les pecheurs de perles

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vendredi 30 janvier 20h00 • dimanche 1 er février 14h30 • mardi 3 février 20h00 Georges Bizet Les Pêcheurs de Perles

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Bizet-Les Pecheurs de perles

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Page 1: Les Pecheurs de Perles

vendredi 30 janvier 20h00 • dimanche 1er février 14h30 • mardi 3 février 20h00

Georges Bizet

Les Pêcheurs de Perles

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Les Pêcheurs de PerlesDirection musicale Claude Schnitzler

Mise en scène Nadine DuffautChorégraphie Eric Belaud et Maria Kiran

Décors Emmanuelle FavreCostumes Danièle BarraudLumières Jacques Benyeta

Leïla, prêtresse de Brahma Kimy McLarenNadir, pêcheur Jesus Garcia

Zurga, chef des pêcheurs Jean-François LapointeNourabad, grand prêtre de Brahma Wojtek Smilek

Orchestre, chœur et ballet de l’Opéra

Figurants enfantsNathan Lalanne, Eléonore Margouet, Bérenger MesiVinciane Mesi, Samir Nehari,Maxence Pancorbo

Assistante à la mise en scène Irène FridriciAssistante à la chorégraphie Brigitte Claret

Chef de chœur CatherineAlligonPianiste chef de chant Sabine Dubar

Régisseur général Philippe PellierRégisseur de scène Anthony Duclos

Régisseur de scène et du chœur Claudine GarciaRégisseur du ballet ChantalWaegemans

Coiffures Roger De GreefMaquillages Virginie Peyré

Coproduction de l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des pays de Vaucluse,l’Opéra de Metz et le Grand-Théâtre de Tours

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Georges Bizet 1838-1875

L’auteur de Carmen

Universellement connu, Bizet reste avant tout l’auteur de Carmen, mais aussi celui de L’Ar-lésienne, des Pêcheurs de Perles, de la Symphonie en Ut (œuvre de jeunesse retrouvée en1933), et des Jeux d’Enfants pour piano à 4 mains.Derrière ces quelques œuvres qui connaissent toujours un grand succès, l’auteur resteun grand mystère. Même si l’on connait les grandes étapes de sa vie et de sa carrière etsi on lit les témoignages de ses contemporains et amis comme Gounod ou Saint-Saëns,l’homme reste dans l’ombre derrière une œuvre somptueuse et lumineuse.

Bizet est mort, vive son œuvre

L’œuvre de Bizet, si représentative et si vivante, semble avoir comme « vampirisé » sonauteur aux yeux de la postérité, au point que de nombreuses théories, notamment à pro-pos de Carmen, son dernier ouvrage, ont vu le jour. La malédiction des cartes en est undes éléments principaux : il est entré dans le coma au moment où, dit-on, la carte si-gnifiant la mort était retournée sur la scène de l’Opéra-Comique. Aussitôt le spectrede la malédiction fût, et n’a pas fini d’être évoqué. L’idée romantique de la création triom-phant de la créature a fait depuis son chemin. Aujourd’hui, l’œuvre de Bizet est bien vi-vante.

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Vous avez-dit Georges Bizet ?

Il se nommait en réalité Alexandre, César, Léopold. Sa familleavait choisi des prénoms d’empereur. Le premier grec, le se-cond romain et le troisième germanique ! Pourtant on l’appe-lait Georges et il écrivit une musique bien française.Né dans une famille de musiciens, il a une enfance bien encadréeentre sa mère pianiste, son père coiffeur devenu musicien, sononcle et sa tante professeurs de chant.Son oncle est célèbre, il se nomme François Delsarte et occupeune position dans le monde musical de l’époque. Il peut revendiquer l’amitié de MariaMalibran, PaulineViardot,Adolphe Nourrit, Franz Liszt et Marie D’Agoult. Il conseille lajeune débutante Jenny Lind et la grande tragédienne Rachel. Sa grande érudition est re-connue par Camille Saint-Saëns. Il est cependant raillé par Hector Berlioz qui pourtanttout comme lui, est le défenseur acharné de l’ancienne musique française celle de Lully,Rameau, Gluck. L’œuvre de Bizet est bien le résultat de cette formation musicale com-mencée en famille dès l’âge de 4 ans.

Un parcours éloquent

A 9 ans, il est admis en auditeur au conservatoire dans la classe de piano deMarmontel ; à 10 ans, il est élève au conservatoire. Ses professeurs seront Jean-François Marmontel, Pierrre Zimmermann et Fromental Halévy.A 14 ans, il obtient le1er Prix de piano ; à 17 ans, le 1er Prix de fugue et d’orgue. A 18 ans, il est 2nd Prix deRome (pas de 1er prix cette année là). A 19 ans, il est 1er Prix de Rome, la consécrationsuprême pour un jeune compositeur. Berlioz est au jury et tous prédisent un glorieuxavenir à ce jeune homme. Il séjourne 3 ans à laVilla Médicis à Rome et ses trois envoisde Rome sont bien accueillis par l’Académie, sauf que ce jeune « mécréant » envoie unopéra-bouffe italien à la place de la messe obligatoire. Et ce détail est peut-être d’im-portance !

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Une prise d’indépendance

A Rome, la vie musicale paraît plutôt fade par rapport au bouillonnement parisien. Seulla Chapelle Sixtine offre une musique soignée. Mais c’est à Rome que Bizet devient unboulimique de littérature. Sa famille lui avait interdit la lecture qui était considéréecomme une perte de temps pour ses études musicales. Les heures passées au solfègeet au piano ont porté ses fruits.Liszt fut très impressionné par les capacités du jeune musicien doué d’une mémoiremusicale extrême et d’une technique parfaite. Il était capable de déchiffrer et de réduireà vue une partition d’orchestre au piano.Plus tard, il affirme « Je trouve le métier d’exécutant odieux. Encore une répugnance ridiculequi me coûte une quinzaine de mille francs par an ! »

Avide de tout connaître

A la bibliothèque de la Villa Médicis, il dévore l’Eneide, le théâtre grec et romain, Sha-kespeare, Goldoni, Manzoni, Calderon, Cervantès, Schiller, Goethe, Beaumarchais, Cha-teaubriand, Lamartine, Musset, Mérimée…Il tente même d’être son propre librettiste en commençant à écrire L’Amour Peintred’après Molière, mais l’Académie lui rappelle que c’est pour la musique qu’il est à Rome !Très sociable, Bizet se lie d’amitié avec le directeur de laVilla Médicis, JeanVictor Schnetz,peintre et élève de David. Schnetz est un passionné de la vie paysanne du Latium, qui en-traine Bizet à découvrir la société romaine.Notre jeune musicien parcourt l’Italie, visite les ruines de Pompéi, voyage enToscane eten Ombrie. Il est à Florence pour entendre Un Ballo in Maschera deVerdi dont il appré-cie aussi LaTraviata, Rigoletto et Il Trovatore.

