l'express reportage vallini

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Reportage sur le Président du CGI

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Page 1: L'Express reportage Vallini

Nr 3075 semalne du 9 au 15juif 2010

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Page 2: L'Express reportage Vallini

Rigoureux, travailleur, mais aussi dur et cassant, le patron socialistedu conseil général de l'Isère mène le département à sa main.

Et cultive sapassion de la justice, avec des ambitions affichées.

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prcMêpo lFradrélitéqu(getdelPie:horscl{

Sraplamsiodél.eplocdisl e c'r,'lsi

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n après-midi du prin-temps, sous la coupolefeutrée de I'hémicycle.Après deux jours d'in-tenses discussions, les

elu. d u conseil général votent enfi n lebudget. < C'était un exercice difficile,i l a fa l lu la i re p reure d espr i t deresponsabilité ,, souligne, au micro,

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candid

ANDREVALLINI

UN PRÉSIDENT

VALETIIIiI IOiITEflPS

A:rdré Va.llini. Cravate noire, veste som-bre . le p rés ident de I assemblée dé-partementa.le, tiré à quatre épingles,affiche sa satisfaction. < On n augrnentepas nos impôts, on ne diminue pas nosinvestissements... On n'a pas à rou-gir de ce quon a fait ), assure l'élu avec

un lin sourire avant de clore les débats.Et pour cause... Malgré un contexte

financier délicat et des rivalitéspolitiques exacerbées par les électionsrégionales,le patron socialiste de l'Isèrea fait approuver son budget 2010 parune large majorité de 43 conseillersgénérarx sur 58. Du jamais r.u dansles annales du département ! " Son

I I WWWLEXPRESS.FR

Page 3: L'Express reportage Vallini

Le.président du conseilde l'lsère a su s'imposer

le département commecandidat naturel du parti, en 2001.

projet était rigoureux et équilibré.Même des élus de droite ont votépour >, constate le journaliste deFrance Bleu Isère, Nicolas Crozel. < An-dré Vallini a fait la preuve de ses qua-lités de bon gestionnaire, Même sur desquestions aussi shatégiques que le bud-get, il parvient à rassembler bien au-delà de son propre camp >, complètePierre l(ukawka directeur de recherchehonoraire à la Fondation nationale dessciences politiques (FNSP).

Solidement ancré à gauche, maisappÉcié à droite, où il possede quelquesamis : près de dix ans après son acces-sion à la tête du conseil général, ledéputé PS de llsère jouit d'uae sérieusereputation au sein de la classe politiquelocale et nationale (vob pageW)Etdispose d'une assise confortabie dansle département, lû permettant d'en-visager I'avenir avec sérénité. Une formede consécration pour ce fils d'entre-preneur et petit-fils d'immigré italien,élevé dans le culte du général de Gaulleet de la réussite par le trarail ? Une belleprouesse, à tout le moins. < A 20 ans, ilrêvait déjà d'une carrière poûtique, sesouvient Denis Bonzv. ex-directeur decabinet d'Alain Carignon et anciencondisciple d1{ndré Vallini à l'Institutd études politiques de Grenoble. Par lasuite, tout s'est passé comme il le sou-haitait. >

ll srest jeté très tôt dans l'arèneVenu au socialisme par formationintellectuelle - acquise à Sciencespo -autânt que par croyance religieuse- < marqué par le rnessage de ltr.nngile >,il voulait " combattre les injustices "

-le président du conseil général, néen 1956, s'est ieté très tôt dans l'arène

,11PARllIEt\|TARASSE|\/IBLEHBIEI\JAU-DEIADE

politique du département. Assistantparlementaire de I'avocate féministeGisèle Halimi de 1981 à 1984, mate deTullins en 1986, conseiller général etrégional en 7992... < André Vallini agravi un à un les échelons politiques,en cumrtant les mandats locaux Celâlui a permis de ratisser le terrain et dese faire connaitre des électeurs et des no-tablesdellsère>,anallsePierreItukâwkâ

Le toumant. toutefois. a lieu au mi-lieu des années 1990, après lâ chutedAlain Carignon. Elu premier secré-taire fédéral du PS, sur proposition del'ancien président du conseil généralLouis Mermaz, André Vallini paxticipealors à la reconquête socialiste de I'Isère,initiée par la victoire à Grenoble deMichel l)estot, en 1995. Puis dimposecomme le candidat naturel du parti,en 2001, pour prendre les rênes deI'assemblée départementale.

