, et un grand soin futapport pour rendre toutes les compositions aussi mlo-dieuses que possible. En eet saj' signiait lorigine le roucoulement de la colombe .

    1.5 La littrature d'adab

    Article dtaill : Adab (littrature).

    Le concept d'adab, dni au VIIIe sicle par Ibn al-Muqaa, dsigne tout la fois l'thique de l'homme decour cultiv appel occuper de hautes fonctions ad-ministratives, les savoirs qu'il est cens matriser cetten, et la littrature qui lui apportera ces savoirs (d'abordptres et manuels). Al-Jhiz se ressaisit au IXe sicle duconcept d'adab en le dnissant et en l'illustrant tra-vers dirents genres d'ouvrages : didactiques (le Livredes Animaux, Al-Bayn wa l-Tabyn) ou divertissants (leLivre des Avares). Il fait notamment de l'adab une lit-trature formatrice de l'adb (littrateur, gentilhommecultiv) se caractrisant par l'union du srieux et duplaisant[14].Ds le Xe sicle, l'adab dsigne l'ensemble de la littra-ture en prose qui n'est ni de la science religieuse, ni de laphilosophie. On parle alors de littrature d'adab, par op-position la littrature populaire[15]. La littrature d'adabcomprend les anthologies postrieures au VIIIe sicle, lesmiroirs des princes, les fables, les proverbes, les ency-clopdies, les ptres, les ouvrages gnalogiques, histo-riques et gographiques et la maqma[16].

    1.5.1 Les compilations et les manuels

    Cette section ne cite pas susamment ses sources.Pour l'amliorer, ajoutez des rfrences vriables[Comment faire ?] ou le modle {{Rfrence nces-saire}} sur les passages ncessitant une source.

    Vers la n du Xe sicle, Ibn al-Nadim, un libraire bagda-di, compila un travail de toute premire importance pourltude de la littrature arabe. Son Kitab-al-Fihrist est uncatalogue de tous les livres disponibles la vente Bag-dad et il donne une fascinante vision densemble de ltatde la littrature de cette poque.Une des formes de littrature les plus frquentes durantla priode des Abbassides fut la compilation. Il sagissaitde collections de faits, dides, de pomes et dhistoiresinstructives traitant dun seul thme la fois et recou-vrant des sujets aussi divers que la maison et le jardin,les femmes, les resquilleurs, les aveugles, la jalousie, lesanimaux et lavarice. Les trois dernires de ces compila-tions furent crites par al-Jahiz, un matre incontest dugenre. Ces collections furent trs utiles aux nadim (com-pagnon dun chef ou dun noble) dont le rle tait souvent

  • 1.5 La littrature d'adab 5

    de rgaler leur matre avec des histoires et des nouvellesutilises pour distraire ou pour conseiller.Un autre type duvre fut associ de prs aux collec-tions : il sagit du manuel, dans lequel les crivains commeibn Qutaybah donnrent des instructions sur des sujetscomme ltiquette, la manire de gouverner, d'tre un bonbureaucrate et mme d'crire. Ibn Qutaybah crivit gale-ment lune des toutes premires histoires du peuple arabeen puisant la fois dans les histoires bibliques et dans lescontes populaires, mais aussi et surtout en se rfrant auxvnements historiques.Le thme de la sexualit fut frquemment explor dansla littrature arabe. Le ghazal ou pome damour a unelongue histoire, tant parfois tendre et pur, et dautresmoments beaucoup plus explicite. Dans la tradition sou-e, les pomes damour connatront une large porte mys-tique et religieuse. Des guides sexuels furent galementrdigs, comme Le jardin parfum , le Tawq al-hamamah ( Collier de la colombe ) de ibn Hazm et leNuzhat al-albab -ma la yujad kitab ( Jubilation descurs concernant ce qui ne sera jamais trouv dans unlivre ) de Ahmad al-Tifachi. Dautres ouvrages soppo-seront de telles uvres, comme le Rawdat al-muhibbinwa-nuzhat al-mushtaqin ( La prairie des amoureux etla distraction des amoureux perdus ) d'Ibn Qayyim al-Jawziyya, qui donne des conseils sur la manire de sparerlamour et la luxure et ainsi dviter le pch.