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Bizet découvre la mer

Ses seuls voyages sont liés au Prix de Rome, et impressionnent ce citadin. En se rendantà Rome, il découvre la nature et la mer. De son étape à Toulon, il écrit à sa mère : « Jene me doutais pas de l’effet grandiose et original de la mer », et plus loin il écrit « Le spec-tacle de la nature est une chose tellement inconnue pour moi, qu’il m’est impossible d’analy-ser les impressions que je ressens ». Et de Rome il écrit. « Au conservatoire j’étais un bon élève.Ici, je commence à me croire artiste ».A travers ses lettres, principalement à sa mère, ondécouvre derrière le garçon sage et obéissant, un tempérament bouillonnant et em-porté. Car si Bizet est presque encore un adolescent, il va mettre toute sa volonté afinde devenir un artiste mature et reconnu. Et surtout son choix est fait : c’est l’Opéra !

Le triste retour

Plein d’enthousiasme, il quitte Rome et avant de rentrer en France, fait un détour parVenise. C’est là qu’il apprend la maladie de sa mère. Elle qui l’avait formé, lui apprenantla lecture en même temps que la musique. De son père, il n’a finalement que le nom etmalgré un réel attachement à cet Adolphe-Armand Bizet, qui aura la douleur de survivreassez longtemps à son fils (1810-1886), c’est sa mère qui tient la plus grand place dansson cœur. Il est de retour à Paris fin septembre 1860 pour apprendre qu’elle est condam-née. Il accepte la commande de l’opéra-comique La Guzla de l’Emir. Mais alors quel’œuvre est livrée et prête à être répétée en 1861, Bizet retire sa partition et la détruit.Il vient de recevoir un livret qui l’intéresse davantage, de la part du Théâtre Lyrique etde son directeur le bouillant Léon Carvalho : Leïla ou les Pêcheurs de Perles. En septembre1861, sa mère meurt. Il en conservera une forte angoisse sa vie durant. Il a maintenant26 ans et travaille d’arrache pied afin de gagner sa vie : travaux de transcriptions pourles éditeurs, arrangements pour des œuvres de Gounod, Saint-Saëns, Reyer, compositiond’œuvres instrumentales… Mais c’est dans l’opéra qu’il veut réussir.

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Des demi-succès et des échecs

Les directeurs de théâtre lui font confiance. Son talent est reconnu par tous et confirmépar son Prix de Rome. Les essais seront nombreux, pas toujours aboutis, souvent dé-truits ou perdus.

Le Docteur Miracle* 1857, opérette en 1 acteDon Procopio* 1859, opéra-bouffe en 2 actesL’Amour Peintre 1860, opéra-comique d’après MolièreLa Prêtresse, opérette en 1 acteLa Guzla de l’Émir 1862, opéra-comiqueIvan IV 1865, opera en 5 actesLes Pêcheurs de Perles* 1863, opéra en 3 actesLa Jolie Fille de Perth* 1867, opéra en 4 actesMalbrough s’en va-t-en-guerre 1867, opérette en 4 actesLesTempliers 1868, opéra en 5 actesLa Coupe du Roi deThulé 1869, opéra en 3 actesNoé, ou le Déluge 1869, opéra de Halévy en 3 actes, en grande partie écrit par BizetClarissa Harlowe 1871, opéra-comique en 3 actesGrisélidis 1871, opéra-comique en 1 acteDjamileh* 1872, opéra-comique en 1 acteL’Arlésienne* 1872 musique de scène pour Alphonse DaudetSol-si-ré-pif-pan 1872, opérette en 1 acteDon Rodrigue 1873, opéra en 5 actesCarmen* 1875, opéra-comique en 4 actes

* ouvrages restés au répertoire

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L’opéra par amour pour Geneviève

Après deux années d’attente, il épouse en 1869 la belle et spirituelle Geneviève Halévy,que Proust, ami de la famille, prendra comme modèle pour Mme de Guermantes. Ge-neviève est la fille cadette de son professeur, tandis que l’aînée est fiancée à son cousinLudovic Halévy, ami de Bizet, librettiste célèbre en tandem avec Meilhac (futurs auteursdu livret de Carmen). En 1862, Halévy est mort au sommet de sa renommée commecompositeur d’opéra. Bizet a du s’employer a dû convaincre Mme Halévy de sa valeur,se consacrant à la composition d’ouvrages lyriques, alors qu’il aurait pu vivre aisémentd’une brillante carrière de pianiste.

Difficultés financières et guerre franco-prussienne

Ce mariage ne fera pas vraiment son bonheur, surtout après la naissance de leur filsJacques. Geneviève laisse Georges tout gérer, y compris prendre soin de l’enfant… etde la belle-mère. Il s’y emploie avec dévouement, tandis que le ménage, chahuté par laguerre de 1870, la défaite de Sedan et les combats de la commune, survit tant bien quemal. La famille se réfugie au Vésinet, loin des troubles parisiens, dans la maison achetéepar son père. Bizet voit fondre les maigres revenus de ses travaux de transcriptionspour les éditeurs ou pour ses confrères.

Mort à 37 ans, avant la gloire

Il connait son plus grand succès en 1872 aux concerts Pasdeloup avec la suitesymphonique tirée de la musique de scène de L’Arlésienne. Dans le domaine de l’opéra,c’est avec La Jolie Fille de Perth qu’il avait connu le plus vif succès. Après la création deCarmen, il part se reposer à Bougival avec sa famille. Malgré une colossale angine, il dé-cide de prendre un bain dans la Seine qui passe devant sa maison. Il tombe malade ettrois jours plus tard, meurt le 3 juin 1875, jour de la 33e représentation de Carmen.A l’Opéra-Comique de Paris, c’est la consternation. Ernest Guiraud rapporte que lachanteuse Galli-Marié, créatrice du rôle-titre, était très nerveuse ce soir là et qu’elle neput chanter le lendemain. Ainsi les Parques avaient-elles décidé de rompre le fil de lavie de ce surdoué et de le faire fusionner pour la postérité avec son œuvre.