Un passionné de justicefepoque est alors au jospinisme triom-phant. Dans le sillage de son mentor, lenouveau patron de l'Isère - élu députéen 1997 - imprime sa marque sur ledépartement, par des actions à fortecharge symbolique : gratuité desmusées, découpage de l'lsère en l3ter-ritoires, soutien actif à la création oucentre de nanotechnologies Minatec. ..Et prend du grade au sein de l'appareilsocialiste, oîr ses connaissances enmatière de justice en font rur spécialistereconnu.Une marotte utile pour se faire

remarquer ? Sans doute. Mais aussiune véritable pâssion, cultivée avecsoin. < La justice, pour lui, est unélément central du pacte républicain :il y attache une très grande impor-tance >r, assure son ami de longuedate François Hollande. < Le droitl'a toujours intéressé, il est restéconstant>, confirme Denis Bonzy, quirappelle qu André VaJIini avait prêtéserment comme avocat au début desannées 1980, avant de raccrocher sarobe quelques années plus tard.

Ce goût des < chosesjudiciaires > ferasa popularité en décembre 2005, lorsde l'affaire d Outreau. Choisi par le pré-sident de lAssemblée nationale Jean-Louis Debré (UMP) pour présider lacommission d'enquête sur les erre-ments de lajustice, le député de llsèrese retrouve alors propulsé sur le delantde la scène médiatique, devânt les >>>

FRANçOIS HOTTANDEDéputé (PS) de Corèze

< C'est un hommequia de la constanceet de la loyauté, ll a voulu un en8age-mentdepuis longtemps dans l' lsère, eta franchi une à une toutes les étaDesquiluiont permis d'être ce qu'ilest au-jourd'hui, Sur le plan personnel, c'estquelqu'un de sensible, beaucoup plusqu'il ne le laisse paraître. ll ne se metpas en première ligne, il ne court pasaprès les honneurs... S'il a réussi à sefaire connaitre à l'échelle nationale,c est par ses comDétences, notammenten matière de justice, qui sont recon-nues, je crois. par tout le monde. >

IEAN'CLAUDË PEYRTNConseiller général (UMP)

< C'est quelqu'un de brillant.,, et qui lesait, Sur le plan humain, il présente undoublevisage,un peu à laJanus tilpeutêtre très agréable au détour d'uneconversation. puis se montrer extfê-mement dur dans ses propos,lors dessessions du conseilBénéral, par exem-ple, Sur le plan politique, ila de l'ambi-tion, ce qui est légitime, !1ais je trouvequ'ilse met beaucoup en scène:quandoî lil lsèrc nogozine le mensuel duconseil Bénérâll. c'est un peu Valliniau Congo, Vallini en Amérique, Valliniau sKt.,, >>SOI\I PROPRE [A|\T'

W/VW.LEXPRESS.FR I III

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OI.IVIER BERTRANDConseiller générat (verts)

< lla compris que l'écologie pesaitdansle département, mais il ne perçoiÏ pasles écologistes comme une menace, lla de l'intelligence politique, ll sent bienles choses et il est capable, par réa-lisme; de trouver des compromis, ))

PHILIPPE BILGERMagistrat< C'est un homme qula des convictiontmais cui les exDrime de manière me-surée et civilisée, ce qui fait désirer ledialogue,Je ne suis pas forcément d'ac-cord avec ses positions, car ilfait preuveà mon avis d'unetrop grandetolérancedans sa vision de la société, mais c'estquelqu'un que j'apprécie, notammentDour sa liberté d'esorit et son indé-pendance, Pour parler net :je pensequ'ilfuraitun tÈs bon garde desSceauxet. en tant qu'avocat Bénéral, je mesentirais bien sous sa férule, >

BERNARDSAUGEYSénateur (UMP) de flsère

<< c'est un travailleur, qui a de réellescompétences, une bonne connaissancedes dossiers et de fortes convicÏionspolitiques. Contrairement à ce que sonimage d'homme consensuel laissepenser, ilest parfois sectaireet peut semontrer abrupt même avec ses amis.Mais j'ai appris récemment à mieux leconnaÎtre,en siéBeantavec luià la Courdejustice de la République. Sa ru8ositécache,je pense, une certaine timidité. >

tv I www.LExPREss.FR

des eens, > av B .