    1.5.2 Les biographies, chroniques et rcits devoyages

    Cette section ne cite pas susamment ses sources.Pour l'amliorer, ajoutez des rfrences vriables[Comment faire ?] ou le modle {{Rfrence nces-saire}} sur les passages ncessitant une source.En dehors des premires biographies de Mahomet, lepremier biographe majeur approfondir des person-nages plutt que de se limiter la rdaction dhymnesde louange fut al-Baladhuri qui, avec son Kitab ansabal-ashraf ou Livre des gnalogies des nobles , pr-sente une vritable collection de biographies. Un autredictionnaire biographique important fut commenc paribn Khallikan puis complt par al-Safadi. Enn le Kitabal-I'tibar, qui nous relate la vie de Usamah ibn Munqidhet son exprience des batailles des croisades, constituaune des premires autobiographies dimportance. Certaintexte empreinte la forme de la sira (biographie) pour faireuvre de ction, telle la sirat Sayf ibn Dhi Yazan.Ibn Khurradadhbih, apparemment un fonctionnaire duservice postal de lpoque, crivit un des tout premiersguides de voyage. La forme se popularisa par la suitedans la littrature arabe travers les ouvrages dibnHawqal, dibn Fadlan, dal-Istakhri, dal-Muqaddasi, dal-Idrisi ainsi que ceux dIbn Battta dont les voyages res-trent mmorables. Ces ouvrages donnrent une visionfascinante des nombreuses cultures du vaste monde isla-

    Le monde d'Al Idrissi orient sud/nord

    mique et orirent galement des perspectives de conver-sion des peuples non musulmans aux extrmits de lem-pire. Ils rent connatre galement quel point les mu-sulmans taient devenus une puissance commerciale depremier plan. Le plus souvent, ces ouvrages prenaient laforme de comptes rendus foisonnant de dtails gogra-phiques et historiques. Ils donnrent naissance un genrelittraire part entire que l'on nomme en arabe : rihla() ce qui traduit signie voyage.Certains crivains se concentrrent sur lhistoire en gn-ral, comme al-Ya'qubi et al-Tabari, alors que dautres sefocalisrent sur des priodes et des lieux prcis, commeibn al-Azraq qui relate lhistoire de la Mecque ou ibn AbiTahir Tayfur qui crivit celle de Bagdad. Parmi les histo-riens arabes, cest ibn Khaldun qui est considr comme leplus grand penseur. Sa chronique Muqaddima, qui prendpour objet dtude la socit, est un texte fondateur de lasociologie et de lconomie arabe.

    1.5.3 Les maqmt (ou Sances)

    Article dtaill : Maqma.

    Le genre des maqmt (Sances) est invent dans ladeuxime moiti du Xe sicle par al-Hamadhani, auteurd'origine persane crivant en arabe[17]. Une maqma estun court rcit de ction qui se prsente comme la trans-cription d'un khabar (anecdote transmise oralement) ensaj' (prose rime)[17].Chez Hamadhani, chaque maqma commence par l'isndAssa Ibn Hichm nous rapporta, suivie de l'historietteelle-mme, dont Assa Ibn Hichm a t le tmoin oule protagoniste. Cette historiette met en scne le person-nage d'Abu l-Fath al-Iskandar, un escroc factieux dont

