leucémies aiguës lymphoïdes au maroc : profil épidémiologique et immunologique à propos de...

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326 Posters / Transfusion Clinique et Biologique 20 (2013) 295–369 Le don de sang par le drépanocytaire hétérozygote AS constitue un champ d’investigation peu exploré. Des études réalisées ont montré la polymérisation de l’hémoglobine S avec bouchage des filtres lors de la déleucocytation. La question étant de savoir si l’importance de l’hémolyse dans les poches AS est si élevé dans ce contexte désoxygéné au point que l’hémoglobine résiduel soit insuffisante pour la transfusion. La surveillance de cette hémolyse progressive dans le temps devrait permettre de préciser jusqu’à quel moment la poche de sang AS est encore apte à être transfuser, ce qui permettra de déterminer la durée de conservation de la poche AS. Méthodologie.– Étude prospective réalisée au CNTS à Abidjan sur une durée de deux mois d’octobre 2010 à novembre 2010. Sélection de 11 donneurs réguliers AS et 11 donneurs témoins AA. Tous répondaient aux critères d’aptitude au don. Une NFS et un dosage de la kaliémie ont été réalisés à j0, j10, j20 et j30. Résultats.– Le taux d’hg moyen de nos donneurs avant le don était supérieur ou égal à 12 g/dl. On observait une diminution de d’hg dans le temps à partir de j10 chez les AS. Chez les AA, après une diminution brève à j10, le taux restait stable dans le temps. Le poids moyen en hg des poches AS était proche des normes de production des CGRS à j0 et j10 mais le poids baissait à partir de j20. Le poids en hg des poches AS était inférieur à celui des poches AA. La kaliémie augmentait dans le temps, ceci traduisait indirectement l’hémolyse. Cette augmentation de la kaliémie paradoxalement plus importante chez les AA que les AS. Conclusion.– Cette étude montre une cinétique de l’hémolyse plus importante dans les poches AS à partir de j10. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.122 P113 Vérification du typage sérologique RH1 par génotypage L. Delugin , M. Delamaire , C. Le Maréchal , S. Flageul , S. Retif , G. Semana EFS Bretagne, Rennes, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Delugin) Les recommandations actuelles demandent aux laboratoires d’IHE de contrô- ler par génotypage RH1 les groupes sanguins RH-1 associés aux antigènes RH2 et/ou RH3 et déterminés en technique microplaque ou donnant des résultats inférieurs ou égales à 2+ en microfiltration. En 2012, le génotypage RH1 (PCR spécifique + séquenc ¸age) a été réalisé sur 94 échantillons RH2 et/ou RH3 dont le groupage RH1 est interprété neg ou en technique microplaque de première intention sur Qwalys, et repris en microfiltration sur Innova avec un résultat inférieur ou égal à 2+ ou MF (Mixed Field = image de double population). Le génotypage a identifié 19 D faibles de type 1, 57 de type 2, 1 type 3, 1 type 5 et 16 D partiels. Parmi les 19 D faibles de type 1, 12 sont interprétés neg en micro- plaque et 7 « ? », tandis que la microfiltration les interprète tous MF ; et sur les 57 D faibles de type 2, 51 sont interprétés neg en microplaque alors qu’en micro- filtration 39 sont interprétés MF et 18 présentent un score faible allant de 0,5 à 2. Les 16 D partiels sortent neg en Qwalys avec un score de 0 à 0,5 sur Innova. En parallèle, pour cette étude, ont été réalisées une recherche de D faible utilisant deux anticorps pertinents et une recherche de D partiel dont les résultats cor- roborent ceux du génotypage. On retrouve la présence de l’antigène RH2 chez 100 % des RH1 faibles de type 1 et de l’antigène RH3 chez 95 % des types 2. Pour les patients sans transfusion récente, le génotypage n’est pas nécessaire lorsque l’Innova donne une image de double population mais il reste indiqué en cas de résultats interprétés neg ou faibles par les deux automates. Les recherches de D faible positives concordantes permettent également de conclure d’emblée RH1. