les marsoins de leclerc

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Page 1: Les Marsoins de Leclerc
Page 2: Les Marsoins de Leclerc

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pRESENTATION, Actions, capacités, caractéristiques du régiment :

Le Régiment de marche du Tchad (RMT) appartient à la 2ème Brigade Blindée, unité prestigieuse créée par le général LECLERC en 1944.Il est composé de 1200 hommes et dispose d’une soixantaine d’engins blindés. Il est le seul régiment mécanisé des troupes de marine. Stationné à Meyen-heim (Haut-Rhin), ses missions se situent essentielle-ment hors métropole. Depuis 11 ans, le RMT a participé aux opérations majeures de l’Armée de terre : ex-Yougoslavie, Ko-sovo, Bosnie, Macédoine, Tchad, Afghanistan, Côte d’Ivoire, Liban, Sénégal et Guyane.Parallèlement aux missions extérieures le RMT as-sure des missions intérieures de protection du terri-toire national telles que VIGIPIRATE et Héphaïstos (lutte contre les feux de forêt). Le régiment possède le système d’information régi-mentaire (SIR) dans le cadre de la numérisation de l’espace de bataille (NEB) et a participé à l’évalua-tion technique et opérationnelle du système FELIN du fantassin du futur. Enfin, en 2011, il sera doté du VBCI, nouveau véhicule de combat d’infanterie.

LE VEHICULE DE COMBAT D’INFANTERIE (VBCI) :Le nouveau véhicule blindé de combat d’infanterie est adaptée à l’engagement au sein d’une force blindée.

Caractéristiques :Masse à vide < 18 tonnes Masse maximale en ordre de combat < 28 tonnes L x l x h : 7,80 m / 2,98 m / 2,26 m Equipage + groupe de combat : 2 + 9 hommes Protection :Caisse aluminium à haute résistance Blindage métallique homogène rapporté (acier THD, titane), protection pare-éclats / NBC / incendie (compartiments mo-teur et habitacle) / anti-mines / anti-laser des optiques Système de leurrage infrarouge (LIRE 30) Système d’autoprotection GALIX Signature radar et thermique optimisée Mobilité :8 roues motrices, dont 4 directrices à grand débattement Moteur Diesel 550 ch. Boîte de vitesse automatique / vitesse 100 km/hSystème de braquage court par freinage unilatéral Autonomie ~ 750 km

Armement : Canon de 25 mm x 137 OTAN à double alimentation Capacité d’observation, de visée et de tir au poste chef d’en-gin 300° en vision épiscopique et 360° avec lunette jour pa-noramique et moyen d’observation panoramique thermique ; vision jour/nuit. Mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm OTAN Conduite de tir intégrant télémètre laser et caméra thermique.

Page 3: Les Marsoins de Leclerc

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Insigne du RMT

Insigne de la 2°Brigade Blindée

crédits photo : FELIN : M. PARINGO

LE SYSTEME FELIN :

Le FELIN (Fantassin à Equipement et Liaisons Intégrées) est un système intégré et modulaire pour le combat débarqué moderne.

Amélioration des performances : OBSERVATION (jour et nuit) / CAPACITE DE TIR / PROTECTION / MOBILITE / COMMU-NICATION / SOUTIEN / MODULARITE.

Caractéristiques générales : masse du système : 24 kg pour 24heures de combat avec sac de combat modulaire, gilet électro-nique et gilet balistique souple, arme, munitions.

SIT COMDE / Plate forme Electronique PEP / Réseau Radio d’Information Felin RIF / Bandeau ostéophonique communi-cant / Sur-coque Optronique avec caméra IL (vision de nuit) / Lunettes d’armes (IL ou IR, DRI, vision déportée, écran de contrôle) / Jumelle JIM MR / Tenue de combat / Protection NBC et balistique / Tenue maîtrise des foules / KIT d’intégration vé-hicule (prévu pour le VBCI) / Sources d’alimentation énergie (batterie longue durée)

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A mon grand-père...

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LES MARS UINS DE LECLELES MARS UINS DE LECLEde Koufra a Kaboul

1940 - 2009

PAUL-LOUIS AMEZTOY PASCAL PELLETIER

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RC

Page 6: Les Marsoins de Leclerc

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION :Colonel de Henry MEDLEGE

DIRECTEUR DE LA REDACTION :Lieutenant Paul-Louis AMEZTOY

DESSIN ET SCENARIO :Lieutenant Paul-Louis AMEZTOY

Caporal-chef Pascal PELLETIER

COMITE DE REDACTION :Lieutenant colonel Phillipe GOUËSMEL

Capitaine Pierre GAYRAUD

Major José TOCA

Loi n° 49.956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. Directeur de publication . Dépôt légal : 15 juin 2010. ISSN 978-2-9537749-0-0. Impressions: LESAFRE S.A Belgique, Tél : 00 32 69 888 788. ©2009, 2010 Galaxie Comics Characteres, et les Editions du Serment INC. © 2009. Tous droits réservés. «Les Marsouins de Leclerc» et tous les personnages de ce numéro sont la propriété de Galaxie comics Characters et des Editions du Serment INC. «Les Marsouins de Leclerc» et tous les personnages de ce numéro sont la propriété intellectuelle de leurs auteurs. Cette publication est sous licence de Galaxie Comics INC. www.galaxiecomics.weonea.com.

Réalisation graphique, dessin : Pascal PELLETIERLettrage : Paul-louis AMEZTOYCorrection : Ariane de MEDLEGE

REMERCIEMENTSJe remercie l’ensemble des personnes qui ont aidé à la réalisation de cette bande dessinée : tout d’abord le Mémorial du maréchal Leclerc, en particulier monsieur Pegulu de ROVIN ; le colonel LAURENTIN , rédacteur en chef de CARAVANE© ; la mairie d’Alençon ; ZEPHYR EDITIONS© et en particulier monsieur PARINGAUX . Je remercie aussi la famille Nevot qui nous a permie de sortir et d’imprimer ce livre. Je remercie aussi ma compagne, Eva, ainsi que sa fille, Maelya, qui m’ont soutenu dans ma tâche même lorsque je ramenais mon travail à la maison.

PARTENAIRES OFFICIELS

CREDITS

Né en 1976 à Châteaudun, il s’en-gage au Régiment de marche du Tchad en 1999. En 2007 il est af-fecté à la cellule communication. Il contribue à la réalisation du jour-nal d’information régimentaire où ses connaissances en infographie et en mise en pages seront mises à profit. Il crée plusieurs illustra-tions du « marsouin Jerry » pour le journal d’information du régiment et crée une gazette en Afghanistan en 2008. En 2009, après avoir ob-tenue son examen de photographe, il se voit proposer la lourde tache de mettre en bande dessinée toute l’histoire du RMT.

PASCAL PELLETIER

PAUL-LOUIS AMEZTOYNé en 1981 à Bordeaux, il s’en-gage au Régiment de marche du Tchad en 2005. Diplômé d’une école supérieure de commerce, il occupe dès son arrivée le poste d’officier communication du régi-ment. Responsable de la cellule, il réalise avec son équipe plusieurs magazines et co-écrit un ouvrage sur la ville de Noyon. Durant sa dernière année à la tête de la cel-lule communication, il s’attachera principalement à mener à bien en tant que chef de projet et scé-nariste, la réalisation de la bande dessinée sur l’histoire du RMT.

Page 7: Les Marsoins de Leclerc

Le 23 mai 1988, sur la côte bretonne. Martial Clément vIENT de mourir. sa famille assistE à son enterremenT.

...Et ainsi nous rendons hommage à Martial Clément qui nous quitte pour rejoindre le seigneur ! Nous ne l’oublierons

jamais...

Amen !

Papa ! Grand-père est parti

au ciel ?On ne le reverra plus jamais ?

Non mon fils, mais sache qu’il sera

toujours dans nos coeur ! Je vais te

raconter les exploits de ton grand- père afin que ces souvenirs soiENt eux

aussi dans ton coeur !

Grand-père, c’etait un héros ? Hein

papa !

Bien plus qu’un héros KURTYS ! Bien plus

qu’un héros...

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Allons maman ! Ne restons

pas là, partons ! Tu te fais du mal.

Page 8: Les Marsoins de Leclerc

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maman, je peux aller au

grenier ? j’aimerais regarder les vieux albums photos de

grand-pére !

que de vielles choses !

tiens, les vieux livres de papi !

bien-sur Kurtys,

mais ne derange pas tout s’il te

plait !

Un peu plus tard, la fa-mille Clément se rend dans la Beauce, Dans la maison familiale du grand-père décédé.

non maman !

Son journal de bord ?

wouahh !!

Page 9: Les Marsoins de Leclerc

Tout commence pendant la deuxième guerre mondiale. l’Allemagne nazi dé-clenche les hostilités en septembre 1939 en attaquant la pologne. à ce moment-là, je m’engage dans un regiment du génie au coeur de la ligne Maginot, dans l’attente d’une éventuelle invasion allemande.

A cette époque, je rêve d’action héroïque et de victoire. Désireux de com-battre, je m’engage dans le 2éme régiment étranger pour être aux cotés des britanniques, en Norvège.