  • 6 1 LA LITTRATURE CLASSIQUE (AL-TURTH) : DU VIE SICLE 1800

    les ruses reposent presque toujours sur un usage dtour-n de l'loquence et de la rhtorique[18]. Ce personnagedu vagabond/truand usant de son loquence pour gagnerson pain est appel mukaddi (qui emploie la ruse, ki-dya) et sa paternit littraire est attribue Jhiz, quil'introduit dans un chapitre du Kitb al-bukhal' (le Livredes avares)[19]. Le thme de la maqma est souvent tirde situations de la vie quotidienne, travers lesquellesdautres thmes plus graves sont abords, politiques etsociaux. Les proccupations sociales qui caractrisent ses dbuts le genre des maqmt viennent notamment del'intrt alors port par les lites la classe populaire et ses marginaux[19]. cet gard, le pome d'Ab Dulafal-Khazraj sur les vagabonds et les mendiants est consi-dr comme une des sources d'inspiration privilgies dela maqma[19].Ces proccupations politiques et sociales vont cependantsattnuer, voire disparatre, dans l'uvre des continua-teurs d'al-Hamadhani, au prot de l'autre grande carac-tristique de la maqma : son recours aux procds dela rhtorique et aux gures de style (badi')[19]. Al-Hariri,le plus clbre continuateur de Hamadhani, recourt mas-sivement au badi , qui consiste en laddition dlib-re de tournures littraires complexes destines mon-trer la dextrit langagire de lcrivain. Chez lui, le rap-porteur de l'histoire se nomme al-Harith Ibn Hammam,et l'loquent imposteur (mukaddi) Abu Zayd al-Saruji,tous deux personnages ctifs. Nanmoins, dans la der-nire maqma, Abu Zayd choisit la rdemption et se faitmystique[20]. La maqma fut un genre incroyablementpopulaire de la littrature arabe, et lune des rares formesque lon continua utiliser durant le dclin de la litt-rature arabe aux XVIIe et XVIIIe sicles. Gibran KhalilGibran sen inspira au XXe sicle[21].

    1.6 La littrature populaire

    Une version arabe des Mille et Une Nuits (Kitab alf layla walayla ).

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    saire}} sur les passages ncessitant une source.

    Il y a comparativement peu de ction en prose dans lalittrature arabe, bien que de nombreuses uvres non-ctionnelles contiennent de courtes histoires. Une largeproportion de celles-ci ont probablement t inventes detoutes pices ou embellies. Labsence duvres ction-nelles compltes est en partie due la distinction entrefush, la langue rudite, et 'mmiyya, la langue po-pulaire. Quelques crivains se sont eorcs dcrire desuvres en langue populaire, mais il a t ressentit quecette littrature devait samliorer et prsenter des objec-tifs plus prcis, cest--dire tre davantage instructive plu-tt que davoir simplement un objectif divertissant. Cepoint de vue na cependant pas mis n au rle traditionneldes hakawati ou conteurs dhistoires qui ont continu raconter les pisodes distrayants des uvres ducativesainsi que les nombreuses fables et contes populaires quintaient pas habituellement consigns par crit.Les contes des Mille et Une Nuits, qui sont parmi lesplus connus de la littrature arabe et qui ont toujoursun impact important sur les ides que les non-Arabesont de la culture arabe, constituent cependant une excep-tion notable labsence de ction. Bien que considrscomme dorigine arabe, ils furent en fait dvelopps partir duvres persanes, et les histoires elle-mme ontpeut-tre des racines en Inde. Les histoires dAladin et lalampe merveilleuse et dAli Baba et les quarante voleursconstituent de bons exemples de labsence de prose c-tionnelle populaire en arabe. Habituellement considrescomme des pisodes des Mille et Une Nuits, elles ne fonten fait pas partie des contes originaux. Elles y furent in-cluses pour la premire fois dans la traduction franaisedes contes par Antoine Galland, qui les avaient entendusde la bouche dun conteur traditionnel. Auparavant ellesnexistaient que dans des manuscrits arabes incomplets.Lautre personnage haut en couleur de la littrature arabectionnelle, Sinbad, provient bien, lui, des Mille et UneNuits.Les Mille et Une Nuits sont gnralement ranges dansle genre de la littrature arabe pique, au ct de nom-breuses autres uvres. Ce sont habituellement des collec-tions de courtes histoires ou dpisodes enls ensembledans un long conte unique. Les versions tendues furentconsignes par crit, la plupart du temps assez tardive-ment, aprs le XIVe sicle, quoique nombre dentre ellesfussent indubitablement collectes plus tt et que plu-sieurs des histoires originelles remontent probablement lpoque pr-islamique. Dans ces collections on peuttrouver de nombreux types dhistoires direntes tellesque : des fables animales, des proverbes, des histoires surle jihad et la propagation de la foi, des contes humoris-tiques, des contes moraux, et mme des contes traitantde personnages caractristiques comme lescroc rus AliZaybaq ou le farceur Joha.