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.123 P114 Profil des allo-anticorps anti-érythrocytaires isolés chez les receveurs du centre de transfusion sanguine de Rabat de 2006 à 2010 M. Hakam a,, H. Yasminah b , A. Salem b , K. Hajjout c , M. Benajiba a a Centre national de transfusion sanguine et d’hématologie(CNTSH), Rabat, Maroc b Institut de formation des cadres de santé (IFCS), Rabat, Maroc c Centre régional de transfusion sanguine de Rabat, Rabat, Maroc Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Hakam) La transfusion des globules rouges se heurte au polymorphisme des antigènes érythrocytaires immunogènes. But de l’étude.– Déterminer la fréquence des allo-anticorps anti-érythrocytaires identifiés chez les receveurs du centre de transfusion sanguine de Rabat. Matériel et méthodes.– À l’aide d’une étude rétrospective, on a déterminé la fréquence des allo-anticorps spécifiques et isolés de 2006 à 2010. La RAI est réalisée sur carte Ortho-Biovue en test de Coombs indirect à basse force ionique (Ig G-C3d). Résultats.– La prévalence de positivité de la RAI 2006 à 2010 est de 3,24 %, soit 1704 RAI positives parmi 52 552. Parmi les 97 allo-anticorps identifiés : 70 sont immuns (soit 72,16 %) et 27 (27,4 %) correspondent à des systèmes associés au système ABO. Le système le plus immunogène est le système RH (54,64 %) ; l’anti- RH1représente : 28,87 %, l’anti-RH3 : 17,53 %, l’anti-RH2 : 5,15 % et l’anti RH : 3,09 %. L’anti-KEL1 représente 11,34 %. Conclusion.– Cette étude montre l’existence d’un risque immuno-hémolytique important chez les receveurs du centre de transfusion sanguine de Rabat. Le profil des allo-anticorps identifié devrait permettre d’évaluer la pratique trans- fusionnelle adoptée pour la distribution. La confrontation de la fréquence des allo-anticorps identifiés chez les receveurs et des celles des antigènes correspondants chez la population de donneurs de sang permettra de mesurer ce risque, et dictera l’utilisation éventuelle d’autres tests immuno-hématologiques chez les receveurs à risque important, tels que les polytransfusés, afin de garantir la sécurité transfusionnelle. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.124 P115 Évaluation de l’identification d’anticorps anti érythrocytaire sur l’automate Galileo Immucor A. Heiligenstein , C. Christ, J.-P. Cazenave EFS Alsace, Strasbourg, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Heiligenstein) Objectif.– Évaluer les performances en routine de la technique Capture R pour l’identification automatisée des anticorps anti érythrocytaire sur l’automate Gali- leo (Immucor). Méthode.– Huit cent soixante-seize plasmas ont été testés en dépistage (méthode capture R Ready Screen 4 cellules) et en identification (méthode Capture R ID) sur l’automate Galileo. Dans les cas où l’interprétation par le seul panel du Galileo n’est pas suffisante, une méthode manuelle en gel par filtration (Diamed) avec le panel CNRGS est réalisée. Résultats.– La vérification de concordance entre dépistage et identification montre 6 % de discordances dont 29 dépistages positifs et identification négative, et deux dépistages négatifs avec identification positive (un anti RH4 et un anti KEL1). L’automate Galileo permet l’identification des anticorps sans problème d’interprétation dans 86 % des cas (90,5 % des anti RH1 (résiduels ou non), 90 % des anti RH3, 90 % des anti KEL1, 95 % des anti KEL3, 95 % des anti JK1). Les identifications nécessitant l’aide du panel CNRGS sont principalement dues à un manque de sensibilité du Galileo pour les anticorps dits naturels (55 % des anti MNS1, 59 % des anti LU1 identifiés par le panel CNRGS) ou a de fausses réactions positives (22,5 % des cas). Il est, en revanche, très performant pour la détection des anticorps du système Kidd. Conclusion.– L’identification des anticorps anti érythrocytaire sur l’automate Galileo est largement satisfaisante et permet l’identification de la grande majorité des allo anticorps cliniquement significatifs. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.125 P116 Leucémies aiguës lymphoïdes au Maroc : profil épidémiologique et immunologique à propos de 129 cas