La campagne allemande en Norvège commence dès les premiers jours d’avril 1940. Narvik est la dernière cible stratégique pour les Allemands qui ont rapidement conquis le sud du pays. Ils arrivent à Narvik avec 10 destroyers et balayent sommairement les gardes-côtes faisant face à l’entrée du fjord. une fois amarrés au port de Narvik, Ils ont que peu de répit puisque le 10 avril, 5 destroyers britanniques font leur apparition à l’entrée du fjord et transforment le port en véritable cimetière pour bateaux. la flotte allemande parvient à les repousser, mais accuse de sérieux dégâts.

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Page 10: Les Marsoins de Leclerc

Salut camarade, moi c’est Raymond. Lucien Ray-

mond du 4ème régiment étran-ger ! T’es nouveau ?

oui moi c’est Martial Clément. Avant

j’étais dans la ligne Maginot et puis comme il ne ce passait pas grand chose la-bas, je me suis engagé au 2ème R.E. J’avais appris qu’un corps

expéditionnaire se montait, j’ai sauté sur l’occasion !

Okay les gars, on em-barque tous dans les barquasses et on prend position. Nous devons établir une tête de pont sur

Narvik et attendre l’arrivée des renforts !

Trois jours plus tard, les alliés envoient cette fois 8 destroyers et 1 cuirassé pour déloger l’expédition allemande. En infériorité, les Alle-mands reculent et sabordent leurs derniers navires dans le fjord pour sauver les marins rescapés. Ceux-ci se réfugient dans les montagnes en-neigées qui bordent Narvik, laissant la ville aux mains des alliés.

Le GAAC bombarda la cote et les alentours pour dé-loger d’éventuelles poches de résistance allemande et permettre aux troupes du corps expéditionnaire de dé-barquer.

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Page 11: Les Marsoins de Leclerc

ARGGGHHHGA

allez les gars, on y va !

a l’assaut !

Chef, prenez vos hommes et débordez par ce secteur, nous allons les

prendre à revers !

Infirmier !!!

Lucien ! Mon vieux, ça va ? Bouge pas, les infirmiers vont venir, ça va

aller !

Peu de temps après, alors que les allemands tentaient de reprendre la ville, les hommes de mon régiment, le 2éme régiment étranger, débarquè-rent et rentrèrent en contact avec l’ennemi.

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Page 12: Les Marsoins de Leclerc

Coura-ge mon vieux ! Et puis c’est

pas fini pour toi !

mon dieu, ma tête me fait un mal de chien !

c’est bon caporal, on s’en

occupe !Le corps expéditionnaire tenta de repous-ser les forces de l’axe, mais en vain. L’en-nemi était supérieur en nombre et très aguerri aux conditions polaires. Les alle-mands n’allaient pas tarder à prendre le controle total du royaume de Norvège.

J’espère que l’on ce reverra ! J’ai pas encore dit mon

dernier mot.

Ne t’inquiète pas pour ça, pense plutôt à te rétablir au

plus vite ! et puis dis toi que tu

vas pouvoir être bien choyé par les infirmières, grand

veinard !

Le bombardement de narvik continua, mais c’était peine perdue. Dans les états majors Britan-niques, on parlait déjà de rapatrier l’ensemble des forces qui se trouvaient sur place...

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Page 13: Les Marsoins de Leclerc

Schnell ! schnell !

Je crois que

c’est fini pour nous ! En tous cas pour la Norvège !

et que comptes-tu faire, Martial, une fois en

Angleterre ?

Médaille de la campagne de Norvège.

Eh bien ,beaucoup parlent de

partir pour l’Afrique ! L’empire pourrait conti-nuer la guerre et ne pas accepter la réd-

dition de Pétain.

C’est une idée inté-ressante !

Finalement, le 28 mai 1940, le corps expédition-naire quitte la Norvège. nous embarquons pour l’Angleterre où d’autres aventures nous atten-dent...

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Page 14: Les Marsoins de Leclerc

Le 15 juin 1940 je débarque à Souhtampton puis m’engage Le 18 juin dans les forces française libres pour la durée de la guerre. J’ embarque à Liverpool le 29 août sur le «commandant Dubosc», pour l’Afrique équa-toriale française.

Après 30 jours de traversée en bateau, je débarque à Douala avec mes camarades, le 08 octobre 1940. De là sous sommes accueillis par le com-mandant Leclerc. Le général de Gaulle avait fait le voyage avec nous.

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Page 15: Les Marsoins de Leclerc

Encore mal remis du revers essuyé à Dakar, le Général de Gaulle est vite rassuré par l’accueil que lui fait Leclerc à Douala. Suivi des Hommes de Mon-clar et de Koening, il mesure toute l’ampleur du travail accompli en passant en revue le régiment de tirailleurs camerounais et la légion du Cameroun, que Leclerc prépare déjà au combat.

Le 21 octobre, le Général de gaulle pointe l’index sur la carte et, désignant l’oasis de koufra puis le Fezzan, pro-nonce ces simples mots :

Il y a ça... et

ça !

très bien mon général !

Et bien les gars ! Il y a de l’action en

perspective !

Ben je t’avouerai qu’il était temps ! J’ai envie de me faire de l’ita-lien et surtout du Boche !

Vous m’avez l’air bien enthousiastes !

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Page 16: Les Marsoins de Leclerc

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Raymond! salut camarade

T’es arrivé quand ? Je t’ai même pas vu débar-

quer !

salut clement,Je suis arrivé par le dernier avion il y a une quinzaine de jours ! t’avais raison,

tu sais les infirmières etaient très mignonnes !

Mais avant koufra, deux raids sont effectués. L’un sur le Tedjéré et l’autre sur Mourzouk. je participe au raid mené par le Capitaine Sarrazac. L’objectif est le poste italien situé au sud du Fezzan.

Le groupe nomade du Tibesti est constitué de 48 hommes et de 63 chameaux. L’itinéraire est pénible et des difficultés d’approvisionnement en eau accroissent la fatigue. C’est durant cette opération que je retrouve mon camarade lucien Raymond.

bout de plusieurs heures de marche, la patrouille fait une halte près d’un plan d’eau, pour la nuit...

Halte ! pied a terre, on se place

ici pour la nuit !

Page 17: Les Marsoins de Leclerc

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Beaucoup en profitent pour se rafraîchir, laver un peu de linge et remplir les gourdes.

J’en ai plein les pat-tes ! J’espère qu’on va trou-ver de l’action en chemin !

Moi aussi, et puis les patrouilles à dos de chameaux, ça me gonfle ! Vivement que l’on ai

des véhicules.

Tiens ! Étrange ce rassemblements de Bellah ! J’ai l’impression qu’ils complotent un mauvais coup !

la nuit tombé, je vais suivre l’un des bellah...

Mais il est en train de déserter ! J’aurais

du prendre mon arme ! Bah après tout, il a peut être peur ?

...Et donc je l’ai vu partir !

Pour moi il a déserté par

peur !

Espérons ! Soyons quand même sur nos gardes ! Si un autre tente de s’enfuir, vous

l’abattez, compris ?

le lendemain matin, je ren-dis compte au lieutenant Sarrazac...

Page 18: Les Marsoins de Leclerc

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Puis le long périple a travers le dé-sert, reprend. Les jours s’écoulent péniblement, la fatigue, le manque d’eau se font ressentir. Mais nous gardons le moral.

Nous sommes en vue du fort, dites aux hommes de se

tenir prêts et en silence !

Le 12 janvier, en début de soi-rée, le fort est atteint.

ça à l’air bien calme, avec un peu de chance on va avoir l’ef-

fet de surprise !

à l’attaque ! ouvrez le

feu !

Page 19: Les Marsoins de Leclerc

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à ce moment là les italiens ripostent avec un feu bien nourri. Nul doute qu’ils nous attendaient !

Page 20: Les Marsoins de Leclerc

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diable ! ça tire tous azimuts ! nos hommes tom-bent comme des mouches .

devant la supériorité numérique de l’ennemi, on n’a pas d’autre choix que de se replier ! mais ça n’est que partie remise !

La trahison du Bellah nous a couté cher !

tout le monde se re-plie, allez, allez !

Page 21: Les Marsoins de Leclerc

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Entre temps, le 31 décembre 1940, un Blen-heim effectue d’Ounienga une reconnaissance photographique sur l’oasis de koufra situé à 2200 kilomètres de fort Lamy.

okay Mc Dughan, on arrive au dessus de la position !

très bien Sean, on prend ces maudites photos et on se tire avant que ça ne barde pour

nous !

c’est bon pour

nous ! allez on repart pour fort

Lamy.

ok, nous y voici ! c’est le vieux qui va être

content !

Page 22: Les Marsoins de Leclerc

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bien sûr, à fort Lamy, le colonel Leclerc ne reste pas inactif. Il veut absolument Koufra dont l’importance est reconnue depuis longtemps par les autorités françaises. Ainsi, les préparatifs vont bon train.

... Voila en ce qui concerne le déroulement

des opérations ! Y-a-t’il des questions ?

j’espère bien aussi lucien !

Martial, j’espère que cette fois on ne va pas vers un

nouvel échec !

Cela dit, cette fois on est mieux armés et on va

être motorisés !

bien ! rompez !

Page 23: Les Marsoins de Leclerc

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Le 16 février 1941 nous faisons route vers koufra après avoir fait une halte au puits SARA. Nous sommes aux ordres du commandant DIO ; Le terrain est difficile et la température, chaude le jour, très froide la nuit, est éprouvante. Les chauf-feurs sont à peine préparés et nous peinons beaucoup.