  • 71.7 Le dclin de la littrature arabe clas-sique ?

    Cette section ne cite pas susamment ses sources.Pour l'amliorer, ajoutez des rfrences vriables[Comment faire ?] ou le modle {{Rfrence nces-saire}} sur les passages ncessitant une source.

    L'expansion des populations arabes aux VIIe et VIIIesicles les rent entrer en contact avec une varit depeuples dirents qui ont, peu peu, inuenc leurculture. L'ancienne civilisation perse fut, de toutes, cellequi eut l'impact le plus important sur la littrature arabe.La Perse aimait toujours se considrer comme la quin-tessence de la culture islamique en dpit de la rgressionde son inuence depuis plusieurs sicles. Shu'ubiyya est le nom de la querelle qui opposait la vie rude, rurale etdsertique des Arabes celle du monde perse, plus aiseet plus rane. Bien que cela ait provoqu des dbats pas-sionns parmi les rudits et contribu la diversicationdes styles littraires, ce ne fut pas un conit prjudiciablecar il y avait plus important faire l'poque, comme deforger une identit culturelle islamique unique. Le potepersan Bashshar ibn Burd rsuma sa propre position dansles quelques lignes de posie suivante :Jamais il ne chanta les chants des chameaux derrire unebte galeuse,Ni ne transpera la coloquinte amre, compltement af-famNi ne dterra un lzard du sol et le mangeaL'hritage culturel des habitats arabes du dsert a conti-nu montrer son inuence mme si de nombreux cri-vains et rudits vivaient dans les grandes cits arabes.Lorsque Khalil ibn Ahmad a numr les parties de po-sie, il nomma les strophes bayt, ce qui signie tente, etles pieds sabah, ce qui signie corde de tente. Mmeau cours du XXe sicle cette nostalgie pour la vie simpledu dsert apparaissait dans la littrature ou du moinsles crits postrieurs taient consciencieusement remis augot du jour. Une lente rsurgence du persan et une d-localisation du gouvernement et des principaux centresdapprentissage Bagdad rduisirent la production de lalittrature arabe. Les thmes et les genres de la prosearabe furent majoritairement repris en persan par des au-teurs comme Omar Khayyam, Attar et Rumi, qui furenttous manifestement inuencs par les premires uvres.Au dbut, la langue arabe conserva son importance dansles domaines politique et administratif, mais avec lascen-sion de lEmpire ottoman son usage fut restreint celui dela religion uniquement. Cest ainsi qu ct du persan, lesnombreuses variantes des langues turques domineront lalittrature des rgions arabes jusquau XXe sicle, tous enintgrant quelques inuences sporadiques de larabe.