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Page 1: Leucémies aiguës lymphoïdes au Maroc : profil épidémiologique et immunologique à propos de 129 cas

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26 Posters / Transfusion Clinique

e don de sang par le drépanocytaire hétérozygote AS constitue un champ’investigation peu exploré. Des études réalisées ont montré la polymérisatione l’hémoglobine S avec bouchage des filtres lors de la déleucocytation. Lauestion étant de savoir si l’importance de l’hémolyse dans les poches AS esti élevé dans ce contexte désoxygéné au point que l’hémoglobine résiduel soitnsuffisante pour la transfusion. La surveillance de cette hémolyse progressiveans le temps devrait permettre de préciser jusqu’à quel moment la poche deang AS est encore apte à être transfuser, ce qui permettra de déterminer la duréee conservation de la poche AS.éthodologie.– Étude prospective réalisée au CNTS à Abidjan sur une durée de

eux mois d’octobre 2010 à novembre 2010. Sélection de 11 donneurs réguliersS et 11 donneurs témoins AA. Tous répondaient aux critères d’aptitude au don.ne NFS et un dosage de la kaliémie ont été réalisés à j0, j10, j20 et j30.ésultats.– Le taux d’hg moyen de nos donneurs avant le don était supérieur ougal à 12 g/dl. On observait une diminution de d’hg dans le temps à partir de10 chez les AS. Chez les AA, après une diminution brève à j10, le taux restaittable dans le temps. Le poids moyen en hg des poches AS était proche desormes de production des CGRS à j0 et j10 mais le poids baissait à partir de20. Le poids en hg des poches AS était inférieur à celui des poches AA. Laaliémie augmentait dans le temps, ceci traduisait indirectement l’hémolyse.ette augmentation de la kaliémie paradoxalement plus importante chez les AAue les AS.onclusion.– Cette étude montre une cinétique de l’hémolyse plus importanteans les poches AS à partir de j10.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.122

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érification du typage sérologique RH1 par génotypage. Delugin ∗, M. Delamaire , C. Le Maréchal , S. Flageul , S. Retif ,. Semana

EFS Bretagne, Rennes, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (L. Delugin)

es recommandations actuelles demandent aux laboratoires d’IHE de contrô-er par génotypage RH1 les groupes sanguins RH-1 associés aux antigènesH2 et/ou RH3 et déterminés en technique microplaque ou donnant des résultats

nférieurs ou égales à 2+ en microfiltration. En 2012, le génotypage RH1 (PCRpécifique + séquencage) a été réalisé sur 94 échantillons RH2 et/ou RH3 donte groupage RH1 est interprété neg ou en technique microplaque de premièrentention sur Qwalys, et repris en microfiltration sur Innova avec un résultatnférieur ou égal à 2+ ou MF (Mixed Field = image de double population). Leénotypage a identifié 19 D faibles de type 1, 57 de type 2, 1 type 3, 1 type 5 et6 D partiels. Parmi les 19 D faibles de type 1, 12 sont interprétés neg en micro-laque et 7 « ? », tandis que la microfiltration les interprète tous MF ; et sur les7 D faibles de type 2, 51 sont interprétés neg en microplaque alors qu’en micro-ltration 39 sont interprétés MF et 18 présentent un score faible allant de 0,5 à 2.es 16 D partiels sortent neg en Qwalys avec un score de 0 à 0,5 sur Innova. Enarallèle, pour cette étude, ont été réalisées une recherche de D faible utilisanteux anticorps pertinents et une recherche de D partiel dont les résultats cor-oborent ceux du génotypage. On retrouve la présence de l’antigène RH2 chez00 % des RH1 faibles de type 1 et de l’antigène RH3 chez 95 % des types 2.our les patients sans transfusion récente, le génotypage n’est pas nécessaire

orsque l’Innova donne une image de double population mais il reste indiqué enas de résultats interprétés neg ou faibles par les deux automates. Les recherchese D faible positives concordantes permettent également de conclure d’embléeH1.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.123

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rofil des allo-anticorps anti-érythrocytaires isolés chez leseceveurs du centre de transfusion sanguine de Rabat de