>>> millions de Français qui suiventses travauri < Il y avait un paxfum deRévolution française : le peuple fai-sait confiance à ses représentants >,raconte ce Dassionné d'histoire. Un<< momenl oe grace oemocrâuque >qui lui vaudra d être nommé < députéde l'année >, en 2006, par un jury dejournalistes, puis d appaxaître commeun candidat sérierx au poste de gardedes Sceaux, lors de la campagneprésidentielle de 2007.

La valse des collaborateursMais toute médaille a son revers, Et cetinstânt de gloire contribue aussi àdélier les langues sur les rives de I'Isère,oir son activisme parisien commenceà agacer < Le département, pour lui,n est qu un tremplin politique : il a lesyeux toulnés vers la capitâle >, gdnce,en privé, un élu local de gauche. Unecritique relayée par l'opposition,prompte àpointer du doigt son manqued'implication et ses << absences >.

Le caraclère hanchan[, voire autori-taire, du patron de I'Isère ajoute à lacrisoation dans les couloirs du conseilgénéral. " Il manie tantôt le gant develours, tantôt le gant de fer. AvecI'opposition, mais aussi avec sonenlourage, il est souvent dur et mé-prisant >, assure le chef de file dugroupe L1i\4P au sein de l'assembléedépartementale, Jean-Claude Peyin.Un signe ne trompe pas : le cabinet

du pré.sident a connu depuis 2001 unevéritable < valse des collaborateurs >.certains claquant la porte après moinsde six mois. < Il faut du temps pourgagner sa confiance. Quand il n est pascontent, il le fait savoir >, reconnaît,en langage diplomatique, un mernbrede son équipe rapprochée. .,< Il ne veutpas perùe de temps : iI ernbauche desgens qui lui sont dévoués, puis lesdébauche quand ils ne font plusI'affaire >, estime, plus incisil son pré-décesseur àla tête du conseil général,Bernard Saugey (IIMP).

Une gestion par le stress et le harcè-lement ? < Je suis exigeant et mescollaborateurs en souffrent [...]. Maisdes années après, ils me remercientpour la formation reçue >, plaidefhomme fort de l'Isère, qui assure s être<.r arrondi >, au cours de ces dernièresannées. Quant aux accusations deparisianisme, elles semient < infondées ",

assurent en chæwles proches du de-puté pour qui félu reste profondémentattaché à son fief de Tullins - où ilréside encore et oir il tient de nom-breuses permanences.

Restent ses ambitions nationales,bien réelles, même si André Vallini- échaudé par les rumeurs l'âyântannoncé comme possible ministred'ouverture de Nicolas Sarkozylors duremaniement de juin 2009 - tendaujourd'hui àles minimiser. < Aforced'entendre queje serai ministre de laJustice, je me suis dit que ça finimitpeut-être par axriver Mais en réalité,je nen fais pas une idée fixe: on peutfaire plein de choses utiles sans êtregarde des Sceaux >, assure l'élu, qui aprêté serment en fér,rier pour rede-venù avocat au barreau de Paris. Avantde s'en sortir par une habile pirouette :< De toute façon, le poste n'échoitjamais à ceux à qui on le prédit.Regardez Devedjian...> Une manièrede coniurer le mauvais sort ? a v. B.

DES APPUIS PLUSOUE DES RESEAUXT ndépendant, voire solitaire, André

I Vallini ne cultive pas un Boût immo-I déré pour le compagnonnage et lesréseaux.,, Ce qui ne l'empêche pas decompter de nombreux appuis dans ledépartemenl, Au sein de la famille socia-liste, tout d'abord, oÈr son ancrage delongue date luiassure unfortsoulien desmilitants, Dans le monde de l'entreprise,ensuite, où le natif de Tullins-où son pèredirigeait une PME d'électrification - estDercu comme un homme du sérail. Dansles milieux culturels. enfin. où sonadion en faveur des musées et du cinémaest reconnue et appréciée. Atout supplé-mentaire :André Vallini bénéficie d'uneforte Dooularité au sein de sa neuvièmeclrconscription, qu'il cajole avec soin,<< C'est son fief, ll est très lié à ses élec-teurs >, souligne son partenaire desciences po Grenoble, Denis Bonzy, Uneproximité qui n'empêche pas unecertainedistance, selon l'ancien élu RPR du can-ton de Vif :< llestà l'écoute, mais iln'estpas du genre à venir taper sur l 'épaule

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Une relation complexeavec Michel DestotDepuis la nornination de Didier Migaud à la Cour descompteso le patron du département et le maire de Grenobledoivent définir les règles de leur cohabitation.

