les méthodes d laspiration des sécrétions chez les enfants atteints

22
L ES MÉTHODES DASPIRATION DES SÉCRÉTIONS CHEZ LES ENFANTS ATTEINTS DE BRONCHIOLITE 11 RAPPORT COLLECTION LES RAPPORTS DU BTEC

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Les méthodes d’aspiration des sécrétions chez Les enfants atteints de BronchioLite 11ra

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COlleCtiOnLes rapports du Btec

UNE PRISE DE DÉCISION INFORMÉE PAR DES RÉSULTATS PROBANTS POUR LA PRATIqUE INFIRMIèRE

Les méthodes d’aspiration des sécrétions chez Les enfants atteints de bronchioLite

Bureau de transfert et d’échange de connaissances (BTEC)Faculté des sciences infirmières

Hôtel-Dieu de LévisCentre hospitalier affilié universitaire à l’Université Laval

juin 2007

Renée Bazina, inf.Infirmière clinicienne, pédiatrie

Marie-Hélène Labbé,a inf., B.Sc.inf.Infirmière clinicienne, pédiatrie

Chantal Bouchera, inf.Infirmière clinicienne, assistante-infirmière-chef, pédiatrie

Caroline Ménarda, inf. M. Sc. inf.Cadre conseil en évaluation et développement de la pratique infirmière

Secteurs périnatalité et pédiatrie

Ginette Mbourou Azizahb, Ph. D.Coordonnatrice BTEC

Johanne Gagnonb, inf., Ph. D. Sc. inf.Professeure agrégée

Codirectrice scientifique BTEC

Françoise Côtéb, inf., Ph. D. Professeure agrégée

Codirectrice scientifique BTEC

a Hôtel-Dieu de Lévis b BTEC, Faculté des sciences infirmières, Université Laval

membres du groupe d’éLaboration des pistes d’action

i

L’intégration de preuves scientifiques aux pratiques professionnelles est devenue un

critère de qualité dans le domaine de la santé. À terme, de telles pratiques devraient se traduire par l’amélioration des soins

fournis à la population. Le Bureau de transfert et d’échange de connaissances (BTEC) est un moyen

dont se dotent des infirmières et des infirmiers dans la poursuite de cet objectif de mise en place de pratiques informées par des résultats probants. Au sein du BTEC,

les infirmières et infirmiers aux prises avec des préoccupations d’ordre professionnel agissent en tant qu’indicateurs de situations problématiques. Ces questionnements sont

acheminés, via une infirmière clinicienne cadre conseila. Sous sa supervision, une étudiante ou un étudiant de premier cycle ou une infirmière bachelière en formation continue traduit les

préoccupations provenant du milieu clinique en questions de recherche auxquelles il ou elle doit répondre par le biais d’une revue exhaustive de la littérature. Suite à l’obtention de cette réponse, l’étudiante ou l’étudiant poursuit sa tâche en préparant un compte-rendu synthétique, documenté et accessible qu’il ou elle accompagnera de pistes d’action pour la pratique. Ce document est ensuite retourné au milieu pour validation. L’infirmière cadre conseil, en collaboration avec les autres membres du personnel de soins, analyse l’à-propos d’utiliser ces connaissances pour améliorer les interventions de l’équipe. Cette analyse permet la poursuite du processus de transfert et d’échange de connaissances. Il s’agit alors de raffiner les pistes d’action proposées pour les rendre conformes aux réalités des milieux de pratique. Il appartient ultimement aux infirmières et infirmiers de devenir des agentes ou agents de changement en regard de leurs pratiques.