006 à 2010. Hakam a,∗, H. Yasminah b, A. Salem b, K. Hajjout c, M. Benajiba a

Centre national de transfusion sanguine et d’hématologie(CNTSH), Rabat,aroc

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ologique 20 (2013) 295–369

Institut de formation des cadres de santé (IFCS), Rabat, MarocCentre régional de transfusion sanguine de Rabat, Rabat, MarocAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (M. Hakam)

a transfusion des globules rouges se heurte au polymorphisme des antigènesrythrocytaires immunogènes.ut de l’étude.– Déterminer la fréquence des allo-anticorps anti-érythrocytaires

dentifiés chez les receveurs du centre de transfusion sanguine de Rabat.atériel et méthodes.– À l’aide d’une étude rétrospective, on a déterminé la

réquence des allo-anticorps spécifiques et isolés de 2006 à 2010.a RAI est réalisée sur carte Ortho-Biovue en test de Coombs indirect à basse

orce ionique (Ig G-C3d).ésultats.– La prévalence de positivité de la RAI 2006 à 2010 est de 3,24 %, soit704 RAI positives parmi 52 552. Parmi les 97 allo-anticorps identifiés : 70 sontmmuns (soit 72,16 %) et 27 (27,4 %) correspondent à des systèmes associés auystème ABO.e système le plus immunogène est le système RH (54,64 %) ; l’anti-H1représente : 28,87 %, l’anti-RH3 : 17,53 %, l’anti-RH2 : 5,15 % et l’antiH : 3,09 %. L’anti-KEL1 représente 11,34 %.onclusion.– Cette étude montre l’existence d’un risque immuno-hémolytique

mportant chez les receveurs du centre de transfusion sanguine de Rabat. Lerofil des allo-anticorps identifié devrait permettre d’évaluer la pratique trans-usionnelle adoptée pour la distribution.a confrontation de la fréquence des allo-anticorps identifiés chez les receveurst des celles des antigènes correspondants chez la population de donneurs deang permettra de mesurer ce risque, et dictera l’utilisation éventuelle d’autresests immuno-hématologiques chez les receveurs à risque important, tels que lesolytransfusés, afin de garantir la sécurité transfusionnelle.

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valuation de l’identification d’anticorps antirythrocytaire sur l’automate Galileo Immucor. Heiligenstein ∗, C. Christ , J.-P. Cazenave

EFS Alsace, Strasbourg, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (A. Heiligenstein)

bjectif.– Évaluer les performances en routine de la technique Capture R pour’identification automatisée des anticorps anti érythrocytaire sur l’automate Gali-eo (Immucor).

éthode.– Huit cent soixante-seize plasmas ont été testés en dépistage (méthodeapture R Ready Screen 4 cellules) et en identification (méthode Capture R ID)ur l’automate Galileo. Dans les cas où l’interprétation par le seul panel dualileo n’est pas suffisante, une méthode manuelle en gel par filtration (Diamed)

vec le panel CNRGS est réalisée.ésultats.– La vérification de concordance entre dépistage et identificationontre 6 % de discordances dont 29 dépistages positifs et identification négative,

t deux dépistages négatifs avec identification positive (un anti RH4 et un antiEL1). L’automate Galileo permet l’identification des anticorps sans problème’interprétation dans 86 % des cas (90,5 % des anti RH1 (résiduels ou non), 90 %es anti RH3, 90 % des anti KEL1, 95 % des anti KEL3, 95 % des anti JK1). Lesdentifications nécessitant l’aide du panel CNRGS sont principalement dues àn manque de sensibilité du Galileo pour les anticorps dits naturels (55 % desnti MNS1, 59 % des anti LU1 identifiés par le panel CNRGS) ou a de fausseséactions positives (22,5 % des cas). Il est, en revanche, très performant pour laétection des anticorps du système Kidd.onclusion.– L’identification des anticorps anti érythrocytaire sur l’automatealileo est largement satisfaisante et permet l’identification de la grande majoritées allo anticorps cliniquement significatifs.