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Les Pêcheurs de PerlesLe successeur d’Halévy

L’opéra est incontestablement le domaine musical le plus développé à Paris au XIXème

siècle, où viennent triompher les compositeurs européens comme Rossini, Donizetti,Bellini et Wagner qui y tente en vain sa chance ! Les têtes d’affiches françaises sontHalévy, Meyerbeer, Auber,Thomas et le génial Berlioz. Gounod, l’aîné de Bizet, accèdelui aussi à la notoriété sur les scènes parisiennes du 2nd Empire, tandis que les opérettesd’Offenbach attirent les spectateurs étrangers. En 1862, Fromental Halévy meurt à Niceà 63 ans. Professeur au Conservatoire de Paris, Halévy a eu notamment pour élèvesGounod et Bizet. Entré à l’Institut à 38 ans, puis secrétaire permanent et membre du jurydu Prix de Rome, Halévy est un personnage qui compte sur la scène parisienne. Cetélève de Méhul et Cherubini, 1er Prix de Rome en 1819, à 20 ans, obtient la notoriétéinternationale dès 1835 avec La Juive. Il connait encore un grand succès en 1855 sur lascène duThéâtre-Lyrique avec l’opéra-comique Jaguerita l’Indienne qui reste à l’affiche du-rant quatre saisons. La voie de l’art lyrique semble toute tracée pour Bizet, ami et dis-ciple de Gounod, élève d’Halévy, lauréat distingué par Offenbach au concours qui a vucouronner son Docteur Miracle, juste avant de partir pour Rome en 1857. Aussi, dès sonretour de Rome en 1860, il travaille avant tout à des ouvrages lyriques.

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Se faire un nom dans le monde de l’opéra

C’est dans cette optique de réussite que Bizet préfère retirer des répétitions L’Emir dela Guzla, composition qu’il juge indigne de sa future réputation, et accepter en avril 1863la commande duThéâtre-Lyrique des Pêcheurs de Perles. Il y travaille très vite et avec soincar l’ouvrage doit être prêt pour les répétitions, début août. C’est son premier grandouvrage dont la première a lieu auThéâtre-Lyrique, une scène dont le directeur est de-puis 1856 l’intrépide et valeureux Léon Carvalho qui fait une programmation novatriceen créant des ouvrages de Mozart, Beethoven,Weber et Rossini. C’est lui qui a ouvertles portes de son théâtre, situé au Châtelet, aux compositeurs français comme Berlioz,Gounod, Saint-Saëns, Delibes et bien sûr Bizet, devenant une scène presque rivale del’Opéra–Comique, du Théâtre des Italiens et des Bouffes-Parisiens. Après la mort deBizet, il deviendra en 1876 le très respecté directeur de l’Opéra-Comique, 2ème scènenationale.

Dix-huit représentations seulement

Carvalho ne s’était pas trompé en choisissant Bizet, mais le livret mettant en scène unenouvelleVestale ou nouvelle Norma dans un cadre exotique, avec des personnages peut-être trop fades, ne semble pas accrocher. Pourtant les livrets de cette époque étaientassez alambiqués, et c’est finalement ce que l’on veut penser au XXème siècle! A la vé-rité, la critique attendait ce « petit nouveau » et sa personnalité ardente, visible dans unemusique trop moderne. On a critiqué à la fois, la mélodie continue sans récitatifs, « tropwagnérienne », les éclats des airs « trop verdiens », l’influence de Gounod et l’imitationservile de Félicien David, chantre de l’exotisme. Le public semblait finalement appréciermais, malgré les commentaires élogieux de Berlioz, la critique réussit à faire tomberl’ouvrage après moins de vingt représentations.

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Trente ans après

Dès lors Bizet considère que, seules quelques pages de son œuvre de jeunesse (il n’avaitque 28 ans) présentaient un intérêt, parmi elles le chœur « Sur la grève en feu », le duoNadir/Zurga « Au fond du temple saint », la Romance de Nadir « Je crois entendre encore »,le chœur « L’ombre descend des cieux ». Seule la partition piano-chant de la version ori-ginale de 1863 nous est parvenue, tout le matériel d’orchestre a disparu.Fort heureusement, trente années après la création de 1863, dix-huit années après lamort de Bizet, devant le triomphe international incontesté de Carmen, l’Opéra-Comiquede Paris fait réaliser par Benjamin Godard un remaniement de la partition des Pêcheursde Perles pour une résurrection, le 21 avril 1893. Godard reprend l’ouvrage du jeuneBizet sans le modifier en profondeur et la partition va connaître une brillante destinée,avec un seul changement vraiment notoire : le dénouement.Tandis que la version de 1863 nous montre Nadir et Leïla s’éloignant sous le regardprotecteur de Zurga, laissant libre cours à l’imagination du spectateur quand à son des-tin, la version de 1893 ajoute le retour dramatique du grand prêtre Nourabad qui ap-pelle le peuple à la vengeance tandis que Zurga est poignardé par un des pêcheurs.

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Berlioz, Journal des Débats, 8 octobre 1863

Il faudra dorénavant accepter Bizet comme compositeur,malgré son rare talent de pianiste lec-teur. La partition de cet opéra a obtenu un véritable succès, elle contient un nombre considé-rable de beaux morceaux expressifs pleins de feu et d’un riche coloris. Il n’y a pas d’ouverture,mais une introduction chantée et dansée pleine de verve et d’entrain.Le duo suivant « Au fond du temple saint » est bien conduit, et d’un style sobre et simple. Lechœur qui se chante à l’arrivée de Leïla a paru assez ordinaire ; mais celui qui le suit est aucontraire majestueux et d’une pompe harmonieuse remarquable. Il y a beaucoup à louer dansl’air de Nadir, avec accompagnement obligé des violoncelles et d’un cor anglais.Citons encore un joli chœur exécuté dans la coulisse, un passage à trois temps dans lequel unsolo de violon produit un effet original. J’aime moins l’air de Leïla sur la montagne. Un autre airde Leïla avec solo de cor est plein de grâce, l’intervention d’un groupe d’instruments à vent, su-périeurement amenée et ramenée, y produit un effet d’une ravissante originalité.Il y a de l’ampleur et de beaux mouvements dramatiques dans le duo entre Nadir et Leila :« Ton cœur n’a pas compris le mien ». Je reprocherai seulement à l’auteur d’avoir un peu abusédans ce duo des ensembles à l’octave.L’air du chef au troisième acte a du caractère ; la prière de Leïla est touchante ; elle le seraitdavantage sans les vocalises qui, à mon sens, déparent la fin.

On voit ici un Berlioz attentif, admiratif et lucide. Comme lui laissons-nous emporter parle charme, la fraîcheur et la force d’expression des Pêcheurs de Perles.