    2 La littrature arabe moderne :du XIXe sicle nos jours

    2.1 La nahda[22]

    Cette section ne cite pas susamment ses sources.Pour l'amliorer, ajoutez des rfrences vriables[Comment faire ?] ou le modle {{Rfrence nces-saire}} sur les passages ncessitant une source.On appelle littrature arabe moderne la littrature qui

    Ahmed Chawq

    dbute avec la nahda (). Ce terme, quil est conve-nu dappeler Renaissance, signie littralement veil, es-sor, envol. Ce mouvement est historiquement dtermin partir du XIXe sicle. Il accompagne la longue agoniede lEmpire ottoman, qui au dbut du sicle comprend en-core la plus grande partie du Moyen-Orient et du Magh-reb. Il est contemporain des premires convoitises oc-cidentales, la France, le Royaume-Uni et lItalie se dis-putant ces provinces de lEmpire qui sera peu peu d-membr jusqu disparatre dnitivement en 1923. Il estla consquence indirecte des deux rformismes politico-religieux qui ont surgi au milieu du XVIIe sicle : celuide Mohamed ibn Abd al-Wahhab (1703-1792), qui pr-chait le retour un islam primitif, dbarrass des inno-vations postrieures au IXe sicle ; et celui de la confrriedes Snoussis (Libye) qui prnait, ds 1835, la rsurrec-tion nationale et luttait contre les Ottomans dabord, lesItaliens ensuite. Ce rveil est aussi le rsultat et lun desmoteurs des rformes conomiques, sociales et politiquesque la Sublime Porte fut peu peu oblige de consentir,et de celles qui, la suite de la campagne de NapolonBonaparte (1798-1801), furent commences en gypte

  • 8 2 LA LITTRATURE ARABE MODERNE : DU XIXE SICLE NOS JOURS

    par Muhammad Al (1805-1839), puis poursuivies parson petit-ls Ismil (1863-1879). Il est enn, au Liban eten Syrie, la consquence de lactivit accrue des mission-naires, qui se servent de larabe pour leur enseignement,fondent des tablissements scolaires, puis militaires, etinstallent des imprimeries. Cet ensemble de facteurs vapeu peu transformer les mentalits, si bien que vers lemilieu du sicle merge au Proche-Orient ce que lon a puappeler lintellectuel moderne. Cest du milieu du XIXeque lon date parfois la Nahda, le rveil des lettres arabesse produisant cette poque. Cependant, on considresouvent que lvnement qui en marque le dbut est lacampagne d'gypte de Napolon, puisque cest ce mo-ment que le monde moderne fait son intrusion dans la r-gion. Entre 1798 et 1801, Bonaparte va occuper lgyptean de couper la route des Indes aux Britanniques et denfaire une colonie. Larme franaise met en droute lesgouverneurs mamlouks, et occupe le pays, ce qui va ache-ver de dconsidrer les anciens gouvernants aux yeux desArabes. Elle est accompagne de techniciens, dadminis-trateurs, de savants, qui excitent la curiosit des ulamet les initient au savoir occidental. Le chroniqueur et his-torien Abd al-Rahman al-Jabarti (1753-1825) donne unprcieux tmoignage de cet merveillement des lites,doubl de la prise de conscience du retard de leur payssur lEurope. Le projet militaire des Franais choue ; ce-pendant, leur dpart, les ulam feront tout pour emp-cher le retour au pouvoir des mamlouks et lisent commegouverneur Muhammad Al, ocier albanais de larmeturque.