Les desensable-ments sont éreintants. Quelques chauffeurs ont participé à des convois entre KORO-TERO, FAYA et OUNIENGA et c’est tout. Ils n’ont qu’une très faible pratique du sable. Il faut d’ailleurs une rude expérience du dé-sert pour repérer d’un seul coup d’oeil l’endroit qui sera franchi d’un coup d’accélérateur et celui qu’il faudra contourner à tout prix ou celui où la vitesse pourra être poussée à son maximum.

bon dieu que j’en ai ma claque de ce sable et de ces pierres !

tu serais resté chez toi s’il n’y

avait pas eu cette guerre et tu aurais conduit ton tracteur dans les champs !

c’est pas mieux !

sans doute mais il n’aurait pas fait

aussi chaud !

Tou-jours à te plaindre ...

c’est quoi ce bruit ! on

dirait...

un avion de re-connaissance

Italien !

Page 24: Les Marsoins de Leclerc

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soudain, L’avion italien pique en direction de notre Chevrolet et ouvre le feu.

Ce salopard va pas nous lâcher avant qu’il ait eu au moins l’un d’entre nous !

on va se diriger vers cette palmeraie !

Page 25: Les Marsoins de Leclerc

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notre colonne cherche un refuge en attendant que l’avion ennemi quitte les lieux.

Mais une partie de la saharianna nous attendait pas loin...

Dès qu’ils sont sur nous vous ouvrez

le feu !

Débarquez du camion, mettez vous a couvert et ouvrez le

feu !

oui missié !

saute du véhicule lucien, je vais les attirer vers moi et faire

diversion !

et mais !!!

Page 26: Les Marsoins de Leclerc

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il est temps

pour moi de sauter !

la chevrolet explose sous le feu ennemi !

met-tons nous à couvert, ces

salopards nous ont tendu une embuscade !

MAIS les tirailleurs du tchad contournent la position ennemie et prENNEnt les italiens à revers. Ils ouvrent le feu. On

dégage, il nous ont bien eus sur ce coup la ! ce

sont vraiment des durS à cuire ces

français !

du coté italien ça canarde

Page 27: Les Marsoins de Leclerc

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La saharianna détalE telLE UNE MEUTE de fennecS par un temps pourri !

j’ai la vague impression qu’on va pas tarder à les re-

voir, ces gars là !Ah !

ils sont beaux les hommes de

benito !

après cette altercation, nous rembarquons à bord de nos véhicules, en direction de Koufra.

L’intensité du feu ne faiblit pas entre les adversaires, plu-sieurs véhicules sont atteintS et brûlent mais la fougue des français vient a bout de la résistance italienne. Menacée dans plusieurs direction, la saharianna se replie.

ça va, tu t’es bien débrouillé mon

vieux !

On s’est bien battu chef ! Nous avons Ete bien plus tenaces que les ita-

liens !

Les Français ont su se montrer plus incisifs et prouvent leur capacité d’adaptation en ayant battu sur son propre terrain une unité ennemie réputée supérieure.

Page 28: Les Marsoins de Leclerc

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Le 19 février 1941, le fort dresse sa masse comme un défi. Il est de taille. protégés sous les couverts de l’oasis, NOUS NOUS installOnS pour un siège en règle.

bien ! on va pouvoir se concentrer sereinement sur notre

proie !

M a i n t e -nant les gars, c’est là que tout va se jouer, alors pas de

quartier !

nous sommes prêts de

notre côté !

Page 29: Les Marsoins de Leclerc

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La bataille s’engage. Le lieutenant Cecaldi, qui ne dispose que d’un seul canon de 75 mm Schneider, commençE à bombarder le fort.

LES mortiers de 81 mm sont eux aussi de la partie et leurs tirs ne cesseNT de harceler l’ennemi.

FEU !

Page 30: Les Marsoins de Leclerc

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Comme NOUS NE disposONS que d’un seul canon de 75, il NOUS FAUT faire croire à l’ennemi que nous en avions plusieurs. Ainsi le lieutenant Cecaldi fAit bouger sans cesse le canon de place TOUT en bombardant le fort sans discontinuer. Ses obus parvIENNENT à ouvrir des brèches dans le mur d’enceinte du fort et sèment la panique chez les italiens.

allez les gars, on bouge

de place, vite !

oui mon lieutenant !

vu le tireur à droite du fort ? je vais

me le faire !

ok lucien, un

verre d’eau si tu gagnes !

Préparez un autre obus et

pointez vers le coin droit du fort !

Nous sommes prêts mon lieute-

nant !

FEU !

Page 31: Les Marsoins de Leclerc

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Je doit bien avouer que ce canon de 75 nous a donné quelques sueurs froides. Ce canon comportait un récupérateur à gaz dont les joints, sous l’effet de la chaleur intense en région saharienne, perdaient leur étanchéité. Il fallait constamment le regonfler à l’aide d’une bouteille d’azote ou d’une pompe à air spéciale.

Ce jour la, comme à l’habitude, nous avons regonflé le récupérateur et tout paraissait en ordre lorsque tout à coup, au moment du tir, le tube recule en arrière dans un chuintement qui nous glace. Que faire ? Nous ramenons à la main en batterie, nous éloignons les servants au maximum et le maréchal des logis Grand, chef de pièce, ordonne le feu. Miracle ! Le tube recule normalement et revient à sa position initiale. Nous avons bien ri !

Peu après on nous ordonne à lucien et à moi, d’aller faire un coup de main sur la façade nord du mur d’enceinte du fort. Il y a un petit groupe de sentinelles qui ne nous a pas vus. Nous en profitons pour lancer nos grenades !

Page 32: Les Marsoins de Leclerc

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Le temps s’avère notre allié. Acculé psychologi-quement à la reddition, le commandant italien cherche une sortie hono-rable. Dés le 28 février, les italiens amorcent le dialogue. La teneur des pourparlers laisse ap-paraître un adversaire au moral défaillant. Le 28 soir , Leclerc fait reprendre le bombar-dement et le 1 mars 1941 les défenseurs du fort cèdent. Le drapeau blanc est hissé et un émissaire italien entame les négociations.

ça y est ! ils sont «al

dente» !

Les pourparlers vont durer une plombe ! Je ne vais pas

attendre, que l’on me prépare un véhicule !

Lucien ! Il y a le vieux qui nous demande de l’emmener directement au fort !

ok martial , allons y !

nous embarquons avec autorité le parlementaire italien et nous nous dirigeons vers le fort qui ouvre ses portes !

Tout le monde les mains au dessus des têtes ! Al-

lez ! avanti !

L’arrivée du colonel Leclerc désoriente la garnison et son chef , Le capitaine Colonna. sur ordre de Leclerc, colona rassemble ses officiers et les lui présente.

Devant la lenteur des négociations, le colonel brusque les choses en montant dans une camionnette du peloton porté.

Page 33: Les Marsoins de Leclerc

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je voulais simplement discuter, vous n’aviez pas le droit d’entrer !

En tout cas vous êtes de

sacré gaillard, vous, les français !

ah ah ah ! ben voyons ! allez, avec les autres !

et bien, nous allons prendre

ça pour un compliment ! hein lucien !

Re-gardez ! ça nous fera

un bon trophée !

C’est à ce demander comment une armée

aussi mal équipée et mal habillée, ai pu nous avoir en si peu de

temps !

C’est dans un dénuement presque total que nous avons osé entreprendre la libération de notre pays. Et nous sommes alors loin des rivages normands ! Le gouvernement de vichy nous désigne comme une poignée de «dissidents». S’il nous manquait un but, un symbole autour duquel fédérer nos espoirs , Le colonel Leclerc nous le donne le lendemain, de koufra, le 2 mars 1941 lors de la prise d’armes. Il prononce une courte allocution, qu’il achève ainsi :

JUREZ DE NE DéPOSER LES ARMES QUE L’ORSQUE NOS COULEURS, NOS BELLES COULEURS, FLOTTERONT SUR LA CATHéDRALE DE

STRASBOURG.

Page 34: Les Marsoins de Leclerc

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Le groupement progresse durant la journée du 28 février et atteint les abords de Gatroum en fin d’après midi. Protégés par une visibilité à peu près nulle, les véhicules s’approchent. Déveine ! à 2000 mètres du fort, ils s’ensablent. L’approche se poursuit à pied. Redoutant que nous soyons découverts dans une position aussi vulnérable, le commandant Hous décide une action rapide.

Très bizarre, le fortin

semble vide !

Il faut absolument pénétrer a l’in-térieur du fort et ce, avec l’effet

de surprise la plus totale !

avec Le lieutenant Dubut, raymond et moi surveillons le fort.

mon lieutenant, je crois que je viens d’avoir

une idée

Comment ? Non... vous n’y pensez pas ! ? Après tout,

pourquoi pas.

Le lieutenant Dubut, travestissant ses hommes en nomades, se dirige à leurs tête vers le bâtiment ...

en février 42, raymond et moi intégrons le groupement du commandant hous. Objectif :

la prise d’El Gatroum

Page 35: Les Marsoins de Leclerc

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c’est bon, on vient de passer

les trois rangées de barbelés !

Comment faisons nous mon lieutenant, on rentre et on tire dans le tas ?

non sergent !

clément vous monterez la garde à l’entrée pendant que

raymond et moi nous nous occu-perons des sentinelles et du

poste de garde !

très bien, allons y !

diantre ! y a pas un chat !

mais ! qu’est-ce que c’est que ce bordel ! y viennent d’où ces nomades !

eh ! que faites vous...