Pour communiquer avec le BTEC : Ginette Mbourou Azizah

Coordonnatrice du BTEC Université Laval

1077 Pavillon Lacerte [email protected]

Téléphone : (418) 656-2131 poste 11880 Télécopieur : (418) 656-7825

a Le BTEC utilise maintenant les nouvelles appellations de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).

en quelques mots...

ii

méthode de recherche documentaire

Objectifs

Il existe une forte incidence de bronchiolites chez les jeunes enfants en période hivernale. La prévention et les traitements pharmacologiques actuels ne semblent pas être assez efficaces pour y remédier. Dès lors, les experts recommandent les traitements de soutien pour soulager les symptômes de la bronchiolite. Ces traitements (hygiène nasale, oxygénation et hydratation) relèvent de la compétence infirmière. Il est primordial de savoir parmi les traitements d’hygiène nasale - l’aspiration nasopharyngée ou l’aspiration à la poire - lequel est le plus approprié chez l’enfant de 0 à 2 ans. Ainsi, les objectifs de cette recherche documentaire sont :

d’identifier les effets bénéfiques et indésirables de chacune des techniques d’aspiration;d’établir des indications concernant l’aspiration;de déterminer des paramètres à observer pré et post aspiration;de décrire la technique appropriée et l’équipement nécessaire pour effectuer chacune des techniques d’aspiration.

QuestiOns Chez les enfants de 0 à 2 ans atteints de bronchiolite, quelle est la meilleure technique pour dégager les voies respiratoires ?

bases de dOnnées • CINAHL • Embase • Cochrane Library • PubMed • Current Contents • Repère Autres sites consultés• Centers of Disease Control and Prevention [CDC]• Clinical Evidence• Evidence Based Nursing• Joanna Briggs Institute for evidence nursing & midwifery• National Health Librairie• Registered Nurses Association of Ontario [RNAO]

Autres types de recherchesArticles reliésRecherches par auteur(s)Via références des articles

1.2.3.4.

iii

BTEC aspiraTiondEssECréTionsdEsEnfanTsaTTEinTsdEBronChioliTE

années

1985 à 2006

MOts clés et assOciatiOns

Infant ET respiratory system ET infection ET nasopharyngeal aspirationSuctioning ET secretion ET bulb syringeBronchiolitis ET nasopharyngeal suction ET respiratory tractRespiratory tract infection ET nursing ET infants ET suctionBronchodilatators ET hydration ET infant ET bronchiolitisPrevention ET bronchiolitis ET infantRSVNaso pharyngeal suctioningBulb syringeUpper airwaysInfantSuctionRespiratory tractBronchiolitisPneumoniaRespiratory infection

critères d’inclusiOn

Enfants ≤ 2 ans ;Enfants atteints de problèmes respiratoires aigus ;Enfants hospitalisés avec diarrhée < 14 jours ;Études utilisant l’aspiration des sécrétions.

critères d’exclusiOn

Études concernant les enfants hospitalisés sur les unités de soins intensifs (intubation, succion endotrachéale, ventilation mécanique) ;Études concernant l’aspiration de méconium ou de sécrétions chez les nouveau-nés lors de la naissance.

••••

iv

BTEC aspiraTiondEssECréTionsdEsEnfanTsaTTEinTsdEBronChioliTE

Table des matières

membres du groupe d’élaboration des pistes d’action i le btec en quelques mots … ii

méthode de la recherche documentaire iii

table des matières v

résumé 1

pistes d’actions documentées 2

Forces de preuve du btec 3

introduction 4

prévention des bronchiolites 5

traitements médicaux de la bronchiolite 6 traitements de soutien de la bronchiolite 7

dégagement des voies nasales 7

avantages du dégagement des voies nasales 7

aspiration nasopharyngée 7

aspiration à la poire 7

eFFets indésirables du dégagement des voies nasales 8

aspiration nasopharyngée 8

aspiration à la poire 8

indications et contre-indications pour l’aspiration 8

indications pour l’aspiration nasopharyngée 8

contre-indications pour l’aspiration nasopharyngée 8

indications pour l’aspiration à la poire 9

hydratation 9

oxygénothérapie 9

compléments aux traitements de soutien 10

instillation saline 10 positionnement 11 conclusion 11

réFérences 12

annexe a : Fiche technique sur l’aspiration nasopharyngée 14

••

••

•••

v

BTEC aspiraTiondEssECréTionsdEsEnfanTsaTTEinTsdEBronChioliTE

résumé

Généralités : La bronchiolite est une maladie saisonnière à forte incidence qui affecte les enfants et dont le virus respiratoire syncytial [VRS] est le principal agent pathogène. Sa transmission est favorisée par la promiscuité des enfants, surtout dans les milieux de garde.