    Khalil Gibran en 1913

    Celui-ci, militaire, a pour priorit la modernisation delarme et de lappareil dtat. Nanmoins, il a conscienceque toute rforme passe par la formation dune lite etdonc par la mise en place dune politique ducative ou-verte. Dans ce but, il fonde la premire imprimerie gyp-tienne Blq en 1822, ouvre des coles laques, pri-maires et secondaires, et envoie des tudiants boursiers seformer en Europe. Ces trois facteurs seront les lmentsdterminants du renouveau de la littrature arabe.Cette renaissance ne fut pas seulement ressentie au seindu monde arabe, mais galement au-del, travers ungrand intrt des Europens pour la traduction des uvresarabes. Bien que lusage de larabe fut raviv, beaucoup detropes de la littrature classique qui la rendaient si com-plexe et orne furent abandonns par les crivains mo-dernes. Dautre part, les formes littraires occidentalescomme la nouvelle ou le roman furent prfrs aux formesde la littrature traditionnelle arabe.Tout comme au VIIIe sicle, lorsquun mouvement de tra-duction du Grec ancien revitalisa la littrature arabe, unautre mouvement de traduction depuis les langues occi-dentales va orir de nouvelles ides et de nouveaux ma-triaux pour larabe. Un des tout premiers succs fut LeComte de Monte-Cristo qui inspira ensuite une foule deromans historiques sur des thmes spciquement arabes.Rifa'a al-Tahtawi et Jabra Ibrahim Jabra furent deux destraducteurs importants de cette poque.Lors de la deuxime moiti du XXe sicle, des change-ments politiques majeurs dans le monde arabe ont rendula vie des crivains plus dicile. Nombre dentre eux ontsouert de la censure, tel Sun'allah Ibrahim, et dautresfurent emprisonns comme Abdul Rahman Munif. Enmme temps, ceux qui avaient rdig des uvres favo-rables aux gouvernements furent promus des posteslevs dans les institutions culturelles. Des chroniqueurset des lettrs rdigrent galement des polmiques po-litiques et des critiques ayant pour but de remodeler lapolitique arabe. Parmi les plus connus on trouve Le fu-tur de la culture en gypte de Taha Hussein, qui fut uneuvre majeure sur le nationalisme gyptien, ou encore lesuvres de Nawal el Saadawi qui milita pour les droits desfemmes.

    2.2 Le roman arabe contemporain

    Cette section ne cite pas susamment ses sources.Pour l'amliorer, ajoutez des rfrences vriables[Comment faire ?] ou le modle {{Rfrence nces-saire}} sur les passages ncessitant une source.Le renouveau de la priode nahda fut caractris pardeux tendances majeures :

    le mouvement no-classique, Ihy'" (), quisignie littralement ranimation ou revivica-tion et qui consiste se tourner vers le patrimoinearabe classique pour le rinventer. Ce mouvement

  • 2.3 Les arts de la scne 9

    Taha Hussein

    chercha redcouvrir les traditions littraires dupass et fut inuenc par les genres littraires tra-ditionnels comme le maqma et Les Mille et UneNuits.

    le mouvement moderniste, Iqtibs (),qui signie littralement allumage de son feu aufoyer dun autre et qui consiste puiser son inspira-tion dans les uvres littraires europennes, voire les adapter ou les imiter. Ce mouvement prit nais-sance avec la traduction des uvres occidentales, es-sentiellement les romans, en arabe.

    Tout au long du XIXe sicle, de nombreux auteurs ex-plorent les relations entre Orient et Occident. Parmi euxon trouve le rformateur Rifa'a al-Tahtawi (1801-1873)ou encore Al Mubrak (1823-1893). Des auteurs indivi-duels en Syrie, au Liban, et en gypte crrent des uvresoriginales en imitant le classique maqma. Lun des plusremarquables fut Muhammad al-Muwaylih, dont le livreLe Hadith de Issa ibn Hisham ( )constitua une critique de la socit gyptienne sous lergne d'Ismal Pacha. Cette uvre reprsenta la premiretape du dveloppement du roman arabe moderne. Cettetendance fut suivie par Georgy Zeidan, un crivain chr-tien libanais qui migra avec sa famille en gypte lasuite des meutes de Damas en 1860. Au dbut du XXesicle, Zeidan publia ses romans historiques sous la formede feuilletons dans le journal gyptien al-Hilal. Ces ro-mans furent extrmement populaires grce la clart deleur expression, leur structure simple et la vive ima-gination de lauteur. Khalil Gibran et Mikhail Naimafurent deux autres auteurs majeurs de cette priode. Tous