: : '

C0URANTS J0 2018, présidence de la Métro : deux échecs qui ont affaiblile strâuss-kahnien Dastot tace au hollandais Vall ini.

'était la spécificité politiquede l'Isère, son signe distinctifdepuis bientôt dix ans. La

n o m i n a I i o n d e D i d i e r t r l i g a u d à 1 aprésidence de la Cour des comptes,le 23 février, a mis fin au fameux' . l r iumv i ra l soc ia l i s le e rercé , dan.le dépar tement . par l ex -prés ident dela Métro (communauté d'aggloméra-tlon), le maire de Grenoble, MichelDestot et le président du conseilgénéral, André Vallini.

< Cette nomination, d'une certainemanière, a libéré ie paysage, analysele poJ i to lugue P ier re Ku lauLa, I estrois dirigeants socialistes avaient eul in le l l igence de l ravu i l le r ma in dançlamain ces dernières années, mais i lsres la ien l des concur ren ts , du [a i l deleurs différentes sensibilités et de leursambitions nationales respectives.'r

Exit, donc, le fabiusien DidierN l i g a u d : r e s t e n t l e s L r r u ç s k a h n i e nMiche l Des to t e t le ho l landa i ;André Vall ini. Deux hommes quien l re l iennen l des re la l ion . tompl i -quées, parfois même conflictuelles.

Nlais le maire de Grenoble aconnu cesderniers mois plusieurs revers qul ontaffaibli sa position dâns le départe-ment, depuis l 'échec de la candida-ture de Grenoble aux JO de 2018jusqu'à sa tentative avortée poursuccéder à Didier Migaud à Ia têtede la Métro. Un poste finalementconfié au fabiusien Marc Baïetto... parail leurs premier vice-président duconseil général et étroit collaborateurdAndré Vallini.

<< Vallini est désormais l'hornmefort du PS en lsère >

De quoi faire passer le patron de l'Isèredu statut de triunvir (magistrat de lAn-tiquité partageant une fonction avecderx collègues) à celui d'hégémon (lea-der exerçant seul le pouvoir) ?

" André

Vall ini a vu sa position se renfbrceraprès le départ de Didier Nligaud.Il estdésormais I 'homme fort du PS enIsère ", observe lejournaliste politiqueNicolas Crozel. Un leadership de bonruqu re en cac de r i c to i re so t i . - r l i . r e : rla présidentielle de 2012. O V B ,

AilDRÉ VATLII{I )

Vice-président (PC)du conseil général

général de l' lsère, il appafaît commequelqu'u n d'austère, d'assez fermé, 14a isdans sa circonscription, il est disponibleet à 'écoute des Bens... Avec u,j'aitou'jours eu des rapports directs elcordiaux.C'esl quelqu'un de sérieux et de compé-tent, doté d'un très bon sens politique. >

Maire (Ps) de Grenoble<< Nos relations sont bonnes, mêrne sinous n'avons ni la même personnalténi les mêmes centres d'intérêts. C'estquelqu'un d'assez déterm né, avec desqualités d'express on ndiscutables. C'estvrai qu'avec a criseet e désengagementde I'Etat, des tensions ont pu apparaîtfeces derniers temps entre nos collectivités, dLr fait d! nranque de ressources.lvlêis la mairie de Grenoble et e conseilgénéral ont su travailler de 'façon éTfoitedepuis 2001. Nous avons vu ce que lesdivis ons pouvaient donner par le passé :je tiens donc à nos bonnes relationscomme à la prune ie de nres yeux. ))

Président de la châmbrede commerce et d'industrie (CCI)de Grenoble

< Son père d rl8eait une Pl4E d'é ectrif -

cation l lestdonc fam lier du monde deI'entreprise, dans leque i a grandietdontilcomprend l 'esprit. l l sait que e déve-loppernent social ne peut se Taire sansdéveloppementéconomique >

WWW.LEXPRESS,FR JV

c0nsetl

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B I O E X P R E S S1956 Nâissancele 15 juil lel à Tull ins.l4arié, Un enfant.