Les mains bien en évidence mon commandant et ne faites pas le mariol,

n’est ce pas ?

merde, les héros de

koufra ! et

c’est peu de le dire !

Page 36: Les Marsoins de Leclerc

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Mais au même moment, un planton sort du poste pour mettre aux arrêts le soi disant nomade...

eh vous ! HALTE !

T’as qu’à croire ! T’as sûre-ment vu la vierge toi et ci c’est pas le

cas...

...Tu vas pas tarder a lui dire bonjour de

ma part !

Peu de temps après, le lieutenant Dubut investit le fort, rassemble la garnison italienne et la place est prise. La ruse a réussi. Le commandant Hous organise l’occupation , Mais celle-ci est de courte durée. Le 1 mars un bombardier italien, que les signaux émis par le fort ne trompent pas, nous bombarde. nous incendions le poste et nous replions à l’ouest.

Page 37: Les Marsoins de Leclerc

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Vers la fin janvier 1943, les hommes de la «FORCE L» dont je fais partie se rassemblent pas loin de Nalut à proximité des forces britanniques, pour la campagne de tunisie. nous nous reposons, profitant de produits frais.

Dit moi fiston, t’as foutu quoi dans ton rata ! C’est immangeable !

?

Ben j’ai mis cette huile spé-ciale pour la cuisine,

mon commandant

Ben voyons ! ça, c’est de l’huile d’armement ! à l’avenir, de-mande avant de commencer à

faire quoi que ce soit !

Le commandant poletti du groupe nomade du borkou a réussi à dégoter, sans doute auprès des Anglais, une boite de corned beef. Il charge son goumier personnel de préparer un rata maison avec des carottes, des navets et du piment.

N’en met pas énor-mément, vieux ! Le piment

c’est pas mon fort !

tenez chef ! vous me di-rez si c’est bon !

Pouah !! C’est immonde ! C’est quoi cette

tambouille, goumier !

Page 38: Les Marsoins de Leclerc

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Le capitaine savelli qui commande les patrouilles françaises, ordonne le repli. celui-ci s’effectue en bon ordre sur des po-sitions à l’écart de Ksar Rhilane. De la sorte, pour les défenseurs, les véhi-cules débouchant ne peu-vent être qu’allemands.

les boches arrivent et ils sont

nombreux !

ça va cartonner lucien ! ça va être nos

premiers nazis !

ouais ben calme ton ar-

deur mon vieux mar-tial ! regarde dans

le ciel !

ensuite, nous rejoignons les boches au lieu dit :

kSAR RHILANEDepuis le 9 mars 1943, les avants postes de Leclerc sont en alerte. Le général Leclerc s’est entretenu avec Montgo-mery et l’a convaincu qu’avec l’aide de la Royal Air Force, il peut tenir face aux forces alle-mandes. «monty» donne son aval pour mettre les français en première ligne. Le 10, à l’aube, les patrouilles, malgré le vent et l’obscurité, décè-lent l’approche de blin-dés ennemis.

Page 39: Les Marsoins de Leclerc

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vers 7 heures, l’ennemi est visible à 1500 mètres mais l’ordre d’ouvrir le feu n’est toujours pas donné. A 7 heures 30, 26 avions à croix noire bombardent à basse altitude, au hasard et sans rien toucher. L’ennemi est aveugle.

La position est recouverte d’un nuage de poussière soulevé par le bombar-dement. Les nerfs sont tendus.

bordel de merde ! il vient quand cet ordre d’ouvrir le

feu !

l’afrika korps tente de percer les lignes défensives française.

jj

j

c

x

b

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36

Enfin, l’ordre arrive, par radio : un seul mot «feu». Tous les canons, les 75 , les Hotwizter, les canons anti-chars, les canons Bofors de D.C.A tirent, leurs obus font mouche !

Oc

A cet instant, une trentaine d’avion de la R.A.F. surgissent. Une bataille aérienne s’engage au dessus des tetes francaises. La concentration de véhicules allemands offre une cible idéale.

b

b

b

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37

9

9

Leur intervention est courte, de six a huit minutes, mais lorsque les appareils se retirent, il ne reste que carcasses et désolation. De nom-breuses fumées noires montent vers le ciel.

cc

xx

Après une courte accalmie les allemands reviennent vers 15h 30. La progression des blindées Est à nouveau appuyée par les stukas. Il est environ 16 h quand Leclerc transmet par radio de tenir, de résister sur place. nous avons l’impression que nous allons être écrasés par cette masse de blindés et d’artillerie.

des fritz arrivent vers

nous !

lucien, couvre moi , je m’occupe de ces

gaillard !

okay martial !

fait gaffe !

xx

et voila pour vous !

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Aussi soudainement que précédemment, la R. A. F. Surgit et nettoie le champ de bataille. Les allemands n’insistent pas et à la nuit tombée, la bataille s’achève, les hommes sont fourbus. L’épreuve a été surmontée psychologiquement et sur le terrain. C’est une victoire, fruit de notre ténacité et d’une étroite collaboration avec la royal air force.

Du 28 avril au 5 ami 1943, le bataillon d’infante-rie de marine du pacifique épaule la force L. Des actions de détails sont engagées, qui coûtent 60 blessés. Ce nettoyage n’est pas inutile puisque du 6 au 13 mai, 2000 prisonniers sont faits.

La bataille de tunisie s’achève avec l’entrée symbolique le 10 mai d’un détachement motorisé de 10 véhicules à TUNIS.

Ainsi se clôt la campagne de tunisie. les véhicules des compagnies de dé-couverte et de combat défileront le 20 mai au cours des fêtes de la victoire.

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De SEPTEMBRE à Février, la vie se déroule selon un calendrier qui s’arrête le 13 février 1944. Ce jour là, les 5 mois d’efforts sont couronnés de succès et la DIVISION BLINDEE est admise comme unité combattante. Elle participe au débarquement que les forces alliés préparent. à la fin du mois d’avril et au début du mois de mai, par échelons, la D. B. Passe en Angleterre. nous embarquons à Mers el Kebir le 28 avril 1944.

au revoir l’afrique, peut-

être y reviendrons nous un jour mon vieux

raymond!

ouais CLément ben moi je n’y tiens pas ! fait trop chaud

ici !

Ben voyons, je suis prêt à parier qu’une fois

en Angleterre tu vas te plaindre du temps pourri qu’il fait là

bas !

ha ha ha ! t’as sûrement raison martial ! en

tout cas;;;

...Ce qui m’inté-resse avant tout, c’est d’arri-

ver tout de suite pour pouvoir repartir... En Françe ! Chez

nous !

Trois convois se succèdent, respectivement aux or-dres du colonel De Langlade, du Colonel Dio et du colonel Malaguti. La phase de transfert s’achève défi-nitivement le 30 mai. C’est une longue phase d’attente car il s’agit de deux mois de mouvements maritimes en-tre Rabat ou Oran et Swansea au pays de galle suivis de trajets à terre jusqu’a Hull dans le Yorkshire au nord de l’Angleterre.

Page 44: Les Marsoins de Leclerc

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mon vieux, si tu savais comme j’ai envie de m’enfiler une bonne bière ! j’en rêve depuis koufra ! et une bien

fraîche !

oui, ben ça ce ne sera possible que si nous pouvons sortir ! et per-sonnellement, j’ai bien envie

d’autre chose !

oh oh oh ! je vois de quoi tu veux parler

l’ami !

Nous sommes ar-rivés ! Quel

accueil !

Alors les voila ces fameux «

Marsouins» ! Parait que ce sont de rudes sol-

dats !

Le soir, nos deux camarades sont de sortie dans un village anglais proche de leur cantonnement.

T’echauffe pas soldat ! C’est sûrement pas ton bel uniforme qui l’attire celle là ,

Mais plutôt ta solde !T’es pas

du genre bavard toi ! Hein mon mi-

gnon !

Ben quoi ! Ils sont nouveaux et fran-çais ! Je pouvais bien tenter

quand même !

Alors les beaux militaires ! On n’a pas envie de passer du bon temps au lieu de s’enivrer de

bière !?

Regarde donc celle qui vient !

plutôt pas mal !

HA HA HA HA !

HA HA HA HA !

Viens donc par ici, va ! T’es au-des-sus de leurs moyens !

Page 45: Les Marsoins de Leclerc

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nous ENTREtenons notre FORME PHYSIQUE, et faisons DES EXERCICES DE TIR EN PLEINE CAMPAGNE, LE TOUT INSPECTé PAR LES AMERICAINS. à la fin du mois de juin, une manoeuvre est organisée contre une divi-sion blindé polonaise dont le cantonnement est proche.

c’est bien joli ces ma-

noeuvres mais c’est quand qu’on part se

battre ?

je ne sais pas mais moi aussi je m’impatiente,

d’autant plus que les américains ont débarqué chez nous y à

trois semaines !

Les marsouins du R. M. T. Reçoivent leurs half-tracks, véhicules de transport et de combat tous terrains. nous peaufinons nos matériels et inscrivons les emblèmes de la 2° D. B. sur nos blindés.

a partir du 21 juillet commencent les mouvements de départ vers les côtes de la manche. La division doit embarquer à Southampton pour accomplir la mission ainsi définie par le général Leclerc :

«Libérer le sol national, en acceptant s’il le faut le sacrifice suprême, tel est notre premier but. Restaurer la grandeur de la françe, tel sera le second»

Bon alors, tout ce passe bien pour les soldats

Français ?!

Oui impec-cable, ils connaissent à

fond nos matériels. Ils ont apris en si peu de temps !