Prévention : Le seul moyen de prévention ayant fait ses preuves à l’heure actuelle est la vaccination, mais cette option n’est disponible que pour les nourrissons à haut risque de complications. Les mesures de prévention adoptées par le personnel infirmier et les parents ont été mises en place par consensus puisque peu de preuves supportent leur efficacité.

Traitement : Les traitements pharmacologiques, plus particulièrement l’usage des bronchodilatateurs, ne sont pas recommandés à cause de leur efficacité mitigée et des effets secondaires non négligeables. Les traitements de soutien, à savoir le dégagement des voies nasales, l’hydratation et l’oxygénation, représentent alors la pierre angulaire pour le soulagement des symptômes de la bronchiolite. Lors du dégagement des voies nasales, des traitements complémentaires comme l’instillation saline et le positionnement du patient à 30° sont suggérés.

Il existe deux méthodes pour le dégagement des voies nasales. L’aspiration nasopharyngée [NP] est recommandée pour le personnel infirmier et l’utilisation de la poire nasale pour les parents. Ces méthodes permettent de diminuer le recours aux bronchodilatateurs tout en améliorant l’oxygénation et la nutrition des enfants. De plus, très peu d’effets secondaires sont associés à l’aspiration NP lorsque les techniques d’utilisation sont respectées. Pour sa part, l’aspiration à la poire ne présente aucun danger pour les enfants.

Conclusion : Lors de la saison hivernale propice aux bronchiolites, les mesures préventives devraient être respectées par le personnel infirmier et les parents. Pour soulager les symptômes de la maladie, les traitements de soutien sont la première option à considérer, car ils diminuent le recourt aux traitements pharmacologiques.

1

BTEC aspiraTiondEssECréTionsdEsEnfanTsaTTEinTsdEBronChioliTE

BTECaspiraTiondEssECréTionsdEsEnfanTsaTTEinTsdEBronChioliTE

pistes d’actions documentéesPage Force de

la preuvea

Les méthodes d’aspiration des secrétions chez les enfants atteints de bronchiolite

◘ Utiliser des mesures préventives de la bronchiolite pour le personnel infirmier et les parents.

p 5-6 IV

◘ Limiter l’usage des bronchodilatateurs. p 6 Ia

◘ Utiliser les traitements de soutien pour soulager les symptômes de la bronchiolite : p 7-10 IV

▪ dégager les sécrétions des voies respiratoires grâce à l’hygiène nasale;▪ hydrater pour mobiliser les secrétions et favoriser un apport hydrique adéquat;▪ recourir à l’oxygénothérapie pour réduire l’hypoxémie artérielle.

p 7-8

p 9

p 9-10

◘ Enseigner la technique d’aspiration nasopharyngée [NP] au personnel infirmier : p 7-9 IV

▪ connaître les indications et contre indications de l’aspiration NP; ▪ connaître les avantages et les effets indésirables de l’aspiration NP.

p-8-9

p 7-8

◘ Enseigner la technique d’aspiration à la poire nasale aux parents : p 7-8 Ia, Ib

▪ renseigner les parents sur la technique et les bénéfices de l’aspiration à la poire à leur départ de l’unité pédiatrique.

p 7- 8

◘ Utiliser les techniques complémentaires aux traitements de soutien : p 10-11 Ia

▪ instillation saline devrait précéder toute aspiration; ▪ positionnement de l’enfant entre 30 et 45° avec la tête en légère extension.

p 1o

p 11

2a Voir interprétation de la force de preuve à la page 3

forces de preuve du bteca

Niveau InterprétationIa Recommandation basée sur des résultats provenant de méta-analyse(s) ou de

revue(s) systématique(s) basée(s) sur des essais randomisés.