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eucémies aiguës lymphoïdes au Maroc : profilpidémiologique et immunologique à propos de 129 cas

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Posters / Transfusion Clinique

. Bouayad a,∗, H. Ait Addi b, A. Lamrabat c, L. Doukkali c, A. Masrar c

CHU Ibn Sina, Rabat, MarocLaboratoire hématologie, hôpital d’enfants Rabat, Rabat, MarocLaboratoire d’hématologie, CHU Ibn Sina, Rabat, MarocAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (A. Bouayad)

ots clés : Immunophénotypage ; Leucémie aiguë lymphoïdes ;pidémiologie ; Cytomètrie en fluxut.– Au Maroc, peu de données concernant les leucémies aiguës sont dis-onibles en l’absence de registre de population. L’objectif de ce travail este décrire les caractéristiques épidémiologiques et immunophénotypiques desopulations blastiques leucémiques chez des enfants présentant une leucémieiguë lymphoïdes (LAL) au laboratoire d’hématologie de l’hôpital d’enfants deabat.éthodes.– Entre 2008 et 2010, une analyse immunophénotypique par cytomé-

rie en flux au laboratoire d’hématologie de l’hôpital d’enfants de Rabat a étééalisée chez 129 prélèvements sanguins ou médullaires d’enfants atteints deAL. Un panel d’anticorps monoclonaux de surface cellulaire et intracytoplas-iques, y compris les marqueurs myéloïdes et les marqueurs lymphoïdes de la

ignée B et de la lignée T, a été utilisé.ésultats.– L’âge des patients variait de cinq mois à 17 ans avec un sex-ratioe 1,22 en faveur de sexe masculin. L’analyse immunophénotypique a révélé8 cas (76 %) de LAL de type B, 26 cas (20,2 %) de LAL de type T, trois cas2,3 %) de leucémie aiguë inclassable et deux cas (1,5 %) de leucémie aiguëiphénotypique. Tous les cas de LAL B ont été CD19+ et CD79a+. Tdt est positifans 46,7 % LALB. Tous les cas de LALT sont CD3 cytoplasmique positif etdT négatif, alors que 30,8 % de ces cas expriment le CD79a.onclusion.– Les résultats de l’immunophénotypage, dans cette étude, ont mon-

ré une prédominance chez l’enfant des LAL B par rapport aux LALT. Ce travailmontré également la présence d’un sous-ensemble non négligeable de LALTui exprime le CD79a.

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xpression de CD79a dans les leucémies aiguës lymphoïdesde l’enfant au Maroc : à propos de huit cas

. Bouayad a,∗, H. Ait Addi b, A. Lamrabet c, L. Doukkali c, A. Masrar c

CHU Ibn Sina, Rabat, MarocLaboratoire hématologie, hôpital d’Enfants, Rabat, MarocLaboratoire hématologie, CHU Ibn Sina, Rabat, MarocAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (A. Bouayad)

ots clés : Immunophénotypage ; LALT ; Enfants ; CD79a ; Cytométrie enux.ntroduction.– La présence de CD79a dans les leucémies aiguës T (LALT) até caractérisée de manière insuffisante. Nous rapportons une série de huit casédiatriques de LALT avec expression de CD79a durant une période de trois ans.es caractéristiques morphologiques et immunophénotypiques sont examinéest analysées afin de mieux caractériser cette hémopathie rare.atients et méthodes.– Nous avons colligé au laboratoire d’hématologie de

’hôpital d’enfants de Rabat de facon rétrospective sur 26 cas de LALT nou-ellement diagnostiqués, huit cas avec expression de CD79a, sur une période derois ans entre 2008 et 2010. L’immunophénotypage a été réalisée sur des pré-èvements de sang périphérique ou de moelle osseuse, à l’aide d’un cytomètren flux.ésultats.– L’analyse des marqueurs immunologique révèle que huit cas deALT (30,8 %) expriment CD3 cytoplasmique et CD79a avec une intensité

elativement élevée, bien que les LAL-T sont supposées être négatives poure CD79a. Les blastes de LALT CD79a+ ont une morphologie L1 ou L2 et’expriment pas le CD3 de surface et la TdT. Aucun des autres marqueurs Be s’est révélé être positif, mais deux cas expriment le marquer myéloïde CD33.