C’est remarquable !

eh bien capitaine, tout ce qu’ils demandent, c’est du boche ! ils veulent du

boche et tout de suite !

Ils n’ont rien formulé ?

Aucune demande ? je sais pas moi, des ou-tils quelconques ou autre chose d’’utile !

du boche ! rien que

ça !?

Alors que nous embarquons dans nos véhicules, deux officiers américains discutent.

Page 46: Les Marsoins de Leclerc

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Individuellement et collectivement, NOUS VIVONS la traversée de la manche avec émotion et laissONS éclater NOTRE joie lorsque la côte est en vue, devant UTAH BEACH, à l’est du cotentin. Bien que le dé-barquement de la deuxième division blindée soit une opération militaire entourée du plus grand secret et qu’il n’y ait pas de cérémonie, NOUS SOMMES sur le point d’accomplir le geste fatidique : Toucher le sol français !

Fouler la terre de françe constitue un événement à part entière qui exalte et stimule le moral des sol-dats engagés dans les forces françaises libres. La li-bération du territoire national constitue NOTRE raison d’être dans cette guerre.

En revanche, le débarquement s’avère pé-nible par sa lenteur. Les trois bataillons débarqueront sur une période qui

s’étend du 1 au 5 août tan-dis que le ciel se

couvre au fur et à me-

sure.

C’est bon martial, vas y doucement ! C’est

ça !

Pour NOUS tous, débarquer en françe métropolitaine signifie entrer dans l’action.

LA bAtAILLE dE fRANcE

Page 47: Les Marsoins de Leclerc

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EH lucien, t’’as de la famille dans

le coin je crois ?

Exact ! J’es-père que j’aurai l’occasion de dire bonjour à mes vieux !

je pense bien ! moi mes parents habitent en zone libre, je les verrai à la fin de la guerre !

Allez, allez, on se dépêche, on va

pas moisir ici ! Il y a du fritz qui nous attend plus à l’est !

Reçu mon lieutenant ! Je crois bien qu’ils nous attendent à paris en sirotant leur

maudit schnaps !

Les différents groupements tactiques sont dirigés peu à peu vers leurs bivouacs respectifs entre la Haye-du-puits et Lessay, notamment autour du village de Vesly, où le P. C. Du general reste jusqu’au 6 août. De sainte-mère l’église à la Haye-du-puits, le pays est dévasté. Les villages sont réduits à l’état de décombres. Des cadavres de bovins jonchent les prairies. Des carcasses de véhicules américains ou allemands temoignent de la dureté des combats.

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Le 12 août, la deuxième compagnie du 1/RMT arrive en vue d’Alen-çon. La résistance allemande se manifeste. Après plusieurs ten-tatives, c’est le lendemain matin très tôt que la ville est prise.

en effet le general Leclerc s’apperçoit que les ponts de la ville sont intacts. L’occasion est trop belle. Les ordres ne tardent pas.

fonce lucien, fonce ! on

doit prendre cette bon dieu de ville le plus rapidement

possible !

Je fais ce que je peux, mon vieux ! Et fais gaffe qu’il n’y

ait pas du fritz dans le sec-teur, hein ?

Mais à ce moment là, deux feld-gen-darmes montaient la garde ...

Ah, Hans, guck mal da sind FranzÖsen,

scnell !*

9

*ach

! h

ans, r

egar

den

t moi za

, ze

zont

des

fran

zais ! s

chne

ll

Page 49: Les Marsoins de Leclerc

45

sûrs d’eux, les deux soldats enfourchent leur becanne et foncent droit en direction de mon half-track ...

... mais les ayant vus, je les attends à une intersection.

9

9

bouffe toi ca !

c

et voila, je crois mon

vieux que nous avons liberés

alencon !

oui, grâce à la bonne intui-

tion du general !

à 5 H 30 , La ville est occupée par les français. Les ponts bénéficient d’une protection particulière. DIO et ses sous-groupements assurent le nettoyage de la ville dans la matinée.

Page 50: Les Marsoins de Leclerc

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le contact avec la population est chaleureux. Aux cris de vive la françe ! Vive de gaulle !, Les habitants brandissent de petits drapeaux tri-colores et offrent aux soldats les spécialités régionales, tout par-ticulièrement les alcools, dont la dégustation jalonnera toutes les étapes victorieuses de la campagne de françe.

les combats vont continuer pour nous. nous trouverons sur notre chemin plusieurs unités de panzer et d’hommes de la Wehrmacht. Plusieurs seront fais prisonniers. Beaucoup de matériels ennemis seront détruits. Dans les rangs français il y aura aussi plusieurs blessés et tués.

Mais la route qui mène vers paris est proche et dans l’esprit des hommes, la libé-ration de strasbourg passe par paris. Depuis le milieu du mois d’août, le general Leclerc tente de se voir accorder par le commandement américain la mission pour laquelle la deuxième D. B. A été prévue dans l’esprit de DE GAULLE puis d’Eisenhower au début de l’année 1944 : S’emparer de Paris.

Page 51: Les Marsoins de Leclerc

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Or, le 15 août, à son P. C. De Fleuré, le general Leclerc apprend par le general Haislip qu’une partie du XV Corps américain fait mouvement vers la seine en aval de paris. Une tactique d’encerclement semble s’amorcer pour déborder la ville par le nord et le sud et la cueillir comme un fruit mur. Seulement, à cette date, des grèves sont déclenchées. Le 19, c’est une véritable insurrection lançée par les forces françaises de l’intérieur et une partie de la résistance. C’est pourquoi dans l’esprit de Leclerc, il faut venir à leur secours le plus rapidement possible.

Au sud de la Croix-de-Berny, à quelques kilomètres de paris...

dronne ! pourquoi revient-il par ici celui là !

dronne ! qu’est-ce que vous foutez là

nom de dieu !

Mon ge-neral, j’exécute l’ordre

que j’ai reçu : Me rabattre sur l’axe, au point où nous

sommes !

Écoutez dronne, il ne faut

jamais exécuter les ordres idiots !

Filez droit sur paris, entrez dans paris !

Coûte que coûte !

Page 52: Les Marsoins de Leclerc

48

9

tout de suite mon general mais je n’ai que deux sections d’infanterie, il me faudrait des

moyens !

prenez ce que vous trouverez,

faites vite !

Si je comprends bien mon general, j’évite les résistances, je ne m’occupe pas de ce que je

laisse derrière moi !

C’est cela, droit sur paris ! Passez par

où vous voudrez, il faut entrer. Vous leurs direz que la

Division toute entière sera demain matin dans paris !

Inutile de préciser l’objectif. L’objectif n’est pas militaire. Dans l’esprit du gene-ral, c’est clair, c’est évident, l’objectif est psychologique. Il s’agit de remonter le moral de la résistance et de la population soulevée.

Page 53: Les Marsoins de Leclerc

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le vendredi 25 août, nous entrons dans paris, nous aurons à faire face à quelques poches de résistances allemandes. Les nazis n’ont pas encore compris que tout etait fini pour eux.

ça me parait bizarre, les

rues semblent désertes ! fais

gaffe alors ! ça sent le fritz à plein nez !

achtung ! voilà un blindé ennemi

qui viens droit zur nous ! préparez vous !

schnell !

va z’avoir pourquoi l’ober-lieutnant

z’obztine à vouloir encore ze battre alors que les alLIés encercle paris ! pauvre

fous

Merde ! Une batterie anti char droit devant nous ! Prépare toi a faire feu !

arthung, fire !

cc

entre temps, notre half-trak pénétrait aussi dans paris.

Page 54: Les Marsoins de Leclerc

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eh les gars, progressez à

pied et prenez un bazooka, il y a un panzer au bout de cette

rue !

Mais notre avancée est arrêtée car les F.F.I. ont repéré un panzer «panthère» au bout de la route qui mène à l’hôtel de ville.

dépêche toi clément, avant

que ce tank ne nous apperçoive !

En effet le panzer avance au pas et vérifie s’il n’y a pas de sol-dats français dans les parages.

planque toi là !

Le « Panthère» stoppe. Il active sa tourelle pour effectuer un tour d’horizon.

C’est bon je suis prêt, je l’ai dans ma ligne de mirE !

Bordel de dieu ! Il nous

a repéré ! Prépare toi à tirer mon

vieux !

Page 55: Les Marsoins de Leclerc

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génial ! on l’a eu !

c’est le plus beau

jour de ma vie, camarade !

Certes paris n’est qu’une étape sur le long chemin qui mène à la libération du pays mais c’est une étape stratégique, politique, symbolique et affective. à ce titre, la libération de la capitale est vécue comme un aboutissement. Malgré la poursuite de combats ponctuels, il règne en ville une ambiance de fête.

l’heure est aux retrouvailles ! Retrouvailles avec des membres de leurs familles pour les plus heureux, retrouvailles avec une certaine douceur de vivre pour beaucoup.

Les soldats ont les joues couvertes de rouge à lèvres et on ne compte plus les amours éphémères qui se bâtissent sur le pavé parisien.

Cette fois, ce sont les filles qui invitent. La vie, comme dit l’autre, a repris tous ses droits. «Tout paris est dans un jour de folie et nous lui appartenons... Peu ha-bitués à tant d’ovations, nous sommes devenus des petits garçons, presque timides... Dans nos tenues de guerriers.» Si les officiers lâchent du lest à cette occasion, les marsouins savent néanmoins qu’ils doivent rester disponibles. Il faut savoir concilier bonheur et vigilance.