Ib Recommandation basée sur les résultats d’au moins un essai randomisé.

IIa Recommandation basée sur les résultats d’au moins une étude qui, bien que non randomisée, a été bien menée.

IIb Recommandation basée sur les résultats d’au moins une étude quasi-expérimentale qui, bien que non randomisée, a été bien menée.

III Recommandation basée sur les résultats d’études non expérimentales descriptives bien menées, tels que les études comparatives, corrélationnelles ou études de cas.

IV Recommandation basée sur l’avis d’experts reconnus sous forme de rapports, d’opinions, ou d’expériences cliniques.

a Adaptées de Registred Nurses Association of Ontario (2006)3

BTEC aspiraTiondEssECréTionsdEsEnfanTsaTTEinTsdEBronChioliTE

BTECaspiraTiondEssECréTionsdEsEnfanTsaTTEinTsdEBronChioliTE

Les soins aux enfants ayant une gastroentérite

intrOductiOn

La bronchiolite est la plus commune des infections des voies respiratoires chez les enfants âgés de deux ans et moins. Elle se caractérise par une diminution du passage de l’air dans les bronchioles rendant la respiration difficile chez l’enfant (voir Figure 1).1 C’est une infection d’origine virale aiguë touchant principalement les bronchioles. La bronchiolite est une infection qui se caractérise par de l’inflammation aiguë, de l’œdème, de la nécrose au niveau des cellules épithéliales tapissant les bronchioles,2 ce qui amène, le plus souvent, une hypersécrétion de mucus dans les voies respiratoires et des bronchospasmes.2

3 Ainsi, cette hypersécrétion entraîne différents symptômes ce qui explique le besoin de dégager les voies respiratoires, soit par des traitements de soutien, incluant l’aspiration nasopharyngée ou par poire nasale. Les signes et symptômes associés sont la fièvre, la toux, la détresse respiratoire et des bruits anormaux à l’auscultation,2-9 la rhinite, la tachypnée, le wheezing, la dyspnée et les sécrétions mucoïdes.2 3 5-9 Enfin, il est possible que l’enfant présente d’autres signes et symptômes tels que la congestion nasale, la léthargie, l’apnée, la bradycardie et la diminution de l’alimentation.4 La transmission se fait par gouttelettes au contact et est favorisée par la promiscuité, l’urbanisation et la mise en collectivité précoce des enfants en milieu de garde.4 6

Le virus respiratoire syncytial [VRS] est responsable dans près de 70 % des cas de bronchiolites annuellement. Cette fréquence s’élève jusqu’à 80 % à 100 % durant la période hivernale.3 Cette pathologie à caractère saisonnier survient habituellement dans les mois de novembre à avril pour atteindre une très forte incidence dans les mois de décembre, janvier et février. On peut retrouver d’autres agents infectieux plus rares tels que le para-influenza, l’influenza, l’adénovirus, le rhinovirus, l’entérovirus et même le mycoplasma pneumoniae chez l’enfant plus âgé.2 3 6 8 10

Cette pathologie est responsable de la majorité des admissions sur les unités pédiatriques durant les mois d’hiver.4-6 8 11 En effet, cette année les médecins québécois verront environ 16 000 enfants qui auront un diagnostic de bronchiolite et, de ce nombre, 1 300 seront hospitalisés.9

4

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Figure 1. Obtstruction des bronchioles lors d’un épisode de VRS (tiré et traduit du Scottish Intercollegiate Guidelines Network sur les bronchiolites 1)

PréventiOn des brOnchiOlites

Il existe maintenant un médicament préventif que l’on nomme le palivizunab (Synagis®) qui agit directement sur le VRS. Celui-ci semble éviter les complications reliées aux bronchiolites et réduit le nombre d’hospitalisations. Son utilisation est réservée aux nourrissons à haut risque de complications.8 12