    deux incorporrent des rveries philosophiques dans leursuvres.Nanmoins, les critiques littraires ne considrent pasles uvres de ces quatre auteurs comme tant de vri-tables romans, mais plutt comme prcurseurs des formesque le roman arabe moderne va incarner. Nombre deces critiques dsignent Zaynab, le roman de MuhammadHusayn Haykal, comme le premier vritable roman delangue arabe ; mais dautres lui prfrent Adraa Densha-wi deMuhammad Tahir Haqqi. Un des thmes rcurrentsdu roman arabe moderne est ltude de la vie de famille,qui prsente un parallle vident avec la famille arabe in-ternationale du monde. Nombre de romans nont pas puviter les questions politiques et les conits des rgionsdans lesquelles la guerre a souvent jou un rle de fonddans lapparition des drames familiaux. Les uvres deNaguib Mahfouz dpeignent la vie au Caire, et sa Tri-logie du Caire, qui dcrit les luttes dune famille modernedu Caire travers trois gnrations, lui a valu le prix No-bel de littrature en 1988. Il fut le premier crivain arabe obtenir ce prix.

    2.3 Les arts de la scne

    Ce n'est qu' l'poque contemporaine que le thtre etles arts de la scne sont devenus une partie visible de lalittrature arabe. Il y a peut tre eu une tradition th-trale plus ancienne, mais elle ne fut probablement jamaisconsidre comme tant lgitime et la majeure partie deces uvres ne fut jamais consigne. Il existe cependant,une ancienne tradition de reprsentations publiques par-mi les musulmans Chiites qui consistent en une pice d-peignant la vie et la mort de Hussein ben Ali lors de labataille de Kerbala en 680 ap-JC. On peut trouver gale-ment de nombreuses pices composes par Shams al-dinMuhammad ibn Daniyal au XIIIe sicle. cette poqueil mentionne que les vieilles pices de thtre sont deve-nues dmodes et ore donc ses uvres comme nouveaumatriau.De nouvelles pices de thtre ont commenc trecrites au XIXe sicle, principalement en gypte. Ellesfurent, au dpart, essentiellement des imitations d'uvresfranaises ou du moins fortement inuences par elles. Ilfallut attendre le XXe sicle pour voir se dvelopper unstyle plus typiquement arabe qui va se rpandre. Le plusimportant des dramaturges arabes fut Tawq al-Hakim,dont la premire pice mettait en scne l'histoire cora-nique des Sept Dormants d'phse et la deuxime unpilogue des Milles et Une Nuits. Yusuf al'Ani d'Irak etSaadallah Wannous de Syrie furent deux autres drama-turges importants de cette poque.

  • 10 5 ARTICLES CONNEXES

    3 Notes et rfrences[1] Jamel Eddine BENCHEIKH, Hachem FODA, Andr

    MIQUEL, Charles PELLAT, Hammadi SAMMOUD,lisabeth VAUTHIER, ARABE (MONDE) - Litt-rature , Encyclopdia Universalis [en ligne], consultle 14 novembre 2013. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/arabe-monde-litterature/

    [2] Jamel Eddine BENCHEIKH, ARABE (MONDE) - Lit-trature , Encyclopdia Universalis [en ligne], consultle 14 novembre 2013. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/arabe-monde-litterature

    [3] Sourate 3, v. 154 ; sourate 5, v. 50 ; sourate 33, v.33 ; sou-rate 48, v.26 > voir la par exemple la traduction de H. Ha-midullah sur Wikisource : http://wikilivres.ca/wiki/Le_Coran

    [4] Shir. Encyclopdie de lI slam. Brill Online, 2 014. Reference. BULAC (Bibliothque univ ersitairedeslangues et civ ilisations ). 1 7 March 2 01 4

    [5] (ar) DAYF, Chawq, Trkh al-adab al-arab, (T.1) al-asral-jhil, Dr al-Marif, al-Qhira, 2013 (33e dition), p.38-39