Page 56: Les Marsoins de Leclerc

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à la liesse generale de la population parisienne, s’ajoute le son des cloches. Celles ci n’ont pas fonctionné depuis que les allemands avaient mis le pied dans paris quatre ans auparavant.

dongdongdong

dongdongdong

dongdingdong

dongdingdong

Paris vaut bien une messe ! dingdongding

Mais, deux soldats alle-mands, planqués en haut d’un bâtiment nous voient progresser.

gott, deux français. Ils

vont payer !!

ok mon vieux ! Pour

l’Allemagne ! avant de filer

d’ici

la balle m’atteint à la tête et je perds connaissance.

Page 57: Les Marsoins de Leclerc

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je me reveille quelques jours plus tard dans un hôpital militaire au nord de paris, alors que mes camarades se dirigaient vers les vosges.

calmez vous chef, le re-veil est un peu

brutal !

que m’est-il

arrivé ? où suis-je ?

Pfft! ça explique ce bon dieu de mal de crâne ! Mais où sont mes

camarades ?

Vous avez pris une balle, elle vous a frôlé la

tête mais n’ayez crainte, vous n’aurez aucune

sé-quelle !

vous êtes res-té dans le coma

une bonne semaine !

Page 58: Les Marsoins de Leclerc

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Ils sont re-

partis ! Votre ami, lucien, vous

fait dire de prendre bien

soin de vous, il a dit que vous le retrouverez sûrement avant strasbourg

! Il parait que vous compren-

driez !

Un brave type ce

lucien ! Combien de temps vais-je encore tirer ici ? je m’impatiente de retourner com-

battre.

vous êtes bien tous pa-

reils, vous, les soldats ! vous en avez pas eu

assez ?

doucement, je me remis de ma blessure.

et durant ma convalescence, je me liai de plus en plus avec mon infirmière...jusqu’à ce que nous n’ayons plus en-vie de nous quitter.

Page 59: Les Marsoins de Leclerc

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Martial, je me sens si bien à vos

côtés !

Hé-lène, voulez-vous

m’épouser ?

c’est vous Hélène qui me faites per-dre la tête ! je vous

aime...

Vous me faites

perdre la tête ! Oui ! Je vous dis oui sans hésiter

moi aussi...

elle s’appelait Hélène Vau-girard. nous nous sommes mariés le 15 septembre 1944. Une semaine plus tard, je re-joignais mes camarades pour la campagne des vosges. Lais-sant ma femme et un futur enfant, un garçon, à la mai-son.

Page 60: Les Marsoins de Leclerc

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Au matin du jeudi 23 novembre 1944, il pleut mais la journée promet d’etre histo-rique, en ce lendemain du jour anniversaire

de l’entrée des troupes francaiseS à strasbourg en 1918 !

Le 22 novembre 1944 au soir, les sous groupements de la 2° D.B. Sont prêts à se ruer sur strasbourg. à 19 heures, après avoir obtenu l’accord du general Haislip, le general Leclerc nous donne l’ordre d’attaquer strasbourg le lendemain.

En ville aucune réaction. Les habitants comme l’occupant, ont été surpris par l’entrée si ra-pide de la Division Leclerc dans Strasbourg. EN fin de journée, la ville est tenue et l’occu-pant défait ! Le SERMENT DE KOUFRA EST TENU. D’ores et déjà, le drapeau français flotte sur la flèche de lA cathédrale de strasbourg. La charge sur strasbourg aura été une lutte de quatre jours véritablement héroïque.

Page 61: Les Marsoins de Leclerc

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le 4 mai 1945, c’est le sous groupement Barboteu qui atteint Berchtesgaden un peu avant 18 heures. IlS arriveNT juste après la 3° division U. S. La concurrence entre français et américains pour arriver les premiers sur les sites importants fait partie de la règle du jeu mais elle suscite de l’agacement de part et d’autre.

rapidement, l’ordre est donné à la section du lieutenant Messiah de la 12° compagnie du R.M.T. de s’y rendre. raymond et moi sommes de la partie. Le Bergof, la demeure de Adolf Hitler, a été bombardé récement et n’est plus que ruines.

le lendemain matin, samedi 5 mai, le gé-néral Leclerc, arrivé a Berchtes-gaden, demande au capitaine Touyeras d’aller dres-ser les trois cou-leurs sur le « nid d’aigle». Il est à nouveau escorté par Raymond et moi.

L’équipe doit monter hors piste. Arrivés en haut, les soldats entrent par l’une des fenêtres de la maison de thé. Le drapeau est si grand qu’il ne peut tenir au mat et il faut le poser sur le bord du mur de soutien de la terrasse.

« Le Bergof était une construction faisant penser à un observatoire, il comportait en particulier une grande salle à manger, des salons, une vaste salle de séjour, pourvue de grandes baies donnant sur des pay-sages magnifiques, sur le Konigsee notamment, dont les eaux sombres tranchaient sur le blanc lumineux des sommets enneigés l’entourant. Un contraste symbolique, de même la veille au soir à l’Obersalzberg, la lumière et le vert de l’espérance succédaient aux tenebres de la nuit et au rougeoiement des incendies».

La ville de Berchtesgaden n’était en fait pas du tout défendue.

Page 62: Les Marsoins de Leclerc

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Les combats sont terminés en Europe mais la seconde guerre mondiale n’est pas terminée pour autant. Les japonais continuent, seuls, avec toute la hargne des soldats acculés aux der-nières extrémités, à com-battre les alliés en INDO-CHINE. La perle d’Asie est en effet écrasée sous le joug des nippons qui, depuis le coup de force du 9 mars 1945, torturent, massacrent nos compatriotes du bout du monde.

en septembre, raymond ET MOI embarquONS pour l’indochine. La traversée va durer plus d’un moiis. Les navires vont parcourir 12350 km à l’allure d’une bicyclette. Les premiers éléments arrivent à Saïgon entre le 15 et 23 octobre.

Le 5 mars, NOUS embarquONS pour Haiphong. Les chinois tiennent la ville. une bataille entre l’armada française et les jonques chinoises Va alors s’engager.

Le «Triomphant» est le premier navire à être la cible de la rébellion chinoise. Après une demi heure de tir à sens unique, le contre- torpilleur se décide à riposter à l’aide de son armement léger de D. C. A. Sans paraître se démonter.

Ces nIaH-KOUés continuent à nous tirer dessus !

on continue d’avancer , on va bien les

avoir.

WW

WT

L’histoire nous pousse encore en

indochine

Page 63: Les Marsoins de Leclerc

59

Deux jonques à quai sur bâbord sont touchées et flambent, elles contiennent elles aussi des mu-nitions , Le feu gagne les appontements et, aidé par quelques obus de chez nous ,il se communique bien vite aux caisses empilées. L’incendie se généralise, les chinois sont affolés, dans les entrepôts qui brûlent se trouve leur butin accumulé depuis des semaines. Des drapeaux blancs apparaissent, les chinois veulent parlementer.

c

cçA y est,

ces bon dieux de chinois se rendent ! pas trop tôt.

dans l’après midi un accord fragile est conclu. Le convoi fluvial compte prés de 40 morts. Le R. M. T. A deux tués. le 8 mars 1946, les chinois acceptent le débarquement de 5000 hommes.

le groupement, débarqué le 8, s’installe au delà de la cimenterie, cantonnement partagé avec les éléments du 6 éme R.I.C.

D’autres débarquements ont lieu partout dans la colonie. Les marsouins auront la lourde tâche de re-prendre le contrôle du pays.

Page 64: Les Marsoins de Leclerc

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Les actions du viet-minh sont de plus en plus virulentes. C’est à se demander si nous

aurons le dessus !

je peux te garantir que

ces putains de nyakwés ne l’emporteront pas au

paradis !

t’as l’intention de te débarrasser de toutes les forces communistes à toi tout seul ? mon pauvre ami,

c’est perdu d’avance !

Voi-là mon lieu-tenant, le vil-lage se trouve derrière cette colline, on en à pour une journée de marche !

trés bien ! conti-nuons mon adjudant !

au fait, martial ! ta femme et ton fils vont bien ?

ça va ! elle tient

le coup, d’après la lettre que j’ai reçu avant que l’on ne

parte pour le nord du pays !

les hommes progressent à travers la campagne, la jungle et les rizières indochinoise.

avec les marsouins du tchad, je parts pour un village situé à l’ouest de HanoÏ. il paraîtrait que le viet-minh commet des exactions de plus en plus violentes a l’égard des français . La gangrène qui pourrit le pays gagne du terrain de jour en jour.

Page 65: Les Marsoins de Leclerc

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Puis finalement notre groupe arrive dans un village tenu a priori par le viet-minh. Un calme et un silence de mort y règnent...

oh non ! à tes 3 heures ! tous à couvert !!

y a pas un seul

viet ici ! ils ont tous déserté ou quoi ?

x

xb

b

bbx

on va prendre ces fils de

pute à revers !

lu-cien, prépare la

mitrailleuse, on va se les faire !

va te faire

foutre tas de pedale !

a l’attaque, butez les

coloniaux !

Page 66: Les Marsoins de Leclerc

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tu vois, une fois prison-

niers, ils font moins les marioles !

aller, avance, traîne pas !

On peut faire autant de prisonniers que

l’on veut, ça va pas changer grand chose, ils s’en foutent ! Pour eux ils ont déjà gagné la guerre ! Ce n’est qu’une question de temps ! Là-bas, à paris

on nous a déjà oubliés !