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Les Pêcheurs de PerlesOpéra en trois actes

Musique de Georges BizetLivret d’Eugène Cormon et Michel Carré

Création au Théâtre-Lyrique de Paris, le 30 septembre 1863Reprise à l’Opéra-Comique, le 21 avril 1893

L’action se passe dans l’île de Ceylan.C’est la période des huitres perlières. Les pêcheurs ont besoin de la protection de Brahmapour accomplir une pêche fructueuse. Une jeune et chaste prêtresse doit intercéder auprèsdu Dieu en priant sur un promontoire rocheux.

ACTE 1

Les pêcheurs ont terminé l’installation de leur campement sur le rivage. L’un d’entre eux,Zurga, les convainc de le choisir pour chef. La fête rituelle peut commencer. Arrive alorsNadir, un ami de jeunesse de Zurga. Une rivalité amoureuse les avait poussés à renon-cer chacun à l’amour de Leïla afin de préserver intacte leur amitié, cependant Nadir apréféré quitter le village des pêcheurs pour rejoindre les chasseurs.Aujourd’hui, il re-vient vers son ami et ensemble évoquent le souvenir de Leïla, prêtresse de Candi. Ils dé-cident de confirmer leur renoncement à l’amour de Leïla, lorsqu’une pirogue accoste. Ils’agit du prêtre et de la prêtresse de Brahma, attendus pour commencer la pêche. Lechant de la jeune vierge doit les protéger de la colère des flots et en remerciement, ellerecevra la plus belle perle. Zurga, en sa qualité de chef, commence alors à adresser lesparoles traditionnelles à la jeune prêtresse voilée qui n’est autre que Leïla. Celle-ci jurede « vivre sans ami, sans époux, sans amant » et de ne jamais quitter son voile. Zurga luirappelle « si ton âme succombe aux pièges maudits de l’amour, malheur à toi ! » Leïla a re-connu Nadir qu’elle aime secrètement. Elle gravit le sentier qui conduit sur le promon-toire où se trouve un temple, accompagnée par le prêtre Nourabad. Lorsqu’ellecommence son chant sacré, Nadir reconnaît sa voix.

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ACTE 2

Après la cérémonie le grand prêtre Nourabad rappelle à Leïla ses engagements. Elle luiraconte qu’autrefois elle a sauvé un étranger, au risque de sa vie. Elle a gardé le secretet a conservé en gage de loyauté le collier qu’il lui avait donné. Après le départ de Nou-rabad, elle laisse s’épancher son amour secret pour Nadir. Celui-ci a décidé de venir larejoindre. Dans un beau duo d’amour Nadir cherche vainement à convaincre Leïla defuir avec lui, lorsque Nourabad les découvre. Dénoncés à Zurga et aux pêcheurs, lesjeunes gens sont condamnés à mort. Une tempête se lève, signe de la vengeance de lamer offensée par le sacrilège.

ACTE 3Premier tableau

Zurga médite, saisi par un sentiment de culpabilité, mais lorsque Leïla vient le supplierd’épargner Nadir, sa fureur ne fait qu’augmenter.Voyant arriver l’heure du châtiment,Leïla implore une dernière faveur : elle demande à un jeune pêcheur de porter le col-lier à sa mère. Zurga reconnaît aussitôt le gage donné à celle qui lui avait sauvé la vie.L’étranger d’autrefois, c’est lui ! Il décide alors, malgré sa jalousie de sauver les deuxjeunes gens.

Second tableau

Alors que l’on prépare le sacrifice devant le temple de Brahma, on aperçoit au loin unelueur qui embrase l’horizon. Zurga apporte la nouvelle : le village est en feu. Les hommesquittent précipitamment le rivage pour aller au village éteindre l’incendie, à l’exceptionde Nourabad qui a des soupçons et reste caché à proximité. En effet, il voit Zurgamettre le feu afin d’éloigner les pêcheurs et libérer Nadir et Leïla en leur donnant l’ordrede s’enfuir.Tandis que Zurga reste debout à contempler ce désastre, Nourabad, les vil-lageois et les pêcheurs reviennent. Le grand prêtre dénonce Zurga qui est poignardé parun des pêcheurs. Zurga s’effondre tandis que les voix de Leïla et Nadir « Le bonheurnous attend là-bas! », se mêlent à celle de Zurga expirant : « Ma tâche est achevée… rêvesd’amour ! Adieu. »

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Claude SchnitzlerDirection musicale

Né à Strasbourg, Claude Schnitzler y fait sesétudes musicales (orgue, clavecin, directiond’orchestre et écriture), avant de compléter saformation de chef d’orchestre au Mozarteum de Salzbourg tout en donnantde nombreux récitals d’orgue en France et à l’étranger.Entré à l’Opéra du Rhin comme chef de chant, Claude Schnitzler devient dès1975 l’assistant d’Alain Lombard à l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg.De 1981 à 1985, il collabore régulièrement avec l’Opéra de Paris.En 1986, il prend la direction de l’Orchestre de la Ville de Rennes, cumulantcette fonction avec celle de chef permanent de l’Opéra du Rhin.De 1989 à 1995, Claude Schnitzler assure la direction de l’Orchestre deBretagne et continue à se produire à la tête des principaux orchestresfrançais (Orchestre de l’Opéra de Paris, Orchestre Philharmonique de RadioFrance, Orchestre National d’Ile-de-France, Orchestre de l’Opéra de Lyon,Orchestre National de Bordeaux-Aquitaine, Orchestre Philharmonique deMontpellier) ainsi que dans de nombreux opéras étrangers (Liceo deBarcelone, la Fenice de Venise, Teatro Regio de Turin, Théâtre Royal de laMonnaie à Bruxelles…).Sa carrière lui fait partager son temps entre l’opéra et le concertsymphonique.Claude Schnitzler a dirigé avec beaucoup succès Goya de Jean Prodromidèspour la création de cette œuvre à l’Opéra de Montpellier, puis lors de lareprise à l’Opéra de Marseille. Il a aussi dirigé la création française d’OwenWingrave de Benjamin Britten.Il a dirigé Lucia di Lammermoor et Madame Butterfly à Rouen, Le Château deBarbe Bleue et Ariane de Martinu à l’Opéra du Rhin, Les Contes d’Hoffmann etAïda à Dublin, La Veuve Joyeuse au Théâtre du Capitole de Toulouse, Tosca àNancy,Pénélope de Fauré et Eugène Onéguine à l’Opéra de Rennes,Siegfried etDie Götterdämmerung à Marseille, La Reine de Saba de Goldmark au Festival deWexford,Carmen à l’Opéra Central de Pékin,Pénélope à Lausanne, le Requiemde Verdi à Metz avec la Philharmonie de Lorraine.Plus récemment, il a dirigé Die Fledermaus à Cardiff, LaVie Parisienne, Les Contesd’Hoffmann, DerWildschutz, Carmen, Roméo et Juliette à l’Opéra de Leipzig, LeRêve d’Alfred Bruneau avec l’Orchestre National de France, AdrienneLecouvreur à Lausanne, La Périchole à Nancy et Montpellier, Gwendoline, LeVaisseau Fantôme et Les Contes d’Hoffmann à Rennes,Carmen,Une Nuit àVenise,La Fiancée Vendue et Fledermaus au Volksoper de Vienne, Ariane à Naxos etAriane et Barbe-Bleue à l’Opéra de Nice, Le Lac des Cygnes avec le Gewandhausde Leipzig, Nabucco à Rennes, Le Vaisseau Fantôme, Faust et Tosca à Dijon, LaTraviata et Pelléas et Mélisande à Metz, La Belle Hélène à l’Opéra du Rhin,