P A R C O U R S1977 Diplômé de l ' lnstitutd'études polit iquesde 6renoble, entame desétudes de droit à la tacultéde Grenoble.1981Adhère au Parti

1984 Prêtec0mme|apidement

> S O N P R O F I LSon modèle en polit ique< Lioneljosp n,poursa rectitudeintellectuelle et morale >L'adversaire qu'il respectele plus ( 14ichèle All iot'ù1arie,pour son professionnal sme etsa c0Ltn0t5 e, >Sa principale qualité (le suisriBoureux Je n'a fire pas les;pproxrmatr0ns. ))son principal défaut <Je suisrigofiste. 14es collaborateurs ensouff rent j'en suis conscient, maisdes années après, i is nre remeÊcient pour la formation reçue. >son meilleur souvenirpolit ique ( La commissiond'enquête parlenrentaife suroutreau >>son pirêsouvenir < Lâ prési-dentielle de 2002. >sonrapportàla religion < Jesuis chrétien, nrais peu pratiquantpar mânque de temps, et en toutcas 5an5 ostentation. >)sa plus grânde fierté < Ceque j 'ai fa t pendant quinze ansà Tu lins, >Son pire échec < La féTormede lajust ce. Ce n'est pas de rnonfait, et encore moins de mafaute,mais la g rande ré fo rme qu 'onespérait après 0utfeau êttendtoujours d'être mise en æuvre. >

Lelieu qui incarne le mieuxla France < chaque mairie,dans les 36 000 comnunes deFrance )Sa période historique pré-férée < La Révolution fran-

çaise. Et, de plus en plus, l 'en-semble du xrxe siècle, que je necesse de redécouvrif )

> sES COUPS DE CCEURUn écrivâin < Dominique Fer-nandez, dontj 'ai aimé tous eslivfes, notamment L'Ecoie du sudPodlrio et Constdnce, A mon âvis,c'est e plus Brand écrivain fran-

çê rs vrvant. )Un peintre < Le Caravage, ))Un compositeur < lvlozartC'est une féponse banale, maison n'a rien fa t de mieux. )Unréalisateur ( Je vars en cFter tro s : Visconti, Fell in et Ros-sel ini,Jesuis un féru de cinématalien,j 'âdore les vieux fi lms desannées 1930, 1,940, 1950 ,,Une actrice ( Sophla Loren. >un acteur < Alberto Sordi, quim'a fait mourir de rife Et 6abin,quiest un monument... ))Un plat < Les fruits de mer >Une phrâse < C'est è nous defatiguer e doute du peuple parla persévérance de notre dé-vouement > (jean Jaurès).

c0nsacrer1985 Eluface à unRené 14oulin,0 avance.et 1995, i lcède son .

'

fauÏeuilen 2001, :

rsôà Ëru .-r*irr" génetardans le ranton de Tullins,Réélu en 1998 et 2004; .1993 Battuaux |égislatives. ' '

1994 Elu premiefsecrétaire iédéral du PSrlê l'l<Àrê n'rifio

ta Toncron en zuur.1997 Elu député de laquëtrième circonsrriptionde l'lsère. Réélu en 2002

avec 59,7 % des voix.2OO1 €lu président duconseil général de l'lsère,zo03 Seciétaire nationaldu PS pout les lnstitutionsel la Justice,2oo5 Préside la commis-sion d'enqijête pârlemen=taire sur l'affaire d'outreau.2oo8 Rééu à la prési- '

dence du conseil général.Membre d! Comité pourlê réfornie des collectivitéslorales, :zoo9 Au PS, démissionnede son poste de secrétêirenatiôflal pour < raisonsPerS0nnelleS >).

sophia loren, dans Ure espèce de garce,de Sidney Lumet, 1959.

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gner I'Vallinidans stechnipublicu n < I II'actiovail sal'on rela cha

longu,ses ét rt iqLLe:nlr Llnl 'un i r 'd-{ndrl iè renchars,

CHRIL'homL ancide Frrsourccause

Page 7: L'Express reportage Vallini

Un cercle restreint IUMP ISERE EN

de fidèles RASE CAMPAGNE

S'il ne possède pas de ga.rde rapprochée à proprementqarler, André Vallini peut cornptel $rr r ns p6ignggde proches et de ffdèles pour diriger le dépa.rtement.