D’igue j’ignifuge

néné vaux !ga-gnassent !

t’as gueule le viet, on t’as pas causé !

Malgré le nombre de prisonniers, de morts dans les deux camps, les troupes françaises devront se retirer des terres indochi-noises. Fin mars 1947, les derniers Elements du IV/ R. M. T. Rapa-triables sont dirigées vers Haiphong afin d’embarquer à destina-tion de la métropole. notre mission, bien remplie, est terminée.

LE 15, LES marsouins qui ont quitté la françe depuis près de 20 mois, foulent le sol national. Le drapeau du regiment nous est donné pour que nous le ramenons à la garnison du R. M. T. De melun où il recevra le 25 mai, la fourragère aux cou-leurs de la médaille militaire des mains du general Leclerc.

Page 67: Les Marsoins de Leclerc

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à ce moment là, j’ai perdu mon meilleur ami, mon frère d’armes, avec qui j’avais connu maintes batailles. Lors d’une patrouille, alors que nous progressions vers un village, deux fellaghas nous attendent au sommet d’une montagne.

Lucien est tombé, sous le coup d’une rafale de mitrailleuse.

putain que ça fait mal... Argghh ! bordel de

merde...

tiens toi

tranquille mon vieux, on va te tirer de là !

ne me raconte.... Pas de salades...

Pour moi c’est fini !

Ici Rouge, nous sommes

pris sous le feu adverse, demandons renforts et

une équipe sanitaire d’urgence !

LE MAROC, protectorat français, est alors en proie à de vives luttes entre nationalistes et indépendantistes, français et pro-français. En décembre 1952 d’importantes émeutes se déroulent à Casablanca. le paroxysme des troubles est at-teint durant l’été 1955. En juin 12 attentats font 35 morts français, en juillet une centaine d’attentats sont perpétrés contre les in-térêts de la france et le 20 août le centre minier d’Ovedzem, principal centre de production de phosphate du pays, connaît à son tour l’horreur, une centaine d’européens sont mas-sacrés par des berbères. Face à cette terrible situation, la france décide d’envoyer des troupes en renfort au Maroc. Les troupes stationnées au maroc au 1er jan-vier 1955 comptent 45 000 hommes. L’effectif passe a 106 000 hommes au 1er janvier 1956. Le 21 août un bataillon du R. M. T. débarque à casablanca. Le 28 le R. M. T. est relevé et fait mouvement sur le camp de Médiouna. Le 1er septembre, le bataillon est dirigé sur Khémisset. C’est le début de la nomadisation qui durera plus d’un an.

mais notre epopée ne s’arrEte pas LA :

Page 68: Les Marsoins de Leclerc

64

nous avons répliqué ! Les fellaghas n’ont pas eu le dernier mot !bb

«J’ai perdu un vaillant camarade. Nous en avions fait du chemin depuis la campagne de Norvège en passant par l’Afrique, la france et l’indochine. Une page était tournée. le temps était venu pour moi de quitter l’armée et de prendre une retraite bien méritée. De retour en france, j’ai enterré lucien dans le cimetière de son village, comme il le souhaitait puis je suis rentré chez moi.»

Lucien est mort sous mes yeux.

Wouahhhh ! quelle aventure ! eh bien c’est certain, moi, quand je serai grand, je serai

militaire !

mort au combat, comme il l’avait touours souhaité !

Page 69: Les Marsoins de Leclerc

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...Sans transition, passons à l’actua-

lité internationale. Au Kosovo, nous avons rencontré les soldats de la Premiere compagnie du regiment

de marche du tchad...

...Qui rappe-lons le, sont arrivés les premiers sur le territoire. Des émeutes ont

éclaté sur le pont à mitrovica pour la ...

et heureusement que ton père est à la

retraite !

J’aurais bien voulu que mon contrat d’engage-

ment soit signé plus tôt, comme ça j’aurais pu y aller !

Ne raconte pas de sottise Kurtys ! Je

préférerais que tu fasses comme ton frère ou

ta soeur ! Il y a des métiers bien plus pas-sionnants !

ça m’éton-nerais beaucoup que de travailler à

l’usine ou dans un bureau soit réelle-ment passionnant et ...

c’est sûrement le facteur !

JJ

avril 1999, dans la maison familiale des clément

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Bonjour madame clément, j’ai une lettre

importante à remettre a monsieur Kurtys clément !

non... ah si de la

publicité ! Tenez !

c’est bien ici, je vais la prendre ! il n’y a rien d’autre ?

Bonne journée m’dame !

une lettre importante

pour toi ! tu attendais quelque chose ?

je crois savoir de quoi il s’agit...

yesss ! génial ! je pars pour

l’armée !!

Eh ben ! C’est ton père qui va être

content !

Quelques jours plus tard, Kurtys clément arrive à Chartres où il doit signer son contrat d’engage-ment pour le regiment de marche du tchad.

au centre d’information et de recrutement de l’armée de terre.

voila jeune homme, vous si-gnez ici et c’est fait !

très bien mon adjudant

chef !

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Page 71: Les Marsoins de Leclerc

Clé-ment, clément ... Je savais

bien que ce nom là me disais quelque chose ! J’ai servi au R. M. T. Avec ton père quand

j’étais plus jeune !

Il a réussi d’ailleurs et quand il est revenu au

R. M. T. c’était pour prendre la tête d’une section, moi j’en étais le Sous-officier

adjoint. Par la suite j’ai été muté au R. I. C. M.

par la suite, nous avons fait l’ecole des sous-officiers de Saint-maixent, où nous avons fini majors de notre promotion. De retour au R. M. T. Nous avons terminé chefs de groupe. Ton pere, lui, a tenté l’E.M.I.A.

Le 2 août 1990, l’Irak envahit le koweit. à la suite de quoi la résolution 678 du conseil de sécurité

des nations unis autorise l’emploi de tous les moyens pour libérer le koweit. C’est à ce moment là, pendant

l’opération daguet, que j’ai retrouvé ton père à la tête d’un détachement du 4° escadron blindé du R. M. T, à bord d’un AMX 30 B.

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le recruteur n’a pas fini de lui en apprendre...

On a servi ensemble au temps où le regiment était encore basé à Montlhery. on a fait nos classes en-sembles. Lui était pilote AMX 10 P et moi j’étais au mortier.

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J’ai recroisé ton père, devenu capitaine, en ex yougoslavie en juillet 1995. Il Etait engagé au sein de la F. O. R. P. R. O. N. U. ( Force de protection des nations unies) à sarajevo. Je crois que ça a Eté sa dernière mission avant qu’il ne prenne sa retraite en 1997 ! Un brave type en tous cas. J’espère que ton parcours sera aussi exemplaire que le sien et surtout, que cellui de ton grand père car ton père me l’avait raconté. Je te souhaite donc bon vent au regiment du serment.

Page 73: Les Marsoins de Leclerc

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je me présente, je suis le sergent Drouillet. C’est moi qui vais vous encadrer durant vos

classes !

Le soir même, Kurtys clément arrive à la gare de Noyon avec 30 de ses camarades qui s’engagent en même temps que lui.

alors c’est ici ! c’est un peu paumé

non ?

en effet ! Bienvenue en

picardie...

Très bien, nous allons pro-

céder à l’appel. Dés que l’on vous a nommés vous entrez à l’intérieur du

bus !

voila messieurs dames, bienvenue au

regiment de marche du tchad ! pour vous, une nouvelle

vie commence !

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allezles gars, on part en pa-

trouille dans le secteur alba-nais, ouvrez l’oeil et le bon !

reçus caporal-chef !

au fait clément ! on en a discuté avec le chef de section et les chefs de groupe ! tu as le poten-tiel pour finir sergent !

comment ça caporal- chef ?

ben le lieut’ veut t’envoyer à saint-maixent ! il dit que tu as le

potentiel !

Et per-sonnellement, j’ap-prouve. T’es un bon élément, et les bons éléments on les ré-

compense !

ba je sais pas quoi dire

caporal-chef !

t’as rien à dire mon gars !

garde à vous, repos et c’est

tout !

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sorti major des classes et de son cme, kurtys clement passe caporal. il rejoint la 2° compagnie de combat et part avec elle en 2004 au kosovo.

Page 75: Les Marsoins de Leclerc

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Le GTIA se compose de deux compagnies d’infanterie (1ère et 3ème compagnie du RMT, sur AMX10P) et d’un escadron de chars Leclerc (2ème Escadron du 12ème Groupe d’Escadrons du 6-12° Régiment de Cuirassiers) pour sa composante mêlée. Il est appuyé par une batterie d’artillerie du 1er RAMa (équipée d’AUF1), une compagnie de transmetteurs de la Brigade de Transmissions et d’Appui au Commandement, un radar de trajectographie Cobra du 1er RA, une section de lutte anti-aérienne du 57ème RA équipée du système MISTRAL. Le soutien du GTIA est assuré par une unité de soutien logistique fournie par l’Unité de Commandement et de Logistique du RMT.

les marsouins découvrent une zone dévastée par les 34 jours de guerre de l’été. Malgré les destructions très importantes et une pollution du terrain particulièrement dangereuse, les habitants étaient déjà revenus lorsque le bataillon s’est déployé. De même, l’armée libanaise est installée (dans des conditions très rustiques) dans l’ensemble de la région. Composée d’une succession de collines qui moutonnent à l’infini, cette zone est beaucoup plus urbanisée qu’on pourrait l’imaginer. Bâties par des libanais expatriés qui ont fait fortune en Afrique, en Amérique ou en Europe, les demeures de standing fleurissent un peu partout depuis le retrait israélien de 2000. Sans les stigmates des combats de l’été et le style un peu rococo de nombre de ces maisons, on pourrait, par endroits, se croire du côté de Dallas !