13 Aussi, des études doivent être complétées afin de mettre sur le marché un vaccin contre le VRS.8 Selon Lacour 12 on prévoit l’existence de ce vaccin d’ici une dizaine d’années. En milieu hospitalier, il est fréquent, en période épidémique de VRS, de faire face aux problèmes d’infections nosocomiales. Il est donc important, pour prévenir les infections, de faire de l’enseignement à ce sujet auprès des parents et des professionnels de la santé.8 9 Bien qu’il soit difficile de prévenir la bronchiolite 1, la pratique factuelle rapporte quelques mesures préventives dont les preuves reposent sur un essai clinique sans répartition aléatoire et quelques études comparatives.14 Ces mêmes mesures sont supportées par des avis d’experts.2 8 9

Pour le personnel infirmier, le port de la jaquette, des gants et du masque est utilisé de façon simultanée avec l’isolement.8 14 Il est important de s’assurer de l’utilisation de cette dernière mesure pour tous les patients atteints du VRS, afin d’éviter les contaminations de différentes souches.14 Les mesures préventives pour le personnel infirmier et les parents sont présentées dans le Tableau 1.

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Tableau 1 : Mesures préventives de la bronchiolite pour le personnel infirmier et les parents.

Mesures préventivesPersonnel infirmier Force de preuve

Lavage des mains avant et après les soinsPort des gants Port de la jaquettePort du masqueIsolementDésinfection du matériel (e.g. stéthoscope)

••••••

Avis d’expertsPratique factuelle et avis d’expertsPratique factuelle et avis d’expertsPratique factuelle et avis d’expertsPratique factuelle et avis d’expertsAvis d’experts

Parents Force de preuveÉviter le contact avec les personnes enrhuméesÉviter les endroits bondés pendant la saison du RSVÉviter le tabagisme

••

Avis d’expertsAvis d’expertsAvis d’experts

traiteMents Médicaux de la brOnchiOlite

Selon la littérature, il existe peu de traitements médicaux qui s’avèrent efficaces pour traiter la bronchiolite.3

6 10 11 13-20 Parmi les traitements médicaux, l’utilisation des bronchodilatateurs demeure controversée parce que les manifestations cliniques de l’asthme et celles de la bronchiolite sont similaires.3 9 Selon la méta-analyse de Gadomski 20, 78% des enfants hospitalisés au Canada pour une bronchiolite reçoivent des bronchodilatateurs, comparativement à 86 % aux États-unis et en Europe. Au Royaume-Uni, les bronchodilatateurs sont très rarement utilisés pour traiter cette pathologie.

Les bronchodilatateurs produisent une amélioration à court terme des symptômes de la bronchiolite.6 14

20 La plupart des études ont montré une amélioration pour certains signes cliniques tels que la fréquence respiratoire, le tirage et les sibilances, mais aucune étude n’a montré de bénéfices sur le taux de saturation en oxygène ou sur la durée d’hospitalisation.8 14 20 21 Il est donc nécessaire d’essayer l’utilisation des bronchodilatateurs sans pour autant l’utiliser de façon routinière.8 10 22 23 L’arrêt du traitement devrait être envisagé si aucune réponse positive n’est observée. 3 11 13 15 20 Plus récemment, la compilation de méta-analyses sur le traitement des bronchiolites présentée par Bialy 21 montre que l’usage des bronchodilatateurs n’apporte que de faibles bénéfices aux patients (éveil et meilleure nutrition) comparativement aux effets secondaires potentiels (tremblements, tachycardie et hypoxie).