Wiener Blut à l’Opéra de Nancy et Rigoletto à Berne, Iphigénie en Aulide àl’Opéra National du Rhin.En 2005, il fait ses débuts au Staatsoper de Vienne dans Roméo et Juliette deGounod (avec Rolando Villazon). Il y est engagé ensuite pour La Bohème,Roméo et Juliette, Les Contes d’Hoffmann, L’Elisir d’Amore,Manon et Carmen. Parmises engagements récents, Lucia di Lamermoor à Dijon, La Chauve-souris et Pelléaset Mélisande à Metz.Parmi ses projets Faust à Montpellier, Russalka à Nice, Carmen à Cologne, LaVie Parisienne à Nancy,Werther à Maribor, Lucio Silla à Rennes, la reprise de LaBelle Hélène à Strasbourg…

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Nadine Duffaut obtient une maîtrise de musi-cologie en Sorbonne, où elle aura pour maîtresJacques Chailley et Norbert Dufourcq, ainsiqu’Huguette Dreyfus. Elle fréquente parallèlement la classe de chant deCamille Mauranne au Conservatoire National Supérieur de Musique deParis.Elle est successivement chef de chant à l’Opéra de Rennes, chef des chœursà l’Opéra-Théâtre d’Avignon, dont elle dirigera également la Maîtrise. Ellecrée sa propre école d’art lyrique (Vocal Académie) où elle signe ses pre-mières mises en scène (La Grande Duchesse de Gerolstein, La Chaste Suzanne,Les Noces de Jeannette, Le Médecin malgré lui, La Périchole, Les Travauxd’Hercule, La Fiancée du Scaphandrier, L’Amour Masqué et Orphée aux Enfers).LeThéâtre deTourcoing l’a accueillie pour La Bohème, l’Opéra de Nice pourLa Fille duTambour Major. L’Opéra deVichy l’a invitée en 2003 pour reprendrela nouvelle production de Tosca qu’elle avait créé à Avignon.Au cours de la saison 2003/04, elle a été invitée par l’Opéra Royal deWallonie pour Les Mousquetaires au Couvent, par le Théâtre de Tourcoingpour une reprise de Tosca, dans la production d’Avignon, par l’Opéra deToulon et le Grand Théâtre de Reims pour Ciboulette, qu’elle aura mis enscène auparavant à Avignon.La saison 2004/05 l’a conduite à Toulouse pour une nouvelle production deLa Vie Parisienne (co-produite avec Avignon, Marseille,Toulon, Reims, Saint-Etienne, Nice et Budapest). A Toulon, elle a également mis en scène La FilleduTambour Major et LaTraviata.Elle assure la mise en scène d’une nouvelle production de Carmen àShangaï.En 2007, elle a réalisé la mise en scène des Pêcheurs de Perles à Avignon,Tours et Metz. L’Opéra de Nice l’a accueilli pour une reprise de La VieParisienne puis pour Manon.En 2008, elle a mis en scène Carmen à Orange.Parmi ses projets, I Capuletti e i Montecchi à Avignon et Tours et Le DernierJour d’un Condamné de David et Federico Alagna à Budapest en 2009, Toscaà Orange et LaTraviata à l’Opéra de Limoges en 2010 et La Juive à Nice en2011.

Originaire de Saumur, Éric Belaud effectue sesclasses au Conservatoire d’Angers. Dès l’âge dedix-sept ans et à l’issue de sa formation, il estengagé au Ballet du Rhin, avant de se rendre à Toulouse. Il restera trois ansau Théâtre du Capitole, sous la direction de Juan Giuliano et Jacques Fabre.Après une saison au Grand Théâtre de Bordeaux, il est engagé à l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des pays de Vaucluse où on a pu l’apprécier dans lesrôles de soliste des répertoires classique et contemporain, sous la directionde chorégraphes tels que Vladimir Skouratoff, Joseph Lazzini, Michel Bruel,Jacques Fabre ou encore Jean-Pierre Bonnefous et, durant la saison 1996/97,dans Le Chant de la Terre de Jean-Luc Leguay. Il a dansé le rôle de l’Oiseaudans L’Oiseau de Feu sur une chorégraphie de Philip Lansdale. Il a travaillésous la direction d’EricVu-An avec lequel il a dansé plusieurs créations : L’His-toire du Soldat de Stravinsky, La Marseillaise Noire sous les Flamboyants, ainsiqu’Ivresse(s) de Dionysos en 2000.Éric Belaud a signé sa première chorégraphie avec La Fille de Madame Angoten 1999, et a réalisé durant les deux saisons suivantes les chorégraphies duPetit Duc, du Pays du Sourire, de La Grande Duchesse de Gerolstein et des Mous-quetaires au Couvent.Depuis 2001, il est l’assistant du directeur de la danse àl’Opéra-Théâtre d’Avignon.En 2002, il a assuré les chorégraphies de La Fille du Tambour Major,Valses deVienne,Cendrillon à l’Auditorium deVaucluse Jean Moulin et à l’Opéra-Théâtred’Avignon et des Pays deVaucluse. En 2003, il a chorégraphié La Belle Hélène,Un de la Canebière et Barbe-Bleue et en 2004 Ciboulette, Le Mikado et La FilleduTambour Major.En 2005, il a réalisé les chorégraphies de Trois Valses avec Barry Collins, puisde Rêve deValse et du Pays du Sourire. L’OpéraToulon Provence Méditerranéel’a également accueilli pour La Fille du Tambour Major et La Belle au Bois Dor-mant.