servlces a su ga-gner l'estime et la confiance d14n&éVallini, qui s'appuie beaucoup sur luidans sa gestion du département. Fintechnicien, cet ingénieur en travauxpublics se définit avant tout commeun < manager >, chargé < d'organiserI'action du conseil sénéral >. Un tra-vail salué jusque dais fopposition, otrl'on reconnaît qu < André Vallini a dela chance de l'avoir. >>

THIERRYVIGNONLe chefdbnhestreArrivé à Grenobleen 2001, aprèsplusieurs annéespassées dans lesB o u c h e s - d u -Rhône, le direc-teur général desservlces a su

ORODBAGHERILe bras droitResponsable destechnologies del'information etde la communi-cation au sein duconseil général,cet hanien d'ori-grne, mrxlant de

longue date au sein du PS, a effectuéses études à l'Institut d'études Doli-tiques de Grenoble avant de soute-nir un doctorat de comrnunication àl'université. Homme de confianced1André Vallini, il l'accompagne régu-lièrement sur le terrain et Drend enchaxge ses contacts avec la iresse.

CHRISTTANNUGCILhomme d'expérienceL'ancien ministre de la Coopérationde François Mitterrand, revenu auxsources iséroises après sa mise encause dans I'affaire du Carrefour du

développement, effectue, à 70 ans, sonsixième mandat consécutif commeconseiller général. S'il ne s'agit pas àproprement parler d'un < fidèle >, ilconstitue pour Vallini un soutien depoids au sein del'assemblée départe-mentale, otr il cumr.rle les fonctions device-président chargé de liagricultureet chef de ffle du groupe socialiste.

IEAN-MTCHELREUOTLe suppléant< C'est un hommed'une droitureexceptionnelle,quelqu'un qui res-pire Ihormêteté >,assure André Val-lini à son propos.Maire de Saint-

Marcellin depuis 1995, conseillergénéral depuis 2004, Jean-MichelRevol, 45 ans, est devenu en 2008 lesuppléant du député isérois danssa solide neuvième circonscrintion.L'occasionpour ce directeuf d écolede centre-gauche, apparenté socialistgde prendre du galon dans le sillagede son mentor.

ER|KBURDETLe compagnonde rcute< Dircorn > duconseil g(péral,responsable dela publicationIsère magazine,Erik Burdet a re-jointAndré Vallini

à la mairie de T\rllins en 1989 avanrde le suivre douze ans plus tard audépartement. < Année après année,j'ai assisté à toute sa progression >,s'amuse ce Savoyard de 51 ans,diplômé de l'école de commercede Chambéry. Une collaboration

AilDNÉ VALLIIII

Un << nouveau souffle >>, fondé surla << réconciliation >>. Voicice quepromettait I'UMP 38lors de I'arrivéede Michel Savin à la tête dela fédérâtion, à leté 2008. Las IAujourd'hul, I'UMP 38 semble auplus bas, minée par les règlementsde comptes et les divisions.< Le retour Dolitioue dAlainCarignon, entre 2003 en 2008,a entraîné un regain de formeen trompe-l'ceili cela n'a faitque raviver les tensions >>, estimeI'universitaire Pierre Kukawka,pour qui la droite iséroise ne s'est<< jamais remise >> de la chutede son mentor voilà quinze ans.Absence de leadership, manque deprojet: la convalescence, de fail,semble bien longuê,.. <JusquâDrésent les circonstances n'ontpas permis l'émergence d'unepersonnalité qui soit en positionde reconquête. l4ais la politique sefait à petits pas, et nous espéronsrcprendre des couleurs dèsles cantonâles de 20LL >. assure lechef de file UMP âu conseil général.Jean-Claude Peyrin. Rendez-vousl'année prochaine, rv. B.

discrète mais fidèle, fondée sur uneconvergence de tempéraments.

ERITIANNBINETLa carte du partiFormé à < l'écoleLouis Mermaz >,dont il a étél'attaché parle-mentaire pendantcinq ans, le vice-président duconseil général

chargé du développement écono-mique a rapidement gravi leséchelons politiques, jusquà deveniren 2008 le premier secrétaire fédéraldu PS isérois. Un poste stratégiquepour ce juriste de 37 ans, qui sereconnait une forte proximitéidéologique avec André Vâlini. r

wllw.LExPREss.FB I X

Page 8: L'Express reportage Vallini

( AilDRÉ VAttIlII )