Les antibiotiques sont un traitement à ne pas considérer dans les cas de bronchiolites sans complication.3

19 24 En effet, la bronchiolite étant une infection virale, les antibiotiques sont peu utiles dans ce cas.3 6 8 17 Par contre, l’emploi des antibiotiques est utilisé dans les cas d’une infection bactérienne concomitante,3

9 18 dans les cas d’une détérioration clinique aiguë reliée à une élévation subite de la température, un changement dans la radiographie pulmonaire et l’apparition d’otites moyennes aiguës. 6 8-10 18

6

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traiteMents de sOutien de la brOnchiOlite

Compte tenu de l’absence de traitements pharmacologiques efficaces pour les bronchiolites, les traitements de soutien sont probablement les plus utiles, en premier lieu, et les plus importants pour atténuer les symptômes chez les enfants atteints de bronchiolite.3 6 8 10 13 19 21

Les traitements de soutien retrouvés dans la littérature sont :le dégagement des voies nasales;l’hydratation;l’oxygénothérapie.

Cependant, la littérature basée sur les avis d’experts propose que le positionnement et l’instillation saline soient incorporés dans le traitement du dégagement des voies nasales. 1 8 9

dégageMent des vOies nasales

L’hygiène nasale est un traitement de soutien couramment utilisé par le personnel infirmier et les inhalothérapeutes pour dégager les sécrétions des voies respiratoires chez les enfants atteints de bronchiolite. Il existe deux techniques de dégagement des voies nasales, soient l’aspiration nasopharyngée et l’aspiration par poire nasale. De nombreux avantages et inconvénients se rapportent à l’utilisation de ces deux techniques. Avantages du dégagement des voies nasales

Aspiration nasopharyngéeLe bébé et le nourrisson ont une respiration à prédominance nasale. Les voies respiratoires supérieures doivent être libres de toute sécrétion afin de favoriser la respiration, améliorer l’hydratation et l’alimentation.6 Une obstruction nasale augmentera la dyspnée et entraînera donc de la fatigue.3 L’aspiration NP permet de nettoyer les voies respiratoires d’un enfant incapable de le faire de façon indépendante.25 Elle améliore de 60% les symptômes liés à la bronchiolite.11 L’aspiration NP permet de :

diminuer le recours à l’oxygénothérapie;11 26-28

diminuer l’utilisation des bronchodilatateurs et d’améliorer la distribution du médicament pendant le traitement d’inhalation; 11 18 27-29

favoriser l’alimentation et de diminuer ainsi le recours à l’alimentation parentérale.11 27

Cette technique d’aspiration est efficace, sécuritaire et peu coûteuse.11 26 Par contre, cette technique invasive est réservée aux situations critiques, et utilisée le plus souvent à l’hôpital.6

1.2.3.

••

7

BTECaspiraTiondEssECréTionsdEsEnfanTsaTTEinTsdEBronChioliTE

Aspiration à la poireTout comme l’aspiration NP, le dégagement des sécrétions à l’aide d’une poire permet à l’enfant de mieux respirer et de s’alimenter davantage.22 Cette technique devrait être enseignée aux parents au départ de l’enfant vers la maison.12 15 16 18 22 23 30 Selon certains auteurs,18 22 23 cet enseignement devrait préciser comment et quand procéder à l’aspiration à la maison afin d’éviter les réadmissions à l’hôpital pour des symptômes semblables.

Effet indésirables du dégagement des voies nasales

Aspiration nasopharyngéePlusieurs effets indésirables sont associés à l’utilisation de l’aspiration NP. Par contre, il est important de signaler que la littérature ne mentionne pas comment l’aspiration NP peut conduire à ces effets secondaires, ils sont simplement indiqués par les différents auteurs.

Les effets indésirables les plus cités sont : traumatisme à la muqueuse, détresse émotionnelle chez l’enfant mais également chez le parent, tachycardie et arythmie.25 31 32 D’autres inconvénients ont aussi été ressortis de la littérature tels que l’hypoxie, la stimulation vagale, l’augmentation de la pression artérielle, le pneumothorax, l’atélectasie, l’inconfort, l’augmentation de la pression intracrânienne et l’hémorragie intraventriculaire chez les prématurés.31 32 En plus de ces effets, la cyanose, le vomissement et l’excès de sécrétions sont des effets secondaires possibles.33 On note également la bradycardie, le laryngospasme,25

33 34 l’augmentation du bronchospasme 25 31 32 et l’apnée.31-33

Aspiration à la poireAucune des études consultées n’a rapporté d’effets indésirables concernant l’utilisation de la poire pour le dégagement des voies nasales.