Eric BelaudChorégraphie

Nadine DuffautMise en scène

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Maria KiranChorégraphie

Née à Allahabad, en Inde, Maria Kiran vit enFrance depuis l’âge de trois ans et débute l’étudedu Bharata Natyam à six ans au Centre Mandapade Paris, d’abord avec Kamadev, puis régulièrement avec Vidya, disciple deK.M.K. Saroja, de Madras, l’une des plus éminentes danseuses indiennes de20ème siècle.Parallèlement, elle étudie la danse classique au Conservatoire du XIIIème

arrondissement de Paris, où elle donne un premier récital de Bharata Natyamen 1994, puis dans divers lieux (Centres Culturels, Fête de la Jeunesse de laMairie de Paris). En 1996, elle présente son Aranghetram au temple de Chi-dambaram (Inde du sud) sous la direction de K.M.K. Saroja et se produit ré-gulièrement en Inde (TV, théâtres, temples et alliances françaises). Depuis1997, elle se perfectionne à New Delhi auprès deYamini Krishnamurthi et de-puis 1999, l‘art de l’Abhinaya (Jeux des Emotions) auprès de Jamuna Krish-nan, qui assure depuis la formation orchestrale de tous ses récitals, tant enInde qu’en Europe. En 1997, elle entame une carrière internationale et seproduit dans différentes villes d’Europe.Depuis 2003, Maria Kiran se produit régulièrement au Théâtre de la Ville àParis.En 2006, elle crée Bharata/Bach auThéâtre de laVille/Les Abbesses, spectaclerepris à la Biennale du Val de Marne.

Emmanuelle Favre est diplômée de l’Ecole Su-périeure des Arts et Techniques.Entre 2000 et 2008, elle collabore avec NicolasJoël pour de nombreuses scénographies : Un Chapeau de Paille d’Italie auThéâtre du Capitole à Toulouse, La Bohème au Festival de Macerata, Aïda,Roméo et Juliette,Otello, Faust aux Chorégies d’Orange.Toujours pour ce met-teur en scène en 2003, elle signe les décors de La Flûte Enchantée à La Halleaux Grains de Toulouse.Elle assiste EricVigié pour Cosi fanTutte, La Serva Padrona, La Canterina, LaVoixHumaine, Les Adieux de Marcel Landowski, Le Revenant à la Zarzula à Madrid.Elle signe avec lui les décors pour Les Mousquetaires au Couvent en 2001 àl’Opéra de Nice et l’année suivante au Théâtre du Capitole.Pour Charles Roubaud, elle crée les décors de Bérénice d’Aberic Magnard en2001, d’Elektra en 2003, de LaVeuve Joyeuse en 2005, à l’Opéra de Marseille,de Samson et Dalila en 2003 au Théâtre du Mariinsky à Saint-Pétersbourg.Suivent Aïda aux Chorégies d’Orange en 2006, Nabucco au Stadium de Baleet au Stade de France en 2007, Carmen à Ljubljana et La Cenerentola à Char-leston en 2008.Aux côtés de Nadine Duffaut, elle signe : Tosca en 2003 (Avignon), LaVie Pa-risienne en 2004 (Toulouse), Le Nègre des Lumières en 2005 (Avignon), LaTra-viata en 2007 (Massy,Avignon, Metz), Les Pêcheurs de Perles (Avignon, Metz),Carmen en 2008 (Shanghaï, Orange), Manon en 2008 (Nice).Pour Pierre Médecin, elle crée les décors de Pelleas et Mélisande à la Scala.En 2006, elle signe ceux de La Cantérina et du Directeur deThéâtre à l’Opérade Lausanne.Aux côtés d’Arnaud Bernard, elle crée les décors du Triptyque à l’Opéra deZagreb.A Toulon, elle a réalisé les décors de LaVie Parisienne et plus récemment LaTraviata.

Emmanuelle FavreDécors

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Danièle Barraud s’engage dès l’adolescencedans le monde du spectacle, et c’est en suivantun parcours atypique qu’elle va accéder à sonactuel métier de costumière. Elle est d’abord jeune comédienne auT.N.P. sousGeorges Wilson, puis relations publiques au Théâtre de la Communed’Aubervilliers, avant de créer aux côtés d’Erik Krüger une compagnie lyrique,Opéra-Tréteaux. C’est en gérant les productions d’Opéra-Tréteaux qu’elledéveloppe son goût des formes, des couleurs et des matières, jusqu’à secharger complètement de la création des costumes. Elle se dégage alors peuà peu de l’administration et des relations publiques pour se consacrer à sonmétier de costumière.Elle a créé les costumes de très nombreuses productions lyriques, théâtraleset chorégraphiques. Elle a travaillé aussi bien pour de jeunes compagnies quepour de grosses maisons d’opéra.Récemment, elle a réalisé les costumes de La Chauve-souris, mise en scèneJean-Louis Grinda, au Capitole de Toulouse, repris à Monte-Carlo, Metz,Bordeaux et Liège, ceux des Pêcheurs de Perles, mise en scène NadineDuffaut, à Avignon,Tours et Metz, ainsi que ceux de L’Auberge du Cheval Blancà Avignon et Toulon.Elle collabore très régulièrement avec Mireille Larroche, dans le cadre de laPéniche Opéra ou de diverses maisons d’opéra (Ubu Opéra à l’Opéra-Comique, Lucia di Lammermoor à l’Opéra Royal de Wallonie, La Poule Noire etRayon de Soieries de Manuel Rosenthal à Avignon, repris au Théâtre SilviaMonfort à Paris, La Forêt Bleue de Louis Aubert également au Théâtre SilviaMonfort…). En 2007, elle a signé les costumes de Madama Butterfly à Orange.Elle prépare actuellement avec Mireille Larroche, La Colombe de Gounod etdeux opéras de Hindemith, Aller Retour et Une longue Nuit de Noël.A Toulon, elle a signé les costumes de Ariane à Naxos (prochainement reprisà Tours), Cosi fanTutte et L’Oie du Caire..