Ses réseaux parisiens > ROCADE NORD

urue ÉprrurT(

Ld

on ascension médiatique,André Vallini la doit en erande

L'f partie à François Hollande. C'estlui qui en a fait, quand il dirigeait le PS,le < IVlJustice > du parti. Sa cote grimpequand il prend la tête de la commis-sion parlementaire sur l'affaired Outreau (2006). Affable et ambitieu(,Vallini tisse également son Éseau horsdu Parti socialiste, Il déjeune avec lecenbiste François Bayroq est nommépar le gouvernement en octobre 2008au comité pour Ia réforme des collec-tivités tenitoriales, dirigé par EdouardBalladun Il donnera par la suite degconférences avec l'rm de ses membres,I'UMP Dominioue Perben.

Resté fidèle à Frangois Hollandeil le soutient pour les pdmaires

Le président du conseil généralde I'Isère s'est fait un nom,Il va bien-tôt se faire des rivaux. Au PS, descamarades l'égratignenl On raille sonamour effréné des médias, sonindividualisme, son ego, Il n'empêche :quand Martine Aubry remplace

xt I www.LExPREss.FR

Françoie Hollande, elle conserveVallini dans ladirection. Mais le stylede la nouvelle patronne, plus directifque celui de son mentor, ne luiconvient pas. En janvier 2009, elle luireproche la publication d'un com-muniqué, rédigé en solo, sans làccordde la direction. C'est le clash. Vallinidémissionne de son poste de secré-taire national. Et prend du champ.En juin 2009, il abandonne le porte-parolat du groupe PS à lAssembléenationale. Depuis, l'élu dest recentÉsur ses sujets de prédilection, Il arecemment présenté une propositionde loi - non adoptée - portant sur la< présence effective d*un avocat dèsle début de la garde à vue >'. Il est aussirevenu aur sources, au sein deI'appareil. Resté fidèle à FrançoisHollande, il lui apporte son soutienen vue de la primaire. Avec d'autresélus, il participe aux déjeuners quisont régulièrement organisés à la ques-ture du Sénat pour préparer la courseà l'investiture. Par intérêt comme parconviction. a MABGELo WESFRETD

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DANS tE PIEDC'est le serDent de mer de la viepolitique iséroise.,. et une sérieuseépine plantée dans le pied du conseilgénéral, Le projet de rocade nord,remis sur les rails par leliépartementen ?006, a Dris du Dlomb dansl'aile le 22 mars dernier, avec l'êvlsdéiavorable émis par la commission '

d'enouête â! caractère d'util itépublique du projel,<< Les membres de la commission

ont estimé, à l'unanimité, oue leprojet n'avait pas de raison d'être.Tout est remis en cause dans lerapport: le coot, l'impact sur le traficet l ' impact sur la pollution >>, seréjouit l 'élu Vert 0livier Bertrand.dont le parti, opposé au projet, a faitde la ouestion du contournementnord de Grenoble un casus belliavec lâ majorité de l'assembléedépartementale,

Un câmouflet DourAndré Vallini etson équipe, < Le proje! telqu'ilétaitconçujusque-lÈ, est mort >>, a reconnudébut avril le patron-de l' lsère,excluant de passer outre la décisionde la commission, DiTficile toutefois,oour l'élu, d'enterrer toute idée derocade. << Une majorité d'élus estfavorable à un contournement. 0nne peut pas en rester là )), estimele conseiller général (PCF) ClaudeBertrand, << Grenoble estsaturée parle trafic automoblle. Si le conseilgénérâl renonce, ce serê unecatastrophe >, prédit de son côtéle président de la CCI de Grenoble,Gilles Dumolard,

. En quête d'un tefialn d'entente,André Vallinla invité ses Dartenaires(Vllle de Grenoble, Métro, Syndicatmixte des transporls en commun)à réfléchir d'ici l 'été à un nouveauprojet. < Même si cela ne résoudraitpas tout, je reste convaincu qu'unerocade fluidifierait la circulation >>,assure l'élu, qul se déclare << ouvertè tout >. Reste à trouverune-sùlu-tion oui satisfasse à la fois lesécologistes et les rêsponsableséconomiques du départemenl. Boncoufa8e, rv. B,

MED|AT|OUEAndr6 Vallini cuhiveson image de malque. Rsconnu, ilsen nommé pâlJ€an-Louis Debré (UMP), en âtro, pr6sidemde la conimission d'enquête sul Ouheau.