Indications et contre-indications pour l’aspiration

Indications pour l’aspiration NPPlusieurs controverses existent par rapport aux indications qui justifieraient une aspiration NP. La décision subjective repose sur le jugement infirmier. Par contre, plusieurs indications peuvent être observées et justifient la nécessité de l’aspiration nasopharyngée :

rétention des sécrétions;25 31 33

détresse respiratoire (tachypnée, tirage et battements des ailes du nez);2-8

pâleur, agitation, augmentation du rythme cardiaque et du rythme respiratoire (dyspnée, bruits respiratoires anormaux à l’auscultation);25 32 33

difficulté de s’alimenter;6 8 11 13 15 18 35

avant chaque traitement d’aérosol;11 15 18 26

au besoin selon l’évolution de la maladie de l’enfant.11 15 18 26

•••

•••

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Contre-indications pour l’aspiration NPIl faut porter une attention particulière à certaines conditions de santé qui entravent l’utilisation de l’aspiration NP :32 33

fracture du visage ou du nez; correction chirurgicale au niveau du visage; chirurgie de l’estomac; saignement du nez ou problème de coagulation; laryngospasme, bronchospasme ou épiglottite.

Selon deux guides de pratique, la toux supervisée et l’aspiration oropharyngée ne sont pas recommandées.24

36 Ces données sont basées sur l’étude de Webb 37 qui ne note aucune amélioration chez l’enfant atteint de bronchiolite ayant reçu des traitements de physiothérapie et d’aspiration oropharyngée. Cette étude ne montre aucune amélioration au niveau de la durée de la maladie et du score clinique comparativement aux enfants recevant seulement des traitements de physiothérapie.

Indications pour l’aspiration à l’aide de la poireL’aspiration avec la poire devrait être effectuée lorsqu’il y a présence de congestion nasale, avant chacun des boires ou de l’alimentation de l’enfant.

hydratatiOn

L’hydratation est un élément important dans le traitement de la bronchiolite, car un apport hydrique adéquat favorise la mobilisation des sécrétions.23 Il est à noter que l’enfant présente souvent un certain degré de déshydratation,9 mais une sévère déshydratation n’est pas habituelle dans un cas de bronchiolite.10

La congestion nasale, le rythme respiratoire rapide (entre 60-70 respirations/minute), la fièvre, la rhinnorhée peuvent amener une augmentation des pertes hydriques ainsi qu’une difficulté d’alimentation.2 3 6 9 13 19 L’administration orale de liquide est indiquée tant qu’il n’y a pas de signe d’épuisement. Il est parfois nécessaire d’assurer une hydratation par voie parentérale lorsque l’enfant présente de la tachypnée,38 de la fatigue (secondaire à la dyspnée) 3 8 38 et de la faiblesse ou de l’incapacité à s’hydrater.38 L’équilibre doit être respecté entre l’augmentation des besoins en liquide et une élévation du métabolisme.13 Selon la littérature consultée, il est important de surveiller le risque d’hyperhydratation qui entraîne une diminution de la compliance pulmonaire.13 19 24

OxygénOthéraPie

L’obstruction des bronchioles par l’oedème et les sécrétions entraîne des anomalies de type «ventilation/perfusion» pouvant conduire à une hypoxémie artérielle.3 9 L’oxygénothérapie est donc le seul traitement

•••••

9

BTECaspiraTiondEssECréTionsdEsEnfanTsaTTEinTsdEBronChioliTE

qui réduit considérablement l’hypoxémie dans les cas de bronchiolite. L’oxygène doit être tiède et humidifié, afin de favoriser la liquéfaction des sécrétions des voies respiratoires supérieures.8 10 13 24 Selon Rivard,3 il est recommandé d’administrer de l’oxygène à tout enfant présentant une tachypnée et un tirage en vue de soutenir le travail respiratoire.