Jacques Benyeta a exercé durant 30 ans presquetous les métiers techniques de la scène : électri-cien, chef électricien, régisseur, directeur descène, directeur technique. Il a également signé de nombreux éclairages enFrance et à l’étranger aux côtés de metteurs en scène comme Jean PierrePonnelle, Jean Louis Martinoty, Helmut Polixa, Jacques Guedj, Jutah Gloewe,Bruno Gerber Gorsky…Directeur technique au Théâtre des Champs-Élysées, durant 17 ans, il a ins-piré le projet de rénovation de sa cage de scène la dotant d’équipementshydrauliques innovants et dont de nombreux théâtres se sont inspirés.Il intègre en 1996, à la demande de Raymond Duffaut, la direction techniquedes Chorégies d’Orange, dont il a toujours actuellement la charge.En 2004, il quitte le Théâtre des Champs-Elysées et travaille depuis lors pourde nombreuses compagnies. Il a ainsi créé les lumières d’Alice au Pays desMerveilles de Lewis Caroll (musique de François Bou,mise en scène de JacquesGuedj), spectacle qui tournera en France.Parallèlement, il est, depuis 2007, directeur technique à l’Opéra de Massy.Parmi ses dernières réalisations, les lumières pour Susannah de Carlisle Floydmise en scène Bruno Berger Gorsky, à l’Opéra de Bergen (Norvège).En projet,Textes en Souffrances au Théâtre Darius Milhaud à Paris.

Jacques BenyetaLumières

Danièle BarraudCostumes

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La québécoise Kimy McLaren est diplômée duConservatoire de Montréal depuis 2003. Parmiles concours internationaux qu’elle a rempor-tés, on peut citer le Concours Mozart à Salzbourg en 2002 ou le ConcoursMario Lanza en 2003 en Italie.Elle amorce depuis peu une carrière prometteuse dans un répertoire s’éten-dant du baroque au contemporain. Elle a notamment interprété Le Poème del’Amour et de la Mer (Chausson), le Stabat Mater (Poulenc), les Sieben frühe Lie-der (Berg), le Messie (Haendel), Sur le qui-vive (Henri Pousseur), ItalienischesLiederbuch (Wolf), le Requiem (Fauré) et avec l’Orchestre Symphonique deMontréal, La Damoiselle Élue (Debussy) sous la direction de Charles Dutoit.À l’opéra, on a pu l’entendre dans les rôles suivants : Susanna/Le Nozze diFigaro, Komponist/Ariadne auf Naxos,Armande/Alexandre Bis et Marie/Wozzeckdans une version pour orchestre de chambre.Au cours de la saison 2004/05, elle fait partie de l’atelier de l’Opéra Nationaldu Rhin «Les Jeunes Voix du Rhin». Dans ce cadre, elle s’est produite en ré-cital au Festival de Besançon, en tant que soliste avec l’Orchestre Sympho-nique de Mulhouse et a interprété le rôle titre dans Lucrezia de Respighi.Elle a récemment chanté Sesto dans La Clemenza di Tito (Gluck) et Les Bo-réades de Rameau à l’Opéra National du Rhin. Elle participe également à uneproduction de l’Orfeo (Nymphe) dirigé par Emmanuelle Haïm à Strasbourg,Lille et au Châtelet, Fidelio (Marzelline) à l’Opéra national de Bordeaux, LaBelle Hélène (rôle-titre) dans à Montpellier ainsi qu’à un spectacle réalisé àl’opéra du Rhin à partir de Trois Cantates de Bach.En concert, on a pu l’entendre en récital avec Radio Canada, dans un concertMozart au Festival d’Orford avec l’orchestre de chambre deVienne, et en ré-cital à la Société musicale André Turp au Festival Bel Canto au Québec.Très récemment, elle a chanté Ortlinde/Die Walküre à l’Opéra du Rhin,Belinda/Didon et Enée. Parmi ses projets citons Pamina/Die Zauberflöte àBordeaux, Donna Elvira/Don Giovanni à Rouen et Mexico et Nadia/La VeuveJoyeuse à Marseille.

L’américain Jesus Garcia est un des ténors lesplus prometteurs de sa génération. Ses qualitésscéniques et vocales en font un artiste idéalpour le répertoire belcantiste italien et romantique français.Jesus Garcia est lauréat de nombreux concours : Tony Award Honor en 2003(pour Rodolfo de La Bohème à Broadway), Concours Operalia PlácidoDomingo en 2004, Metropolitan Opera National Council, George London,Licia Albanese et Marguerite McCammon.Son répertoire comprend le rôle de Jean/Le Jongleur de Notre-Dame,Fenton/Falstaff, Ernesto/Don Pasquale, Tebaldo/I Capuletti e i Montecchi,Ferrando/Cosi fan Tutte, Don Ottavio/Don Giovanni, Tamino/Die Zauberflöte,Lysander/A Midsummer Night’s Dream, Elvino/La Sonnambula,Tonio/La Fille duRégiment, Arturo/I Puritani, Nemorino/L’Elisir d’Amore, il Duca di Mantova/Rigoletto, Nadir/Les Pêcheurs de Perles, Laërte/Hamlet, Gérald/Lakmé, Alfred/DieFledermaus,Alfredo/LaTraviata ou Cassio/Otello.Il a chanté Rodolfo/La Bohème à Prague et Rio.Jesus Garcia s’est produit au Houston Grand Opera, au Staatsoper de Berlin,à l’Opéra National de Washington, au Staatsoper de Hambourg, à l’OperaCompany de Philadelphie, à l’Opéra National de Bordeaux, à l’Esplanade deSt-Etienne, à Opéra de Dallas, à l’Opéra du Michigan, à l’Opéra de Palm Beach,à l’Opéra d’Arizona, à l’Opéra au Central City Opera, ainsi qu’au Festival deSpoleto aux Etats-Unis.On l’a récemment entendu dans Rodolpho/La Bohème à l’Opéra de Bordeauxet dans la production de Laurent Pelly de LaVie Parisienne à l’Opéra de Lyon.Jesus Garcia a fait plusieurs apparitions télévisées dont leToday Show, « Break-fast with the Arts » sur A&E, et les Tony Awards de 2003.Des magazines comme Vogue,Vanity Fair, New York, et Opera News lui ontaussi ouvert leurs pages.Jesus Garcia vient de remporter un très grand succès dans le rôle de Rodolfoen Nouvelle-Zélande et s’est produit en soirée de clôture au Festival de Mu-sique Sacrée à Marseille dans le Stabat Mater de Rossini.Toujours à Marseille,il a chanté le Requiem de Verdi.Ses projets le conduiront à l’Opéra de Marseille dans Steva/Jenufa, et à Nancypour Arbace/Idomeneo de Mozart.