Depuis le début du mois de septembre, la composante française de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a été renforcée par un premier Groupement Tactique InterArmes, composé en majorité d’unités issues de la 2ème Brigade Blindée d’Orléans. Ce GTIA est commandé par le Lieutenant-Colonel de Cevins, chef de corps du Régiment de marche du Tchad.

KOSOVO, liban : kurtys clément enchaine les opex.

LIbAN

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Les sourires l’emportent largement même si les modes d’action et l’allant des soldats peuvent déranger certains. Ainsi, ils font l’objet d’actions psychologiques destinées à les fragiliser, à toutes fins utiles... Il s’agit, d’une part, de faire croire qu’ils commet-tent beaucoup de dégâts et de nuisances avec leurs engins chenillés et leurs chars. Il s’agit d’autre part de laisser entendre qu’ils ont un comportement agressif et qui ne respecte pas les coutumes locales. Heureusement, le professionnalisme et l’attitude exemplaire des personnels du GTIA qui patrouillent en permanence et « vont au contact », leur permet de limiter la portée de ces attaques sournoises.

L’accueil de la population est globalement bon, surtout si on prend en compte les souffrances qu’elle a connues et le ressentiment qu’elle pourrait nourrir à l’encontre des casques bleus qui n’ont pas pu enrayer le processus de destruction du mois de juillet.

Simultanément, les soldats veillents à ce qu’aucun élément armé illégi-time (autre que l’armée libanaise ou la FINUL) n’agisse dans l’ensemble du secteur qu’ils sont chargés de surveiller. dans l’instant, la situation est très calme, à tel point qu’ils ont du mal à imaginer qu’il y a à peine trois mois IDF et le HEZBOLLAH se livraient ici à une lutte acharnée. Tou-tefois, les destructions sont là pour le leur rappeler et les inciter à une grande vigilance.

Chef de corps du GTIA LECLERC

Témoignage du colonel Olivier de CEVINS

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Depuis le mois de mai 2008, le Régiment de marche du Tchad est projeté en Afghanistan (opération PAMIR XIX). il forme l’ossature du Bataillon français avec deux compagnie de combat (2ème et 3ème compagnie) , une unité de soutien logistique et un état-major (environ 450 personnels). sa Zone de responsabilité se situe dans la Deh Sabz et dans les « quartiers nord » de Kaboul. La Mission OTAN (ISAF International Security Assistance Force) est de contribuer à la reconstruction et à la stabilisation du pays.

Okay les gars, une voiture arrive, celle

là on la fouille, vous appuyeZ la police afghane !

reçu sergent !

IL A ENCORE fini major de sa promo ! et aujourd’hui il sert en afghanistan.

la mission, ce jour là EST d’aider la police afghane.

aujourd’hui, kurtys réalise son rêve : faire comme son grand-père la guerre.

AfGHANIStAN

Kurtys clément EST SERGENT

ET DEMAIN , L’aventure est loin d’être terminée ...

Page 78: Les Marsoins de Leclerc

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FIN ...

pour l’heure, en 2010, le rmt s’installe en alsace, terre chargée d’histoire. kurtys clément percevra bientôt le nouveau véhicule blindé de combat d’infan-terie (vbci) et le système d’armes felin pour être engagé sur de nouveaux théâtres d’opération au service de la france ...

Pelletier. p 2010 copyright. galaxiecomics

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du meme auteur :

Global Force Security : Menace extérieureSpace Mercenaries

Star crusade; les chroniques de Kirk Drax

Page 80: Les Marsoins de Leclerc

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2ème COMPAGNIELES DEMONS

« Les Démons du Tchad »Issue de la prestigieuse 12ème compagnie portée d’Afrique, la 2ème compagnie est entièrement professionnalisée depuis 1999. Projetée sur tous les théâtres majeurs de l’Armée française, elle s’est notamment distinguée au Tchad en 2001, au Kosovo en 2004, en RCI en 2005 et en 2007 puis en Afghanistan en 2008. Son insigne est une ancre dont le font enflammé forme un « 2 », un démon accroupi sur l’inscription « Tchad ». Ce démon caractérise l’agressivité et l’ardeur au combat.

1ère COMPAGNIELES COBRAS

« Craints de tous et maudits des autres »

Issue des Corps Francs d’Afrique la 1ère compagnie est la première unité du régiment à être pro-fessionnalisée à partir de 1997. Dés le printemps 1999 elle fut engagé en tant que compagnie professionnelle en mission opé-rationnelle pour l’ouverture au Kosovo. L’insigne représente une ancre de marine, brochée à l’écusson de la 2ème D.B entor-tillée par un cobra. Il caractérise la compagnie qui fait face à l’en-nemi et porte des coups mortels.

3ème COMPAGNIELES SCORPIONS

« Pique et tue »Héritière du groupe nomade du Borkou la 3ème compagnie est professionnelle depuis septembre 2001. Son insigne représente un scorpion d’argent à l’attaque sur une ancre d’or et une croix de Lorraine et enserrant le chiffre « 3 », « Tchad » est inscrit sur la trabe de l’ancre. La 3 a choisi le scorpion qui paralyse sa proie.La 3ème compagnie a participé aux missions majeures de l’Armée de terre : Kosovo 2003, RCI 2003/2004, Sénégal 2005/2006, Liban 2006/2007, Afghanistan 2008, Guyane 2009, Liban 2010.

LA COMPAGNIE D’ADMINISTRA-

TION ET DE SOUTIEN« Instruire »

Créée en 2003 la compagnie d’Administration et de soutien est la digne héritière de la 11ème compagnie du groupement d’Instruction du RMT. Elle a fait passer sa mission de dé-fense avant celle d’instruction en étant Compagnie de Dé-fense et d’Instruction de 1992 à la refonte en Compagnie de Base et d’Instruction en 1998. Depuis elle se consacre à l’ins-truction tout en regroupant tous les moyens de soutien non projetables du régiment.

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4ème COMPAGNIE LES DRAGONS

« Ultima ratio »Issue du 4ème escadron sur AMX30, la 4ème compagnie est dépositaire des tradi-tions du 4ème bataillon du RMT qui sous les ordres du colonel Massu fût envoyé en Indochine pour y suivre le général Leclerc. Professionnalisée en 2000, elle a pour insigne un dragon enserrant dans ses griffes un « 4 » sur une ancre de ma-rine formant une croix de Lorraine. La 4ème compagnie a pour vocation d’être « l’ultima ratio », le dernier recour, le dra-gon qui porte le feu sur l’ennemi.La 4ème compagnie a participé aux prin-cipales missions de l’Armée de terre : Kosovo 2000/2001, Guyane 2003, RCI 2003/2004, Kosovo 2004, Aghanistan 2005/2006, Kosovo 2007, Liban 2008, Guyane 2009.

COMPAGNIE DE COMMANDEMENT

ET DE LOGISTIQUE

« Soutenir, ne pas subir »Héritière des Compagnies Hors Rang et des Compagnies d’Accom-pagnement et de soutien, la CCL a regroupé les moyens logistiques (ra-vitaillement, sanitaire, maintien en condition) et d’appui (mortiers) du régiment jusqu’à la refonte à l’été 1998 où elle s’est consacrée unique-ment aux moyens logistiques pour être projetable. La CCL du régiment a pour symbole le géant Atlas de la mythologie grecque condamné à soutenir la voûte du ciel. Par analo-gie, il symbolise donc le soutien du régiment. La CCL a assuré un sou-tien dans les principales missions de l’Armée de terre : Kosovo, Tchad, RCI, Aghanistan et Liban.

LA RESERVE OPERATIONNELLE 5ème ET 9ème COMPAGNIE «Chance et audace » et « Les Loups »Créée en avril 1997, la 5ème compagnie est une unité de réserve opérationnelle. Elle est composée de personnes qui ont un emploi dans le civil. Les réservistes profitent de leurs temps libres et de leurs congés pour se préparer techniquement.Pour la « 5 » la devise en latin ( chance et audace) fait référence au 54 régiment d’infanterie d’où étaient issus 80% des cadres qui composaient la compagnie à sa création. Le 29 avril 2010, la 5ème compagnie a été intégrée à la 9ème compagnie pour son transfert en Alsace. La 9ème compagnie est héri-tière de la « Nueve », compagnie qui est entrée dans Paris la première le 25 août 1944.Les deux compagnies participent à des missions intérieures de protection du territoire national.

LA COMPAGNIE D’ECLAIRAGE ET

D’APPUI« Les milans du Tchad »

La CEA est la descendante des « compagnies de découverte et de combat » créées par Leclerc dont la mission essentielle était la recherche du renseignement. Réorganisés par la suite, les ap-puis du régiment se trouvent dans la CCAL avec une SML et une SER. A l’été 1998, est créée une CEA reprenant les traditions des compagnies d’accompagnement. La Compagnie d’Eclairage et d’Appui du RMT a la capacité de servir en tous lieux. On y trouve l’étoile des éclaireurs de la SRR, obus de la SAM et l’oiseau milan de la SAC.

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