Un critère pour que l’oxygénothérapie soit indiquée est la saturation par oxymétrie. Le taux de saturation exigé à l’air ambiant peut différer selon les auteurs, mais en moyenne les auteurs recommandent l’utilisation de l’oxygène pour maintenir une saturation minimale entre 91% et 95%. 2 3 6 8-10 13 16 18

Le mode d’administration de l’oxygène diffère selon l’état de l’enfant car la ventilation nasale est souvent perturbée chez l’enfant atteint de bronchiolite.3 8 Il est important de juger de la pertinence d’installer l’oxygène soit par lunette nasale, par masque ou par tente faciale selon l’état de l’enfant.3 8 10 13 Ainsi, on devrait utiliser la lunette nasale chez l’enfant ayant les voies nasales libres de sécrétions et pour subvenir aux besoins en oxygène sur une période prolongée.8 Le débit de l’oxygène devrait être considéré dans le choix du matériel utilisé pour l’administration d’oxygène. Selon Fitzgerald,13 la lunette nasale devrait être utilisée pour un maximum de 2 l/min et le masque un minimum de 4 l/min.

cOMPléMents aux traiteMent de sOutien

Instillation saline

L’aspiration nasopharyngée ou par poire nasale devrait être précédée d’une instillation saline. L’utilisation d’une solution saline (NaCl 0,9%) en formule commerciale ou en préparation maison 16 permet d’éviter l’insertion traumatique du cathéter et les saignements attribuables à l’insertion du cathéter dans l’orifice nasal.39 De plus, l’instillation saline permet de mobiliser les sécrétions,16 d’assurer une bonne perméabilité nasale 3 et de favoriser ainsi une meilleure respiration.38

La bronchiolite est habituellement accompagnée de congestion nasale. L’instillation saline peut ainsi avoir un rôle dans l’amélioration de la respiration nasale et faciliter l’alimentation orale chez les enfants (de 0 à 24 mois). Selon Barben,17 peu de littérature traitant de l’instillation relative au dégagement des voies respiratoires est disponible.

Les auteurs ne spécifient pas la quantité à administrer ni la fréquence en ce qui à trait à l’instillation saline. Par contre, certains recommandent 1 à 2 gouttes dans chaque narine.22 Waisman 39 recommande l’utilisation de 5-10 ml de solution saline instillée dans une narine, et l’aspiration à l’aide d’un cathéter dans l’autre narine. Cette étude est effectuée avec des nouveau-nés prématurés présentant une obstruction des voies respiratoires supérieures par des sécrétions et utilisant un CPAP nasal (continuous positive airway pressure).

10

BTECaspiraTiondEssECréTionsdEsEnfanTsaTTEinTsdEBronChioliTE

Positionnement

30°

Le positionnement est une mesure palliative aux soins apportés à l’enfant atteint de bronchiolite. Il est recommandé de coucher

l’enfant en position demi-assise soit entre 30 et 45° avec la tête en légère extension (Figure 2 ci-contre).6 12 35 Cette position permet un

mouvement maximum du diaphragme entraînant une respiration profonde et une toux efficace.33

cOnclusiOn

La bronchiolite est une pathologie saisonnière courante sur les unités pédiatriques. La synthèse de cette recherche documentaire montre que les mesures préventives adoptées par le personnel infirmier et les parents reposent sur des preuves faibles mais semblent faire consensus auprès des experts. Les méta-analyses retrouvées rapportent que les traitements pharmaceutiques demeurent controversés et que les effets secondaires potentiels qui y sont associés sont non négligeables. Les traitements de soutien (i.e. le dégagement des voies respiratoires, l’hydratation et l’oxygénation) et leurs compléments (i.e. instillation saline et positionnement) demeurent la pierre angulaire pour le traitement de la bronchiolite en vue d’une amélioration optimale de l’état de l’enfant.8 9 21

11

BTECaspiraTiondEssECréTionsdEsEnfanTsaTTEinTsdEBronChioliTE

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références

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