Jesus GarciaNadirTénor

Kimy McLarenLeïla

Soprano

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Jean-François LapointeZurgas

Baryton

Jean-François Lapointe étudie très jeune le pianopuis le chant à l’Université Laval de Québec. Il seperfectionne aux Etats-Unis avec Martial Singher.Il est lauréat de nombreux concours de chant internationaux.Il a chanté sur les plus grandes scènes : Paris, Strasbourg,Toulouse, Bordeaux,Vienne, Zurich, Barcelone, Madrid, Lisbonne, Hambourg, Francfort, Berlin, LosAngeles, Sao Paulo,Tokyo...Pelléas est un de ses rôles de prédilection. Il l’a chanté dans la mise en scènede Peter Brook, mais aussi à Toronto, Bonn, Cincinnatti, Bordeaux, Marseille,Toulouse et plus récemment à la Scala de Milan. Il chante également Figaro/IlBarbiere di Siviglia (Opéra-Comique), Danilo/LaVeuve Joyeuse (Toulouse, Mont-réal, Marseille, Liège, Bordeaux, Monaco…), Silvio/I Pagliacci, Falke/Die Fleder-maus et le rôle-titre de Candide (en tournée en France et à l’étranger). Il ainterprété le rôle-titre de Hamlet à Copenhague,Trieste et Genève. Citonségalement L’Enfant et les Sortilèges sous la direction de Sylvain Cambreling enAllemagne ainsi que le rôle-titre de Marouf d’Henri Rabaud à Marseille.Ces dernières années, il a été accueilli par le Théâtre du Capitole deToulouse dans La Vie Parisienne, Werther et Les Mousquetaires au Couvent, leThéâtre Impérial de Compiègne dans La Jolie Fille de Perth, l’Opéra de Monte-Carlo dans Carmen (tournée au Japon), et Faust, l’Opéra de Marseille dansAriadne auf Naxos et Pelléas et Mélisande. Il s’est produit dans Werther àBilbao, La Périchole à Marseille, Nancy, Caen et Montpellier (production deLaurent Pelly), Faust à Madrid, Monte-Carlo,Turin et Liège, Roméo et Juliette àCincinnati, aux Chorégies d’Orange et à Tokyo, Hamlet à Trieste et Genève,Manon à Montréal, Le Nozze di Figaro à Nancy, La Veuve Joyeuse à Lausanne,Faust aux Chorégies d’Orange, Les Troyens à Genève, Don Giovanni à Trieste,Carmen à Lausanne, Pelléas à Liège et au Théâtre des Champs-Elysées sous ladirection de Bernard Haitink,Werther à Bruxelles.Prochainement, on le retrouvera au Théâtre des Champs-Elysées pourBéatrice et Bénédict puis à Monte-Carlo pour La Dame de Pique.Jean-François Lapointe se produit régulièrement en concert, tant dans ledomaine de la mélodie que dans celui de l’oratorio. Citons, Benvenuto Cellinide Berlioz et La Chute de la Maison Usher de Debussy avec l’Orchestre Na-tional de France et L’Enfance du Christ avec l’Orchestre Philharmonique deStrasbourg.A Toulon, il a chanté Pelléas/Pelléas et Mélisande en 2007.

Originaire de Pologne, Wojtek Smilek fait sesétudes de chant à l’Académie de Musique deCracovie.Il obtient à l’unanimité le Grand Prix du Concours Bellini en Sicile.Il est engagé par le Festival de Radio-France à Montpellier pour Rienzi (Wag-ner), Sigurd (Reyer), et la Missa di Gloria (Puccini) puis par l’Opéra de Wallo-nie pour interpréter les rôles de Jorg/Stiffelio (Verdi), du PrinceGrémine/Eugène Onéguine, et enfin de Frère Laurent/Roméo et Juliette (Gou-nod).Il chante ensuite le rôle d’Angelotti/Tosca sous la direction de Michel Plassonaux Chorégies d’Orange puis le rôle de Ferrando/IlTrovatore au GrandThéâtrede Genève. Il participe à La Pucelle d’Orléans (Tchaikovsky) et à MidsummerNight’s Dream (Britten) à Strasbourg et à Mulhouse, au Requiem (Verdi) et àSamson et Dalila (Saint-Saëns) à Saint-Etienne. Il est engagé à l’Opéra Royal deWallonie pour les rôles de Banco/Macbeth, Sparafucile/Rigoletto, Oro-veso/Norma et Balthazar/La Favorite. Il est invité par Marc Minkowski pour lerôle d’Osmin/Die Entführung en version de concert. Il participe aux produc-tions du Staatsoper deVienne où il interprète essentiellement les grands rôlesdu répertoire italien :Walter Furst/Guillaume Tell, Sparafucile/Rigoletto, Ram-phis et Le Roi/Aïda,Colline/La Bohème, Phanuel/Hérodiade de Massenet…Il interprète le rôle d’Alidoro/La Cenerentola à Las Palmas puis les rôles deFiesco/Simon Boccanegra à Toulon, et d’Il fratre/Don Carlo au GrandThéâtre deGenève et aux Chorégies d’Orange, Procida/IlVespri siciliani à Toulon et le Re-quiem de Verdi en Avignon. Il est fréquemment invité à l’Opéra de Paris.Il a chanté dans Die Entführung aus dem Serail à Baden-Baden, Rouen, au Fes-tival d’Aix-en-Provence et au Luxembourg, Lucia di Lammermoor,Don Giovanniet Luisa Miller à Lièges,Die Zauberflöte à Limoges et Sonnambula,Turandot,DonGiovanni et Die Zauberflöte à Avignon…Parmi ses engagements récents citons, Lucia di Lammermoor à Marseille etLiège,Madama Butterfly à Orange,Tannhauser et Tosca à l’Opéra de Paris,DonGiovanni à Monte-Carlo,Norma à Avignon,Salammbo et Aïda à Marseille. Parmises projets, Norma et Falstaff à Monte-Carlo, Tosca, Le Roi Roger ainsi que LaBohème (Colline) à l’Opéra de Paris, Macbeth à l’Opéra National du Rhin,Eugène Onéguine à Lille, Tosca aux Chorégies d’Orange, Samson et Dalila àMarseille...A Toulon, il a interprété de rôle de Giovanni de Procida /LesVêpres Sicilienneset Ramfis/Aïda, il sera Sir George Walton/I Puritani en avril 2009.

Wojtek SmilekNourabad

Basse

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OpéraToulon Provence Méditerranée

Boulevard de Strasbourg83000 Toulon

Tél. 04 94 93 03 76Fax 04 94 09 30 29

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Hubert FalcoSecrétaire d’Etat à l’Aménagement du TerritoirePrésident de la Communauté d’Agglomération

Toulon Provence MéditerranéeRobert Cavanna

Président de l’Etablissement Public de Coopération CulturelleClaude-Henri Bonnet

Directeur généralGiuliano Carella

Directeur musical

Directrice de publicationSylvie Morin-Bouttefroy

CoordinationValérie CarantaLuc Londiveau

Textes musicologiquesMonique DautemerPhotographies

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