onclusion.– Nos résultats ont montré l’existence d’un sous-ensemble de LALTui co-exprime le CD3 cytoplasmique et le CD79a. À la base de ces résultats quionfortent ceux des mêmes cas étudiés dans la littérature, nous signalons que

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ologique 20 (2013) 295–369 327

’assignation du score de deux points accordé au CD79a selon l’European Groupor the Immunologic Characterization of Leukemia (EGIL) a été surévaluée.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.127

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rise en charge transfusionnelle en urgence d’une patienterésentant un anticorps anti-VEL1. Francois a,∗, S. Anselme-Martin a, T. Peyrard b, C. Giroux-Lathuile a

EFS RA, La Tronche, FranceCNRGS, Paris, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (M. Francois)

es antigènes de grande fréquence ou « publics » sont présents chez la quasi-otalité de la population (> 99,6 %). Les rares individus ne possédant pas l’un’entre eux sont dits « publics négatifs » et peuvent, après transfusion ou gros-esse, développer un anticorps anti-public parfois impliqué dans des réactionsransfusionnelles.armi ceux-ci, l’anticorps anti VEL1 présente un impact transfusionnel majeurompte-tenu de sa nature variable (IgG et/ou IgM), de sa capacité à acti-er le complément et de l’hétérogénéité de densité de l’antigène VEL1 sures hématies-tests. L’ensemble de ces caractéristiques rend son identificationélicate.ous rapportons ici le cas d’une patiente de 89 ans hospitalisée pour déglobuli-

ation sur de volumineux hématomes. L’identification d’anticorps irréguliersetrouve des réactions positives sur l’ensemble du panel mais d’intensitéariable. Le traitement du sérum par le DTT (dithiotréitol) permet de négativera RAI et d’orienter vers un Ac de nature IgM. Néanmoins, le témoin autologuet le Test Direct à l’antiglobuline sont négatifs. Les mêmes réactions avaientéjà été observées quelques années auparavant.a transfusion a été retardée et un complément d’identification a été réalisé enrgence par le Centre national de référence pour les groupes sanguins (CNRGS)ettant en évidence un anticorps anti-VEL1. Cela a conduit à la décongélation

uis l’envoi de CGR compatibles par la Banque nationale de sang de phéno-ype rare. Ce cas illustre les difficultés d’identification et de transfusion enrésence d’anticorps anti-public et la nécessité d’une étroite collaboration entrees établissements de soins, l’EFS, le CNRGS et la BNSPR.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.128

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ransfusion en urgence d’un enfant drépanocytairerésentant une allo-immunisation érythrocytaire complexe. Anselme-Martin a, T. Peyrard b, M. Francois a,∗, C. Giroux-Lathuile a

EFS Rhône Alpes, Grenoble, FranceINTS, Paris, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (M. Francois)

ous rapportons le cas d’un patient âgé de sept ans, drépanocytaire, hospitaliséour crise vaso occlusive sévère le 22 décembre. Il a bénéficié de cinq épisodesransfusionnels auparavant. Sa RAI, antérieurement connue comme positive avecnti-KEL3, met en évidence des réactions positives sur l’ensemble des hématiesestées.n complément d’identification est adressé au Centre national de référenceour les groupes sanguins (CNRGS) qui rapidement met en évidence un alloan-icorps anti-JK2 et anti-MNS3, associés à des réactions pouvant évoquer unnti-FY3 chez ce sujet FY :-1,-2.ompte-tenu du besoin transfusionnel immédiat, il est décidé sur la base desremiers résultats du CNRGS de transfuser ce patient avec des CGR frais phé-otypés RH/K (RH :-2,-3 ; KEL :-1) ; FY :-1,-2 ; JK :-2 ; MNS :-3. Aucun produitespectant de telles exigences phénotypiques n’étant alors disponibles en stockur la région Rhône-Alpes, un appel national est lancé vers 15H le 23 décembre

t deux CGR parviendront sur notre site dans la nuit. Un des deux CGR s’avèreon compatible (EDC positive) et l’autre pourra être transfusé et permettra detabiliser le patient en réanimation.