    [6] ZAKHARIAKatia et TOELLEHeidi, A la dcouverte dela littrature arabe, du VIe sicle nos jours, d. Flamma-rion coll. Champs essais, Paris, 2009, p. 25-26

    [7] ZHAKARIA Katia et TOELLE Heidi, op. cit., p. 56-59

    [8] (ar) MARZQ (al-), Ab Al, Charh dwn al-hamsali-Ab Tammm, d. Dr kutub al-Ilmiyya, Bayrt, 2003

    [9] (ar) DAYF, Chawq, Trkh al-adab al-arab, al-Asr al-jhil (T.1), d. Dr al-Marif, al-Qhira, 2013 (33e di-tion), p. 183

    [10] ROBIN Christian. Les plus anciens monuments de lalangue arabe. In : Revue du monde musulman et de la M-diterrane, no 61, 1991. p. 113-125.

    [11] "ada. Encyclopdie de lI slam. Brill Online, 201 4. Reference. BULAC (Bibliothque univ ersitai-redes langues et civ ilisations ). 02 April 2 01 4

    [12] ZAKHARIA Katia et TOELLE Heidi, op. cit., p. 97

    [13] (ar) AL-JUMAH, Ibn Sallm, Tabaqt fuhl al-shuar',d. Dr al-Madan, Jadda, 1974 (2e dition), p. 55

    [14] (ar) DAYF, Chawq, Trkh al-adab al-'arab, al-'Asr al-'abbss al-thn (T.4), d. Dr al-Ma'rif, al-Qhira, 2011(25e dition), p. 587-611

    [15] ZAKHARIA Katia et TOELLE Heidi, A la dcouverte dela littrature arabe, du VIe sicle nos jours, d. Flamma-rion coll. Champs essais, Paris, 2009, p. 101

    [16] ZAKHARIA Katia et TOELLE Heidi, A la dcouverte dela littrature arabe, du VIe sicle nos jours, d. Flamma-rion coll. Champs essais, Paris, 2009, p. 387

    [17] ZAKHARIA Katia et TOELLE Heidi, A la dcouverte dela littrature arabe, du VIe sicle nos jours, d. Flamma-rion coll. Champs essais, Paris, 2009, p. 154

    [18] ZAKHARIA Katia et TOELLE Heidi, A la dcouverte dela littrature arabe, du VIe sicle nos jours, d. Flamma-rion coll. Champs essais, Paris, 2009, p. 154-155

    [19] Mam a. Encyclopdie de lI slam. Brill Online, 201 4. Reference. BULAC (Bibliothque univ ersitai-redes langues et civ ilisations ). 1 1 March 2 01 4

    [20] ZAKHARIA Katia et TOELLE Heidi, A la dcouverte dela littrature arabe, du VIe sicle nos jours, d. Flamma-rion coll. Champs essais, Paris, 2009, p. 155

    [21] [Daniel S. Larang, Les avatars d'un genre littraire et mu-sical : le maqm, Paris, LHarmattan, 2005 (Peuples etcultures de lOrient)]

    [22] A la dcouverte de la littrature arabe, du VIe sicle nosjours, Heidi Toelle et Katia Zakharia, d. Flammarion, p.195, 196

    4 Revues littraires arabes Annales du patrimoine : Revue de l'universit deMostaganem.

    Arabesque, revue littraire et culturelle algriennede langue arabe.

    La revue Maghreb-Machrek a consacr un dossier la littrature arabe intitul Lettres arabes, la lit-trature arabe vue d'Occident dans le numro 197,paru au printemps 2007.

    5 Articles connexes Littrature prislamique Mtrique arabe Qasida Posie arabe Mu'allaqt Livre des Chansons Maqmt Adab Arabie prislamique

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  • 11

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  • 12 6 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE LIMAGE

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    La littrature arabe moderne : du XIX*e sicle nos jours La nahda*[22] Le roman arabe contemporain Les arts de la scne

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